- il y a 4 mois
Ce jeudi 4 septembre, Jean-Marc Daniel, éditorialiste BFM Business, Jean-Pierre Petit, économiste et président des Cahiers Verts de l'Economie, et Emmanuel Lechypre, éditorialiste BFM Business, ont développé leurs idées novatrices pour essayer de sortir le pays de l'impasse budgétaire, lors d'une émission spéciale "Débloquons tout !" dans Good Morning Business. Retrouvez l'emission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Good Morning Business, émission spéciale, débloquons tout.
00:04Des idées neuves, oui, mais avec des historiques de BFM Business.
00:07Là c'est Canal Historique ce matin.
00:09Jean-Marc Daniel et Jean-Pierre Petit.
00:11Merci d'être avec nous ce matin.
00:12Emmanuel Lechypre va nous rejoindre dans un instant.
00:14Je vous ai fait travailler, je vous ai demandé des idées neuves
00:16pour tenter de débloquer le pays.
00:18Je ne doute pas que vous êtes du côté de ceux qui veulent débloquer
00:20par rapport à ceux qui veulent bloquer.
00:22Alors je commence avec Jean-Marc.
00:24Jean-Marc, qu'est-ce qu'il faut faire pour débloquer le pays ?
00:27Écoutez, s'il y a un mot qui résume évidemment ce que je pense,
00:30c'est privatisation.
00:32Alors concrètement, ça veut dire quoi ?
00:34Je vais proposer comme privatisation, comme réorganisation,
00:38la première chose qui me vient à l'esprit,
00:41c'est effectivement de regarder ce que détient encore l'État
00:44et est-ce que c'est vendable.
00:47Et donc c'est un des grands débats.
00:49Il y a des choses qui sont vendables,
00:50qui sont des prévues de vente, je pense à Engie.
00:53Mais je voudrais revenir à une idée qui était une idée
00:55qui avait été émise à l'époque où Pierre Berré-Gauvois
00:57était Premier ministre, nous sommes dans les années 90,
01:00où on parlait de la réforme des retraites
01:02et il avait dit, pour initier un fonds de pension,
01:07un fonds de capitalisation,
01:08il faut confier le capital des entreprises publiques
01:10à la sécurité sociale
01:12et faire de ce bloc d'entreprises publiques
01:16le début des détentions en termes de capitalisation
01:20de la sécurité sociale.
01:22Donc la première mesure que je prendrais,
01:24c'est de créer un fonds de pension
01:25à qui on confierait la gestion des entreprises publiques
01:28comme objet soit de les vendre,
01:30soit de les restructurer,
01:32avec une alimentation de ce fonds par de la CSG.
01:37Ça c'est votre première idée ?
01:38C'est ma première idée.
01:38Alors je passe à Jean-Pierre Petit,
01:39qu'est-ce qu'on fait pour débloquer le pays ?
01:41Alors moi je vais mentionner un certain nombre de choses.
01:43Alors les privatisations, tant que c'est possible,
01:45oui, bien sûr.
01:46Alors attention, parce que ça n'améliore pas forcément,
01:49tendanciellement, dans le temps,
01:50de la situation des finances publiques,
01:51parce qu'on se prive de dividendes éventuels
01:53pour des entreprises en table.
01:54Oui, oui, absolument.
01:54C'est vrai, je confie ces dividendes non plus à l'État d'ailleurs,
01:57mais au système de retraite.
01:59Voilà.
02:00Sinon, c'est le volume d'emploi,
02:02augmenter les taux d'emploi à tous les âges de la vie,
02:04favoriser l'innovation au maximum,
02:07changer la gouvernance politique aussi.
02:09Alors c'est intéressant, vous disiez débloquer,
02:14mais moi ce que je veux bloquer,
02:16c'est les facteurs de blocage aussi,
02:18à la réforme en France, parce qu'il y a beaucoup de rentes
02:22quand même derrière les dépenses publiques.
02:23C'est pour ça qu'on n'arrive pas depuis 45 ans à les faire baisser.
02:26Et c'est ça qu'il faut aussi bloquer,
02:28c'est-à-dire cette sphère politico-administrative
02:30qui s'auto-entretient
02:32et qui explique aussi ce développement,
02:35cette incapacité.
02:37Mais c'est-à-dire concrètement, je fais quoi ?
02:39Écoutez, le statut de la fonction publique, par exemple,
02:42moi je pense qu'il n'y a pas de tabou là-dessus,
02:44il faut débloquer le statut de la fonction publique
02:47ou empêcher les blocages de ceux qui...
02:48Enfin, parce que tout est bloqué.
02:50Et ceux qui vont manifester,
02:51alors peut-être pas ceux du 10, mais ceux du 18,
02:54ils sont là depuis 45 ans à bloquer toutes les réformes,
02:57en particulier du secteur public.
02:59Donc c'est ça qu'il faut faire.
03:01Donc il faut...
03:01Je m'excuse, mais sur le strict plan politique,
03:03il faut un peu de confrontation quand même,
03:05parce que si on arrive toujours avec des solutions
03:07un petit peu bisounours au tiède...
03:08On est trop dans l'eau tiède, oui.
03:10On est toujours dans l'eau tiède.
03:11Donc réformer le statut des fonctionnaires,
03:13et travailler plus.
03:15Deux sujets déjà sur les jours fériés,
03:16vous avez vu ce que ça donne dans le débat public,
03:18c'est explosif.
03:20Quel est le message de Trump ?
03:21D'une certaine manière,
03:22je ne dis pas que c'est un exemple à prendre en entour,
03:24mais le message de Trump,
03:25c'est qu'il accepte la confrontation
03:26contre ce qu'il appelle le progressisme,
03:28le wokisme, etc.
03:29C'est ce que fait Mélanie aussi.
03:31Rendez-vous compte,
03:32sur la situation de la dette,
03:33il y a quelque chose qui a fondamentalement changé,
03:35en particulier pour les agences de rating
03:36qui tiennent ce critère pour extrêmement important.
03:40C'est la stabilité politique.
03:42Depuis que Georgia Mélanie est au pouvoir,
03:43en octobre 2022,
03:44il y a eu quatre gouvernements français,
03:46et il va bientôt y en avoir un cinquième.
03:47Un sur cinq.
03:48On n'a jamais vu ça
03:49depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
03:51Vous voyez ?
03:52Donc tout ça,
03:53c'est quand même très très important.
03:54Et Mélanie arrive à faire des réformes,
03:56pas aussi fortes que celles
03:58qu'impulse Trump aux États-Unis,
04:00mais qui sont non négligeables,
04:02avec un discours de vérité et de confrontation.
04:04Après, elle a beaucoup changé aussi.
04:05Elle s'est européanisée,
04:07contrairement à ce qu'elle disait.
04:08Vous savez, moi j'ai fait une recommandation
04:10en octobre 2022,
04:11c'est d'acheter de la dette italienne
04:12contre la dette française.
04:13On exagérait complètement les choses.
04:15Moi j'avais bien suivi sa campagne, etc.
04:17Et elle n'est pas anti-européenne,
04:19parce que c'est pratiquement un des pays
04:20qui bénéficie le plus des transferts.
04:23Emmanuel Lechypre,
04:24on en est à privatiser,
04:25ça vous ne serez pas surpris,
04:26c'est votre voisin Jean-Marc Daniel
04:28qui propose ça.
04:29On en est à exposer le statut de fonctionnaire,
04:32évidemment travailler plus.
04:34Vos idées neuves ?
04:35Ce n'est pas très neuf tout ça
04:36comme idée, Jean-Marc ?
04:38Ça n'a jamais été mis en place, Emmanuel.
04:40Oui, mais on n'a pas fait.
04:40C'est quoi des idées neuves ?
04:42C'est des vieilles idées
04:42qui n'ont jamais été mises en place
04:43ou c'est des vraies idées neuves ?
04:45Non, mais les idées neuves,
04:46c'est de les mettre en place
04:46par un changement d'attitude
04:48de la classe politique
04:49auquel je faisais allusion.
04:50Ah oui, mais alors la question,
04:51Jean-Pierre,
04:51c'est pas c'est quoi vos idées ?
04:52Vous avez intérêt à porter des idées neuves ?
04:53Non, mais la question,
04:54c'est pas c'est quoi vos idées,
04:55c'est comment on fait ?
04:57C'est ça la question,
04:58c'est pas qu'est-ce qu'il faut faire,
05:00on le sait déjà à ce moment-là.
05:01C'est intéressant, là.
05:02Mais c'est comment ?
05:03Alors, les pays scandinaves,
05:04il y a très longtemps,
05:04ont réussi à le faire.
05:06Georgia Meloni,
05:07depuis trois ans,
05:08commence à le faire.
05:09Trump le fait sans difficultés majeures.
05:12Il faut être bien élu,
05:12sinon ça ne marche pas très bien.
05:14Mais attendez,
05:14on est dans une phase
05:16de bouleversement politique
05:17assez majeure.
05:19Et la croisée des chemins,
05:21ça commence à se rapprocher un petit peu.
05:22On va peut-être en parler dans...
05:23Attendez, parce qu'il y a le chiffre,
05:24critique les autres
05:25en disant que lui,
05:26il a des idées neuves.
05:27J'aimerais les connaître.
05:28Moi, j'ai trois thèmes
05:29qui, à mon avis,
05:30doivent être ultra prioritaires.
05:32Le premier thème,
05:33c'est la relance du logement,
05:33parce que la relance du logement,
05:34ça coche toutes les cases.
05:35Vous faites des emplois,
05:36vous faites de la croissance,
05:38vous desserrez la contrainte
05:39sur le pouvoir d'achat
05:40et ça vous apaise.
05:41Parce qu'une des raisons
05:42pour lesquelles le climat social
05:43est aussi tendu,
05:44c'est que la part prise par le logement
05:46dans le budget
05:46est déraisonnable, etc.
05:49Donc moi, je vous propose
05:50des droits à construire transférables.
05:52Je vous propose
05:53l'échange de permis de construire
05:55contre les services publics,
05:57un compte logement jeune,
05:58etc., etc.
05:59On relance du logement.
06:00Deuxième point,
06:01très important.
06:02Il fait vite,
06:03c'est avant de le critiquer.
06:04Après, vous faites ce que vous voulez,
06:05je vous rentrerai dans les détails.
06:06Parce que nous,
06:07on a fait un,
06:07ils ont fait un, deux...
06:08Après, moi, je pense que
06:09sur les économies de dépenses,
06:12déjà, on s'attaquerait
06:14aux gaspillages qui sont,
06:16alors pour le coup,
06:16clairement documentés.
06:17Là, je suis d'accord.
06:18Mais par exemple,
06:19prenez l'apprentissage,
06:20au moins 5 milliards à gratter.
06:22Prenez les gaspillages de médicaments,
06:235 milliards à gratter, etc.
06:25Et puis, alors moi,
06:26le troisième point,
06:27honnêtement,
06:27je pense que sur...
06:29C'est un choc considérable
06:31sur tout ce qui est
06:32fiscalité du patrimoine,
06:33transmission, etc.
06:35Il faut absolument organiser
06:37un transfert massif de patrimoine
06:39des plus âgés vers les plus jeunes.
06:41Et là, il y a plein de possibilités.
06:44Moi, j'aime bien
06:44ce que propose l'OCDE
06:46qui consiste à dire,
06:47notamment,
06:48fiscalité sur ce que vous touchez
06:50réellement.
06:51Et avec des franchises énormes,
06:52si on vous transmet,
06:53par exemple,
06:53si vous recevez
06:56quand vous avez moins de 35 ans.
06:57Ça t'a qu'à la fiscalité
06:57du patrimoine.
06:58Vous êtes pour, non, Jean-Marc ?
07:00Il faut que ça circule.
07:00Je pense que ce n'est pas
07:01la priorité en termes fiscales.
07:03Pour moi,
07:03la priorité en termes fiscales,
07:05c'est de supprimer
07:06les impôts de production
07:06sur les entreprises
07:07et de financer ça
07:08par une taxe carbone.
07:09Je crois que le véritable enjeu
07:11qui est un enjeu
07:11dont on ne parle plus
07:12et dont on a beaucoup parlé
07:14à certains moments,
07:14mais dont on ne parle plus,
07:15c'est encore une fois
07:16la transition écologique.
07:18Je rappelle quand même,
07:19cet été,
07:20je ne vais pas parler
07:23de mon cas personnel,
07:24mais se promener
07:24dans Bordeaux cet été,
07:26c'était devenu difficile.
07:27Trop de voitures.
07:28Il y avait surtout
07:29trop chaud.
07:30Ah oui, non mais d'accord.
07:31C'est trop chaud.
07:32Et donc,
07:33il va falloir réagir.
07:34Jean-Marc,
07:34juste politiquement,
07:35juste un point marrant,
07:37un point intéressant
07:38du baromètre,
07:39vous savez,
07:39tous les ans,
07:40le cofidiste baromètre
07:41sur le pouvoir d'achat,
07:41c'est les préoccupations
07:42des Français.
07:43En 2019,
07:43la première préoccupation
07:44des Français,
07:45c'était l'environnement.
07:46Aujourd'hui,
07:46c'est la cinquième.
07:47C'est quoi la première
07:48aujourd'hui ?
07:48C'était le pouvoir d'achat
07:51pendant 2-3 ans
07:52de façon massive
07:53et là,
07:54avec le ralentissement
07:54des prix,
07:55il y a trois préoccupations
07:56à égalité,
07:57c'est pouvoir d'achat,
07:58santé et insécurité.
08:00Jean-Pierre.
08:00Ça, c'est pas grave
08:01parce que,
08:03raisonnement gaulliste,
08:04il faut faire la politique
08:05de la France,
08:05pas des Français.
08:06Parce que si on commence
08:06par les priorités
08:07des Français telles
08:08qu'elles...
08:08C'est vrai.
08:09D'accord ?
08:10Parce que telles
08:10qu'elles résulent
08:11des sondages,
08:11on a tout faux.
08:12Enfin, aujourd'hui,
08:12ils font que ça.
08:13J'adore Emmanuel Lechy,
08:15je suis un grand fan,
08:16mais ce que tu as évoqué,
08:17je suis désolé,
08:17j'ai déjà lu.
08:18C'est pas très nouveau.
08:20Pas si nouveau que ça.
08:21Sur le logement,
08:22je suis d'accord,
08:22sauf que c'est pas
08:23un problème de finances.
08:24On parlait de la réforme
08:30en aide fiscale
08:32pas si évidente que ça.
08:33Il s'agit pas
08:33d'augmenter les prix
08:34artificiellement aussi,
08:35tu vois,
08:36dans certaines mesures.
08:36Non, mais justement,
08:37si t'as plus de construction,
08:38t'as moins de...
08:39Sur la construction,
08:40je suis d'accord.
08:40Tu allèges la pression
08:42sur les prix.
08:42La question, c'est...
08:43Comme tu le dis si bien,
08:45il faut gouverner pour la France,
08:46pas pour les Français.
08:47La question, c'est
08:47est-ce que tu es prêt ?
08:48Parce que là,
08:49la politique, ça compte.
08:50Est-ce que tu es prêt
08:50à satisfaire,
08:51à mécontenter,
08:52pardon, 58% de propriétaires
08:54qui vont voir
08:54le prix de leur bien baisser ?
08:55Non, mais si je suis prêt,
08:58enfin, du point de vue
08:59d'un observateur,
09:00je ne suis pas responsable politique,
09:02je suis prêt à supporter ça
09:03parce que de toute façon,
09:04il va falloir un ajustement
09:05difficile et assez long,
09:07à mon avis.
09:08Le plus neuf dans ce que j'entends,
09:09c'est quand même
09:09la fiscalité sur le patrimoine,
09:11les transmissions,
09:12les successions,
09:13il faut tout revoir.
09:14Oui, il y a plein de choses à moi,
09:15je suis d'accord
09:16sur la taxation carbone.
09:17La plupart des économistes
09:18sont d'accord en général,
09:19sauf que c'est très difficile
09:20à mettre en place,
09:21surtout quand on est
09:22un peu tout seul.
09:23Parce que tu parlais
09:25des priorités,
09:26il s'est passé quelque chose
09:28quand même dans le monde,
09:28c'est l'élection de Trump
09:29et il a encore trois ans
09:31et peut-être
09:32à qui son successeur
09:35sera James David Vence.
09:36Quand tu lis les textes
09:37de James David Vence,
09:38c'est très impressionnant
09:39parce que c'est beaucoup plus
09:39s'étoffé que ce que raconte Trump.
09:42C'est plus violent aussi.
09:42Et c'est puissant.
09:43Oui, c'est assez puissant
09:45sur le plan politique.
09:46Une idée neuve.
09:47Ça, c'est un sujet.
09:48Ah non, mais...
09:48On s'est mis des neufs.
09:50Jean-Pierre Petit.
09:51J'avais mentionné l'innovation
09:53parce que là...
09:54Ah oui.
09:54Non, mais le vrai passif
09:56de la France,
09:57c'est quoi le passif ?
09:57On parle de la dette.
09:59C'est le passif financier
10:00de l'État,
10:01des collectivités publiques.
10:02Mais le vrai passif,
10:03c'est l'obsolescence
10:04du capital technique,
10:06le fait qu'on n'investit plus,
10:08le degré de robotisation
10:09qui est extrêmement faible.
10:10Enfin, on est très en retard
10:11dans la transition numérique.
10:12C'est la dégradation
10:13du capital humain,
10:14le système éducatif,
10:15les jeunes déscolarisés,
10:17les chômeurs
10:18totalement déqualifiés.
10:19C'est ça, là.
10:21Et la dégradation.
10:22Enfin, l'autre passif,
10:23c'est l'effondrement
10:25de l'efficience administrative
10:26et institutionnelle.
10:27C'est ça.
10:28Et la déficience
10:29de la gouvernance.
10:30Mais vous, président,
10:31vous allez chercher
10:31l'argent où, du coup ?
10:32Parce que pour financer
10:34tout ça,
10:34il va falloir des sous.
10:35Donc c'est quoi ?
10:36Non, non, non.
10:36Ça passe par tout ce...
10:38Enfin, en gros,
10:39oui, pour l'innovation
10:40technologique et pour l'emploi,
10:41pour le capital humain,
10:42oui,
10:43mais pour l'efficience
10:44administrative
10:44et institutionnelle,
10:46non,
10:46ça passe par des économies
10:47de dépenses drastiques.
10:48Tiens, pour le coup,
10:49moi, j'ai une proposition.
10:50Alors, pour le coup de méthode,
10:51pas de fond,
10:52parce qu'effectivement,
10:52la réalité,
10:54c'est que c'est très compliqué
10:54de chercher des idées géniales
10:57que personne n'a eues
10:57parce que la réalité,
10:58c'est qu'on les a déjà
10:59toutes eues.
10:59Et puis,
11:00on ne le fait pas.
11:01Proposer ce qui s'est fait
11:02dans certains pays,
11:03par exemple,
11:03vous dites à chaque ministère,
11:05vous me proposez
11:05les 5% de dépenses
11:06absolument indispensables
11:07et les 5% de dépenses
11:09auxquelles vous tenez le moins.
11:10On fait la liste
11:11et on supprime
11:11systématiquement
11:12les 5% de dépenses
11:13qui sont en queue de liste.
11:15Voilà.
11:15Après,
11:16il y a d'autres mesures aussi
11:17qui sont légitimes,
11:19je veux dire,
11:20qui sont présentées
11:21mais avec toujours
11:22trop de concessions
11:23et avec trop de retard.
11:25L'augmentation
11:26de l'âge de la retraite,
11:26moi, je ne suis pas contre.
11:28C'est normal.
11:29Voilà une idée neuve,
11:30Jean-Pierre.
11:31Non, mais elle n'est pas
11:32suffisamment mise en place.
11:33La dernière réforme des retraites,
11:34il y a eu tellement
11:34de concessions
11:35qu'en fait,
11:35on savait
11:36quand elle a été votée
11:37qu'il faudrait en mettre
11:39en place une autre
11:40avant les 2030.
11:42De toute façon,
11:42indépendamment
11:43de la situation
11:43politique actuelle.
11:45Donc ça,
11:45ce n'est pas neuf
11:46mais tous les autres pays
11:47qui ont réussi
11:48à maîtriser à peu près
11:50les dépenses publiques
11:51dans ce segment-là,
11:52ils l'ont fait.
11:53Moi, ce qui me frappe
11:54dans les propositions
11:55des autres participants,
11:57c'est qu'ils ne pensent
11:57qu'à l'État.
11:58Les dépenses publiques,
12:00moi, je veux sortir l'État.
12:02Enfin,
12:02il n'y a pas eu de crise
12:03du logement
12:03tant qu'il n'y avait pas
12:04de ministre du logement.
12:06C'est à partir du mois
12:06où il y a eu un ministre
12:07du logement
12:07qu'on s'est posé
12:08des problèmes de logement.
12:09Je pense qu'au XIXe siècle,
12:11il n'y avait pas
12:11de problème de logement.
12:12Les gens étaient mal logés
12:13mais il y avait
12:14une dynamique.
12:15Ah ben oui,
12:16ça,
12:16ils n'avaient pas
12:16de nécessité,
12:17ils n'avaient pas
12:18le téléphone.
12:19Ça permet quand même
12:19d'interdire un certain
12:20nombre de logements
12:21salubres,
12:21par exemple.
12:22Oui, absolument.
12:22Mais avoir une espèce
12:23de politique de relance,
12:24de même aller voir
12:25comment on agresse.
12:26Je pense que le véritable
12:27enjeu,
12:28ce n'est pas l'État,
12:29c'est la société.
12:30C'est moins l'État.
12:31Je suis d'accord.
12:32Et donc,
12:33privatisation,
12:34donc effectivement,
12:35rendre aux entreprises
12:37et faire en sorte
12:38que la fiscalité
12:39soit une fiscalité
12:39comportementale.
12:40Et le troisième élément,
12:41c'est avoir une vraie
12:42politique de concurrence
12:43parce que le véritable enjeu,
12:44c'est effectivement,
12:45et en particulier
12:45de façon très concrète,
12:46je pense qu'il faut
12:47durcir les peines
12:48pour atteinte à la concurrence
12:49et prévoir des peines
12:50de prison en Europe
12:51comme aux États-Unis
12:53pour les gens
12:53qui portent atteinte
12:54à la concurrence.
12:54On a des travaux là-dessus.
12:55Prisons, carrément.
12:56Non, non,
12:56mais on a des travaux
12:57là-dessus sur la France.
12:59S'il y avait en France,
13:01si le CDE,
13:01si vous prenez secteur
13:03par secteur,
13:03si on avait en France
13:05le niveau de concurrence
13:06moyen des autres pays
13:07de l'OCDE,
13:08on aurait un million
13:09d'emplois en plus.
13:10Un million ?
13:10Un million d'emplois en plus.
13:12Il y a plein de secteurs
13:13protégés en France.
13:14Alors, je vois que Jean-Marc
13:15veut supprimer l'État
13:17dans un certain nombre
13:17de fonctions.
13:18Je suis d'accord.
13:19Oui, ça c'est sûr.
13:20L'État régalien
13:21est en grosse difficulté
13:22sur la sécurité intérieure
13:24et sur la sécurité extérieure
13:26et sur le contrôle
13:27de l'immigration
13:28à peu près
13:28dans tous les pays occidentaux.
13:30Donc, il va falloir
13:30mettre le pas,
13:31qui est d'ailleurs aussi engagé
13:32en juin dernier,
13:32je le rappelle,
13:33pour l'augmentation
13:34des dépenses
13:35dans le cadre
13:36de notre participation
13:37à l'OTAN.
13:37Donc, il va falloir
13:39quand même faire
13:39un effort supplémentaire.
13:41Le rapport Draghi
13:41nous dit
13:42et Mario Draghi
13:43l'a répété à nouveau
13:44qu'il va falloir
13:45faire un effort
13:45dans les pays
13:46qui sont très en retard
13:47dans la transition énergétique.
13:49Et ça passera quand même
13:49par un concours de l'État.
13:52Effectivement,
13:52il y aura la taxation carbone
13:53mais il y aura
13:53d'autres choses à faire.
13:54Et la transition numérique
13:55plus le vieillissement
13:57qui mécaniquement
13:59dégrade les finances publiques.
14:01Donc, voilà.
14:01Si tu rajoutes
14:03les dizaines de milliards
14:05qu'il faut mettre
14:06sur les réseaux électriques,
14:07le réseau ferroviaire,
14:08l'héros, etc.
14:09C'est des centaines de milliards.
14:10C'est fini.
14:11Merci à tous les trois
14:12pour ce bocal des idées neuves,
14:14ce canal historique.
14:15Il y a 6300 milliards
14:16des Français
14:16qui roupillent.
14:18De BFM.
14:19Qui bouillent pas,
14:20ils sont investis.
14:20Ah oui, d'un débargne.
14:21L'épargne, elle était baisse.
14:23Très mal utilisé.
14:24Relancez pas le débargne.
14:25Il n'y a pas de problème
14:26de risque pays français.
14:27Il n'y a pas de prix de valeur européenne.
14:28Elle est baisse.
14:29L'épargne est massive.
14:30Vous avez eu 19%
14:31pour les ménages.
14:32Merci à tous.
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