- il y a 1 semaine
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Générique
00:00Bonsoir et bienvenue sur BFM TV. On est ravis d'être avec vous en direct jusqu'à minuit.
00:17L'Assemblée nationale était en ébullition aujourd'hui.
00:20Les députés adoptent de justesse le volet recette de la sécurité sociale.
00:25Regardez, vous avez évidemment suivi ce vote en direct sur BFM TV cet après-midi.
00:30Le scrutin est ouvert. Le scrutin est clos. Voici le résultat du scrutin.
00:45Votant 395 exprimés 337 majorités 169 pour 176 contre 161, l'Assemblée nationale a adopté.
01:00Allez, partons à l'Assemblée nationale. Jeanne Dodé, bonsoir. Vous nous avez fait vivre ces événements aujourd'hui au Palais Bourbon.
01:14Alors vous y êtes encore et ce que l'on peut dire c'est que ça ne s'est pas joué à grand-chose.
01:19Effectivement, vous avez vu, vous avez revécu à l'instant ce vote ici à l'Assemblée nationale.
01:24Le pour l'a emporté d'une courte tête et jusqu'au dernier moment, l'issue de ce scrutin était particulièrement incertain ici à l'Assemblée nationale.
01:31Puisque quelques dizaines de minutes avant ce vote, on apprend que les députés du Rassemblement national ont voté contre ce texte.
01:40Les députés de la France insoumise eux aussi avaient annoncé voter contre ce texte et donc il a fallu faire les calculs pour savoir ce qu'il allait manquer ou pas pour que ce texte, ce premier volet soit adopté.
01:52Et c'est vrai qu'il y a eu plusieurs suspensions de séance jusqu'au tout dernier moment.
01:55Les groupes se sont retrouvés, ont discuté 5 minutes, 10 minutes parfois pour essayer de comprendre ce qu'il fallait faire.
02:02Est-ce qu'il faut s'abstenir au risque de laisser le contre s'emporter et que donc ce texte passe directement au Sénat ?
02:10Ou faut-il voter pour pour aller au-delà de ce volet recettes et pour discuter des dépenses ?
02:16Et donc le groupe socialiste a annoncé qu'il allait voter pour et c'est justement notamment grâce à ces voix que ce volet sur les recettes a été adopté en fin d'après-midi,
02:28donc d'une courte tête et désormais depuis la fin d'après-midi, le début de soirée, on en est désormais au volet des dépenses sur ce budget de la sécurité sociale.
02:39Les textes qui sont là encore débattus, votés ici à l'Assemblée nationale et les amendements qui sont étudiés les uns après les autres jusque donc très tard.
02:48Vous le voyez dans la soirée, cela devrait se poursuivre sur les prochains jours.
02:52Le débat sur la suspension de la réforme des retraites est quant à lui fixé mercredi à 15h.
02:59Merci beaucoup Jeanne Daudet depuis l'Assemblée nationale qui est sur ce plateau pour en parler.
03:04Bonsoir Bruno Jeudy, éditorialiste politique BFM TV, directeur délégué de la Tribune dimanche, Marcel Ovest-Fred, bonsoir.
03:11Bonsoir Émilie.
03:12Chef adjoint au service politique du Parisien et Alma Dufour, bonsoir.
03:15Bonsoir.
03:16Député LFI de Seine-Maritime, alors on va regarder ce que ça a donné ces votes.
03:21La France insoumise a voté contre, à l'unanimité, c'est aussi le cas du Rassemblement national, c'est ce qu'on voit ici.
03:27Pas pour les mêmes raisons malheureusement.
03:29Justement vous allez pouvoir nous dire pourquoi, en tout cas il y en a un qui s'en prend à vous tous, à la France insoumise et au Rassemblement national, c'est Olivier Faure, Alma Dufour.
03:38Je voudrais d'abord vous le faire écouter, bon c'est pas une surprise évidemment, mais le patron du PS avait appelé à voter pour ce budget.
03:46Écoutez-le juste après ce vote, il s'en prend un tout petit peu à vous.
03:51Je remarque qu'il n'y a que deux groupes qui ont voté contre, la France insoumise et le RN, ce qui me désole parce que ces deux partis-là prétendent défendre les classes populaires.
04:01La réalité, c'est qu'aujourd'hui, ils ont fait le jeu du pire et le jeu du pire, c'est de ne pas permettre que demain, les Françaises et les Français puissent avoir la possibilité de partir en vacances de Noël en sachant que leur pouvoir d'achat sera préservé.
04:14Le pouvoir d'achat, c'est la revendication numéro un des Françaises et des Français. La mépriser, c'est les mépriser et donc c'est la raison pour laquelle nous avons tout simplement fait notre devoir et nous avons montré qu'il y a une gauche qui est utile aux Françaises et aux Français et qui continuera à l'être.
04:28Olivier Faure, qui estime être une gauche utile aux Français et aux Françaises, contrairement à vous, il n'est pas tendre.
04:37Écoutez, en fait, moi ce qui me demande...
04:39Vous avez l'air d'éviter par la déclaration.
04:41Mais moi, ces propos-là, dans l'habitude de la part du PS, moi personnellement, ça ne me touche pas du tout.
04:47La question, c'est, ce qui m'agace profondément, c'est qu'ils endorment les Français, qu'ils racontent des salades sans sauce, excusez-moi, aux Françaises et aux Français,
04:54parce que pourquoi nous, on a rejeté cette partie recette ? Il y a des raisons.
04:57La raison de fond, c'est qu'il manque 12 milliards pour financer.
05:01C'est qu'on a 12 milliards de coupes dans le budget de la Sécurité sociale, dont 5 milliards de coupes sur les hôpitaux, de coupes supplémentaires sur les hôpitaux.
05:10Donc au moment où on dit on va aider les Français, etc., on retire 5 milliards de plus à l'hôpital public.
05:16Ça veut dire, je vous donne un chiffre qui va parler à tout le monde, 5 milliards en moins pour les hôpitaux, c'est 80 postes en moins dans chaque CHU de France.
05:23C'est là où on en est aujourd'hui. Il y a 1500 personnes qui meurent chaque année dans le couloir d'attente des urgences.
05:29Et donc effectivement, nous, ce qu'on a dit, c'est que vu que les recettes, elles baissent, il y a quelqu'un qui va payer à la fin.
05:34Nous, on avait proposé plein de choses pour augmenter la CSG, la contribution sur les hauts revenus, au-dessus de 4000 euros, au-dessus de 8000 euros.
05:40On est allé loin dans les possibilités. Rien n'a été fait. Les recettes baissent.
05:44Donc, on n'est pas d'accord parce que c'est la mort de l'hôpital public.
05:49On entendait, Jérôme Guillaume.
05:49Mais si on ne fait rien avec ce budget, le déficit est déjà de 23 milliards, un peu plus pour l'année 2025.
05:55Il sera de 29. Donc, vos calculs peuvent être contestés.
05:59En tout cas, il manque 12 milliards et la réalité brute.
06:01Et il y aurait 6 milliards de plus de déficit si on ne faisait rien.
06:04Mais nous, on a proposé des recettes, monsieur. Ce n'est pas comme si on s'asseyait sur le déficit.
06:08La question, c'est qu'on...
06:09Mais il faut déjà des recettes pour financer le déficit actuel.
06:12Mais regardez, justement, nous, ça ne nous convient pas.
06:15On a moins de recettes.
06:16Là, ce budget fait moins de recettes.
06:17On a 12 milliards en moins.
06:19Donc, 12 milliards de coupes qui arrivent.
06:20Donc, c'est pour ça qu'on vote contre.
06:21On a conscience qu'il faut financer les services publics.
06:24On peut parler comptabilité.
06:26Je suis d'accord avec votre conseil.
06:27Mais la question, la réelle question, c'est que l'hôpital public s'effondre aujourd'hui.
06:31Ce que je vous ai dit, c'est la réalité.
06:33Vous savez qu'il y a aujourd'hui 15 000 postes vacants d'infirmières et d'infirmières dans ce pays ?
06:38Il n'y aura pas un centime de revalorisation salariale pour leur salaire.
06:42C'est bien ça, le problème.
06:42On passe complètement à côté de l'enjeu.
06:44On entendait notamment Jérôme Guetsch cet après-midi à l'Assemblée nationale
06:48qui disait qu'il y avait quand même une motivation principale pour l'EPS.
06:51C'était celle d'aller au bout.
06:53Il disait, tant pis, on sait que ce budget n'est pas parfait.
06:58On n'en est pas content.
06:59Malgré tout, il faut continuer, notamment pour évoquer la suspension de la réforme des retraites.
07:03Oui, parce que techniquement, si la partie recette du budget n'avait pas été adoptée ce soir,
07:09le texte partait mécaniquement au Sénat et on n'étudiait pas mercredi la question de la suspension des retraites
07:15qui était un petit peu le gain politique qui réclame depuis très longtemps le Parti Socialiste
07:20et qui valide un peu la stratégie, en tout cas, qu'il veut avoir, c'est-à-dire de dire on va faire des compromis.
07:28Donc, c'était plutôt une décision cohérente pour lui, en tout cas.
07:31C'était cohérent pour lui et en tout cas, c'est un pari de la part des socialistes
07:35parce que, vous avez vu, il a manqué, vous l'avez rappelé, 15 voix.
07:38À 15 voix près, ça ne passait pas et à ce moment-là, ça voulait dire que le Parti Socialiste
07:41avait fait le pari stratégique de tenter un dialogue avec le gouvernement
07:46et au prix d'être attaqué en permanence par les insoumis en mode,
07:51vous êtes en train de vous compromettre pour ne rien obtenir.
07:55Là, dans cette étape, mais c'est juste une étape, attention,
07:57on est dans un marathon budgétaire où personne ne sait comment ça va,
08:01la pièce va retomber au final.
08:02Mais pour cette séquence-là, il fallait que ce texte soit voté
08:06pour pouvoir donner rendez-vous aux Français, mercredi, en début d'après-midi,
08:10au moment où va être voté, au milieu d'après-midi, quand sera voté les retraites.
08:14Marcelo a raison, c'est un vote signifiant parce que c'est vrai que cette étape,
08:17qui peut comme ça, de loin, paraître pas déterminante,
08:20elle amène pour la première fois à avoir un débat sur les retraites
08:24à l'initiative de l'exécutif, puisque l'exécutif l'a proposé au Parti Socialiste.
08:30Jusqu'à présent, il n'y a jamais eu ce retour du débat de la part de l'exécutif,
08:40qui a fait adopter ce projet de loi et qui a décidé de concéder une partie,
08:46et pas des moindres, la suspension qui sera mise en discussion mercredi.
08:51Et c'est vrai que c'est un vote qui va être important, parce que chaque groupe va être devant ses responsabilités
08:55par rapport à cette question de la suspension des retraites.
08:57On est juste avec Edouard Giaz depuis l'Assemblée Nationale.
09:00Bonsoir. Vous êtes député Rassemblement National de la Gironde.
09:05Pourquoi est-ce que le Rassemblement National a voté contre, finalement, à la dernière minute,
09:09parce qu'il y avait une petite interrogation là-dessus ?
09:11Vous n'aviez pas envie de voir ce débat sur la suspension de la réforme des retraites ?
09:15On a voté contre cette deuxième partie du PLFSS pour deux raisons.
09:19La première, c'est que cette partie du PLFSS va pénaliser le pouvoir d'achat des Français,
09:26puisqu'il va y avoir une surfiscalisation de l'épargne patrimoniale, de l'épargne salariale,
09:33qui va frapper durement 15 millions de Français pour un montant d'environ 3 milliards d'euros.
09:38Et deuxièmement, la compétitivité des entreprises va être là aussi attaquée,
09:44puisque l'impôt de production, qui s'appelle la C3S, dont la suppression a été votée
09:51grâce à la mobilisation du Rassemblement National en hémicycle, a fait l'objet d'une seconde délibération.
09:57Et donc, il faut que les chefs d'entreprise qui nous écoutent sachent que, désormais,
10:01avec cette alliance socialo-macroniste, eh bien, ce sont 5 milliards d'euros d'impôts en plus
10:07qu'ils vont devoir payer.
10:09Donc, nous n'avons pas voté pour cette seconde partie du PLFSS,
10:13d'une part parce que le compte n'y était pas,
10:15et d'autre part parce que nous avons dénoncé cette mascarade
10:18qui s'appelle le socialo-macronisme.
10:20Ces gens se sont mis d'accord, non pas pour sauver, préserver l'intérêt des Français,
10:24mais seulement pour conserver leur petite place.
10:27Oui. Et de Gilles, justement, vous disiez que vous vouliez défendre le pouvoir d'achat des Français.
10:32Et justement, c'est précisément là-dessus qu'Olivier Faure vous attaque aujourd'hui.
10:36et elle vous accuse de jouer avec ce pouvoir d'achat.
10:38Ils vous reprochent de ne pas défendre les classes populaires, notamment.
10:42Alors ça, je pense que ce sont nos adversaires politiques qui disent cela
10:45parce que tous les Français qui regardent les débats à l'Assemblée nationale
10:50peuvent constater par eux-mêmes que le seul parti qui défend le pouvoir d'achat des Français,
10:55c'est bien le Rassemblement national.
10:56Et d'ailleurs, je crois que toutes les enquêtes d'opinion vont en ce sens.
11:00Donc, à part nos adversaires politiques qui sont aux abois parce qu'aujourd'hui,
11:03ils se sont discrédités, eh bien, il n'y a personne qui peut croire cela.
11:06Pourquoi je dis que nos adversaires politiques se sont discrédités ?
11:09Parce que vous voyez, ce vote, il a révélé des fractures.
11:11Des fractures au sein du nouveau Front populaire.
11:13Puisque je le rappelle, LFI a voté contre, les socialistes ont voté pour.
11:17Quant aux écologistes, ils se sont abstenus.
11:19Et aussi fractures au sein de la Macronie,
11:21puisqu'une partie du Bloc central s'est abstenue et l'autre partie a voté pour.
11:25Donc, en fait, c'est bien un déchirement de ces coalitions qui a eu lieu.
11:30Et finalement, quel est le seul parti qui est resté fidèle à ses engagements électoraux ?
11:35C'est le Rassemblement national.
11:36Et ça, les Français, vous voyez, ils s'en rendent bien compte.
11:39Merci beaucoup, Edouard Gilles.
11:40Merci à vous.
11:41Alma Dufour, je vous voyais réagir.
11:42Le Rassemblement national est le seul parti à défendre les classes populaires, visiblement.
11:46Oui, tout à fait.
11:47C'est bien pour ça qu'ils ont voté contre l'impôt sur revenu en 14 tranches,
11:52qui baissait l'impôt sur le revenu de tous les Français
11:54qui gagnent moins de 4 000 euros par mois, 4 000 euros ou moins.
11:57C'est pour ça qu'ils votent contre l'indexation des salaires sur l'inflation.
11:59On les connaît, leur tactique.
12:01C'est des mensonges.
12:02Ils profèrent des mensonges grossiers à longueur d'antenne.
12:05Et la réalité n'est pas celle-là.
12:06Je voudrais revenir sur ce que vous avez dit,
12:08parce que vous avez tout à fait très bien expliqué ce qui est dans la tête du PS.
12:11Dans la tête du PS, ce n'est pas, en réalité,
12:14sauver les Français, assurer la justice sociale.
12:17Sinon, je suis désolée.
12:19Mais on sacrifiait pas par contre...
12:21C'est là où vous allez pouvoir rappeler votre version.
12:22On ne peut pas, pardon, mais c'est pas drôle,
12:26mais on ne peut pas sacrifier l'hôpital public
12:27et dire qu'on a l'intérêt des Français à la guerre.
12:29Pourquoi vous dites que c'est l'hôpital public qui a été sacrifié ?
12:32Vous savez très bien que ce seul budget ne l'aurait pas suffi.
12:35D'accord, mais alors ne faisons rien du tout.
12:36On n'a qu'à compter les morts dans le couloir d'attente des urgences.
12:40Il faut d'abord éviter que la sécurité sociale soit en faillite.
12:43Non, non, il faut d'abord éviter qu'on ait des soignants
12:46qui finissent leur journée en pleurs,
12:48qu'on ait 15 000 postes vacants.
12:51Non, ce qui compte, c'est d'abord de répondre aux besoins vitaux des Français.
12:55C'est 29 milliards le déficit de l'année prochaine.
12:56Mais comme je vous ai dit, soit on fait des économies,
12:58soit on va chercher d'autres recettes.
12:59Montez du côté d'aller chercher des recettes.
13:01Il y en a déjà plein de faites,
13:02puisque même les 5,5 milliards que j'ai mis par l'État ne sont même pas faits.
13:06Moins de 12 milliards.
13:06Ensuite, ce que vous avez dit, il fallait qu'ils prouvent
13:09que leur stratégie de négociation avec le gouvernement a marché,
13:12leur suspension qui n'est qu'un décalage de 4 ans de mois,
13:15alors qu'on ne sait pas du tout comment ça va finir.
13:17Et moi, je suis désolée quand vous dites
13:18qu'ils ont réussi à mettre l'exécutif autour de la table
13:21sur la question des retraites.
13:22Mais attendez, on prend le problème à l'envers.
13:24Là, on dirait des pigeons qui se contentent des miettes qu'on leur donne.
13:26Je vous explique pourquoi.
13:28C'est pas très gentil pour des députés.
13:30La réforme des retraites, monsieur...
13:31Non, mais c'est la démocratie à un moment donné, monsieur Génie.
13:34Oui, mais dans la démocratie, il n'y a pas des pigeons.
13:36La réforme des...
13:37Quand on se comporte comme ça, au bout d'un moment, c'est la question.
13:39La réforme des retraites, elle a été passée par 49-3.
13:44Attendez, laissez-moi finir.
13:45La réforme des retraites a été adoptée par 49-3.
13:47Ensuite, par trois reprises.
13:49Par trois reprises, différents groupes de l'Assemblée nationale
13:51ont essayé de l'abroger.
13:52Les macronistes nous ont empêché de voter.
13:54Parce qu'il y a une majorité pour abroger...
13:56Là, vous devriez être heureux.
13:57Pour abroger la réforme.
13:58Ils vous proposent de discuter.
13:59Et aujourd'hui, pour un décalage de 4 mois
14:02qui valide le calendrier, par contre,
14:04et les 64 ans de départ,
14:05vous voudriez qu'on saute de joie
14:06et qu'on sacrifie tous les soignements de France et les patients ?
14:08Non, moi je ne rien dis, c'est...
14:09Marcelo, allez-y.
14:10Je voudrais juste revenir sur le vote.
14:11Parce que ce qui est intéressant,
14:13c'est que et le Rassemblement national et LFI
14:15ont voté contre pour des raisons très différentes.
14:18Donc le RN, au début, voulait s'abstenir
14:20et dans la journée, a durci le ton
14:22et a voté contre.
14:24Parce que, et vous l'avez entendu dans la bouche de Mme Diaz,
14:27l'idée, c'est vraiment de montrer ce qu'on appelait à l'époque l'UMPS,
14:30c'est-à-dire qu'il y aurait le PS et la Macronie
14:33qui font la même politique
14:34et que la vraie alternative, l'alternance, c'est le RN.
14:38Côté LFI, c'est très différent.
14:40On ne veut surtout pas laisser s'installer
14:42ce pari stratégique des socialistes
14:45qui consiste à dire
14:45qu'ils sont capables de faire bouger les choses,
14:48d'avoir des victoires politiques, etc.
14:50Et il s'agit de montrer,
14:52qu'au contraire, de faire capoter ce rapprochement
14:55et de montrer que la vraie gauche,
14:59c'est Jean-Luc Mélenchon et sa soutien.
15:00Non, mais ce n'est pas ça.
15:01La vraie gauche ne vote pas...
15:02C'est beaucoup de désordre, surtout, quoi.
15:02Non, mais c'est tout à fait simple, en fait.
15:03On va revenir aux bases.
15:04La vraie gauche, en principe,
15:06ne vote pas un budget
15:07qui enlève 12 milliards de recettes
15:09à la Sécurité sociale.
15:10C'est aussi simple que ça.
15:10Il n'y a pas...
15:11Ça n'enlève pas 12 milliards, madame.
15:14Mais bien sûr, c'est...
15:15Faisons entrer dans la discussion.
15:16Mais non, ce sont vos chiffres.
15:17Christophe Marion, bonsoir.
15:18Vous êtes députés ensemble
15:19pour la République du Loire-et-Cher.
15:21Merci d'être avec nous.
15:23A priori, vous allez mieux dormir ce soir.
15:25Vous devez être rassuré par ce vote,
15:26même si ça ne s'est pas joué à grand-chose.
15:29Oui, oui, ça ne s'est pas joué à grand-chose, en effet.
15:31Alors, j'ai un très bon sommeil, parce que, vous savez,
15:35ça reste du politique.
15:39Et donc, je crois que c'est certes l'avenir de la France
15:42dont il est question.
15:43Mais je crois que dans les périodes de tempête,
15:45il faut que les capitaines tiennent bon.
15:47Et un bon capitaine a besoin de dormir.
15:49Donc, je n'ai pas vraiment de souci de ce point de vue-là.
15:51En effet, vous avez raison, ça s'est joué à peu.
15:54Alors, j'entends aujourd'hui le RN ou les Insoumis
15:57ne pas être forcément ravis du résultat.
16:01Mais le RN, je crois qu'il manquait 30 ou 35 députés
16:06qui n'étaient pas présents aujourd'hui.
16:07Ça s'est joué à 15 voix, me semble-t-il, de mémoire.
16:11Les Insoumis, ils devaient manquer 20% des effectifs.
16:16C'est-à-dire que si tout le monde avait été complet,
16:17côté RN, côté Insoumis,
16:19eh bien, finalement, ce vote n'aurait pas donné le même résultat.
16:22Donc, on peut pleurer maintenant sur le lait renversé.
16:24Mais la réalité, c'est qu'il y a eu une majorité
16:26pour continuer à avancer, pour continuer à débattre,
16:29pour continuer à travailler ensemble sur le PLFSS.
16:34Et il y a 7 députés ensemble qui n'ont pas voté non plus.
16:39Alors, justement, est-ce que c'était une évidence
16:42pour votre groupe de voter la partie recette à l'unanimité ?
16:46Est-ce qu'il y a eu des frictions au sein du parti ?
16:49Par exemple, on posait la question à un député ensemble
16:51la semaine dernière qui disait qu'il n'avait pas l'intention
16:53de voter ce budget.
16:55Alors, écoutez, nous, on est au sein du groupe
16:57des députés qui ne sont pas caporalisés.
17:01Ce qui n'est pas forcément le cas, d'ailleurs,
17:02quand vous regardez les votes ni des Insoumis
17:04ni du Rassemblement national.
17:07Il y a du débat.
17:08Et certains ont voté avec un petit pincement au cœur.
17:12C'est mon cas, notamment parce qu'il y avait une augmentation
17:14de la CSG sur le capital, qui a été votée dans l'hémicycle
17:19la semaine dernière, enfin cette semaine, pardonnez-moi.
17:22Je n'étais pas forcément ravi qu'on augmente la CSG sur le capital
17:25parce que ça touche, en effet, l'épargne des Français,
17:29même si le livret A, même si le livret d'épargne populaire
17:33sont exclus de cette augmentation de CSG.
17:37Eh bien, c'est toute aujourd'hui la richesse du débat parlementaire.
17:41C'est qu'on ne gagne pas à 100%.
17:44On est obligé de faire un pas vers l'autre.
17:46On est obligé de faire des consensus, des compromis.
17:49Et le parlementarisme, c'est ça.
17:51Donc, en effet, on peut voter avec beaucoup d'entrains,
17:54avec un peu moins d'entrains, mais on avance.
17:55Ça ne convainc pas, Mme Dufour, malheureusement.
17:57Marcel Ovest-Fred.
17:58Bonsoir, j'ai une question pour vous.
18:00Dans le détail des votes, on s'aperçoit que les soutiens d'Edouard Philippe,
18:04le groupe Horizon, s'est abstenu.
18:06C'est-à-dire que vous avez été, c'est passé à 15 voix,
18:09mais vous auriez pu perdre ce vote fondamental
18:12par défaut du soutien d'un groupe très important de votre camp,
18:18du camp central.
18:19Comment vous expliquez-vous cette défection
18:22d'une certaine relative des amis d'Edouard Philippe ?
18:25Écoutez, moi, ce que je constate, en effet,
18:27c'est qu'aujourd'hui, qu'il s'agisse du Bloc central
18:30ou qu'il s'agisse du NFP,
18:32finalement, il n'y a plus rien d'évident.
18:35Et y compris au sein même des groupes,
18:37parce que, vous l'avez dit, on peut avoir des abstentions
18:40et on peut avoir au sein des groupes des débats
18:43et des votes qui légèrement diffèrent.
18:46Ça renvoie à la responsabilité individuelle
18:48de chaque député aujourd'hui, quand il s'agit de voter.
18:52Maintenant, le groupe Horizon n'a pas voté,
18:56me semble-t-il, d'un seul homme non plus,
18:59parce que certains députés se sont prononcés
19:02en faveur du texte, d'autres se sont abstenus.
19:07Il n'y a pas eu de vote contre, de mémoire, là encore,
19:09mais vous pouvez me détromper.
19:10Je n'ai plus le scrutin public parfaitement en tête.
19:14Ce qui veut dire, en effet, que l'abstention, pour moi,
19:18c'est une manière de dire, on n'est pas satisfait du texte,
19:22mais on a encore envie de continuer à travailler.
19:26Et finalement, j'allais dire, c'est une course d'obstacles,
19:29un obstacle l'un après l'autre.
19:31Merci, M. Marion.
19:33Ce que l'on peut dire, Bruno, jeudi, c'est malgré tout
19:35que ce gouvernement fait mieux que Michel Barnier.
19:37Oui, alors il faut quand même se souvenir que l'année dernière,
19:39à la même époque, enfin un peu plus tard,
19:41le gouvernement de Michel Barnier est tombé sur le budget
19:43de la Sécurité sociale.
19:44Et là, cette fois-ci, un an plus tard,
19:46celui de Sébastien Alcornu franchit cette étape.
19:49Et quand le député Marion dit c'est une haie après l'autre,
19:53il a raison parce que l'année dernière,
19:56finalement, Michel Barnier, qui avait essayé,
19:58par tous les moyens, de trouver la façon de dialoguer,
20:03y compris avec le RN,
20:04il était quand même tombé sur ce budget de la Sécu
20:07qui reste quand même un budget presque plus compliqué
20:10à faire passer que le PLF.
20:12Très rapidement, pour que les Français comprennent
20:14ce qui se passe, parce que le budget Barnier
20:16n'était pas pire que ce qui est en train d'être voté
20:20et ce qui est proposé par M. Lecornu
20:22et du côté du budget de l'État
20:24et du côté du budget de la Sécurité sociale.
20:26Au contraire, c'est un budget beaucoup plus violent.
20:28Ce qui se passe, par contre, c'est que,
20:30souvenez-vous, l'année dernière,
20:31il y avait une histoire du côté du RN
20:33qui a échappé à personne,
20:34c'est que Marine Le Pen était en procès.
20:35Et en fait, là aussi, je pointe l'hypocrisie
20:39du RN qui, après, a refusé de voter la censure
20:42sur M. Beyrou.
20:43Ensuite, le PS qui a refusé aussi
20:45parce qu'il avait peur des élections.
20:46Et en fait, ce qui s'est joué l'année dernière,
20:49en fait, c'est exactement des calculs politiques.
20:51Et aujourd'hui, tout le monde essaye de vous faire croire
20:54que l'histoire, c'est le fond.
20:56En fait, il n'y a que la France insoumise.
20:58Je suis désolée de le dire,
20:58parce que j'aurais aimé pouvoir dire
20:59que les Verts et les communistes étaient raccords.
21:03Alors, finalement, il y a deux parties
21:04qui ont voté pour ce budget,
21:06donc les macronistes et le PS.
21:08Et tous les autres se sont abstenus.
21:10Ils se sont abstenus au même titre qu'Horizon.
21:11Enfin, c'est quand même un peu bizarre.
21:13Alors qu'à un moment donné, il faut savoir où on va.
21:15Oui, mais c'est parce qu'en fait,
21:16la vérité, c'est que les gens
21:17ont peur de retourner aux urnes.
21:19La vérité, c'est qu'aujourd'hui,
21:20si c'est la pagaille, comme il disait,
21:22c'est parce que la plupart des parties
21:23ont peur de retourner aux urnes et de la dissolution.
21:25Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
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