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  • il y a 2 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Bonsoir et bienvenue dans BFM Grand Soir.
00:10On en sait plus sur la feuille de route de Sébastien Lecornu, il suffit de lire Le Parisien.
00:15Et ça ne va pas plaire à la gauche.
00:17Non à l'ISF, non à la taxe Zuckman, non à la suspension de la réforme des retraites.
00:23Ça fait beaucoup et on va en parler tout de suite avec Victor Hérault.
00:27Bonsoir Victor.
00:27Bonsoir Amélie.
00:28Merci d'être avec nous, vous êtes journaliste politique à Valeurs Actuelles.
00:32Serge Raffi, bonsoir.
00:34Bonsoir.
00:34Éditorialiste au Point et écrivain, vous venez juste de publier votre nouvel ouvrage qui s'appelle L'odeur de la sardine.
00:40Vous évoquez la guerre d'Algérie.
00:42C'est un roman, oui.
00:43C'est un roman, voilà. Il vient juste d'être publié.
00:45Absolument.
00:46Vous avez aussi écrit Nicolas et les vampires, un livre sur Nicolas Sarkozy, il en sera question.
00:51C'était prémonitoire parce que c'était en 2016.
00:53Donc les vampires commençaient déjà à lui sucer le sang d'une manière assez intense.
00:58On va pouvoir l'évoquer tout à l'heure dans une deuxième partie de l'émission.
01:02Et puis on est aussi avec Arthur Delaporte.
01:04Bonsoir.
01:05Vous êtes député PS du Calvados et porte-parole du groupe à l'Assemblée.
01:10Merci aussi d'être avec nous.
01:11Penchons-nous sur cet article du Parisien avec quelques extraits qu'on a isolés.
01:18Regardez notamment ce que dit Sébastien Lecornu ces dernières heures.
01:22Le retour de l'impôt sur la fortune qui avait été supprimée en 2017.
01:27Est-ce une piste sérieusement envisagée ?
01:29Eh bien il répond, le gouvernement ne l'envisage pas.
01:32Ensuite, est-ce que la taxe Zuckmann est la bonne réponse ?
01:36La seule réponse, personnellement, je ne le crois pas.
01:39Et puis, dernière déclaration, j'espère qu'Arthur Delaporte est toujours avec nous
01:44et qu'il ne s'est pas effondré.
01:46Si d'autres modèles pour notre système de retraite doivent émerger,
01:50c'est un bon débat pour la présidentielle.
01:53Victor Hérault, nous aurait-il menti le Premier ministre ?
01:56Il avait promis une rupture avec François Béroux.
01:58Là, c'est un peu raté.
01:59Là, c'est un peu raté.
02:00Alors, moi je ne comprends pas très bien la stratégie de Sébastien Lecornu
02:03parce qu'on nous avait vendu le Premier ministre qui en sous-marin allait plancher,
02:07et censé pencher dans la presse, qui allait travailler avec tout le monde
02:10et puis qui allait au dernier moment dévoiler le résultat de ses concertations.
02:13Il a réussi l'exploit en une interview de proposer un projet qui ne contente absolument personne.
02:18Parce que vous l'avez dit, la gauche, puisqu'on ne parle pas d'augmentation des recettes,
02:21il écarte absolument toutes les pistes de taxation des riches.
02:23D'un point de vue de droite que je représenterai ce soir, ça m'enchante.
02:27Pour le coup, je n'étais pas pour l'augmentation des recettes.
02:29Mais il ne réduit pas les dépenses non plus.
02:30Moi, je lis un moment, je lis l'interview.
02:31– Vous n'allez pas divulgacher toute l'interview ?
02:34– Non, pardon.
02:35– On va en parler dans un instant.
02:36– Je reste là-dessus.
02:37– Mais il ne contente ni le PS, ni la droite, ni le Rassemblement national.
02:40Là, on se dit, honnêtement, je ne comprends pas l'intérêt de divulguer.
02:43Alors, lui dit, ce sera la copie initiale,
02:45et puis on laissera le Parlement ensuite retoquer la copie,
02:48puis on verra la copie finale.
02:49Mais là, franchement, c'est un très mauvais départ.
02:51– Pour vous, très mauvaise stratégie.
02:53Qu'en pensez-vous, Serge Raffi ?
02:56– Ouh là, vous avez l'air d'épiter.
02:57– Non, non, c'est que je pense que c'est un premier ministre.
03:01Déjà, quand on démarre comme ça, on démarre mal.
03:05Pourquoi ? Parce que tout ça, il ne peut rien.
03:08Parce que, un, depuis qu'il est premier ministre,
03:10je crois que l'Assemblée nationale n'a pas changé.
03:13Le rapport de force est toujours le même.
03:15– Vous voulez dire qu'il n'avait pas réalisé en acceptant Matignon ?
03:17– Bien sûr que si, bien sûr que si.
03:19Mais la vraie question, c'est que moi, je pense qu'il a une camisole politique
03:24qui s'appelle Emmanuel Macron.
03:27C'est une camisole politique.
03:28Emmanuel Macron ne veut pas faire un choix
03:30dans un sens ou dans un autre.
03:32Il ne se sort pas de sa doxa
03:34qui, sur le fond, il a sans doute raison,
03:36mais elle a échoué, sa doxa du ruissellement,
03:39de la stratégie saint-simonienne du pouvoir
03:42tel qu'il l'envisageait.
03:44Cette stratégie-là, cette doxa-là,
03:46ne fonctionne plus.
03:48Et la question, c'est comment on sort de ce piège ?
03:50Visiblement, on pensait qu'il allait faire un choix,
03:52peut-être plus dur justement,
03:54en se rapprochant de la droite
03:55et peut-être en essayant de contenter le Rassemblement national
03:58sur un certain nombre de postures.
04:00Ou alors, effectivement, pourquoi pas d'aller vers la gauche
04:03et de dire, bon, écoutez,
04:04on va céder pour l'intérêt du pays.
04:06Il faut qu'on fasse un effort dans un sens ou dans un autre.
04:09Et là, visiblement,
04:11l'envoyé spécial du président de la République à Matignon,
04:14il ne bouge pas.
04:16Il ne bouge pas. Pourquoi ?
04:17Parce que le président de la République ne bouge pas.
04:20Il est convaincu.
04:21Il pensait qu'il lui avait un peu laissé les rênes
04:22et que justement, il n'avait plus le temps.
04:23Mais vous plaisantez, mais il lui laisse les rênes.
04:25Mais pardonnez-moi, mais c'est absolument faux.
04:28Ce que certains disaient, c'est que Emmanuel Macron
04:30n'avait pas d'autre choix que de le laisser faire
04:32et là, de tenter une autre stratégie.
04:34S'il ne change pas son fusil d'épaule
04:37d'une manière ou d'une autre,
04:39il ne pourra pas avancer d'un iota.
04:41Vous savez, il y a deux jours,
04:42à la une de l'Opinion,
04:44il y a eu un dessin absolument génial
04:45qui est le suivant, je vous le dis en quelques mots.
04:48C'est un avion qui est en train de couler à pic
04:51dans l'air, etc.
04:52On voit les passagers qui disent
04:54mais qu'est-ce qui se passe ?
04:55Qu'est-ce qui se passe ?
04:56Que fait le pilote ?
04:58Et quelqu'un dit, il consulte, il consulte
05:01et l'avion continue à...
05:02En train de se cracher.
05:03Mais bien sûr.
05:04Et donc, c'est là qu'est Sébastien Lecornu.
05:07En ce moment, Arthur Delaporte,
05:08vous avez sans doute envie de réagir.
05:10J'espère que vous aimez les douches froides.
05:12Qu'est-ce que vous dites ce soir ?
05:13On se moque de nous ?
05:15Non, mais je suis sidéré
05:16par cette absence d'esprit de responsabilité
05:19du Premier ministre.
05:20On ne peut pas dire que les choses n'étaient pas claires.
05:22On l'a dit dès le 25 juillet,
05:24il faudra une alternative,
05:26le 25 août, pardon,
05:27il faudra une alternative à François Payerrou
05:29qui soit autre chose que la continuation
05:31du macronisme par lui-même.
05:32L'a dit à Sébastien Lecornu,
05:34lorsqu'on a été le voir la semaine dernière,
05:37de la même manière,
05:38avec les mêmes mots,
05:39nous souhaitons remettre sur le métier
05:41la réunion de la retraite,
05:42nous voulons la justice sociale
05:43avec des mesures majeures
05:44en mettant sur la table
05:45la taxe Zuckman.
05:47Et derrière, répond-il
05:48non, non et non,
05:50je ne vous ai pas entendu,
05:51ou alors en tout cas,
05:52je ne veux pas vous donner réponse
05:54sur quoi que ce soit.
05:55ce n'est pas de bonne augure
05:57et je trouve ça irresponsable
05:58au sens où nous avions dit
05:59que c'est censuré
05:59toute continuation du macronisme
06:01et j'ai l'impression
06:02que Sébastien Lecornu
06:03cherche sincèrement
06:04à être censuré.
06:05Est-ce que ce n'est pas risqué,
06:07justement,
06:08je vais révéler un petit peu
06:10ce que vous m'avez dit
06:10juste avant d'entrer sur ce plateau,
06:12Victor Hérault,
06:12vous m'avez dit de toute façon
06:13c'est terminé pour Sébastien Lecornu.
06:15D'ailleurs, sur le fait
06:19de la continuité
06:20du président de la République,
06:21je discutais avec un conseiller
06:22ministériel tout à l'heure
06:24après avoir lu cette interview
06:25et je lui disais
06:26mais je ne comprends pas
06:27Sébastien Lecornu
06:27n'a contenté personne.
06:28Il m'a répondu
06:29si, une personne,
06:30le président de la République.
06:31Il se trouve qu'en l'occurrence,
06:32il va falloir contenter
06:33un peu plus que ça.
06:34Là, ça me paraît,
06:35franchement,
06:35c'était déjà mal barré.
06:36Sébastien Lecornu
06:37le savait très bien
06:38mais là,
06:39ce que je ne comprends pas
06:39c'est qu'effectivement,
06:40comme le dit Serge,
06:41il fallait trancher à un moment.
06:42Il fallait dire
06:42soit je parle au Rassemblement National,
06:44soit je parle au PS
06:45et j'essaie de garder les Républicains.
06:46J'essaie de trouver une taxe.
06:47Donc pour vous,
06:48c'est terminé.
06:48Il est fichu,
06:49le Premier ministre.
06:50Je ne suis pas madame Yama.
06:51Ne retournez pas votre veste.
06:52C'est ce que vous m'avez dit
06:53en entrant sur ce plateau.
06:54En off,
06:55donc en on maintenant.
06:56Je vous le dis,
06:56oui, là, je vois mal comment...
06:58Et je pense même
06:58qu'il avait quelques semaines
07:00ou mois devant lui.
07:01Là, la durée de vie
07:02de son mandat
07:03s'est franchement rétrécie.
07:04Et Arthur Leport
07:06a dit quelque chose
07:07de très important.
07:08Il a dit que Sébastien Lecornu
07:10se préparait à la censure.
07:12Donc c'est-à-dire
07:13qu'ils sont déjà
07:14dans une autre logique
07:15que celle d'un accord,
07:16d'une alliance
07:17ou quoi que ce soit.
07:18Ils se préparent à la censure.
07:20Ça veut dire quelque chose.
07:21Ça veut dire que la dissolution
07:22va peut-être arriver
07:25plus vite qu'on ne croit.
07:27Et d'ailleurs,
07:27quand on regarde
07:28ce que font les uns et les autres
07:29depuis quelques semaines,
07:30on sent bien
07:31qu'ils se préparent à ça.
07:32Vous prenez Gabriel Attal,
07:34par exemple,
07:34qui fait une campagne
07:35carrément présidentielle
07:36à l'américaine,
07:38à Arras, etc.
07:39Et qu'il prépare ses troupes
07:40à la dissolution.
07:41Ils en sont là aujourd'hui.
07:43Précisons vis-à-vis
07:44de ce qu'a dit
07:44Arthur Delaporte quand même
07:45que Sébastien Lecornu
07:46n'a pas fermé
07:46la porte de la justice fiscale.
07:48Il a dit
07:48je chercherai
07:49la justice fiscale
07:50et quelque chose.
07:51Il faut être aveugle,
07:52je prends si je me souviens,
07:53ou sourd
07:53pour ne pas entendre
07:54le désir de justice fiscale.
07:55Mais en revanche,
07:56il écarte toutes les pistes
07:57qui ont été mises
07:57sur la table jusqu'ici.
07:58Bien sûr.
07:59Néanmoins,
07:59écoutez Olivier Faure,
08:01ces dernières heures
08:02qui s'exprimaient.
08:04Vous allez plutôt
08:04m'écouter moi
08:05parce que je vais vous lire
08:06ce qu'il a dit aujourd'hui
08:08le premier secrétaire du PS.
08:10Si on devait aujourd'hui
08:11se poser la question
08:13de savoir
08:14si l'on censure ou pas,
08:16nous censurerions
08:17parce qu'aucun effort
08:18n'a été réalisé.
08:20Arthur Delaporte,
08:21n'est-ce pas un peu tôt
08:22pour appeler à la censure ?
08:24C'est qu'aujourd'hui,
08:26je ne vois pas d'autre chemin
08:27proposé par les ministres
08:29parce qu'il ferme les portes
08:30à tout ce que nous demandons,
08:32à tout ce que nous proposons.
08:33On attendait
08:33une ouverture minimale.
08:35Il nous avait promis,
08:36je vous le rappelle,
08:37la rupture,
08:38la rupture avec le macronisme.
08:40Il l'a dit
08:40quand il est monté
08:41sur les marges de Mazignon.
08:42Donc nous,
08:42on a dit,
08:43donnons-lui la chance
08:45de proposer cette rupture.
08:47Et aujourd'hui,
08:47que voit-on ?
08:48Sinon,
08:49la continuité en tout point,
08:51en tout point
08:52et même presque en pire
08:53parce qu'il fait
08:54des clins d'œil
08:54très appuyés
08:56à LR
08:57mais surtout
08:57au Rassemblement national
08:58quand il dit par exemple...
09:00Victor Hérault
09:01n'a pas l'air très emballé.
09:03Moi,
09:04je vous dis,
09:04je vois des clins d'œil
09:05sur la question
09:06de l'aide médicale d'État,
09:07sur la question
09:08aussi de l'absence
09:10d'exécution immédiate
09:12des peines
09:12en première instance.
09:14Vous voyez,
09:14ça c'est des clins d'œil
09:15qui sont faits
09:15à Marine Le Pen
09:16par exemple.
09:16Donc je ne vois
09:18aucun signal sincère
09:20en direction
09:21de la gauche.
09:22Or,
09:22nous lui avons
09:23clairement exposé les choses.
09:24Je crois que les organisations
09:25syndicales
09:26également lui ont dit
09:27qu'elles attendaient
09:28de lui des gestes
09:28sur les retraites,
09:29sur l'assurance-chômage
09:30et là il nous dit
09:31l'assurance-chômage
09:32faudra bien une nouvelle réforme.
09:33Les retraites,
09:34je n'y toucherai pas
09:35de façon pas significative.
09:37Et puis sur la justice
09:38fiscale dont vous parlez,
09:39il reste tout aussi flou
09:41que François Bayrou.
09:42Je vous rappelle
09:42que François Bayrou lui-même
09:43avait dit
09:44oui,
09:44il faudra bien faire quelque chose
09:45sur la justice fiscale.
09:45Alors justement,
09:47Arthur Delaporte,
09:47il est flou,
09:48il dit non
09:49à beaucoup de choses,
09:51c'est vrai,
09:51mais il ne dit pas encore
09:52ce que contiendra son budget.
09:55Donc est-ce que ça suffit
09:55de censurer quelqu'un
09:57pour ce qu'il ne veut pas ?
09:58Il n'a pas encore terminé
09:59d'expliquer son budget ?
10:00Moi je ne vous ai pas dit
10:02qu'on allait censurer.
10:03Je ne vous ai pas dit
10:03qu'on allait censurer.
10:04Je vous ai dit
10:05que j'avais l'impression
10:06en lisant cette interview
10:07qu'il recherchait la censure
10:08et que finalement
10:09tout ce que nous avions dit
10:11pour éventuellement envisager
10:13une non-censure
10:13n'était pas rempli.
10:16Il n'y a rien qui va en fait.
10:17Il n'y a aucune porte d'ouverte.
10:19Donc moi je me dis
10:19qu'il ne veut rien.
10:21Il n'a même pas donné
10:22le moindre signal
10:23de volonté
10:24de montrer
10:25qu'il avait changé.
10:26Et donc à partir de là,
10:28nous on applique
10:28ce qu'on a dit.
10:29On n'a qu'une parole.
10:30On a dit
10:30la continuation du macronisme
10:31sera censurée
10:32et là je ne vois
10:32que la continuation du macronisme.
10:35Mais il reste encore
10:35une semaine
10:36de couverture
10:37des débats parlementaires
10:38pour que Sébastien Lecornu
10:39décide de changer de chemin.
10:41Mais là je ne le vois pas.
10:42Oui, Serge Raffi,
10:43ça sent quand même mauvais
10:44quand on voit le communiqué
10:45du PS
10:46sans changement majeur
10:47d'orientation.
10:48Visiblement il n'y en a pas là
10:49pour l'instant.
10:50Nous censurerons
10:50ce gouvernement.
10:52Oui, mais je pense
10:52que c'est acté.
10:55Je veux dire
10:55Sébastien Lecornu
10:56n'est pas un magicien.
10:57Vous pensez comme Victor Hérault
10:58c'est terminé.
10:58Mais oui,
10:59ce n'est pas Merlin l'enchanteur.
11:00Il n'a pas pu
11:01d'un coup de baguette magique
11:02transformer l'Assemblée nationale.
11:04L'Assemblée nationale
11:04elle est ce qu'elle est.
11:06Elle est bloquée.
11:06Nous sommes dans une chambre
11:07ingouvernable.
11:08Nous sommes dans une forme
11:09de quatrième république
11:10absolument inédite.
11:12Dans la cinquième
11:13donc c'est une espèce de
11:14je dirais
11:15de virus
11:16au cœur de la cinquième république.
11:18C'est une bizarrerie politique
11:19qui pour les chercheurs
11:20et pour les politologues
11:22est très intéressante.
11:23Mais le problème
11:23qu'il n'a pas de marge de manœuvre
11:25Sébastien Lecornu
11:26c'était déjà perdu d'avance.
11:27Elle n'est pas liée
11:28à l'Assemblée nationale
11:29elle est liée au calendrier.
11:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui
11:32le problème c'est
11:33il y a une dissolution.
11:36Il va falloir faire
11:36des élections législatives.
11:38Est-ce qu'elles se font
11:39ces élections législatives
11:41avant les municipales ?
11:43Il va y avoir
11:43une espèce de
11:44il y a déjà eu
11:44deux élections
11:45en deux ans
11:46les européennes
11:47des législatives
11:48on va remettre
11:49le couvert etc.
11:50plus les municipales.
11:52Donc chaque parti
11:52va avoir des intérêts
11:53particuliers
11:54par rapport aux législatives
11:56et par rapport aux municipales.
11:58Le parti socialiste
11:58par exemple
11:59aux élections législatives
12:01est-ce qu'ils vont
12:02définitivement
12:04ne plus être en lien
12:05avec LFI
12:06ou au contraire
12:07ils vont trouver
12:07d'une manière
12:07ou d'une autre
12:08un arrangement.
12:09Donc tout ça va arriver
12:10et je pense qu'il y a
12:11une espèce de panique
12:12à bord partout
12:13c'est pas spécifique
12:14ni au parti socialiste
12:15ni aux autres
12:16c'est que le problème
12:17fondamental
12:18encore une fois
12:18de la situation politique
12:20dans notre pays
12:21c'est le président
12:23de la République.
12:23Le président de la République
12:24n'a pas respecté
12:25les institutions
12:27de la Ve République
12:28après la dissolution
12:29qu'il a perdue.
12:31Il n'a pas respecté
12:32il n'a pas été
12:32dans un rôle
12:33de président de la République
12:34que je dirais
12:35gaullien
12:35il n'a pas fait
12:36ce que De Gaulle
12:37a fait en 69
12:38De Gaulle en 69
12:39perd
12:39mais maintenant
12:40que c'est dit
12:41on ne va pas pleurer
12:42sur l'air inversé
12:42pendant des mois
12:43maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
12:44Oui mais justement
12:45le blocage
12:46il vient de ça
12:46et à un moment donné
12:48si vous voulez débloquer
12:49la situation
12:50il faut effectivement
12:51soit faire des législatives
12:53très vite
12:54soit il faut que le président
12:55de la République
12:55assume de partir.
12:56Est-ce qu'on peut débloquer
12:57la situation
12:57en se mobilisant ?
12:59Je vous parle notamment
12:59de l'intersyndical
13:00qui appelle à se mobiliser
13:01le 2 octobre
13:03est-ce que là
13:04Victor Hérault
13:04on part vers une
13:05montée de cette colère ?
13:07Oui alors
13:07la montée de la colère
13:08c'est vrai qu'on en parle
13:08beaucoup
13:09mais là pour le coup
13:10il jette aussi
13:11de l'huile sur le feu
13:11le Premier ministre
13:12Il y a une colère réelle
13:13et légitime
13:14les syndicats vont s'en emparer
13:15comme des partis politiques
13:16ça c'est le jeu
13:16de la politique normale
13:17voilà on déroule
13:18chacun notre tapis
13:18mais si vous voulez
13:19ça ne va pas changer
13:20l'équation de l'Assemblée nationale
13:21ça ne va pas changer
13:22l'équation d'Emmanuel Macron
13:23Serge a parfaitement raison
13:24de le rappeler
13:25Sébastien Lecornu
13:26soit il penchait totalement
13:27vers le PS en gardant LR
13:28et à ce moment-là
13:28il taxait les riches
13:29pas avec la taxe du Kman
13:31parce qu'LR n'aurait jamais accepté
13:33mais une taxe partielle
13:34et temporaire
13:35voilà
13:35mais une taxe partielle
13:36et temporaire
13:37qui ciblerait
13:38très précisément
13:38ça pourrait mettre
13:39tout le monde d'accord
13:40mais Emmanuel Macron
13:40n'est pas du tout d'accord
13:41avec ça
13:41parce que c'est contraire
13:42à toute sa politique
13:42depuis 2017
13:43soit il penchait complètement
13:44vers le Rassemblement national
13:45mais Emmanuel Macron
13:46n'est élu depuis 2022
13:47à toutes les élections
13:48que contre le Rassemblement national
13:49donc ça n'aurait aucun sens
13:50pour Emmanuel Macron
13:51de valider cette conduite-là
13:52lorsque Arthur Delaporte disait
13:54la gauche est très mécontente
13:56et Sébastien Lecornu
13:58fait un clin d'œil à la droite
13:58c'est un petit spasme
13:59parce que franchement
14:00la gauche je comprend
14:01qu'elle soit franchement
14:01mécontente ce soir
14:02la droite n'est pas contentée du tout
14:04on nous promettait
14:04alors effectivement
14:06il n'y a pas d'augmentation des recettes
14:07il n'y a pas d'imposition
14:08sur les riches
14:08mais pardonnez-moi
14:09moi je lisais
14:10réduction des dépenses de l'État
14:11à hauteur de 6 milliards
14:13là je me dis super
14:13c'est bien
14:14il a compris
14:14ça y est
14:14il faut baisser les dépenses
14:16et puis je lis
14:16deux lignes plus loin
14:17on augmente les retraites
14:18de 6 milliards
14:19donc on revient à zéro
14:20et puis on augmente
14:20les dépenses liées à la santé
14:22de 5 milliards
14:23donc en réalité
14:23il y a juste une augmentation
14:24des dépenses de 5 milliards
14:26la droite ne s'y retrouve pas du tout
14:27là-dedans non plus
14:27Arthur Delaporte
14:29est-ce que vous laissez
14:30une dernière chance
14:31au Premier ministre
14:32on sait qu'il doit recevoir
14:33arrêtez de rire sur ce plateau
14:35c'est une vraie question
14:36c'est vrai
14:37vous avez raison
14:38c'est tragique
14:39et on rit
14:39c'est pas bien
14:40laissez-moi finir
14:41pardon
14:41le PS doit être reçu
14:43par Matignon
14:44vendredi prochain
14:45qu'allez-vous demander
14:47à Arthur Delaporte
14:48nous déjà on attend
14:49de voir si le Premier ministre
14:50évolue sur sa parole
14:51notre réponse ce soir
14:53elle est à son interview
14:54elle est de dire
14:55que je ne vois pas
14:55d'autres solutions
14:56nous ne voyons pas
14:56d'autres solutions
14:57si c'est ça le plan
14:59du Premier ministre
14:59que la censure
15:00donc il a toujours
15:01une semaine pour se corriger
15:02mais le temps c'est vrai
15:03est de plus en plus serré
15:05pour lui
15:05mais je tiens quand même
15:07à dire
15:07parce que je vous écoute
15:08depuis tout à l'heure
15:09évoquer l'hypothèse
15:11de l'avenir
15:12mais ceux qui sont responsables
15:13de la situation
15:14aujourd'hui
15:15c'est ceux qui sont au gouvernement
15:15c'est leur responsabilité
15:16de chercher la responsabilité
15:17on a l'impression
15:18que le Cornu
15:19n'en a rien à faire
15:20et qu'il est dans la même situation
15:21que François Bayrou
15:22il cherche d'abord
15:23à ménager
15:24une forme de sortie
15:25mais sauf que ça sera
15:25une sortie pathétique
15:26donc s'il avait un peu
15:28de courage politique
15:28il proposerait autre chose
15:30nous on avait proposé
15:31quelque chose
15:31une alternative politique
15:32ça n'a jamais été tenté
15:33par le Président de la République
15:34il a préféré
15:35nommer les succédeurs
15:37mais aujourd'hui
15:38il reste encore
15:39cette option là
15:39parce que je ne suis pas
15:40à l'heure où il vous parle
15:41qu'une dissolution
15:42soit nature
15:42à faire que la scène
15:44ne soit pas forcément
15:45différente
15:45fondamentalement différente
15:46qu'on soit plus populaire
15:48à l'élu d'une élection
15:48donc objectivement
15:50c'est aussi
15:51dans la configuration actuelle
15:52qu'on doit avoir
15:53la responsabilité
15:53de la réaction
15:54et Sébastien Lecornu
15:56n'en cherche aucune
15:56Merci beaucoup Arthur Delaporte
15:59d'avoir été avec nous
16:00dans BFM Grand Soir
16:01et Sébastien Lecornu
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