Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
00:00Nous sommes à J-5 avant le vote de confiance voulu par l'exécutif.
00:03Donc pour le moment, François Bayrou est toujours à Matignon.
00:05Et ce matin, le Premier ministre était l'invité de BFM TV et d'RMC d'Apolline de Malherbe,
00:10chef du gouvernement qui est en pleine discussion, en pleine tractation.
00:13Il a fait un petit geste en direction du Rassemblement National.
00:16C'est à propos de l'AME, l'aide médicale d'État.
00:19Lorsque vous demandez des efforts aux Français,
00:22il n'est pas possible que le sentiment que les Français éprouvent,
00:26c'est qu'eux doivent faire des efforts et les étrangers,
00:29puisque l'aide médicale d'État, c'est destiné aux étrangers,
00:35c'est pas possible que tout le monde n'y soit pas associé.
00:38Par exemple, il y avait dans la liste des soins de la balnéothérapie.
00:42C'est pas normal, c'est pas raisonnable.
00:45Andréa Cotara, je vous fais réagir en premier,
00:47puisque vous êtes porte-parole du RN.
00:49Vous dites merci François Bayrou de reprendre finalement nos propositions.
00:53Mais sur le fond, nous on l'a toujours dit,
00:55parce qu'à l'heure où un Français sur trois refuse à se faire soigner
01:00pour des raisons financières,
01:02on ne comprenait pas pourquoi des clandestins, des illégaux
01:04qui séjournent illégalement sur le territoire national,
01:06eux avaient une couverture à 100% avec, dit-il, de la balnéothérapie, etc.
01:11Maintenant, on n'est pas dupe.
01:13À quelques dizaines d'heures de sa chute,
01:15M. Bayrou, là, tout d'un coup,
01:18accepte de transformer l'AME en aide médicale d'urgence.
01:21Pourquoi, à votre avis, il le fait maintenant à cinq jours du vote de confiance ?
01:24Mais j'en ai aucune idée, je ne sais pas.
01:25Vous pourriez changer d'avis ? Vous pourriez finalement vous abtenir, par exemple ?
01:28Mais pas du tout.
01:28Je veux dire, l'année dernière, on lui avait proposé la même chose.
01:31Il n'avait pas voulu revoir l'AME.
01:33Et pourquoi pas prendre ça ?
01:34C'est toujours ça ?
01:35Vous pourriez rentrer dans une forme de négociation
01:37et obtenir certains points comme avec Michel Barnier ?
01:39M. Bayrou cherche 44 milliards.
01:42L'AME, c'est un principe, c'est un symbole.
01:45On fait passer des clandestins avant les Français, certes,
01:48mais c'est 1,7 milliard.
01:501,3 exactement dans le budget, 1,7.
01:52Donc si vous voulez, et ça, à quelques dizaines d'heures de sa chute,
01:56nous, on est des gens sérieux.
01:57On avait apporté un contre-budget général
01:59avec la contribution de l'Union Européenne.
02:00Donc vous ne pouvez pas changer d'avis ?
02:02Mais pas du tout.
02:03Il va multiplier les gestes, François Bayrou, comme ça ?
02:06Une sorte d'initiative, mais qui ne sont un peu contre-intuitives.
02:09Quand on entend le chef de l'État intimer à ses chefs de parti,
02:12de discuter, de travailler avec le Parti Socialiste.
02:15Il faut dealer, c'est ce qu'il leur dit.
02:16Dealer, multiplier les contacts, mais surtout avec le Parti Socialiste,
02:20considérant hier, ajoutant, hors LFI et hors Rassemblement National.
02:24Ce matin, ce que l'on retient de cette interview face à Pauline Demerler,
02:28c'est ce petit geste vers le Rassemblement National.
02:31Donc c'est vrai que ça ne peut plus rien y comprendre du tout.
02:35Pourtant, François Bayrou multiplie les interventions.
02:38Il était donc chez nous ce matin.
02:40Ce n'est pas terminé.
02:41Je crois qu'il fait un média tous les jours jusqu'à lundi.
02:44Peut-être même jusqu'à lundi inclus.
02:46Ah bon ?
02:46Jusqu'à...
02:4714h30.
02:48Non, mais jusqu'à peut-être sans doute une matinale lundi matin.
02:52Ça fait partie.
02:52Mais qu'est-ce qui poursuit en faisant ça ?
02:54Sa stature.
02:55Le fait de partir avec l'image de celui qui, jusqu'au bout, aura à ses yeux dit la vérité aux yeux et en face de ceux qui, à ses yeux, eux, ne tiendraient pas compte, si j'ose dire, de ce désastre français comme il en parle également en police.
03:09Donc là, en fait, il s'adresse aux Français.
03:11En fait, il sait qu'il part.
03:12Donc, c'est un message qu'il envoie aux Français.
03:15Absolument.
03:15Et c'est intéressant de voir, effectivement, que quand le président Macron, comme le dit Marie Antime, à ses partisans de discuter avec le Parti Socialiste, il y a une double stratégie.
03:24Ça permettra aussi au président de la République, ensuite, d'échanger avec les autres forces politiques et de dire, mais moi, dès le début, je voulais négocier avec les socialistes.
03:31Regardez les messages, je les ai envoyés.
03:33C'est François Bayrou qui porte l'entière et unique responsabilité de cette non-discussion avec les socialistes.
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