Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois
Ce lundi 15 septembre, les impacts de la taxe Zucman sur les entreprises ont été abordés par André Loesekrug-Pietri, président de JEDI, Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, et Gilles Raveaud, maître de conférence à l'Institut d'Études Européennes de Paris-8 Saint-Denis, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue sur BFM Business, tous les jours de 10h à 11h en direct.
00:05J'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir sur le plateau Gilles Raveau.
00:08Bonjour Gilles, maître de conférence à l'Institut d'études européennes de Paris 8, Saint-Denis.
00:14Denis Ferrand, directeur général de Rex & Code, bonjour Denis.
00:17Et André, le scout prêterie, président de JEDI, The Joint European Disruptive Initiative.
00:24On va parler tech ensemble ce matin.
00:27Peut-être commencer avec vous d'ailleurs André pour parler de cette tribune publiée ce matin dans le quotidien,
00:33l'Opinion, cette tribune de la French Tech qui dit non, qui dit non à la taxe Zuckmann,
00:40qui ne comprend pas que certains ne comprennent pas que cette taxe abîmerait la compétitivité, l'innovation
00:48et que c'est le meilleur moyen de faire fuir les créateurs de valeur, les start-upers en France.
00:54Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55Si on voit quand même une des choses qu'a réussi le président de la République depuis 2017,
01:00c'est bien de remettre une certaine dose d'attractivité sur la France.
01:05On l'a vu dans les chiffres des investissements.
01:07Et plus spécifiquement, sur tout ce qui aujourd'hui fait le monde d'aujourd'hui.
01:11Pas juste l'économie, mais aussi la géopolitique, mais aussi malheureusement la guerre.
01:15C'est l'innovation, la recherche.
01:17On parle beaucoup d'intelligence artificielle.
01:19Et effectivement, au moment où on parle de ça, ce que toucherait cette fameuse taxe Zuckmann,
01:26et je me demande vraiment pourquoi elle est devenue, est-ce que c'est peut-être parce que Zuckmann fait aussi économiste américain,
01:32enfin je crois qu'il y a une espèce de fétichisme autour de cette taxe,
01:34qui fait qu'en fait seront taxés des gens qui aujourd'hui ont des valeurs potentielles,
01:39et c'est vraiment le cas des start-up qui sont des jeunes sociétés qui pendant longtemps ne sont pas rentables,
01:44mais qui seront obligés en fait de, soit de financer l'impôt en vendant leur part,
01:51voire même, quelqu'un a proposé de financer cet impôt en cédant des parts eux-mêmes.
01:56Donc en fait, ce que ça montre, c'est l'ignorance quand même, il n'y a pas d'autre mot,
02:01crasse sur le mécanisme économique par beaucoup de dirigeants politiques, à gauche, mais aussi à droite.
02:08– C'est ce qu'on a vu avec Éric Coquerel, président de la commission des finances quand même,
02:13ici sur l'antenne de BFM Business, c'était avec Edwige Chevrillon,
02:16qui avait du mal à saisir la différence entre chiffre d'affaires-bénéfices,
02:21valorisation de l'entreprise et versement de dividendes, effectivement,
02:24c'est vrai que c'est un peu inquiétant.
02:27Gilles, cette taxe Zuckmann, est-ce qu'elle est dangereuse pour l'innovation selon vous ?
02:32– Moi je voudrais rappeler d'où on vient et où on est.
02:36– Oui, en 2017, quand Emmanuel Macron est élu pour la première fois,
02:42les dépenses publiques représentent 57% du PIB de la France.
02:47En 2025, les dépenses publiques représentent 57% du PIB de la France.
02:52La différence entre ces deux dates, c'est les recettes.
02:56En 2017, les recettes publiques représentent 54% du PIB,
03:01et donc on a un déficit de 3%.
03:04Et en 2025, quand on a toujours des dépenses à 57% du PIB,
03:10et que les recettes ne représentent plus que 51% du PIB,
03:14on a 6% de déficit.
03:16Le déficit a été multiplié par deux.
03:18Et si on veut stabiliser le ratio d'endettement d'aides publiques sur PIB,
03:22il faut revenir à un déficit de 3%.
03:26– Alors, où est-ce qu'on augmente les impôts ?
03:28Parce que ma question portait sur la taxe.
03:29– Oui, tout à fait.
03:30Non, mais je pense que c'est important quand même,
03:31parce que là, tout ça, c'est des propositions.
03:35Je voulais juste rappeler les faits pour que les gens qui nous écoutent
03:37sachent où en est leur pays.
03:39En plus, les chiffres sont ronds, donc c'est facile.
03:41Le PIB de la France, c'est 3 000 milliards.
03:44Donc, un point de PIB, c'est 30 milliards.
03:46– Voilà.
03:46– Donc, diviser le déficit par deux, c'est trouver 90 milliards.
03:52Pour simplifier la discussion, on peut dire,
03:55le dérapage budgétaire annuel de la France,
03:59qui m'inquiète énormément, c'est 100 milliards.
04:03Je voudrais juste que les gens aient cet ordre de grandeur en tête.
04:06Si on veut simplement, dans les chiffres qu'on a de perspectives
04:09de taux d'intérêt et d'inflation qu'on connaît,
04:12si on veut stabiliser le ratio d'endettement public,
04:15il faut chaque année que le solde budgétaire de l'État,
04:18d'une façon ou d'une autre, s'améliore de 100 milliards.
04:22Et donc, ça me paraît assez logique de dire
04:24qu'il va falloir jouer sur les recettes et sur les dépenses.
04:29– Oui, oui.
04:29Mais sur la taxe Zuckman, là, c'était une image globale
04:32des finances publiques, et on va y revenir avec Denis Ferrand.
04:35Mais sur la taxe Zuckman, qui peut rapporter 20 milliards d'euros,
04:40est-ce que cette taxe est plutôt favorable ou pas
04:44à la croissance et l'économie française ?
04:46– Je ne développerai pas parce que j'ai beaucoup trop écrit
04:49sur cette taxe qui m'a déjà pris beaucoup trop de temps.
04:52Et les gens peuvent me lire gratuitement sur Twitter.
04:55Simplement, ce que je peux dire,
04:56il y a une tribune de très bons économistes dans le monde,
04:59je voudrais juste dire, qui explique certains favorables à cette taxe,
05:03certains défavorables à cette taxe.
05:04Parmi les signataires, on a vraiment des très jeunes
05:07et très brillants économistes français,
05:09dont le lauréat du prix du monde du meilleur jeune économiste
05:12l'année dernière, ils disent, à supposer que la taxe soit mise en place,
05:17à supposer qu'il n'y ait pas d'évasion fiscale,
05:20le rendement, de toute façon, c'est 5 milliards.
05:22Voilà, c'est tout ce que je dirais.
05:23– Donc on est très loin des 15 à 20 milliards
05:26estimés par Gabriel Zuckman.
05:30– C'est ça.
05:30– Avec un risque sur l'innovation ou pas ?
05:32C'est quand même ça qui m'intéresse énormément.
05:33Est-ce que ça abîme le potentiel de croissance,
05:36la compétitivité et l'employabilité de ce pays ?
05:40– Cette taxe est évidemment une mauvaise idée, encore une fois.
05:43– Non mais ce n'est pas évident,
05:44elle est quand même au cœur du débat, du programme,
05:47du contre-budget du Parti Socialiste.
05:49– Oui, mais alors là, c'est une longue discussion,
05:51mais on a une bulle.
05:52– On a une heure, Gilles, on a une heure.
05:53– Oui.
05:54– Après, je passe à Beniférent.
05:55– D'accord, mais il y a beaucoup de gens
05:57qui vont très mal dans ce pays,
05:59et je pense qu'ils ont besoin qu'on leur explique
06:01un peu ce qui les attend.
06:02Il y a une bulle médiatico-politique
06:05qui intéresse peut-être 1% de la population française.
06:09Les gens qui vivent et qui travaillent dans ce pays
06:11n'ont rien à faire de la taxe Zuckmann.
06:14Je vais vous donner simplement un chiffre.
06:16De 2022 à 2024,
06:18si on utilise l'indice des prix de l'INSEE,
06:21l'indice des prix à la consommation,
06:23il y a eu une inflation cumulée de 12%.
06:25– Les salaires ont augmenté de ?
06:28– De 10%.
06:29Aujourd'hui, dans le pays, en moyenne,
06:32les gens qui travaillent ont subi,
06:34ces trois dernières années,
06:35une chute de leur salaire réel
06:37après inflation de 2,3%.
06:41– Alors, il me semble que l'INSEE a indiqué
06:42quand même dans sa dernière note de conjoncture
06:43que le pouvoir d'achat avait récupéré
06:46la crise inflationniste.
06:48– Parce que là, vous parlez de l'ensemble des revenus,
06:50y compris les revenus financiers,
06:52y compris le loyer.
06:53Là, je vous parle des revenus
06:54des gens ordinaires qui travaillent
06:56et dont le seul revenu, c'est le salaire.
06:58– Denis Ferrand, je veux qu'on parle
06:59de cette colère des patrons du MEDEF.
07:01Le RECECODE est un institut économique
07:03de prévision reconnu,
07:05plutôt proche du patronat.
07:07Qu'est-ce que vous entendez, vous,
07:09de votre côté, côté patron,
07:12avec ces discussions qui s'ouvrent
07:14entre Matignon et le Parti Socialiste
07:16et cette potentielle hausse
07:19de 30 milliards d'euros d'impôts
07:22qui fait partie du contre-budget du PS ?
07:25– Le premier élément qui remonte,
07:27c'est la crainte forte
07:28d'être les victimes expiatoires
07:31des arbitrages qui se feront.
07:33On commence à voir l'idée
07:34que la surtaxe exceptionnelle,
07:36comme d'habitude,
07:37on sait que ce qui est exceptionnel,
07:38on a tendance à se pérenniser.
07:41Cette surtaxe exceptionnelle
07:42qui pourrait être prolongée,
07:44la foire aux bonnes idées
07:46commence à se faire.
07:48Et c'est vraiment cette inquiétude sourde
07:50qu'il y a à voir le bouc émissaire
07:54à se retrouver dans le monde de l'entreprise.
07:56Tout le débat autour des aides
07:58ou des compensations des entreprises
08:00a créé un peu un terreau
08:03qui laisse à penser
08:04qu'il y aura des prélèvements.
08:07Donc cette inquiétude,
08:07elle est très forte
08:08parce qu'il y a un feu roulant.
08:09C'est un peu la même chose
08:10que pour la taxe Zuckman.
08:11D'une certaine manière,
08:12on voit bien que c'est une répétition
08:14à satiété de ce mantra taxe Zuckman
08:18qui, petit à petit,
08:19vient l'installer dans le débat.
08:21C'est un peu faire de la tactique
08:22du carpet bombing.
08:23Oui, oui.
08:23Vraiment...
08:24C'est le combat Gramscien,
08:25c'est-à-dire que c'est l'hégémonie culturelle.
08:26On explique qu'il n'y a pas
08:27de justice fiscale dans ce pays.
08:28Et c'est la même chose
08:29sur les aides aux entreprises.
08:31Et donc, il y a aussi
08:32à reconstruire tout un discours.
08:33Et donc, après,
08:34on arrive avec nos chiffres,
08:35avec nos regards d'experts.
08:37C'est ça qui m'intéresse
08:38dans cette émission,
08:39c'est de ramener la perception au réel.
08:42Est-ce qu'on vit dans un pays
08:44sans justice fiscale ?
08:45Est-ce qu'il y a de l'injustice fiscale
08:47dans ce pays ?
08:48André Lescoult-Pietry.
08:50Il y avait un graphique
08:52qui était montré par Le Monde
08:54qui montrait en fait la différence,
08:57l'explosion du patrimoine,
09:00enfin l'explosion,
09:00la progression du patrimoine
09:02entre, on va dire,
09:03les gens qui ont des revenus
09:04uniquement salariaux
09:05et les 10% les plus fortunés.
09:07Et en fait, comme c'était présenté,
09:09et alors là,
09:10on est vraiment dans la technique,
09:11de manière purement linéaire,
09:13effectivement, en absolu,
09:15ceux qui partent d'un niveau élevé,
09:17et effectivement,
09:18si ça fait plus 5%,
09:20en absolu,
09:21c'est beaucoup plus
09:21que ceux qui ont un revenu
09:23beaucoup plus faible.
09:24Et on avait l'impression
09:24que les lignes exposaient.
09:26Et là,
09:26on est vraiment dans quelque chose
09:29d'extrêmement insincère
09:30parce que ce qu'il faut présenter,
09:31vous demandez la technique,
09:33il faut présenter ça
09:34de manière logarithmique
09:35pour voir la proportion.
09:36Et on voyait que là,
09:37les proportions,
09:38elles étaient quasiment équivalentes.
09:39C'est-à-dire que
09:39la proportion des patrimoines
09:41augmentait à peu près
09:43de manière équivalente
09:44entre les 10% les plus riches
09:45et ceux qui sont dans la classe
09:46moyenne.
09:48Donc,
09:48la manière de présenter,
09:50la technicité avec laquelle
09:51on présente,
09:52est extrêmement politisée,
09:53en fait.
09:54Et c'est là où il faut
09:55absolument revenir
09:56sur un débat
09:56qui est beaucoup plus serein.
09:58Mais si la base,
10:00c'est qu'on a des députés
10:01qui ne savent pas
10:02faire la différence
10:03entre des stocks
10:04et des flux,
10:06qui ne savent pas
10:06la différence
10:07entre le PIB
10:08et les rentrées,
10:11les patrimoines,
10:12on a un problème
10:14absolument majeur.
10:15Donc,
10:15on revient évidemment
10:16au sujet d'éducation
10:17qui est absolument fondamental
10:18dans ce sujet.
10:19Donc,
10:20voilà peut-être
10:21un beau projet
10:22pour la ministre
10:22des missionnaires,
10:23Mme Borne.
10:23J. Raveau,
10:24est-ce qu'on vit
10:25dans un pays
10:25injuste fiscalement ?
10:28Ce qu'il y a de sûr,
10:30c'est que
10:30c'est vraiment
10:31le président de la République
10:33qui a mis cette question
10:34au cœur de son action.
10:36Quelle fut
10:36la première mesure
10:37d'Emmanuel Macron
10:38en 2017 ?
10:39qui lui a valu
10:40d'être taxé
10:40le président des riches
10:41avec la demi-suppression
10:42de l'ISF.
10:43Encore une fois,
10:44franchement,
10:45l'heure est grave,
10:46donc ça,
10:46je n'ai pas trop envie
10:46de faire des blagounettes.
10:47Ce n'est pas des blagounettes.
10:49Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?
10:49Son premier geste,
10:50on connaît
10:52les gens qui ont nos âges,
10:53on connaît l'histoire
10:54de l'impôt de solidarité
10:55sur la fortune,
10:56qui est l'héritier
10:57de l'impôt
10:57sur les grandes fortunes.
10:59C'est une mesure
11:00éminemment politique.
11:01Quand il fait ça,
11:03il ne prend pas
11:03une mesure tant économique
11:04puisque l'impôt,
11:05l'ISF,
11:06porte sur les particuliers.
11:08Or,
11:08la grande question économique
11:10depuis Adam Smith,
11:12c'est la production.
11:15Et ça,
11:15Emmanuel Macron,
11:16en 2017,
11:17l'avait très bien compris.
11:18Il disait
11:18« notre économie
11:19n'est pas compétitive ».
11:21Il avait raison.
11:22Et donc,
11:23sa solution,
11:23qui n'a pas réellement
11:24mise en œuvre,
11:25c'était
11:25la nation des jeunes pousses
11:27ou,
11:28dans la langue
11:29de David Beckham,
11:31la start-up nation.
11:32Sauf que
11:33cette start-up nation,
11:34elle aurait nécessité
11:35deux choses.
11:36Une réforme profonde
11:37de l'État,
11:38avec la suppression
11:39du statut
11:40de la fonction publique
11:40à laquelle je suis favorable.
11:43C'était la mission
11:44Cap 22
11:45qui n'a pas abouti.
11:46Exactement.
11:47Et des investissements
11:48massifs
11:48dans la recherche.
11:50C'est pour ça
11:50qu'il a diminué
11:51les prélèvements obligatoires.
11:53Aujourd'hui,
11:53qu'est-ce qui se passe
11:54en Europe ?
11:55Il y a un boom
11:55économique en Europe.
11:57Je vous ai apporté
11:58une petite feuille de chou
11:59trotskiste
12:00qui s'appelle
12:01le Figaro Économie.
12:03Pour ceux qui n'ont pas
12:04l'image,
12:04c'est la une
12:06du cahier saumon
12:07du Figaro.
12:07Je vous laisse lire
12:08Raphaël le titre.
12:09L'Europe de l'Est
12:10Eldorado de l'automobile.
12:11Il y a un boom
12:12économique en Europe.
12:14Le PIB par habitant
12:15de la Pologne
12:15sera dans quelques années
12:17égal au nôtre.
12:19La République tchèque,
12:21la Slovaquie,
12:23la Roumanie,
12:24la Hongrie
12:24connaissent des taux
12:25de croissance
12:26très importants.
12:27La difficulté
12:28pour la France,
12:29et c'est à cette difficulté
12:30qu'Emmanuel Macron
12:31a essayé de répondre,
12:32c'est qu'en Hongrie,
12:34les salaires sont les tiers
12:35des nôtres.
12:36Donc les patrons français,
12:38même si évidemment
12:38les patrons français
12:39sont les plus intelligents
12:40du monde,
12:41même si les travailleurs
12:42français sont les plus
12:43intelligents du monde,
12:44qu'est-ce que c'est
12:45que produire ?
12:45Produire,
12:46c'est combiner du travail
12:47et du capital.
12:48Les machines,
12:49ce sont les Chinois
12:50qui les amènent.
12:51Donc les machines,
12:52elles sont les mêmes.
12:52Les travailleurs sont les mêmes.
12:54On peut même penser,
12:54vu l'effondrement
12:55de notre système éducatif,
12:56qu'aujourd'hui,
12:57en Pologne,
12:58le travailleur moyen
12:59a peut-être même
13:00de meilleures compétences
13:00cognitives que le travailleur
13:01français.
13:02Oui, c'est possible.
13:02On l'a vu avec les élèves
13:03ukrainiens aussi
13:04qui arrivaient en France
13:04avec un niveau
13:05plus supérieur.
13:06Donc je pose cette question
13:07très simple.
13:08Comment voulez-vous
13:09que notre économie
13:10simplement ne s'effondre pas
13:12à partir du moment
13:13où nous vivons
13:14dans la zone
13:14la plus concurrentielle
13:16du monde
13:16qui s'appelle
13:17l'Union européenne
13:17et que nous avons
13:18face à nous des pays
13:19qui ont les mêmes machines
13:21que nous,
13:22chinoises,
13:22qui ont une main-d'oeuvre
13:23meilleure que la nôtre,
13:24au tiers de la nôtre,
13:25et pays
13:25qui sont bénéficiaires nets
13:27de l'Union européenne
13:29puisqu'ils sont plus pauvres
13:29que nous.
13:30Donc ce que vous proposez
13:30c'est de fermer les frontières
13:32en France ?
13:32Contributeurs nets,
13:33je pose cette question
13:34et j'aimerais bien
13:35que cette question
13:36ait plus d'importance
13:37dans le débat public.
13:38La question de la production,
13:40quel avenir
13:40pour le système productif français
13:42dans l'Union européenne ?
13:44Peut-être détenir
13:45des entreprises
13:45y compris des lignes
13:47de production
13:47en Hongrie.
13:48Denis Ferrand ?
13:49Oui, c'est justement
13:50un point qui est très important
13:51et qui est souvent sous-estimé.
13:53C'est-à-dire qu'en économie,
13:54c'est comme toujours,
13:54on le sait depuis Frédéric Basquiat,
13:56en économie,
13:57il y a ceux qui se voient
13:57et ceux qui ne se voient pas.
13:59Alors, ceux qui se voient,
14:01par exemple,
14:01c'est l'exil fiscal
14:02dont le CAE nous dit
14:04au travers du Conseil
14:06d'analyse économique
14:06nous a dit
14:07dans son étude récente
14:08que ça n'était pas
14:09un phénomène aussi important
14:10que cela.
14:11Quasiment pas.
14:12Et en fait,
14:12on avait fait un travail
14:13à Rexécode
14:14qui corrobore plutôt
14:15ce que disait le CAE,
14:16ça remonte à 2015.
14:18Et ça,
14:19l'exil fiscal,
14:20on peut arriver
14:20à le tracer,
14:21à le repérer.
14:22Ce qui ne se voit pas,
14:23c'est l'entrepreneuriat
14:24qui ne se fait pas
14:25sur le territoire.
14:26Et nous avions essayé
14:28d'estimer ce que,
14:30en prenant des hypothèses
14:31de comportement,
14:32en regardant
14:32les mouvements de population,
14:33la catégorisation
14:34de la population
14:35qui était partie,
14:36on avait essayé
14:37de quantifier
14:38ce que représentait
14:39l'opportunité,
14:41le potentiel de croissance
14:42que vous avez évoqué
14:43tout à l'heure, Raphaël,
14:44l'opportunité
14:45de création de richesse,
14:47l'opportunité
14:47de création de production
14:48associée au départ
14:49des entrepreneurs
14:50qui étaient intervenus
14:51pendant 30 ans
14:51de mise en place
14:52d'IGF,
14:53impôts sur les grandes fortunes,
14:54puis d'ISF.
14:55Et on arrivait en cumul,
14:56ça faisait 0,006%
14:59de PIB chaque année,
15:01mais en cumul,
15:02c'est la loi des grands nombres,
15:04enfin la loi des intérêts
15:05composés,
15:05d'une certaine manière,
15:07en cumul,
15:07on arrivait à 45 milliards
15:08d'euros de PIB perdus.
15:10C'était en 2016
15:11que l'on avait fait cette étude.
15:1345 milliards,
15:14le taux de prélèvement obligatoire,
15:16pas le taux de recette
15:16de l'État.
15:17Le taux de prélèvement obligatoire,
15:19il y a de 43%.
15:20Faites 43%
15:21multiplié par 45.
15:22Vous arrivez à combien ?
15:23À 20 milliards.
15:2420 milliards,
15:25le rendement espéré
15:25de la taxe Zuckmann,
15:26c'est 20 milliards.
15:27En réalité,
15:28on essaye de courir
15:29après une perte
15:31de recette fondamentale
15:32que l'on a connue
15:32parce qu'il y a eu
15:33des opportunités
15:34qui ne se sont pas créées
15:35sur notre territoire.
15:36L'entrepreneuriat,
15:37c'est bien révélé,
15:38mais pas forcément
15:38sur notre territoire
15:39et il n'a pas généré
15:40les emplois
15:40que l'on aurait pu attendre.
15:41Et puis,
15:42je vais rajouter deux points
15:43à ce que vous dites
15:44qui est tout à fait correct.
15:45À la fois sur l'aspect recette
15:46et dépense 1,
15:47sur l'aspect recette,
15:49moi, j'ai assisté
15:50il y a à peu près six mois.
15:51Il y avait un Mario Dargui,
15:52vous savez,
15:53l'auteur de ce fameux rapport
15:54sur la compétitivité
15:55dont 10%
15:57dont on vient de ressortir
15:57quelque chose
15:58a été mis en place
15:59depuis un an.
15:59Donc, un échec total
16:01des dirigeants européens
16:02mais aussi des dirigeants
16:03des États membres
16:03à mettre en place
16:04ce rapport
16:05qui est censé être existentiel
16:06pour la compétitivité européenne.
16:07Il y a un peu d'inertie
16:08au niveau européen.
16:08Et où il a appelé
16:09les grands patrons
16:10à finalement se manifester
16:13en disant
16:13moi, j'ai épuisé
16:14mon capital politique.
16:16Maintenant, c'est à vous de...
16:17Et les patrons lui répondaient
16:18mais le problème,
16:19c'est qu'on a des entreprises mondiales
16:20et donc on ne peut pas
16:21se permettre
16:21de jouer purement
16:22la carte de l'Europe.
16:23Donc, ce qu'on va faire,
16:25c'est on va marcher
16:25avec nos pieds.
16:26Et en fait,
16:27ce qu'ils sont en train de faire
16:28dans la pharmaceutique,
16:29c'était impressionnant.
16:30On parlait de 30,
16:3140 milliards d'euros
16:32d'investissement
16:33qui seraient détournés
16:35dans les deux, trois années
16:36non pas vers la France
16:38et l'Europe
16:39mais vers l'extérieur.
16:40Et notamment vers les États-Unis.
16:42Donc ça, c'est la...
16:43Y compris la chimie,
16:44la même chose sur l'automobile.
16:46Aujourd'hui, l'automobile
16:46investit massivement
16:47mais effectivement,
16:48soit en Europe de l'Est
16:49voire aujourd'hui aux États-Unis
16:51ou là où Trump
16:51est en train de réussir son pari
16:53en partie de réindustrialisation.
16:54Ça, c'est la partie recette.
16:55Et sur l'aspect dépense,
16:57tout à fait d'accord
16:58avec ce qui vient d'être dit.
16:59C'est-à-dire que
16:59la fameuse Startup Nation,
17:01elle aurait...
17:02Elle était parfaite
17:03dans l'affichage
17:04mais en fait,
17:05le logiciel des gens
17:06qui sont au pouvoir
17:07depuis 2017
17:08reste foncièrement
17:10centralisateur et étatique.
17:12Je prends l'exemple
17:12de la France 2030.
17:13On aurait dû
17:14libérer les énergies.
17:16Ce qu'on a fait,
17:17c'est que pour compenser
17:18la quantité massive
17:20de cotisations,
17:21on a arrosé,
17:22on a saupoudré
17:2354 milliards d'euros
17:25en trois ans et demi
17:27sur France 2030
17:28qui va,
17:29oui, faire plein d'euros,
17:317500 projets
17:32mais absolument
17:33aucune innovation de rupture
17:34n'en est aujourd'hui sortie.
17:35Mistral n'a pas bénéficié
17:36de France 2030.
17:37Tout ce qui marche
17:38aujourd'hui,
17:39ce n'est pas France 2030.
17:39J'ai été effrayé
17:40d'entendre un ancien ministre
17:41du budget
17:42il y a quelque temps
17:42à me dire
17:44qu'on n'avait aucune idée
17:45de ce qu'avaient donné
17:46les 50 milliards
17:47du plan d'investissement
17:48Pisani,
17:48souvenez-vous,
17:49en 2017.
17:5050 milliards d'euros
17:50d'investissement
17:51et aucun suivi derrière.
17:53Le seul critère
17:54aujourd'hui
17:54de la parole politique,
17:55c'est le nombre
17:56de milliards qu'on annonce,
17:57le suivi et l'impact,
17:58tout le monde
17:59s'en désintéresse.
17:59Un mot sur l'investissement
18:02qui est quand même
18:02assez fondamental.
18:03On est quand même
18:03vraiment dans une période
18:04d'attractivité extrêmement forte.
18:07Les politiques d'attractivité
18:08se généralisent.
18:09Évidemment,
18:09l'exemple caricatural,
18:11c'est Trump.
18:12Trump,
18:12c'est une politique
18:13d'attractivité
18:13en tournant le bras
18:14à tout le monde
18:15et on voit bien
18:16dans les deals
18:17qui sont passés,
18:18il y a un volet
18:19investissement
18:20qui est énorme.
18:22Mais ce n'est même pas
18:22la peine d'aller aux Etats-Unis.
18:23Il suffit de passer
18:24le Rhin,
18:25regarder ce que font
18:26les Allemands.
18:27On a devant nous
18:28un risque de décrochage
18:292.0 vis-à-vis des Allemands,
18:31pas par le coût du travail
18:32comme cela avait été le cas
18:34au début des années 2000.
18:35Les Allemands sont même
18:36passés devant les Français.
18:37Ils sont passés devant
18:38mais on va avoir
18:39un décrochage
18:39par l'intermédiaire
18:40d'une politique
18:41de formation du capital.
18:42Les Allemands,
18:43depuis le 1er juillet,
18:44ont mis en place
18:44une politique
18:45de suramortissement
18:46des investissements.
18:4730% des investissements
18:48en équipements
18:48que vous effectuez
18:49viennent réduire
18:51votre base d'imposition
18:52dès lors que vous avez
18:53réalisé cet investissement
18:54et à partir
18:55de début 2022,
18:56cette mesure
18:57de suramortissement
18:58sera enlevée
19:00mais sera remplacée
19:01par une baisse du taux
19:01de l'impôt sur les sociétés.
19:02Alors qu'en France,
19:03comment ça se passe ?
19:03On a parlé de mesures
19:04de suramortissement
19:05il y a 10 ans déjà.
19:06En France,
19:07je ne serai peut-être
19:07pas aussi critique
19:08que vous sur France 2030.
19:11Je ne sais pas
19:11exactement le rendement
19:13mais en tout cas
19:13ce que je vois
19:14c'est que dans le programme
19:15qui avait été annoncé
19:16dans les 44 milliards
19:17de réduction de dépenses,
19:18il y avait notamment
19:19le passage de 5 à 3 milliards
19:20de décaissements
19:21pour l'année 2026
19:22et donc on est plutôt
19:23à front renversé
19:24alors que les autres
19:25déploient des politiques
19:26qui sont extrêmement fortes
19:27les Britanniques également
19:28très important
19:29les Britanniques
19:30avec beaucoup de retard
19:31nous, on va plutôt
19:32dans le sens inverse
19:33d'une restriction
19:33de l'investissement.
19:34Donc on est un peu
19:35à contre-courant
19:35de l'Europe là
19:36si je vous souhaite
19:37bénéférent.
19:38Vous êtes d'accord ?
19:38Je dis de l'avoir avec ça.
19:39Par rapport à ce qui a été dit
19:40et bon c'est quelque chose
19:42qu'on demande depuis toujours
19:43nous les économistes
19:44c'est vrai que ce qui est
19:45très fatigant
19:46c'est effectivement
19:47et je vais dire quelque chose
19:49qui est gênant
19:49mais qui est vrai
19:50c'est la stupidité
19:52et la prétention
19:52de nos hommes politiques
19:53et de nos femmes politiques
19:54de tous partis.
19:56Ça fait depuis que je suis
19:58étudiant en économie
19:59qu'on demande simplement
20:01que chaque fois
20:02qu'une loi soit votée
20:03un procédure d'évaluation
20:05soit mis en place.
20:06Ce qui représenterait
20:08peut-être un millième
20:09des sommes engagées.
20:12Nous on n'est pas cher
20:12les chercheurs français
20:13on est très bons
20:14l'informatique ça existe
20:16depuis quelques décennies
20:17on a toutes les données
20:18vous avez des gens
20:19à l'INSEE
20:19vous avez des gens
20:20qui sont absolument remarquables.
20:22Ça a été fait
20:23de façon exceptionnelle
20:24pour le CICE.
20:25Pour le CICE
20:25il y a eu un comité de suivi
20:27parce que les sommes
20:27étaient tellement dingues
20:28qu'ils se sont dit
20:29bon bah quand même
20:29heureusement les résultats
20:31n'étaient pas exactement
20:32à la hauteur des attentes
20:33mais c'est complètement fou
20:34que dans notre monde
20:36de la donnée
20:36que les citoyennes
20:37et les citoyens
20:39n'aient pas
20:39sur le site
20:40de l'Assemblée nationale
20:41en face de chaque loi
20:43simplement ce qu'on sait
20:44et ce qu'on ne sait pas
20:45sur ce que ça a donné.
20:46et moi j'ai rencontré
20:48des élus
20:49je leur explique ça
20:50depuis des années
20:50ils ne comprennent
20:52même pas la question
20:52on est dans la toute puissance
20:54ouais je suis député
20:55je vote etc
20:56c'est pas ton argent
20:57mon ami
20:57c'est pas ton pays
20:57beaucoup de rapports
20:58d'informations
20:58de missions
20:59d'informations
21:00côté parlementaire
21:01vous avez les rapports
21:01de la cour de plan
21:02aux Etats-Unis
21:02il y a quelque chose
21:03qui s'appelle
21:04le Congress Budgetary Office
21:06le CBO
21:07qui systématiquement
21:09de façon non partisane
21:10comme ils disent
21:11outre-Atlantique
21:12évalue très sérieusement
21:13et c'est tellement bien évalué
21:15que vous avez tout un tas
21:16de thèses en France
21:17qui sont faites
21:17sur données américaines
21:18essayez d'avoir
21:19des données précises
21:20par exemple là
21:21je suis sûr que les données
21:22ne sont pas disponibles
21:23parce que
21:24anonymat
21:25nanana
21:25bon courage
21:26on ne sait pas
21:28nous
21:28les meilleurs experts
21:29je parle pas de moi
21:30parce que moi je suis
21:30un petit glandeur à côté
21:31mais par rapport à mes collègues
21:32qui sont des spécialistes
21:33de la donnée
21:34qui sont extrêmement sérieux
21:35on ne sait pas
21:36ce qui se passe en France
21:37parce qu'il y a un énorme
21:38problème d'accès
21:39à la statistique publique
21:40et à ce qui est fait
21:41avec l'argent
21:42parce que vous nous dites
21:42que c'est la CNIL
21:43qui bloque
21:44non non non
21:45c'est toute la culture française
21:46pardon
21:47je sais que ça a été
21:48beaucoup critiqué
21:48mais Fabien Guay
21:49quand il dit
21:50quand il fait les auditions
21:51sur les aides
21:52aux entreprises
21:52sénateurs communistes
21:54et qu'il y a des dizaines
21:55de gens qui nous disent
21:56on ne sait pas
21:57où va l'argent
21:58c'est quand même délirant
21:58je veux juste raconter
21:59très rapidement
22:00l'échec de l'Allemagne
22:01il faut bien s'arrêter
22:02sur l'échec de l'Allemagne
22:03le PIB allemand
22:04depuis 5 ans
22:04n'a pas progressé
22:05l'Allemagne
22:06comparons l'Allemagne
22:07à la France
22:08le modèle a été
22:08totalement bouleversé
22:09avec l'invasion
22:10qu'est-ce qui se passe
22:11l'Allemagne
22:11en 2000
22:12il y a un chancelier
22:14social-démocrate
22:15de droite
22:15qui s'appelle
22:16Gerhard Schröder
22:16qui met en place
22:18une réforme satchérienne
22:20du modèle social allemand
22:21très forte baisse
22:22les réformes Arts
22:24du nom
22:25du directeur
22:26des ressources humaines
22:26de Volkswagen
22:27il y a 4 lois
22:28ils diminuent fortement
22:30les allocations chômage
22:30ils créent des emplois
22:31extrêmement précaires
22:32l'Allemagne
22:33pour des raisons évidentes
22:34délocalise
22:35ses sous-traitants
22:36notamment dans l'automobile
22:38en Europe centrale
22:39et orientale
22:39l'Allemagne a
22:41une capacité industrielle
22:42dont nous n'avons
22:42jamais disposé
22:43donc 3 avantages
22:46comparatifs
22:46par rapport à la France
22:47d'accord
22:48avec le débouché chinois
22:50et l'énergie russe
22:50qui nous coûtait
22:51d'accord
22:51mais ce que je veux dire
22:53c'est que par rapport
22:53à ce que je disais tout à l'heure
22:54la concurrence au sein
22:55de l'Union Européenne
22:56l'Allemagne avait
22:573 avantages énormes
22:58que nous n'avons jamais eus
23:00même l'Allemagne
23:01aujourd'hui
23:01ce modèle là
23:02il a échoué
23:03donc comment est-ce que
23:05la France peut faire
23:06une réponse
23:09on va passer à la pub
23:11l'échec de l'Allemagne
23:12il y a quand même
23:1315 points de PIB
23:14par habitant
23:15en plus en Allemagne
23:16par rapport à la France
23:17ça a marché
23:18et des finances publiques
23:19un peu mieux tenues
23:20voilà la profondeur
23:21de sa demande interne
23:22qui fait défaut
23:23mais justement
23:24ce que je trouve
23:25aussi spectaculaire
23:26c'est la capacité
23:27à se réinventer
23:28parce qu'effectivement
23:29il y a encore un an
23:30vous regardiez
23:30les enquêtes
23:31non pas de climat des affaires
23:32mais les enquêtes
23:33sur la perception
23:33que les industriels
23:34allemands avaient
23:35de leur compétitivité
23:36ils étaient complètement
23:38à la ramasse
23:39mais vraiment
23:39c'était impressionnant
23:40et là en fait
23:41parce qu'il n'y a
23:43il n'y a pas
23:44d'économie allemande
23:44sans économie industrielle
23:45compétitive
23:46et bien ils sont en train
23:47de faire leur agendamento
23:49et puis peut-être
23:49un élan politique
23:50qu'on n'a pas en France aussi
23:51c'est-à-dire que la nouvelle coalition
23:52débarrassée des libéraux
23:53et en comprenant bien
23:55que tout se joue
23:56sur l'investissement
23:58la capacité
23:59à produire à nouveau
24:00et à produire
24:01de façon moderne
24:02pour aller continuer
24:02des marchés
24:03d'ailleurs c'est assez caractéristique
24:04les Allemands
24:04de faire au feu
24:06en ce moment
24:06ce fameux fonds
24:08d'investissement
24:09extra budgétaire
24:10de 500 milliards
24:11mais qui n'est pas encore
24:12complètement garantie
24:13pour les infrastructures
24:13plus encore
24:144 à 500 milliards
24:15sur l'armement
24:15il y a deux mois et demi
24:16il y avait une espèce
24:17de choose Allemagne
24:18et d'ailleurs
24:20ils faisaient référence
24:21à choose France
24:21et là ce n'était pas
24:23les étrangers
24:24qu'on attirait
24:25parce que ça crée aussi
24:26beaucoup de sujets
24:27enfin moi je trouve
24:28que quand on parle
24:28de choose France
24:29on est complètement
24:30dans la schizophrénie
24:31d'un côté on parle
24:32de souveraineté
24:34et de l'autre côté
24:35on adore quand le Qatar
24:36et la Chine
24:38possèdent nos usines
24:39non là c'était
24:40les patrons allemands
24:41la Deutsche Bank
24:42Volkswagen
24:42Siemens
24:43qui annonçaient
24:44plus de 100 milliards
24:45d'euros d'investissement
24:46enfin c'était massif
24:47par rapport à ce qu'on voit
24:48attention au lendemain
24:49qui déchante dans l'autre sens
24:50l'Allemagne risque de rebondir
24:52sérieusement quand nous
24:52ça devient de plus en plus compliqué
24:53qui déchante
24:55m'inquié hunting
24:58c'est déjà
25:01approaché
25:02ouais
25:03
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations