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  • il y a 3 mois
Chaque jour, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00François Bayrou se dit donc prêt à discuter mesure par mesure. Il invite les chefs de parti à le rencontrer à Matignon ce lundi.
00:06Mais la condition préalable, dit-il, c'est qu'on s'entende sur l'importance de l'effort budgétaire.
00:11Le Premier ministre qui semble y croire encore. On l'écoute. C'était ce soir au 20h de TF1.
00:17Il reste 12 jours. Et 12 jours, c'est très très long pour parler.
00:20J'ai dit une chose simple. Nous n'avons pas ouvert de négociation parce qu'il y a une question à poser avant les négociations.
00:31C'est est-ce qu'on est d'accord sur la gravité et sur l'urgence des choses ?
00:34Et j'ai dit que j'étais prêt à examiner mesure par mesure, comme on dit, décision par décision, la totalité de ce que nous avons annoncé.
00:45Je vous représente le plateau. Rachel Binas, bonjour Rachel. Marc Toitier, rebonjour. Jean-Marc Silvestre, Bruno Jeudy et Guillaume Tabard.
00:54Bonjour à tous les cinq. Il y croit encore là, François Bayrou ? 12 jours, c'est long, dit-il.
00:59Heureusement que lui, il y croit.
01:02Parce que personne d'autre, il est tout seul à y croire.
01:03Il n'y a pas grand monde, effectivement, à parier pour qu'il pourra rester. Mais après tout, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
01:11Mais il répète beaucoup la même argumentaire, c'est-à-dire son diagnostic.
01:16Finalement, on est devant un malade dont tout le monde se dit qu'il est vraiment en difficulté, le malade, en faillite ou presque,
01:26avec un diagnostic qui est très mauvais, catastrophique.
01:31Mais toutes les familles politiques autour refusent qu'on applique une thérapie.
01:35Et on ne nous dit même pas ce qu'elle sera, la thérapie qu'on appliquera.
01:38Donc, on va préférer, sans doute, laisser crever le malade.
01:41Pourquoi il est venu sur le plateau de TF1 ce soir, François Bayrou ?
01:44De fait, il lui reste 12 jours pour mener cette bataille.
01:47L'opinion est un des éléments de cette bataille, même si, bien sûr, ce sont les partis et les parlementaires qu'il faudra convaincre.
01:54Il l'a fait, je trouve, avec combativité.
01:56Mais il y a même une certaine dignité de sa part à mener ce combat jusqu'au bout.
02:01Il a bien montré que cette question de la dette, ce n'est pas un caprice.
02:05C'est vraiment une urgence pour le pays.
02:08Ce qui est plus étonnant et même, pour tout dire, un peu déroutant,
02:11c'est quand même cette méthode et ce calendrier choisi par François Bayrou.
02:15Est-ce que maintenant, il dit, attendez, commençons déjà par nous mettre d'accord sur le constat.
02:20C'est de bonne méthode.
02:21Le constat qui est les 44 milliards d'euros d'économie à faire.
02:24Il fallait commencer par ça.
02:25Il fallait que, dans sa fameuse conférence de presse du 15 juillet, il dise, voilà, je mets à plat de diagnostic, discutons-en, mettons-nous d'accord sur le diagnostic et à la rentrée, on discutera des modalités.
02:37Or là, il a fait exactement l'inverse.
02:39Le 15 juillet, il a présenté des modalités qui, inévitablement, ont été contestées parce que quand il y a des efforts à faire, ça ne fait jamais plaisir à personne.
02:47Et maintenant, il voudrait reprendre le film à l'envers.
02:50Et le problème, c'est que tout ça, tout ça est un peu tard et que le temps est maintenant compté pour rembobiner le film.
02:56Et même les fameux partis, il dit, venez discuter avec moi.
02:59Et en même temps, il les autres disent, mais pourquoi il ne l'a pas fait plus tôt ?
03:02Pourquoi il ne l'a pas fait plus tôt ?
03:02Alors, il a répondu justement à cette question, parce que Gilles Boulot lui a posé la question.
03:06Il y avait les vacances, Guillaume Tabard.
03:08On écoute François Bayrou.
03:11On ne va pas passer son temps à dire qu'est-ce que vous faisiez au mois d'août,
03:14parce qu'au mois d'août, ils étaient tous en vacances.
03:18Et que j'ai, d'une manière ou d'une autre, échangé directement ou par intermédiaire avec les uns ou les autres.
03:26Mais il y a une chose très simple.
03:27Si vraiment cette question de discuter ensemble est ouverte, je les reçois à partir de lundi.
03:34Elle est un peu faiblarde, cette excuse des vacances, Rachel Binass.
03:38Elle ne tient pas un instant.
03:39C'est une excuse qui ne passe pas, qui ne passe pas un instant.
03:44Et en effet, on sent bien qu'on est face à un gouvernement, pour ne pas dire même à une formation politique au sens large,
03:52qui ne sait pas faire avec le régime parlementaire et qui n'a pas envie quelque part d'y aller.
03:57Alors attention, je ne dis pas que c'est la seule formation politique qui a du mal avec la négociation.
04:01Les oppositions, je crois, elles ont du mal aussi.
04:02Loin de là. Mais toujours est-il qu'Emmanuel Macron n'a jamais acté l'idée que, du fait de la dissolution,
04:11de la dernière dissolution, on était en régime de type parlementaire et qu'il allait falloir négocier.
04:15Or là, on l'a noté, le Kiroz, l'idée du temps n'est pas du tout maîtrisée.
04:19Pas un instant. Quelque part, elle ne l'a jamais vraiment été.
04:23On a eu l'occasion d'en parler sur le plateau.
04:24Avec la CFDT, par exemple, qui est peut-être le syndicat le plus pondéré, le plus modéré,
04:28avec lequel la Macronie, entre guillemets, aurait pu faire.
04:32Et elle ne l'a jamais voulu.
04:33Elle ne l'a jamais voulu, ni sur la réforme des retraites, ni sur le chômage.
04:37Pardon ?
04:37La CFDT non plus.
04:38Vous citez des retraites ?
04:39La CFDT n'a jamais voulu concéder qu'il fallait bouger sur les retraites.
04:43Sur la retraite à point, par exemple.
04:44Elle a tendu à un moment plusieurs fois la main au gouvernement,
04:47qui ne l'a pas reçu, qui ne l'a pas reçu à l'instant.
04:49Et là, quand on voit François Béroud se rendre à l'université de la CFDT,
04:57arriver, faire un discours et repartir sans échange,
05:00il y a quand même un art de la négociation qui est au niveau, on est proche de zéro.
05:05Et regardez ce que répond quand même Marine Le Pen sur X ce soir.
05:09Monsieur le Premier ministre, vous dites ne pas aimer la Russe.
05:12Pour ma part, je n'aime pas le mensonge.
05:14Contrairement à ce que vous avez affirmé devant des millions de Français aux 20 heures de TF1,
05:17le Rassemblement national n'était pas en vacances.
05:21Tout le monde peut vérifier que je vous ai bien écrit une lettre précise et détaillée
05:24sur vos propositions budgétaires, laissées sans réponse.
05:29Comment on explique ça ?
05:30Je pense que ça illustre la maladresse de sans doute
05:35qui a marqué cette intervention ce soir du Premier ministre sur le fond.
05:38Je suis assez d'accord avec Guillaume Tabard.
05:40Il y a sa sincérité, il est sur ses thématiques, il a mis tout sur la table.
05:44Il veut discuter des modalités sans toucher à l'ampleur de l'effort.
05:49Tout ça, on le sait, il n'y a rien de nouveau.
05:51En revanche, je trouve que ce soir, dans la façon d'essayer de reprendre la main,
05:56parce qu'il a fait tout à l'envers,
05:59convoquant les chefs de partis et de groupes en début de semaine prochaine,
06:04il leur reproche qu'ils étaient en vacances,
06:07il ignore la lettre de Marine Le Pen à laquelle il n'a pas répondu.
06:09C'est limite vexant.
06:13Et je trouve qu'il risque sans doute d'avoir loupé son intervention ce soir
06:19par cette maladresse, parce qu'il prend un tweet de la part de Marine Le Pen.
06:26Parce que je pense qu'il fait une faute de temps le lundi en préparant son coup,
06:31parce que ce n'est pas quelque chose qu'il a décidé le lundi midi.
06:34Il y réfléchissait.
06:36Visiblement, c'est une décision bien réfléchie.
06:39Oui, un bourri qu'il a présenté au président de la République,
06:42qu'il a laissé faire, tout ça était...
06:45Mais il ne s'attendait pas à avoir un non immédiat,
06:49et du PS et du RN.
06:51Et c'est là où il a sans doute fait les choses à l'envers.
06:53Il n'a pas cherché à jauger d'abord leurs réactions.
06:57Et il les convoque lundi pour discuter de quelque chose
06:59qu'il a enclenché lui-même lundi dernier.
07:01C'est une situation très compliquée.
07:06Et maintenant, il est dans l'impasse.
07:09Il essaie de voir comment il peut manœuvrer.
07:12Mais c'est surprenant quand même,
07:14de la part d'un homme politique aussi expérimenté que François Bayrou,
07:19qu'avant de parler, de faire ce coup,
07:22parce que personne ne s'y attendait tellement,
07:24qu'il n'ait pas pris le temps de savoir
07:26quelles étaient les forces sur lesquelles il pouvait compter.
07:28– Oui, surtout que l'arithmétique, elle est devant nous,
07:31et la réalité de l'Assemblée, elle est devant nous.
07:33Il y a deux groupes avec lesquels le gouvernement,
07:36en théorie, après il y a des choix politiques,
07:38mais en théorie, peu discuter.
07:40Il y a d'un côté l'EPS,
07:41et de l'autre côté le RN.
07:43Bon, alors après, c'est un choix politique de dire
07:45qu'on accepte de discuter avec l'un et pas avec l'autre,
07:48ou l'inverse.
07:48Mais si on veut en décrocher au moins un des deux,
07:52on s'arrange pour que l'autre soit en situation,
07:54y compris que ce soit dans le rapport de force.
07:56Mais ça, c'est l'avis politique.
07:58Même pour la réforme des retraites,
08:00ça s'était produit comme ça.
08:01Il y avait des consultations en coulisses.
08:02On dit, voilà, si j'annonce ça, comment vous réagissez ?
08:05Lorsqu'on tend une perche,
08:08si on sait par avance que la perche ne sera pas tendue,
08:12il ne vaut mieux pas l'attendre.
08:13Donc c'est de bonnes stratégies, de bonnes guerres,
08:16de bonnes pratiques politiques,
08:18de tester un peu ce qu'on veut décrocher.
08:21Là, il ne l'a pas fait.
08:22Marine Le Pen, c'est-à-dire que l'ERN,
08:25depuis un certain nombre d'années,
08:26est dans une quête de respectabilité,
08:28notamment sur le terrain économique,
08:30qui était jusqu'à présent son talent faible.
08:31Il veut montrer qu'il est vraiment soucieux
08:33des équilibres économiques, etc.
08:36Si François Bayou avait voulu les prendre au mot,
08:39en disant, puisque vous dites ça,
08:40très bien, moi je vous propose ça,
08:42vous, qu'est-ce que vous proposez en échange ?
08:44Discutons-en.
08:45Or, il n'est pas entré dans ces discussions.
08:47C'est vrai que cette fameuse lettre du 25 juillet
08:49de Marine Le Pen, elle ressait son réponse
08:51alors qu'elle détaillait un centre de mesure.
08:52Alors, les demandes du RN, on les connaît,
08:54sur la suppression, en tout cas,
08:57la réforme de l'AME,
08:59sur le budget de l'Union Européenne,
09:00autant de points sur lesquels Bayrou
09:02peut ne pas vouloir céder.
09:03Mais au moins, on dit,
09:05écoutez, je mets ça sur la table,
09:06vous, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
09:06Mais alors, pardon, votre regard à vous,
09:09pourquoi, si on essaie de se mettre
09:10dans la psychologie de François Bayrou,
09:12pourquoi n'a-t-il pas fait les choses dans l'ordre ?
09:15Je pense qu'il y a une forme d'orgueil,
09:17sans faire de psychologie de bas étage,
09:20François Bayrou en bombé harnais,
09:22en bon admirateur d'Henri IV,
09:24a le sentiment que, par son seul panache,
09:27il va être capable de renverser le cours des choses.
09:30Il se mit dans la posture de celui qui,
09:33quasiment seul, aura alerté sur la question de la dette.
09:36Ce n'est pas tout à fait vrai,
09:37ce que d'autres l'ont fait,
09:38et actuellement, il avait alerté dans les mots,
09:40il n'a jamais eu l'occasion dans les faits
09:41de montrer qu'il s'attaquait vraiment
09:43à cette question-là,
09:44avant d'être nommé à Matignon.
09:46Et moi, je trouve qu'il y a un parallèle
09:48entre le choix par Macron de la dissolution
09:51en juin 2024
09:53et le choix du vote de confiance par François Bayrou.
09:56Ils ont une idée.
09:59Elle peut être bonne, elle peut être mauvaise,
10:00elle peut être géniale, elle peut être débile.
10:02Mais au moins, on consulte ses collaborateurs,
10:04on dit bon, si je teste ça, c'est une...
10:06Or là, ils sont tellement sûrs d'avoir trouvé
10:08l'idée du siècle.
10:10Ils disent, je vais la garder secrète
10:11et je vais abattre ma carte secrète
10:13et tout le monde va être sommaqué.
10:15Au passage, ils le font au nom de la même raison
10:18et du même mot, la clarification.
10:20La clarification, on a vu ce que ça a donné en 24.
10:23Je crains qu'en 25, ça...
10:25Très honnêtement, parce que là, il faut...
10:27Je le dis souvent, d'ailleurs, je me fais un teaser sur ça.
10:30Ce n'est pas sérieux.
10:31Franchement, ce qu'on est en train de faire aujourd'hui,
10:33déjà, la dissolution, il y a un peu plus d'un an,
10:34on n'était pas sérieux.
10:35On voit dans quelle situation nous sommes aujourd'hui.
10:37Il n'y a que la France.
10:38Ça vaut bien en prendre conscience.
10:39Moi, j'ai tous les jours des coups de fil, justement,
10:40d'investisseurs étrangers qui me disent
10:42« Mais qu'est-ce qui se passe en France ? »
10:44C'est-à-dire qu'on a ouvert une boîte de pendure,
10:46on ne se rend pas compte.
10:46Ah oui, on découvre la dette.
10:48Moi, ça fait 15 ans que j'ai l'air sur la dette,
10:49notamment dans différents journaux,
10:51sur différents plateaux.
10:53Et là, on découvre la dette.
10:54Évidemment que cette dette est en train d'exploser
10:56depuis déjà des années,
10:57mais surtout, elle ne génère pas d'activité économique.
11:00Elle ne génère pas de croissance.
11:01Rendez-vous compte que depuis que M. Macron est là,
11:03la dette publique a augmenté de 1 000 milliards d'euros.
11:05Sur la même période, plus de 1 000 milliards même.
11:07Sur la même période, le PIB français,
11:09c'est-à-dire la richesse qu'on crée en France,
11:10augmentée de l'inflation, a augmenté de 600 milliards.
11:13Il manque 400 milliards.
11:14J'ai mis 1 000 milliards pour récupérer 600 milliards.
11:17Comprenez donc ?
11:18C'est un problème fondamental de fonctionnement
11:20de cette dépense publique.
11:21Et là, ce qui est dramatique,
11:22c'est que le budget, il faut être honnête,
11:24dans le budget, on présente des économies.
11:26En fait, il n'y a pas du tout de baisse de la dépense publique.
11:29Dans le budget présenté par M. Bayrou,
11:31il y a une augmentation d'environ 30 milliards d'euros
11:33de la dépense publique.
11:35Simplement, il y a une moindre augmentation.
11:36Mais ça continue d'augmenter.
11:38Oui, c'est une moindre augmentation et non pas une baisse.
11:40Et de dire, voilà, on va augmenter les impôts ici ou là.
11:42Donc, il n'y a pas...
11:42C'est ça, moi, qui m'inquiète vraiment.
11:44C'est qu'il n'y a pas vraiment, je dirais,
11:45de changement de paradigme.
11:47Et malgré cela, on va encore malheureusement bloquer le pays.
11:50Donc, juste pour terminer,
11:51moi, je pense que le 8 septembre,
11:53c'était peut-être prévu.
11:55Peut-être qu'il a envie, justement,
11:56de partir avant le 10 septembre,
11:58avant le vote du budget,
11:59pour dire, voilà, finalement,
12:00ça n'arrête d'avoir fait tout ça.
12:01Je partirai avant.
12:02Mais c'est quand même suicidaire.
12:03Et c'est ça qui, pour moi, m'inquiète.
12:04Je vous redonne la parole dans un instant,
12:06Jean-Marc Sylvestre.
12:06Mais il y a Philippe Ballard qui nous attend,
12:08porte-parole du RN.
12:09Il a la priorité sur vous, Jean-Marc.
12:12Et député de l'OAS.
12:14Bonjour, Philippe Ballard.
12:15Alors, visiblement, vous étiez en vacances.
12:17C'est pour ça que vous n'avez pas pu négocier
12:20et présenter vos propositions à François Bayrou.
12:24Oui, bonsoir.
12:26Écoutez, Marine Le Pen a adressé un courrier
12:28le 25 juillet, précisément,
12:31au Premier ministre.
12:32Je pense qu'en un mois,
12:33il a eu le temps de le lire.
12:35Aucune réponse.
12:37Voilà.
12:37Et quand ce soir, le Premier ministre dit
12:39vous étiez en vacances
12:41et que dans quelques jours,
12:42il s'apprête à déposer une motion de confiance,
12:45non, on n'a pas confiance dans des personnes qui mentent.
12:48Voilà.
12:48Ce n'est pas plus compliqué que ça.
12:49Et dans ce courrier que Marine Le Pen avait adressé,
12:51où il y a toutes nos propositions
12:53qui sont des économies structurelles,
12:55moi, j'insiste sur le mot structurelles,
12:57parce que ce que François Bayrou avait présenté le 15 juillet,
13:00ce sont des vieilles recettes complètement périmées.
13:02Moi, quand je fais mes courses,
13:03je ne sais pas, vous faites sans doute la même chose,
13:05vous n'achetez pas des produits périmés.
13:07Voilà.
13:08C'était taxe, impôt, taxe, impôt.
13:11On taxait la France qui travaille
13:12ou la France qui a travaillé les retraites.
13:14Et donc, concrètement, pardon,
13:16citez-nous quelques propositions concrètes
13:18que vous avez adressées dans ce courrier
13:21à François Bayrou cet été.
13:23Eh bien, notre politique migratoire,
13:24qui nous coûte, comme l'aura dit quelqu'un,
13:26un poignot de dingue,
13:26vous savez, il y a un rapport qui est sorti,
13:28on estime le coût de l'immigration.
13:30Pardon.
13:31Ça arrive.
13:32Vous n'êtes pas en pyjama, Philippe Ballard.
13:38Non, ça va.
13:39Je n'ai pas la transcription, je suis en costume.
13:41Je n'ai pas la transcription, je suis en costume.
13:43Donc, voilà, tout ce qui concerne l'immigration,
13:47vous savez, il y a un rapport qui est sorti,
13:48le coût de l'immigration en France,
13:49c'est 3,4% précisément du PIB.
13:52Un point de PIB, c'est 30 milliards d'euros.
13:54Il y a toutes ces économies à faire
13:55sur les opérateurs, les agences.
13:57Il y en a 1 200 en France,
13:58il y en a qui sont incapables
13:59de nous présenter des comptes.
14:00Il y a la lutte contre la fraude fiscale,
14:02la fraude sociale,
14:04s'attaquer aux énergies intermittentes,
14:06qui là aussi coûte un pognon dingue,
14:08comme l'aurait dit quelqu'un,
14:10le millefeuille administratif.
14:11Donc, vous avez adressé une liste de mesures
14:15à François Bayrou.
14:16On a bien compris que pour l'instant,
14:18il n'avait pas pris le temps de vous répondre.
14:19En revanche, vous avez vu son invitation
14:21à venir à Matignon discuter avec lui lundi.
14:25Est-ce que vous irez ?
14:26Oui, mais Jordan Berderet et Marine Le Pen
14:29ont déjà répondu.
14:30Oui, bien sûr.
14:30À toutes les invitations,
14:32nous répondons favorablement.
14:33On y va sans aucune illusion.
14:36Et je voudrais juste rajouter une phrase
14:37sur la lettre que Marine Le Pen a adressée
14:39le 25 juillet au Premier ministre,
14:41où elle dit ce à quoi on assiste.
14:43C'était donc le 25 juillet.
14:45Vous savez qu'il y a eu tous ces ministres
14:46qui ont fait des déclarations
14:47qui partaient dans tous les sens.
14:48Il y a eu les propositions
14:49du Premier ministre le 15.
14:52Et elle dit, attention,
14:53tout ça, ça risque d'aggraver
14:54la situation à la rentrée.
14:56Avouez que c'était quand même prémonitoire.
14:58Donc François Bayrou n'a pas bougé.
15:00Et maintenant, il sort du bois en montant.
15:02Non, on n'était pas en vacances.
15:03On était prêts à travailler.
15:05Mais il n'y a eu aucun signal d'envoyer.
15:06Mais dans les faits, maintenant qu'il vous invite
15:09et qu'il le dit, il l'a répété ce soir sur TF1,
15:12il reste 12 jours.
15:13C'est long, ça fait quand même du temps
15:15pour discuter.
15:17Je suis prêt à discuter mesure par mesure.
15:20Est-ce que vous pourriez éventuellement
15:23revoir votre position par rapport
15:24à ce vote de confiance
15:25et décider par exemple de vous abstenir
15:27s'il fait un pas vers vous ?
15:30Non, on y va sans aucune illusion.
15:32Mais bon, voilà, on va jouer le jeu.
15:35Marine Le Pen et Jordan Bardella
15:36vont se rendre à cette rencontre.
15:39On va lui exposer une nouvelle fois
15:41nos propositions et on va écouter la réponse
15:43du Premier ministre.
15:44S'il reste, avec ces vieilles recettes
15:46qui datent de 45 ans,
15:47qui consistent à faire payer encore davantage
15:49les Français, on va rappeler quand même
15:51qu'en France, c'est 46% de l'événement obligatoire,
15:5356% de dépenses publiques.
15:55Donc, on est au bout du bout du bout.
15:57On est malheureusement les champions du monde.
15:59Donc, s'ils ne changent pas de logiciel,
16:00eh bien oui, on votera cette notion de confiance.
16:06Guillaume Tabarin, une question.
16:07Philippe Ballard, soyons très précis.
16:08Vous venez de l'ISSS,
16:08c'est un nombre de points importants pour vous
16:10sur l'AME, sur le budget de l'Union Européenne,
16:12sur la bureaucratie, etc.
16:14Si François Bayrou prend des engagements,
16:17non pas sur la totalité,
16:18parce que forcément, ce ne sera pas le cas,
16:20mais sur une partie de ce que vous proposez,
16:26est-ce que là, vous prenez ça en compte ou pas ?
16:28On verra la sortie de la réunion.
16:30Ah ben oui, s'il ressort la lettre
16:31qu'il a dû mettre dans un tiroir
16:33à Matignon de Marine Le Pen en disant
16:34écoutez, j'ai Stabilobos, c'est ça,
16:36c'est d'accord, ça, c'est d'accord,
16:37ça, c'est d'accord, oui,
16:38on pourra changer de position.
16:39Et vous le souhaitez ou pas ?
16:42Est-ce que vous souhaitez qu'il reprenne
16:44vos propositions ou est-ce que vous souhaitez
16:46qu'il parte ?
16:47En l'état actuel des choses,
16:49qu'il parte.
16:50S'il reprend des propositions,
16:52s'il applique notre programme,
16:53vous savez, nous, on a une seule boussole,
16:55moi ça me rappelle la première union de groupe
16:56qu'on a eue en juillet 2022
16:57autour de Marine Le Pen,
16:58elle nous a dit dans vos votes,
16:59vous n'aurez qu'une boussole,
17:00l'intérêt de la France et des Français.
17:02Si François Bayrou reprend nos propositions,
17:06on fait une politique qui va dans le sens
17:07de l'intérêt de la France et des Français,
17:09oui, on pourra changer d'autre position.
17:10Mais enfin, là, je pense qu'on est
17:11à 0,1% de chance d'y arriver.
17:14– Ça donne quand même un petit espoir, ça,
17:17à François Bayrou, non, non ?
17:19Vous n'y croyez, ça vous fait…
17:20– C'est optimiste, hein, c'est optimiste.
17:21– Mais pardon, Philippe Ballard,
17:23la question qui est posée par le Premier ministre
17:26aujourd'hui, c'est de savoir si, oui ou non,
17:28vous êtes d'accord avec le diagnostic qu'il a fait.
17:31C'est-à-dire si, oui ou non,
17:33on est dans une situation catastrophique ou pas.
17:35Et c'est sur cette question-là que vous êtes interrogé,
17:37sur la qualité de ce diagnostic-là.
17:39Il n'y a pas eu d'alternative à ce diagnostic,
17:42il n'y a pas eu d'amendement à ça.
17:43Bon, les mesures qui pourront être prises,
17:45elles seront prises après,
17:46elles seront discutées après,
17:47si j'ai bien compris le Premier ministre.
17:49Ça fait trois fois qu'il nous raconte la même histoire,
17:50mais c'est toujours la même chose.
17:52Est-ce que vous êtes d'accord ?
17:53Oui ou non ?
17:54– Oui, parce que ça fait des années
17:55qu'on dit la même chose.
17:57Donc, on ne va pas inverser notre discours
17:59parce que François Bayrou dit ça.
18:00Oui, bien sûr, ça fait des années qu'on a l'air.
18:03Mais qui est responsable ?
18:04Enfin, attendez, la gauche, la droite, le centre,
18:07les macronistes.
18:08Avouez quand même qu'on n'a jamais été au pouvoir.
18:10Donc, on n'est pas responsable de cette situation.
18:133 400 milliards de dettes
18:14et 1 200 milliards d'ailleurs pour Emmanuel Macron,
18:17114 % de l'économie.
18:17– On n'en est pas à chercher les responsables,
18:19on en est à chercher les solutions.
18:21– Les solutions, je viens de vous les donner.
18:22Voilà, il faut faire des économies…
18:24– Est-ce que vous acceptez de rechercher des solutions ?
18:27– Oui, économie structurelle, voilà, sur l'immigration.
18:30Un exemple, 18 milliards,
18:32c'est sur les allocations non contributives.
18:34Vous savez qu'il y a des allocations contributives.
18:35– Absolument, absolument.
18:36C'est ce qu'a fait Jordi Abeloni en Italie
18:38et qui a survit l'Italie d'ailleurs.
18:40– Ça sera, au bout de 5 ans,
18:42de cotisations équivalentes en plein,
18:44de travail équivalent en plein,
18:45on pourra prétendre à ces allocations.
18:47C'est 18 milliards d'euros, voilà.
18:49Ils cherchent 44, on en a déjà 18.
18:51Nous, sur notre contribution,
18:53vous savez, l'Allemagne a un rabais.
18:55Les Pays-Bas ont un rabais.
18:56Pourquoi on n'a pas de rabais ?
18:57On ne l'a pas demandé.
18:58Alors, on ne peut pas l'avoir.
18:59Nous, on avait voté un amendement
19:01à l'Assemblée nationale lors du précédent budget.
19:03C'était 5 milliards sur notre contribution.
19:05Et d'ailleurs, si vous êtes un fin observateur,
19:07vous avez remarqué que la France,
19:09qui devait augmenter de 7,4 milliards
19:11sur sa contribution,
19:12l'a baissé à 5,6.
19:14Et on nous a toujours dit,
19:15ça, c'est impossible.
19:16Mais alors, pourquoi c'est possible maintenant ?
19:18Enfin, il faut arrêter de prendre des Français
19:19pour des pingouins.
19:21– Mais on retient quand même.
19:23Alors, ça vous a fait rire
19:23quand je dis ça, Rachel.
19:25Alors, je suis peut-être un peu naïve,
19:26mais il ne ferme pas entièrement là.
19:28Il dit, il liste une série de propositions.
19:32Si jamais, dans les 12 prochains jours,
19:33François Bayrou fait un pas
19:34sur certaines de ses propositions,
19:37ils ne voteront pas forcément
19:38contre la confiance le 8 septembre.
19:42– Tout en ajoutant que la probabilité
19:43était de 0,01%, si j'ai bien retenu.
19:45Donc, assez faible.
19:47Mais justement, j'aimerais poursuivre
19:49si le député était encore avec nous.
19:51– Ah non, alors je ne sais pas
19:52s'il est encore avec nous.
19:53Est-ce qu'on a raccroché ou pas
19:54avec Philippe Ballard ?
19:56C'est bruyé là.
19:56On l'a reconnecté.
19:58– J'aimerais poursuivre la question
20:00qu'a posée Guillaume Tabard.
20:01Et on n'a pas eu totalement la réponse.
20:03En tout cas, on reste un peu sur notre fin
20:04en plateau et peut-être que les téléspectateurs aussi.
20:07Ce n'est pas une question piège,
20:09monsieur le député.
20:10Concrètement, vraiment concrètement,
20:12sur quelle mesure pourrait faire partie
20:14de ces 0,01% ?
20:17Qu'est-ce que vous attendez ?
20:18C'est de la négociation.
20:19Vous faites un pas vers lui,
20:21il fait un pas vers vous.
20:22Mais qu'est-ce que vous attendez
20:24qui pourrait faire changer la direction ?
20:29Concrètement, sur les mesures que vous avez listées.
20:31– Oui, je vais reciter les mêmes
20:33parce qu'on n'a pas changé d'avis.
20:35– Très bien, mais…
20:36– Mais est-ce qu'il y en a une
20:37qui pourrait vous faire basculer ?
20:41– Non, mais enfin, vu l'état du pays,
20:43ce n'est pas une discussion de marchands de tapis.
20:45Enfin, vraiment, il faut commenter à être sérieux.
20:47C'est des réformes structurelles.
20:49Encore une fois, j'insiste.
20:50Ce n'est pas des « je prends un petit peu
20:51à la France qui travaille,
20:52je prends un petit peu aux retraités,
20:54je prends un petit peu à ceux
20:55qui sont en arrêt maladie,
20:56je prends un petit peu… »
20:57Non, il faut arrêter ça.
20:59Ça fait 45 ans qu'on résonne comme ça.
21:00Ça fait 45 ans qu'on plante la France.
21:02Donc maintenant, il faut avoir le courage
21:04de faire des réformes structurelles.
21:05Oui, l'immigration, ça coûte.
21:07Donc je vous disais, 3,4% de PIB,
21:09c'est quasiment 100 milliards.
21:11Il y a peut-être un peu d'argent à aller chercher.
21:12Sur ces opérateurs, sur ce train de vie de l'État,
21:15il y a beaucoup de milliards à aller chercher.
21:17Donc si François Bayrou nous dit
21:19« je suis entièrement d'accord »,
21:20on va aller dans cette voie, pourquoi pas ?
21:23Mais franchement, quand on écoute
21:25le Premier ministre ce soir,
21:27on n'en prend pas la direction.
21:28Mais il y a des cartes en mal.
21:30Merci beaucoup, Philippe Ballard,
21:34Jordan Bardella, qui ira donc à Matignon
21:36lundi prochain.
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