- il y a 2 mois
Ce mercredi 24 septembre, Raphaël Legendre a reçu Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation IFRAP, Ludovic Desautez, directeur délégué de la rédaction de La Tribune, et Isabelle Bordry, fondatrice de Retency, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00BFM Business et La Tribune présente
00:07Les Experts, Raphaël Legendre
00:11Allez bonjour et bienvenue à tous dans Les Experts
00:14Et si l'on mettait la cacophonie politique en sourdine ?
00:18Matignon a annoncé hier une coupe de 20% dans les budgets comme de l'Etat
00:21Mais quelle bonne idée !
00:23Alors pas de quoi redresser les comptes publics bien sûr
00:25Mais peut-être de quoi ramener un petit peu de calme
00:28Mais si dans le même temps on décidait d'écouter une autre musique
00:32Que les décibels bruyantes de Radio Zuckman et Piketty FM
00:35Celle des chefs d'entreprise, des créateurs de richesses
00:39Des fabricants de croissance et d'emploi
00:41Ça tombe bien face aux théories dangereuses en circulation
00:46Comme l'a dénoncé hier Patrick Martin, président du MEDEF
00:49Et bien les patrons ont décidé de donner de la voix
00:52Avec un énorme meeting dans les prochains jours
00:55Pourquoi ?
00:56Et bien pour rappeler la contribution des entreprises à la société française
01:01Ces contributions, la FEP rappelle ce matin
01:05Dans une étude qui casse pas mal d'idées établies
01:08Et dont on va parler
01:09Nous sommes mercredi 24 septembre
01:11Le combat Gramscien pour l'hégémonie culturelle
01:14Bas son plein, il est 10h01
01:16Et une minute, bienvenue dans les experts
01:19L'analyse qui est claire, les débats qui bousculent
01:21Les idées établies
01:22Allez, c'est parti
01:24Les experts, débats et controverses sur BFM Business
01:30Et pour parler de ces thématiques, j'ai le plaisir d'accueillir Isabelle Bordry
01:36Bonjour Isabelle, fondatrice de Rétency
01:39Ludovic de Sauté, directeur délégué de la rédaction de la Tribune
01:42Bonjour Ludovic
01:43Et Agnès Verdier-Molinier, directrice de la fondation IFRAP
01:48Bonjour Agnès
01:50Les patrons se rebiffent
01:52Ça fait 15 jours, 3 semaines
01:55Qu'on a beaucoup entendu Gabriel Zuckman
01:57Sur les ondes, de partout, à la télé
02:00Défendre évidemment cette taxe sur les riches
02:04Et l'idée de l'injustice fiscale en France
02:08Et bien les patrons sortent du bois
02:11Ils disent qu'ils en ont marre
02:12Patrick Martin, hier, était l'invité de BIG
02:15On y était présents, BFM Business
02:17Pour dire qu'il était temps de combattre
02:19Ce qu'il a appelé des idées dangereuses
02:22Et de rappeler le rôle de l'entreprise
02:26Tout simplement dans la cité
02:28Il annonce une mobilisation massive
02:30De l'ensemble des organisations patronales
02:33Dans quelques jours
02:34C'est, je disais, un combat gramscien
02:39Quasiment pour l'hégémonie culturelle
02:42Qui est en train de se faire là
02:43Autour du budget
02:45Il était temps d'entendre les patrons sortir du bois
02:48Agnès Verdier-Molinier ?
02:49Il était grand temps, ça fait un an qu'on attend
02:51C'est-à-dire que...
02:53Un an ?
02:53Bah oui, pourquoi ?
02:54Parce que l'an dernier, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:56On a déjà eu des impôts supplémentaires
02:59On a eu la surtaxe IS pour les grandes entreprises
03:028 milliards
03:03On a eu l'impôt planché à 20%
03:07Mais qui s'adresse à qui ?
03:09Qui s'adresse en fait aux entrepreneurs
03:10Pour être honnête
03:11Et donc à la fin, on a eu 27 milliards de hausse d'impôts en 2025
03:17Et 3 milliards d'euros d'économie
03:20Donc on peut se demander
03:23Pourquoi on n'a pas entendu les patrons plus tôt
03:25D'ailleurs, il y a une appétence
03:27De la part de nos concitoyens
03:29Nous, on vient de sortir un sondage
03:31Plus de 70% des Français
03:34Un sondage Odoxa pour la fondation IFRAP
03:36Considère qu'il vaudrait mieux
03:37Un gouvernement d'entrepreneurs
03:39Ou de dirigeants qui viennent du privé
03:41Donc il y a une attente forte
03:43De nos concitoyens
03:44Pour qu'on remette les choses à l'endroit
03:46Et que les choses se disent
03:48C'est-à-dire, on ne va pas laisser partir
03:50Les boîtes de France
03:51Les entrepreneurs de France
03:52Les talents futurs et déjà installés
03:55Parce qu'en fait, il y a tout d'un coup
03:58Dans le débat public
03:59Une hystérie qui s'est créée
04:00Sur le fait qu'on paierait
04:02Soit disant pas assez d'impôts
04:03Pour les plus riches
04:04Alors qu'en fait, tout ça est totalement faux
04:06Il y a déjà une cascade fiscale énorme
04:09Qui tombe sur à la fois les entreprises
04:12Et à la fois les entrepreneurs
04:13Donc voilà
04:15C'est bien de se réveiller
04:16Je voulais revenir d'un point
04:18Sur la mesure annoncée par Matignon
04:20Hier, une coupe de 20%
04:21Dans les budgets de communication
04:23De l'État
04:24Donc c'est les ministères
04:25C'est les opérateurs de l'État
04:27On ne va pas rétablir les comptes publics avec ça
04:30Le budget comme de l'État
04:32C'est 440 millions
04:33Donc on est à 50 millions
04:35Cette année d'économie
04:36Un peu plus l'année prochaine
04:37Mais c'est une mesure symbolique
04:40Il ne parle pas beaucoup
04:41Sébastien Lecornu pour l'instant
04:43Mais il envoie comme ça
04:44Des petites mesures symboliques
04:45Là on a des mesures pervées
04:46Comme ça
04:46Des petites
04:47Des mesurettes
04:47On va appeler ça
04:48Qui tombent depuis une dizaine de jours
04:51On a eu sur les anciens premiers ministres
04:53On a eu sur quelques coupes
04:55Sur des agences intergouvernementales
04:58La semaine dernière
04:59Sur le poêle paraolympique
05:00Bon ok
05:01Là c'est sur la communication
05:02Bon c'est des symboles
05:03On est très clairement
05:05Dans l'univers du symbole
05:07On n'est pas rentré dans le dur
05:09Aujourd'hui c'est une journée importante
05:11Il y a les rencontres
05:12Avec les partenaires sociaux
05:13Donc ce matin
05:14Sébastien Lecornu
05:15Reçoit les 8
05:16En ce moment
05:17Organisations syndicales
05:19En ce moment même
05:19Et il recevra
05:20Les organisations patronales
05:22Dans la foulée
05:22A partir de 14h30
05:24Qu'est-ce qu'il faut attendre ?
05:26Le risque c'est qu'il n'y ait pas
05:28Beaucoup de communication aujourd'hui
05:30C'est le principal risque
05:31Parce que là
05:32Où Sébastien Lecornu
05:33Pour l'instant joue bien
05:34Mais l'avenir nous le dira
05:36S'il s'en sort bien
05:38C'est que pour l'instant
05:39On est quand même
05:40Sur un jeu relativement fermé
05:42C'est-à-dire
05:42On voit des hypothèses de travail
05:43On voit des choses qui circulent
05:44Et tout ça
05:45Mais il y a quand même
05:45Un dialogue où
05:46Tout n'est pas ouvert
05:48On voit des pistes
05:49Des pistes de travail
05:50Et le gouvernement
05:52N'est toujours pas formé
05:53A date
05:53Donc ça veut dire
05:54Que le jeu reste ouvert
05:55Donc ce dialogue-là
05:56Cette journée est importante
05:57Parce que ce dialogue-là
05:58Aujourd'hui
05:59C'est est-ce qu'on arrive
06:00A réasseoir
06:01On va dire d'un côté
06:02Le MEDEF
06:03Et de l'autre côté
06:04L'SFDT
06:04Principalement
06:05Autour de la table
06:06Après le clash des conclaves
06:07Pour construire quelque chose
06:08Qui permet un peu de projeter
06:10Et avoir un avenir
06:11Ne serait-ce que politique
06:12Et une forme de stabilité politique
06:13Pour l'instant
06:13C'est ça la bataille
06:14Elle est budgétaire
06:15Mais aussi politique
06:16On va voir les sujets
06:17Qui ressortiront
06:17Les retraites
06:18Évidemment
06:19Et l'assurance chômage
06:20Sont au cœur des débats
06:21Isabelle Bordry
06:22Je voudrais m'adresser
06:23A la chef d'entreprise
06:24Comment elle ressent
06:26L'atmosphère
06:28Du débat public
06:29Depuis 15 jours
06:303 semaines
06:31Quand on est chef d'entreprise
06:32Qu'on se bat tous les jours
06:33Pour gagner des parts de marché
06:35Du chiffre d'affaires
06:35Et faire vivre une société
06:36Oui je pense qu'il y a
06:37Un vrai sujet
06:38Qui est cette notion
06:39De pédagogie
06:40Et ce qui ressort
06:41Effectivement du débat politique
06:43On s'aperçoit que
06:44Certains hommes politiques
06:46N'ont sûrement
06:47Jamais mis un pied
06:48Dans une entreprise
06:48Ce qui n'est pas un drame
06:49En soi
06:50Mais il y a un vrai sujet
06:51De pédagogie
06:52Donc la prise de parole
06:53Des entrepreneurs
06:54La prise de parole
06:55Des grands patrons
06:55Qui est en train
06:56De se produire là
06:57En ce moment
06:57Est absolument nécessaire
06:59La taxe Zuckman
07:01Pour moi
07:01Est juste un exemple
07:03D'une incompréhension totale
07:06De comment fonctionne
07:07La gouvernance
07:08Et la relation
07:09Entre les associés
07:10Au sein d'une entreprise
07:11C'est-à-dire ?
07:13J'ai il y a très longtemps
07:15Été soumise
07:16A l'impôt sur la fortune
07:18Sur un patrimoine
07:20Que je n'ai finalement
07:21Jamais eu
07:22Et donc on se retrouve
07:23Aujourd'hui
07:24Dans des situations
07:25Et c'est ce que veut
07:26Reproduire la taxe Zuckman
07:27Par exemple avec
07:28Bistral
07:29Qui essayait de l'expliquer
07:30Très bien
07:31Quand vous êtes valorisé
07:32À un moment donné
07:33Quand votre entreprise
07:34Est valorisée
07:36À un moment donné
07:37Sans
07:37Puisque effectivement
07:38Elle attire
07:39Des financiers
07:41Qui sur un sujet donné
07:42Sont intéressés
07:43Par ce que vous faites
07:44Cette valeur
07:46Elle n'est pas
07:47Dans la poche
07:48De l'entrepreneur
07:49C'est une valeur
07:50Financière
07:51Sur laquelle
07:52Des investisseurs
07:53Sont prêts
07:54À parier
07:54Sur votre entreprise
07:55Donc comment payer
07:57Un impôt
07:57Sur cette valeur
07:58Que dont vous ne bénéficiez
08:00Pas à titre personnel
08:01Réellement
08:02Et qui n'est absolument
08:03Pas liquide
08:03Dans la plupart des cas
08:05Parce que les entrepreneurs
08:06En plus
08:07Sont obligés
08:08Dans les pactes d'actionnaires
08:09De rester un certain nombre
08:10D'années
08:11Avant de pouvoir
08:12Exercer leur action
08:12Alors pour être tout à fait
08:13Très clair
08:14Isabelle Bordry
08:14Vous avez été la présidente
08:16Si je ne m'abuse
08:17De Yahoo France
08:19J'ai été directrice générale
08:20Yahoo France
08:21Dans les années 2000
08:24Donc
08:25Où l'action
08:25Vous aviez des stocks options
08:27J'avais beaucoup
08:28De stocks options
08:29Mais c'était les vôtres
08:30Vous étiez bien propriétaire
08:30Absolument
08:31Sauf que je n'avais pas le droit
08:32De les prendre
08:33De les exercer
08:34Si je les exerçais
08:36Je payais à l'époque
08:3775% d'impôts
08:39Sur la valeur
08:40Effectivement
08:41Qu'elle me rapportait
08:42Mais au 1er janvier 2000
08:44J'ai dû payer
08:45Un impôt sur la fortune
08:47Sur 100%
08:48De la valeur
08:48De ces actions
08:49Qui en réalité
08:51N'étaient absolument pas liquides
08:53Donc il y a une injustice complète
08:55Et à l'époque
08:55Je gagnais un salaire
08:57De directrice commerciale
08:59Donc qui était extrêmement minime
09:01Par rapport à la valeur
09:02De ce patrimoine potentiel
09:04Qui d'ailleurs
09:05Un an après
09:06Ne correspondait plus
09:08Qu'à la moitié
09:08De ce qui valait en 2000
09:09C'est-à-dire en 2001
09:11Ce que j'avais en 2000
09:12Potentiellement
09:13Avait été divisé par deux
09:14Donc la taxe Zuckmann
09:16Est juste
09:17Une injustice complète
09:19Pour les chefs d'entreprise
09:21Et notamment
09:22Pour les chefs d'entreprise
09:24Qui essaient de faire avancer
09:25La France
09:26Sur des notions de R&D
09:27Qui demandent des investissements
09:29Très importants
09:31Et qui en France
09:32Est un vrai sujet
09:33Voilà l'expérience
09:35Alors peut-être
09:37De la proposition
09:37De Marc Fénaud
09:38Qui je trouve
09:39Est bien plus intelligente
09:41Je trouve ça passionnant
09:42De voir
09:42De donner de la chair
09:44A ce qui est de la théorie
09:45Présentée comme la théorie fiscale
09:46En disant
09:47Bon c'est 2%
09:48Sur des centaines de millions
09:50Des milliers de guerre
09:51Maintenant on voit
09:52Que c'est plus compliqué que ça
09:53Voilà
09:53Et ce qui me rend en fait
09:54Très en colère
09:55C'est qu'il y a une incompréhension
09:57Des politiques
09:58Au nom d'une justice sociale
10:00Alors qu'en réalité
10:01C'est totalement injuste
10:03Et ça appauvrit la France
10:04On va en parler
10:05Je voudrais juste
10:05Qu'on écoute
10:06Thomas Piketty
10:07C'était hier
10:08Il a donné une interview
10:09Sur Bloomberg
10:10Et voilà ce que lui
10:12Propose
10:13Un durcissement
10:13De la taxe Zuckmann
10:14En réalité
10:14Et d'aller attraper
10:16Tous ceux qui seraient
10:17Tentés par l'exil fiscal
10:18On l'écoute
10:19Alors tant pis
10:30On n'a pas le son
10:31C'est pas grave
10:32Thomas Piketty
10:33Hier
10:33Sur Bloomberg
10:34Indiquait
10:34Que si vous étiez tenté
10:36Par l'exil
10:37Agnès Verdier-Moulinier
10:38On va vous chercher
10:39À l'aéroport
10:40Et vos actifs
10:41Seront gelés
10:42On vous attrape
10:43Une réaction
10:44Écoutez moi
10:45Je suis ébahie
10:47Je trouve qu'on tombe
10:48De plus en plus
10:49Dans un débat
10:50Qui est totalement hors sol
10:52C'est-à-dire
10:53En gros
10:53Expropriation
10:55C'est ça
10:55C'est-à-dire
10:56Vous voulez quitter la France
10:59On vous prend vos biens
11:00Vous n'avez pas d'argent
11:02Pour payer votre impôt
11:03Ah bah vous n'avez qu'à donner
11:04Les actions de votre entreprise
11:05À l'État
11:06Mais en fait
11:08On est où là
11:09Enfin
11:09Il y a quand même
11:10Un fondamental
11:11C'est la propriété
11:12C'est
11:13C'est
11:14Mais on l'a oublié
11:15Tout ça
11:15Agnès Verdier-Moulinier
11:16Une fenêtre d'Overton
11:17Qui s'est ouverte
11:18Sur l'injustice fiscale
11:19Oui mais
11:20Et elle est demandée
11:21Par 86% des Français
11:22On en avait déjà parlé
11:24Autour de ce plateau
11:24Sur deux fondamentaux
11:26Qui ne sont pas exacts
11:28C'est-à-dire
11:28Là bah
11:29Voilà
11:30On a sorti une étude
11:31À la fondation IFRAP
11:32Qui donne bien
11:34Tous les chiffres
11:35Sur la fiscalité
11:36Des plus riches
11:37Alors des hauts revenus
11:38Des entrepreneurs
11:39Comme on veut les appeler
11:40Et on explique
11:41Que c'est un mirage
11:42De milliards de recettes
11:44Qui en fait
11:45N'existent pas
11:46Parce qu'on est déjà
11:47Dans des niveaux de taxation
11:48Qui sont extrêmement élevés
11:50Pour les plus aisés
11:52Et que
11:52Tout ce qui se raconte
11:54Sur le fait
11:54Qu'il y aurait
11:55Les Français
11:56Qui payent en moyenne
11:5750% d'impôts
11:58Et les plus riches
11:58Qui paieraient que
11:5927% d'impôts
12:00Tout ça
12:00On en avait déjà parlé d'ailleurs
12:02Ça ne repose
12:03Quasiment sur rien
12:04La réalité
12:06C'est plutôt l'inverse
12:07C'est qu'en comptant
12:08Les impôts directs
12:09Et les cotisations sociales
12:10C'est 28%
12:12En moyenne
12:13Payé par les Français
12:14Les ménages français
12:15En général
12:16Et c'est
12:16Plus de 55%
12:18D'impôts
12:19Payés par les plus aisés
12:20Donc là
12:21Il y a quelque chose
12:23Qui a déraillé
12:24Dans le débat public
12:25Par ailleurs
12:25Il y a un deuxième élément
12:26Qui me paraît très important
12:28C'est le classement de challenge
12:30Dont on n'arrête pas
12:32Les 500 premières fortunes
12:33De France
12:33Oui on n'arrête pas
12:34D'expliquer
12:34Que dans les années 90
12:35Ça représentait 6% du PIB
12:37Que maintenant
12:38C'est 42% du PIB
12:39C'était d'ailleurs
12:40Le lancement
12:40Du dernier numéro de challenge
12:42Sur le sujet
12:42Mais là aussi
12:44J'ai un problème à soulever
12:47Sur ces comparaisons
12:49D'abord on compare
12:50Du flux et du stock
12:51Et puis ensuite
12:52Il y a un autre aspect
12:53Beaucoup de ceux
12:54Qui sont listés
12:55Dans cette liste
12:57Ne sont pas en France
12:58Ne font
13:00N'ont pas leurs activités
13:01En France
13:01Oui
13:02Sur les 170 milliardaires
13:05Qui sont listés
13:06Combien sont résidents
13:07Fiscaux aujourd'hui en France
13:08Combien on a fait fuir
13:09Est-ce qu'on peut pas
13:10Faire une enquête là-dessus
13:11Dans challenge
13:12Plutôt que de
13:13Finalement
13:14Alimenté
13:15Sur
13:16Sur tous les plateaux
13:17Parce que c'est ça
13:18Qui a été cité
13:19Par Thomas Piketty
13:20Par Gabriel Zuckman
13:21Absolument
13:22C'est ces deux sujets
13:23Qui ont été cités
13:23Comme les fondamentaux
13:24De leur proposition
13:26De taxes
13:27Donc
13:27Est-ce qu'on pourrait
13:28À un moment
13:28Aller chercher
13:29La véritable information
13:31Combien sont vraiment
13:32En France
13:33Quelles activités
13:34Sont en France
13:35Et là on verra
13:35Le truc se dégonfler totalement
13:37Et on se dira
13:38Ah zut
13:38En fait on n'a pas
13:39Assez d'activités
13:40Entrepreneuriales
13:41Dans notre pays
13:41Je crois que le message
13:42Est passé à la rédaction
13:44De challenge
13:44On a retrouvé
13:45Le son de Thomas Piketty
13:47Pour ceux qui seraient
13:48Tentés par l'exil fiscal
13:50Ces milliardaires
13:52Qui sont partis
13:52On l'écoute
13:53Vous savez
13:56Ce n'est pas comme si
13:57Ces gens n'avaient
13:58Aucune relation
13:58Avec la France
13:59Ils ont plein de connexions
14:01Avec la France
14:01Ils possèdent généralement
14:03Des immeubles là-bas
14:04Ils ont de la famille là-bas
14:05Donc si vous ne payez pas
14:06Vous vous mettez
14:07Dans la même position
14:08Que n'importe qui
14:09Qui décide
14:10De ne pas payer
14:10Ces impôts
14:11Vos avoirs
14:12Peuvent être gelés
14:13Vous pouvez être arrêté
14:14À l'aéroport
14:15C'est la vie
14:15Des gens normaux
14:16Les gens normaux
14:17Ne peuvent pas décider
14:18De ne payer
14:19Que les trois quarts
14:19De la taxe
14:20Qu'ils sont censés payer
14:21Ils ne peuvent pas
14:22S'en dispenser
14:23Vous aimeriez bien le faire
14:24J'aimerais bien
14:25Tout le monde aimerait bien le faire
14:26C'est une mystification là
14:29De Thomas Piketty
14:30On est dans ce que disait
14:32D'écrivait Agnès
14:32Un instant
14:33C'est-à-dire que
14:34Là on a besoin
14:35De reposer le débat
14:36Sur la table
14:37Je pense que le témoignage
14:38D'Isabelle
14:39Nous éclaire
14:40À merveille
14:41Sur
14:41On sait que la taxe
14:42Zuckman est très mal adaptée
14:44À l'innovation
14:44Pour faire vite
14:45En gros
14:45C'est-à-dire
14:46Quand on espère
14:47De la richesse
14:48La taxe Zuckman
14:49Est pas taillée
14:49Après
14:50Mais je rebondis quand même
14:51Sur ce que disait Agnès
14:52Sur le patronat
14:53Le patronat a raté
14:54Quand même quelque chose
14:55Il a raté la narration
14:56C'est-à-dire que
14:57L'urgence
14:58De quand même
14:59De monter un grand meeting
15:00Dont quand même
15:01On n'a ni la date
15:02L'UDP
15:03La CPME
15:04Disent
15:04On n'en croit pas
15:05C'est-à-dire qu'on est quand même
15:07Aujourd'hui
15:08Il y a eu quelque chose
15:09De raté dans le patronat
15:10Il y a eu la REF
15:11Qui n'est pas très
15:11Oui
15:12Fin août quand même
15:13Il y avait déjà
15:14Des signaux d'alerte
15:14En disant
15:15Ils ont raté cette narration
15:17C'est dommage
15:17Je ne suis pas content
15:18C'est dommage
15:19Mais ils boxent un petit peu
15:19En reculant
15:20Avec quand même des alertes
15:21C'est-à-dire qu'on a vu
15:22Et attention
15:23Parce que François Bayrou
15:24Est tombé dans ce piège-là
15:25C'est-à-dire qu'aujourd'hui
15:26François Bayrou
15:27Il s'est fait plinguer
15:28Sur les boomers
15:29Sur les vacances
15:30Sur plein de choses
15:30C'est-à-dire que
15:31Les discours clivants
15:33Aujourd'hui passent mal
15:34Là il y a un besoin
15:35D'apaisement
15:36Isabelle citait
15:37Les propositions faites
15:38Par Marc Fénaud
15:39C'est-à-dire qu'on voit quand même
15:40Là une petite
15:41Musique fiscale
15:43Qui au-delà
15:43D'attaque Zuckman
15:48Transpiration des entreprises
15:49Avec le pacte du travail
15:50Et tout ça
15:50Il y a des choses aussi
15:51A la fois fiscales
15:53Mais peut-être un petit peu
15:54Morales aussi
15:55Dans une période
15:56Où c'est un peu compliqué
15:57Où il faut qu'il y ait
15:58Un dialogue un peu plus apaisé
16:00Parce qu'il y a un enjeu
16:01Qui nous concerne tous derrière
16:03C'est comment on pilote ce pays
16:04C'est la stabilité politique
16:05C'est-à-dire que là par contre
16:06On est tous sur le même bateau
16:07C'est-à-dire que si
16:08On revient sur un choc politique
16:11Dans deux mois
16:12Dans trois mois
16:12Dans quatre mois
16:13Avec toutes les incertitudes
16:14Qu'il peut y avoir derrière
16:15En termes de glissade
16:17Là ça devient compliqué
16:18Y compris pour les acteurs économiques
16:20Donc il va falloir un moment
16:21S'entendre
16:21Alors cette proposition
16:23De Marc Fénaud
16:24Puisqu'on en parle
16:24Il faut l'expliciter
16:25C'est aujourd'hui
16:26Dans le journal Les Echos
16:28Il propose de remplacer
16:30L'impôt sur la fortune
16:32Immobilière
16:33Par un impôt sur la fortune
16:34Improductive
16:36Bon en gros
16:37C'est le retour de l'ISF
16:38Ça signerait quand même
16:39A peu près le dernier clou
16:41Dans le cercueil
16:42De la politique macroniste
16:43Depuis 2017
16:44Ce que cherche la gauche
16:46Vraiment un reniement
16:48Est-ce que ça vous irait
16:50Un impôt sur la fortune
16:52Improductive
16:52Plutôt qu'une taxe
16:53Zuckman
16:54Isabelle Bandry
16:54Je vais juste revenir
16:56Sur ce point-là
16:56Mais avant
16:57Je trouve que les propos
16:58De Piketty
16:59Sont extrêmement graves
17:00Parce qu'il y a
17:01Une diabolisation
17:02Des chefs d'entreprise
17:04Qui est juste
17:04Inacceptable
17:05De dire que les plus riches
17:07Ne payent pas d'impôts
17:09Et font tout
17:10Pour ne pas les payer
17:11C'est juste
17:12Inacceptable
17:13Et aujourd'hui
17:14On est effectivement
17:15Dans ces débats
17:16Qui est proche
17:16De l'hystérie
17:17Qui stigmatise
17:19En général
17:20Toujours les mêmes
17:21Et c'est juste
17:22Absolument inacceptable
17:23Et c'est une responsabilité
17:24De la part de cet homme
17:25Qui est un économiste
17:26Et qui donc
17:27Devrait être
17:28Assez factuel
17:29Je veux dire
17:30Raisonnable
17:30Dans ses propos
17:31De prendre des positions
17:33Politiques
17:34Dites révolutionnaires
17:35Parce qu'aujourd'hui
17:36Qui crée
17:37Effectivement
17:38De l'emploi
17:38Qui crée
17:39De la valeur ajoutée
17:41C'est quand même
17:42Les entreprises
17:43Et la grosse difficulté
17:44Aujourd'hui
17:45Et c'est ce qui crée
17:46Cet effectivement
17:46De problème de confiance
17:47Entre le citoyen
17:48Et l'État
17:49C'est que l'État
17:50Aujourd'hui
17:51L'État Providence
17:52N'est plus aussi efficace
17:54Que ce qu'il était
17:54Il y a 20 ou 30 ans
17:55Et en plus
17:56Il perd de l'argent
17:57Quand vous allez
17:57À l'hôpital
17:58C'est une catastrophe
18:00Donc vous avez
18:01Ce rôle de l'État
18:02Qui doit participer
18:04À l'équilibre
18:05De l'économie
18:06En l'échange
18:07De l'impôt
18:07Ce qui est logique
18:08Qui n'est plus
18:09Qui n'est plus réel
18:11Qui n'est plus efficace
18:12Et donc ça met
18:13Les positions
18:14Les uns et les autres
18:15Dans une position
18:16D'hystérisation
18:16Qui n'est pas acceptable
18:18Donc c'est pour ça
18:19Que des propos
18:20Comme ça sont graves
18:21Et ne devraient pas
18:22Être probulgués
18:24Un économiste
18:25Ne devrait pas dire ça
18:26Ne devrait pas dire ça
18:27Et c'est très important
18:28Qu'effectivement
18:29Les chefs d'entreprise
18:30Prennent la parole
18:31Et pas que les chefs d'entreprise
18:33Effectivement
18:33Les salariés
18:34Expliquent
18:35Les attentes
18:36Qu'ils ont
18:36De l'État Providence
18:37Voilà
18:38Après une donnée politique
18:39Qui est qu'on doit décrocher
18:41Un accord de non-censure
18:42Avec le parti socialiste
18:43Qui réclame
18:44Une mesure de justice fiscale
18:45Alors
18:46Qui est une justice fiscale
18:47Ou qu'on aille chercher
18:48De l'argent
18:49Dans des endroits
18:50Où il y a encore
18:51De l'argent
18:51Je pense
18:52Pourquoi pas
18:53Et effectivement
18:54Il faut y réfléchir
18:55De manière intelligente
18:56La proposition de Marc Fénaud
18:57Est effectivement intéressante
19:00Parce qu'aujourd'hui
19:01Et vous
19:03Je pense
19:04Le confirmerai
19:05Il y a une fiscalité
19:07Mère-fille
19:07C'est-à-dire
19:08Entre une holding
19:09Et la société
19:10Qui porte les actions
19:12Voilà
19:12Qui est effectivement favorable
19:14C'est-à-dire que
19:14Vous ne payez pas d'impôts
19:15Lorsque vous remontez
19:17Des dividendes
19:18Entre une société mère
19:20Et une société fille
19:20Et donc aujourd'hui
19:22Effectivement
19:22Certains chefs d'entreprise
19:25Utilisent ce système fiscal
19:27Pour avoir
19:29Dans la holding
19:30Un patrimoine
19:32Qui n'est pas
19:32Que productif
19:33Il y a effectivement
19:34La partie
19:35Qui concerne
19:36Leur entreprise
19:37Mais il y a aussi
19:38Leur chalet
19:39A la montagne
19:40Des actifs
19:41Qui ne sont pas
19:42Réinvestis
19:43Dans l'économie
19:44Sur lequel
19:44De facto
19:45Ils ne payent
19:46Effectivement
19:47Pas un impôt
19:48A hauteur
19:49Je ne vais pas dire
19:51A la bonne hauteur
19:53Puisque je ne sais pas
19:54Quelle est la bonne hauteur
19:54Mais il y a effectivement
19:55De l'argent
19:56Qui n'est pas
19:58Réinvesti
19:59Dans l'économie
20:00Et qui est là
20:00Et qui en plus
20:01Bénéficie
20:02D'exemptions
20:03En termes de succession
20:04Donc là il y a
20:05Un vrai sujet
20:05Après la difficulté
20:07Pour le service fiscal
20:09Ça va être vraiment
20:09De déterminer
20:10Et c'est là
20:11Où ça va se jouer
20:11Qu'est-ce qui est productif
20:12Et qu'est-ce qui n'est pas productif
20:14Le chalet à la montagne
20:15Ce n'est pas productif
20:16Maintenant s'il est loué
20:17Il peut être productif
20:17Il y a peut-être une question
20:18De bon sens non
20:19Tout simplement
20:20Le bateau
20:20Le chalet
20:21Effectivement
20:22Les appartements
20:22Bon
20:23Enfin voilà
20:23Il y a effectivement
20:25Ça va être un sujet
20:25Maintenant
20:26C'est une proposition
20:28Qui je trouve
20:30Se rapproche
20:30Beaucoup plus
20:31D'une réalité économique
20:32Que ce qui a pu
20:34Être dit
20:34Et expliqué
20:35Pour la taxe de Huxman
20:36Oui
20:37Vous avez travaillé
20:37Sur les holdings
20:38Oui on commence
20:39A regarder
20:40En très en détail
20:41Ce sujet
20:42Parce que
20:42Quand on dit
20:43Que ce sont les propositions
20:44De Marc Fénaud
20:45Moi je dirais
20:45Que ce sont plutôt
20:46Les propositions
20:47Sur lesquelles
20:47Bercy travaille actuellement
20:49Il y a une dizaine
20:50De propositions
20:51En fait sur la table
20:52En préparation à Bercy
20:54Pour les diverses options
20:56De deal
20:57Avec le parti socialiste
20:59Et moi je trouve ça
21:00Quand même
21:01Encore très inquiétant
21:02Parce que
21:03Si on me disait
21:04Qu'est-ce qui vous inquiète ?
21:05Si on me disait
21:05À Bercy
21:06Il y a 50 milliards
21:07De pistes d'économies
21:09En dépenses
21:09Ça me rassurerait plus
21:11Il y en a aussi
21:11À la direction du budget
21:12Oui
21:13On en entend moins parler
21:14Franchement on n'entend pas parler
21:15Et en fait il n'y en a pas
21:16Voilà
21:16C'est ça qui est difficile
21:17C'est se dire qu'en fait
21:19Bercy est toujours dans cette ligne
21:20Bah finalement
21:21Les politiques
21:22Savent pas faire les économies
21:23On va pas vraiment les aider
21:25On va surtout les aider
21:26À trouver des impôts supplémentaires
21:28Et d'ailleurs
21:29Marie-Élise Léon
21:30De la CFDT
21:31Avait parlé du musée
21:32Des horreurs
21:33Sur le budget
21:34De François Bayrou
21:35Qui prévoyait
21:3644 milliards d'économies
21:37Quand même
21:37Agnès Verdier-Molinier
21:38Donc elles existent
21:3944 milliards d'économies
21:40Il y avait aussi
21:41Des hausses d'impôts dedans
21:42On le sait bien
21:43Et on sait
21:44Ce qui s'est passé
21:44Sur le budget
21:46Qui finalement
21:47A été adopté
21:49Sous François Bayrou
21:50Pour 2025
21:51Et où il y a eu
21:51Essentiellement
21:52Des hausses d'impôts
21:53Donc moi je me méfie toujours
21:54Des deux tiers
21:55Un tiers
21:55Qu'on nous annonce
21:56En général ça devient
21:5790% de hausses d'impôts
22:00Donc si on revient
22:01Là-dessus
22:02Je pense que
22:03Tout le débat hystérique
22:04Qu'on a en ce moment
22:04Serre d'une certaine manière
22:06Merci
22:06Qui va arriver
22:07En disant derrière
22:08Écoutez
22:09Là il y a des propositions
22:10Terribles pour vous
22:11Elles sont catastrophiques
22:13Pour l'économie française
22:13On va vous faire
22:14Deux trois petites taxes
22:15Qui sont bien plus mignonnes
22:16Et bien plus gentilles
22:17Mais je trouve
22:19Qu'il ne faut pas accepter ça
22:20Et sur la question
22:21Des holdings
22:21En fait
22:22On assiste à quoi
22:23Là encore
22:24On est dans la logique
22:26De dire
22:26Ah oui mais alors
22:27Il y a des histoires
22:28De holdings
22:28Qu'on peut se transmettre
22:29De génération en génération
22:32C'est catastrophique
22:33Mais attendez
22:34Moi j'ai regardé
22:34La trésorerie
22:35Des entreprises françaises
22:36Par rapport
22:37Aux autres entreprises européennes
22:38En pourcentage
22:39De la valeur ajoutée
22:40On est plutôt
22:41Dans le niveau inférieur
22:42On n'a pas des trésoreries
22:43On n'a pas des trésoreries énormes
22:44Y compris ce qui est
22:45Dans les holdings
22:45J'ai regardé ce qui était
22:46Dans les holdings
22:46En comptabilité nationale
22:48Avec mon équipe
22:48Et il y avait
22:49La trésorerie
22:50De manière importante
22:51Quand c'était
22:54François Hollande
22:55Avec l'imposition
22:56Au barème de l'IR
22:57Et ça ça s'est dégonflé
22:59Il y avait 1600 milliards
23:00Et maintenant il y a
23:00A peu près 200 milliards
23:02Ce qui n'est pas du tout énorme
23:03C'est-à-dire qu'avec la mise en place
23:04De la flat tax
23:05Du prélèvement
23:06Forfaitaire unique
23:07En 2017
23:08La trésorerie
23:09Qui était logée
23:10Dans les holdings
23:11A été distribuée
23:12Et donc taxée
23:13Mais bien sûr
23:14Donc en fait
23:15Le problème
23:16C'est la fameuse note
23:16De l'Institut des politiques publiques
23:19De l'IPP
23:19Elle travaille sur des données
23:21De 2016
23:22Où on était justement
23:23Au pic
23:24En fait
23:25De la non-distribution
23:27Liée à l'imposition
23:29Au barème
23:30Des revenus du capital
23:32La note qui explique
23:33Que les milliardaires
23:34Payent en proportion
23:36Deux fois moins d'impôts
23:37Que la moyenne
23:37Et donc
23:38Il n'est pas impossible
23:39Que tous ceux
23:40Qui poussent
23:41Sur ces sujets
23:42Aient une vision faussée
23:43En fait
23:44De tout ce qui est détenu
23:45Aujourd'hui
23:45Dans les holdings
23:46Et par ailleurs
23:47Je voudrais souligner une chose
23:48Dans tous les pays
23:49Qui nous entourent aujourd'hui
23:51On a compris
23:52Qu'il faut garder
23:52Des entreprises familiales
23:54En France
23:54Elles constituent
23:56Quand même
23:57Plus de 60%
23:58De l'emploi
23:59Et de la valeur ajoutée
24:00Créée dans notre pays
24:01En Suède
24:03La taxation
24:04C'est à zéro
24:05Pour toutes les successions
24:06À zéro
24:07Que vous soyez
24:07Dans une holding
24:08Ou pas dans une holding
24:09Que ce soit un appartement
24:10Que ce soit
24:11Voilà
24:11Pourquoi ?
24:12Parce qu'ils ont dit
24:13Attention
24:14Les entrepreneurs de Suède
24:15Sont en train de partir
24:16C'était en 2004
24:17C'était les sociodémocrates
24:18Et ils ont dit
24:19On taxe à zéro
24:20Parce que comme ça
24:21On va faire revenir
24:21On va garder nos entrepreneurs
24:23Et c'est ce qui s'est passé
24:24Le fondateur d'IKEA
24:25Est revenu en Suède
24:26Qu'est-ce qui se passe en Italie ?
24:28On peut transmettre aussi
24:29Les entreprises
24:30Quasiment à zéro
24:31Qu'est-ce qui se passe en Allemagne ?
24:33Il y a aussi un équivalent
24:34Du pacte d'Utreil
24:35Et au-delà de 26 millions d'euros
24:37Il y a un dispositif
24:38Qui est vachement malin
24:39On dit
24:39On fait un test
24:41De besoin
24:42C'est-à-dire que
24:42Si vous avez par exemple
24:43Ce qu'évoquait Isabelle tout à l'heure
24:45Une entreprise
24:45Qui est hyper valorisée
24:46A transmettre
24:48Mais que vous
24:48Vous avez finalement
24:49Un petit patrimoine personnel
24:51Voir un très petit patrimoine personnel
24:53Et bien il y a une exonération
24:55Qui se met en place
24:56Parce qu'en fait
24:56On favorise dans ces pays-là
24:59La transmission
25:00De l'entreprise
25:01Et on n'est pas en train
25:02De se dire
25:03Attends mais qu'est-ce qu'il y a
25:04En fait
25:04Dans son patrimoine
25:06Etc
25:07Tout ça en fait
25:08Vous êtes en train
25:09De nous dire gentiment
25:10Agnès Verdier-Mollinier
25:11Que la France est complètement
25:12À contre-courant
25:12De la dynamique européenne
25:13Mais de quoi on parle en fait
25:15On est en train
25:16De parler de l'avenir
25:18De nos entreprises
25:18De nos emplois
25:19Je vous rappelle
25:19Que 50% des entreprises
25:21Dans les 10 ans
25:22Vont se transmettre
25:23Il va y avoir
25:25Des grandes transmissions
25:27Une génération entière
25:29D'entrepreneurs
25:29Mais justement
25:30Les baby-boomers
25:31Qui va partir à la retraite
25:34Et qui va transmettre
25:35On veut quoi ?
25:36On veut pas de capitalisme familial
25:38En France ?
25:38On veut détruire ça ?
25:40Parce que le capitalisme familial
25:41En fait c'est là-dessus
25:42Qu'est fondée
25:43L'économie européenne
25:44Pas que française
25:45Donc il faut bien
25:47Se méfier
25:48De tous les débats actuels
25:49Et qu'est-ce qui se passe
25:50En fait à Bercy ?
25:51Ils cherchent des milliards
25:52Et ils veulent aller
25:53Les chercher
25:53Là où ils sont
25:54Le problème
25:55C'est que c'est pas comme ça
25:56Il y a peut-être quelques endroits
25:56Où il y a des effets de bord
25:58Qui sont à corrigés
25:59Mais non mais
25:59Des effets d'obé
26:00Des effets de bord
26:00Etc
26:01Ok d'accord
26:02Très bien
26:02Mais en fait
26:03Là on fait monter la mayonnaise
26:04Pourquoi ?
26:05Marc Fénaud il dit quoi ?
26:06Ça fait 4 milliards ?
26:07Ça fait 4 milliards ?
26:08C'est le rétablissement de l'ISF
26:09Non mais on a
26:10160 milliards de déficit
26:12Et ces 4 milliards
26:13Même le conseil d'analyse économique
26:15Reconnait
26:15Que si on taxe
26:16De 4 milliards en plus
26:17Le capital
26:17On détruit
26:18De PIB
26:20À l'horizon
26:22Isabelle Bordry
26:22Vous souhaitiez réagir ?
26:23Il y a un vrai sujet aussi
26:24Qui est le sujet de la R&D
26:26Qui était d'ailleurs
26:28Traité dans l'étude
26:29Afet Medef
26:30La France est en retard
26:33C'est-à-dire que
26:34Cet investissement
26:35Se cache
26:36Cet investissement
26:37Des chefs d'entreprise
26:39Et des entreprises
26:40Devraient être réinvestis
26:41En permanence
26:42Notamment dans la R&D
26:44Et aujourd'hui
26:44On est en retard
26:45Et on est en retard
26:47Par rapport à tous
26:47Les autres pays européens
26:48Donc effectivement
26:49L'impression
26:51Et je rejoins Agnès
26:53C'est que
26:53Le débat se focalise
26:55Toujours sur les mêmes sujets
26:57Et il n'y a pas
26:58De vision globale
26:59Économique
27:00Qui permet effectivement
27:02D'un côté
27:02De comprendre la valeur
27:03Ajoutée par les services publics
27:05Alors effectivement
27:06Il y a des débats
27:06Sur le déficit
27:07De la sécurité sociale
27:08Mais ça fait
27:09Trois ans
27:09En trois ans
27:10Il a été multiplié
27:11Par deux
27:12C'est maintenant
27:12Quasiment 22 milliards
27:14Quasiment 10%
27:15De ce que représentent
27:17Donc c'est juste
27:17Absolument colossal
27:19Et il n'y a pas
27:19Ou moins
27:20De temps passé
27:21En tous les cas
27:22Par les politiques actuelles
27:23Sur ces sujets-là
27:24En tous les cas
27:24Dans le débat
27:24Et puis
27:25Au niveau général
27:27Économique
27:27Dans la création de valeurs
27:28Cette notion de R&D
27:30Alors je ne sais pas
27:31Si les politiques
27:31La comprennent ou pas
27:32Mais qui est la richesse
27:33De demain
27:33C'est l'innovation
27:34La richesse des français
27:35Et oui
27:36On revient tout de suite
27:37Après une page de pub
27:38On n'en a pas fini
27:39Avec ces sujets
27:40On va parler des pistes de Bercy
27:42Pour taxer les holdings
27:43C'est la une de la tribune
27:44Aujourd'hui
27:44Avec des révélations
27:45Et puis les résultats
27:47De cette étude
27:48De la FEB
27:48Sur la contribution économique
27:49Et sociale
27:50De nos grands groupes
27:51Ici sur le sol français
27:53Ne quittez pas
27:54On se retrouve tout de suite
27:55BFM Business
27:59Et la tribune
28:00Présente
28:00Les experts
28:02Raphaël Legendre
28:03On est de retour
28:05Pour la seconde partie
28:06Des experts
28:07Avec toujours
28:07Ludovic de Sauté
28:08Isabelle Bordry
28:09Agnès Verdier-Molinier
28:10Merci à tous les trois
28:11D'être ici
28:12On continue à étudier
28:14Les pistes
28:15Qui sont
28:16Sur les tables
28:18De Bercy
28:19De Matignon
28:20Et qui se négocient
28:21En coulisses
28:21C'est la une
28:22De la tribune
28:23Aujourd'hui
28:23Les pistes de Bercy
28:25Pour taxer
28:26Les holdings
28:27On en parlait
28:28Juste avant la coupure pub
28:29Avec Agnès Verdier-Molinier
28:30Qui dit
28:30Attention attention
28:31Quelles sont vos révélations
28:32Exclusives aujourd'hui
28:33Il y a une petite mécanique
28:36Je vais paraphraser
28:37Ce qu'a dit Agnès
28:38C'est à l'heure
28:38Mais il y a un petit peu
28:39Un concours
28:39L'épine fiscale
28:40Qui est lancé
28:40Ça y est à Bercy
28:41C'est évident
28:43Donc il y a deux cibles
28:45Qui sont la taxation
28:46On va dire des holdings
28:47Et d'abord des holdings patrimoniales
28:49C'est à dire
28:49C'est vraiment celles
28:50Celles qui sont
28:51Et donc ça concerne les familles
28:52Principalement
28:53Et puis le deuxième
28:54C'est le pacte du treil
28:55Et notamment
28:55On va dire
28:56La ligne de séparation
28:58Du pacte du treil
28:59Avec 50% de professionnels
29:0050% de personnel
29:02Qui posent des questions
29:03C'est à dire que
29:04C'est une réalité
29:05Donc là
29:06Où
29:07Tout à l'heure
29:08On en parlait
29:08Tous ensemble
29:09Là où je rejoins
29:10Complètement Agnès
29:11C'est que
29:12Là on a le sentiment
29:14Qu'à Bercy
29:15Ça tourne avec
29:16Vous savez
29:16Des potentiomètres
29:17Comme ça
29:18Où on va régler
29:19Les pourcents
29:20On change des curseurs
29:21Et l'argent tombe automatiquement
29:22C'est un jeu politique
29:24C'est un jeu politique
29:24Sur lequel
29:25Avons-le
29:26Le parti socialiste
29:27A très bien manœuvré
29:28En imposant ça
29:29Dans cette séquence
29:32De rentrée
29:32Mais pendant ce temps-là
29:34On ne parle pas
29:35Des dossiers de fonds
29:35C'est-à-dire des dossiers de fonds
29:36Que sont
29:37Où est-ce qu'on va faire
29:39Des économies
29:40Où est-ce qu'on va
29:40Améliorer l'efficacité
29:42De certains
29:42Services publics
29:44Et ça fait partie
29:44Des inquiétudes
29:46Qui sont exprimées
29:47Par les français
29:47Très régulièrement
29:49C'est-à-dire que tout le monde
29:51Je pense
29:52A le sentiment
29:53Que oui
29:54Il y a des gestes
29:55Peut-être à faire
29:56En termes politiques
29:57Pour obtenir une forme
29:58De stabilité
29:58Qui durera
29:59Ce qu'elle durera
30:00Mais pour autant
30:01On est quand même
30:02Plutôt en train
30:02De bricoler
30:03Sur quelque chose
30:04Qui ne pose pas
30:05Les vraies questions
30:06Sur lesquelles
30:06La France va devoir
30:07Un moment
30:09Un autre résoudre
30:10Sur lesquelles
30:10On a eu Fitch
30:11Il y a 15 jours
30:12Qui a été assez sévère
30:14Je ne parle pas juste
30:15De la dégradation
30:15Mais la façon
30:16De percevoir
30:17Le côté
30:18Non manœuvrant
30:19De la France
30:20Le principal danger
30:21C'est l'instabilité politique
30:22Même au-delà de l'instabilité
30:24C'est de dire
30:24En fait ce pays
30:25Pour l'instant
30:25N'a pas le logiciel
30:27Pour prendre une courbe
30:28Qui a réussi à prendre l'Italie
30:30Qui a réussi à prendre l'Espagne
30:31On est quand même
30:33Sur une maladie orpheline
30:34C'est-à-dire que la France
30:35Est dans une situation
30:35Assez spécifique
30:36Et n'arrive pas
30:37A prendre ce virage
30:38Que d'autres pays européens
30:40Qui sont très proches de nous
30:41Y compris culturellement
30:42Ont réussi à absorber
30:43Depuis 10 ou 15 ans
30:45Et moi je voudrais
30:46Qu'on parle
30:46De l'étude de la FEB
30:47Qui est publiée ce matin
30:48Parce que si ce pays
30:49N'arrive pas à avancer
30:50C'est aussi parce qu'on développe
30:51Un narratif
30:51Qui est parfois orthogonal
30:53Avec la réalité des choses
30:54Les grands groupes
30:55Pour les français
30:56Sont souvent
30:58Équivalents
31:00A de l'optimisation fiscale
31:01Et on va chercher
31:02De l'argent ailleurs
31:04Et on les verse
31:04Aux actionnaires
31:05Est-ce que
31:06C'est ce qu'il ressort
31:06De l'étude de la FEB
31:07Chaque année
31:08Donc la FEB
31:09Je rappelle
31:10C'est les 100
31:10Un peu plus
31:11Des 100 premiers
31:12Groupes français
31:13Les plus grands
31:14Les plus gros
31:15Nos multinationales
31:16La FEB
31:17A mené une enquête
31:19Auprès de ses adhérents
31:21Pour voir
31:21Quelle était
31:22La contribution
31:23Économique
31:24Et sociale
31:25De ces grands groupes
31:26A l'économie française
31:28Qu'est-ce qu'on en retire
31:29Agnès Verdier-Molinier ?
31:30Moi ce que j'en retire
31:31Déjà c'est un prélèvement
31:32Obligatoire
31:33Parce qu'on n'arrête pas
31:33De nous bassiner
31:34Sur tous les médias
31:35Que les petites boîtes
31:37Payent plus d'impôts
31:38Que les grandes boîtes
31:39C'est un peu le même schéma
31:40Que sur la fiscalité
31:41Des personnes physiques
31:42Mais en fait
31:43Ça aussi c'est faux
31:44C'est une étude
31:46Alors je ne sais plus
31:46Si c'est du CAE
31:47Ou du Conseil des prélèvements
31:48Obligatoires
31:49Qui est sorti il y a quelques semaines
31:50Qui a indiqué
31:50Oui mais c'est l'INSEE
31:52Qui dit
31:52C'était surtout sur l'IS
31:54En fait
31:54Mais en fait
31:55Quand on prend
31:55L'ensemble des prélèvements
31:57Obligatoires
31:57Et c'est là aussi
31:58C'est le sujet
32:00C'est-à-dire qu'il n'y a pas
32:01Que l'impôt sur les sociétés
32:02Il y a les taxes de production
32:03Il y a les cotisations sociales
32:05Etc
32:05Etc
32:06Et là
32:06L'étude de la FEP
32:08Est très claire
32:09Les prélèvements obligatoires
32:10Au total
32:10Payés par ces entreprises
32:12C'est 85 milliards d'euros
32:14C'est 31%
32:15De la valeur ajoutée
32:16De ces entreprises
32:18Et ça
32:19C'est quand même
32:19Très important
32:20De le dire
32:20Et le redire
32:2131%
32:22Chiffre 2024
32:23Avant la surtaxe d'IS
32:25Qu'elle paye cette année
32:26En 2025
32:27Avant la surtaxe de 20 milliards
32:27Et alors
32:27Moi j'ai repris une étude
32:29Qu'on a sortie
32:30A la fondation IFRAP
32:31En novembre 2022
32:32Où on faisait justement
32:34La comparaison
32:35De la cascade fiscale
32:36De totalité
32:37Des prélèvements obligatoires
32:38Payés par les entreprises
32:39En fonction de la taille
32:40Des entreprises
32:40Donc on n'est pas que
32:41Sur l'impôt sur les sociétés
32:42Qui est un impôt
32:43Parmi tant d'autres
32:45Payé par les entreprises
32:46C'est comme si
32:47On comparait les impôts
32:48En parlant que de l'impôt
32:49Sur le revenu des ménages
32:50Alors que tous les ménages
32:51Qui nous écoutent
32:51Savent très bien
32:52Qu'il n'y a pas juste
32:53L'impôt sur le revenu
32:54A payer en France
32:54Sinon ils se sentiraient
32:55Beaucoup moins
32:56Arrassés de taxes
32:58Et quand on regarde
32:59L'ensemble des entreprises
33:01C'est 29,2%
33:02De la valeur ajoutée
33:03Et payée en prélèvement
33:04Obligatoire
33:04C'est la totalité
33:05Les micro-entreprises
33:07C'est 26%
33:08Les petites et moyennes
33:09Entreprises
33:10C'est 27%
33:11Voilà
33:11Et donc nous
33:12On était déjà
33:12Sur ce chiffre de 31%
33:14Puisque sur les ETI
33:15Les entreprises
33:16De taille intermédiaire
33:17Et les grandes entreprises
33:18On était à 31,1%
33:20Donc vous nous dites
33:21Il y a une progressivité
33:22De l'impôt
33:22Y compris chez les entreprises
33:24Oui mais il faut le rappeler
33:26Parce que vous savez
33:27C'est pas ce qu'on entend
33:27Effectivement
33:28Vous savez Raphaël
33:29Le nombre de papiers
33:30Qu'on a sur ce sujet
33:31Et encore cette note de l'INSEE
33:32Qui a finalement alimenté cette idée
33:35Alors que ça n'a pas de sens
33:37De regarder un seul impôt
33:38Et de comparer
33:39Voilà
33:41Et aujourd'hui
33:41On a tellement d'impôts en France
33:43Qu'il faut toujours prendre
33:44La totalité des prélèvements obligatoires
33:46Et je trouve que c'est
33:47L'enseignement le plus intéressant
33:49De cette note de la FEP
33:52Pourquoi ?
33:53Parce qu'il remet
33:55Les pendules à l'heure
33:56Sur leur participation
33:58Finalement
33:59Au financement de quoi ?
34:01Du modèle social français
34:03Qui nous coûte très cher
34:05Et à un moment
34:06Il faut se dire
34:07Que finalement
34:08Elles financent plus
34:09Qu'en moyenne
34:10Les PME
34:11Et les micro-entreprises
34:12Donc peut-être qu'on devrait
34:13Les voir différemment aussi
34:15Parce que sans entreprises
34:17Il n'y a pas de financement
34:18Du modèle social
34:19Ludovic de Sauté
34:21Il y a un petit classement
34:22En fait
34:23Sur qui bénéficie
34:24En premier
34:26Des
34:27La création de richesses
34:28La valeur ajoutée
34:29Des entreprises
34:29Et la richesse
34:31Qu'elles arrivent à créer
34:32Mais il y a deux chiffres
34:34Il y a le chiffre
34:34Que partageait Anéas à l'instant
34:36Les 85 milliards
34:37Qui monte à 95 milliards
34:38De mémoire
34:39Si on applique
34:40Les mesures financières
34:41La surtaxe d'IS
34:41Et donc ça veut dire
34:42Que l'État est le deuxième
34:43Bénéficiaire de l'activité
34:45Des grands groupes
34:46On est en train de parler
34:46D'un ancien budget
34:48Qui était à 44 milliards
34:49Absolument
34:50Non mais c'est juste
34:51Pour resituer
34:52La proportion de l'apport
34:54Puis après
34:54Il y a l'éclairage
34:55De cette étude
34:56C'est-à-dire
34:57Qu'est-ce que ces
34:58Grandes entreprises
34:59Qui composent
35:00La quasi-totalité
35:01Du CAC 40
35:02Qui sont les multinationales
35:03Elles sont un peu plus de 110
35:04Qu'est-ce qu'elles apportent
35:06Qu'est-ce qu'elles déversent
35:07Dans l'économie
35:07Aussi
35:08C'est tout un
35:08Aussi important
35:09Et là
35:10Le chiffrage
35:10De la FEP
35:12Pardon
35:12Monde
35:13Qu'on est à peu près
35:14Dans 270 milliards
35:16D'euros par an
35:17D'apport
35:18Dans l'économie
35:18Que ce soit en élément
35:20De salaire
35:20Que ce soit en fiscalité
35:21Et autre
35:22Donc en fait
35:23Tout ce qu'on est en train
35:24De se dire depuis le début
35:25Et c'est peut-être
35:25Le point assez navrant
35:27Il y a le jeu politique
35:28Et tout ça
35:28C'est à quel point
35:30En tout cas en France
35:31On a une mauvaise compréhension
35:33Une mauvaise perception
35:34De ce qu'est l'économie
35:35Et ça c'est en train
35:35De se retourner
35:36Progressivement quand même
35:37J'allais dans le débat
35:38Politique entre nous
35:39Parce que
35:39Il n'y a pas de honte
35:41A ce qu'il y ait
35:41Des entreprises réussies
35:42Dans un pays
35:43Il n'y a pas de honte
35:44A ce qu'il y ait
35:45Des start-up
35:46Des scale-up
35:46Et ainsi de suite
35:47Et en revanche
35:50On a aujourd'hui
35:51Culturellement
35:52Une incompréhension
35:53De ce qu'est un modèle économique
35:55Ces entreprises
35:56Elles sont généralement
35:57Celles de la FEP
35:58Les 110
35:58Elles sont soumises
36:00A une concurrence internationale
36:01Qui est réelle
36:02Ce ne sont pas des entreprises
36:03Qui sont locales
36:04Et qui sont des zagones
36:05Elles se battent
36:06Elles ont des succès
36:07Elles ont aussi
36:08Parfois
36:09Des entraves
36:09Les droits de douane
36:10De Trump
36:11Et autres
36:11Donc il y a des choses
36:13A gérer
36:13Elles ont leur propre vie
36:14Et donc attention
36:16Vraiment
36:16Au discours stigmatisant
36:18En ce moment
36:18Parce que si on embarque tout
36:20C'est à dire à la fois
36:20Le patronat
36:21Les entreprises
36:22Les réussites
36:23Il ne reste plus grand-chose
36:24A la fin
36:25Donc vraiment
36:25Et ça c'est un peu compliqué
36:26Le sujet c'est la création
36:27De richesses au fond
36:28Isabelle Bordry
36:29Il y a un chiffre
36:30Moi qui m'a surpris
36:31Et que peut-être
36:32Il faut qu'on décrypte ensemble
36:34On entend toujours
36:35Que les actionnaires
36:37Sont favorisés
36:38Par rapport aux salariés
36:39Les salariés
36:41De ces grands groupes
36:42C'est 164 milliards
36:43D'euros
36:44En France
36:4560% de la valeur ajoutée
36:47Les actionnaires
36:48En France
36:49C'est 14 milliards
36:50C'est 5%
36:51Ça arrive très très loin
36:52Derrière
36:53Les salariés
36:54Deux
36:55L'État
36:55Trois
36:56L'investissement
36:57Oui et je pense
36:58Que le point aussi
36:59Qui est intéressant
37:00Et que met en avant
37:01Cette étude
37:01C'est le nombre
37:02D'emplois
37:03En fait
37:04Aujourd'hui
37:05Lorsque l'on prend
37:06Le secteur public
37:07Versus le secteur privé
37:08Et je ne veux même pas
37:09Mettre dos à dos
37:11Les petites entreprises
37:12Avec les grosses entreprises
37:14Le secteur privé
37:16C'est 20 millions d'emplois
37:17C'est les trois quarts
37:18Voire plus
37:19Des emplois
37:20Donc aujourd'hui
37:21Stigmatiser
37:22Le secteur privé
37:23En essayant
37:24Effectivement
37:25De le surtaxer
37:26Et je rejoins Agnès
37:27Sans remettre en cause
37:29Le système public
37:30C'est un vrai problème
37:31Et ça crée aujourd'hui
37:33Une défiance
37:33Dans notre pays
37:34Qui est terrible
37:35Parce que la santé
37:36Et l'éducation
37:37Qui sont les deux sujets
37:38Gérés par le secteur public
37:40Aujourd'hui
37:40Les français sentent bien
37:42Que ça dérape
37:43Sentent bien
37:44Qu'on n'est plus au niveau
37:45Dans lequel on était
37:46Il y a 20 ou 30 ans
37:47On est moins bien soigné
37:49Il y avait un rapport
37:50Des industries pharmaceutiques
37:52Qui criait
37:53L'alarme
37:54En disant
37:54On n'a plus accès
37:55Aux meilleures molécules
37:57Et on ne va plus pouvoir
37:58Les mettre sur le marché français
37:59Il y a quelques jours
38:00Donc aujourd'hui
38:01Il y a une dégradation
38:02Du service public
38:03Avec cette volonté
38:05De vouloir encore plus
38:06Être financé
38:07Sans se reprendre
38:08Parce qu'on va vous dire
38:09Qu'on manque de recettes
38:10Et en face
38:11Vous avez en fait
38:12Le secteur privé
38:13Qui emploie
38:1420 millions de personnes
38:16Et qui aujourd'hui
38:17Est de plus en plus fonctionné
38:18Donc il y a un vrai sujet
38:21De pédagogie économique
38:23Je suis absolument d'accord
38:24Pour éviter
38:25Justement de stigmatiser
38:27Les uns et les autres
38:28Sur des choses
38:28Qui n'ont pas lieu d'être
38:29Et d'avoir une vision globale
38:32Ce que Macron avait un peu
38:33Essayé d'apporter au début
38:35Et qui je trouve
38:36Aujourd'hui
38:37Et notamment au Parlement
38:38Est complètement dévoyé
38:40Agnès Verdier-Molinier
38:41Non mais il y a aussi
38:42Un autre chiffre
38:43C'est que
38:43Finalement
38:45Ces grandes entreprises
38:45De la FEP
38:47Elles représentent
38:4713% du PIB marchand
38:49De la France
38:50C'est le chiffre
38:50Que vous citiez
38:51272 milliards
38:52Et finalement
38:54On se dit
38:54Que ça pourrait être plus
38:55Si on n'était pas
38:57Aussi
38:58Comment dire
38:59Incitatif
39:00A ce que nos grandes entreprises
39:02Se développent aussi
39:02A l'étranger
39:03Et c'est dommage
39:06En fait
39:07De se dire
39:07C'est une bonne chose
39:08De se développer à l'étranger
39:09Agnès Verdier-Molinier
39:10Non
39:11Mais pas quand on est
39:12Dans un système
39:12De repoussoir
39:13Où on incite finalement
39:15A ce que les hauts salaires
39:16Finalement
39:17On les embauche plutôt ailleurs
39:18Parce qu'il y a un tel niveau
39:19De charge sur les hauts salaires
39:21En France
39:21Qu'il y a des arbitrages
39:23Qui sont faits
39:23Soyons honnêtes
39:24On se dit
39:25Bah oui
39:25On ne va pas pouvoir
39:27Prendre ces hauts salaires
39:27En France
39:28On va plutôt les avoir
39:28Au Luxembourg
39:29Ou ailleurs
39:30En Allemagne
39:30Il y a un forfait social
39:31Effectivement
39:32Oui mais bon
39:33Ça relève aussi
39:35Du non-dit
39:36Quand on a regardé
39:37Nous à la fondation IFRAP
39:39Au-delà de 3 SMIC
39:39Les écarts de charges sociales
39:41Sur les hauts salaires
39:43Entre la France et l'Allemagne
39:44Mais il ne faut pas
39:45Qu'on aille pleurer ensuite
39:46De ne pas avoir assez d'usines
39:47Avec des salaires
39:50De personnes
39:51Qui ont vraiment
39:52Un savoir-faire technique
39:53Et qui sont très bien payées
39:55Des ingénieurs
39:56De haut niveau
39:57Etc
39:57Alors on en a
39:58Mais en fait
39:58Il y en a plein
39:59Qui sont partis
40:00Et pourquoi ils sont partis ?
40:02Bah ils sont partis aussi
40:02Parce que le niveau de charge
40:04Dans ces pays-là
40:06Juste à côté de chez nous
40:07Et bien c'est moins important
40:08Et ce qui est très très dommageable
40:10Pour notre économie
40:11C'est que finalement
40:12On a un modèle social de luxe
40:14Qui nous coûte extrêmement cher
40:16Et qui pèse beaucoup
40:16Sur le travail
40:17Et sur les entreprises
40:18Alors qu'on incite
40:20A faire des petits boulots
40:20Tout ça
40:21Sous l'injonction
40:22Des mêmes économistes
40:24Qui aujourd'hui nous disent
40:26Qu'il faut aller faire
40:27La taxe Zuckman
40:27Etc
40:28Donc quel est leur intérêt
40:29A eux finalement ?
40:31C'est à la fin
40:32On est sur la destruction
40:33Du modèle français
40:34Nicolas Dufour
40:34Qui a dit
40:35C'était anti-libéral
40:36Voilà
40:37Que c'était une politique
40:38Communiste
40:39Non mais l'écart
40:40De charge sociale
40:41On l'a sorti
40:42Sur une étude de la fondation
40:43Entre la France et l'Allemagne
40:44Entre la France et l'Allemagne
40:45Sur les hauts salaires
40:46Au-delà de 3 SMIC
40:47C'est 24 milliards de plus
40:48Payés par nos entreprises
40:50Pour les salaires
40:51Qui sont au-delà de 3 SMIC
40:52Par rapport aux Allemands
40:54Et il nous manque
40:55500 000 emplois
40:56Dans ces rémunérations
40:57Est-ce que c'est pas un sujet
40:58De retraite ça
40:59Agnès Verdier-Mollinier
40:59On sait aussi
41:00Qu'il y a davantage
41:01De retraite par capitalisation
41:02En Allemagne
41:02Et que donc
41:03On peut pas complètement
41:04Comparer les deux modèles
41:05Non plus
41:06C'est le sujet
41:07Que tous nos économistes
41:09Qui tiennent la dragée haute
41:10Là ces derniers jours
41:11Ils ont poussé
41:12Tous les gouvernements
41:13A aller vers des allègements
41:15De charges au niveau du SMIC
41:16Et ils ont créé
41:17Une sorte de SMIC
41:18Ardisation de la France
41:19Alors que oui
41:20C'est bien d'avoir des personnes
41:22Qui sont payées plus
41:23Que le SMIC
41:23Et qui créent
41:24De la valeur ajoutée
41:25Dans des entreprises
41:26Donc peut-être
41:28Qu'on devrait
41:29Au lieu de se dire
41:30Que les grands groupes
41:31Ils font pas bien
41:32Etc
41:33Les critiques
41:33En permanence
41:34C'est-à-dire
41:34Comment on pourrait faire
41:35Que une plus grosse partie
41:37Des emplois
41:38De ces grands groupes
41:39Ils soient chez nous
41:40Augmenter le gâteau
41:41Bah oui
41:41C'est le sujet
41:42De la croissance
41:42Qu'on oublie un peu
41:43Ces derniers temps
41:44Mais c'est pas malheureusement
41:45Le
41:45Et vous savez
41:46Plus on va aller
41:47Dans le sens
41:48De ce que proposent
41:49Zuckman
41:49Et Piketty
41:50Etc
41:50Plus les emplois
41:52De ces grands groupes
41:52Ils vont être
41:53De l'autre côté
41:53De la frontière
41:54Et on n'aura plus
41:55Que nos yeux
41:55Pour pleurer ensuite
41:56Parce que c'est eux
41:57Qui payent
41:57Finalement
42:01Le modèle social
42:01Et c'est les autres
42:01Qui vont rester
42:02Qui vont devoir financer
42:03Donc peut-être
42:04Qu'il faudrait raconter
42:04L'histoire
42:05La vraie histoire
42:07Au lieu
42:08De partir
42:09Dans tout ce qu'on a vu
42:11Ces derniers jours
42:11Et qui malheureusement
42:12De mon point de vue
42:13Reste quand même
42:14Un peu alimenté
42:15Par Bercy
42:16En sous-main
42:16On va voir si
42:17La mobilisation
42:19Des patrons
42:20D'ici quelques jours
42:21Énorme meeting
42:22Premier Patrick Matin
42:23Va permettre
42:24De renverser
42:25Ce narrative
42:26Vous voulez ajouter
42:27Un dernier mot
42:27Oui
42:27C'est vraiment
42:29De l'expérience
42:29Mais je suis assez
42:30D'accord
42:31Et les salariés
42:32Aujourd'hui français
42:33Le ressentent
42:33C'est-à-dire
42:33Qu'il y a
42:34Il y a 20 ou 30 ans
42:36Beaucoup de salariés
42:37A haut niveau
42:38Accepter d'être
42:39Un peu moins payés
42:40En France
42:41Parce qu'il y avait
42:42Justement
42:43L'apport de services publics
42:44Et il y avait
42:45Cet état Providence
42:46Qui représentait
42:47Une vraie valeur ajoutée
42:48Pour eux
42:48Une vraie stabilité
42:49De l'emploi
42:49Aujourd'hui
42:50C'est plus le cas
42:51Quand vous dites
42:52À un jeune
42:52Est-ce que tu préfères
42:53Aller travailler
42:54En Angleterre
42:55Ou dans un autre pays
42:56En fait
42:57La qualité
42:58Du contrat de travail
43:00Français
43:01A été complètement
43:02Dévalorisé
43:03En fait
43:03Parce que
43:03Vous gagnez moins
43:05Du fait de la dégradation
43:06Des services publics
43:06Et quoi qu'il arrive
43:07On vous dit
43:07Que vous n'aurez pas
43:08De retraite
43:08Et quoi qu'il arrive
43:10On vous dit
43:10Finalement
43:10Le système de santé
43:11C'est beaucoup plus compliqué
43:12Il faut vous payer
43:13Une mutuelle
43:13Beaucoup plus cher
43:14Donc en fait
43:15Aujourd'hui
43:15La valeur même
43:17Du pacte social
43:18Que l'on avait
43:19Il y a 30 ans
43:20Est totalement dévalorisée
43:21Et je rejoins Agnès
43:22Et c'est pour ça
43:23Qu'aujourd'hui
43:24Alors les jeunes
43:25Partaient beaucoup
43:26Aux Etats-Unis
43:27Ou en Asie
43:27Le monde est en train
43:28De changer
43:28Mais il y a
43:29Un vrai appauvrissement
43:31Aujourd'hui
43:31De la société française
43:33A mon sens
43:34Et notamment
43:35Des cadres supérieurs
43:36Qui est lié à ça
43:37C'est-à-dire
43:38Qu'il n'y a plus
43:38La richesse apportée
43:39Par l'État
43:40Et il gagne moins
43:41Que ce qu'il pourrait gagner ailleurs
43:43On est plein de messages
43:44Extrêmement positifs
43:45Ce matin
43:46Dites-moi
43:46Autour de la table
43:47J'insiste
43:49En politique
43:50Parce qu'il y a
43:51Un point de départ
43:52C'est une dissolution
43:53De cette séquence
43:54Qu'on est en train
43:54De vivre collectivement
43:55Et ce qu'on est en train
43:57De se dire
43:58C'est qu'il y a
43:59Des grandes questions
43:59Que la France
44:01Doit traiter
44:02A la fois
44:03En matière de financement
44:04De qualité
44:05C'est-à-dire
44:05Si ces services publics
44:06Dont parlait Isabelle
44:07L'éducation
44:08La santé
44:09Étaient des entreprises
44:10On se dirait
44:10Le service honnêtement
44:12Est pas de qualité
44:12C'est-à-dire qu'il y a
44:13Quelque chose qui va pas
44:14C'est pas l'optique
44:15Mais il y a quelque chose
44:16Qui ne va pas
44:17C'est-à-dire par rapport
44:18A l'argent qui rentre
44:19Et ce qui en ressort
44:20Quelque chose ne va pas
44:21En termes d'organisation
44:21On sent qu'il y a un peu
44:22De déperdition sur la ligne
44:23Il y a déperdition
44:24C'est quelque chose qui va pas
44:25Point
44:25Et tous les français
44:26Le ressentent peu ou prou
44:27Et beaucoup de français
44:29Par ailleurs
44:29Sont fondamentalement
44:30Plutôt attachés
44:31Au fait que ça existe
44:32Donc c'est
44:33Là le piège
44:34Dans lequel on est
44:35C'est qu'on est
44:36Depuis la dissolution
44:37Dans une immédiateté
44:38A la fois politique
44:40Budgétaire
44:41Sur des questions
44:42Qui demandent
44:43Une vision
44:43A moyen et long terme
44:44Et là ce décalage
44:47Absolue
44:48Peut être mortel
44:49Pour la France
44:50Il est pointé
44:51Vraiment dans le fait
44:52De ne pas avoir
44:53La capacité
44:54De faire des grands choix
44:56Des grandes orientations
44:57Sur lesquelles on arrive
44:58A mobiliser l'opinion
45:00Et sur lesquelles
45:00On arrive à prendre
45:01Des orientations
45:02Et peut-être à prendre
45:02Des décisions
45:03Qui ne sont pas faciles
45:04Mais nécessaires
45:05Pour que le système
45:06Puisse se projeter
45:07Dans le temps
45:07Et ce qui est étonnant
45:08C'est que ce débat
45:08Sur le pouvoir d'achat
45:09Une étude de l'APEC
45:10Qui vient d'être publiée
45:11C'est que les français
45:13Se tournent d'abord
45:13Et avant tout
45:14Vers l'État
45:14Encore et toujours
45:16Pour réclamer
45:17Du pouvoir d'achat
45:18Ensuite
45:19C'est les magasins
45:20La grande distribution
45:20Etc
45:21Pour avoir des prix bas
45:22Et seulement
45:22En troisième position
45:23Sont citées
45:25Les entreprises
45:25Pour augmenter
45:26Les salaires
45:27Mais Raphaël
45:27C'est aussi parce qu'ils savent
45:29Que c'est l'État
45:29Et la Sécu
45:30Qui leur prennent
45:31Le pouvoir d'achat
45:32Donc ils réclament
45:34Des baisses d'impôts
45:34Oui
45:34Est-ce que c'est ça
45:36Quand on dit
45:36Je veux plus de pouvoir d'achat
45:37Et je me retourne vers l'État
45:38En général
45:38C'est plus d'aide
45:39Qui prend la majeure partie
45:40De ce que vous gagnez
45:42Tous les mois
45:42Quand vous gagnez
45:44100 en France
45:45Il vous reste
45:46Entre 46 et 47 euros
45:47Dans la poche
45:48Quand vous gagnez
45:49100 en moyenne
45:51Dans l'Union Européenne
45:51C'est 58 euros
45:52Quand vous êtes en Suisse
45:54C'est 70
45:54Quand vous êtes en Espagne
45:56C'est 60
45:57Donc il y a peut-être
45:58Un truc
45:59Que les Français
46:00Donc on pourrait avoir
46:01Du pouvoir d'achat
46:01Avec moins d'État
46:02Ce que vous nous dites
46:03Non mais le pouvoir d'achat
46:04Il parle
46:04Mieux d'État
46:05Il parle
46:06Mieux d'État
46:07Mais autre chose
46:09Nos concitoyens
46:10Ils sont tout à fait conscients
46:11Du fait qu'il faut baisser
46:12La dépense publique
46:13Je crois que la bataille
46:14De l'opinion
46:15Elle a déjà été gagnée
46:16Là-dessus
46:16Et c'est assez incroyable
46:18Dans le sondage
46:19Qu'on a sorti
46:20C'est 82% des Français
46:22Sont pour
46:23Plutôt une baisse
46:24Des dépenses publiques
46:24Plutôt qu'une augmentation
46:25Des impôts
46:26Tant que ça ne les concerne pas
46:27Non mais
46:28C'est toujours pareil
46:29Les efforts
46:30Et chez les autres
46:31Mais c'est important
46:31Quand même de le souligner
46:32Parce que toute l'opération
46:34D'enfumage fiscal
46:35À laquelle on assiste
46:36En ce moment
46:36Elle est là
46:37Pour contrer finalement
46:38Les explications de pédagogie
46:40Qui ont été faites par Bayrou
46:41Sur la dette
46:42Sur le fait qu'il faut
46:42Baisser la dépense
46:43Etc
46:43On a complètement changé
46:45D'atmosphère là
46:45Pour le coup
46:46C'est jugé anxiogène
46:47Mais non mais pourquoi
46:48Non mais pas du tout
46:49Parce que les Français
46:50L'opinion a basculé
46:52Sur ce sujet
46:52Et ceux qui refusent
46:55Et ceux qui sont payés
46:56Par les services publics
46:57Etc
46:58Et qui refusent en fait
46:59Et malheureusement
46:59C'est pas la totalité
47:01Parce qu'il y a aussi
47:01Beaucoup d'agents publics
47:02Qui sont
47:03Et d'ailleurs
47:03Notre sondage le montre
47:04Plus de 50%
47:06Des fonctionnaires
47:06Sont pour la réduction
47:07Du nombre de fonctionnaires
47:09Et ils sont pour
47:10Le fait de passer au contrat
47:13Et arrêter le statut
47:14Pour les nouveaux entrants
47:15Donc ça c'est quand même
47:15Des éléments importants
47:17Il y a aussi des réformateurs
47:18Parmi ceux qui travaillent
47:19Dans les services publics
47:20Et heureusement
47:20Et heureusement
47:21Ils sont devenus majoritaires
47:22Mais ça
47:22Voyant cette bascule de l'opinion
47:24Il y a eu ce sursaut en face
47:26Pour dire
47:27Mais non
47:27En fait
47:28Il n'y a pas besoin
47:28De faire des économies
47:29C'est ça le message
47:30Qu'on entend aujourd'hui
47:31Pas besoin de faire des économies
47:32Parce qu'il y a une petite poignée
47:33De 1800 personnes
47:34Qui va payer l'addition
47:35Mais
47:36Et ça en fait
47:38C'est juste faux
47:40Donc il faut
47:41Il faut contrer ça
47:42Pour réussir à revenir
47:43Ce qu'on disait tout à l'heure
47:44C'est-à-dire dans le réel
47:45C'est-à-dire
47:45Où est-ce qu'on va trouver
47:47Les baisses
47:48De dépenses publiques
47:49Allez
47:49Il est 10h50
47:50Il y a un dernier sujet
47:51Que je voulais aborder
47:53Qui est la régulation
47:55De l'intelligence artificielle
47:57C'était un des sujets
47:59De l'Assemblée générale
48:00De l'ONU
48:00On va revenir sur la une
48:01De la tribune d'hier
48:03L'appel mondial
48:05A réglementer
48:06L'intelligence artificielle
48:07Vous avez été les seuls à en parler
48:08Et c'est un sujet absolument passionnant
48:10On pourrait faire
48:1015 émissions dessus
48:13Je voulais profiter
48:14De la présence
48:15D'Isabelle Bordry
48:15Vous connaissez parfaitement
48:16Le sujet
48:17Pour qu'on en discute
48:18200 experts
48:19Dont des Nobel d'économie
48:21Ont appelé à réglementer
48:22L'IA
48:23Ils veulent des lignes rouges
48:25Infranchissables
48:26Dès
48:272026
48:29Peut-être en deux mots
48:30Quelle est la menace
48:31Soulignée par ces experts
48:32Dans la tribune
48:33Ludovic de Sauté
48:34La menace
48:34Qui est moins alarmiste
48:36Parce qu'on a eu
48:37D'autres appels
48:37Déjà
48:38Ces dernières années
48:40J'ai l'air
48:41Qui est un peu plus sérieuse
48:42Mais finalement
48:43On va dire
48:44On a deux populations
48:45Aujourd'hui
48:46Qui un peu s'opposent
48:47Sur l'intelligence artificielle
48:48On a ce qu'on appelle
48:49Les doomers
48:49C'est-à-dire qu'ils sont
48:50Dans une vision
48:51Un peu
48:51Apocalyptique
48:52Apocalyptique
48:53Et de vigilance
48:54On va dire
48:55Et puis
48:55Ceux qui sont
48:57Cachettes
48:58Et qui
48:59On va dire
49:00Les technoptimistes
49:01Les technoptimistes
49:02Comment les appeler
49:02Qui ont envie
49:02Qui se disent
49:04Ne régulons pas
49:05Et tout ça
49:05Donc voilà
49:06Je schématise
49:07Finalement
49:08Ces deux populations
49:09S'entendent sur un point
49:10C'est que l'intelligence artificielle
49:11A des capacités
49:12Ça c'est certain
49:13Puisque sinon
49:14Le débat n'existerait pas
49:15Maintenant
49:16C'est la façon
49:17De projeter
49:17Et d'acté
49:18Et là
49:18Le cœur de l'appel
49:20Qui est d'ailleurs
49:21Qui est clairement
49:22Une référence à l'Europe
49:23Avec l'IA Act
49:24C'est de dire
49:25On commence à rentrer
49:26Dans des degrés
49:27D'application
49:28Que ce soit
49:29Des degrés militaires
49:30Que ce soit
49:30Potentiellement
49:31De la surveillance de masse
49:33Que ce soit
49:33De l'interaction
49:35Commerciale
49:36Ou autre
49:36Qui vont être
49:37Suffisamment fines
49:38Et qui ont suffisamment
49:39D'importance
49:40Mais aussi
49:40L'information haute
49:41Pour dire
49:42Il est temps
49:42De commencer à mettre
49:43En place
49:43Des lignes rouges
49:44Parce que
49:45Là on va rentrer
49:47Dans quelque chose
49:47De beaucoup plus concret
49:48Dans les mois
49:48Les années qui viennent
49:49Dans l'utilisation
49:51De l'IA
49:52Au sens professionnel
49:53Mais au sens citoyen aussi
49:54Alors
49:55Je ne suis pas dans le jugement
49:56Par rapport à ça
49:57Mais c'est vrai
49:58Que le débat
49:59Prend une proportion
50:00Une proportion assez importante
50:00Et notamment
50:01Dans un choc
50:01Un peu Europe
50:02Etats-Unis
50:03Évidemment
50:03Et c'est la grande lecture
50:05Il y a deux modèles
50:06Qui sont en train
50:06De s'affronter
50:07Avec là un appel
50:08Qui est très clairement
50:09Lancé en faveur de l'Europe
50:10Alors vous
50:10Chez Attency
50:11Isabelle Baudry
50:12Vous êtes les spécialistes
50:13De par exemple
50:14La protection des données
50:15Vous anonymisez
50:16Les données collectées
50:17Pour les entreprises
50:18Quand on parle
50:19De manipulation
50:19De désinformation
50:21A grande échelle
50:21Ou de risque
50:22De chômage
50:23De masse
50:24Comme le font
50:24Ces 200 experts
50:26Y compris des prix Nobel
50:27Dans cet appel
50:29Comment vous réagissez
50:30Alors
50:30Je suis
50:32Je ne suis pas
50:34Une optimiste naïve
50:35Enfin en tous les cas
50:36Je n'espère pas
50:36Mais je crois en la science
50:38Et je crois au côté positif
50:39De la science
50:39C'est-à-dire que
50:40Depuis la nuit des temps
50:42La science a fait en sorte
50:44Que l'homme
50:45S'est amélioré
50:46S'est augmenté
50:46Et je pense que l'IA
50:47Va nous permettre
50:49De faire des progrès
50:49Absolument fondamentaux
50:51Maintenant c'est une remise
50:52En cause absolument
50:53Énorme
50:54Et effectivement
50:55Dans tous les aspects
50:57C'est-à-dire qu'il y a eu
50:58Et j'ai eu cette chance
51:00De vivre
51:00L'arrivée d'Internet
51:02Sur les différents marchés
51:03J'ai vécu
51:04En étant chez Yahoo
51:06Qui était une société
51:07Qui se disait
51:08Vouloir fédérer
51:10Toute la connaissance
51:11Du monde
51:12D'un coup
51:13Complètement dépassé
51:14Par Google
51:15Qui avait fait confiance
51:16Aux mathématiciens
51:17Pour créer des algorithmes
51:19Et à l'époque
51:19On n'imaginait pas
51:20Qu'un algorithme
51:21Puisse indexer
51:23De manière plus intelligente
51:24Que ce que faisaient
51:25Les hommes
51:25Des sites internet
51:27Et ça s'est passé
51:28Extrêmement vite
51:30Donc il y a cette notion
51:31De vitesse
51:32De transformation
51:33De l'usage
51:33Qui tout d'un coup
51:34Apparaît
51:35Et je pense que c'est
51:35Ce qu'on est en train
51:36De vivre avec l'IA
51:37Maintenant
51:39C'est une force formidable
51:40Et je pense qu'il faut
51:42Accompagner
51:43C'est-à-dire que ce qu'il faut
51:43Accompagner
51:43C'est-à-dire que ce qu'a
51:44Très bien fait l'Europe
51:44Avec le RGPD
51:45Sur tout ce qui est
51:46Traitement de la donnée
51:47Il n'y a pas de fatalité
51:49A ce que la R&D
51:51Ou en tous les cas
51:52Les sciences
51:52Fassent mal
51:53Par contre
51:54Il faut effectivement
51:55Les encadrer
51:56Non pas les réguler
51:58À la virgule
52:00Mais en tous les cas
52:01Poser
52:01Des grandes valeurs
52:04D'une culture
52:05C'est ce qu'a très bien fait
52:07Le RGPD
52:07Quand vous lisez le RGPD
52:09C'est pas un document juridique
52:10C'est en réalité
52:12Une explication
52:13Des valeurs européennes
52:14Vous croyons
52:15Une IA éthique
52:16Et c'est ce qu'a fait
52:17L'Europe
52:17Déjà
52:18Avec l'IA Act
52:19Et d'ailleurs
52:20Les chercheurs
52:20Disent
52:21L'IA Act
52:22Existe
52:22Il faut absolument
52:24Le respecter
52:25Donc en fait
52:25Quand vous avez
52:26Des valeurs qui sont posées
52:27Qui disent
52:28Vous n'avez pas le droit
52:29De suivre les gens
52:30Exemple
52:32Vous n'avez pas le droit
52:33De prendre une donnée
52:34Individuelle
52:34Et de la suivre
52:36Sans avoir un consentement
52:37Libre à éclairer
52:38C'est absolument fondamental
52:39C'est fondamental
52:41Parce que
52:41Ça permet effectivement
52:43Aux entreprises
52:43De travailler
52:44Puisqu'il y a des techniques
52:45Qui leur permettent
52:46De traiter la donnée
52:47Mais qui protègent l'individu
52:49Quand vous dites
52:50Effectivement
52:50Des systèmes de neurones
52:53Et notamment
52:54Dans la défense
52:54Ne doivent pas
52:55A un moment donné
52:56En tous les cas
52:57Aujourd'hui
52:57Avoir une prise directe
52:59Sur le nucléaire
53:02Sur l'arme nucléaire
53:03Voilà
53:04C'est effectivement
53:04Très important
53:05Autre chose
53:07Le fait
53:07Et ça c'est terrible
53:08Aujourd'hui sur Tchad GPT
53:10C'est cette notion
53:11D'interaction avec l'IA
53:13Qui est extrêmement déstabilisante
53:15Quand vous posez des promptes
53:17Et vous posez des questions
53:18À l'IA
53:19Chez Tchad GPT
53:19Vous avez l'impression
53:20Qu'il y a un humain derrière
53:21La machine est dotée
53:22De la parole
53:23Or il n'y a pas d'humain derrière
53:23Et donc vous voyez
53:25Effectivement
53:25Des jeunes
53:26Et des moins jeunes
53:27Puisqu'il y a eu des suicides
53:28Des gens qui sont tombés amoureux
53:29De leur IA
53:30Etc
53:30L'IA aujourd'hui
53:32N'est pas force
53:33Encore
53:34De raisonnement
53:35Elle est là
53:36Pour synthétiser
53:37Une information
53:38En tous les cas
53:39Les IA génératives
53:40Qui sont accessibles
53:41Aujourd'hui
53:41Et vous renvoyez
53:42Une information
53:43Qui est celle
53:43Que vous attendez
53:45Ou que vous souhaitez
53:46Ou que vous souhaitez
53:46Synthétiser
53:47Donc aujourd'hui
53:48Cette notion
53:49De relation
53:50Avec l'IA
53:50Doit être encadée
53:52Non pas
53:53Le code
53:54Doit dire ça
53:55Mais
53:56L'interface
53:57Qui rend disponible
53:58Cette IA
53:59Doit effectivement
54:01Être extrêmement claire
54:02Vis-à-vis de l'homme
54:03Des capacités
54:05Qu'elle est capable
54:05De lui délivrer
54:06Une IA
54:07Doit augmenter
54:08L'homme
54:09De manière positive
54:10Pas l'inverse
54:11Et je pense
54:12Qu'on va y arriver
54:13Mais aujourd'hui
54:14Dans un système
54:15Où on a Trump
54:17Qui
54:19Apprend des positions
54:21On l'a encore vu hier
54:22A l'ONU
54:23Qui sont assez
54:24Invraisemblables
54:25Sur des sujets différents
54:26Comme l'immigration
54:27Effectivement
54:30Il faut que l'Europe
54:31Soit extrêmement vigilante
54:33Et tout comme on disait
54:34Qu'il fallait de la pédagogie
54:35En économie
54:36Il faut de la pédagogie
54:37En sciences
54:37Puisqu'aujourd'hui
54:38Les sciences
54:38Sont mis au banc
54:40Un petit peu de la société
54:41Et c'est très important
54:43Que les chercheurs
54:44Prennent la parole
54:45Et que même
54:46Les chefs d'entreprise
54:47Sur ces sujets-là
54:48Prennent la parole
54:48Pour expliquer
54:49Comment utiliser l'IA
54:51Comment faire
54:52Pour qu'elle apporte
54:53Quelque chose de positif
54:55A la société
54:55On va y arriver
54:57Mais ça peut être
54:58Il va y avoir du travail
54:59Parce qu'il y a aussi
55:00Un côté destruction
55:01D'emplois
55:02Assez massif
55:03Qui nous attend
55:04Il va falloir
55:04Travailler
55:05Ça sera d'autres emplois
55:06Ça sera d'autres emplois
55:06Ça sera d'autres emplois
55:07Mais ça apportera d'autres emplois
55:08Ce que dit Isabelle
55:09Sur le progrès
55:09Je partage vraiment
55:12Cette notion
55:13De ne pas remettre en côte
55:14Le progrès scientifique
55:15Après fondamentalement
55:16La chose à laquelle on se heurte
55:18C'est que ce progrès aujourd'hui
55:19Est issu du monde privé
55:21Alors qu'on avait une habitude
55:22Du progrès scientifique
55:23Qui venait plutôt
55:24De la sphère publique
55:25Dans les grands progrès auparavant
55:27C'est-à-dire que
55:27C'est une grande
55:28Il y a une méfiance aussi
55:29De la régulation par le privé
55:30Bon ce sera le mot de la fin
55:32Merci beaucoup
55:33Merci aux trois experts
55:33Agnès Verdier-Mollinier
55:34Isabelle Bordry
55:35Ludovic de Sauté
55:36Quant à moi
55:38Je vous retrouve demain
55:39Même heure
55:40Même endroit
55:4110h
55:4111h
55:42En direct
55:42Sur BFM Business
55:43Tout de suite
55:43Vous retrouvez Antoine Larigauderie
55:44Pour Tout pour investir
55:46Bonne journée
55:47A demain
Écris le tout premier commentaire