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  • il y a 7 minutes
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00BFM Grand Soir se poursuit, nos invités ce soir, Geoffroy Roux de Bézu, ancien président du MEDEF, bienvenue à vous sur ce plateau,
00:06et Brice Cardi, président du groupe immobilier L'Adresse. Merci beaucoup à tous les deux.
00:10On vous a fait venir pour réagir à ce tollé autour de l'augmentation de la taxe foncière.
00:15Bercy va donc augmenter la taxe foncière pour 7,4 millions de logements en 2026.
00:20En gros, les fichiers vont être mis à jour pour la première fois depuis 50 ans,
00:24pour inclure ce qu'on appelle les éléments de confort du logement, l'eau, l'électricité, le chauffage.
00:31Ça représentera une hausse moyenne de 63 euros pour chacun de ces 7 millions de logements.
00:36On va vous demander votre avis dans un instant, mais juste avant, Bruno, je dis qu'on comprenne bien,
00:40la taxe foncière va donc augmenter en raison d'un injustement sur les lavabos, la douche, le chauffage, c'est ça ?
00:49C'est une révision des valeurs locatives cadastrales et dans ces valeurs cadastrales.
00:54– Je n'arrive pas à le dire.
00:55– La locative cadastrales.
00:58– Il y a aussi la dimension d'équipement du logement.
01:02Et pour beaucoup de ces logements qui datent avant 1975,
01:08et ces valeurs n'ont pas été révisées depuis souvent très longtemps,
01:12il y aura forcément une réadaptation.
01:15Et donc ça va toucher à peu près 7 millions de logements.
01:21– 7 millions de logements qui seront prévus directement par l'administration fiscale.
01:23– Voilà, et ce sera ajusté aussi en fonction de la qualité des logements,
01:28de lavabos, une douche, une véranda, je ne sais plus exactement,
01:33il y a plusieurs éléments qui constituent les éléments de calcul de cette taxe foncière
01:41qui en gros va être révisée dans beaucoup de…
01:45– Je lis l'exaspération sur le visage de Geoffroy Audebézieux.
01:48– Non, j'étais, alors c'est un de vos collègues, il y a un mois,
01:52on discutait de la taxe Zuckmann, et je me disais, vous ne vous trompez pas,
01:55on commence par 1800 personnes, puis après on passe à 300 000,
01:59et après on passera à 10 millions.
02:00Alors j'ai dit 10 millions, c'est 7 millions.
02:02– C'est 7 millions et demi.
02:03– Mais il ne faut pas se tromper, ça fait 50 ans qu'on devait réviser
02:05cette valeur locative cadastrale.
02:06– Mais monsieur, en 1975.
02:08– Pourquoi ça tombe aujourd'hui ?
02:10– Ben, le gouvernement a besoin d'argent.
02:12– Il n'a plus d'argent.
02:13– Donc on a essayé de faire croire aux Français…
02:15– Ça sera rentré 466 millions d'euros.
02:17– Oui, mais l'histoire c'est quoi ?
02:19C'est que comme on ne peut pas toucher aux dépenses,
02:21que personne n'arrive à réduire les dépenses,
02:24on cherche par tous les moyens de l'argent.
02:26Donc on a fait croire aux Français qu'on allait taxer 0,1% des Français.
02:29Donc tout le monde se dit, c'est pas moi les 0,1%, donc tout le monde est pour.
02:32Puis après, ça commence à se rapprocher, parce que ça ne suffit pas.
02:35On a 170 milliards de déficits.
02:36– On ne l'a pas fait quand même.
02:37– Pardon ?
02:38– On ne l'a pas fait.
02:39– Non, oui, mais on a fait équivalent,
02:40parce qu'à l'arrivée, on a fait 4 taxes sur les riches
02:42qui reviennent peu ou prou à une espèce de taxe Zuckman en morceaux.
02:46Donc tout ça, c'est vraiment un grand n'importe quoi.
02:49Alors en plus, pour couronner le tout,
02:51là on sent que c'est l'administration qui a pris le pouvoir,
02:54puisque c'est typiquement la technostructure de Versy
02:57qui rêve de ce machin.
02:58– Oui, mais bon, valider, c'est la décision de l'administration sociale,
03:00mais validée par le gouvernement.
03:02– Et Amélie Montsalin.
03:04– On va demander aux spécialistes politiques
03:05– Valider, pas valider, ballon d'essai.
03:07– D'abord, ce qu'il faut dire, c'est que ça ne fait pas partie du budget.
03:11Ça, c'est l'administration fiscale qui le décide.
03:14– Oui, c'est à part.
03:15– Je reviens quand même sur le fond.
03:17J'ai entendu Maryse Léon,
03:19discrétale générale de la CFDT, dire
03:21qu'on n'a pas un problème dans ce budget,
03:23on a un problème de recettes.
03:25Moi, j'aime beaucoup Maryse Léon,
03:26j'ai bien travaillé avec elle quand elle était à la CFDT,
03:28mais là, les bras m'en tombent.
03:29– Les bras m'en tombent.
03:31On est le pays qui dépense le plus,
03:33on a fait zéro économie,
03:35zéro économie dans ce qui est…
03:36Et on dit, on a un problème de recettes.
03:38Non, ce n'est pas possible.
03:39– Si, on en a un, on a trop de recettes.
03:41– Oui, on pourrait dire ça,
03:42mais on a surtout un problème de dépenses.
03:44Et donc, une fois de plus, on s'attaque.
03:47Mais vous allez voir, ce n'est pas fini.
03:48Ce n'est pas fini.
03:49Je vous le dis ici, je reviendrai dans un mois,
03:51je ne sais pas que vous me réinviterez,
03:53et vous verrez qu'ils auront trouvé autre chose.
03:55C'est vraiment la foire du trône fiscal,
03:58je ne sais pas comment l'appeler.
03:59Enfin, vous trouvez plein de noms divers et variés.
04:01– Et ça va faire du mal au…
04:03– Le consentement à l'impôt.
04:05Parce que c'est ça le sujet à la fin des fins.
04:07On dit, bon, ce n'est pas grave,
04:09les joueurs de foot vont partir, etc., etc.
04:11Bon, ça fait quand même des recettes en moins.
04:13Mais quand on parle de 7 millions de Français,
04:14c'est beaucoup plus sérieux, c'est démocratique.
04:16Donc, il faut arrêter, quoi.
04:18Il faut mettre sur pause et s'attaquer aux dépenses.
04:21– Et ça va faire du mal aux propriétaires ?
04:23– Ça va surtout faire un message qui est à contresens.
04:26À quelques jours près, on a obtenu…
04:28Alors, quand j'ai obtenu, c'est une deuxième étape.
04:31La première, c'était l'amendement gouvernemental
04:33concernant le statut du bailleur privé qu'on attendait tous.
04:36Parce qu'on parle de crise d'immobilier,
04:37mais en fait, ce n'est pas les crises de l'immobilier, le risque.
04:39C'est une crise du logement.
04:40La pénurie, il faut savoir qu'on a perdu, en l'espace de deux ans,
04:4374% de biens alloués à Paris
04:46et environ plus de 25% sur le marché national.
04:49Je vous donne un exemple tout bête.
04:50En Angers, par exemple,
04:52moi, je représente un réseau immobilier
04:54qui est très bien implanté à Angers.
04:56La rentrée de septembre à Angers,
04:58vous n'avez pas de trois pièces allouées.
05:00Donc là, le problème, c'est que le statut du bailleur privé,
05:03même si on n'y était pas,
05:04c'est-à-dire que l'amendement gouvernemental
05:06a oublié l'ancien.
05:08Ça a été sensiblement réparé par l'amendement
05:10parlementaire,
05:11qui a su, sous forme d'amortissement,
05:13même s'il y avait des ajustements à faire,
05:15réparer un peu la chose.
05:16Au moment où on allait passer le message
05:18en disant, ça y est, on a été défendu,
05:20notamment on peut le souligner par Valérie Létard,
05:22qui a fait un excellent travail
05:23dans son court passage en tant que ministre,
05:25qui a su convaincre les parlementaires
05:27de défendre justement l'intérêt et la cause,
05:29de rappeler que même si
05:30on voudrait aider tout le monde,
05:32aujourd'hui, le patrimoine français,
05:33il est quand même détenu par les CSP+.
05:35Donc si CSP+, vous ne les motivez pas
05:37à aller s'enquiquiner,
05:39à avoir tous les freins qu'il y a,
05:40risque d'impayé, squat, travaux, etc.,
05:44ils n'y vont pas.
05:44Là, on attendait du Sénat
05:45qui vient de réparer quelques alignements
05:46et là, nous tombe cette chose.
05:48Vous savez, la vie est faite de timing
05:49pour les rencontres personnelles
05:51ou professionnelles.
05:52Là, on entend 50 ans,
05:5350 ans qu'on n'a pas réparé,
05:55qu'on n'a pas eu le courage finalement.
05:56On n'a pas revu ces critères.
05:58En fait, c'est un travail de fond
05:59sur le plan de parcelles de Calastro.
06:00C'est un travail de fond,
06:00c'est tous les ans, normalement.
06:01Et alors, attendez,
06:02je voulais vous lire...
06:05Ce qui fait plus, en réalité,
06:06qui vont être touchés,
06:07c'est aussi beaucoup,
06:08il faut le dire,
06:10c'est les zones rurales,
06:11c'est les maisons en zone rurale,
06:12en réalité,
06:12les petits propriétaires,
06:14et c'est le confort de vie
06:16qu'on taxe,
06:17c'est-à-dire les travaux,
06:18les travaux qu'ils ont fait
06:19d'aménagement dans leurs maisons rurales
06:22pour avoir une douche
06:24un peu plus grande, etc.
06:25On paye aussi la fin
06:26de la taxe d'habitation.
06:28Parce que comme les maires,
06:28il faut qu'ils ont fait mal aux maires.
06:31C'est la compensation.
06:32Ça a été, je pense, une erreur.
06:34Oui, mais qui était extrêmement populaire.
06:36Oui, mais baisser les impôts.
06:37C'est la mesure qui était
06:38la plus plébiscitée en 2017.
06:39Les baisser les impôts, c'est populaire.
06:40Il faut le rappeler.
06:41Bien sûr, créer des impôts
06:42sur les supérifs, c'est populaire.
06:43Mais à un moment,
06:44il faut aussi essayer de planifier.
06:45Or là, on a coupé les recettes des maires.
06:47Donc forcément, ils cherchent les recettes.
06:49Ils ont dû faire pression.
06:50Et on retombe sur, finalement,
06:51une augmentation.
06:52Enfin, on recrée d'une certaine manière
06:53la taxe qu'on a.
06:53C'est une façon de compenser
06:55la suppression de la taxe d'habitation ?
06:57En fait, ce qui se passe,
06:58c'est que si on est factuel,
07:00la suppression de la taxe d'habitation
07:02a été compensée par l'État.
07:04L'État reverse ce que la commune touchait
07:09au titre de la taxe d'habitation.
07:11Le problème, c'est que maintenant,
07:12avec les années qui passent,
07:13la compensation ne suit pas non plus
07:16les besoins des communes
07:19qui, entre-temps, aussi, on décharge.
07:21Et avant, la commune,
07:22chaque maire avait la possibilité
07:24de jouer sur les curseurs qu'il avait.
07:26Il avait plusieurs curseurs,
07:27notamment la taxe d'habitation
07:29qui était un curseur important.
07:30Aujourd'hui, il ne peut plus jouer
07:31sur ce curseur-là.
07:32Il lui reste quelques éléments,
07:34dont la taxe foncière,
07:36qui est le seul curseur véritablement
07:38sur lequel il peut jouer.
07:39Alors, il a d'autres recettes possibles,
07:41mais il n'y en a pas beaucoup.
07:42Et globalement, c'est toutes les collectivités.
07:43Les départements n'ont pratiquement
07:45plus non plus de curseurs.
07:47Les régions, un petit peu.
07:49Donc, c'est vrai que c'est une difficulté
07:51d'une mesure très populaire,
07:52la taxe d'habitation,
07:53parce que c'est une mesure
07:54qui était largement publicitée
07:55par les Français.
07:56Donc, c'est les propriétaires
07:57qui payent à la place des locataires.
07:59En partie, oui.
08:00Voilà.
08:01Alors, François Hollande a réagi.
08:02On ne va pas chercher les recettes
08:03chez les plus fortunés
08:04et on va les prendre
08:05sur l'ensemble des propriétaires,
08:06alors qu'il y en a beaucoup
08:07de modestes.
08:08La taxe foncière,
08:09ce n'est pas uniquement
08:10pour les plus riches.
08:11Il y a cette idée,
08:12je crois, à route des yeux,
08:13que les propriétaires sont riches.
08:17Mais non, il y a beaucoup
08:18de petits propriétaires.
08:19Il y a de tout.
08:19Il y a, oui, des riches propriétaires
08:21et des propriétaires moyens.
08:22Enfin, c'est absurde.
08:23Mais je voudrais réagir
08:23sur la déclaration
08:24de François Hollande.
08:26Si vous voulez,
08:27on peut mettre un impôt
08:28sur les plus fortunés.
08:29Il y en a déjà beaucoup.
08:30On peut mettre un plus.
08:31Mais à un moment où ça s'arrête,
08:32faire croire qu'on va résoudre
08:34le déficit de la France
08:35en tapant sur 0,1%
08:37de la population,
08:38c'est une absurdité
08:39pour deux raisons.
08:40Parce qu'à un moment,
08:40ça s'arrête
08:41et puis surtout,
08:42ils vont partir.
08:43J'ai lu, là,
08:44il y a une étude de l'INSEE
08:45sur les plus fortunés.
08:46Il y a un tiers
08:46dans les 100 plus fortunés
08:47en France.
08:48On va y venir.
08:48On va y venir
08:49sur les ultra-riches.
08:50Les joueurs de Ligue 1.
08:51Les joueurs de Ligue 1,
08:52ils sont mobiles.
08:54Ils peuvent aller
08:54en Angleterre,
08:55en Allemagne,
08:56en Italie.
08:57Et en plus,
08:57ils courent vite.
08:58Non, mais il faut arrêter.
09:00On va revenir
09:01à cette étude de l'INSEE.
09:03Vous avez raison,
09:03elle est très intéressante
09:04sur les plus riches.
09:06Mais juste avant,
09:07on a un témoignage.
09:08Julien,
09:09vous êtes propriétaire.
09:11Et alors, vous, vous dites,
09:13en gros,
09:14c'est la goutte de trop
09:15puisque la taxe foncière,
09:16elle a déjà énormément
09:17augmenté
09:18à travers les années.
09:21Oui, exactement.
09:22Bonsoir, Julie.
09:23Bonsoir à votre plateau.
09:24Je vais vous partager
09:25mon expérience.
09:26J'ai acheté ma résistance
09:27principale en 2017.
09:29Et quand je suis passé
09:30chez le notaire,
09:31vous savez,
09:31on paye le prorata
09:32de la taxe foncière
09:33aux anciens propriétaires.
09:34Donc, celle de 2016,
09:35je l'ai bien en tête,
09:36c'était 2 400 euros
09:37pour la même maison
09:39après travaux
09:41d'embellissement.
09:41C'est-à-dire que
09:42nos calculs
09:43qui sont faits par l'État,
09:44quand on dépose
09:45un permis de construire,
09:46en fait,
09:47on a une réévaluation
09:48de la valeur locative
09:49et une mise à jour
09:50de ce dossier.
09:51Cette année 2025,
09:52pour la même maison,
09:53je paye 7 200 euros.
09:56Voilà ce que c'est
09:57la mise à jour
09:58du calcul
09:59de la taxe foncière
10:00plus l'augmentation annuelle
10:03opérée à Marseille.
10:05Vous avez dû faire
10:07de très gros travaux,
10:08j'imagine,
10:09pour que ça augmente
10:10comme ça ?
10:11Effectivement,
10:11on a réembelli la maison
10:12parce que c'était
10:13une maison du 18e siècle
10:15qui n'avait pas été
10:16réhabilitée
10:17depuis les années 60.
10:18Donc, effectivement,
10:19on a fait
10:19de très gros travaux,
10:20mais les salles de bains
10:21y étaient,
10:22l'électricité y était,
10:23il y avait même
10:23une bici sur place
10:24et qu'on n'a pas touchée.
10:27Donc, voilà,
10:28elle est passée
10:28de 2 400 euros
10:29en 2016
10:30à 7 200 euros
10:31en 2025.
10:32Et alors,
10:33comment vous avez fait ?
10:34Parce que j'imagine
10:36que vous ne l'aviez pas
10:36forcément budgétée
10:38ou peut-être que si,
10:38d'ailleurs,
10:39mais je veux dire...
10:40Absolument pas.
10:40Voilà,
10:41alors comment vous faites
10:41pour faire face
10:42à cette augmentation ?
10:43d'imaginer que la taxe
10:44frontière,
10:45elle est triplée
10:45en moins de 10 ans.
10:47Moi, clairement,
10:48alors,
10:49j'ai la chance
10:50de beaucoup travailler
10:51et de gagner ma vie.
10:54Donc, je peux le payer,
10:55mais clairement,
10:56ça devient résiduatoire
10:58pour moi.
10:59Le consentement à l'impôt
11:00n'y est plus du tout
11:00et le projet de famille,
11:01c'est de partir de la France.
11:04Ah, vous voulez quitter la France ?
11:06Ah oui, bien sûr.
11:07Parce que trop d'impôts.
11:08Le consentement à l'impôt,
11:09c'est un échange
11:10entre ce que je suis prêt
11:11à donner à l'État
11:12et là, il n'y a aucun souci.
11:14Je suis prêt à donner beaucoup.
11:15Je donne à peu près
11:1540 000 euros par an.
11:17Mais en contrepartie,
11:18je n'ai plus rien.
11:19Je suis obligé
11:20de mettre mes enfants
11:20dans l'école privée.
11:22L'hôpital,
11:23ça ne va pas bien.
11:23La sécurité à Marseille,
11:24je n'en parle même pas.
11:26Donc, le consentement
11:26à l'impôt,
11:27il n'y est plus.
11:28Et le service
11:29que l'on me donne
11:30face à l'impôt
11:31que je paye,
11:32je le considère
11:33plus en adéquation
11:35et donc,
11:35je préfère partir.
11:37Et vous iriez où ?
11:39Ailleurs en Europe,
11:40en Italie ou en Espagne,
11:41par exemple.
11:41Geoffroy Roux-de-Bézieux,
11:43je vais y réagir.
11:44Calcul économique.
11:46Je ne sais pas
11:46s'il nous entend pas.
11:47Il est là, il est là.
11:48Votre taxe a été
11:48multipliée par 3.
11:49Pour que ça soit logique
11:51économiquement,
11:51il faudrait que la valeur
11:52de votre bien
11:53ait été multipliée par 3.
11:54Et à ce moment-là,
11:55en pourcentage de la valeur,
11:56on resterait constant.
11:57Je ne connais pas
11:58l'immobilier à Marseille,
11:59je ne connais pas
11:59les travaux que vous avez faits,
12:01mais il n'y a pas
12:01beaucoup d'endroits
12:03où l'immobilier
12:04a été multiplié par 3
12:04depuis 2017.
12:06Et c'est ça qui ne va pas.
12:07Qu'on paye en proportion
12:08de la valeur qu'on a,
12:10c'est assez logique.
12:11Mais là, on voit bien
12:11que les impôts
12:12vont beaucoup plus vite
12:13que la création de richesses.
12:14C'était tout le problème.
12:16La taxe foncière
12:17a augmenté 37%,
12:1837,3%
12:20entre 2014 et 2024.
12:22C'est énorme.
12:23C'est colossal.
12:24Et c'est 4 fois plus
12:26que les loyers
12:26n'ont pas augmenté.
12:27Et c'est 2 fois plus
12:28que l'inflation.
12:29Donc c'est juste pour vous dire
12:29qu'en effet,
12:30c'est une hérésie.
12:31Et là, il faut expliquer
12:31que les fameux 20%,
12:33parce que 7 millions
12:34c'est à peu près 20%
12:34du parc aujourd'hui
12:36immobilier français privé,
12:38ils vont augmenter
12:39à peu près de presque 10%.
12:40Alors là où on s'est
12:41encore plus fou,
12:42au-delà du timing,
12:43c'est le côté arbitraire.
12:44C'est-à-dire que vous avez,
12:45si on prend l'Île-de-France,
12:46c'est 25% du parc
12:47en Île-de-France
12:48qui va être touché.
12:49Et vous avez compris,
12:50donc ça va être imposé,
12:51je crois qu'il y a un courrier,
12:52les Français vont recevoir
12:53un courrier pour leur indiquer
12:54qu'ils sont concernés.
12:55Mais comment ils vont
12:55être sélectionnés ?
12:57Comment est-ce que
12:57l'administration fiscale
12:58va savoir quel foyer
12:59a changé sa salle de bain ?
13:01Justement,
13:02c'est arbitraire.
13:03Et selon les sources
13:04dont on dispose,
13:05la région qui l'a pu toucher,
13:07c'est la Corse.
13:08Donc les Corses
13:09vont recevoir un courrier
13:10d'ici le mois d'août.
13:12Ça va concerner 60%
13:13des habitations en Haute-Corse
13:14contre 10% en Isère.
13:16Si vous faites entre la Haute-Corse,
13:17si vous faites l'ensemble
13:21de la Corse,
13:21c'est 50%.
13:22Donc ça veut dire
13:23que les Français
13:23vont recevoir un courrier
13:25et ils vont avoir matière
13:27à rentrer en voie contentieuse
13:29pour éventuellement contester...
13:31Non, mais c'est hubesque.
13:33Et pareil,
13:34je ramène à l'immobilier
13:35par rapport
13:36à l'investissement locatif.
13:38Aujourd'hui,
13:39la bonne nouvelle
13:39pour celles et ceux
13:40qui nous écoutent,
13:40c'est que la situation
13:42dans laquelle on est
13:42est moins grave
13:43que celle dans laquelle
13:44on était l'an dernier
13:45à la même période.
13:46C'est-à-dire qu'en gros,
13:47on a récupéré 10%
13:48de volume de vente,
13:49donc on a repris
13:49un peu de couleur.
13:50Très bonne nouvelle
13:51pour les jeunes,
13:52les fameux,
13:52qui font qu'un marché
13:53dynamique ou ultra dynamique,
13:54ce qu'on appelle
13:54les primo-accédents,
13:57les secondos-accédents,
13:58ceux qui sont propriétaires
14:00et qui cherchent
14:01à vendre pour acheter.
14:02Ceux qui étaient
14:03aux abonnés absents,
14:04et c'est ceux-là
14:04qu'il fallait remotiver
14:05avec la mise en place
14:06en cours du statut
14:07du bailleur privé,
14:09ce sont les investisseurs.
14:10Il faut savoir
14:10que les investisseurs
14:11sur un marché ultra dynamique,
14:12c'est parfois
14:13jusqu'à 30%.
14:14D'accord ?
14:15Donc grossièrement,
14:15c'est dans un marché dynamique
14:16200 000 transactions.
14:18200 000 transactions
14:19entre la TVA
14:20sur les honoraires
14:21que touchent les intermédiaires,
14:23nous agents immobiliers,
14:24et les frais de mutation,
14:25c'est 10 milliards.
14:26Et là, on vient
14:27quelque part
14:27au plus mauvais moment,
14:29nous couper l'herbe
14:30sous le pied
14:30en nous balançant
14:31pour aller...
14:32Alors la seule bonne nouvelle,
14:33c'est que c'est pour
14:33les collectivités locales.
14:34Oui, voilà.
14:35C'est eux à l'argent.
14:37On met 450 millions
14:38et là, on avait
14:40matière, nous acteurs,
14:41tiers de confiance,
14:42466 millions.
14:44Nous, on avait
14:45acteurs immobiliers
14:45d'aller réconcilier
14:46les Français
14:48à l'idée
14:48de pouvoir revenir
14:49sur le marché
14:50de l'investissement locatif
14:51avec un système d'avortissement.
14:52Mais ils le font
14:52à l'étranger.
14:53Alors ?
14:54Juste un commentaire.
14:55C'est l'exemple même
14:56de la manière
14:57dont Bercy raisonne.
14:58Au lieu d'essayer
14:59de faire grossir le gâteau,
15:00de faire de la croissance.
15:01Personne ne parle
15:02de croissance dans ce pays.
15:03Si on fait de la croissance,
15:04on fait croître
15:05l'assiette fiscale
15:06et il y a plus
15:06de recettes fiscales.
15:07Et donc,
15:08on résout
15:08le problème de déficit.
15:10Au lieu de ça,
15:11on taxe,
15:12on fait décroître
15:12le gâteau
15:13et il y a de moins
15:13en moins de recettes.
15:14C'est un très très bon exemple
15:15le marché immobilier.
15:16C'est une leçon
15:17d'économie pour Bercy.
15:19Mais à l'inverse.
15:20C'est une contre-leçon
15:21d'économie ici,
15:22je veux dire.
15:23Donc là,
15:24effectivement,
15:24plus il y a de transactions
15:25immobilières,
15:26plus l'État s'enrichit
15:27par les recettes fiscales.
15:28Sauf qu'ils font tout
15:29pour que ça soit réduit.
15:31Alors, attendez,
15:31je voulais vous en dire.
15:32Je peux juste rebondir.
15:33Là, une fois de plus,
15:34on a un propos
15:35qui est extrêmement
15:36centré sur Bercy.
15:38On est très sur
15:39les recettes,
15:40les dépenses.
15:40J'entends.
15:41Je vous le dis,
15:43on n'est pas dans un problème
15:43de crise immobilière.
15:44On est dans un problème
15:45de crise de logement.
15:47Déjà que ça fait 20 ans
15:48qu'on se plaint
15:48de ne pas construire
15:49assez de logements neufs,
15:50on en construit
15:50deux fois moins qu'avant.
15:52Là, c'est une bombe
15:53à retardement.
15:54J'ai vu,
15:54je ne cite peut-être pas
15:55son nom,
15:56on commence les effets
15:56d'annonce sur ceux
15:57qui vont peut-être
15:58un jour prétendre
15:58à venir diriger le pays.
15:59L'histoire de la...
16:00Comment on appelle ça déjà ?
16:01La prime berceau.
16:03Vous n'avez pas eu
16:03un truc comme ça ?
16:04Ah, la prime de naissance.
16:05Prime de naissance.
16:06Mais pour avoir envie
16:07d'acheter un berceau
16:08et d'avoir des enfants,
16:10faut-il avoir encore
16:10un nid pour le faire ?
16:12C'est là qu'on marche
16:12sur la tête.
16:13Une fois de plus,
16:19qui concerne la suite
16:20pour les retraites,
16:21etc.,
16:21avec une population
16:21vieillissante,
16:22ce n'est pas l'idée
16:23d'avoir 1000 euros
16:23pour avoir à faire des enfants,
16:24il faut trouver un toit
16:25pour avoir la place
16:26de le faire.
16:26Et c'est ça qui est dramatique.
16:28Et alors, attendez, attendez,
16:29je voulais vous faire écouter
16:29la réaction de Jordan Bardella
16:30quand même,
16:31suite à cette annonce
16:32de l'augmentation
16:32de la taxe foncière
16:33qui lui dit en gros
16:35on s'en prend toujours
16:35aux petits propriétaires
16:37et c'est un coup
16:38dans leur dos.
16:39On écoute le patron du RN.
16:42On savait que ce gouvernement
16:42était un ennemi
16:43du pouvoir d'achat
16:44des Français,
16:45mais alors même
16:46que le débat s'est ouvert
16:47à l'Assemblée nationale
16:47sur les recettes
16:48depuis plusieurs semaines
16:49d'ordonner l'augmentation
16:52de la taxe foncière
16:53qui va frapper
16:53beaucoup, beaucoup,
16:55beaucoup de Français,
16:56c'est un coup dans le dos
16:57porté aux propriétaires français.
16:59Nous y sommes résolument opposés
17:01et je demande solennellement
17:03au Premier ministre
17:04de renoncer à cette mesure
17:05dans un contexte,
17:06encore une fois,
17:07extrêmement tendu
17:08que nous connaissons
17:08dans le marché immobilier
17:09mais surtout
17:09dans les fins de mois
17:10de nos compatriotes
17:11et notamment des propriétaires
17:12qui sont devenus
17:13et je le déplore
17:14les vaches à lait
17:15du gouvernement.
17:17Les propriétaires
17:17qui sont devenus
17:18les vaches à lait
17:18du gouvernement,
17:19Geoffroy Roux-de-Bézieux,
17:20vous vous demandez
17:20la suppression
17:21de cette réévaluation ?
17:23Oui, il y a un problème
17:25de base locative
17:26mais il ne faut pas
17:27le traiter dans l'urgence
17:28au moment où on a
17:29un problème global
17:30de fiscalité.
17:32Par ailleurs,
17:32quand même,
17:33il y a une chose
17:33que je n'arrive pas
17:34à comprendre,
17:34c'est qu'effectivement
17:35quand on dépose
17:36un permis de rénovation,
17:38automatiquement,
17:39la base foncière
17:40est rénovée.
17:40Donc sur 50 ans,
17:42il y a eu beaucoup
17:42de rénovation de la foncière.
17:43Ça ne touche que
17:44la moitié des propriétaires
17:45à peu près,
17:46ça toucherait.
17:46C'est-à-dire que depuis 50 ans,
17:48il y a eu la moitié
17:49de logements
17:49où il y a eu zéro permis
17:50en fait,
17:51c'est ça que ça veut dire.
17:52J'ai eu du mal à le croire
17:53mais je ne suis pas
17:53un spécialiste.
17:54Oui, c'est un peu compliqué
17:55comment se sont
17:57les réévaluations.
17:58Les réévaluations
17:59parce qu'il y a,
18:00dans certaines communes,
18:01il y a eu des réévaluations
18:02en fonction,
18:03il y a eu des zones
18:05d'aménagement différées,
18:07l'urbanisme est assez complexe.
18:09Donc oui,
18:10il y a eu des zones
18:10qui ont été révisées,
18:11pas d'autres.
18:12C'est une mesure
18:14qui est présentée
18:15comme une mesure
18:15d'égalité fiscale
18:16mais dont on a du mal
18:18à comprendre
18:19pourquoi elle n'a pas été
18:20débattue politiquement
18:21quand même.
18:22C'est-à-dire,
18:22on présente ça,
18:24on jette ça
18:25sans qu'à un moment
18:26c'est passé le cap
18:28que ça a été présenté.
18:30Oui, oui.
18:31C'est des règles.
18:31C'est des règles.
18:32C'est des calculs.
18:33Je me doute
18:34que ça n'est pas fait
18:34C'est des règles.
18:35Vous avez vu,
18:35ça va peut-être être revu
18:36ce que dit la porte-parole
18:38du gouvernement,
18:38Maude Bréjean,
18:39on se réserve le droit
18:39d'interroger la pertinence
18:40de cette mesure
18:41dans quelques mois.
18:42Ça donne le sentiment
18:43d'une augmentation
18:44non discutée.
18:45C'est certain.
18:46Mais a priori,
18:47ça vous fait sourire.
18:48C'est la pertinence.
18:49Non, oui, oui.
18:49Pardon,
18:50mais enfin,
18:51il y a un moment,
18:51il faut arrêter.
18:51Vous évoquez,
18:53Geoffroy Roux de Bézieux,
18:54cette étude
18:54de l'INSEE
18:56sur les plus riches.
18:57Là, on parle
18:57des ultra-ultra-riches.
18:58On parle de 0,1%
19:00des plus aisés.
19:01Ça concerne
19:02plus de 40 000 foyers,
19:0340 000 foyers environ
19:04en France.
19:05Ce sont les chiffres
19:06de 2022.
19:07C'est ceux qui gagnent
19:08463 000 euros
19:10de revenus annuels
19:11déclarés
19:13et 1 million
19:14de revenus annuels
19:15en moyenne.
19:16C'est édifiant
19:17quand même
19:18ce que dit cette étude.
19:19On voit à quel point
19:20déjà le revenu
19:21de ces ultra-riches
19:22ont augmenté,
19:23ont bondi
19:24en l'espace de 20 ans.
19:26Vous voyez là
19:27les très hauts revenus,
19:27la ligne bleue
19:28tout en haut,
19:29plus 119%
19:31d'augmentation
19:32en 20 ans.
19:35C'est spectaculaire
19:35quand même,
19:36Geoffroy Roux de Bézieux,
19:37ça interpelle ?
19:38Oui et non.
19:40C'est un marché mondial.
19:42Je veux dire,
19:43le top 100
19:44en l'étude,
19:46c'est beaucoup
19:46de sportifs,
19:47beaucoup de chanteurs.
19:48C'est des gens
19:48qui ont un talent
19:49et il y a eu
19:50la mondialisation
19:51des talents.
19:52Et donc Mbappé,
19:53alors il n'est pas
19:53dedans parce que maintenant
19:54il est en Espagne
19:55mais je ne sais pas
19:55quel joueur de foot
19:56du PSG,
19:57il vaut 119%
20:00de plus
20:00qu'il y a
20:01depuis 2003
20:02et c'est vrai
20:03pour les traders,
20:04c'est vrai
20:05pour un certain nombre
20:05de professions.
20:06Donc on peut trouver ça
20:07indécent.
20:08Non, moi ce qui m'interpelle
20:12Plus 119%
20:13Non mais ce n'est pas
20:14plus 119%
20:14qui pose problème,
20:15c'est pourquoi
20:15le pouvoir d'achat
20:16des autres n'augmente
20:17pas plus vite.
20:18Moi je suis désolé
20:19mais je ne pense pas,
20:20ce n'est pas parce qu'il y aura
20:21moins de riches en France
20:22qu'il y aura moins de pauvres.
20:23Oui, il faut des riches
20:24mais il faut surtout
20:25que les autres
20:26s'enrichissent.
20:26La question c'est
20:27comment on fait
20:27pour augmenter les salaires ?
20:29Et là on revient
20:29sur un point de charge.
20:30Moi je joue mal au foot
20:34donc ça ne me gêne pas
20:35que Mbappé soit mieux
20:36que moi pour jouer.
20:37Oui mais alors
20:37Geoffroy Roux de Bézieux
20:38alors effectivement
20:38il y a ce chiffre
20:39et cette augmentation
20:40Je finis juste
20:41le raisonnement
20:42et là vous regardez
20:43sur les revenus bruts
20:44il aurait fallu
20:46ce que n'a pas fait l'INSEE
20:47qui a toujours un biais
20:48bien connu
20:49regardez après impôts
20:51or en France
20:51comme vous le savez
20:52c'est le pays
20:53qui redistribue le plus
20:54et donc l'écart
20:55alors je n'ai pas le chiffre
20:56sur les 0,1
20:57j'ai le chiffre sur les 10%
20:59sur les 10%
21:00les plus riches
21:00et les 10% les moins riches
21:01on part d'un écart
21:03de 1 à 8
21:04ou 1 à 9
21:04ou 1 à 10
21:05je ne sais plus exactement
21:05à un écart de 1 à 3
21:071 à 18 à 1 à 3
21:081 à 18 à 1 à 3
21:10pardon
21:10et encore
21:10ça ne prend pas en compte
21:11tous les effets
21:12de la gratuité
21:13c'est-à-dire
21:14la gratuite des médicaments
21:15la gratuite de l'école
21:15etc.
21:16qui est un phénomène
21:16de redistribution
21:17prenez le même chiffre
21:18aux Etats-Unis
21:18le 119 est probablement
21:20à 250
21:21et en plus
21:22il n'y a pas du tout
21:23le même effet
21:23redistribution
21:24vous avez raison
21:25mais alors effectivement
21:26les 8% riches
21:27voilà je vous donne
21:28ce bon point généreux
21:30ce soir
21:30mais
21:31je pense que j'allais dire
21:32mais
21:32voilà
21:32mais
21:33ils sont
21:34alors ils sont
21:35effectivement très taxés
21:35les ultra riches
21:36mais en proportion
21:38ils sont moins taxés
21:40que les autres
21:40et c'est là aussi
21:41et c'est l'autre chiffre
21:42que je voulais vous soumettre
21:43voilà
21:45c'est le taux moyen
21:45d'imposition
21:46des ultra riches
21:46il était de 29,2%
21:48en 2003
21:49il baisse
21:50en 2022
21:51il passe à 25,7%
21:55est-ce que ça pose pas
21:56une question quand même
21:57alors qu'on déballe
21:58en ce moment
21:58on a taxé du mal
21:59etc
21:59où on fait de la morale
22:00on fait de l'efficacité
22:01de la justice fiscale
22:02mais non mais
22:03la justice fiscale
22:05ça ne veut rien dire
22:06je vais vous expliquer
22:07pourquoi
22:07ces gens-là
22:08c'est 40 000 personnes
22:09ils sont capables
22:10de travailler
22:10dans le monde entier
22:11et probablement
22:12d'être mieux payés
22:13et moins taxés
22:14donc si vous augmentez
22:16leur taux d'imposition
22:17ils vont partir
22:18depuis deux mois
22:19et moi
22:20je ne suis pas du tout
22:21sur cette logique là
22:23mais vous avez
22:24des centaines
22:25et des centaines
22:26de riches français
22:26qui sont en train
22:27de tuer leur expatriation
22:28donc tout ça
22:30ça fait de la base fiscale
22:31en moins
22:31et donc si vous taxez
22:32ces gens-là
22:33à 29,2%
22:34comme en 2003
22:35il y a une très forte chance
22:36qu'ils aient exercé
22:37leur talent
22:38peu jugé
22:39surpayé
22:40mais leur talent
22:40de musicien
22:42de joueur de foot
22:43de trader
22:44de chercheur
22:45de je sais pas quoi
22:45ailleurs
22:47en Italie
22:49ou maintenant
22:49vous y avez déjà pensé
22:50jamais
22:51même si monsieur Mélenchon
22:53était élu
22:53je ne partirais pas
22:54j'irais en Vendée
22:55lutter
22:55en Vendée
22:57le clin d'oeil
23:00révolutionnaire
23:00bien sûr
23:01non mais
23:01si vous voulez
23:02le monde est ainsi fait
23:04qu'il y a une concurrence
23:05fiscale
23:05et même une concurrence
23:06fiscale
23:07entre les états
23:08européens
23:09parce que
23:10on me dirait
23:11oui ok
23:11vous raisonnez
23:12parce que dans les bermudes
23:13machin etc
23:13mais c'est pas ça
23:14en Italie
23:15vous partez aujourd'hui
23:15en Italie
23:16vous faites une donation
23:17à vos enfants
23:18c'est 4%
23:19de taux d'imposition
23:20en France
23:2045
23:21donc
23:22oui
23:23le patriotisme
23:24ça compte
23:25mais à un moment
23:26il y a aussi
23:26l'argent qu'on a accumulé
23:28dans sa vie
23:29et ça compte aussi
23:30donc
23:30je ne suis pas sûr
23:32que la justice fiscale
23:33soit un concept
23:34le vrai concept
23:35c'est l'efficacité fiscale
23:36qu'est-ce que ça rapporte
23:38au pays
23:38et ces gens-là
23:39ils rapportent beaucoup
23:39d'impôts au pays
23:40il en faudrait plus
23:41c'est ce qu'a fait
23:42madame Mélanie
23:42madame Mélanie
23:43elle a fait un forfait fiscal
23:44en Italie
23:45qui était 200 000 euros
23:46qui est maintenant
23:47à 300 000 euros
23:48pour faire venir des gens
23:49et vous avez 16 000 personnes
23:50qui ont quitté le Royaume-Uni
23:51dont une majorité
23:53est allée en Italie
23:55bah oui
23:55c'est comme ça
23:56moi je veux bien croire
23:57Geoffroy Roude-Béziot
23:58au concept de justice fiscale
23:59seulement j'estime
24:00je pense que vous serez d'accord
24:02avec moi
24:02que la question
24:03qui devrait nous obséder
24:04ça ne devrait pas être
24:05celle de l'augmentation
24:06du taux d'imposition
24:07des ultra-riches
24:08ça devrait être celle
24:09de la baisse
24:09du taux d'imposition
24:10d'absolument tous les autres
24:12pour que cela s'égalise
24:13le problème c'est que les impôts
24:15pour le français moyen
24:16sont beaucoup trop grands
24:17ce n'est pas que le riche
24:18devrait payer plus
24:19c'est que le français moyen
24:20devrait payer moins
24:21en réalité
24:21c'est ça la question
24:22qui nous obsède
24:23et lorsqu'on parle
24:23des ultra-riches
24:24enfin bon bref
24:25vous les appelez comme vous voulez
24:26vous parliez des joueurs de foot
24:28enfin je veux dire
24:28c'est pas comme si l'argent
24:30tombait du ciel
24:30dans les mains d'un joueur de foot
24:31c'est tout le marché
24:32qu'il y a autour
24:33qu'il faut interroger
24:33à ce moment là
24:34si vous regardez les matchs de foot
24:35et vous suivez tout ça
24:36si vous suivez la Ligue des Champions
24:36si vous achetez
24:37les t-shirts qui vont avec
24:38si vous prenez les places
24:39si vous regardez
24:40vous ne pouvez pas ensuite
24:41vous étonner
24:41que les gens qui sont
24:42le cœur même de ce marché là
24:44gagnent énormément d'argent
24:45c'est parce que le marché
24:46est ultra-important
24:47que ces gens là
24:48gagnent beaucoup
24:48valent beaucoup
24:49sont échangés pour énormément d'argent
24:50et on empoche une partie
24:51vous retenez quoi
24:53juste un mot là-dessus
24:54un dernier mot là-dessus
24:55c'est la séquence budgétaire
24:56qui est en cours
24:56il y a quelque temps
24:58vous disiez
24:58il y aura une dissolution
24:59c'est sûr
24:59est-ce que vous y croyez encore
25:00est-ce que ça reste la meilleure issue
25:01pour vous ?
25:02je vais laisser Bruno
25:03jeudi répondre à une question
25:04moi je retiens
25:09beaucoup de dégâts
25:10beaucoup de dégâts
25:11dans le moral des patrons
25:13moi je vois que des gens
25:14autour de moi
25:15si vous voulez
25:15même si
25:16in fine
25:17ces impôts ne voient pas le jour
25:18parce qu'ils sont
25:18anticonstitutionnels
25:20ou pas réalistes
25:21au contraire aux traités
25:22les dégâts
25:23dans l'esprit
25:24l'état d'esprit
25:25en France
25:26sont terribles
25:27et les dégâts
25:28pour l'image
25:28de la France à l'étranger
25:29sont aussi terribles
25:30et je pense qu'on a fait
25:32en deux mois
25:32énormément de dollars
25:33le premier ministre
25:34dit souvent
25:34il y a un prix
25:35à la stabilité
25:36enfin il y a un coût
25:37à la stabilité
25:38mais il y a aussi
25:38un prix manifestement
25:40ou un coût
25:40à la stabilité
25:41et on est en train
25:42de le payer
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