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  • il y a 3 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va regarder ce qui se passe maintenant à l'Assemblée Nationale, puisqu'on est en plein examen budgétaire.
00:03Et puis le temps tourne, Alexis Cuvillier, parce qu'il faut rappeler que pour le budget, c'est 70 jours qui sont impartis.
00:10On va y venir, parce que demain, ça va chauffer à l'Assemblée Nationale, c'est l'examen de la taxe Zuckmann.
00:15Mais quand même, revenir sur l'épisode du jour, avec le triomphe aujourd'hui du Rassemblement National.
00:20Je dis ça parce qu'ils sont tous levés, vous voyez, dans l'hémicycle, les applaudissements, Marine Le Pen en tête.
00:25Même Sébastien Chenu, pourtant vice-président du RN, a été obligé de calmer un peu tout le monde, alors qu'il était au perchoir.
00:31Parce que le Rassemblement National a remporté une victoire symbolique, mais historique, sur les accords franco-algériens de 1968.
00:39Que s'est-il passé ?
00:40C'était un jour de pause aujourd'hui dans l'examen du budget de l'État.
00:43C'était un jour réservé, la niche parlementaire du Rassemblement National, comme on dit dans le jargon du côté du Palais Bourbon.
00:49Et le Rassemblement National a fait examiner en premier cette proposition pour annuler l'accord de 1968, un accord migratoire, des accords en réalité entre la France et l'Algérie.
01:02Et contre toute attente, leur proposition de résolution a été adoptée, vous le voyez ici, à une voix près.
01:09Chacun...
01:09185-184.
01:10Exactement. Chacun dans les différents groupes du côté de la gauche et du bloc central s'est un peu renvoyé la responsabilité.
01:16La gauche très remontée contre l'absence du bloc central, notamment des amis de Gabriel Attal.
01:23Des bancs au centre vide, disait une personnalité d'un de ses groupes tout à l'heure, qui parlait, elle, de planquer.
01:30Analyse complètement contestée par l'entourage de Gabriel Attal, qui assure que l'absentéisme était en fait plus large que cela.
01:35Et il faut dire qu'en règle générale, sur les niches parlementaires, ce n'est pas forcément les jours où les députés sont les plus présents.
01:43Ce qui est certain, c'est que le Rassemblement National a pu compter ce matin, et ça a été beaucoup analysé, sur le soutien de la droite républicaine et du groupe Horizon.
01:52Les deux groupes s'étaient déjà exprimés sur la remise en cause de ces accords, en faveur de la remise en cause de ces accords, qui sont jugés obsolètes.
02:00Edouard Philippe avait eu l'occasion de le dire, et Bruno Retailleau, on s'en souvient, on avait beaucoup parlé aussi.
02:04Pour qu'on comprenne bien, est-ce que ça veut dire que ça remet en cause les accords de 1968, ou si simplement une intention, une interpellation du gouvernement ?
02:12Parce qu'il faut être précis, c'est une proposition de résolution, c'est ça ?
02:15C'est exactement ça.
02:16Le gouvernement en tient compte ou pas ?
02:18Je parle sous le contrôle des députés qui sont présents sur ce plateau, mais il s'agit évidemment davantage d'un symbole.
02:23Et le gouvernement probablement ne tiendra pas compte de ce vote, même si ça peut tout de même remettre le sujet dans le débat public.
02:30Voilà, précision, M. Bommel, justement.
02:33Oui, c'est effectivement...
02:33Vous avez voté contre, vous étiez...
02:34Ce n'était pas anodin ce qui s'est passé ce matin, mais je tiens quand même à dire aussi que cet après-midi, là on n'a pas l'image,
02:40mais il y a eu un vote, là cette fois-ci, sur quelque chose qui avait une conséquence concrète.
02:44Le délit de séjour.
02:45Le délit de séjour pour les étrangers, et là par contre, il y a eu une alliance de la gauche, du centre, du Modem, des macronistes, etc. pour repousser ce texte.
02:54Donc là, ils n'ont pas gagné cet après-midi, où le niveau de mobilisation des parlementaires était plus important.
02:59C'est-à-dire que là, pour vous, ce n'était pas important ce matin ?
03:01Non, non, je n'ai pas dit non, je n'ai pas du tout anodin.
03:04C'est une résolution symbolique qui est grave, qui n'est pas du tout anodine.
03:08Mais ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas une journée de triomphe du Rassemblement National.
03:11Non, ce n'est pas ce matin ce qui s'est passé.
03:12Oui, voilà, mais il y a quand même une réaction forte cet après-midi.
03:15Monsieur Merger ?
03:16Oui, moi j'avais posé au gouvernement une question d'actualité sur ce sujet,
03:21parce que c'est vrai que je considère que la position de l'Algérie n'est pas acceptable.
03:25La France subit des humiliations répétées.
03:28On a Boilem Sansal qui est emprisonné dans des conditions tout à fait insupportables.
03:32Donc je pense qu'il était important d'être sur le fond.
03:35Donc ce n'était pas le moment de faire ça ce matin, en fait ?
03:37Non, non, je pense qu'au contraire, c'était un vote important.
03:40Et donc l'idée, ce n'était pas d'être dans une position politicienne,
03:44de dire parce que c'est le Rassemblement National qu'on combat par ailleurs,
03:47on ne va pas le voter, alors qu'on aurait très bien pu déposer exactement le même texte.
03:52Donc les députés LR, et d'ailleurs les députés Horizon également,
03:56ont voté ce texte parce que nous considérons que ce qui compte, c'est le fond.
04:00Et que dans une situation aussi sensible que la France et l'Algérie...
04:05Bien sûr, mais le vote de cette proposition de résolution, ça va être regardé du côté d'Alger aussi.
04:10Ça ne va pas forcément arranger les affaires de Boilem Sansal, on est d'accord ?
04:13Bien sûr, alors que certains se demandent s'il pourrait y avoir une grâce présidentielle,
04:16on en parle beaucoup, mais le 1er novembre, c'est-à-dire ce samedi,
04:20en tout cas c'est évoqué par certains.
04:22Là, effectivement, c'est un signal qui est envoyé par la représentation nationale.
04:26Alors ce n'est pas par le gouvernement, ce n'est pas par le chef de l'État,
04:29mais tout de même, ce n'est pas de nature...
04:31Donc c'est un peu parasité ce qui se passe en coulisses.
04:34Voilà, tout à fait, on voit bien ce qu'a fait Marine Le Pen aujourd'hui.
04:37Marine Le Pen maintenant maîtrise les rouages parlementaires parfaitement,
04:40et donc l'idée c'était de faire un coup.
04:42Donc elle a fait un coup parce qu'elle savait bien que c'était compliqué pour le groupe Horizon
04:45de ne pas être derrière elle, vu ce qu'avait dit Édouard Philippe,
04:48candidat, presque totalement candidat à la présidentielle,
04:51qui a dit qu'il fallait remettre ses accords sur le...
04:55Oui, Marine Le Pen, elle a fait un coup, mais en même temps,
04:57ceux qui devaient contrer ce coup n'étaient pas là.
04:59Non, mais alors c'est vrai que c'est une niche qui arrive...
05:06On en parlait tout à l'heure avec Laurent Bemel,
05:08ça arrive à un moment où effectivement les députés ont été très très sollicités par le budget,
05:12ils siègent des heures et des heures à l'Assemblée,
05:14donc effectivement, quand il y a une niche dans ces cas-là,
05:17les députés respirent un peu, donc il y avait moins de monde ce matin.
05:18On fait un ordre de priorité.
05:19Mais en revanche, je pense qu'il aurait été utile effectivement
05:22qu'il y ait beaucoup plus de députés présents ce matin.
05:24Quand on regarde, vous parliez tout à l'heure des macronistes sur les macronistes,
05:26Gabriel Asal par exemple.
05:27Il y a eu 30 macronistes présents sur 92 dans le groupe,
05:31donc on voit bien ce que ça donne.
05:32Et même la gauche n'était pas entièrement présente non plus.
05:35Ils ont d'autres obligations, les députés, ils sont en circonscription.
05:38Pour eux, ce n'était pas important, c'était de l'ordre du symbolique,
05:40donc ne jugez pas bon dire.
05:42Mais le problème, c'est que c'est quand même la première fois
05:44que Marine Le Pen arrive à faire voter un texte,
05:47même si ce n'est pas un texte contraignant.
05:48Donc symboliquement, il marque un point le Rassemblement national.
05:52Et demain, c'est le budget.
05:53Alors je disais, l'horloge tourne pour le budget.
05:55On en est où, Alexis Cuvillier ?
05:56Parce qu'il faut 70 jours, c'est ça.
05:58Les députés devraient enfin discuter des mesures de fiscalité
06:03des hauts patrimoines et donc de la fameuse taxe Zuckmann
06:06qui est devenue un deuxième totem dans l'examen de ce budget.
06:10On a beaucoup parlé des retraites qui sont examinées
06:12en commission des affaires sociales.
06:14Ça va arriver très vite.
06:15Ça, ce sera le budget de la sécurité sociale.
06:17Mais sur le budget de l'État, c'est vrai que beaucoup d'attention
06:20s'est focalisée sur cette mesure de justice fiscale
06:22demandée par les socialistes.
06:24Ça fait partie des discussions que les socialistes ont avec Matignon,
06:28avec Sébastien Lecornu.
06:29Il avait été envisagé au départ que ça soit discuté assez vite
06:32dans cet examen, peut-être dès le week-end dernier.
06:35Finalement, il y a eu un réaménagement de l'agenda.
06:38C'était une demande du gouvernement pour discuter d'abord
06:41de la fiscalité des entreprises.
06:43Demain, enfin, ce devrait être le moment de cette discussion importante.
06:47Ça peut être un peu un moment de vérité dans l'hémicycle
06:49parce que ce sera maintenant concret.
06:51Est-ce qu'il y aura bien un accord entre les socialistes,
06:54entre le bloc central, avec le gouvernement sur cette question ?
06:57Est-ce qu'il y aura une mesure qui peut rassurer les socialistes
07:01sur la suite des événements ?
07:03Même si tout a pris un peu de retard.
07:06Et on sait d'ores et déjà que le vote solennel sur cette partie
07:09recette du budget, qui devait avoir lieu le 4 novembre,
07:12n'aura pas lieu le 4 novembre, mais la semaine suivante.
07:15Donc vous voyez que...
07:16On est déjà un peu hors délai.
07:18Oui, et la question du vote sur ce texte est une question qui se pose.
07:22Peut-être que le délai ne sera pas respecté.
07:24Alors, puisque nous sommes avec deux membres de la commission des finances,
07:26M. Beaumel, il va y avoir un accord sur cette taxe Zuckman.
07:29Comment on la présente maintenant ?
07:30Alléger, light ?
07:31Light, c'est ça ?
07:33Il y a un accord déjà ?
07:34Ça s'est négocié en coulisses ?
07:35Au moment où je vous parle, il n'y a rien n'est fait.
07:38Les discussions continuent.
07:40On verra demain, en fait.
07:41Vous avez raison, c'est un peu un moment de vérité.
07:44Et on verra demain si le gouvernement, et au-delà du gouvernement,
07:47les députés qui sont censés le soutenir,
07:49et notamment les députés dits macronistes, du bloc dit central,
07:53acceptent ou pas que soit introduit dans le budget
07:57un outil de mise à contribution des plus hauts patrimoines.
08:01Et un outil qui puisse avoir du rendement fiscal.
08:03Parce que si c'est 500 millions d'euros ou un milliard de...
08:06Là, on parle de combien ? De 2 à 5 ? De 2 à 4 milliards ?
08:09Ce n'est pas au niveau.
08:09On a besoin, nous, on estime, si vous voulez,
08:11qu'en mettant bout à bout toutes les mises à contribution qu'on peut faire,
08:15il n'y a pas que la taxe Zuckman, mais il y a d'autres outils,
08:19il faudrait qu'il y ait en gros 15 milliards de recettes
08:21pour pouvoir, de cette nature,
08:23pour pouvoir ensuite, dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale,
08:26notamment qui arrive dans l'hémicycle la semaine prochaine,
08:30annuler des choses comme le gel des pensions,
08:32le doublement des franchises médicales,
08:34sans trop augmenter les déficits.
08:36C'est ça l'équation.
08:37Donc la taxe Zuckman, ce n'est pas un totem ?
08:38Vous n'avez pas besoin d'entendre Zuckman demande ?
08:40On va la défendre jusqu'au bout.
08:42Je pense que le débat va durer des heures dans l'hémicycle,
08:44il va être passionnel,
08:45vous allez intervenir, nous allons intervenir, etc.
08:48Mais à la fin, il y aura un vote,
08:50et il est probable, au regard de ce qu'on sait aujourd'hui,
08:52il faut être honnête,
08:53qu'elle ne sera pas adoptée.
08:54Donc après, la taxe Zuckman,
08:57dans sa pureté chimique,
08:58ne sera pas adoptée.
08:58Donc c'est pour ça qu'il faut le modèle ?
09:00On a besoin de ce qu'on appelle un repli,
09:02et ce repli, ça peut être la proposition des socialistes,
09:04ou un amendement du gouvernement,
09:06s'il amène un amendement,
09:07mais il faut, je répète,
09:09il faut qu'il y ait un rendement suffisant,
09:12pour que nous, on puisse considérer
09:13qu'il y a une vraie mise à contribution des plus hauts.
09:15La mesure sur les holdings familiales,
09:17pardon Alain,
09:17la mesure sur les holdings familiales,
09:18elle n'est pas suffisante ?
09:19Non, elle n'est pas suffisante.
09:21Et j'en disais, Berger,
09:21quelle est l'espérance de vie,
09:23non pas du débat,
09:24mais de la taxe Zuckman,
09:25demain, selon vous ?
09:26J'espère qu'elle est courte.
09:29J'ai réussi, en commission,
09:30avec l'amendement que j'avais déposé,
09:32à faire supprimer l'article 3
09:33qui était proposé par le gouvernement,
09:35qui était déjà une forme de taxe Zuckman Lite.
09:38C'était quoi ?
09:38C'était une taxation des holdings,
09:41pour considérer que,
09:42si vous voulez, tout le débat,
09:43c'est,
09:43est-ce que l'argent des entreprises,
09:46quand ça remonte dans la maison mère,
09:48est-ce qu'il faut le taxer ?
09:50Est-ce qu'il faut prendre de l'argent
09:51là où il est ?
09:53Alors qu'en réalité,
09:54les maisons mères,
09:55elles peuvent mettre de l'argent
09:56à disposition d'autres sociétés filles
09:57qui sont en difficulté
09:59et qui peuvent en avoir besoin.
10:01Elles peuvent mettre de l'argent de côté
10:02pour prévoir un futur investissement.
10:04Donc, considérer qu'il faudrait prendre,
10:06pour tout le monde,
10:08la même chose, 2%,
10:10alors que, parfois,
10:11c'est des valorisations
10:12qui, en fait, n'existent pas.
10:13C'est de la valorisation virtuelle.
10:15Ça ne correspond pas
10:16à de l'argent
10:17qui va être distribué
10:18aux personnes
10:19qui possèdent les sociétés.
10:20Tout ça,
10:21c'est complètement fou.
10:22Ça confond
10:22le flux
10:23et le stock.
10:24Ça confond
10:25les revenus personnels
10:26des personnes physiques
10:27et le patrimoine
10:28des sociétés.
10:30Donc,
10:31c'est une folie fiscale.
10:32C'est une fausse route,
10:33c'est de l'idéologie.
10:34Il faut dire quand même
10:35à ceux qui nous écoutent
10:36qu'il y a déjà eu,
10:37cette semaine,
10:38de voter des choses
10:39totalement incroyables.
10:40Il y a la super taxe
10:40sur les GAFAM,
10:41voté par la gauche
10:42et le Rassemblement National.
10:43Les taxes sur les GAFAM,
10:44ça encore,
10:45on pourrait dire,
10:46c'est les grosses sociétés,
10:47mais comme si on pensait
10:48que les grosses sociétés
10:48ne vont pas répercuter
10:50sur leurs sous-traitants
10:50et sur le consommateur.
10:52Mais il y a eu aussi
10:53l'impôt universel,
10:54c'est-à-dire qu'on va
10:55demander à des sociétés
10:56qui ont des choses en France
11:02payent en France.
11:03Donc, vous imaginez bien
11:03que celles qui sont
11:04dans cette situation
11:05vont dire,
11:06on ne fait plus rien en France
11:07et on ne garde que
11:08ce qui se passe à l'étranger.
11:09Mais il y a eu aussi
11:10la taxation des parents divorcés,
11:13la taxation des médecins,
11:14la taxation des épargnants,
11:16la taxation des 7 millions
11:17de petits actionnaires
11:18en France.
11:19C'est-à-dire qu'au début,
11:20on dit,
11:20on va faire payer
11:21les 1 800 familles
11:22les plus riches
11:22et en réalité,
11:24c'est tous les fonds.
11:24Donc, on est dans
11:25la folie fiscale,
11:26M. Gouvernet.
11:26Si vous voulez,
11:27on peut reproduire ici
11:28le débat qu'on a
11:30depuis des milliers d'heures
11:31maintenant dans l'hémicycle,
11:33le débat entre la droite
11:34et la gauche,
11:35on ne sera pas d'accord,
11:36vous avez vos convictions,
11:37nous avons les nôtres.
11:37La question à ce stade
11:38n'est pas d'essayer
11:39de se convaincre
11:40que d'un côté,
11:41il n'y a pas de folie fiscale
11:42ou que de l'autre côté,
11:43il n'y a pas de justice fiscale.
11:44La question,
11:45c'est que si nous voulons
11:45que le pays ait un budget
11:47dans quelques jours,
11:49dans quelques semaines,
11:50dans une situation
11:51où personne n'a
11:51la majorité absolue,
11:52il va falloir faire un compromis.
11:54Et un compromis,
11:55ça veut dire que les idées
11:55des uns et des autres
12:00deviennent le budget
12:00de la nation
12:01sans qu'il y ait
12:02un rééquilibrage important
12:04du côté de la justice fiscale.
12:05Même s'il ne vous convient pas,
12:07même si à la fin,
12:08vous direz
12:08ce n'est pas mon budget,
12:09ce n'est pas le budget
12:10que j'aurais aimé,
12:11ce ne sera pas non plus
12:12le budget que j'aurais aimé.
12:13Et donc,
12:14si vous voulez,
12:14à un moment donné,
12:15il va falloir que les républicains
12:16au sens large,
12:17tous les partis républicains,
12:18tous ceux qui en tout cas
12:19en font partie,
12:20ce n'était peut-être pas votre cas,
12:21je n'en sais rien,
12:21mais du Front républicain
12:23de juillet 2024,
12:24arrivent à trouver
12:25un point d'équilibre
12:26entre leurs points de départ.
12:27Si chacun est dans son couloir...
12:28Il ne faut pas que ça tombe
12:29sur la figure des Français
12:30qui vont dire
12:31finalement on est taxés
12:32de tous les côtés.
12:33Mais nous,
12:33on se bat pour eux.
12:34Nous,
12:34on se bat là en ce moment,
12:35si vous voulez,
12:36pour que les classes populaires
12:37et moyennes qui se sont soumises...
12:38Mais là,
12:38ça concerne tout le monde,
12:39les taxes à tous azimus.
12:40La taxe Zuckman,
12:41ça concerne tout le monde.
12:41Non, non,
12:42pas la taxe Zuckman,
12:43mais les autres taxes
12:43dont vous parliez,
12:44M. Berger,
12:44ça tombe un peu finir.
12:45Lesquelles ?
12:45Les holdings ?
12:46Les franchises médicales ?
12:48C'est ce que je vous dis.
12:49Donc nous,
12:49on se bat...
12:50Oui,
12:50mais pour pouvoir annuler...
12:52Ça va de la taxe Zuckman
12:53jusqu'aux franchises médicales,
12:54jusqu'à rehausser aussi
12:55sur les véhicules sanitaires,
12:57sur le parpotage,
12:58sur le bioéthanol...
12:59Comprenez bien
12:59que pour pouvoir annuler
13:00par exemple le doublement
13:01des franchises
13:02sans augmenter le déficit,
13:04il va falloir trouver des recettes.
13:05Donc ça,
13:05c'est la taxe Zuckman
13:06qui ne permet pas...
13:06Nous,
13:06on considère à tort ou à raison,
13:08mais c'est notre point de vue,
13:09que ces recettes,
13:10il faut aller les chercher
13:11du côté des gens
13:11qui ont les moyens.
13:12Mais est-ce que la taxe
13:13sur les multinationales
13:14qui a été votée mardi,
13:14elle ne fait pas tout dérailler ?
13:15C'était...
13:16Je me souviens,
13:17c'était un amendement insoumis
13:18qui a été voté par le REN.
13:2026 milliards.
13:2126 milliards.
13:22Ça, c'est au moment...
13:23C'est à ce moment-là
13:23que le gouvernement
13:24commence à dire...
13:26Donc à ce moment-là,
13:26on garde cette taxe
13:27et on enlève les autres.
13:28Et ça,
13:28c'était pas un deal
13:29entre le Parti Socialiste
13:30et le gouvernement.
13:30Non, non,
13:30c'est pas dans le deal.
13:31Je vais être très clair avec vous.
13:32Non, c'est pas dans le deal.
13:33Si le gouvernement
13:33et les députés
13:35qui le soutiennent
13:35veulent faire sauter
13:36cet amendement,
13:39ils ont éventuellement
13:40la possibilité
13:40de demander
13:40une deuxième lecture,
13:42etc.
13:42Et vous,
13:42vous êtes d'accord avec ça ?
13:43Mais il faut mettre
13:44en face quelque chose.
13:45Oui, d'accord.
13:46Mais on n'avait pas
13:46arc-bouté.
13:47On n'avait aucune raison
13:48de ne pas le voter
13:48dans la mesure
13:49qu'au moment où je vous parle,
13:50aucun geste significatif
13:52n'a été fait
13:52sur la taxation des patrimoines.
13:54Si demain,
13:55dans le cadre du débat...
13:56C'était dans la négo, quoi.
13:57Non, c'était pas dans la négo.
13:59Je veux dire,
13:59c'était dans la façon de négocier.
14:00Personne n'avait prévu
14:00que le Rassemblement National
14:01voteraient la taxe à taquin.
14:03Ça, c'est certain.
14:03Est-ce qu'elle ne suffit pas
14:04à celle-là, 26 milliards ?
14:05Elle ne suffit pas à 26 milliards,
14:06en réalité.
14:07Non, la difficulté...
14:08Alors, il y a un désaccord.
14:09Il y a un désaccord.
14:10C'est ce que dit le texte
14:11de l'exposé sommaire
14:12de l'amendement.
14:13Ce n'est pas nous
14:14qui l'avons inventé.
14:14C'est l'estimation
14:16de ceux qui ont déposé
14:17l'amendement.
14:17Il y a des ministres au banque
14:17qui disent, en fait,
14:17elle ne rapportera rien.
14:19Parce qu'en fait,
14:20c'est quelque chose
14:21qui n'a pas été expertisé
14:22sérieusement.
14:23On ne s'est pas exactement
14:23eu égard à toutes
14:24les conventions fiscales
14:25qui existent.
14:26Et donc, c'est parce que
14:27c'est pas sérieux que vous l'avez voté.
14:28Si c'est une super taxe
14:28sur les gaffes femmes,
14:28sur les géants de la TEC,
14:30rapporte cas.
14:31Moi, je l'ai voté.
14:33Vous faites partie
14:34de ceux qui ont voté cette taxe
14:35qui prétend, elle-même,
14:36c'est dans l'exposé
14:37de l'amendement.
14:38Vous savez ce qu'elle rapporte
14:39si vous l'avez voté.
14:40Si vous ne savez pas
14:42ce qu'elle rapporte,
14:42pourquoi est-ce que vous l'avez voté ?
14:43Pourquoi est-ce que vous ne vous êtes pas
14:45proposé à cette dérive ?
14:47Vous ne pouvez pas dire
14:47que vous cherchez le compromis
14:49alors qu'en réalité,
14:50depuis le début de la semaine,
14:52il n'y a que des taxes
14:53supplémentaires dans notre pays.
14:53Moi, je cherche un compromis
14:54et je vous dis que si le gouvernement...
14:56Avec le Rassemblement national...
14:57Vous savez, moi je suis à l'aise
14:58parce que je n'ai pas bénéficié
15:00du Front républicain.
15:00J'ai battu un candidat
15:02du nouveau Front populaire
15:03parce que je pense que mes compatriotes
15:05de la circonscription
15:06avaient conscience que,
15:07comme aujourd'hui,
15:08ça peut se jouer parfois
15:09à une voie près
15:10dans un sens ou dans un autre.
15:12Et que nous,
15:12nous n'avons pas envie
15:13d'avoir le programme
15:14du nouveau Front populaire
15:15et de la France insoumise.
15:17Et en réalité,
15:17ce que vous,
15:17vous appelez compromis,
15:19c'est de demander
15:191000 taxes en plus
15:22et de considérer
15:22que si vous en obtenez
15:23900 seulement,
15:25que ça va être ça
15:26l'effort que vous faites.
15:27Si vous voulez.
15:27Il y a un tiers de l'Assemblée...
15:29Dans le pays le plus fiscalisé du monde
15:30et dans le pays
15:31qui redistribue le plus,
15:32on n'a pas de problème
15:33de justice fiscale globale.
15:35On n'a pas de problème
15:36de dépenses.
15:37On a un problème de dépenses.
15:38Et quelles sont les conditions
15:39que vous faites sur les dépenses ?
15:40Vous pouvez répéter en boucle
15:42vous ne retirerez pas le fait
15:44qu'il y a un tiers
15:44de cette Assemblée
15:45composée par des députés de gauche
15:46qui ont été élus par des Français
15:48et qui ont des convictions
15:49différentes des vôtres.
15:50Donc moi,
15:51si j'ai voté cet amendement,
15:52c'est en quelque sorte
15:53pour dire au gouvernement actuel
15:55et au bloc qui le soutient
15:57qu'il faudra
15:59que des gestes importants soient faits
16:01s'ils veulent que ce type d'amendement
16:03ne devienne pas.
16:04C'est déjà le cas avec les retraites ?
16:05Non.
16:06C'est déjà le cas avec la bourgogne de 49.3 ?
16:08C'est pas suffisant.
16:08Avec vous, ça n'est jamais suffisant.
16:10La liste de courte
16:10ne cesse d'augmenter.
16:12N'exagérez pas.
16:12N'exagérez pas.
16:13Vous n'avez fait qu'augmenter
16:14la liste de courte
16:15en imposant un diktat fiscal.
16:18Prenez un peu de recul
16:18et regardez la situation politique.
16:21Allez-y, objectivement.
16:22On le voit très bien.
16:23Attendez, M. Berger,
16:24je ne vous mets à la liste.
16:25La situation politique,
16:27c'est qu'aujourd'hui,
16:27vous avez à Matignon
16:28et les gens qui tiennent
16:30la copie initiale,
16:31qui tiennent le stylo,
16:32qui écrivent le budget initial,
16:34sont des gens qui sont issus
16:36du macronisme,
16:37qui n'ont pas gagné
16:38les élections législatives de 2024.
16:39Moi, je représente ici
16:41sur votre plateau
16:41le seul parti
16:43qui accepte malgré tout
16:44d'engager une discussion
16:45pour essayer de trouver
16:46un compromis
16:47et un budget à ce pays.
16:49Il est normal
16:50que nous voulions le corriger
16:51dans le sens de nos idées.
16:52Une dernière question.
16:54Alexis, pardon.
16:55Vas-y, soyez.
16:56Je voulais savoir.
16:57C'est la folie fiscale
16:58en ce moment, effectivement,
16:59à l'Assemblée ?
16:59Ça part dans tous les sens.
17:01On ne sait plus
17:01qui veut quoi,
17:02qui veut de quoi.
17:03Il y avait finalement
17:04des négociations
17:05qui étaient...
17:06On ne comprenait pas
17:07tout ce qui se passait,
17:08mais entre le Parti Socialiste
17:10et le gouvernement,
17:10notamment sur la taxation
17:11des plus riches.
17:12C'est ce que vous expliquez,
17:13c'est ce qui va se passer demain.
17:15En revanche,
17:15ce qui s'est passé mardi soir,
17:16c'est-à-dire la taxation
17:17des multinationales
17:19contre l'avis du gouvernement
17:20avec ce chiffre,
17:21alors à discuter,
17:22qui serait de 36 milliards,
17:24ça a rendu...
17:2426.
17:2526, pardon.
17:26Ça a rendu tout le monde dingue.
17:27C'est-à-dire que les députés
17:28se sont dit
17:29ce budget devient invotable
17:31et finalement,
17:32à quoi on va aboutir ?
17:33On va aboutir à un texte,
17:34peut-être par ordonnance
17:35à la fin.
17:36Qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
17:37Est-ce qu'on n'est pas en train
17:38de casser toute la négociation ?
17:39C'est ça qui s'est passé maintenant.
17:40Pour rebondir exactement
17:41sur ce qui vient d'être dit,
17:42comment ce texte peut à la fin
17:44avoir une majorité ?
17:45Cette partie recette
17:46qui va être donc votée
17:48probablement autour du 12
17:49ou du 13 novembre,
17:50comment il peut y avoir
17:51une majorité sur ce texte ?
17:53Objectivement,
17:53on ne le perçoit pas aujourd'hui
17:55lorsque l'on fait les calculs.
17:57Il faudra évidemment voir
17:58ce vers quoi on se dirige demain.
17:59Est-ce qu'il y a un vrai compromis
18:01sur une mesure de justice fiscale ?
18:02Mais même dans ce cas de figure,
18:04ce texte est si protéiforme
18:05qu'il risque...
18:06C'est pour ça qu'on parle
18:07de budget Frankenstein, c'est ça ?
18:09Oui.
18:09Je ne sais pas trop
18:09ce que ça veut dire.
18:10Et ça veut dire qu'ensuite
18:11le débat budgétaire va se poursuivre.
18:14Donc on sait que si la partie recette
18:16est rejetée, le débat se poursuit
18:18du côté du Sénat
18:18et que probablement des choses...
18:20Vous savez, si la partie...
18:21Honnêtement, si la partie recette
18:23est rejetée, il n'y a peu de chance
18:24qu'il y ait un budget à la fin.
18:25Oui.
18:25Mais ça veut dire quoi ?
18:26La question de la crise politique
18:27sera quand même posée.
18:28Est-ce que vous votez pour le budget ?
18:29Mais le sujet de la deuxième lecture...
18:30Juste, moi j'aimerais savoir
18:31si la taxe Zuckman
18:32ou un amendement de repli
18:34que vous défendez a été adoptée,
18:36est-ce que ça veut dire
18:36que vous allez voter
18:37pour la partie recette ?
18:39Non, ça veut dire
18:40qu'on va vers une abstention.
18:41C'est-à-dire qu'on laisse
18:41ce budget qui n'est pas le nôtre
18:43pouvoir passer avec les voix
18:45de ceux qui le soutiennent.
18:45Donc vous essayez de marquer un point
18:47en sachant que votre abstention
18:48fera échouer l'adoption
18:49de la partie recette ?
18:50On n'est pas à Matignon,
18:50ce n'est pas notre budget,
18:51c'est normal qu'on ne le vote pas.
18:53Donc ça ne sert à rien
18:54de vous donner quoi que ce soit ?
18:54Non, parce que l'abstention
18:55permet qu'il existe.
18:57Mais pour qu'il y ait une abstention,
18:58il faut qu'il y ait des concessions.
18:59Merci à tous,
19:00merci d'avoir été avec nous
19:02pour comprendre
19:02ce qui va se passer demain
19:03ou ce qui va commencer demain
19:05à l'Assemblée nationale.
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