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  • il y a 4 mois
Ce lundi 1er septembre, Véronique Riches-Flores, économiste indépendante et fondatrice de RichesFlores Research ; Xavier Patrolin président d’Albatros Capital, se sont penchés sur le mois de septembre, qui est statistiquement le pire mois de l’année, la dette française et la Chine qui est au centre d’un nouvel ordre mondial, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:03Nos coéquipiers du club ce soir, ils viennent de nous rejoindre.
00:06Xavier Patrolin, le président d'Albatros Capital.
00:09Bonjour Xavier.
00:09Bonjour.
00:10Bienvenue et Véronique Riche-Flores en fil rouge.
00:13Rebonsoir Véronique.
00:14Bonjour.
00:14Economiste indépendante, LF Research régulièrement à nos côtés.
00:17Xavier, c'est donc le mois de septembre qui s'ouvre sans les Américains.
00:21Septembre traditionnellement est le pire mois de l'année.
00:23C'est statistique, il y a des années où ce n'est pas le cas,
00:25mais statistiquement c'est le pire.
00:26Comment est-ce qu'on aborde ce nouveau mois après l'été qu'on a vécu
00:30et alors que les actifs refuges sont sur des plus hauts ?
00:32L'once d'or aujourd'hui notamment.
00:34Ce n'est pas très bon signe.
00:37Ce n'est pas très bon signe.
00:38Donc ça veut dire qu'il y a des risques.
00:41Est-ce qu'ils vont se matérialiser au cours du mois de septembre
00:43ou dans les mois qui suivent ?
00:44Ce qu'on peut croiser, c'est le niveau de valorisation des marches et actions.
00:48C'est vrai aux États-Unis, mais c'est vrai aussi en Europe, c'est vrai en France.
00:53Les révisions des perspectives bénéficiaires.
00:55Aux États-Unis, c'est plus mitigé, mais en Europe, en tout cas en France,
01:00c'est des révisions baissières.
01:02Donc on a des ratios de valorisation qui sont élevés.
01:04On a des marchés obligataires, je n'en parlerai à la fin,
01:07qui sont tous, à de rares exceptions dans le monde,
01:11tous face à des repantifications.
01:14Ça veut dire que les taux longs montent et les taux courts baissent.
01:18et des primes de risque qui sont quasiment sur leur plus bas historique,
01:23sur les actifs actions.
01:24En tout cas, c'est le cas en France.
01:25Alors, on fait des comparaisons.
01:27Quand je dis primes de risque, c'est, on va dire, faire simple,
01:30c'est l'inverse du PE auquel on enlève le taux nominal.
01:34Pour bien faire, il faudrait prendre plutôt l'inverse du PE
01:37et enlever un taux réel, puisque le PE, c'est une notion...
01:41Là, on est quasiment sur les plus bas historiques.
01:44Il faut remonter à la bulle techno.
01:46Donc le marché français...
01:47Je t'ai entendu dire, c'est juste une petite observation,
01:50que le marché français était à 14 de PE.
01:53On doit être à 12, non ?
01:55À combien ?
01:55Non, on est juste en dessous de 17.
01:58Ah oui, d'accord.
02:00Et si on enlève les financières, on est à 19.
02:03Oui, mais je crois que j'intégrerais au-delà du CAC 40, mais d'accord.
02:05D'accord, ok.
02:06Donc, je prends le CAC 40.
02:08Donc, c'est des ratios de valorisation qui sont extrêmement, me semble-t-il, élevés.
02:12Alors certes, on a des marges, par rapport aux 25 dernières années,
02:16qui restent relativement élevées.
02:18Donc, ça permet d'être confortable, d'une certaine façon.
02:20Au niveau de marge, on bénéficie toujours des marges, de l'inflation des marges.
02:25Post-Covid, d'accord ?
02:26Mais pour en revenir à ta question,
02:28non, c'est un mois où il faut se couvrir impérativement.
02:30Ça fait combien de mois qu'on dit ça, Xavier ?
02:33Peut-être.
02:34Mais j'observe que je ne suis pas le seul.
02:38Certains disent la même chose sur le marché américain.
02:42Donc, on a un problème de valorisation des marchés.
02:44On n'arrive pas.
02:45Au fond, ce que font les marchés actions à travers le monde,
02:49ils suivent le marché américain.
02:50Non, ils suivent le marché américain.
02:52Ils anticipent une baisse de taux.
02:53Voilà, ils anticipent une baisse de taux, Xavier.
02:54Oui, mais c'est absurde.
02:57Parce que si tu anticipes une baisse de taux court avec remontée des taux longs,
03:02là, tu m'expliqueras quelle est l'équation.
03:04Les conditions de financement se dégradent dans le monde.
03:08Si je prends comme référence les conditions de financement des actifs de durations longues,
03:13les actifs se dégradent.
03:13C'est-à-dire que les taux auxquels se rémunèrent les souverains
03:17sont plus élevés qu'en début d'année.
03:20Même sur le marché américain.
03:21Et d'ailleurs, c'est ce qui fait que Donald Trump
03:23vire tous les gouverneurs de la Fédérale Réserve.
03:25Pourquoi il veut une baisse des taux aux États-Unis ?
03:28Il ne veut pas une baisse des taux pour stimuler la croissance américaine.
03:31Les investisseurs le savent.
03:32Il y aura du stimulus fiscal.
03:35Il y aura un méga trend.
03:37Ce n'est pas ça.
03:37Le sujet, c'est d'améliorer les conditions de financement
03:40par du refinancement taux court.
03:42Oui, oui, oui.
03:43D'accord ?
03:44Donc, c'est qu'il y a un problème de conditions de financement
03:46sur le moyen terme pour les souverains.
03:48Et ça, ce n'est pas très bon pour les marchés d'action.
03:51Il y a eu un effet refuge.
03:52C'est-à-dire que les investisseurs se sont dit
03:54qu'on enjambe la guerre tarif douanier
03:57avec le méga trend sur l'IA,
03:59le stimulus fiscal
04:00et l'éventuelle baisse des taux de la Fédérale Réserve.
04:03Et tout ça nous permet de passer ce truc-là.
04:06Je pense que c'est très risqué.
04:07Oui, oui.
04:07Ça ne peut marcher que si les taux continuent de baisser.
04:10On finance les taux longs
04:12en faisant baisser les taux courts.
04:13En gros, on fait en sorte que la dette roule, roule, roule, roule, roule
04:16à mesure que les taux baissent sur le court terme
04:18pour que sur le moyen terme,
04:20une forme de pression finisse à terme par s'alléger.
04:22Voilà.
04:23Ça ne marchera pas.
04:23Ça ne marche que si les taux courts termes baissent
04:25et qu'à la fin, on terminera avec des taux ultra négatifs
04:27à moins 30% encore en gros.
04:29Non, mais ça ne...
04:30Ça trouvera sa fin, quoi.
04:31C'est ça.
04:31Ça ne marche pas aux Etats-Unis.
04:33Ça ne marche déjà pas.
04:34Ça ne marche pas aux Etats-Unis si tu considères...
04:37Enfin, si tu as un exécutif américain
04:39qui ne respecte pas les règles.
04:41C'est-à-dire qui fait prévaloir le politique sur le juridique.
04:44C'est-à-dire qu'un investisseur...
04:46Moi, j'étais effaré d'entendre
04:48sur les négociations entre l'Union européenne
04:51et les Etats-Unis,
04:53tout le monde était soulagé.
04:54Ursula von der Leyen poussait un ouf de soulagement.
04:57Et ça y est, au fond, on se prenait 15% dans la figure.
05:01Mais, enfin, le sujet était clos.
05:03Non, le sujet n'est jamais clos avec Donald Trump.
05:06Oui, et il menace encore aujourd'hui.
05:08Si les Européens sont trop méchants vis-à-vis des GAFAM,
05:10ils menacent de relever à nouveau les droits de l'Oise.
05:11Absolument.
05:12On n'est jamais au bout de l'histoire.
05:13Ce facteur d'incertitude dégrade les conditions de financement
05:17de moyen terme de l'économie américaine
05:18et a des impacts sur toutes les courbes des taux à travers le monde.
05:21C'est ce que vous nous disiez tout à l'heure, Véronique.
05:22C'est que les banques centrales pourront peut-être se mettre à baisser leurs taux.
05:26Ça ne servira à rien sur la dette long terme.
05:28Les taux seront amenés durablement à continuer de progresser.
05:31Oui, c'est le sujet qu'on a développé tout à l'heure.
05:34Je pense qu'on a, avec Xavier, ce n'est pas nouveau,
05:36mais on a souvent les mêmes points d'inquiétude
05:41ou les mêmes focus, en tout cas.
05:43Oui, c'est évident.
05:45Alors après, sur le marché américain, moi, je ne sais pas.
05:47En fait, je ne sais pas dire.
05:48Je partage tout ce qui a été dit, bien évidemment,
05:50sur les valorisations, est-ce que pour autant,
05:55c'est pour maintenant que ça craque ?
05:57En fait, je ne suis pas sûre.
05:59Je ne suis pas sûre parce que je pense que la Fed est capable
06:02de baisser ses taux en septembre,
06:04comme l'a vaguement indiqué Jérôme Powell,
06:07tout simplement parce que Donald Trump a mis ses troupes
06:10au bord de la Fed.
06:11Et donc, finalement, on ne peut plus se fier
06:17à une politique, à une fonction de réaction
06:20qui respecte certains critères,
06:23et en particulier ceux de l'inflation.
06:25Plus rien.
06:26Donc, ils peuvent baisser les taux d'intérêt.
06:28Et ma question, du coup, par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure,
06:31c'est sur les taux très long terme,
06:33qui ne font que monter.
06:34C'est à partir de quand cette remontée des taux
06:37à très long terme commence à devenir
06:39véritablement gênante, handicapante.
06:43Et je ne suis pas sûre que ce soit dès septembre.
06:46J'ai l'impression que le marché est dans une espèce de logique
06:48comme ça.
06:49Tout est porté par l'espoir des baisses de taux,
06:52que derrière, il y a le programme fiscal.
06:55La couverture est tellement tirée vers les États-Unis
06:59en faveur des entreprises américaines à tous les niveaux,
07:01de manière absolument caricaturale,
07:04que je me dis, mais peut-être que ça peut continuer encore
07:07quelques mois, je ne sais pas combien d'ailleurs,
07:09mais à un moment donné, effectivement, il y a quelque chose
07:13qui va sans doute être très douloureux.
07:16J'ai l'impression que ça pourrait venir de l'évolution
07:18de la partie très longue, de la courbe des taux.
07:21Et moi, j'ai quand même tendance à regarder assez régulièrement
07:24ce qui s'est passé lors de l'arrivée de Donald Reagan
07:27aux États-Unis.
07:29Et on est passé en taux réel de, je ne sais plus quoi,
07:32proche de zéro, voire légèrement négatif,
07:34à plus 13 en six mois, plus 13%.
07:36N'oublions pas cette leçon d'histoire.
07:39Elle est quand même, tout le monde était sidéré,
07:42personne ne l'avait vu venir à l'époque,
07:43bon, il y a longtemps, mais c'est...
07:47Et je crois, ça rejoint un peu ce qu'on disait tout à l'heure,
07:49on est dans cette logique-là.
07:51La question, c'est avec quelle rapidité et comment...
07:54Qu'est-ce qui déclenche ce phénomène ?
07:55Je ne sais pas le dire, mais je sais que si ça se produit,
07:58à la fois Donald Trump est très embarrassé,
08:00peut-être que la Fed, dirigée par ses ouailles,
08:03nous promettra du QI, ou sera amenée à réinventer
08:07une forme de QI pour porter, limiter les taux
08:10et les maintenir là où ils les veulent,
08:12où ils sont absolument nécessaires pour baisser les impôts.
08:14Par rapport, Véronique, à l'ère Reagan,
08:15ce qu'on aura appris entre-temps,
08:16c'est à travers la crise des subprimes
08:17qu'il peut y avoir un sauveur en dernier ressort,
08:19à savoir effectivement les banques centrales et la Fed
08:21et son QI géant de l'époque,
08:22qui aura duré d'ailleurs 15 ans.
08:24Voilà, donc cette fois-ci, ce n'est pas comme à l'époque.
08:25On se dit, un QI permettrait justement
08:27de limiter le risque que vous décrivez
08:29et dénoncer l'un et l'autre.
08:31Il y a un sauveur en dernier ressort.
08:33Non, non, non, non.
08:34Pourquoi ?
08:34Non, ça sera totalement une option.
08:36C'est presque l'inverse, en fait.
08:38C'est quoi les Man Brothers ?
08:41Le QI, c'est quoi ?
08:43C'est des banques centrales qui interviennent,
08:46qui gèrent un problème d'endettement
08:48par de la dette,
08:49en prenant en charge la dette.
08:52D'accord ?
08:52En abaissant le coût de financement
08:55des souverains
08:56à un point tel que ça rend supportable
08:59ce qui était potentiellement une dépression
09:02et transforme la dépression
09:03en une récession.
09:05La contrepartie, c'est que le ratio
09:08d'endettement public des souverains
09:10à travers le monde,
09:11à de rares exceptions,
09:12l'Allemagne en faisant partie,
09:13s'est profondément dégradé.
09:15On a des ratios d'aide sur PIB
09:18qui sont équivalents,
09:19pas tout à fait,
09:20et j'exagère un peu,
09:20à ceux de sorties de conflits mondiaux,
09:23de conflits guerriers.
09:26Et c'était possible
09:28dans une phase,
09:30on était en 2009,
09:31qui était encore une phase
09:32de mondialisation,
09:34où il y avait une fluidité des capitaux
09:35et il y avait une croyance profonde
09:37de l'ensemble des investisseurs
09:40et de l'épargne mondiale
09:40dans la vertu
09:42d'une économie mondialisée.
09:44Avec l'avènement de Trump
09:45et du déclassement
09:46de la classe moyenne américaine,
09:47c'est tout à fait le contraire.
09:48On est dans une déconstruction
09:50de ce financement.
09:51Et en plus, à l'époque,
09:52les banques centrales se synchronisaient,
09:54et aujourd'hui,
09:54elles se désynchronisent,
09:55en plus,
09:55et les États également.
09:56C'est normal,
09:57parce qu'elles rentrent
09:58toutes en conflictualité.
10:00Donc, pour répondre
10:00à ta question,
10:02la variable qu'il faut regarder,
10:03pourquoi Antoine nous parlait
10:05des valeurs refuge,
10:07mais pourquoi ?
10:08Parce que derrière tout ça,
10:09il y a une interrogation profonde
10:11sur ce qui va se passer
10:12sur le dollar.
10:13Le dollar a commencé,
10:15c'est le grand bleu,
10:16c'est une plongée profonde,
10:18et ce n'est pas fini.
10:19Et donc ça,
10:22ça va déstabiliser
10:23l'ensemble des courbes
10:24des taux à travers le monde.
10:26Et ça va déstabiliser
10:26l'économie mondiale.
10:27Après, chacun est...
10:28L'Europe a des moyens
10:29d'y répondre,
10:30parce que l'Europe a...
10:31L'Europe a des moyens
10:32d'y répondre.
10:33C'est quoi les ripostes,
10:34justement ?
10:34Parce qu'on voit
10:35ce cercle infernal,
10:36aujourd'hui,
10:37peu visible,
10:37enfin visible des acteurs
10:38de marché,
10:39mais le jour où ça nous sautera
10:40la figure,
10:40ce sera bien visible
10:41et sensible pour tout le monde.
10:44Quels sont les outils,
10:46quels sont les réflexes,
10:47les possibilités
10:48qui permettraient justement
10:49d'empêcher que tout
10:50ce que vous nous décrivez
10:51devienne une fatalité ?
10:52Véronique.
10:56Il n'y en a pas beaucoup,
10:57apparemment.
10:57Il faudrait déjà,
10:59probablement,
11:00qu'un,
11:02il y a deux options.
11:04On peut regarder
11:04du côté américain,
11:07il faudrait sans doute
11:08que Donald Trump
11:09rabaisse un peu
11:10ses intentions
11:10en matière fiscale.
11:11Ça, c'est un premier point.
11:12Et peut-être que
11:13les conditions de financement
11:14de la dette américaine
11:15l'y conduiront.
11:16Deuxième point,
11:20c'est quand même
11:21l'inflation.
11:22Et finalement,
11:23on arrive à cette conclusion
11:24qu'on a beaucoup de mal
11:26à envisager
11:27une réduction
11:28de nos dettes publiques
11:29sans inflation.
11:31Sauf que le coût
11:32de cette inflation,
11:32on commence à le connaître,
11:33bel et bien,
11:35et notamment en termes
11:36social, sociologique,
11:37etc.,
11:38sociétal, politique, etc.
11:40C'est extrêmement lourd.
11:42Et pourtant,
11:43on n'a pas beaucoup
11:45d'autres options.
11:46Et je pense que
11:46ce qui se passe
11:47sur les métaux précieux
11:48nous donne clairement
11:49la direction.
11:50L'or s'envole.
11:51La semaine dernière,
11:53l'argent a récupéré
11:55une partie de son retard
11:57par rapport à l'or.
11:58Et maintenant,
11:59quand vous comparez
12:00ces actifs,
12:02ces métaux précieux
12:03par rapport aux autres métaux,
12:04forcément,
12:05il y a un gap
12:05qui est quand même
12:06un petit peu anormal.
12:07Donc, ça commence à corriger.
12:08Et ça, ça nous dit
12:10qu'il y a de l'inflation
12:11au bout du tuyau.
12:12D'accord.
12:13Et ça, c'est assez intéressant,
12:14je trouve,
12:15parce que finalement,
12:16on voit que derrière
12:16cette histoire
12:17de défiance à l'égard
12:18de la politique américaine
12:19et du dollar
12:20favorable aux précieux,
12:21les précieux qui redeviennent
12:23de facto un facteur
12:24potentiellement
12:25de génération d'inflation
12:26par les prix des métaux.
12:27D'accord.
12:28C'est dans ça que je lis les choses.
12:29Oui, Xavier,
12:29vous voyez d'autres outils
12:31ou Véronique a tout résumé
12:32des outils pour éviter
12:33que les taux long terme
12:34continuent de monter ?
12:36Je pense que
12:37le mouvement
12:39sur les taux long terme,
12:41il a plusieurs origines.
12:42Vous les avez décrits,
12:43mais comment on peut
12:44contrer ce phénomène ?
12:46On ne peut pas le contrer.
12:48On ne peut pas le contrer.
12:49On ne peut pas le contrer
12:50parce qu'au fond,
12:50on sort d'une période
12:52qui a été
12:52anormalement
12:53sponsorisée,
12:55si j'ose dire,
12:55par la courbe
12:56des taux japonaises.
12:57On avait une économie mondiale,
12:59un G7 moins Japon,
13:00donc un G6,
13:02qui était dans la mondialisation,
13:03et on avait le Japon
13:05qui était en phase
13:05de déflation
13:06depuis la sortie
13:07des années 80.
13:10Donc pendant 40 ans,
13:12on a connu
13:12une courbe des taux
13:13et une économie
13:14qui épargne beaucoup,
13:15une courbe des taux
13:16qui était incroyablement
13:17divergente,
13:19différente,
13:19spécifique,
13:20par rapport à l'ensemble
13:21des courbes des taux
13:21occidentales.
13:24Regardez bien
13:24ce qui se passe.
13:25L'un des indicateurs
13:26à suivre impérativement
13:28pour nos auditeurs,
13:29après ils en tireront
13:31les conclusions
13:31qu'ils voudront,
13:32c'est de suivre
13:33le 30 ans japonais
13:34ou le 10 ans japonais,
13:36non, le 30 ans japonais
13:36parce que le 10 ans japonais
13:37est piloté par la boge
13:39à partir de,
13:39au-delà de 10 ans
13:41et un jour,
13:42c'est le marché
13:43qui s'exprime.
13:44Regardez bien
13:44ce qui se passe
13:44sur la courbe des taux japonaises.
13:46C'est la plus forte
13:47repentification
13:47depuis le début de l'année.
13:49T'entends britannique aussi
13:51dans la même situation.
13:52Et c'est très intéressant
13:52ce qui est en train
13:53de se passer au Royaume-Uni.
13:55Le Royaume-Uni
13:56est en train de,
13:57le Royaume-Uni
13:58est souvent en avance
13:58dans ce point de vue-là
13:59sur pas mal de...
14:00Il y a des fortes comparaisons,
14:02tout n'est pas comparable,
14:03il y a des fortes comparaisons
14:03avec la situation française.
14:07Les difficiles courants
14:08ne sont pas de même nature,
14:09mais les difficiles budgétaires,
14:09il y a toute une série
14:10de choses très intéressantes
14:11à regarder.
14:11Donc ce qui est en train
14:12de se passer aux Etats-Unis
14:13et au Royaume-Uni,
14:14et alors ce qui est intéressant
14:15pour le Royaume-Uni,
14:16à la différence de la France,
14:17c'est qu'au Royaume-Uni,
14:17la duration de la dette souveraine
14:19est quasiment du double,
14:21elle doit être de 14 ans.
14:22Ça les explose encore plus.
14:23Donc ça les...
14:24Non, mais ça amortit
14:26d'une certaine façon
14:27ce qui est en train
14:27de se passer sur les Etats-Unis.
14:28Parce que vous roulez
14:29moins rapidement,
14:30d'accord ?
14:30Bien sûr, ça a un impact,
14:32tu as raison.
14:33Ils ont plus de temps.
14:34La dette française,
14:36toujours souvenez-vous,
14:37tous les raisonnements
14:38qui sont faits en plateau,
14:39systématiquement,
14:40les raisonnements,
14:40je dirais, BA ou...
14:42Systématiquement,
14:43tu poses la question
14:43quelle est la duration
14:44de la dette française ?
14:45La duration de la dette française,
14:46c'est 8 ans et 199 jours.
14:49Donc 8 ans et demi, d'accord ?
14:50Regarde ce qui est en train
14:51de se passer autour
14:52de 9 ans, 10 ans.
14:54C'est relativement contrôlé,
14:56mais au fond,
14:57ça s'est dégradé
14:57de 20-25 points de base
14:58depuis le début de l'année,
14:59alors que les taux courts
15:00ont perdu 80 points de base.
15:03Le 1 mois a perdu 80 points de base.
15:05Mais par contre,
15:06si tu vas sur le 50 ans...
15:07Je suis en train de...
15:09Je suis allée au 30 ans.
15:11On en parle tout à l'heure,
15:12rapidement.
15:12Ça se dégrade massivement.
15:14D'accord ?
15:15Donc ça, c'est un coup de financement
15:16pour l'économie...
15:20Donc pour répondre à ta question,
15:21quelle est la moyenne réponse
15:22pour l'Europe ?
15:23C'est de stimuler
15:24sa demande interne.
15:26C'est pas se coucher
15:27devant Donald Trump
15:28et de se présenter
15:29avec les menottes.
15:30Donc des politiques keynésiennes ?
15:31Mais bien sûr,
15:32c'est de stimuler ce déclat.
15:34Mais bien sûr...
15:35Donc le NFP a raison
15:36dans le débat actuel en France ?
15:38Non, non, mais...
15:38Attendez,
15:39c'est ce que vous êtes en train
15:40de nous dire.
15:40Après, derrière,
15:41il faut assumer les conséquences,
15:42mais c'est ce que vous êtes
15:43en train de nous dire.
15:43Ce que je suis en train de dire,
15:44c'est qu'il faut stimuler
15:45la demande européenne.
15:47La demande française a été
15:48d'une certaine façon soutenue,
15:50mais au fond,
15:50on a plutôt fait des transferts sociaux
15:52qu'autre chose,
15:53puisqu'on a une désindustrialisation
15:54et une croissance économique française
15:56qui restent profondément à tonne.
15:58Donc le stimulus keynésien
15:59n'a pas opéré
16:00sur la croissance française.
16:01L'Allemagne est confrontée
16:02à un choc énergétique
16:03et puis à des défis
16:06vis-à-vis de l'Empire du Milieu,
16:07vis-à-vis de la Chine
16:08et vis-à-vis des États-Unis.
16:09Donc ça les oblige
16:10à repenser leur modèle,
16:12leur mix économique.
16:13Mais oui,
16:13c'était une absurdité.
16:14On dégageait,
16:15l'Allemagne dégageait,
16:16avant le choc,
16:17le conflit russo-ukrainien,
16:19dégageait 8 points de PIB
16:20d'excédent de sa balance des paiements.
16:24D'accord ?
16:25Consolidé au niveau de la zone euro,
16:26ça fait 2 points de PIB.
16:28La zone euro avait cette vertu,
16:29ce n'était pas le cas de la France,
16:30d'avoir un excédent de balance des paiements,
16:32donc un excédent d'épargne
16:33de 2 points de PIB
16:35au niveau européen
16:35et cet excédent,
16:37ils étaient recyclés où ?
16:39Ils étaient recyclés aux États-Unis
16:40quasiment intégralement.
16:43C'est absurde.
16:45Ce qu'il faut faire,
16:46c'est stimuler la demande européenne.
16:47Donc si les Européens ne croient pas en eux,
16:49c'est de continuer d'avoir
16:50la stratégie mercantiliste de l'Allemagne.
16:53C'est ça qui nous met dans la situation
16:55de conflit
16:56et qui pose un problème critique
16:58pour l'économie française
16:59parce que le mix,
17:01la politique est orthogonale
17:05par rapport à la stratégie européenne.
17:08Oui, oui.
17:09Alors justement,
17:09c'est un point sur lequel insiste beaucoup
17:11Mario Draghi
17:12qui, il y a un an,
17:13a appelé justement à réveiller l'Europe
17:14et qui aujourd'hui aborde cette rentrée
17:16beaucoup plus dépité d'ailleurs
17:17dans ses derniers propos.
17:18On va en parler dans la suite,
17:19bien sûr, de BFM Bourse.
17:20On est à 14 minutes maintenant de la clôture.
17:21On accélère.
17:22On entre dans la dernière ligne droite
17:24de la séance
17:24et le CAC 40 est stable toujours.
17:26Wall Street est fermé,
17:26on vous le rappelle.
17:27Jour férié là-bas,
17:28Labour Day,
17:29la fête du travail tout simplement.
17:31Et les volumes du coup sont faibles
17:32un peu partout en Europe.
17:32Quand même une bonne nouvelle.
17:34Les PMI européens,
17:35PMI manufacturier,
17:36remontent à un peu de quasiment 3 ans.
17:37Et le PMI français manufacturier
17:39aussi remonte un petit peu.
17:40PMI du mois d'août,
17:41on imagine que dans l'ambiance politique actuelle
17:43en France,
17:43ces PMI pourraient repartir déjà
17:45à la baisse en septembre.
17:46On en parlera,
17:47on suivra ça bien sûr.
17:48Les valeurs qui se distinguent à Paris,
17:49Téléperformance gagne 2%.
17:51Bouygues abandonne 1,6%.
17:53Et puis Novo Nordisk aussi
17:54qui se distingue aujourd'hui.
17:55Tiens, Novo Nordisk gagne 2%
17:57parce qu'une dernière étude réalisée
18:00sur 21 000 patients
18:01montre que le Ouigovi,
18:02donc le traitement anti-obésité
18:04de Novo Nordisk,
18:05réduirait le risque d'infarctus
18:06de 57% par rapport au traitement
18:08d'Ela et Lili.
18:09Pour une fois,
18:10Novo Nordisk,
18:10donc,
18:11est salué en bourse
18:12et gagné 1,8%
18:13après un été très très compliqué.
18:14On en parle avec Véronique Riche-Fleurès
18:16ce soir
18:16et Xavier Patrolin.
18:19La France,
18:19jeudi,
18:20passera un test obligataire.
18:21Une adjudication
18:22de 10 milliards d'euros
18:23de la France,
18:23ce sera jeudi.
18:24Est-ce que ces adjudications,
18:25ces émissions de dette
18:26sont un bon baromètre
18:27ou finalement,
18:28c'est regarder la température
18:29trop tard à chaque fois ?
18:31Véronique.
18:34Dans les situations extrêmes,
18:35ça reste quand même
18:36en général un baromètre,
18:37alors un bon baromètre,
18:39je ne sais pas,
18:40mais un élément
18:41qui permet d'avoir
18:42une perception
18:45du degré d'inquiétude.
18:48Donc, effectivement,
18:48de toute façon,
18:49cet adjud sera suivi
18:50incontestablement.
18:51La première grosse
18:52depuis l'annonce
18:52du vote de confiance.
18:53si elle se déroule
18:56comme nous le disent
18:59les marchés obligataires,
19:00enfin,
19:01le marché de l'OAT
19:02depuis vendredi,
19:04ça ne devrait pas être
19:05un bain de sang.
19:07Maintenant,
19:07tout peut se produire
19:08assez rapidement,
19:10donc difficile.
19:12La note de la France,
19:14pour l'instant,
19:14on est dans le double A
19:15du côté de Moody's,
19:16du côté de Standard & Poor's,
19:17mais tous les deux
19:18avec perspective négative.
19:19Moody's s'exprimera
19:20là-dessus le 12 septembre
19:22et Fitch, pardon,
19:23le 12 septembre,
19:24Fitch le 12 septembre
19:25et S&P le 28 novembre.
19:27Il suffirait qu'une seule
19:28des deux nous enlève
19:29le double A
19:30pour qu'effectivement
19:30beaucoup moins d'acheteurs
19:32viennent sur la dette française
19:33ou non, Xavier ?
19:34Là-dessus,
19:35est-ce que l'impact
19:35sera forcément mécanique,
19:36on va dire,
19:37du fait de l'OAT ?
19:37Non, j'entends,
19:39y compris des gens
19:39très sérieux
19:40de le dire sur les plateaux,
19:41mais non,
19:42c'est totalement absurde.
19:44La dernière fois
19:44que la France a fait défaut,
19:45c'est quand ?
19:48Elle n'a jamais fait défaut.
19:49Si, je crois que c'est
19:50au 18ème.
19:51Voilà, c'est ça,
19:51c'est la faillite des deux tiers.
19:55Donc, ça fait plus de,
19:56ça fera 240 ans
19:57le 30 septembre 2027,
20:00d'accord ?
20:02Notre voisin d'Outre-Rhin
20:03a fait combien de fois défaut
20:04au cours du 20ème siècle ?
20:05Oh, beaucoup.
20:06Il a fait deux fois défaut,
20:07deux faillites
20:08et il a parjuré
20:09l'accord,
20:11le traité de Londres
20:12qui l'obligeait,
20:13une fois la réunification
20:14allemande opérée,
20:15à verser des indemnités
20:17de guerre
20:18à l'ensemble
20:19de ses partenaires européens.
20:21C'est une décision
20:21du chancelier Kohl.
20:23Donc ça,
20:23c'est un accident de crédit.
20:24Donc, sur le seul 20ème siècle,
20:26l'Allemagne a connu
20:26trois accidents de crédit
20:29dont deux accidents majeurs
20:30et n'a jamais remboursé
20:31ces dettes.
20:33Donc non,
20:33ça ne jouera pas.
20:35Ça ne jouera,
20:36ça sera un élément.
20:37Et pourquoi ça ne jouera pas ?
20:38Parce que le spread,
20:39souvent on dit,
20:39le spread actuellement,
20:40on prend le différentiel
20:42des taux nominaux.
20:44Maintenant,
20:45livre-toi au même exercice
20:46avec les taux réels.
20:47Oui.
20:48Le spread est de combien ?
20:50Oui,
20:50mais ça n'empêchera peut-être pas
20:52les taux de stand malgré tout.
20:53Ma question,
20:54c'était pas de dire
20:54est-ce que la France
20:55va faire faillite
20:55si on perd le double A ?
20:56C'est pas ça.
20:57En revanche,
20:57le coût de la dette
20:58va-t-il,
20:59pourquoi pas,
20:59lui exploser ?
21:00Non,
21:00il va dériver.
21:01Mais les investisseurs
21:02vont se précipiter.
21:04Ils ont un émetteur
21:07qui se finance
21:07à des taux réels
21:08qui sont déjà
21:10très attractifs
21:11sur la scène européenne.
21:12L'Allemagne
21:13a un taux d'inflation
21:14de 2,2.
21:15La France a un taux
21:15d'inflation de 0,9.
21:17D'accord ?
21:18Donc, en taux réel,
21:19on est à 170 points de base.
21:22D'accord ?
21:23Donc, le taux...
21:24Pas loin de 200 points de base.
21:26D'accord ?
21:27Ça, c'est un problème.
21:28Il faudrait pour la France
21:29qu'elle baisse la faille.
21:29Et oui,
21:30c'est d'où François Véroux.
21:33Parce que tous les gars
21:34qui l'entourent,
21:35ses soigneurs,
21:35lui ont dit
21:35attends, mon garçon,
21:37là, ça se dégrade.
21:38Ça se dégrade très vite.
21:39C'est-à-dire que les coûts
21:40de financement actuellement,
21:41les coûts de financement réels
21:42sont globalement
21:43deux à trois fois supérieurs
21:44à la croissance réelle
21:45de l'économie française.
21:46Donc, ça, c'est une...
21:47Là, on est dans une situation
21:49de potentiel emballement
21:50de la dette.
21:52Mais non, non.
21:54Mais par contre,
21:54la décision de Fitch
21:55est quasiment inquise.
21:56Oui, elle abaissera.
21:57Fitch, elle abaissera.
21:58Oui, c'est...
21:59Et Standard & Poor's,
22:00c'est acquis aussi
22:00ou pas, sera fin novembre ?
22:02On est double A,
22:02mais perspective négative
22:03chez Standard & Poor's.
22:04C'est la plus civile des agences.
22:06Là, je ne peux pas te répondre.
22:07Il sera passé de l'eau
22:07sous le pont entre-temps.
22:09Il faudrait voir les conditions.
22:10S'il y a dissolution,
22:12s'il y a un nouveau
22:13Premier ministre,
22:14s'il y a un début
22:15de consensus
22:16sur une base minimum,
22:17ça sera très important
22:18parce que souvent
22:19dans l'argumentaire...
22:20Pardon, j'arrête.
22:21Véronique.
22:22Oui, je suis d'accord.
22:23Il a senti qu'il était bavard.
22:24Je suis trop bavard.
22:26Les agences de notation,
22:27si on perdait double A,
22:27ce ne serait pas la cata.
22:28Ce serait une pression
22:30supplémentaire encore.
22:30C'est le nœud coulant
22:31qui continuerait...
22:32Allez, ce nœud coulant
22:33nous pressurer la gorge
22:35en quelque sorte,
22:35mais pas la cata.
22:36Oui, je suis assez d'accord.
22:38Et toujours en remettant
22:39en perspective
22:40dans un marché mondial
22:41où les taux
22:42à long terme
22:43de financement
22:44se tendent.
22:45Et on oublie de dire,
22:46c'est-à-dire qu'on parle
22:47des 3,50 en France,
22:49mais finalement,
22:51si on se livre
22:51à l'évolution de l'écart,
22:54d'ailleurs,
22:54on voit bien le spread,
22:55il n'a pas beaucoup évolué
22:57malgré tout.
22:58Eh bien,
23:00on voit bien
23:00qu'on a face à nous
23:02une montée générale
23:03des coûts de financement
23:05qui est un problème
23:05en France,
23:06un peu plus grave
23:07parce que la situation politique
23:08est ce qu'elle est.
23:11Mais il faut absolument
23:12prendre en considération
23:13cet environnement mondial.
23:16Les amis,
23:17Chris,
23:18notre réalisateur,
23:19vous ne connaissez pas,
23:20vous allez apprendre
23:20à le connaître.
23:21De l'extérieur,
23:22il peut lui aussi
23:22désormais intervenir
23:23dans ce club BFM Bourse.
23:24Chris !
23:26Oui,
23:26bonjour à tous.
23:27Je vous écoute
23:28et pendant que vous parlez,
23:29la Chine,
23:30elle,
23:30elle avance.
23:31D'ailleurs,
23:31la Chine,
23:32la Russie et l'Inde,
23:32ils sont tous réunis
23:33depuis hier.
23:34Est-ce que la rentrée
23:35ne serait pas plus chinoise
23:36qu'américaine
23:37ou européenne en fait ?
23:38Ah,
23:38est-ce qu'il ne faudrait pas
23:39se renforcer davantage
23:40sur la Chine ?
23:43Ce week-end,
23:44les présidents indiens,
23:46Premier ministre indien,
23:47Narendra Modi,
23:47le président russe,
23:48Vladimir Poutine,
23:49il est vraiment en train
23:49de constituer une forme
23:50de monde alternatif
23:51avec Xi Jinping.
23:52Est-ce qu'il faut renforcer
23:53ses positions sur,
23:54c'est peut-être pas très patriote,
23:55mais sur la Chine
23:56en tant qu'investisseur ?
23:57En tant qu'investisseur,
23:58on a l'histoire chinoise,
24:01elle est assez convaincante,
24:03mais c'est une histoire
24:04très différente.
24:05Ce n'est pas l'histoire du passé,
24:06c'est une nouvelle Chine.
24:08C'est une Chine
24:09qui fait des prouesses
24:10exceptionnelles
24:12en termes de nouvelles technologies,
24:14progrès scientifiques
24:16et qui, effectivement,
24:19commencent à donner des résultats,
24:23alors pas en termes
24:24de croissance économique,
24:25mais en termes d'influence
24:27de la Chine
24:27et de l'influence de la Chine
24:29de sa présence,
24:30de sa capacité à négocier
24:31avec le monde émergent.
24:33La Chine a fait des progrès
24:35également très importants
24:36dans le domaine énergie,
24:37des énergies propres.
24:38Et le paradoxe,
24:39c'est que Xi Jinping
24:40se présente comme
24:42le grand défenseur
24:43ou promoteur
24:45de l'énergie propre
24:46et qu'il vend
24:46son énergie propre
24:48au monde émergent,
24:50qu'il profite
24:51de l'agressivité
24:52ou du contre-coup
24:52de la politique américaine
24:54pour récupérer
24:56des alliés
24:57passés
24:58ou des rivaux passés
25:00et établir un peu plus.
25:02Juste, Véronique,
25:03on rappelle
25:03les droits de douane
25:04sur l'Inde
25:05de la part des États-Unis.
25:0650% de l'Inde
25:07aujourd'hui a offert
25:07aux Américains
25:08d'annuler les droits de douane
25:09sur tous les produits américains
25:10pour essayer de faire baisser
25:11les droits de douane américains
25:12sur leurs produits.
25:13Donald Trump
25:13parait pour dire
25:14non, non, mais c'est trop tard.
25:15Enfin, on restera
25:15à 50% de leurs douanes
25:16sur vos produits.
25:17Donc, c'est un jeu
25:19diplomatique
25:20et stratégique
25:21de la Chine
25:22qui n'est pas récent
25:23mais qui reprend
25:25une bouffée d'oxygène
25:28avec la politique
25:29de Donald Trump.
25:31Donc, c'est assez intéressant
25:32et puis, je crois que
25:33vous connaissez bien...
25:33L'Inde et la Chine
25:33qui se rapprochent,
25:34c'est quand même un événement.
25:35L'Inde et la Chine...
25:35On connaît bien
25:36certaines zones
25:37sous-développées
25:39et moi, j'étais
25:40en Amérique centrale,
25:41en Amérique latine
25:42plusieurs fois.
25:43Qu'est-ce qu'on voit ?
25:43On va proche
25:44d'îles isolées, etc.
25:47Et on voit
25:47que tout le monde
25:48est connecté,
25:49tout le monde
25:49a son téléphone.
25:51Ce n'est pas un Apple.
25:53Et pourquoi ?
25:54Parce qu'il y a
25:55un mini panneau solaire
25:56au-dessus
25:56de toutes les cahutes
25:57et que ce mini panneau solaire,
25:59il est chinois.
26:00Il est chinois,
26:01ça fait au moins
26:02cinq ans
26:02qu'il est sur place,
26:03qui permet également
26:04à toute cette population
26:07d'abord d'avoir
26:08de l'électricité,
26:09d'être connecté
26:09avec des téléphones
26:10qui sont plutôt chinois
26:12qu'autre chose.
26:13Et la Chine,
26:15ce qui est très intéressant,
26:16c'est qu'ils ont essayé
26:17les nouvelles routes
26:18de la soie en 2013.
26:19Ils se sont complètement
26:20fourvoyés.
26:21Et ils ont...
26:22Et pourquoi ?
26:22Effectivement,
26:24ce n'était pas
26:25la bonne méthode.
26:26Là, ils reviennent.
26:27Ils reviennent
26:28avec des actions culturelles.
26:29Et puis USAID disparaît.
26:32Eh bien,
26:32ils font dans le soutien
26:34au développement,
26:35etc.
26:35Ce qui fait que,
26:36voilà,
26:37c'est la Chine sympathique,
26:39coopérative,
26:41qui aide au développement,
26:43qui promet une énergie propre
26:45et qui apporte
26:45quand même des solutions.
26:47Et tout ça,
26:48sur fond de progrès technologique
26:50assez spectaculaire,
26:52qui jusqu'à présent
26:52n'avait pas du tout
26:53été valorisé par les marchés.
26:55Et ça commence à l'être.
26:56Je pense que c'est...
26:58C'est normal.
27:00C'est pas...
27:01Ça ne dit rien,
27:02je n'en tire rien
27:03sur la situation
27:04de l'économie chinoise
27:05qui est engluée
27:05dans une situation
27:06de surendettement abominable
27:09et qui est certainement
27:10pas sortie
27:10de la crise immobilière,
27:13qui va certainement
27:14pas redevenir
27:15un moteur
27:16de croissance internationale.
27:17Ça, il faut bien comprendre.
27:19Mais c'est une autre
27:19histoire chinoise
27:20qui est en train,
27:22en tout cas,
27:23qui donne confiance
27:24et qui peut convaincre
27:25les investisseurs
27:26un certain temps
27:27sur le plus long terme.
27:28Xi Jinping,
27:28le président chinois,
27:29a donc reçu
27:30le premier ministre
27:30indien Narendra Modi,
27:32le président russe
27:32Vladimir Poutine
27:33et d'autres.
27:33Ils étaient une dizaine
27:34de chefs d'État
27:34aux côtés de Xi Jinping
27:35et Xi Jinping a expliqué
27:37qu'il redoutait,
27:39qu'il déplorait l'atmosphère,
27:41l'ambiance de guerre froide
27:42qui émergeait dans le monde
27:43à côté de Vladimir Poutine
27:44qu'il recevait parallèlement
27:45en grand pont quand même.
27:47Xavier...
27:47En des pays dans le Corège.
27:49Oui.
27:51Non, non, mais clairement,
27:51on assiste
27:53à une bascule
27:54d'hégémone,
27:55c'est-à-dire
27:55que l'hégémone américain
27:56qui a dominé le XXe siècle
27:58est en train
27:58de laisser la place
27:59à un autre hégémone,
28:00ça va se faire
28:00transitoirement,
28:03tout n'est pas réglé,
28:04mais c'est en train
28:05de se faire.
28:05Et au fond,
28:06les BRICS,
28:07c'est la manifestation
28:08de ce monde
28:12hors-Occident
28:13qui est en train
28:14de s'émanciper
28:15de la tutelle américaine.
28:17Quelle est la contrepartie
28:18pour les investisseurs ?
28:19Bah oui,
28:20c'est pas idiot
28:21d'investir en Asie
28:21puisque vous concentrez
28:22les deux tiers
28:23de la population mondiale
28:24et l'essentiel
28:25de la croissance.
28:25On voit bien
28:26que les États-Unis
28:26peu ou prou sont en déclin,
28:28quels que soient
28:28les diatribes
28:30de Donald Trump.
28:32Vous voyez bien
28:32que ce qui est à l'origine
28:33de son élection,
28:34c'est bien
28:35ce qui est en train
28:36de transpercer
28:37toutes les classes moyennes
28:38des pays dits occidentaux,
28:40c'est-à-dire
28:40un sentiment
28:41de déclassement.
28:42Donc il y a bien
28:43une bascule,
28:43c'est en train de s'opérer.
28:44Ça ne veut pas dire
28:44qu'aux États-Unis,
28:45il n'y a pas des éléments
28:46de compétitivité.
28:47L'intelligence artificielle
28:48reste pour l'instant
28:50essentiellement américaine,
28:51même si les Chinois
28:52sont en train
28:53d'inventer
28:53une forme peut-être
28:54plus soft,
28:55plus économique,
28:56moins énergivore
28:57et qui correspondra peut-être
28:59à...
29:00qui sera plus économiquement
29:01rentable.
29:01C'est possible.
29:02Donc oui,
29:03pour répondre
29:03à la question
29:04de ton rédacteur,
29:06je ne sais pas si c'est...
29:06Enfin bref...
29:07C'est Chris,
29:07l'orétre rédacteur.
29:08Voilà.
29:09Oui,
29:09il faut s'intéresser
29:10de très près.
29:10Il y a le monde,
29:11le vieux monde,
29:13Ransfeld parlait
29:16de la vieille Europe,
29:17on peut parler
29:17du vieil Occident
29:18qui est en train
29:19de décliner,
29:20les États-Unis
29:20en font partie,
29:21et puis il y a
29:22l'Asie du Sud-Est
29:23avec l'Empire du Milieu
29:24en son centre
29:25et qui est en train
29:26de proposer
29:27une histoire
29:28qui n'est pas
29:29inintéressante.
29:30Un géopolitologue
29:31il y a quelques jours
29:32qui a expliqué
29:32qu'entre les États-Unis
29:33et la Chine,
29:34avant il y avait un trou
29:34qui s'appelait le Pacifique,
29:36maintenant ce trou
29:37c'est l'Europe.
29:38Oui,
29:38le trou entre les États-Unis
29:39et la Chine.
29:39Pour ceux qui s'inquièteraient
29:41d'investir,
29:42de l'opportunité
29:43d'investir en Chine
29:44en disant
29:44oui,
29:44le pouvoir politique,
29:45tout ça,
29:46de l'autre côté,
29:47on a quand même
29:48quelqu'un qui vire
29:49le patron des statisticiens
29:50parce que les chiffres
29:51de l'emploi
29:51ne conviennent pas,
29:52il prend 10% d'Intel
29:54comme ça
29:54sans rien dépenser
29:55parce qu'il estime
29:56qu'il a le droit
29:56et qui intervient
30:00auprès de sa banque centrale
30:01pour dire
30:02la politique monétaire
30:03ça doit être ça,
30:04ça et puis vous allez
30:05me faire le plaisir
30:05de baisser les taux.
30:06Voilà,
30:08il y a un partout
30:09et je pense qu'il y a aussi
30:10du potentiel dynamique
30:12du côté de la Chine
30:12et un énorme truc
30:14qui est en train
30:14de faire un pivot
30:15qui s'appelle Alibaba
30:16et on en a beaucoup parlé.
30:17Oui,
30:17qui fait un pas de géant
30:19supplémentaire
30:19dans l'univers des puces
30:20et puis vendredi
30:21le rapport sur l'emploi américain
30:22sera publié
30:22mais la présidente du BLS
30:25a été virée
30:25si bien que finalement
30:26on sera peut-être amené
30:27à avoir des doutes
30:28sur la véracité des chiffres
30:29qui seront désormais publiés
30:30aux Etats-Unis
30:31parce qu'elle a été démise
30:33par Limogé
30:34par Donald Trump
30:34en l'occurrence
30:35pour trouver quelqu'un
30:35d'avantage à sa main
30:36pour publier ses statistiques
30:37de l'emploi désormais.
30:38Le premier rapport sur l'emploi
30:39de ce nouveau directeur du BLS
30:40ce sera vendredi.
30:42Merci à tous
30:43de nous avoir accompagnés.
30:44Vous avez été très bavard
30:45et moi aussi
30:45et Antoine,
30:46n'en parle pas trop
30:47ça va
30:48je vais garder le meilleur
30:49pour la fois.
30:50Ouais c'est ça
30:50ça a été le cas Antoine
30:52ça a été le cas.
30:53Merci Xavier.
30:54Tous les matins
30:54on l'écoute
30:55il a une heure
30:55pour lui
30:56tout pour investir
30:56il en est aux commandes
30:58à retrouver demain d'ailleurs
30:59Antoine
30:59donc de 11h à midi
31:00dans un instant
31:01bien sûr pour la clôture.
31:02Merci à tous les deux
31:03Véronique Richelore
31:03SRF Research
31:04et Gervier Prétholin
31:05vous en avez connu d'autres
31:07Patrolin
31:08pour Albatros Capital
31:09Jamais trop loin
31:10avec Patrolin
31:10Oh joli.
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