- il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On va terminer l'émission maintenant avec un débat sur la situation politique du moment.
00:04C'est le signé Consigny avec l'avocat éditorialiste BFMTV Charles Consigny.
00:09Il sera face à Maude Bréjon qui représente ensemble pour la République le parti d'Emmanuel Macron.
00:14Est-ce que François Bayrou garde un petit trou de souris dans lequel il peut s'engrouffer, voire même un chat d'aiguille ?
00:20Dans tous les cas, il est, passez-moi l'expression, mal barré.
00:23Le Premier ministre suffit d'écouter Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.
00:27En ce qui me concerne, si le plan de François Bayrou reste en l'état, moi je ne voterai pas la confiance.
00:34Parce que je veux que ce plan change. Ce plan n'est pas équilibré. Ce plan est injuste.
00:38Je l'avais dit dès la mi-juillet, or le Premier ministre n'a rien bougé, n'a rien changé.
00:43En ce qui me concerne, je vais vous dire, il est hors de question de voter comme les amis de M. Mélenchon et de M. Bompard.
00:48Pas question de voter comme Mme Le Pen et comme M. Bardella.
00:52Mais une chose est certaine, dire, vous continuez comme ça et vous appliquez ce plan, c'est tout simplement avoir une attitude irresponsable.
01:02Alors, on va en parler dans le signé Consigny avec Maude Brégeon qui est donc député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, ancienne ministre.
01:09Bonsoir.
01:09Bonsoir.
01:10Et puis l'avocat éditorialiste Charles Consigny. Bonsoir Charles Consigny.
01:14Bonsoir.
01:14Reste-t-il un trou de souris pour François Bayrou, voire le chat d'une aiguille qui peut s'élargir, dans lequel il peut passer ?
01:20Écoutez, moi j'aimerais avoir ce soir toute la sincérité d'une jeune députée macroniste, est-ce qu'elle est encore macroniste ?
01:29Je ne sais pas, qui a connu le précédent gouvernement, qui malgré tous les efforts fournis s'est cassé les dents comme va le faire François Bayrou.
01:37J'ai une double question et une double interpellation. Est-ce que tout ça n'est pas de la faute de Bayrou qui, au fond, prend une méthode que personne ne comprend,
01:47n'a consulté personne, a gouverné d'une manière extrêmement bizarre depuis qu'il a été nommé, s'est auto-nommé à Matignon,
01:55est en train de s'auto-détruire d'une manière assez stupéfiante et qui laisse tout le monde un peu interloqué ?
02:02Et deuxièmement, est-ce que tout ça n'est pas la faute d'Emmanuel Macron, qui est quand même, à l'origine, le premier fautif des 1000 milliards de dettes
02:09qui ont été créées depuis 2017 et qu'on essaye de rattraper aujourd'hui, qui est celui qui a fait tellement exploser la vie politique
02:16qu'aujourd'hui, finalement, ça devient extrême droite contre extrême gauche, et qui est celui qui a appuyé sur le bouton de la dissolution
02:23dans une mesure que personne n'a compris et dont on paye aujourd'hui les conséquences.
02:27Donc, est-ce qu'on n'a pas à la tête de l'exécutif les deux principaux fautifs de la situation ubuesque dans laquelle on est aujourd'hui ?
02:35Alors, j'ai quatre heures ? Ça vous va ?
02:37Non, un peu moins.
02:38Un peu moins. Bon.
02:39Président de la République, il a été élu deux fois, avec une majorité absolue entre 2017 et 2022.
02:46Moi, je n'étais pas députée.
02:47Et puis, avec une majorité relative, on a fait passer un certain nombre de textes, de réformes, notamment des réformes importantes.
02:54Je pensais à la réforme des retraites, malgré tout très impopulaire, mais on l'a fait.
02:57Il y a eu ce choix de la dissolution. Je ne vais pas y revenir. Je sais que beaucoup de Français ne l'ont pas compris et ne le comprennent toujours pas.
03:06Et on en arrive à une situation extrêmement compliquée. On le voit à l'Assemblée nationale.
03:10On en a fait les frais avec le gouvernement de Michel Barnier, qui avait, je crois, courageusement essayé de discuter avec l'intégralité des groupes,
03:20sans faire de différence. Ça lui a d'ailleurs été reproché.
03:23Bon, pour discuter, il faut être deux. Ça n'a pas été le cas.
03:27Et François Bayrou est Premier ministre depuis neuf mois maintenant.
03:30Votre question, c'est au fond, est-ce qu'il a eu raison de convoquer ce vote de confiance le 8 septembre ?
03:38Pour le coup, l'expression est vraiment très adaptée. Est-ce qu'il ne met pas la charrue avant les bœufs ?
03:44Est-ce qu'il n'est pas en train de braquer tout le monde par une attitude quand même assez bizarre ?
03:49Ils les accusent d'être en vacances, d'avoir été en vacances tout le temps où il fallait consulter, négocier.
03:56Ils leur demandent un engagement fort avec ce vote de confiance qu'ils ne veulent évidemment pas assumer,
04:01parce qu'ils ont peur d'une éventuelle dissolution derrière. Ils ne veulent pas être trop associés à ceux qui vont tomber, etc.
04:07Je rêvais pour ma part qu'on aille jusqu'au bout de la discussion budgétaire. Pourquoi ?
04:11Vous savez que François Bayrou ne sera plus là lundi prochain ?
04:15J'aurais aimé, je n'ai pas de boule de cristal, mais enfin...
04:18Vous dites qu'il n'y aura pas de discussion.
04:20Je vois bien, on ne va pas jouer à un jeu de dupe. Je vois bien les réactions des uns et des autres.
04:24Je sais compter la moitié de 577, plus de la moitié de 577 députés disent qu'ils voteront contre la confiance.
04:31Je sais en tirer des conclusions arithmétiques assez simples.
04:35Mais qu'on aille au bout de la discussion budgétaire, et je souhaite que le gouvernement de François Bayrou
04:40ou un autre gouvernement aille au bout de la discussion budgétaire. Pourquoi ?
04:43Parce que François Bayrou a eu notamment un mérite, c'est de poser un constat clair
04:48lucide sur la gravité de la situation budgétaire.
04:51Et en ça, il a eu raison.
04:53Or, si ce constat est juste, et je pense, je suis convaincu qu'il l'est,
04:56il aurait fallu donner toutes ces chances, toutes ces chances,
05:00à la discussion et à la négociation,
05:02avec le Parti Socialiste, avec l'ensemble des groupes qui composent l'Assemblée Nationale,
05:06pour essayer de trouver un compromis.
05:11Et à la fin, les oppositions peuvent, si elles le souhaitent, voter la censure.
05:15Mais on aurait dû, je pense, mettre toutes nos forces dans la négociation.
05:19Et je termine, pardon, je termine.
05:20Parce que les torts sont partagés.
05:22Or, je constate que, dès la présentation...
05:24– Désolé, Jordan Bardella, priorité au direct.
05:26– Qu'est-ce que vous vous êtes dit à l'issue de cette réunion ?
05:28Qu'est-ce que vous vous êtes dit pendant cette réunion de campagne ?
05:31– Nathan.
05:31– M. Bardella, vous vous êtes réunis pendant plus d'une heure et demie,
05:34avec notamment Marine Le Pen, avec plusieurs cadres.
05:36Qu'est-ce que vous vous êtes dit pendant cette réunion de préparation à des législatives éventuelles ?
05:39– Qu'il faut être prêt parce que les temps sont incertains.
05:42– Et vous y croyez vraiment, à cette dissolution que vous réclamez ?
05:45– En tout cas, la dernière fois que je l'ai réclamé, nous l'avons obtenue.
05:47– Je ne peux pas bouger.
05:48– Est-ce que vous serez candidat, vous-même ?
05:51– Oui, je pense que c'est vrai.
05:52– Merci.
05:52– Pour devenir président.
05:53– Voilà, Jordan Bardella, prise de parole très courte à la sortie de la réunion du Rassemblement National,
05:59où on a surtout entendu Marine Le Pen, tout à l'heure, déclarer que le président de la République était dans le déni.
06:05Aujourd'hui, c'est ce qu'elle a dit, dans le déni, la déconnexion, la déresponsabilité.
06:08– C'est intéressant, c'est qu'on voit que le RN est déjà dans l'après-Bayrou,
06:11et même le souci du RN, c'est même plus le changement de Premier ministre,
06:15c'est la dissolution possible de l'Assemblée Nationale.
06:19– Je ne sais pas quel est le souci du RN, moi, mon souci, ce n'est pas la dissolution,
06:22mon souci, c'est comment est-ce qu'on arrive à faire voter un budget, pardonnez-moi,
06:27qui permette de réduire le déficit.
06:30On a terminé à 5,9 l'année dernière, on terminera à 4,6, 4,8, etc.
06:35C'est encore bien trop important.
06:36– Et en changeant de droit de ministre, on va y arriver ?
06:38– C'est encore bien trop important, et donc, je le redis,
06:40j'aurais aimé qu'on aille à terme de la discussion budgétaire.
06:42J'espère qu'on arrivera à le faire avec le gouvernement de François Bayrou
06:46ou avec un autre gouvernement, mais en tout état de cause,
06:49pour dialoguer, il faut être deux, c'est toujours la même règle.
06:52Et donc, on a vu cet été, les uns et les autres,
06:55Parti Socialiste, Rassemblement National,
06:57chez Europe Écologie Les Verts, à la France Insoumise,
06:59des positions qui étaient extrêmement dures.
07:01Moi, je n'ai pas entendu, pardonnez-moi,
07:03je n'ai pas entendu des députés, et notamment des députés du Parti Socialiste,
07:06qui se disent quand même, ex-parti de gouvernement,
07:09avoir envie de rentrer dans le jeu des négociations.
07:11Oui, mais est-ce qu'au fond, ce n'est pas un peu la fin d'un système ?
07:15C'est-à-dire que la Macronie, c'est toujours,
07:18on va discuter, on va trouver des points d'accord,
07:23entre personnes raisonnables,
07:24c'est un peu ça depuis le début de ce projet politique.
07:28Et en fait, ce qu'on voit, c'est qu'il y a une espèce de retour
07:30des convictions aujourd'hui.
07:31Je suis d'accord avec vous, le Parti Socialiste,
07:33il demande des choses qui ne sont pas très constructives,
07:36qui sont très idéologiques,
07:38et qui font plus appel à leur névrose qu'à leur rationalité.
07:44LR, parce qu'ils sont légitimistes
07:46et parce qu'ils ont des ministres au gouvernement,
07:48ils sont un petit peu plus conciliants.
07:50Mais enfin, on ne les sent pas débordants d'envie
07:52de faire un deal avec le Parti Socialiste,
07:54parce qu'ils veulent rester dans leur conviction.
07:56Donc est-ce qu'au fond, on n'est pas à la fin d'un système,
07:59à l'usure d'un système,
08:00qui est ce système du en même temps macroniste,
08:02qui laisse un bilan quand même,
08:04à part l'emploi et un peu d'attractivité
08:07dont il faut faire le crédit à Emmanuel Macron
08:10et à sa famille politique.
08:12Mais à part ça, on se dit,
08:14mais attendez, quelques années après,
08:16qu'est-ce qui reste en fait ?
08:17C'est-à-dire vraiment un pays qui est au bord
08:19de la crise de régime
08:20et une situation qui paraît intenable
08:24dans énormément de domaines,
08:26et en premier lieu, le domaine budgétaire.
08:28Moi, je me dis, vous, qui vous êtes engagé,
08:30qui est devenu député en 2022,
08:33qui avait quitté le privé pour faire ça,
08:35qui manifestement croyait à quelque chose,
08:37sinon vous n'auriez pas fait ça.
08:38On sait ce que c'est aujourd'hui la politique,
08:40c'est quand même vraiment pas facile.
08:42Est-ce que vous n'avez pas un peu de vague à l'âme,
08:45est-ce que vous ne vous dites pas,
08:46au fond, là, les cartes sont complètement rebattues
08:49et je vais devoir moi-même voir comment
08:50je m'inscris politiquement dans tout ça ?
08:52Alors, deux choses.
08:53D'abord, quand vous dites,
08:54le macronisme est quelque chose sans conviction,
08:56c'est à peu près les termes que vous avez utilisés,
08:58c'est pas loin d'être un petit peu insultant,
09:00si je peux me permettre.
09:02Le président de la République, il a des convictions,
09:04et d'ailleurs, il y a des Français
09:04qui sont en complet désaccord avec ce qu'ils prônent,
09:07c'est complètement leur droit,
09:08mais le président de la République, il a des convictions,
09:10moi j'ai des convictions,
09:11et au sein de notre famille politique,
09:12on ne pense pas toujours tous pareil,
09:13mais enfin, de toute façon,
09:14quand on pense tous pareil,
09:15on ne pense plus rien,
09:16mais on porte une certaine idée de la France,
09:18une certaine idée de l'Union européenne,
09:20et on peut être d'accord ou près d'accord.
09:21C'est la première chose.
09:22Ensuite, quant à l'état du système politique actuel,
09:27on parle de quoi ?
09:29On parle de l'Assemblée nationale qui est extrêmement fracturée,
09:31mais qui ne fait que refléter ce que pensent les Français.
09:35Nous ne sommes pas tous des clones au sein de l'Assemblée nationale,
09:37il y a des groupes qui pensent très différemment,
09:40parce que les Français pensent très différemment.
09:42On peut être d'accord ou pas d'accord avec la dissolution,
09:45on ne va pas relancer une dernière fois ce débat,
09:47mais force est d'admettre que le résultat des urnes,
09:52avec des Français qui se sont déplacés à 70 ou 75%,
09:55est le reflet de certaines fractures françaises
10:00et de la différence de pensée,
10:03avec un bloc d'extrême-gauche qui est très important,
10:05avec un bloc RN qui est très important,
10:10et avec un bloc, ce qu'on appelle le bloc central,
10:12moi je n'aime pas trop ce terme-là,
10:13parce que je pense qu'il ne parle pas aux gens,
10:14mais est-ce que vous ne sentez pas l'usure aussi même des personnalités ?
10:18Il y en a qui sont ministres depuis 2017.
10:23Certains vont revenir d'ailleurs,
10:24parce qu'on va changer le gouvernement.
10:26Il y en a qui n'ont cessé de sauver leur peau,
10:29est-ce qu'il ne faut pas une alternance,
10:30on peut être à un moment donné dans notre pays ?
10:31Bien sûr que c'est difficile,
10:33et bien sûr que passer...
10:34Pardon, mais l'alternance, les Français l'ont demandé,
10:36je suis désolé, si on peut faire un bilan quand même
10:39des dernières élections,
10:41à la fois des européennes et des législatives,
10:43c'est l'alternance qui était demandée.
10:45Alors, dans la Ve République,
10:46les Français, ils ont quand même élu un président de la République,
10:48si je peux me permettre, je voudrais qu'on ne l'oublie pas,
10:5027% au premier tour,
10:51plus de 57% au second.
10:52Oui, d'accord, mais il faut toujours prendre le dernier scrutin,
10:54et le dernier scrutin national,
10:56ce sont les élections législatives,
10:57et vous avez perdu.
10:58Mais enfin le scrutin...
10:58Vous avez perdu ?
10:59Oui, on a perdu, mais personne n'a gagné.
11:01Vous avez perdu, donc c'est la volonté d'alternance.
11:04Où est la majorité à l'Assemblée nationale ?
11:06Et je vais en revenir à la question,
11:08bien sûr qu'au bout de 8 ans, c'est difficile,
11:10bien sûr qu'il y a eu une usure du pouvoir,
11:12bien sûr qu'on n'a pas tout bien fait.
11:14On a essayé, malgré les crises,
11:17malgré des difficultés auxquelles le président de la République...
11:19Vous n'avez pas fait grand-chose,
11:20vous n'avez pas fait beaucoup de réformes.
11:21Je termine.
11:23D'apporter des solutions aux gens.
11:24Il y a eu toutes les réformes sur le travail,
11:26début 2017.
11:27Au tout début 2017.
11:28Entre 2017 et 2022,
11:29le déficit était repassé sous la barre des 3%.
11:31On a eu des crises absolument majeures.
11:35On ne fait pas de la politique pour qu'on nous remercie.
11:37Mais enfin, moi, je vois chaque jour dans ma circonscription
11:39des commerçants,
11:40des gens qui, pendant le Covid,
11:42ont bénéficié du chômage partiel.
11:43Mais ça, ce n'est pas des réformes.
11:45Est-ce que vous n'avez pas un peu pêché
11:46par manque de courage réformateur ?
11:49Tous ces vieux marronniers
11:50qui, malgré tout, persistent.
11:53Il y a plein de dépenses publiques
11:54que vous n'avez pas supprimées.
11:56Il y a une semaine sur deux,
11:57il y a un hebdomadaire qui titre
11:59sur les agences de l'État
12:00qui nous coûtent trop cher.
12:02Quand on fouille un peu là-dedans,
12:03on trouve des trucs hallucinants.
12:04J'ai découvert, par exemple,
12:05qu'il existait un observatoire du télétravail
12:07avec un comité scientifique.
12:10Vous voyez ce que je veux dire ?
12:10Il y a encore une commission nationale
12:11du débat public
12:12avec toute une administration qui paye ça.
12:14J'entends.
12:16Vous voyez ce que j'ai dit ?
12:16On se dit, mais au fond,
12:18si ces jeunes gens
12:19branchés, presque,
12:22comme était Macron, etc.,
12:23banquiers, start-up, etc.
12:25Si eux-mêmes ne réforment pas ça,
12:27si eux ne changent pas ça,
12:28qui va le faire ?
12:29Est-ce qu'il n'y a pas eu
12:30une espèce d'anquylose
12:33où tout à coup,
12:33l'Élysée est devenue presque
12:35une espèce de château de Versailles
12:37avec une espèce de cour
12:38autour du monarque,
12:39toute une espèce de jeu
12:41auquel on ne s'attendait pas du tout
12:42avec cette génération-là,
12:43ce positionnement-là ?
12:44Est-ce qu'il n'y a pas eu
12:45un manque de courage
12:46sur la réforme
12:47dont on paye aujourd'hui ?
12:49Ma conviction,
12:49c'est que le rôle
12:50du président de la République,
12:51certes,
12:52c'est d'impulser les réformes,
12:53mais sa première mission,
12:54c'est aussi de protéger
12:55les Français.
12:56Et donc,
12:56balayer d'un revers de main
12:58tout ce qui a été fait
12:59pendant la crise du Covid,
13:01pendant les crises énergétiques,
13:03ça me semble un peu facile
13:05et un peu écarté
13:07de ce que les gens
13:08attendent réellement,
13:10à mon avis,
13:11aussi,
13:11de leur dirigeant politique.
13:12Et après,
13:13on peut regarder,
13:14c'est toujours la même chose,
13:15on peut regarder le verre à moitié plein,
13:16on le verra à moitié vide.
13:17Moi,
13:17je ne vous dis pas
13:18que tout a été fait,
13:19je ne vous dis pas
13:20que les Français
13:21sont tous extrêmement heureux,
13:23mais pour autant,
13:24il y a eu des vraies avancées.
13:26Et sur les questions de travail,
13:27sur les questions d'emploi,
13:28il y a eu des vraies avancées
13:29avec des vrais résultats.
13:30Sur les questions régaliennes,
13:32malgré tout,
13:32la loi de programmation militaire,
13:34c'est le président de la République
13:35qui l'a impulsée,
13:36la création de 10 000 forces de l'ordre,
13:38c'est Gérald Darmanin
13:38qui l'a portée
13:39quand il était ministre de l'Intérieur,
13:40le Ségur de l'Assemblée.
13:41– Le Ségur de l'Assemblée.
13:42– Non, non, non, non.
13:43– Revenons à la question initiale.
13:44– Mais la question initiale,
13:46on ne sait pas un débat
13:47sur le bilan d'Emmanuel Macron.
13:48– Oui, mais pardonnez-moi de le faire.
13:49– Aujourd'hui,
13:50est-ce que François Bayrou,
13:51qui consulte,
13:52il peut élargir le trou de souris ?
13:54C'est ça la question,
13:55oui ou non ?
13:55Ou est-ce que les dés sont jetés ?
13:57– Comme a dit Mme Bréjean tout à l'heure,
14:00on s'est compté, etc.
14:01A priori, les dés sont jetés.
14:03Moi, je pense que,
14:05vous savez,
14:05c'est Rimbaud qui dit
14:06« tenir debout dans la rage et les ennuis ».
14:08Donc, j'ai toujours envie de croire
14:10qu'en politique,
14:12comme dans la vie,
14:12tout est toujours possible.
14:14– Il reste 7 jours.
14:15– Mais malheureusement,
14:16la rationalité fait que…
14:17Et puis,
14:18il n'arrête pas d'insulter tout le monde.
14:19Donc, je ne vois pas
14:20comment ça peut marcher.
14:22Et son pari est de retourner l'opinion
14:24alors qu'il est dans les soubres...
14:27dans les abysses de l'opinion.
14:29– C'est plié.
14:30– Alors, c'est plié, Mme Bréjean.
14:32– Est-ce qu'on peut être d'accord sur ça ?
14:33C'est plié ?
14:34– Encore une fois,
14:35je ne sais pas ce qui se passera lundi,
14:37mais j'entends comme vous.
14:38– Oui, mais si, vous êtes à l'Assemblée,
14:40vous savez compter.
14:41– J'entends les déclarations
14:43des uns et des autres.
14:44Je vois qu'une partie de la gauche
14:46refuse de venir aux consultations.
14:48Je vois qu'Olivier Faure y va
14:49en disant que, de toute façon,
14:50son choix est irrévocable.
14:52Que Mme Le Pen et M. Bardella
14:54y vont également en disant
14:56qu'ils ne changeront pas d'avis.
14:57– Ils sauront que c'est plié.
14:58– Donc, à la fin,
14:58j'additionne le nombre de députés
15:00et je vois qu'en l'État,
15:02je vois qu'en l'État,
15:03il y a un principe de responsabilité
15:07qui, de toute évidence,
15:08n'est pas partagé.
15:08Ce qui pose une autre question.
15:10Parce que…
15:11– Mais pourquoi ne dites pas
15:12tout simplement
15:13« Effectivement, c'est plié,
15:14maintenant, il faut réfléchir à la suite. »
15:15C'est-à-dire, qu'est-ce qu'on va faire ?
15:16Vous avez dit vous-même,
15:17il faut quand même un budget à la France,
15:19il faudra donc un Premier ministre
15:20et un gouvernement.
15:20– Parce que ce qui va se passer
15:21le 8 est quand même très important.
15:23C'est important à plusieurs titres.
15:24C'est important d'abord
15:25parce qu'il n'y a pas
15:26de censure ou de chute
15:27du gouvernement
15:27qui soit gratuite.
15:32J'étais, comme beaucoup de mes collègues,
15:33peut-être comme vous,
15:35en circonscription,
15:36à faire la rentrée des classes.
15:37J'entends les parents d'élèves.
15:38Qu'est-ce qu'ils me disent ?
15:39Ils me disent qu'ils sont inquiets.
15:40Ils me disent que ça risque
15:41de nouveau d'être l'instabilité.
15:43Ça risque de nouveau
15:44d'être le bordel.
15:45Si je reprends les mots
15:46que j'ai entendus ce matin.
15:49– C'est François Bayrou
15:49qui l'a provoqué
15:50ce vote de confiance.
15:50– Tout ça n'est pas gratuit.
15:52Après, est-ce que les uns
15:53et les autres peuvent changer d'avis
15:54dans les jours à venir ?
15:56Moi, je l'espère.
15:56Mais je vois aujourd'hui
15:58des oppositions
15:59qui, pour des raisons
16:00très électorales,
16:02n'ont pas envie
16:03d'arriver à un consensus commun.
16:04– Là-dessus, on est d'accord.
16:05Je pense qu'il y a beaucoup
16:06de politiques politiciennes
16:07de la part des oppositions.
16:08– Merci.
16:10On se retrouve demain,
16:1116h50, en direct.
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