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  • il y a 4 mois
Ce lundi 25 août, Raphaël Legendre a reçu Emmanuel Combe, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à la Skema Business School, Dorothée Rouzet, cheffe économiste de la direction générale du Trésor, et Ludovic Desautez, directeur délégué de La Tribune, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et La Tribune présente
00:08Les experts, Raphaël Lejean
00:11Allez bonjour, bienvenue à tous, il est 10h, c'est le nouvel horaire des experts de 10h à 11h
00:18tous les jours désormais en cette nouvelle saison
00:20une saison qui débute évidemment par la rentrée politique
00:24François Bayrou joue son Vatou cette semaine
00:27rentrée en fanfare pour le Premier ministre qui sera, c'est bien simple, sur tous les fronts
00:33pour défendre son projet de budget
00:34une conférence de presse aujourd'hui à 16h
00:37qu'on débriefera sur l'antenne de BFM Business ensuite
00:40suivi demain d'un discours devant la CFDT
00:43jeudi il sera devant le MEDEF à l'AREF
00:46où nous serons présents également pour défendre son projet de budget
00:49et vendredi ce sera à la foire de Chalon
00:52il va lui falloir beaucoup, beaucoup de force de persuasion
00:57pour vendre son budget 2026 avec 44 milliards d'économies
01:02pour l'instant le message est clair, il reste inflexible
01:05mais c'est bien simple, tout le monde est contre lui
01:0884% des français se déclarent par exemple contre la suppression de deux jours fériés
01:14c'est un sondage publié ce matin dans Le Parisien en partenariat avec Odoxa
01:18contre la réforme de l'assurance chômage
01:21l'intersyndicale se réunira elle le 1er septembre
01:25pour décider des actions à mener en cette rentrée
01:28les salariés ne se laisseront pas faire
01:31ont d'ores et déjà prévenu les syndicats
01:35et puis contre les économies
01:36et bien le parti socialiste, la clé du vote
01:39très probablement cette fin d'année du budget
01:40présentera lui son contre-budget
01:42avec moins d'économies
01:44une taxe Zuckman qui pourrait rapporter jusqu'à 15 milliards
01:48donc des impôts en plus
01:49et contre un peu tout et n'importe quoi
01:51on attend le 10 septembre
01:53un peu avec circonscription il faut le dire
01:55ce que pourrait donner le mouvement citoyen
01:58tout bloquer
01:58bloquer tout le pays
02:00et contre le gouvernement enfin
02:02le dépôt de cette motion de censure
02:04de la France insoumise
02:05ça c'est pour le 23 septembre
02:07voilà un programme chargé dans cette ambiance électrique
02:10évidemment et bien le risque que ce soit
02:12les entreprises qui en pâtissent
02:14dans un environnement un peu compliqué
02:16évidemment
02:17c'est le premier débat qu'on va tenir
02:20aujourd'hui avec nos experts
02:21que j'ai le plaisir d'accueillir
02:23pour cette première de la saison
02:25Dorothée Rousset
02:26vous êtes chef économiste
02:28à la direction générale du Trésor à Bercy
02:30bonjour
02:31Emmanuel Combes
02:32que j'ai le plaisir de recevoir
02:33professeur à Paris 1
02:35et à Schema Business School
02:36Senior Advisor
02:37chez Image 7
02:39deux derniers livres
02:40dont un qui sort
02:42la semaine prochaine
02:43dès la semaine prochaine
02:44introduction
02:45introduction to air and transport
02:48exactement
02:48en anglais dans le texte
02:50publication la semaine prochaine
02:52et la 17ème édition
02:56de votre précis d'économie
02:58un best-seller
02:59un précis que vous aviez écrit
03:00entre 94 ou 95
03:03quand je faisais mon armée
03:04voilà
03:04l'armée laisse du temps
03:05donc merci à l'armée française
03:06d'avoir laissé ce temps
03:07et enfin j'ai le plaisir
03:08d'accueillir autour de la table
03:09Ludovic de Sauté
03:10c'est une première
03:11mon camarade de la tribune
03:13bienvenue Ludovic
03:14je suis ravi de commencer
03:16cette nouvelle saison
03:17avec vous
03:18ensemble
03:18on va aussi parler
03:19droit de douane
03:20évidemment de cet accord
03:21UE-US
03:23signé il y a quelques jours
03:24entre l'Europe
03:25et les Etats-Unis
03:26et puis on débriefera ensemble
03:28le symposium
03:28de Jackson Hole
03:30c'était l'événement
03:31chez les banquiers
03:32centraux de la fin
03:33de semaine dernière
03:34on est parti
03:36pour une nouvelle saison
03:37des experts
03:3810h-11h
03:40tous les jours
03:40sur BFM Business
03:41allez c'est parti
03:42bon le premier thème
03:47c'est évidemment
03:48la rentrée politique
03:49pour le premier ministre
03:51qui tiendra une conférence
03:52de presse
03:52aujourd'hui
03:54à 16h
03:55alors les choses
03:55n'ont pas beaucoup évolué
03:56depuis
03:57la fin de saison
03:59avant les vacances
04:01on est toujours
04:01sur un même quantum
04:03de 44 milliards
04:04d'économies
04:05mais on sent
04:06que tout le monde
04:07est un peu en train
04:07de s'organiser
04:08là évidemment
04:09contre les efforts
04:10c'est un peu
04:11la France éternelle
04:12il joue sa place
04:13là Ludovic de Sauté
04:15François Bayrou
04:16clairement il joue sa place
04:17alors il y a eu un peu
04:18on croyait qu'à un moment
04:19l'été meurtrier
04:20il n'a pas eu lieu
04:21il y a eu une sorte de pause
04:22là on voit
04:22les choses se réarmer
04:24le coup d'envoi
04:24est clairement
04:25aujourd'hui à 16h
04:26vous le disiez tout à l'heure
04:27Raphaël
04:27avec la conférence de Bayrou
04:28maintenant la crainte globale
04:31c'est le bis repetita
04:32c'est-à-dire de se dire
04:32est-ce qu'on rentre
04:33dans un calendrier
04:34qui va curieusement
04:35ressembler à la saison 1
04:36c'est-à-dire la saison Barnier
04:37qui a abouti
04:38je le rappelle
04:39au 4 décembre dernier
04:40au fait que
04:41voilà
04:42tout s'arrête
04:43tous les éléments sont là
04:44la crispation est là
04:46et très clairement
04:47François Bayrou
04:48a quelques jours
04:50pour convaincre
04:50vous le disiez tout à l'heure
04:51il a un calendrier
04:52extrêmement serré
04:53et on a ce sentiment
04:55quand même
04:55que là
04:56les syndicats
04:57ont un pouvoir important
04:58parce que pour l'instant
04:59par rapport à cette journée
05:00du 10 septembre
05:01les syndicats sont dans
05:02un entre-deux
05:02est-ce que les choses
05:04vont s'enflammer
05:05est-ce que vraiment
05:06la mayonnaise va prendre
05:07on va se structurer
05:09autour de cette journée
05:09du 10 septembre
05:10pour tomber dans
05:11une atmosphère délétère
05:12et c'est la grande crainte
05:14du monde économique
05:14à commencer par les patrons
05:16d'entreprises
05:16c'est qu'on retombe
05:18dans une grande période
05:19d'incertitude
05:19qui va nous emmener
05:20sur un toboggan
05:21jusqu'en décembre
05:21cette incertitude
05:22elle a pesé
05:23dès l'année dernière
05:25depuis la dissolution
05:26en réalité
05:27on sait quantifier
05:28Dorothée Rosé
05:29le poids
05:31que ça peut avoir
05:31sur la croissance
05:32oui alors
05:33on l'a vu
05:34l'année dernière
05:34c'était au moment
05:35en fait du moment
05:37de la dissolution
05:38au vote du budget 2025
05:40donc début 2026
05:42après la censure
05:43on a vu cet effet
05:44incertitude
05:45sur l'économie
05:45alors on le voit
05:46en suivant
05:47les indicateurs
05:48de confiance des entreprises
05:48de confiance des ménages
05:50et on le voit
05:51dans l'investissement
05:52dans les achats
05:53de biens durables
05:54par les ménages
05:55en fait
05:55donc ça pèse sur l'économie
05:56en fait
05:56quand on ne sait pas
05:57de quoi demain sera fait
05:57quel sera le régime fiscal
05:59etc
05:59en fait on arrête d'investir
06:01on arrête d'embaucher
06:01côté ménage
06:02on arrête d'acheter
06:03les gros achats
06:05on va dire
06:06que ce soit
06:06automobile, immobilier
06:07et ça ça s'est vu
06:09au début d'année dernière
06:10ça s'est résorbé ensuite
06:11c'est à dire que
06:11on a une grosse tranche
06:14d'incertitude internationale
06:16avec Donald Trump
06:17depuis
06:18mais sur le plan national
06:19quand on regarde
06:20les indicateurs
06:21d'incertitude qui existent
06:22en fait la France
06:22ne se singularise plus
06:23par rapport aux autres
06:24pays européens
06:24depuis février
06:25c'est à dire depuis
06:25que le budget est adopté
06:27ça peut revenir
06:28mais pour l'instant
06:29je dirais ce qui a dominé
06:30depuis c'est l'incertitude
06:31sur la scène internationale
06:32évidemment si on rentre
06:34dans une nouvelle séquence
06:35d'instabilité
06:37de censure etc
06:38ça a un coût économique
06:39le coût économique
06:40on l'a vu
06:41on l'a vu en fin
06:41d'année dernière
06:42on l'a vu au premier trimestre
06:43de cette année
06:43et donc oui
06:45ce folotement
06:46cette incertitude
06:47ça a un coût économique
06:48qui se retrouve
06:51dans les indicateurs
06:51oui
06:52je rebondis sur ce que dit
06:53Dorothée
06:53en fait il a été démontré
06:54en économie
06:55notamment il y a toute une école
06:56américaine
06:56faite par des Italiens
06:58d'ailleurs
06:58Alésina
06:59Perrotti
06:59qui démontre que
07:00l'instabilité politique
07:01au sens strict
07:02pas l'instabilité internationale
07:04a un vrai coût
07:05en termes d'investissement
07:07recherche-développement
07:09investissement productif
07:10etc
07:10et donc à la fin
07:12un coût en termes de PIB
07:13quand vous faites
07:13une étude sur
07:15je crois que vous avez fait ça
07:16sur 20 ans ou 30 ans
07:16vous remarquez que
07:17plus il y a des gouvernements
07:18de coalition
07:19plus ils sont instables
07:21et plus vous avez
07:22d'instabilité politique
07:23au sens strict
07:23moins vous avez
07:24de croissance économique
07:25donc tout ça
07:25ça a un coût
07:26et je rejoins ce que dit Ludovic
07:27si par malheur
07:28en effet
07:28la censure passe
07:29vous repartez dans un épisode
07:31qui n'est pas qu'un épisode politique
07:32tout ça aura des conséquences économiques
07:34très claires et très nettes
07:36mais on peut se permettre
07:36d'avoir une nouvelle censure
07:38politiquement
07:38et économiquement
07:40mais de moins en moins
07:40ce que disait Dorothée
07:41est intéressant
07:42parce qu'on n'est pas
07:43exactement quand même
07:44dans la même situation
07:45que l'an dernier
07:45avec le gouvernement de Barnier
07:47c'est-à-dire qu'il y a eu
07:47un épisode entre temps
07:49qui est Trump
07:50donc ce régime d'incertitude
07:52que vivent les entreprises
07:54il s'est installé
07:55l'investissement
07:56quand même a calé
07:57on a deux indicateurs
07:59qu'on va surveiller
08:00au-delà de la croissance
08:01dans cette rentrée
08:02le premier
08:02c'est les défaillances
08:03d'entreprises
08:03parce que les indicateurs
08:05l'orientation
08:06est vraiment pas bonne
08:07ils sont en partie fort
08:07effectivement
08:08mais là on était
08:09sur un rattrapage
08:09quand même
08:10post-Covid un peu
08:11où tout le monde
08:11a été protégé
08:12là ça commence à descendre
08:13dans l'industrie
08:15et tout ça
08:15et là c'est beaucoup
08:16plus compliqué
08:16et puis il y a le deuxième
08:17sur lequel il y a une vigilance
08:19qui peut devenir
08:20un objet politique
08:21extrêmement fatal
08:22c'est l'emploi
08:23parce que l'emploi
08:24qui était on va dire
08:25un indicateur
08:26qu'on avait un peu oublié
08:27depuis quelques années
08:28là il y a des signaux
08:30quand même
08:30de faiblesse
08:31autour de l'emploi
08:32et si ce rythme
08:34des défaillances
08:35amène sur une dégradation
08:37de l'emploi
08:37le débat va être
08:38tout autre
08:38en fin d'année
08:39et puis on rentre
08:40dans une séquence politique
08:41qui est très très différente aussi
08:42municipale l'année prochaine
08:43présidentielle l'année suivante
08:45Oui mais du coup
08:45est-ce qu'il y a un intérêt
08:46justement à mettre le bazar
08:47à trois mois
08:48trois, quatre, cinq mois
08:49des municipales ?
08:51Ça dépend qui parle
08:51en fait
08:52vu du monde économique
08:53des entreprises
08:54il n'y a aucun intérêt
08:55il y a une recherche
08:56aujourd'hui de stabilité
08:57et de projection
08:58il y a déjà beaucoup
08:59d'enjeux géopolitiques
09:00à absorber
09:00des hausses de matières premières
09:02des enjeux quand même globaux
09:03en termes de circulation
09:04des marchandises
09:05mais de l'autre côté
09:07au plan politique
09:08on est en train d'armer
09:09d'abord les municipales
09:10puis la présidentielle
09:11et là on voit
09:12que par rapport à l'action
09:14à commencer par
09:14Jean-Luc Mélenchon
09:15et LFI
09:16il y a une volonté
09:17quand même
09:17de prendre le débat
09:19de l'agiter
09:20maintenant la question
09:21sur laquelle
09:22on va être tous vigilants
09:23c'est est-ce que
09:23le mouvement du 10 septembre
09:24est un mouvement
09:25qui dure juste une journée
09:26qui marque le coup
09:27avec une grève
09:28j'allais dire classique
09:29ou est-ce qu'on est
09:30dans une forme
09:31un peu de gilet jaunisation
09:33qui va commencer
09:34à ruisseler
09:35dans la population
09:36et là c'est plus la même chose
09:37C'est la crainte
09:37c'est surveillé
09:38Emmanuel Comte
09:39par le gouvernement
09:39Et en fait
09:40l'impression que j'ai
09:41c'est que Bérou
09:42il joue quand même
09:42l'opinion
09:43contre les partis politiques
09:44quand on regarde
09:45les sondages
09:45l'opinion
09:46est quand même
09:46plutôt
09:4784% des français
09:50opposés
09:50à la suppression
09:51de jours fériés
09:52Mais ça c'est super intéressant
09:53parce qu'on en parlait
09:53avec Dorothée
09:54avant l'émission
09:54maintenant les français
09:56ont conscience
09:56que la dette
09:57c'est peut-être
09:58éventuellement un sujet
09:58et le déficit
09:59et c'est pas parce que
10:00vous avez conscience
10:01d'un sujet
10:01que vous êtes prêt
10:03à agir
10:03à accepter les efforts
10:04ou en tout cas
10:05chez les autres
10:05Non mais c'est super important
10:06pour nos auditeurs
10:07c'est les fameux
10:07biais psychologiques
10:08qu'on retrouve dans plein
10:09j'ouvre une parenthèse
10:10je la ferme aussitôt
10:11même chose pour l'environnement
10:12les français ont conscience
10:13qu'il y a du réchauffement climatique
10:15de là à ne plus prendre l'avion
10:16au moins prendre l'avion
10:16cette discordance cognitive
10:18vous l'avez
10:18même chose
10:19vous commencez à dire
10:20écoutez
10:20si la dette est un problème
10:21il va falloir réduire
10:23les dépenses publiques
10:24c'est pas le seul levier d'ailleurs
10:25mais supposons qu'il faille
10:26réduire les dépenses publiques
10:27ah ben non
10:27mais pas moi
10:28pourquoi moi
10:29et pourquoi pas les autres
10:30regardez aujourd'hui
10:31c'est la coalition
10:33finalement des intérêts particuliers
10:34le pharmacien
10:35qui va finalement
10:36manifester aux côtés du taxi
10:38les intérêts catégoriels
10:39sont quand même pas
10:39exactement les mêmes
10:41donc il y a cette idée
10:42que c'est pas parce que
10:42j'ai conscience d'un problème
10:43que je suis prêt à agir
10:44et ça c'est très bien expliqué
10:46en psychologie économique
10:47et à mon avis
10:47ça serait intéressant
10:48que le gouvernement regarde
10:48un petit peu comment ça se passe
10:49parce que c'est plus compliqué que ça
10:51il suffit pas d'avoir conscience
10:52pour agir
10:53il y a un autre sujet
10:53aussi important en France
10:54c'est le sentiment d'injustice
10:55je dis pas qu'il y a de l'injustice
10:56le sentiment d'injustice
10:57pourquoi moi je paierais
10:58alors que les riches
10:59et les entreprises
11:01ne payent pas
11:02et donc tout ça
11:02ça va être quand même
11:03très très très compliqué
11:04ça s'appelle faire de la politique
11:05après effectivement
11:06alors simplement
11:06je veux revenir sur cette question
11:08des jours fériés
11:09de Rotterdam
11:09est-ce qu'en France
11:10on travaille moins
11:11il faut peut-être rappeler les chiffres
11:13que chez nos voisins européens
11:14quelle est la logique
11:16de ces suppressions de jours fériés
11:18oui alors quand on dit
11:19est-ce qu'on travaille moins
11:20que les autres pays
11:20en fait ça dépend
11:21enfin il y a différentes manières
11:23de le regarder
11:23dans l'année
11:24et tout au long de l'année
11:25qui travaille
11:25dans l'année
11:27enfin dans une semaine normale
11:28et tout au long de l'année
11:28le gros écart
11:30c'est
11:31qui travaille
11:31c'est le taux d'emploi
11:33par rapport aux autres pays
11:34ou aux pays comme
11:35alors les plus performants
11:37ça va être les Pays-Bas
11:38mais même quand on se compare
11:39quand même traditionnellement
11:39à l'Allemagne
11:40notre gros écart
11:41c'est qu'en gros
11:42on travaille moins
11:43aux deux extrémités de la vie
11:44les jeunes et les seniors
11:45les jeunes parce que
11:47l'insertion est plus longue
11:48les études sont aussi
11:48un peu plus longues
11:49et les seniors
11:50principalement
11:51parce qu'on part à la retraite
11:52plutôt que dans d'autres pays
11:53ensuite si on regarde
11:55les salariés
11:56à temps complet
11:57c'est-à-dire
11:57parce que
11:58donc qu'une personne
11:59qui est employée
12:00à temps complet
12:01combien travaille-t-elle
12:03dans une année
12:04dans une semaine normale
12:05en fait
12:05les 35 heures
12:06c'est pas vraiment un sujet
12:07dans une semaine normale
12:08en gros
12:08un salarié à temps complet
12:10travaille à peu près pareil
12:10que dans la semaine
12:11oui c'est ça
12:11on est auprès de 38 heures
12:12par semaine
12:13on fait un peu
12:14il y a des heures supplémentaires
12:15etc
12:15il y a des gens
12:16qui travaillent plus que 35 heures
12:17donc c'est pas vraiment le sujet
12:18en revanche
12:18il y a plus de jours de congés
12:19quand on ajoute les congés
12:20les jours fériés
12:22les arrêts maladie aussi
12:23un salarié français
12:24en moyenne
12:25travaille moins de jours
12:25dans l'année
12:26qu'un salarié allemand
12:28puisque c'est la comparaison
12:29donc il y a effectivement
12:30et c'est 150 heures
12:31je crois sur l'année
12:32c'est pas une paille non plus
12:33c'est pas négligeable
12:33alors il y a une partie
12:34qui est le nombre de jours de congés
12:35il y a une partie
12:37qui est les arrêts maladie
12:38qui est aussi un autre sujet
12:39qui va être un sujet du budget aussi
12:40et les jours fériés
12:42je dirais dans le grand tout
12:43congés plus jours fériés
12:44effectivement
12:44sont une dimension
12:45par laquelle
12:46les salariés français
12:46travaillent moins que les autres
12:47le gros c'est le taux d'emploi
12:49mais je dirais
12:51l'emploi tout au long de l'année
12:52c'est aussi une dimension
12:53sur laquelle
12:53on est un peu en dessous des autres
12:54et donc
12:55il y a des marges
12:56oui on dit souvent
12:57Giverset le répète à l'envie
12:58si on avait le taux d'emploi
13:00de l'Allemagne
13:00on n'aurait plus de problème
13:02de finances publiques
13:02c'est clair
13:03le vrai sujet des finances publiques
13:05c'est en effet
13:05le manque de production française
13:07mais ça c'est pas quelque chose
13:08que vous réglez
13:08par une loi de finances
13:10c'est un projet structurel
13:11et donc c'est un projet présidentiel
13:12c'est un peu le drame
13:13c'est qu'il faut tenir deux ans
13:14espérons qu'en 2027
13:16on ait un candidat
13:17on peut toujours espérer
13:17qui comprenne enfin
13:19que le vrai sujet de la France
13:20c'est la production
13:21oui
13:21on produit moins en France
13:22oui
13:23et c'est le coeur du problème
13:24c'est peut-être un peu
13:25le raté de François Bayrou
13:27en juillet dans son discours
13:29parce que
13:30c'est vrai que dans l'urgence économique
13:31on va dire et budgétaire
13:32il y a des décisions
13:33qui ont été un peu mécaniques
13:34je pense à l'année blanche
13:35c'est-à-dire l'année blanche
13:36c'est pas quelque chose de subtil
13:37c'est-à-dire qu'on fait pas des coupes
13:38on gèle tout
13:39là il y a un peu un sentiment
13:41on va voir comment il s'exploit
13:43il est exploité ou pas
13:43en septembre
13:44que
13:45le coût un peu de massue
13:47est sur le monde du travail
13:49c'est-à-dire finalement
13:49ceux qui travaillent
13:50or la question
13:51elle est presque en dehors du travail
13:52aujourd'hui en France
13:53c'est-à-dire que finalement
13:54c'est comment on remet un peu
13:55ce pays au boulot
13:57en fait
13:57ni plus ni moins
13:58et comment aussi
13:59on relâche un peu l'investissement
14:01et là-dessus
14:01il y a évidemment
14:03cette subtilité
14:04ce débat politico-budgétaire
14:05ces points-là
14:06ne sont absolument pas pris
14:07il y a quand même un indicateur
14:09vous en parlait tout à l'heure Raphaël
14:10on va voir un peu le discours
14:11de la rentrée du MEDEF
14:13la mercredi et jeudi
14:14avec notamment la prise de parole
14:15de Martin
14:16pour voir comment le patronat
14:18se positionne
14:19pour l'instant
14:19il se positionne en faveur
14:21de ce budget
14:21mais c'est vrai
14:22qu'il y a quand même
14:22une question auprès des entreprises
14:25la question de l'investissement
14:26il y a une question aussi
14:27de la production
14:28qui est vraiment très très forte
14:30et la France en la matière
14:32pose beaucoup beaucoup de questions
14:34je rajoute un point
14:35quand même
14:35c'est socialement
14:36et qu'il ne faut pas l'oublier
14:37puisque c'était votre question précédente
14:38c'est que le débat sur les retraites
14:41a montré que pour l'instant
14:42le dialogue social
14:44il est un peu cassé
14:45or il y a quand même
14:46de gros dossiers qui arrivent
14:47on parlait des jours fériés
14:48on parlait de la qualité
14:50du travail
14:51il y a la réforme de l'assurance chômage
14:53et tout ça arrive
14:56à un moment
14:57où on sent que ce dialogue
14:58est très esquinté
14:59cette séquence là
15:01on n'arrive pas à en sortir
15:02ce qui est un vrai problème
15:04on sent même quelque part
15:05les syndicats déborder
15:06parce que le mouvement du 10 septembre
15:07il a un mouvement un peu
15:08à la spontanée
15:09de réseaux sociaux
15:10et tout ça
15:11nébuleux
15:11il essaie de raccrocher derrière
15:13donc où sont les interlocuteurs
15:15et ça ça va être une grande question
15:16pour François Bayrou
15:17parce que les interlocuteurs
15:18ne sont pas très bien identifiés actuellement
15:20il y a beaucoup de corporations
15:21qui se mettent en marche
15:22mais un alignement de corporations
15:24ça ne crée pas un budget
15:26ça ne crée pas une stratégie
15:27pour un pays
15:27est-ce qu'on aura
15:28la grande convergence
15:29des luttes
15:30en ce mois de septembre
15:31c'est une question récurrente
15:32qu'on se pose en même temps
15:32c'est aussi un petit marronnier
15:34des journalistes
15:34on ne va pas se mentir
15:35on le voit peut-être davantage
15:37à la lune des journaux
15:38que dans la rue au final
15:39mais c'est vrai que
15:39ce mouvement ressemble
15:41quand même beaucoup
15:41au début
15:42des gilets jaunes
15:44c'était une révolte fiscale
15:45des gilets jaunes
15:45les indicateurs sont là
15:47et la fiscalité là
15:48elle risque de toucher
15:50aussi les entreprises
15:51est-ce qu'on doit toucher
15:53au CIR
15:54est-ce qu'on doit toucher
15:55au pacte d'Utreil
15:56on avait ce matin
15:57le co-président
15:59du métier
16:00Frédéric Porrier
16:01qui nous en parlait
16:03sur l'antenne
16:04de BFM Business
16:05on l'écoute
16:05il y a
16:08historiquement en France
16:09un écart
16:09net d'aide
16:10je parle
16:11net d'aide
16:11donc comme ça
16:12on va mettre de côté
16:13le CIR etc
16:13il y a 130 milliards d'écart
16:15entre la France
16:16en plus
16:17de coûts
16:18qui pèsent sur nos entreprises
16:19en termes de social
16:21de fiscalité etc
16:22par rapport à la moyenne européenne
16:23quand vous ramenez ça
16:24sur un temps long
16:25c'est des investissements
16:27considérables
16:27qui ne sont pas réalisés
16:28donc
16:29si on ne regarde pas ça
16:31de façon générale
16:32et qu'on fait des zooms
16:33sur quelques mesures
16:35en disant
16:35il faudrait renier ce CIF
16:36etc
16:36non
16:37il faut corriger l'écart
16:38des 130 milliards
16:39et ça
16:40on sait que ça va prendre
16:41un petit peu de temps
16:41c'est que dans le contexte budgétaire actuel
16:43c'est difficile
16:44ce que nous disons aujourd'hui
16:45c'est que
16:46les entreprises
16:46ne peuvent pas absorber
16:48des coûts supplémentaires
16:50qu'il s'agisse de baisse d'aide
16:51ou d'augmentation de charge
16:53c'est toujours la question des impôts
16:55c'est toujours pareil
16:56est-ce qu'on peut baisser
16:57les aides aux entreprises
16:58sans
16:59baisser les prélèvements obligatoires
17:01qu'il y a à côté
17:02quoi
17:02oui alors il faut déjà rappeler
17:04que les prélèvements obligatoires
17:05sur les entreprises
17:05ils ont quand même pas mal
17:06été baissés
17:07depuis le début
17:08du premier quinquennat Macron
17:09autant l'impôt sur les sociétés
17:10c'est quoi
17:1050-60 milliards à peu près
17:12où c'est de cet ordre-là
17:14les impôts de production
17:14ont été baissés
17:15l'impôt sur les sociétés
17:16a été baissé
17:17donc il y a eu des choses
17:17qui ont été faites
17:18alors après
17:20sur le montant total
17:21des aides aux entreprises
17:21c'est un peu un débat sans fin
17:22il y a différentes manières
17:23de mesurer
17:24il y a eu un rapport
17:26du Sénat
17:26il y a eu pas mal de rapports
17:27sur le Sénat
17:27on est autour de 200-210 milliards
17:29mais ça dépend un peu
17:30selon les périmètres
17:31on peut arriver à des chiffres
17:33assez différents
17:33je pense que fondamentalement
17:34c'est des choses
17:35qui sont quand même
17:36à toucher avec modération
17:39je dirais
17:39dans un budget
17:40alors on peut dire
17:41que sur un certain nombre
17:42de choses
17:43vous disiez
17:43oui l'année blanche
17:45c'est peut-être pas
17:46la chose la plus intelligente
17:47mais ça marche
17:47en fait quand on est
17:47dans une configuration
17:48politique minoritaire aussi
17:49on fait les choses
17:51qui marchent
17:51sans forcément pouvoir
17:52faire du structurel
17:53sur tout
17:53c'est la vie
17:54mais jusqu'en 2027
17:55ça risque d'être comme ça
17:56les aides aux entreprises
17:57il faut un peu aussi
17:59les regarder
17:59en termes de
18:00comme on se disait
18:00il nous faut de la production
18:01aussi
18:02et il nous faut
18:02de l'attractivité
18:03et en même temps
18:04réduire ce qu'on appelle
18:05les effets d'aubaine
18:06c'est-à-dire quand on donne
18:06une aide à une entreprise
18:07pour faire quelque chose
18:08qu'elle aurait fait
18:08de toute façon
18:09donc c'est un peu ça
18:10le débat sans fin
18:12et toujours récurrent
18:13notamment sur le crédit
18:14d'impôt recherche
18:14à la fois c'est un facteur
18:16d'attractivité important
18:17pour la France
18:18pour les investissements étrangers
18:19en même temps
18:21pour les plus grandes entreprises
18:22il y a sans doute
18:23de l'effet d'aubaine
18:23mais ça reste quelque chose
18:25à toucher avec modération
18:25parce que quand on commence
18:26à revenir dans l'instabilité fiscale
18:28notamment en termes
18:29d'attirer les investissements
18:30étrangers
18:30on met quand même le doigt
18:32dans un engrenage
18:32sur lequel la France
18:33est toujours suspecte
18:34et donc quand même
18:36moi je pense
18:37qu'il faut faire
18:38très attention avec ça
18:39le pacte du treil
18:40alors c'est un peu du même
18:42il y a aussi
18:43il y a des choses
18:44sur le pacte du treil
18:45qui sont sans doute
18:45trop larges
18:46il y a des choses
18:47qu'on peut mettre
18:47dans un pacte du treil
18:48quand on transmet une entreprise
18:50qui n'ont pas grand chose
18:51à voir avec l'entreprise
18:52qui ont un traitement fiscal
18:52avantageux
18:53mais c'est aussi
18:55un outil de transmission
18:55d'entreprise
18:56donc c'est des mesures
18:56en fait
18:57qui demandent à être regardées
18:59mais pas en deux semaines
19:00qui demandent à être regardées
19:02discutées
19:02concertées
19:03qu'on en étudie l'impact
19:04et ensuite
19:04on regarde ce qu'on peut faire
19:05mais c'est sans doute pas
19:07le temps politique
19:07dans lequel on est aujourd'hui
19:08je rajoute un point
19:09et ce que dit Doroth
19:09est important
19:10mais je rajoute un point
19:11et on l'a vu par exemple
19:11sur le pacte du treil
19:12c'est aussi la faiblesse
19:13de l'argumentation
19:14j'allais dire de l'état
19:15c'est-à-dire
19:15aujourd'hui faire un bidon
19:17du pacte du treil
19:18c'est quelque chose
19:19d'extrêmement compliqué
19:19on manque beaucoup de données
19:20tout est sur papier
19:22et là-dessus
19:24on a une faiblesse structurelle
19:25alors sur laquelle
19:26François Bayrou
19:26n'est pas responsable
19:27pour le coup
19:28parce qu'elle est ancienne
19:29c'est-à-dire que sur ces mesures
19:31que ce soit sur le crédit
19:31impôt recherche
19:32que ce soit sur le pacte du treil
19:33on manque un peu
19:35d'un socle
19:36pour expliquer les choses
19:37c'est-à-dire se dire
19:37oui c'est un bon choix
19:38parce que ça permet
19:39de générer de l'investissement
19:40de l'emploi et tout ça
19:41ce qui est légitime
19:43mais ce qui aujourd'hui
19:45à force d'avoir des arguments
19:46le pire étant sûrement
19:48le pacte du treil
19:48on a des chiffres
19:49on attend le rapport
19:50de la Cour des comptes
19:51qui doit arriver
19:51à l'automne
19:54avec peut-être
19:54enfin un chiffre définitif
19:56mais les chiffres
19:57vont du simple au triple
19:58donc c'est quand même
19:59impossible d'être dans un pays
20:00on va d'unités de milliards
20:01en plusieurs dizaines de milliards
20:02c'est compliqué quand même
20:04dans un pays
20:05de faire des choix politiques
20:06si par ailleurs
20:06on n'est pas capable
20:08de démontrer
20:09qu'une mesure
20:09qui a été
20:10qui est assez phare
20:11et sur laquelle
20:12on sait que dans les PME
20:14les TPE
20:14les ETI
20:15c'est une mesure
20:16sur laquelle
20:16le patronat
20:18ça reboute énormément
20:19l'État n'est pas capable
20:20la force publique
20:21n'est pas capable
20:22de faire une démonstration
20:23ou pas des choix
20:24et du coup
20:24des endroits
20:25où on peut couper
20:26Dorothée le disait
20:26justement
20:27le pacte du trail
20:28est probablement
20:29beaucoup trop large
20:29en termes de couverture
20:32actuellement
20:32il y a des choses
20:33qui n'ont rien à voir
20:33avec l'entrepreneuriat
20:34mais il faut être capable
20:35de le chiffrer
20:36et d'avoir un débat clinique
20:37et non pas politique
20:38c'est quand même très surprenant
20:39qu'on n'arrive pas à avoir
20:39ce chiffre là
20:40c'est vrai
20:40alors qu'on a fait de grands efforts
20:42en termes d'évaluation
20:43des politiques publiques
20:44quand même ces dernières années
20:45notamment à Bercy
20:46oui mais en fait
20:47c'est même au-delà
20:47du pacte du trail
20:48c'est un sujet
20:49sur tout ce qui est
20:50succession
20:50transmission
20:51donation
20:51en fait les données
20:53elles sont chez les notaires
20:54parfois en format papier
20:55et donc
20:55je dirais la numérisation
20:57ne progresse pas
20:57au rythme qu'on voudrait
20:58donc on a beaucoup de mal
20:59à avoir des données
21:00pour chiffrer
21:01toutes les mesures
21:01sur les transmissions
21:02donc c'est vraiment
21:02juste une question
21:03de tout ça
21:04et par papier
21:05il faut le numériser
21:06alors il y a une question
21:07de données
21:07et ensuite il y a une question
21:08quand on fait une évaluation
21:09propre de méthodologie
21:11c'est-à-dire qu'on veut aussi
21:11savoir ce qu'on appelle
21:12le contrefactuel
21:13c'est-à-dire
21:13qu'est-ce qui se serait produit
21:14si la mesure n'était pas là
21:16et là c'est un travail
21:16d'économiste aussi
21:17mais je dirais
21:18le niveau 1
21:19qui est d'avoir accès
21:20à la bonne donnée
21:21de
21:21quelles sont
21:23ces transmissions
21:25les montants
21:25les actifs
21:26de qui vers qui
21:27en fait on a du mal
21:28à avoir de quoi faire
21:29une évaluation
21:29surprenante
21:30et du coup
21:32ce qui va poser des questions
21:33les années qui viennent
21:33puisque évidemment
21:34on rentre
21:36là au niveau grand public
21:37dans la période
21:37de grandes transmissions
21:38avec la fin de génération
21:40baby boomer
21:40sur lequel on sait
21:41qu'il va y avoir
21:41un mouvement colossal
21:43de plusieurs centaines
21:43de milliards d'euros
21:44en termes d'actifs
21:46en termes d'immobilier
21:47de placement et autres
21:48et là si on rentre
21:50dans ce flou
21:50à nouveau
21:52avec les paperasses
21:53des notaires
21:54archivés
21:55dans des dossiers
21:56en format A4
21:58là aussi
21:59alors que fiscalement
21:59ça représente
22:00des enjeux
22:00énormes
22:01dans les 15 prochaines années
22:03c'est une manne fiscale
22:04colossale
22:04en termes de transmission
22:05et d'ailleurs
22:06j'en profite pour dire
22:07que François Bayrou
22:08a évidemment
22:09contourné l'écueil
22:10et politiquement
22:11personne ne le prend
22:12c'est toute la logique
22:13évidemment
22:13d'héritage
22:14de transmission
22:15et de fiscalité
22:15d'héritage
22:16c'est le débat impossible
22:17ça en France
22:17alors que c'est la grande
22:18question des 15 prochaines
22:20années
22:20en termes de société
22:21en termes de démographie
22:22oui absolument
22:23c'est étonnant
22:23cette question
22:24d'ailleurs
22:24personne
22:27tous les français
22:28sont contre
22:28quel que soit
22:29leur niveau de revenu
22:30sont contre
22:31une taxation
22:31de l'héritage
22:33alors que finalement
22:34une écrasante majorité
22:35sont exonérées
22:36à 100 000
22:37ou 150 000 euros
22:38ça couvre très largement
22:39mais les français
22:40même avec assez peu
22:41de revenus
22:42refusent que l'on taxe
22:43un objet politique
22:44très complexe
22:45Emmanuel Macron
22:46a essayé de s'y attaquer
22:47à plusieurs reprises
22:48ça n'a jamais fonctionné
22:49un dernier point peut-être
22:50sur
22:51la mesure
22:53symbole
22:54François Bayrou
22:55vient de confier
22:56une mission
22:57à l'ex-député
22:58René Dozière
22:59sur les frais
23:00les frais de gestion
23:02les frais
23:03indus
23:03les avantages
23:04indus
23:05des élus
23:05c'est une question récurrente
23:06ça
23:06auprès des français
23:07ça faisait partie
23:08d'ailleurs
23:08de ce qui était
23:10très régulièrement
23:10soulevé
23:11par les gilets jaunes
23:11dans les cahiers
23:12de doléances
23:12à l'époque
23:13est-ce que c'est un sujet
23:15je reboucle sur ce que
23:16je disais tout à l'heure
23:17sûrement en termes politiques
23:19une désirée de François Bayrou
23:20dans sa communication
23:21de mi-juillet
23:22était un peu
23:22de donner le sentiment
23:24que c'était le monde du travail
23:25qui allait absorber
23:26en grande partie
23:27l'effort
23:27alors là on a un peu
23:29les symboles
23:29qui arrivent derrière
23:30oui mais bon
23:31à quelques endroits
23:32on va quand même
23:32regarder les choses
23:33avec attention
23:34alors je note
23:35qu'il y a une mission
23:36qui est confiée
23:37sur les élus
23:37sur le train de vie
23:38et tout ça
23:38on est un peu
23:39dans le symbole
23:40par ailleurs
23:41il a quand même
23:41fermé la porte
23:42sur tout ce qui est
23:43la fiscalité
23:44des hauts revenus
23:45et tout ça
23:45il ne réouvre pas
23:46ce débat
23:47mais ça montre
23:48qu'il y a quand même
23:49quelque chose
23:49qui a été mal travaillé
23:51en termes de communication
23:51en juillet
23:52c'est-à-dire le sentiment
23:53que l'effort
23:53n'est pas très bien réparé
23:54et oui
23:55cette passion française
23:56pour l'égalité
23:57c'est ça
23:57le biais psychologique
23:58c'est le biais psychologique
24:00il y a un sentiment
24:01d'injustice
24:02qu'il soit vrai ou pas
24:02et dès qu'il y a
24:03un sentiment d'injustice
24:04il y a ce qu'on appelle
24:04en psychologie
24:05l'aversion pour l'iniquité
24:07moi je veux bien
24:07faire des efforts
24:08mais commençons
24:09par les privilégiés
24:10que ça soit vrai ou faux
24:10peu importe
24:11et les français
24:12perçoivent les politiques
24:13je suppose
24:13comme des personnes
24:14privilégiées
24:15en termes de revenus
24:15c'est pour ça
24:15il y a la contribution
24:16différentielle
24:17sur les hauts revenus
24:18une nouvelle taxe
24:19de 2 milliards d'euros
24:20c'est vrai
24:20mais c'est exactement
24:22ce propos-là
24:23et c'est sûrement
24:24là-dessus
24:25le vent contraire
24:26que va devoir gérer
24:27Bayrou
24:27et le gouvernement
24:28Bayrou
24:28c'est cette perception
24:29en termes de communication
24:31peut-être qu'il manquait
24:32certaines mesures symboles
24:33certains mots
24:34en juillet
24:35pour donner le sentiment
24:36que l'effort
24:37était un peu équitable
24:38et probablement
24:39que ce qui a été la mèche
24:41on ne va pas se mentir
24:42ce sont les jours fériés
24:43parce que dans les 24 heures
24:44qu'en suivant
24:45on a tous parlé
24:45des jours fériés
24:46mais qu'il y a un symbole
24:47c'est-à-dire en fait
24:48on s'attaque
24:48plus haut
24:48c'est un chiffon rouge
24:49hyper efficace
24:50parce qu'on n'a pas parlé
24:51il n'y a rien
24:51en contrepartie
24:52je supprime deux jours fériés
24:53mais en contrepartie
24:54il y a zéro
24:55donc il y a l'idée
24:55que tu travailles gratuitement
24:56et ça c'est
24:57pour un français
24:57c'est inaudible
24:58et par ailleurs
24:59les entreprises
24:59ne s'y retrouvent pas tellement
25:00ça n'a pas été très mal expliqué
25:01ça quand même
25:02parce qu'on ne va pas travailler
25:03gratuitement
25:03c'est-à-dire qu'on va être payé
25:06pour travailler
25:06c'est-à-dire que ce sera
25:07un jour normal
25:08en réalité
25:09c'est bien ça
25:11l'idée de ce jour
25:12travailler
25:12l'idée
25:13non il n'y a pas forcément
25:14d'augmentation de salaire
25:15il n'y a pas d'augmentation de salaire
25:16mais on touchera son salaire
25:18on touchera son salaire normal
25:19avec un jour
25:19le truc c'est qu'on était payé
25:21sans travailler
25:22je trouve que sur la notion
25:23enfin oui
25:24les symboles
25:25notamment sur les politiques
25:27c'est vrai que c'est vraiment
25:29une question d'acceptabilité
25:30ça ne fera pas des milliards
25:30mais c'est important
25:32pour cette notion
25:32d'effort partagé
25:33cette notion d'effort partagé
25:34c'est vraiment ce qui a du mal
25:35à passer
25:35c'est-à-dire que là on dit
25:36ça s'est focalisé
25:38quand François Béraud
25:39a fait ses annonces
25:39le 15 juillet
25:40sur on fait tout porter
25:41sur les actifs
25:42alors si vous demandez
25:44à des retraités
25:45ils vous diront
25:46il fait porter tout l'effort
25:47sur les retraités
25:47parce que regardez
25:48on va geler les pensions
25:49et en plus
25:50pour certains
25:51on va rhabiter
25:51l'avantage fiscal
25:52donc en fait
25:54chacun a l'impression
25:54que l'effort porte davantage
25:55sur lui
25:56et on n'arrive pas
25:57à avoir un peu
25:59cette idée
26:01que si on a 40 milliards
26:02à trouver
26:03il va falloir que tout le monde
26:04contribue un peu
26:05et ça ne marche pas
26:07mais en fait
26:07c'est la réalité
26:08et pour ça
26:09oui il faut des symboles
26:10une contribution
26:11sur les plus riches
26:12ou un effort
26:12des politiques
26:13c'est un symbole
26:14qui compte
26:15est-ce que ça sera suffisant
26:16je ne sais pas
26:16mais c'est vrai que c'est
26:17les victimes expiatoires
26:19de l'égalitarisme français
26:20ça amuse en vous-même
26:21la manière dont vous avez présenté
26:22les deux jours fériés
26:22vous avez dit
26:23c'était deux jours
26:23on a été payé à rien faire
26:25et je suis sûr
26:25que si vous demandez
26:26aux français
26:26vous ne disent pas ça
26:27on nous supprime deux jours
26:28qu'ils ne vont pas être payés
26:29eux ils vont le vivre comme ça
26:30mais oui c'est vécu comme ça
26:31on travaille
26:31sans être payé
26:33c'était payé à rien faire
26:35mais ils ne le voient pas du tout
26:36comme ça
26:36donc à un moment donné
26:36il y a quand même
26:37un gros problème
26:37de communication politique
26:38alors peut-être qu'à la fin
26:39on va se terminer
26:39avec un jour férié
26:41plutôt que deux
26:42pourquoi deux
26:42pourquoi pas trois
26:43etc
26:43c'est peut-être un début
26:45C'est 4,2 milliards d'euros
26:46de recettes supplémentaires
26:47On sortira par la poire coupée en deux
26:49mais tout ça
26:49n'est quand même pas à la hauteur
26:50pardon
26:51n'est quand même pas à la hauteur
26:51des enjeux
26:52on n'en a pas parlé aujourd'hui
26:53mais le vrai sujet
26:54on en parlait au départ
26:55c'est quand même pourquoi
26:56est-ce qu'on a tant de déficit
26:58on a tant de déficit
26:58et de dettes
26:59parce qu'on ne produit pas assez
27:00et ça c'est de l'ordre du structurel
27:02mais il ne peut pas le traiter
27:02de toute façon avant 2027
27:03il est bloqué
27:05c'est le seul vrai levier
27:06on pourra raconter tout ce qu'on veut
27:07Oui mais c'est une réponse
27:08de supprimer deux jours fériés
27:09c'est produire davantage
27:11renforcer la production
27:12C'est bien
27:13ça montre que la France
27:14on n'en a pas parlé
27:14ça montre que la France agit
27:16parce qu'on a oublié quand même
27:17pourquoi on fait tout ça
27:18on fait tout ça
27:19parce que d'abord on a Bruxelles
27:20et tant mieux
27:20heureusement
27:21Oui et puis on a un petit niveau
27:22de déficit
27:22on est juste les derniers
27:23de la classe européenne
27:24en termes de déficit
27:24avec des taux d'intérêt qui montent
27:27avec des spreads
27:28donc il faut faire quelque chose
27:29en fait il faut montrer qu'on fait
27:30il ne faut pas faire grand chose
27:31parce qu'on ne peut pas faire grand chose
27:32donc c'est quand même compliqué
27:34puisque ne rien faire
27:35c'est montrer
27:35l'immobilisme
27:36c'est montrer que la France
27:37est complètement irréférable
27:38ce que je crois personnellement
27:39je ne vais pas développer le point
27:41je l'ai écrit dans les échos
27:43je pense que tout ça
27:43se terminera par une crise de la dette
27:46j'en suis intimement convaincu
27:47et je pense même que les hommes politiques
27:49le désirent
27:49parce qu'à la fin
27:51on dira
27:51mais écoutez
27:51ce n'est pas de notre faute
27:52c'est la faute des méchants
27:53marchés financiers
27:54et de Bruxelles
27:55et ça satisfera tout le monde
27:56mais la vérité est vraie
27:57c'est que pourquoi on doit agir
27:58parce qu'il faut quand même rassurer
27:59et moi je trouve que c'est une bonne chose
28:00au contraire
28:01heureusement qu'on a l'accord de rappel
28:02des marchés financiers
28:03mais les français ne le voient pas comme ça
28:04ils le voient plutôt
28:05comme une contrainte
28:06imposée de l'extérieur
28:07c'est ce qui nous sauvera
28:08bon on verra
28:09on a un premier site
28:10qui va s'intercaler
28:11parce qu'évidemment
28:12ce qu'on va regarder
28:12même si c'est le symbole
28:13c'est les agences de notation
28:14et rendez-vous le 23 septembre
28:18de mémoire
28:18on va dire
28:20la France a une note
28:22qui est honteuse
28:23elle est surnotée
28:24surnotée
28:25réellement
28:25de toute façon on l'a vu
28:26avec les taux où on flirte
28:28avec les mêmes niveaux
28:29que l'Italie
28:29que les pays méditerranéens
28:31et tout ça
28:31donc la France va payer la facture
28:33alors c'est un symbole
28:34mais c'est un symbole
28:35il faut le digérer politiquement
28:36quand même ce symbole
28:37et puis surtout
28:37il va y avoir un coût
28:38et puis c'est pas qu'un symbole
28:39si on perd notre double A
28:40on change de catégorie
28:41chez les investisseurs internationaux
28:43ça risque de coûter très très cher
28:45en charge de la dette
28:45bon rendez-vous à 16h
28:48pour la conférence de presse
28:49du Premier ministre
28:50on débriefera ensuite
28:51sur l'antenne de BFM Business
28:52avec Edith Chevrillon
28:53de 18h à 19h
28:55cette conférence
28:56où on parlera évidemment
28:58beaucoup beaucoup de budget
28:59on se retrouve dans une minute
29:01dans la deuxième partie
29:02des experts
29:02pour parler droit de douane
29:04et Jackson Hole
29:04à tout de suite
29:05BFM Business et la Tribune
29:13présente
29:14les experts
29:16Raphaël Legendre
29:17allez on se retrouve
29:19pour la seconde moitié
29:20de l'émission
29:21avec mes experts
29:22toujours autour de la table
29:23Dorothée Rouzé
29:25chef économiste du Trésor
29:26Emmanuel Combe
29:27professeur à Paris 1
29:28Eschema Business School
29:29Senior Advisor
29:30Image 7
29:30et Ludovic de Sauté
29:32directeur délégué
29:33à la Tribune
29:34merci à tous les trois
29:35d'être là
29:35les experts
29:36je vous le rappelle
29:37qui sont désormais
29:38tous les jours
29:39de 10h à 11h
29:41en direct
29:41toujours sur l'antenne
29:42de BFM Business
29:43bon
29:44je crois qu'on a bien fait le tour
29:45sur la rentrée politique
29:48il y a un sujet majeur
29:50qui anime cette rentrée aussi
29:51évidemment
29:51ce sont les droits de douane
29:53cet été
29:54énormément de discussions
29:55avec Donald Trump
29:56qui a fait le yo-yo
29:57comme d'habitude
29:57cet accord
29:59signé enfin
30:00entre Bruxelles
30:01et Washington
30:01et ce matin
30:02une tribune
30:03de la présidente
30:04de la commission européenne
30:05Ursula von der Leyen
30:06qui se vante
30:07finalement
30:08ou qui vend
30:09cet accord
30:10en expliquant
30:10que c'est 15%
30:12TTC
30:13si je puis dire
30:14tout compris
30:14que ça ne bougera plus
30:16et que c'est du coup
30:17gage de stabilité
30:19pour les entreprises
30:20européennes
30:21et que
30:21même s'il est imparfait
30:23finalement
30:23cet accord
30:24son boulot
30:26donc
30:26c'est plutôt pas mal
30:27est-ce que vous êtes
30:28d'accord
30:29avec elle
30:29Dorothée Rouset
30:31Emmanuel Combe
30:31bon moi je veux bien
30:33dire un mot
30:33moi je suis assez
30:34partagé
30:35j'entends le point
30:37sur la certitude
30:38enfin certitude
30:39avec Donald Trump
30:40il n'y en a jamais
30:40mais en tout cas
30:42on a un chiffre arrêté
30:43quand on se regarde
30:44on se désole
30:45quand on se compare
30:45on se rassure
30:46en se disant
30:46la Suisse s'est pris 39%
30:48alors on dirait
30:48l'Europe n'est pas la Suisse
30:49donc on peut se dire
30:51oui on a gagné en certitude
30:52on a quand même évité
30:53de mon point de vue
30:54le pire
30:55il faut toujours rappeler
30:56que l'objectif de départ
30:57de Donald Trump
30:57tel que je le comprends
30:58enfin il y en a deux
30:59lutter contre les déficits
31:00commerciaux bilatéraux
31:01ce qui est complètement
31:02absurde mais passons
31:03et puis il y avait
31:03un deuxième objectif
31:04c'est de faire plier l'Europe
31:05sur sa réglementation
31:06DMA
31:07DSA
31:08et les taxes
31:10et les taxes numériques
31:11exactement
31:11et là dessus
31:12l'Europe n'a pas plié
31:14en tout cas
31:14on n'a pas amendé
31:15notre régulation
31:16ce qui était de la coercition
31:17rappelons-le
31:18intervenir dans les choix
31:20réglementaires
31:21d'un pays souverain
31:22c'est quand même
31:23de la coercition économique
31:24donc d'un côté
31:24je veux dire
31:25on n'a pas plié
31:25sur ces deux points
31:27et de l'autre
31:27mais je l'ai déjà dit
31:28sur le plateau
31:29puis je l'ai écrit
31:29à de nombreuses reprises
31:30notamment dans les échos
31:31moi je n'aurais pas fait comme ça
31:32je pense que dans une négociation
31:33il faut être très dur au départ
31:34d'abord une négociation
31:35est un jeu répété
31:36on ne négocie pas
31:37avec les Etats-Unis
31:37on négocie avec le reste du monde
31:39mettez-vous à la place
31:40des Chinois
31:40qui se disent
31:41si les Européens
31:42sont finalement
31:43dans une attitude
31:44où ils acceptent tout
31:45s'ils l'ont fait une fois
31:46ça s'appelle la réputation
31:47en économie
31:48quand vous êtes gentil au départ
31:49ça veut dire que finalement
31:49vous n'avez pas véritablement
31:50d'argument
31:51donc premièrement
31:51j'ai peur du signal
31:52qu'on envoie aux autres pays
31:53on a quand même
31:54d'autres sujets commerciaux
31:55notamment avec la Chine
31:57donc ça ça m'inquiète
31:58et puis surtout
31:59je n'ai pas compris
31:59pourquoi l'Europe
32:00n'utilisait pas
32:01la rhétorique de Trump
32:02l'argument de Trump
32:04il est simple
32:04il est de dire
32:05dès qu'il y a un déficit bilatéral
32:07c'est déloyal
32:08ce qui est absurde
32:09puisqu'il nous explique
32:10que si on n'achète pas
32:10des voitures américaines
32:11c'est parce qu'en fait
32:12elles ne sont pas adaptées
32:13au marché européen
32:14peu importe
32:14et bien reprenons sa rhétorique
32:16en disant
32:17écoutez très bien
32:17on accepte votre argument
32:19nous nous avons un déficit
32:21commercial abyssal
32:22dans les services
32:23de l'ordre de 109 milliards d'euros
32:25écoutez
32:26nous allons appliquer
32:27votre propre rhétorique
32:28et nous allons sortir
32:29un certain nombre d'instruments
32:31et on avait un instrument
32:32qui est une arme nucléaire
32:33j'en conviens
32:34le but d'une arme nucléaire
32:35n'est pas d'être utilisé
32:36mais d'être en tout cas
32:37mobilisé dans une organisation
32:38c'était le fameux instrument
32:39anti-coercition
32:40qui donne toute l'attitude
32:42à l'Europe
32:42sur la manière
32:43de mener ses représailles
32:45et je trouve que c'est dommage
32:46que dès le départ
32:46pour des raisons que je comprends
32:48notamment la position allemande
32:49qui était de dire
32:50préservons ce que l'on peut préserver
32:51finalement cet outil
32:52anti-coercition
32:53qui est assez moderne
32:54qui est assez innovant
32:55il y avait d'autres outils aussi
32:56aurait permis
32:57à mon avis
32:58très puissant
32:58qui peut aller jusqu'à interdire
32:59de droit de sol
33:00il n'y a pas que celui-là
33:02il y a aussi un autre instrument
33:03qui est la réciprocité
33:04dans l'accès au marché public
33:05si vous constatez
33:06que les Européens
33:07n'ont pas accès
33:08au marché public américain
33:09dans les mêmes conditions
33:10que les Américains
33:11louent en Europe
33:11vous pouvez mettre en place
33:13des droits de doigts
33:14etc.
33:14et je trouve que dès le départ
33:15partir dans une négociation
33:16en se disant
33:17on veut éviter la surenchère
33:19et donc
33:20on ne sort pas d'argument
33:21ça me semble être
33:22une position de fleuve
33:23donc je suis assez partagé
33:25puis un autre point aussi
33:26que je ne comprends pas
33:26à nouveau dans la rhétorique
33:28de Trump
33:28il veut lutter
33:29contre les déficits bilatéraux
33:31il fallait faire une approche
33:32produit par produit
33:33prenez le luxe
33:34il n'y a pas de déficit commercial
33:35dans le luxe
33:36il n'y a pas d'industrie
33:37du luxe américaine
33:37on peut le regretter
33:38c'est comme ça
33:38donc on a un excédent
33:39avec les Etats-Unis
33:40donc il n'y a pas de déficit
33:43à résorber en tant que tel
33:44pourquoi ?
33:45puisqu'il n'y a pas d'industrie
33:45aux Etats-Unis
33:46on aurait pu faire une exemption
33:48on aurait pu faire une exemption
33:49sur les vins et spiritueux
33:50et là aussi c'était un échec
33:51ça avait été très compliqué
33:53ça avait été très compliqué
33:53pour cette industrie
33:54elle se prend en tout cas
33:55le cognac des droits de douane
33:56des engagements de prix
33:58en Chine
33:59ce qui revient un petit peu
34:00à des droits de douane
34:01vous avez une baisse
34:01de la consommation de spiritueux
34:03leur principal débouché
34:05c'est la Chine
34:05et le marché américain
34:06tout ça va être quand même
34:07très très compliqué
34:08donc je suis assez mitigé
34:09mais j'entends l'argument
34:10de la patronne de l'Europe
34:14qui vous dit
34:14mais finalement
34:14j'ai assuré la sécurité
34:16j'ai réduit l'incertitude
34:18est-ce que c'est si sûr que ça ?
34:20Demain Trump
34:20ce sont des engagements unilatéraux
34:22Trump demain
34:23peut tout à fait décider
34:24de faire marche arrière
34:25notamment pour des raisons
34:26extra économiques
34:27pour une prise de position politique
34:29sur un sujet ou sur un autre
34:30donc je trouve
34:31moi je pense
34:31qu'on aurait dû être
34:32beaucoup plus
34:33beaucoup plus agressif
34:34en tout cas au début
34:36de la négociation
34:37mais vous dites exactement
34:38la même chose
34:38que Mario Draghi
34:39vendredi à Rimini
34:41lors d'un symposium
34:42en Italie
34:43qui s'est désolé
34:45du fait que l'Europe
34:46telle qu'elle est construite
34:47aujourd'hui
34:47était peut-être faite
34:48pour un monde multilatéral
34:50et beaucoup plus libéral
34:51et qu'aujourd'hui
34:52dans le rapport de force
34:53géopolitique qui s'installe
34:55on est franchement
34:57démuni
34:58c'est ça le problème
34:59de l'Europe aujourd'hui
34:59elle est trop faible
35:01dans un monde de dur
35:02il y a un peu deux visions
35:04on va dire
35:05et c'est l'avenir
35:06qui va nous le dire
35:06honnêtement
35:07c'est parce que
35:07avec Donald Trump
35:08les règles ne sont jamais posées
35:09et la première
35:11où l'Europe
35:11au sens politique
35:13ne sort pas vraiment
35:13grandie de cette séquence
35:15c'est à dire
35:15qu'on nous a vendu
35:16quand même
35:16il y avait le contre-modèle
35:18canadien
35:19il ne faut pas l'enflammer
35:20il ne faut pas l'énerver
35:20il ne faut pas le titiller
35:21donc on est gentil
35:22à chaque fois qu'on armait
35:23une liste de droits
35:25réciproques
35:26oui normalement
35:27on stand by
35:27on va attendre que
35:28et tout ça
35:29bon
35:30je pense que
35:32moi ça m'a marqué
35:33on était ensemble
35:33d'ailleurs Raphaël
35:34quand il y avait
35:34les rencontres économiques
35:35d'Aix
35:36il y a un fatalisme
35:38qui s'est installé
35:38aussi en Europe
35:39du monde économique
35:40c'est à dire que
35:41cette période d'incertitude
35:42dont parlait Dorothée
35:43elle commençait à fatiguer
35:45structurellement
35:45c'est à dire que
35:46la difficulté en économie
35:47c'est qu'on n'arrive pas
35:48à se projeter
35:48c'est à dire qu'on se dit
35:49les règles du jeu
35:50vont changer en octobre
35:51en novembre
35:52enfin on a vu
35:53il y a des entreprises
35:53qui ont fait des choix drastiques
35:55je pense à Apple
35:55qui est partie sur l'Inde
35:56pour la production
35:57et tout ça
35:57donc c'est pas des petits choix
35:58et puis derrière
35:59ils se font attraper
36:00par la patrouille
36:01donc ce fatalisme
36:03je pense a fini
36:03par gagner Bruxelles
36:05globalement
36:06c'est à dire
36:07même si c'est pas parfait
36:08nous ce qu'on veut
36:09c'est de la projection
36:10mais attendez
36:10Bruxelles doit négocier
36:12aussi avec 27 Etats membres
36:13c'est peut-être ça
36:14la difficulté de l'Europe
36:15aussi
36:16c'est qu'on n'est pas seul
36:16l'industrie allemande
36:18je fais juste une parenthèse
36:20parce que c'est la petite histoire
36:21du moment de fin de semaine
36:22début de semaine
36:23on le voit
36:23même dans les petits colis
36:25par exemple
36:26les postes européennes
36:27qui une à une disent
36:28on ne peut plus envoyer
36:29aux Etats-Unis
36:29c'est à dire qu'on voit
36:30que dans l'exécution
36:31les choses deviennent
36:32très vite compliquées
36:33là ce fatalisme
36:34peut-être utile
36:36peut-être inutile
36:37les mois qui viennent
36:38nous le diront
36:38à gagner en disant
36:40écoutez on veut des règles du jeu
36:42parce que là
36:42il y a des choix à faire
36:43en termes d'investissement
36:44où est-ce que
36:45mes sites de production
36:46où est-ce que je les installe
36:48les supply chain
36:49c'est-à-dire les chaînes
36:50d'approvisionnement
36:50ont été passablement
36:52désorganisées quand même
36:53depuis le début de l'année
36:54il y a beaucoup de questions
36:56qui se posent
36:57et puis il y a risque
36:57de déferlement
36:58sur l'Europe
36:59et puis il y a
37:01l'éléphant dans la pièce
37:02c'est la Chine
37:02qui est toujours
37:03dans ce régime transitoire
37:04où encore 90 jours
37:06et je vous remets 90 jours
37:07et je vous remets 90 jours
37:08pour l'instant
37:09finalement la Chine
37:10qui a eu
37:11pour répondre à Emmanuel
37:13une position
37:13beaucoup plus musclée
37:14c'est-à-dire
37:14à chaque fois de répondre
37:15et de trouver
37:16les bons arguments
37:17je pense notamment
37:18aux terres rares
37:19qui sont des choses
37:20avec la capacité
37:21à prendre en otage
37:21des choses sur lesquelles
37:22Donald Trump
37:23est en accès de faiblesse
37:25pour l'instant
37:25la Chine
37:27finalement
37:28dans ce ring
37:29dans ce face-à-face
37:30avec les Etats-Unis
37:31a tenu une position
37:33qu'on aurait aimé
37:34avoir de la part de l'Europe
37:35et dès le départ
37:36on restera ferme
37:37et sur la longueur
37:38oui tout à fait
37:39Dorothée Rousset
37:4015% de droits de douane
37:41est-ce que c'est grave
37:42pour l'économie européenne ?
37:43je pense que les 15%
37:45ils vont faire mal
37:48mais à hauteur
37:49de quelques dizaines
37:50de points de PIB
37:50c'est compliqué
37:53au niveau
37:54de certains secteurs
37:55au niveau macro
37:57on peut l'absorber
37:57mais c'est un affaiblissement
37:58supplémentaire
37:59mais après là où
38:00je partage ce qui a été dit
38:01c'est que c'est
38:02c'est pas juste
38:04quelque chose
38:06qui a un impact
38:07à court terme
38:08donc là en fait
38:09ce qui a prévalu
38:09finalement c'est un peu
38:10le court-termisme
38:11on a en plus
38:11une économie allemande
38:12qui ne va pas bien
38:13qui ne redémarre pas
38:17donc qui ne voulait pas
38:18reprendre un coup
38:18à court terme
38:19mais en fait
38:19si on rentre dans le bras de ferme
38:20concrètement
38:20on rajoute une couche
38:21d'incertitude
38:22avant peut-être
38:22d'obtenir un résultat
38:23un résultat meilleur
38:25et ça
38:25à 27
38:26on n'a pas été capable
38:27de le faire
38:27parce qu'on n'a pas réussi
38:30à avoir un consensus
38:31pour faire autre chose
38:33qu'essayer d'éviter le pire
38:34et là c'est un peu
38:34essayer d'éviter le pire
38:35après là où je suis d'accord
38:37avec Emmanuel
38:38c'est que
38:38d'une part
38:39c'est un peu un jeu répété
38:40avec les Etats-Unis
38:41c'est-à-dire qu'une fois que
38:43quand il y aura quelqu'un d'autre
38:44après Trump
38:44et qu'on va renégocier
38:45on va renégocier à partir de droits
38:46à zéro de notre côté
38:47et à 15 de l'autre côté
38:48bon courage pour obtenir
38:49un rééquilibrage
38:50parce qu'on n'aura pas de munitions
38:52et puis c'est un jeu
38:54avec d'autres acteurs
38:54la Chine regarde
38:55à compris que l'Europe est faible
38:56enfin voilà
38:57c'est quand même quelque chose
38:58qui est compliqué
38:59alors on peut essayer
39:00de se dire que c'est pas fini
39:01et qu'on pourrait adopter
39:02une rhétorique
39:03sur les services
39:03c'est le contraire
39:04faisons-le
39:04je ne suis pas sûre
39:05que collectivement en Europe
39:06on est la force pour faire ça
39:07donc j'ai peur que ce côté
39:09court-termisme
39:10et un peu fatalisme
39:10domine
39:11et en plus
39:12on a obtenu
39:13assez peu d'exemptions
39:14en fait
39:14parce que les exemptions
39:15elles sont sur
39:16des ressources
39:17comme le Liège
39:17que les Etats-Unis n'ont pas
39:18sur les pièces
39:21l'aéronautique
39:22mais parce que l'aéronautique
39:23ça aurait été suicidaire
39:24pour Boeing
39:24de ne pas faire cette exemption
39:25donc c'est un intérêt
39:26bien compris
39:26et assez peu d'autres choses
39:28et un plafonnement
39:29pour la Pharma
39:29bon ça ça compte
39:30pour l'Europe
39:31après
39:32peut-être
39:34deux petits points
39:34d'abord je trouve que
39:35sur le réglementaire
39:37en un sens oui
39:37on a évité le pire
39:38au sens où on n'a pas
39:39de remise en cause
39:40de la réglementation numérique
39:41notamment
39:41il y a quand même
39:42du langage un peu flou
39:43sur l'agroalimentaire
39:44sur on va traiter
39:45les barrières non tarifaires
39:46bon ça demande
39:48à être précisé
39:48alors du côté de la commission
39:49la commission assure
39:50que ça ne remet pas en cause
39:51nos standards sanitaires
39:52je ne suis pas sûre
39:53que la compréhension américaine
39:54soit la même
39:54donc il y a encore
39:55un peu des zones de...
39:56C'est-à-dire qu'il y a une question
39:57d'interprétation aussi
39:58par l'administration
39:59ça reste un accord politique
40:00dont la déclinaison pratique
40:01va prendre du temps
40:02et je trouve
40:04qu'il y a aussi
40:04un autre domaine
40:06où je dirais
40:07l'Union européenne
40:08se retrouve un peu
40:09au milieu du guet
40:10et c'est sans doute
40:11peut-être pas
40:13le pire des deux mondes
40:13mais c'est pas génial
40:14c'est-à-dire que
40:15on n'a pas
40:16alors on ne va pas
40:17dans la rhétorique
40:17trumpiste de
40:18on a un déficit bilatéral
40:20ok on tape dessus
40:21de manière bilatérale
40:21et tant pis
40:22pour les règles multilatérales
40:24mais en même temps
40:24l'accord politique
40:25tel qu'on le lit
40:25il n'est pas conforme
40:26aux droits de l'OMC
40:27non plus
40:28c'est-à-dire que normalement
40:29si on abaisse nos droits
40:30de manière préférentielle
40:31envers les Etats-Unis
40:32ça demande
40:33dans le droit de l'OMC
40:34dont l'Europe
40:35c'est mort
40:38plus personne ne respecte
40:40les règles de l'OMC
40:41c'est pas vrai
40:41on fait encore
40:42des accords commerciaux
40:42avec d'autres
40:43on fait des accords commerciaux
40:44avec d'autres zones du monde
40:44et la réponse
40:45ça devrait être aussi
40:46de se dire
40:46diversifions nos partenaires
40:48et en fait
40:49il y a d'autres gens
40:49dans le monde
40:49à part les Etats-Unis
40:50et la Chine
40:50qui se préoccupent encore
40:51des règles du commerce
40:52donc si l'Europe
40:53se contraint
40:54par rapport aux Etats-Unis
40:55mais dit finalement
40:56je vais leur donner
40:56un accord préférentiel
40:57alors qu'eux
40:58ils libéralisent rien du tout
40:59ça nous met un peu
41:00en forte à faux
41:01par rapport aux autres
41:01partenaires potentiels
41:02et je trouve que c'est un peu
41:03sur ce plan-là
41:04Emmanuel quand vous s'étiez réagir
41:05le multilatéralisme
41:08est mort
41:08les accords bilatéraux
41:10les accords commerciaux
41:10les accords bilatéraux
41:11qui sont dérogatoires
41:13par rapport à l'OMC
41:13puisque le principe de l'OMC
41:14c'est la clause de la nation
41:15la plus favorisée
41:16si vous me faites
41:17une baisse de droits de douane
41:18sur tel produit de 5%
41:19alors vous l'appliquez à tous
41:20donc Trump s'est mis
41:21hors de l'OMC
41:22et de fait
41:23l'OMC de fait est mort
41:25les accords commerciaux
41:26je partage ton point de vue
41:27qui est de dire
41:27il faut nouer des accords bilatéraux
41:29mais on en signe
41:30on en signe beaucoup
41:31avec le risque du monde
41:32c'est un pisalet
41:32parce qu'il n'y a plus
41:33de multilatéralisme
41:33mais le bilatéralisme
41:34c'est pas du multilatéralisme
41:35puisque par définition
41:36on traite mieux
41:37son partenaire commercial
41:38qu'on traite les autres
41:39je voudrais revenir
41:40sur l'histoire des 15%
41:41les conditions normalement
41:42pour faire un accord bilatéral
41:43c'est qu'on libéralise
41:44au moins l'ensemble des biens
41:45et là c'est pas du tout le cas
41:46mais c'est quand même discriminatoire
41:47c'est quand même discriminatoire
41:48par rapport à ceux
41:49qui ne font pas partie de l'accord
41:50je voudrais revenir sur les 15%
41:51pour nos auditeurs
41:52c'est vraiment important
41:53à la fin des fins
41:54qui payera les 15%
41:55c'est enfin
41:56en termes de prix
41:57le consommateur américain
41:57ce sont bien les américains
41:58il va y avoir ce qu'on appelle
41:59du pass-through
42:00toutes les études le montrent
42:01en général c'est l'importateur américain
42:03dans un premier temps
42:03et les études de Cavallo
42:04professeur Harvard
42:05qui a très bien montré ça
42:06sous Trump 1
42:08qui a payé
42:09les droits de douane chinois
42:10ce sont les importateurs américains
42:12puis ensuite
42:12les distributeurs américains
42:13et à la fin
42:14les consommateurs américains
42:15donc on pourrait dire
42:17pour l'Europe
42:18attention si un prix monte
42:19il y aura un effet volume
42:20c'est-à-dire on va vendre moins
42:21mais c'est plus compliqué que ça
42:22parce qu'on va peut-être
42:23exporter moins aux Etats-Unis
42:24parce que ça va être vendu plus cher
42:26mais le problème
42:26c'est qu'il n'y a pas que nous
42:27qui sommes taxés
42:28il y a d'autres pays
42:28qui sont taxés
42:29qui sont parfois taxés plus
42:30donc on va avoir des jeux stratégiques
42:32pour les entreprises
42:33et les économiques
42:34ça va devenir méga compliqué
42:35parce que moi
42:36je suis taxé 15% sur mon vin
42:37ok mais peut-être que le vin
42:39je ne sais pas
42:39l'Australien est taxé de 20%
42:41si le vin australien
42:42est insubstituable
42:43au vin français
42:44vous voyez donc
42:45on va avoir des jeux
42:46et donc peut-être
42:46on ne s'en sort pas si mal
42:47parce qu'effectivement
42:48il y a énormément de pays
42:49qui ont été plus taxés que nous
42:50et comme l'a dit Ursula von der Leyen
42:5315% c'est TTC
42:54on avait déjà
42:55à peu près 5%
42:56de droits de douane
42:59sur les produits européens
43:01donc c'est un plus 10%
43:02et nous ne l'ayons pas raffaire
43:04nous ne l'ayons pas raffaire
43:05aussi les stratégies
43:06de contournement
43:06la grande difficulté
43:08avec Trump 2
43:08c'est que dans Trump 1
43:09c'était simple
43:10il taxe la Chine
43:11les Chinois prennent leurs usines
43:12les mettent au Vietnam
43:13et au Mexique
43:14et c'est contourné
43:15là ça va être plus compliqué
43:17parce que mettez-vous
43:17à la place d'une grande entreprise
43:18qui dit ok
43:19je vais aller aux Etats-Unis
43:20ça c'est clair
43:20mais je vais m'implanter
43:22dans un pays tiers
43:22quel pays tiers
43:23et qu'est-ce qui vous prouve
43:24que dans ce pays tiers
43:25le taux de droits de douane
43:26ne va lui-même pas bouger
43:28parce que Trump va s'adapter
43:29il va dire mais attendez
43:30là vous avez tenté
43:31de me contourner
43:32et donc je vais vous taxer
43:33ça va devenir
43:33pour les entreprises
43:34même en présence
43:35d'un accord signé à 15%
43:37d'abord c'est un accord unilatéral
43:38ça va quand même devenir
43:40ça ne met pas fin
43:40parce que le monde
43:42est devenu super compliqué
43:43il n'y a pas un pays
43:44qui a le même droit de douane
43:46donc les stratégies
43:46vont être hyper hyper compliquées
43:48différents entre pays
43:50et en plus ça va encore bouger
43:51dans le temps
43:51probablement
43:52un dernier point
43:53qu'a soulevé Mario Draghi
43:54et puis après on passe
43:54à Jackson Hole
43:55c'est que en réalité
43:56le sujet principal pour l'Europe
43:58c'est peut-être
43:58son marché intérieur
43:59bien davantage
44:00que les droits de douane
44:01à l'extérieur
44:02avec les Etats-Unis
44:03les règles
44:05et la fragmentation
44:06du marché européen
44:07font que nos échanges
44:08en Europe
44:09sont moitié moindres
44:11que les échanges
44:12entre les Etats-Unis
44:13d'Amérique
44:14c'est peut-être ça
44:15le sujet principal
44:16pour notre économie finalement
44:17l'exemple phare
44:18dont Mario Draghi
44:19parle depuis des années
44:20c'est marché des capitaux
44:22c'est-à-dire qu'aujourd'hui
44:23honnêtement
44:24on y arrive
44:24paraît-il
44:25normalement en 2026
44:26on y arrive
44:26je crois qu'on aurait eu
44:27la même conversation
44:27il y a un an
44:28ça fait 15 ans
44:28il y a 2 ans
44:29il y a 3 ans
44:29il y a 4 ans
44:30alors peut-être que
44:30j'espère qu'on l'aura pas
44:31l'année prochaine
44:31mais marché des capitaux
44:32juste pour que chacun comprenne
44:33c'est la capacité
44:35on a une grande partie
44:36de l'argent aujourd'hui
44:37en Europe
44:38pas
44:38d'ailleurs sur les Etats-Unis
44:39et l'Europe
44:41est en une difficulté
44:42à mobiliser l'investissement
44:43ce qui est dommage
44:46parce qu'il y a des secteurs clés
44:47qui demandent
44:47des ressources
44:48de l'argent
44:49alors tout à l'heure
44:49on parlait du crédit impôt recherche
44:51et tout ça
44:51mais il y a d'autres armes
44:52dont l'Europe ne s'est pas doutée
44:53et oui
44:54le marché européen
44:55est fragmenté
44:55et peut-être
44:56ce qui est en train
44:57de se retourner
44:57alors sur la Vondarine
44:59n'aborde pas vraiment le point
45:00c'est que c'est un marché
45:01qui s'est énormément structuré
45:02par rapport aux consommateurs
45:04on le sait en Europe
45:06c'est-à-dire qu'il y a une vision
45:07un peu du consommateur européen
45:10mais c'est pas un marché
45:11finalement
45:12qui s'est structuré
45:13par rapport au développement
45:14des entreprises
45:14pendant les dix dernières années
45:16je pense à des grands rapprochements
45:18on avait des géants français
45:19je pense à Alstom
45:20je pense à plein d'entreprises
45:21sur lesquelles on a vu faire pchit
45:23c'est-à-dire
45:23l'Europe n'a pas réussi
45:25dans plein de domaines
45:26à créer des Airbus
45:27pour un Airbus
45:29il y a 99 Airbus
45:31qui n'existent pas
45:32dans plein de domaines
45:33et ça c'est le grand raté européen
45:35oui on a un peu changé
45:35d'état d'esprit
45:36en même temps à Bruxelles
45:37sur les droits
45:37à la fois le droit de la concurrence
45:39et la volonté d'une politique industrielle
45:41sur le vieux continent
45:41honnêtement
45:41je pense qu'il y a une discordance
45:43entre le discours français
45:44relayé par Ludovic
45:45et ce que pensent les économistes
45:47et en tant qu'ancien VP
45:48de l'autorité de la concurrence
45:49moi je reste persuadé
45:50qu'on ne crée pas
45:51des champions
45:51d'abord
45:52par des mariages
45:53comme l'a très bien dit
45:55d'ailleurs Margaret Verstager
45:55c'est super
45:56on a interdit
45:56Alstom Zimans
45:57on allait avoir un géant
45:58on en a deux
45:59on ne crée pas
46:00on ne crée pas des géants
46:01par du mécano
46:02on crée des géants
46:03par de la concurrence
46:04par de la politique industrielle
46:06mais on ne décrète pas
46:06enfin moi je suis très sceptique
46:08sur cette idée
46:08que l'Europe
46:09elle manque de nouveaux géants
46:10donc le droit de la concurrence
46:11doit être centré
46:12continue d'être centré
46:13sur le bien-être du consommateur
46:14plus que sur le développement
46:15de banque
46:15pour moi ce n'est pas le sujet
46:16elle manque de nouveaux géants
46:17et le problème des nouveaux géants
46:18c'est quoi ?
46:19c'est l'innovation disruptive
46:20c'est la capacité
46:21à faire que de nouveaux entrants
46:22prennent parfois la place
46:24de ceux qui sont là
46:25quand vous lisez le rapport Tirol
46:26c'est ce qu'il vous dit
46:26il dit finalement
46:27l'Europe est très bonne
46:28en innovation
46:28en innovation incrémentale
46:30elle est assez mauvaise
46:31dans l'innovation radicale
46:33dès qu'un qu'un innove
46:33de manière radicale
46:34il va ensuite aux Etats-Unis
46:35je voudrais rebondir
46:36sur ce que disait Ludovic
46:37il y a non seulement
46:37l'absence de marché capitaux
46:38mais même la fragmentation
46:40des réglementations
46:40je suis surpris de voir
46:42on dit souvent
46:42et ça va rejoindre un peu
46:43notre débat sur Alstom Zimans
46:44il y a trop d'opérateurs
46:45téléphoniques en Europe
46:46il y en a 80 ou 100
46:47il n'y en a pas 100
46:48il y en a 4
46:48parce qu'il ne faut diviser
46:49pas 80 par le nombre de pays
46:51parce que tous les opérateurs
46:52sont en fait des opérateurs
46:53nationaux
46:54donc vous voyez
46:54même en matière
46:56de téléphonie mobile
46:56vous n'avez pas un acteur européen
46:58vous avez des acteurs
46:58qui ont des logiques nationales
47:00on n'a pas réussi
47:01à cause notamment
47:02de la régulation
47:02à créer ce grand marché européen
47:04et pour rebondir
47:06sur ce que disait Ludovic
47:06faut-il des fusions
47:08par exemple
47:08dans la téléphonie mobile
47:09ça revient souvent
47:10il me semble que la position
47:12en tout cas d'un économiste
47:12de la concurrence
47:13c'est de dire oui
47:13mais d'abord commençons
47:14par ouvrir
47:16faisons un grand marché européen
47:17et là quand on aura
47:18les 80 acteurs
47:19on pourra faire des fusions
47:21mais si vous fusionnez
47:22sur un marché national
47:23où il y a 2, 3, 4 acteurs
47:25pardon
47:25on connaît un petit peu
47:26la conséquence
47:27c'est que vous allez avoir
47:28des hausses de prix
47:29au détriment
47:30notamment des consommateurs
47:31bon la fusion
47:32des réglementations
47:33au niveau européen
47:33on n'y est pas encore
47:34Dorothée Rouset
47:35non mais je pense
47:35après c'est la bonne réponse
47:37en un sens
47:38c'est ce qu'on maîtrise
47:38on ne maîtrise pas
47:39la psychologie de Trump
47:40on maîtrise
47:42ce qu'on fait en européen
47:43c'est pas complètement substitué
47:44parce que là où il y a
47:45vraiment des barrières
47:45au marché intérieur en Europe
47:46c'est d'abord dans les services
47:47dans les biens
47:48en fait on commerce autant
47:50entre états européens
47:51qu'entre états américains
47:52le marché des biens
47:53globalement
47:54il est bien intégré
47:54c'est le marché des services
47:55où en fait il y a cette
47:56fragmentation des réglementations
47:57notamment
47:58après il y a d'autres barrières
47:59culturelles, linguistiques
48:00qui sont plus difficiles
48:01dans tous les états américains
48:02on parle la même langue
48:03mais sur le plan des réglementations
48:05c'est vrai que c'est là
48:06qu'il y a les gros gains
48:07au commerce intra-européen
48:08et en fait on échange
48:09quand même beaucoup plus
48:10on a beaucoup plus de potentiel
48:12au sein de l'Europe
48:12qu'avec les Etats-Unis
48:13qui reste un gros partenaire
48:15mais un pays existant
48:15etc
48:16mais ça bouge
48:17ça bouge
48:17l'union des marchés et de capitaux
48:19promis
48:202026
48:21on y arrive
48:22on espère
48:23on croise les doigts
48:23allez
48:23il nous reste 10 minutes
48:25pour parler de Jackson Hole
48:26du symposium
48:27le grand symposium de rentrée
48:28de tous les banquiers centraux
48:30où Jérôme Powell a
48:31amorcé
48:33un début de baisse des taux
48:36ça pourrait arriver
48:37mi-septembre
48:37alors ce qui est étonnant
48:38c'est que lui
48:39il parle du marché du travail
48:40aux Etats-Unis
48:41il explique par la montée du chômage
48:43le fait que
48:44finalement
48:45il pourrait baisser les taux
48:47alors que
48:47l'inflation remonte
48:49on est à 2,7
48:502,8
48:50
48:50aux Etats-Unis
48:52moi je croyais que c'était ça
48:52la mission principale
48:53de la Fed
48:55alors la Fed
48:56contrairement à la BCE
48:57elle a deux mandats
48:58elle a un mandat
48:59de plein emploi
49:00et un mandat de lutte
49:01contre l'inflation
49:01à parts égales
49:02la BCE
49:03il y a une hiérarchie
49:03c'est l'inflation d'abord
49:04donc c'est normal
49:05qu'il regarde le marché
49:06de l'emploi et l'inflation
49:07et que quand le marché
49:08de l'emploi se dégrade
49:09et que l'inflation augmente
49:10il se pose la question
49:11de la pondération des deux
49:12là le discours
49:14c'est vrai
49:15qui a un peu changé
49:16c'est en un sens priorité
49:18à la dégradation de l'emploi
49:19qui est devenue
49:19la préoccupation principale
49:21alors c'est vrai
49:21que les créations d'emploi
49:22aux Etats-Unis
49:23elles étaient de 35 000
49:24sur les derniers mois
49:25contre
49:25c'était autour de 170 000
49:27par mois
49:28en même temps
49:28on est au plein emploi
49:29aux Etats-Unis
49:29ils sont au plein emploi
49:31alors en fait
49:31le taux de chômage
49:32ne bouge pas
49:32parce qu'il y a des gens
49:33qui se retirent du marché
49:34du travail
49:34parce qu'il y a moins
49:35d'immigration
49:35donc en fait
49:36le dynamisme du marché
49:37dû à la politique
49:38de Donald Trump
49:39oui
49:39il est bien
49:40en décélération
49:41assez forte
49:42mais face à ça
49:43ils ont une inflation
49:45et notamment
49:46une inflation
49:46cœur
49:47donc or
49:48alimentation énergie
49:49qui est reparti à la hausse
49:50donc il doit arbitrer
49:51entre les deux
49:52et jusque là
49:52quand même
49:53le discours de Powell
49:54c'était que
49:55les craintes inflationnistes
49:57étaient importantes
49:57que l'économie restait
49:58quand même pas loin
49:59du plein emploi
50:00et donc que ça ne justifiait
50:01pas encore de baisse de taux
50:02là on a une inflexion
50:03sur deux points
50:04l'un c'est effectivement
50:05plus d'attention à l'emploi
50:06parce que les derniers chiffres
50:07ont été vraiment mauvais
50:08et le deuxième
50:10c'est quand il parle
50:10de l'impact des droits de douane
50:11sur l'inflation
50:12maintenant
50:12il a adopté un discours
50:14qui est
50:14ça devrait être
50:15alors ça aura un impact
50:16sur l'inflation
50:17mais qui sera transitoire
50:18qui ne va pas enclencher
50:19une boucle prix-salaire
50:21et donc en un sens
50:21on a un choc en niveau
50:22mais ça ne change pas
50:23ensuite fondamentalement
50:24l'inflation
50:24ce qui
50:25je dirais
50:26dans le manuel d'économie
50:28sur ce genre de choc
50:28c'est ce à quoi on s'attend
50:29mais ce n'était pas le discours
50:30de la Fed à présent
50:31jusqu'à présent
50:31notamment parce qu'il y a
50:32cette mémoire quand même
50:33d'une forte inflation
50:34sur les dernières années
50:35qui rend les gens
50:35plus sensibles
50:37et qui donc crée plus de risques
50:38alors est-ce que c'est
50:39un changement d'analyse
50:40est-ce que c'est un peu
50:41cédé à la pression de Trump
50:42est-ce qu'il s'est pas pris
50:43un peu trop de bave
50:44de Donald Trump
50:45effectivement
50:45et qu'il commence un peu
50:46à baisser les bras
50:47Jérôme Powell
50:48il y a des chiffres
50:48qui supportent cette analyse
50:49en même temps
50:50effectivement les baves
50:51sont assez publiques
50:51depuis quelques temps
50:52donc c'est là aussi
50:53que l'interprétation
50:55par les marchés
50:56est un peu entre ces deux
50:56ces deux facteurs
50:57ce que je trouvais super intéressant
50:59c'est tout le débat
51:00autour du marché du travail
51:01et donc de l'inflation
51:02entre guillemets structurelle
51:03parce que ce qu'il vous dit
51:04d'ailleurs Christine Lagarde
51:05l'a dit aussi
51:05c'est que si vous avez
51:07moins d'immigration
51:08soit parce que vous luttez
51:09contre l'immigration illégale
51:11soit parce que vous êtes
51:11moins attractif
51:12vous avez une croissance
51:14de l'offre de travail
51:15qui est plus faible
51:15et si vous avez
51:16moins d'offres de travail
51:17une croissance
51:18qui augmente moins rapidement
51:19ça peut avoir un effet
51:20sur les salaires
51:21et donc une inflation
51:22donc intéressant ce lien
51:23entre marché du travail
51:24et tension inflationniste
51:26parce que ça vous montre
51:26que vous pouvez avoir
51:27une inflation structurelle
51:28qui ne dépend pas
51:29que des chocs
51:30de chocs conjoncturels
51:31je reviens tout petit instant
51:32sur ce qu'a dit Dorothée
51:33sur cette idée
51:34que le droit de douane
51:35c'est simplement
51:36un déplacement au niveau
51:37des prix
51:38c'est vrai que c'est pas
51:39complètement intuitif
51:40en économie
51:40parce que ce que montre
51:41Trump 1 sur la Chine
51:42c'est que justement
51:43c'est pas ça
51:43c'est que ça a été
51:44quelque chose
51:45d'assez progressif
51:46pourquoi ?
51:46parce qu'il y a des délais
51:47d'ajustement
51:48vous reportez pas immédiatement
51:49one shot si j'ose dire
51:50d'abord il faut que les consommateurs
51:52vous pouvez pas leur dire
51:52tiens je vais te passer
51:53de 100$ à 135$
51:55ça va être progressif
51:56et donc ça va être quand même
51:57diffus dans le temps
51:58donc moi je serais plutôt
51:59spontanément
52:00quand on regarde
52:01en tout cas historiquement
52:01un choc de droit de douane
52:03ça devrait être théoriquement
52:04en effet un saut
52:05et en fait on s'aperçoit
52:06que c'est pas exactement ça
52:07parce que le distributeur
52:09va absorber
52:09puis ensuite il va reporter
52:11il va absorber
52:11il va absorber
52:13c'est ce qu'a fait Walmart
52:13Walmart a commencé par absorber
52:15puis au bout d'un moment
52:16vos marges diminuent
52:17vous reportez progressivement
52:18sur le consommateur
52:19vous lissez
52:20et donc ça vous fait
52:21un trend inflationniste
52:22en tout cas Jérôme Powell reconnaît
52:24que les droits de douane
52:24ont bien un impact
52:25au moins à court terme
52:26sur l'inflation
52:27ce qui était assez évident
52:29c'est un délire de sa télé
52:30Emmanuel parce que
52:31juste avant le discours
52:32de Jackson Hole
52:33il y a les minutes de la fête
52:34qui sont celles
52:34qui ont été publiées jeudi
52:35qui étaient les minutes de la fête
52:36du mois de juillet
52:37de la réunion précédente
52:38c'était assez intéressant
52:40de ces minutes
52:40parce que bon ok
52:41on voyait qu'il y avait
52:41deux gouverneurs
52:42qui commençaient à quitter
52:43on va dire la sphère Powell
52:44mais au-delà de ça
52:45c'était le débat
52:46sur les droits de douane
52:47et ce débat sur les droits de douane
52:52vous voyez quand même
52:53l'incertitude justement
52:54de la Fed
52:56sur la capacité
52:57à se projeter
52:58sur les droits de douane
52:59et notamment
52:59il y a quelque chose
53:00c'est que les entreprises
53:03ont énormément stocké
53:04parce que le débat
53:05des droits de douane
53:06a commencé en mars
53:08avec vous vous rappelez
53:10ces gros tableaux là
53:11la fameuse séquence
53:13l'arrivée du PMU
53:14avec les chiffres
53:16Libération Day
53:16c'était le 2 avril
53:17et finalement
53:18les entreprises ont bien vu
53:19que le problème
53:20allait durer
53:21plus des périodes de pause
53:23des 90 jours
53:24des 3 mois
53:24et tout ça
53:25donc il y a énormément de stocks
53:26dans pas mal de domaines
53:27donc ces stocks là
53:28pour l'instant
53:28eux ils vont pas répercuter
53:30ces 15%
53:30ou ces 39% suisses
53:32et tout ça
53:32mais après
53:33la question
53:34va se poser l'année prochaine
53:35c'est-à-dire progressivement
53:36oui les droits de douane
53:38vont quand même être
53:38un moteur d'inflation
53:39aux Etats-Unis
53:39ça c'est une réalité
53:41maintenant c'est la proportion
53:42qu'on a du mal à évaluer
53:44mais c'est là où
53:45Powell
53:45qui est sous pression politique
53:47totale
53:48marche sur une ligne de crête
53:49parce que d'un côté
53:50il y a l'emploi
53:50qui peut alimenter aussi
53:52une mécanique d'inflation
53:53mais les droits de douane
53:54la répercussion
53:56on n'a pas se faire
53:56pour les produits de Noël
53:58mais on sait pas
53:58on sait pas quand ça pourrait venir
54:00c'est pas modélisé
54:01on n'a pas des
54:01on n'a pas tiré l'expérience
54:03de Trump
54:03il y a Trump 1 quand même
54:05les Chinois
54:06parce que c'était essentiellement
54:07les Chinois
54:07qui étaient ciblés
54:08100% de pass-through
54:10c'est-à-dire 100%
54:11des droits de douane
54:11les Chinois ont baissé
54:12leur prix de 2%
54:13hors taxe
54:14donc ça veut dire que
54:1418%
54:15enfin 18 sur les 20
54:16c'est-à-dire 95%
54:17ont été supportés
54:19d'abord par les importateurs
54:20puisque ce que disait Novik
54:21les distributeurs
54:22puis ça percole
54:23et je pense même
54:24que les premiers
54:25qui vont augmenter les prix
54:26ça va être les petits distributeurs
54:27parce qu'ils ont moins de stocks
54:28ils sont moins diversifiés
54:30quand vous êtes à Walmart
54:31vous pouvez peut-être
54:32faire de la péréquation
54:33au lieu d'augmenter de 30%
54:34le produit super populaire
54:36je vais l'augmenter de 10%
54:37puis je vais augmenter un peu tout
54:38quand vous êtes un petit
54:39c'est Main Street
54:40qui va prendre
54:41plus que Wall Street
54:42et ça ça peut arriver
54:43quand même relativement vite
54:44donc l'idée d'un choc en niveau
54:46j'entends théoriquement
54:47moi je pense qu'on va plutôt
54:48avoir ce qui s'est passé
54:49avec Trump 1
54:50c'est-à-dire une inflation diffuse
54:52mais on est bien d'accord
54:53ça ne veut pas dire
54:54que l'inflation
54:54pareil c'est la question
54:55du contrefactuel
54:56l'inflation pourrait être
54:57moins importante que prévu
54:58si par exemple
54:59il y a des récessions
54:59mais sous-entendu
55:01si la croissance avait été la même
55:02oui il n'y a pas
55:03nécessaire
55:04des droits de douane
55:05et un autre paramètre
55:06évidemment c'est le dollar
55:07c'est le paramètre
55:08parce qu'il ne faut pas l'oublier
55:09parce qu'on parle beaucoup
55:10des droits de douane
55:11avec un euro extrêmement fort
55:12la faiblesse du dollar
55:13qui est dans ce jeu-là aussi
55:15comment ça joue
55:16il faut l'expliquer ça
55:17pour l'instant
55:18s'il y a un domaine
55:20finalement
55:21où Trump ne se gargarise pas
55:22finalement
55:22de mettre les Etats-Unis
55:23à la hausse
55:24c'est bien le dollar
55:25parce qu'un dollar faible
55:26aujourd'hui aide
55:27clairement les Etats-Unis
55:28maintenant
55:29jusqu'où on va aller
55:30dans ce mouvement-là
55:31est-ce que sur l'euro dollar
55:33on commence à avoir
55:34les premiers indicateurs
55:35un petit peu
55:35mais en clair
55:36aujourd'hui
55:37oui il y a des droits de douane
55:38qui s'appliquent
55:38mais comme le dollar
55:39est plus faible
55:40par rapport à l'euro
55:41quelque part il compense
55:43un petit peu
55:43je fais des raccourcis
55:45mais il compense
55:46pour le consommateur américain
55:48une partie de ses droits de douane
55:49puisque le dollar
55:51est très faible
55:52maintenant cette orientation
55:53c'est un jeu
55:54on n'est pas tombé
55:55dans une guerre monétaire
55:55jusqu'à maintenant
55:56mais il y a des petits paramètres
55:58sur lesquels il va falloir
55:58être très vigilant
55:59sur l'orientation du dollar
56:00dans les mois qui viennent
56:01Juste un truc super important
56:02pour les auditeurs
56:03c'est pas que le prix
56:04des produits importés
56:04augmente
56:05si je suis un concurrent
56:06du vélo chinois
56:07qui est taxé à 50%
56:08je suis un producteur américain
56:10je vais augmenter
56:10le prix de mon vélo
56:12donc ça va affecter
56:13le prix des produits domestiques
56:15il y a des effets de bord évidemment
56:16secondement
56:17sont taxés aussi
56:18les intrants
56:19les composants
56:20si je suis un producteur
56:21je ne sais pas
56:21américain
56:22je ne sais pas
56:22si il en existe encore
56:22de machines à laver
56:23si je taxe les importations
56:25de composants de Chine
56:26le prix de la machine à laver
56:27va augmenter
56:27donc attention
56:28l'impact sur l'inflation
56:30c'est pas que sur les produits finis
56:32c'est sur les produits intermédiaires
56:33et sur tous les produits domestiques
56:35concurrents des produits importés
56:37vu que tout est taxé quasiment
56:38moi je suis un producteur américain
56:40j'augmente mes prix
56:41l'histoire n'est pas finie
56:44alors non seulement
56:45il peut y avoir
56:46un coup sur l'Inde
56:47un coup sur le Brésil
56:47il augmente de nouveau
56:48les traités
56:48et en plus il y a
56:49sur certains secteurs
56:50encore des enquêtes en cours
56:51sur les produits pharmaceutiques
56:54sur les semi-conducteurs
56:55donc il y a encore
56:56des secteurs
56:56qui ne sont pas encore taxés
56:58qui vont être surtaxés
56:59alors un jour il dit 50
57:00un jour il dit 100
57:01ça peut être aussi
57:02il va falloir être agile
57:04comme on dit dans ces cas-là
57:05soit des produits
57:05comme les médicaments
57:06qui sont consommés
57:06soit les semi-conducteurs
57:07ça rentre dans la production
57:08beaucoup de choses
57:09donc l'histoire n'est pas non plus finie
57:09avec toujours le même argument
57:10de la sécurité intérieure
57:11la section 232
57:13il sort ça
57:14il vous met 50% s'il veut
57:15merci
57:16merci à tous les trois
57:18de m'avoir accompagné
57:19pour cette première émission
57:21on salue l'ami Nicolas Dose
57:23et ravi de prendre
57:25de prendre la suite
57:26on se retrouve demain
57:27de 10h à 11h
57:28et n'oubliez pas
57:29le monde des viges
57:2918h-19h ce soir
57:31pour débriefer
57:32la conférence de presse
57:33de François Bayrou
57:35ce sera à 16h
57:36on se retrouve demain
57:3710h-11h
57:38pour une nouvelle saison
57:39des experts
57:39à demain
57:40les experts
57:44débat et controverse
57:45sur BFM Business
57:47pour une nouvelle saison
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