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  • il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va parler politique. Est-ce que le Premier ministre Sébastien Lecornu est en train de tramer, de préparer à l'hôtel de Matignon ?
00:08Il va recevoir la gauche, le Parti Socialiste essentiellement, et puis aussi le Rassemblement National.
00:13Mais avant d'évoquer justement ce que peut lâcher éventuellement le Premier ministre, on a des informations concernant la journée du 18 septembre.
00:20C'est l'appel à la mobilisation. Là, ce sont les syndicats qui sont à la manœuvre.
00:24Boris Karlamov, vous avez une petite remontée de la part des renseignements territoriaux, des policiers.
00:29Boris, à quoi il faut s'attendre ?
00:31Oui, avec une principale menace pour ce 18 septembre, celle de manifestants radicaux.
00:35Cet après-midi, il y a eu une réunion de préparation interministérielle au ministère de l'Intérieur
00:40qui a réuni l'ensemble des préfets, les cabinets des ministères des Transports, de la Justice et de l'Éducation Nationale,
00:47ainsi que les cadres dirigeants de la police ou encore de la gendarmerie.
00:51Et un participant à la réunion que BFM TV a pu joindre explique que cette journée du 18 septembre
00:56comptera beaucoup plus de cortèges que celle du 10 septembre.
01:00Une quarantaine de cortèges syndicaux sont déclarés à ce stade.
01:03Selon cette même source, lors de la réunion a été évoquée par le renseignement,
01:07un phénomène de politisation du mouvement, avec la présence, comme le dit septembre dernier,
01:12de nombreux militants et sympathisants d'extrême gauche.
01:15Nous nous attendons à une mobilisation plus importante que le 10 septembre nous confie cette source.
01:20En revanche, en plus de ces cortèges traditionnels, il y aura, je le disais, une menace de manifestants radicaux
01:26qui vont vouloir former des black blocs, casser ou encore s'en prendre à de nombreux symboles du capitalisme,
01:33comme des banques ou encore des magasins.
01:35Les villes concernées par ces menaces sont avant tout Paris, mais il y a également Rennes, Nantes ou encore Toulouse.
01:42Et des blocages de sites sont également annoncés dans la matinée,
01:45mais dans une large moindre mesure par rapport au 10 septembre.
01:49A noter qu'une cellule interministérielle de crise à Beauvau pourrait être activée dès le mercredi soir.
01:55Donc il faut s'attendre concrètement à une mobilisation beaucoup plus large que le 10 septembre dernier,
02:00mais plus dans l'esprit, on va dire, des syndicats avec ces cortèges traditionnels,
02:04comme on a pu le voir notamment lors des mobilisations sur la réforme des retraites.
02:07Merci Boris. Arthur Delaporte est avec nous, député du Calvados, porte-parole du Parti Socialiste.
02:11La nomination Sébastien Lecornu, très proche d'Emmanuel Macron,
02:15ça va motiver des manifestants à se mobiliser jeudi ?
02:18Ce qui est sûr, c'est que moi ce week-end, je n'ai vu que colère et sentiment finalement qu'on se moquait de nous.
02:23Que le président de la République n'avait décidément ni compris le message des urnes,
02:26ni compris la triple sanction au Parlement avec la chute de Michel Barnier,
02:30la chute de François Bayrou et puis plus largement ce fait de ne pas avoir la majorité absolue.
02:35Donc oui, il y a une frustration qui derrière peut se traduire par des manifestations.
02:40Moi, j'ai croisé pas mal des gens qui m'ont dit que je vais faire grève.
02:42Olga Ganchi-Vernay, vous la craignez cette journée de jeudi ?
02:45Un pouvoir politique très faible et peut-être le début d'un grand mouvement social qui pourrait démarrer jeudi ?
02:52Et un mouvement de revendication qui, j'espère, sera structuré et qui n'appellera pas à la violence
02:56et qui pourra apporter peut-être des pistes de consensus qui pourraient se faire.
03:02La question c'est sur quel point ?
03:03Et aujourd'hui, Sébastien Lecornu est à la tâche de trouver le quoi plutôt que le qui pour son gouvernement.
03:09Et moi, je crois vraiment que le premier quoi, c'est le constat, le constat de la dette.
03:14François Bayrou avait annoncé 44 milliards.
03:19Je pense que le Parti Socialiste a pu évoquer qu'il n'était pas d'accord sur le constat.
03:25Comment est-ce qu'on veut mettre des mesures économiques ?
03:26M. Lecornu a déjà reculé ce week-end.
03:27M. Lecornu a déjà reculé, notamment sur les jours fériés.
03:30Est-ce qu'il y aura d'autres reculs pour faire plaisir aux socialistes ?
03:33Alors, je ne crois pas que ce soit des reculs.
03:34D'abord, parce que nous, la suppression des jours fériés, nous n'étions pas pour.
03:38Nous n'étions pas pour à EPR.
03:39Mais avoir recul, c'est une moindre empirée.
03:41Non, mais la question, en fait, de viser les travailleurs, ça pose problème.
03:47Donc, non, nous n'étions pas pour et nous sommes plutôt satisfaits qu'on puisse revenir là-dessus.
03:51En revanche, il faut savoir comment...
03:53Mais les 44 milliards, vous voulez maintenir les 44 milliards ?
03:56Non, je pense qu'il faut regarder à comment est-ce qu'on répartit l'absorption de la dette.
04:04Donc, pendant des mois, on nous a dit qu'il fallait faire 44 milliards.
04:07C'était une urgence absolue.
04:08Et là, vous nous dites non, finalement.
04:09Écoutez, c'était François Bayrou et son gouvernement qui prend la responsabilité.
04:14Il y avait évidemment des propositions qui étaient faites en ce sens.
04:17Le gouvernement est tombé.
04:19Enfin, je veux dire, à un moment donné, il faut prendre la mesure...
04:20Vous êtes même soulagé que François Bayrou soit tombé ?
04:22Non, il faut prendre la mesure de ce qui est.
04:24C'est le moment de demander tout ce que vous voulez dire.
04:27La question de savoir comment est-ce qu'on travaille ensemble avec, notamment, M. Delaporte et puis le Parti Socialiste.
04:33Et puis le fait qu'Emmanuel Macron ait choisi Sébastien Lecornu, je crois qu'il a été...
04:37Qui n'est pas socialiste, quand même.
04:38Non, mais qu'il a été en contact avec Olivier Faure.
04:40Mais vous trouvez que les gens vont s'y retrouver ?
04:42Donc, on a quelqu'un qui vient de la droite, qui va devoir séduire la gauche.
04:45Je crois que les Français ont besoin de stabilité.
04:45On nous a raconté pendant des mois qu'il fallait faire 44 milliards, puis finalement, c'est plus grave.
04:49Vous pensez que les Français, qui sont déjà très en colère, vont comprendre quelque chose ?
04:52Est-ce qu'ils se rament ?
04:53Et je crois que les Français appellent à la stabilité.
04:55Il y aura peut-être des gens dans la rue, mais il y en aura beaucoup.
04:58Il y en aura beaucoup.
04:58Et d'ailleurs, c'est ce qui s'est passé au 10 septembre, certains ne sont pas sortis parce qu'il y a cette colère.
05:03Il faut pouvoir l'entendre, mais il faut travailler ensemble.
05:05Sébastien Lecornu vous a déjà dit qu'il peut envoyer un message, à part sur les jours fériés.
05:09Il dit aussi qu'il est prêt à examiner, sans idéologie, dit-il, la question de la taxation des plus riches.
05:14Eh bien, parfait.
05:15Mais moi, je vais vous dire...
05:16Donc, vous n'allez pas le censurer.
05:17Mercredi, lorsque l'on va aller le voir, il y a plein de choses.
05:21Je vais rappeler quelques évidences, mais je pense que c'est toujours mieux en le disant.
05:23Déjà, nous ne souhaitons pas et nous n'entrerons pas dans un gouvernement de coalition, quel qu'il soit.
05:28Il n'y aura pas de personnalité de gauche, vous êtes sûr ?
05:29Deuxièmement, on a dit qu'on ait accepté une invitation républicaine du Premier ministre,
05:33mais qu'il faudrait, pour qu'il y ait une non-censure, débouger, non seulement significatif,
05:39mais qu'il soit finalement en réponse aux attentes de nos concitoyens.
05:42Et vous n'y croyez pas ?
05:43Avez-vous lu, Olga Giverny, le communiqué de l'intersyndical ?
05:46Il y a dedans une revendication simple.
05:47La réforme des retraites ?
05:48La suspension de la réforme des retraites.
05:50L'abrogation, même.
05:50L'abrogation de la réforme des retraites.
05:52Quand je lis le Premier ministre dans la presse, je le vois absolument pas.
05:56Vous voulez l'abrogation ?
05:57Figurez-vous que ça figurait d'ailleurs dans notre contre-budget.
05:59Les propositions que le Parti Socialiste a mis sur la table au mois d'août dernier,
06:03elles sont toujours valables.
06:04On n'a pas changé d'avis brusquement.
06:06Et je crois que la question des retraites,
06:08qui était déjà l'objet de la discussion qu'on avait vue avec François Bayrou...
06:11Il y a eu un conclave qui a avorté, etc.
06:15Mais on ne va pas recommencer le sketch d'un conclave.
06:16Nous, on demande une chose très claire.
06:18L'abrogation ?
06:18L'abrogation.
06:19Alors, sur l'abrogation, est-ce que vous allez céder également ?
06:21La question du conclave, je crois qu'il l'a écarté,
06:23donc ce n'est pas un problème maintenant.
06:25Je crois que c'est surtout la CFDT qui l'a écarté.
06:26Que le Parti Socialiste soit sur des positions très fermes comme cela,
06:31alors que je pense que les Français en appellent à cette discussion
06:34et de trouver des points de convergence.
06:36Vous êtes prêts à revenir sur la réforme des retraites ?
06:38C'est vraiment une posture.
06:39En tant que député ?
06:40La question des retraites, moi, ce n'est pas le point principal.
06:43Je pense que la question de la fiscalité...
06:44Non, mais la question de la fiscalité...
06:45Non, non, pardon, Mme Givernais, vous bottez en touche sur la réforme des retraites.
06:50Non, mais il faut mettre des priorités sur les...
06:52C'est l'une des priorités du Parti Socialiste.
06:54Les retraites, c'est un impôt sur la vie,
06:56donc on peut considérer que c'est un peu de la fiscalité.
06:58Et d'ailleurs, on compense la réforme des retraites
07:00par des prélèvements sur les plus riches.
07:01On l'a expliqué comme ça dans notre plan budgétaire.
07:04Donc, on ne peut pas se dire, on fait une taxe Zuckmane,
07:06où vous dites équivalente.
07:07Les retraites en France, c'est une enveloppe de 400 milliards.
07:12Alors non, c'est 3 milliards d'euros,
07:14l'entrée en vigueur de la réforme, l'impact annuel.
07:16Oui, mais l'enveloppe totale.
07:17Ah oui, mais nous, on ne va pas financer toutes les retraites.
07:19Aujourd'hui, je vous annonce quelque chose,
07:21les retraites, elles sont déjà financées en grande partie par des cotisations.
07:24Le problème, c'est où se trouvent les 3 milliards
07:26qui sont liés à l'amplification.
07:28En tout cas, Sébastien Lecornu savait qu'en prenant le job,
07:30ce ne serait pas facile.
07:31Ça lui est confirmé cette semaine,
07:33parce qu'il envoie quelques signaux quand même, effectivement, à la gauche.
07:35Mais d'après nos infos, ce que je peux vous dire, c'est que c'est à droite
07:37que ça commence à tirer l'eau aussi.
07:40C'est-à-dire que les Républicains, ce matin, en échangeant avec eux,
07:43nous disaient, au Sénat notamment,
07:45il y en a qui commencent sérieusement à se dire,
07:46il n'y a que des signaux à la gauche,
07:47il n'y a pas un mot sur la question de l'immigration.
07:50D'ailleurs, il n'y a pas un mot dans l'interview de M. Lecornu,
07:53ce week-end, pas un mot sur l'immigration.
07:54Pas un mot sur l'immigration, pas un mot, juge-t-il,
07:57chez les Républicains, sur la question des réductions d'impôts,
08:00ce qu'eux souhaitent.
08:01Et donc, certains en interne commencent clairement à poser sur la table
08:04la question de dire, est-ce qu'il faut vraiment participer à ce gouvernement ?
08:07Qui sortirait à ce moment-là ?
08:08Le problème, c'est qu'il y a aussi un petit jeu interne,
08:10comme vous le savez, ça arrive toujours,
08:11c'est-à-dire des proches, notamment de Laurent Wauquiez,
08:13qui poussent plutôt pour la sortie des Républicains
08:16ou des soutiens de Laurent Wauquiez,
08:17qui poussent plutôt pour la sortie des LR du gouvernement,
08:19parce qu'ils pensent que le seul avantage que tire, finalement,
08:23Bruno Rotaillot d'être au ministère de l'Intérieur,
08:25c'est justement de se forger une carrure politique.
08:27Et donc, eux, ils ne sont pas très favorables au maintien des Républicains.
08:29Mais on sent que là, ça vient sur le fond.
08:31C'est-à-dire qu'ils disent, c'est bien gentil de regarder côté gauche,
08:33il faudrait que Sébastien Lecornu regarde un peu sur sa droite.
08:35Je crois que c'est l'objectif qui est fait,
08:37c'est dans les prochains jours, il doit rencontrer les partis.
08:39Il doit regarder à gauche et à droite en même temps.
08:43En général, on ne voit pas bien.
08:44Oui, mais c'est toujours mieux que de le faire par presse interposée.
08:46Je crois qu'il y a un vrai besoin de discussion franche en direct
08:50et de voir, en fait, que les vieux réflexes de mes lignes rouges sur ci, sur cela,
08:54et bien ça va poser un problème.
08:55On n'y va pas, nous, pour négocier.
08:57On attend d'abord de voir ce que le Premier ministre a à dire
08:59par rapport à ce que nous avons annoncé.
09:01Nous, nos positions, elles sont sur la table.
09:03Et je vais même vous dire une autre chose.
09:04Quand on voit Bruno Redailleau qui veut remettre une couche sur l'immigration,
09:07pour moi, il est hors de question que le décret sur l'AME soit rentrant en vigueur, par exemple.
09:12On ne va pas accepter des renoncements socialistes.
09:14En même temps, M. Delaporte, vous n'avez que 66 députés socialistes.
09:17Oui, mais en fait, je crois qu'aujourd'hui, on n'a que 66 députés,
09:19mais on est à clé de la stabilité.
09:20Donc à un moment, si le Premier ministre souhaite la stabilité...
09:23Mais il faut que chacun fasse un effort, M. Delaporte.
09:24Moi, je ne ferai pas des efforts sur mes principes.
09:26Il y a des principes intangibles.
09:27Donc vous êtes...
09:28La République, la démocratie, je suis désolé, mais c'est des choses...
09:29Non, mais ça fait un peu rigide.
09:30Donc vous êtes figé sur vos principes.
09:32Mais ce n'est pas des questions...
09:33C'est des questions de valeur.
09:34Avec 66 députés, vous pensez que vous pourrez rester figé sur vos principes ?
09:36À partir du moment où on dit la République se négocie,
09:38alors on sort du cadre républicain.
09:39Non, pas la République, mais si vous voulez qu'il y ait un budget,
09:41il va falloir négocier.
09:42Oui, mais je vous parle des principes fondamentaux.
09:45Liberté, égalité, fraternité.
09:47Et on a compris qu'il y avait deux revendications principales,
09:52la taxe Zucman et l'abrogation de la réforme des retraites.
09:55Là-dessus, vous ne bougerez pas.
09:56Alors, la question de la taxe Zucman,
09:58on n'est pas sur le principe de la taxe Zucman même,
10:00mais sur la fiscalité, notamment de la rente,
10:04puisque c'est un point qui nous était particulièrement cher,
10:06mais attention, de préserver l'économie et le travail.
10:08Donc voilà, je pense qu'on peut rentrer en discussion sur ce genre de choses.
10:11Il y a un certain nombre de dispositifs qui peuvent être bougés à la marge.
10:15Les retraites, là ?
10:17Non, mais à la marge, il y a des mesures qui sont et symboliques.
10:20Quand on dit à la marge, c'est pour choper un milliard par-ci, un milliard par-là.
10:22Mais vous le savez bien.
10:22Ça va ressembler à ce qu'on a appelé la crime.
10:23Non, mais la taxe Zucman, elle est de toute manière symbolique.
10:26Donc à ce moment-là, il faudrait...
10:26Il n'est pas symbolique.
10:27Non, il faut vraiment...
10:28Quand je vois la mobilisation des grandes fortunes,
10:30je peux vous dire qu'ils ont peur.
10:31Oui, mais il faut vraiment regarder...
10:33Si on les perd, ça sera dommage pour le pays.
10:35On ne les perdra pas.
10:36Alors attendez juste là.
10:37Et simplement sur la question des retraites,
10:39on voit bien comment notre système de retraite,
10:41comme il fonctionne aujourd'hui, grève la dette.
10:43Donc cela, il faut être conscient du risque que nous prenons
10:47si nous touchons la question de la retraite.
10:49Si ça ne fonctionne pas, ça sera la dissolution.
10:52Est-ce que le Parti Socialiste a vraiment intérêt à la dissolution ?
10:54Nous, on n'a peur de rien.
10:55C'est juste que je ne pense pas que le pays change fondamentalement
10:58parce que le plus probable, c'est que les équilibres qu'on a eus,
11:00c'est-à-dire la tripartition de la vie politique,
11:02se retrouvent à l'issue d'une dissolution.
11:04Mais moi, je n'ai pas peur d'aller devant les électeurs
11:06pour défendre les positions qui ont été les nôtres.
11:08C'est pour ça que certains disent qu'il faut aller plus loin.
11:09C'est le président de la République qui doit démissionner.
11:11De ce que vous voyez aujourd'hui...
11:12Je ne pense pas qu'Emmanuel Macron ait envie de démissionner,
11:14mais c'est une dissolution pour clarifier le fait que les électeurs soutiennent...
11:18Juste que vous voyez des annonces pour l'instant de Sébastien Lecornu,
11:20la France Insoumise a dit, Manuel Bompard a répété,
11:22qu'il allait déposer une motion de censure s'il n'y a pas de vote de confiance.
11:25En l'État, est-ce que vous votez cette motion de censure ?
11:28Moi, je vous dis, en l'État, il reste encore 15 jours
11:30pour voir où le Premier ministre veut emmener le pays.
11:33Aujourd'hui, vous votez la motion de censure ?
11:34S'il s'avère que le macronisme par lui-même est l'incarnation de Sébastien Lecornu,
11:40moi, je crois qu'on n'aura pas trop d'autre choix que de dire stop.
11:44Et de voter la motion de censure ?
11:45Si, à l'inverse, Sébastien Lecornu...
11:47De déposer une motion de censure, vous savez quoi le faire ?
11:49Carrément.
11:49Non, mais on n'est pas là aujourd'hui.
11:51Mais nous, on discute aujourd'hui.
11:53Il y a un Premier ministre qui a souhaité nous recevoir.
11:56On attend de voir ce qu'il a à proposer.
11:57On n'est pas dans une attitude qui vise à être fermée de façon absolue.
12:02Par contre, ce qu'on a toujours dit, c'est que le macronisme,
12:05qui se succéderait à lui-même, serait sanctionné
12:07s'il n'y avait pas une alternance, au moins dans les politiques qui sont menées.
12:11Il y a simplement quand même quelque chose à souligner.
12:13D'abord, il y a eu une demande de destitution qui a été déposée au Parlement.
12:16Le Parti Socialiste est resté en responsabilité
12:19par rapport à cette demande de destitution vis-à-vis du Président de la République.
12:23Et la stabilité, elle est d'abord sur le Président de la République.
12:27Et s'il y a des solutions...
12:28La stabilité, c'est lui qui l'a provoqué avec la dissolution.
12:31S'il y a des solutions, il faudra faire très très attention.
12:34Parce que tous ceux qui ont appelé à ne pas être capables de faire coalition,
12:37je pense qu'ils seront discrédités.
12:39Et nous, nous attacherons à pointer du doigt
12:41ceux qui ne participeraient pas à une coalition.
12:44Non, mais il faut quand même le prendre en compte.
12:46Vous le savez bien.
12:47On ne le souhaite pas, vous ne le souhaitez pas.
12:49Non, mais vous ne le souhaitez pas, on ne le souhaite pas.
12:51Donc la question de travailler à cette coalition est toujours sur la table.
12:53Surtout que les sondages ne sont pas très flatteurs pour vous
12:55si malheureusement il y avait une dissolution,
12:57le bloc central pourrait être emporté.
12:59De ce que l'on vient de comprendre.
13:00Nous sommes tout à fait conscients des risques qui sont là.
13:02Mais nous jouons...
13:03C'est la censure quand même.
13:04Non, mais moi aujourd'hui, j'attends des gestes.
13:06J'attends des gestes, j'attends des signaux.
13:09Ils sont encore extrêmement ténus.
13:10D'accord, merci.
13:11Rendez-vous après-demain, mercredi,
13:13pour voir ce qui sort comme signaux de la rue de Varennes.
13:15Il est 18h.
13:16C'est jeudi dans la rue.
13:17C'est jeudi dans la rue.
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