Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00On part maintenant aux Etats-Unis car l'émotion ne retombe pas neuf jours après l'assassinat de Charlie Kirk.
00:06Influenceur ultra conservateur, proche de Donald Trump, l'éveillé et rassemblement se multiplient.
00:12Aux Etats-Unis, les funérailles de Charlie Kirk auront lieu ce dimanche en Arizona.
00:16On va retrouver Antoine Ellard qui est notre correspondant aux Etats-Unis à Washington.
00:21Bonsoir Antoine. On en sait plus sur la cérémonie qui se tiendra dimanche.
00:25Oui, ce seront quasiment des funérailles d'Etat ce dimanche avec la présence du président Donald Trump, du vice-président Judy Vance et de très nombreux ministres qui tous prendront la parole tour à tour.
00:40Ce qui montre à nouveau à quel point cette affaire est très personnelle pour Trump et pour l'administration Trump.
00:44Le président était très proche de cet influenceur Charlie Kirk qui a permis au président de galvaniser, de mobiliser une grande partie de la jeunesse
00:52et au final de gagner l'élection.
00:55Il faut s'attendre en tout cas à des discours très offensifs du président et de ses ministres.
01:00C'est vrai que depuis la mort de Charlie Kirk, il y a beaucoup de colère dans les rangs trumpistes avec des appels à la vengeance.
01:06Et jusqu'à présent, Trump n'a rien fait pour apaiser les esprits.
01:09Il y aura aussi des moments de prière et de recueillement parce que Charlie Kirk était un chrétien évangélique convaincu, qui mettait souvent sa foi en avant.
01:18Plusieurs chanteurs chrétiens seront sur scène pour se produire pour ces moments de prière.
01:24Sur la forme, on attend énormément de monde puisque la cérémonie aura lieu dans un stade de football américain.
01:29Une enceinte géante qui peut accueillir dans cette configuration jusqu'à 70 000 personnes.
01:34Les organisateurs ont même réquisitionné une autre salle de sport juste à côté, la salle d'une équipe de hockey.
01:3820 000 places supplémentaires pour accueillir tous ceux qui ne pourront pas entrer dans le stade.
01:42Il y aura un écran géant dans cette salle pour permettre à tout le monde de suivre la cérémonie.
01:46Un dernier mot pour vous dire que les organisateurs ont aussi imposé une sorte de code vestimentaire.
01:51Ils demandent à tous les participants de s'habiller en rouge, blanc et bleu les couleurs du drapeau américain.
01:56Merci pour toutes ces précisions, Antoine Ellard.
01:58On sait que Donald Trump s'est aussi exprimé ce soir sur la liberté d'expression.
02:03C'est bien ça ?
02:04Oui, exactement.
02:08Depuis le bureau Oval, le président américain qui se plaint de la couverture médiatique qui lui est réservée,
02:13qui serait trop négative selon lui.
02:15Il dit que 90% des reportages à la télévision qu'il concerne sont négatifs.
02:21Il trouve ça scandaleux, il trouve ça malhonnête.
02:23Et surtout, il dit, je le cite, que ça devrait être illégal.
02:26Une déclaration absolument incroyable dans un pays où la liberté d'expression est un droit fondamental,
02:31garanti par le premier amendement de la Constitution.
02:34Trump qui, dans le bureau Oval, à nouveau fait planer cette menace de retirer la licence des télévisions qui le critiquent.
02:41Ce qui voudrait dire concrètement que cette télé n'aurait plus le droit d'émettre.
02:44Et c'est cette menace justement qui a fait reculer ABC ces derniers jours.
02:47qui ont, ABC, qui vous le savez, a suspendu l'un de ses animateurs vedettes, Jimmy Kimmel,
02:52après des propos sur Charlie Kirk qui avait déplu à l'administration Trump.
02:56Évidemment, ces attaques de Donald Trump contre la liberté d'expression font beaucoup réagir aux Etats-Unis,
03:00jusque dans les rangs républicains.
03:02Le sénateur Ted Cruz, par exemple, a dit tout à l'heure, ou hier plutôt, que tout cela allait trop loin.
03:07– Merci beaucoup Antoine Ellard depuis Washington pour BFM TV.
03:12Pour en parler, sur ce plateau, nous ont rejoint Nicolas Conquer, bonsoir.
03:16Merci d'être avec nous, porte-parole des Républicaines Overseas.
03:19Thierry Arnaud, vous nous avez rejoint, éditorialiste politique internationale BFM TV.
03:24David Lipson, bonsoir.
03:25– Bonsoir.
03:25– Merci d'être avec nous, maître de conférence à l'université de Strasbourg,
03:29spécialiste des médias et des émissions de télé aussi américaines,
03:33Late Night Television.
03:35Désolée, j'ai un accent à couper au couteau.
03:36– Et Aurore Malvarin est resté avec nous, ainsi que Victor Hérault.
03:41Peut-être un petit mot d'abord sur ces funérailles qui se préparent.
03:45Thierry Arnaud, on sait que le monde entier va avoir les yeux rivés
03:48sur cette cérémonie qui se prépare dimanche.
03:51– Oui, bien sûr, et il y aura tout cela en présence du président américain,
03:55comme l'a dit tout à l'heure Antoine Ellard.
03:58Parallèlement à cette cérémonie où des dizaines de milliers de personnes
04:01sont attendues en effet, puisqu'on n'a pas pu se contenter,
04:03Antoine le racontait, de ce grand stade de football américain
04:07de l'équipe des Cardinals de l'Arizona qui contient 70 000 places.
04:10Il a fallu prévoir d'ouvrir un stade à côté.
04:14Donc le monde entier aura effectivement les yeux sur cette cérémonie, bien sûr.
04:19Et comme on le voit à l'image, à l'Utah,
04:21mais dans de nombreux endroits américains d'ici là,
04:24sont organisés des veillées aussi un peu partout dans le pays.
04:29– Oui, on sait aussi qu'en France, un rassemblement a eu lieu.
04:33Ce soir, vous y étiez justement, Nicolas Conquer ?
04:36– Oui, j'y étais, et pourquoi j'étais l'organisateur de cet événement ?
04:38– Oui, bien sûr.
04:39– C'est tenu dans la ferveur, dans le recueillement,
04:41mais aussi dans la gravité et la solennité des menaces
04:43qui pèsent sur la liberté d'expression aux États-Unis comme en Europe.
04:46Et donc, on a rendu hommage avec plusieurs centaines de personnes
04:48et différentes personnes qui se sont succédées
04:50pour alerter, faire prendre conscience aux législateurs
04:54des menaces qui peuvent peser sur des lanceurs d'alerte.
04:56Et à demander à ce que…
04:57– C'était important pour vous d'organiser cet événement
04:59deux jours avant les commémorations et les funérailles de Charlie Kirk ?
05:05– Il faut distinguer les temps.
05:06Il y a le temps des obsèques qui sera donc dimanche
05:09et qui sera un office véritablement religieux,
05:11dans une piauté, dans une dévotion.
05:12Nous, on est dans un recueillement,
05:13mais il y a une colère intérieure aussi.
05:15Il y a un silence qui aussi cherche à remobiliser.
05:20Donc, on s'appuie là-dessus pour s'inspirer de ce modèle
05:22qu'était Charlie Kirk et qui a transmis déjà d'une part
05:25le flambeau par sa femme, qui nous parle des échos de ses pleurs
05:29qui vont résonner de par le monde comme un cri de ralliement
05:32et un cri de guerre d'une certaine manière.
05:33Donc, on sent qu'à travers l'exemple et le sacrifice
05:37martyr de la liberté d'expression qui est Charlie Kirk,
05:40il y a toute une génération de Charlie Kirk
05:41qui va se lever de par le monde.
05:42Je voudrais aussi vous faire réagir sur les derniers propos de Donald Trump.
05:47Il y a quelques instants, donc, il s'exprimait sur la liberté d'expression.
05:50C'est Antoine Ellard qui nous le racontait.
05:53Il disait précisément « 90% des reportages des télés sont négatifs à mon sujet.
05:59Et ce n'est plus de la liberté d'expression, c'est de la triche. »
06:03David Lipson, vous qui connaissez bien la télévision, justement, les médias américains,
06:09d'après vous, quelle est la réaction sur place de ces médias américains
06:12par rapport aux attaques de Donald Trump ?
06:14Maintenant ?
06:16Oui, aujourd'hui.
06:17Mais je ne peux pas trop dire.
06:20En fait, parce que comme vous venez de dire que ça vient d'arriver.
06:24Oui, bien sûr.
06:25Mais alors, qu'est-ce que ça dit, justement, sur ce climat, Thierry Arnaud ?
06:29C'est vrai que, oui, c'était plus sur le climat, en général, aux États-Unis,
06:34le fait que Donald Trump puisse vouloir museler, à ce point, les médias.
06:38Moi, je pense que c'est une réaction saine.
06:40C'est-à-dire que les gens s'inquiètent pour le premier amendement,
06:44la liberté d'expression.
06:45Ils ont l'impression que Trump veut faire taire les opposants
06:50et ils veulent que la Constitution soit respectée.
06:54C'est quelque chose qu'on a déjà vu, qu'on pouvait imaginer, Thierry Arnaud ?
06:58Écoutez-moi, ça fait 30 ans que je couvre la politique américaine,
07:01dont 10 ans en tant que correspondant aux États-Unis.
07:03Je n'ai jamais rien vu qui ressemble de près ou de loin
07:05à ce à quoi on est en train d'assister aujourd'hui dans ces proportions-là.
07:09Avec, d'un côté, le président américain qui brandit une menace
07:12qui est quand même assez étonnante,
07:14d'interdire à des médias de pouvoir diffuser leur programme.
07:18De l'autre, des grandes compagnies qui détiennent des médias
07:23qui se plient aussitôt à cette demande et cèdent à la menace.
07:28Et elles cèdent à la menace qui n'est pas seulement, d'ailleurs,
07:30c'est important de le souligner,
07:33qui ne porte pas seulement sur l'autorisation des maîtres,
07:36mais tous les groupes qui sont concernés par les décisions prises
07:38ces derniers jours, qu'il s'agisse de Jimmy Kimmel ces dernières heures
07:41ou Stephen Colbert les semaines précédentes,
07:44sont des groupes qui ont de très grosses transactions en cours,
07:48des fusions, des acquisitions,
07:49qui sont des opérations stratégiques très importantes,
07:52pour lesquelles elles ont besoin de l'accord du ministère de la Justice
07:56dans certains cas,
07:57de l'accord de la Commission fédérale des communications dans l'autre,
08:01donc les moyens de pression sont d'une importance considérable.
08:04Et je voudrais juste ajouter au passage
08:07que ces médias, ces animateurs, ces émissions, ces journaux,
08:11tous existaient bien avant l'élection de Donald Trump,
08:14ça ne l'a pas empêché de gagner.
08:15– Oui, justement.
08:16– Et cela dit, vous mentionnez que ça ne s'est jamais produit,
08:19je remarque que même sur la chaîne ABC,
08:20Rosanne Barr s'est fait licencier, Tucker Carlson,
08:24pour les questions soumêmes.
08:25– Vous savez très bien Nicolas que Rosanne Barr n'était pas l'équivalent de Jimmy Shaw.
08:28– Non mais c'est pas la question, c'était le talk show,
08:30c'est la fin du talk show, c'est mort et enterré,
08:31c'est une télévision du XXe siècle, ça n'a plus lieu d'être,
08:34ces gens-là s'ils veulent faire des...
08:36– Écoutez, moi je m'en tiens aux faits,
08:39le président Trump a réclamé que ces gens-là soient virés,
08:43c'est le mot qu'il a employé,
08:44c'est féliciter qu'ils soient virés en nous expliquant
08:47qu'il espérait que c'était grâce à lui,
08:50et continue de dresser la liste des noms des animateurs
08:53qu'il souhaite voir congédiés dans les jours ou dans les semaines qui viennent.
08:58– Citez-moi un président qui publiquement réclamait la tête d'animateurs
09:03et de journalistes de télévision,
09:05concédés comme c'est fait aujourd'hui et qui menaçait les chaînes.
09:07– Votre audience a besoin de savoir, Jimmy Kimmel a menti délibérément lundi soir
09:10en affirmant que le tueur de Charlie Kirk était quelqu'un du monde de Maga,
09:13donc il a menti, c'est de la diffamation,
09:16et de fait ça a été plus, c'est une chaîne privée…
09:18– Est-ce que ça veut dire qu'il n'a pas le droit de…
09:20– Non mais de fait c'est une décision marketing,
09:23enfin financière de la part du groupe ABC qui a dit
09:25– Vous voudriez qu'on repart justement de cette politique ?
09:28– Mais non mais sous la menace, il y a des réalités économiques derrière,
09:31c'est-à-dire que si vous mettez à dos 50% de la population
09:34parce qu'ils n'en cassent pas, ce n'est pas des blagues,
09:36c'est on vous tient responsable,
09:38vous alignez la moitié de votre audience,
09:40vous ne vous risquerez pas à ça,
09:41et à juste titre, ce n'est pas le rôle de l'information.
09:43– Je voudrais juste qu'on fasse un détour par Los Angeles
09:45avec Henri Arnault qui est sur place,
09:48bonsoir Henri, merci d'être avec nous.
09:51Bon, on l'a vu notamment sur ce plateau aussi,
09:53c'est-à-dire la polemique ne retombe pas autour de la suspension
09:55de Jimmy Kimmel, l'humoriste star, on le rappelle,
09:59a été écartée par ABC après ses propos sur Charlie Kirk.
10:03Vous, vous êtes notre correspondant à Los Angeles
10:05et vous savez qu'il y a eu une réunion aujourd'hui
10:08entre ABC, Disney et les producteurs de Kimmel, c'est bien ça ?
10:11– Absolument, Émilie, la réunion a lieu en ce moment même
10:15dans les studios de Disney, dans le quartier de Burbank à Los Angeles.
10:18Je me trouve devant le théâtre de Jimmy Kimmel
10:21où il a chaque jour enregistré son show pendant de nombreuses années.
10:25Un grand rassemblement est prévu dans deux heures et demie,
10:28ce sera la nuit en France.
10:29Les premières personnes sont là pour soutenir Jimmy Kimmel,
10:32mais j'ai discuté avec plusieurs de ces personnes,
10:35ils sont surtout là pour soutenir la liberté d'expression
10:38car on a appris il n'y a pas plus tard que dix minutes
10:41que le président Trump demande à présent au patron
10:44de la chaîne de télé ABC de supprimer un autre talk show,
10:49un petit peu les talk shows comme on les connaît en France
10:51où il y a un tour de table avec une animatrice
10:54et cinq ou six personnes.
10:55Ce talk show s'appelle The Talk, tout simplement,
10:58aussi sur la chaîne ABC.
11:00Et le président Trump a dit au patron d'EBC
11:02qu'il faudrait maintenant rapidement supprimer également cette émission
11:06car ils sont beaucoup trop dans la critique contre moi.
11:10Il va y avoir ce week-end de nombreuses démonstrations.
11:13Vous entendez sur les bouts de boulevard les voitures qui passent
11:15et qui flaxonnent pour montrer leur véritable soutien
11:19à ce qui se passe en ce moment.
11:21Jimmy Kimmel a aussi sa chaîne YouTube
11:23avec plus de 20 millions de personnes qui le suivent.
11:26D'après ce qu'on a entendu dans les dernières rumeurs,
11:29je vous dis ça rapidement,
11:31les patrons de Disney demandent à Jimmy Kimmel de s'excuser
11:34et l'émission aurait été suspendue très rapidement
11:37parce que 60 chaînes locales qui diffusaient le programme ABC
11:41depuis des années ont annoncé mercredi
11:44qu'ils allaient suspendre la décision du show de Jimmy Kimmel.
11:49Et bien sûr, Thierry Arnaud le disait justement,
11:51c'est la grande finance qui parle.
11:53Quand il y a 60 chaînes sur à peu près 200
11:56qui suppriment la diffusion d'un programme,
11:58cela annonce un boycott également des annonceurs.
12:01En réponse à tout ça, il y a sur les réseaux sociaux
12:04depuis seulement une heure,
12:06un hashtag qui devient réellement trending,
12:09comme on dit en anglais,
12:11c'est boycott Disney,
12:13où on appelle les gens à supprimer leur abonnement
12:16à la plateforme Disney+,
12:17en représailles de l'arrêt du show de Jimmy Kimmel.
12:21Merci beaucoup Henri Arnaud
12:23de nous avoir fait vivre toute cette ambiance
12:25depuis Los Angeles.
12:27Aurore Malval, qu'est-ce que ça nous dit
12:29ce qui se passe aujourd'hui de la liberté d'expression aux Etats-Unis ?
12:32Ce que je trouve assez fascinant dans cette séquence,
12:35c'est qu'en fait le free speech
12:36qui est justement glorifié,
12:37qui est un pilier du mouvement MAGA de Donald Trump,
12:41là, il est complètement inversé,
12:43c'est-à-dire qu'il sert justement à justifier la censure
12:46et même sans que personne apparemment
12:48n'y verrait l'apparente contradiction.
12:51Ce n'est pas nouveau,
12:52c'est-à-dire que Donald Trump mène une croisade
12:54contre les médias,
12:55qu'il accuse de mentir,
12:56qu'il accuse...
12:57Elle ne date pas justement de l'assassinat de Charlie Kirk.
13:01Ça rentre, je trouve, aussi dans la même logique
13:03que lorsqu'il y a eu ces listes de mots
13:06qui étaient interdits,
13:07qui avaient été diffusées dans diverses administrations
13:09pour pouvoir justement...
13:11qui correspond à cette croisade contre le wokisme.
13:14Et comme il est entendu pour Trump
13:16et ses soutiens que le wokisme est une censure
13:19et lutte contre le free speech,
13:20eh bien, il faut à son tour les censurer
13:22pour que ce free speech réémerge.
13:24Mais évidemment, là, on voit bien
13:26qu'on est face à un cas de censure politique,
13:28et vous l'avez dit,
13:29qui a rarement été vu.
13:31Et visiblement,
13:33ce n'est pas fini.
13:34Donc,
13:35je trouve ça assez préoccupant.
13:37Je pense en...
13:39Pardonnez-moi, mais en...
13:39Oui, mais il y avait juste...
13:40Pardon, David Lipson,
13:41si vous voulez peut-être réagir,
13:43notamment sur Jimmy Kimmel.
13:45Beaucoup se demandent
13:46s'il a été victime de censure.
13:48Oui, en fait, j'ai beaucoup de choses à dire.
13:50J'essaie de la faire vite.
13:51Eh bien, allez-y.
13:52D'abord, je trouve que c'est difficile de dire
13:55qu'il a menti délibérément,
13:57parce qu'en fait,
14:00on ne connaît pas tous les éléments.
14:02Et en fait,
14:03je voudrais qu'on revienne
14:04sur ce qu'il a dit exactement.
14:06Oui, allez-y.
14:06Qu'est-ce qui a déclenché,
14:07en fait, tout ça ?
14:08C'est qu'il a dit que
14:11Trump voulait...
14:13Enfin, ou le Maga-mouvement
14:14voulait récupérer politiquement
14:16la mort de Charlie Cook
14:18et qu'il refusait d'admettre
14:22que l'assassin était l'un des leurs.
14:24Donc, dans cette partie-là,
14:26on peut dire que peut-être
14:27ce n'est pas vrai.
14:28Mais en fait,
14:29ce n'est pas comme s'il a dit
14:30sciemment un mensonge.
14:33Et ensuite,
14:34je trouve qu'il y a quand même
14:36deux poids, deux mesures
14:37par rapport à cette...
14:38Parce qu'on va dire,
14:39OK, peut-être qu'il a menti
14:40délibérément.
14:42Regarde tout ce qui se passe
14:43dans les médias conservateurs.
14:45Il y a Brian Kilmeade
14:46qui dit sur Facts and Friends
14:48qu'il faut tuer des sans-abri.
14:51Mais lui, il est toujours en place.
14:53Brendan Carr,
14:54le patron,
14:55le gendarme de la FCC,
14:57il n'a pas fait de déclaration,
14:59il n'est pas allé dire
14:59oui, c'est malsain,
15:01il faut virer ce mec.
15:03Donc, on voit...
15:05En fait,
15:06ça laisse croire
15:07que ce n'est pas forcément
15:09ça qui a gêné.
15:12Et puis,
15:12j'insiste sur le fait
15:14que ce qui l'a peut-être
15:15gêné plus,
15:16c'est le fait
15:17que Jimmy Kimmel
15:18s'est moqué
15:18de sa réaction
15:19où il était censé
15:20être en deuil
15:21où après,
15:22il a parlé
15:23de la construction
15:24et Jimmy Kimmel
15:25a dit
15:26oui,
15:26vous êtes à la quatrième étape
15:27de deuil
15:28et de la construction.
15:29Donc, je pense que
15:29c'est plus cette idée
15:31qu'il ne supporte pas
15:32la critique,
15:33il ne supporte pas
15:33d'être moqué.
15:34Et vous trouvez
15:34qu'il défend
15:35la liberté d'expression
15:36différemment,
15:39en tout cas,
15:39selon les affaires.
15:40Nicolas Conquer,
15:41est-ce que
15:41vous admettez
15:43quand même
15:43d'une certaine façon
15:44que parfois,
15:44Donald Trump
15:45va peut-être
15:46un peu trop loin ?
15:47Donald Trump,
15:48c'est l'homme
15:48de la transgression,
15:49ça ne saurait pas
15:50vous surprendre.
15:51Mais cela dit,
15:51je réaffirme le fait
15:52que c'est une décision
15:53d'une corporation privée,
15:54des investisseurs
15:55qui ont vu
15:55leur titre décliner,
15:56des pressions
15:57des annonceurs
16:00et qui montrent
16:01que c'est une décision
16:02de saine gestion
16:03accessoirement.
16:04Donc, il n'y a pas
16:04eu de pression politique,
16:05il n'y a pas eu de pression
16:06de Donald Trump,
16:06il n'y a pas eu de menaces.
16:08Mais il n'y a pas de menaces.
16:08Il le dit,
16:09mais vous plaisantez.
16:11Oui, mais vous le prenez
16:11au sérieusement
16:12quand ça vous arrange.
16:13Là, les décisions,
16:13c'est Bob Iger
16:14qui prend les décisions.
16:14Lorsque le président
16:16de l'autorité de tutelle
16:17qui s'appelle
16:17la Federal Communications Commission
16:19qui a donc
16:19autorité de tutelle
16:20sur ABC
16:21va sur un podcast
16:23et menace ABC
16:24de lui retirer sa licence,
16:27ce n'est pas une menace.
16:27Mais ça ne vous choquait pas
16:28et ça ne vous indignait pas
16:29du tout quand c'était Fox,
16:30d'ailleurs.
16:30Alors que Fox,
16:31c'est une chaîne privée
16:31qui n'aimait pas
16:32sur les chaînes.
16:33Vous avez vu un président démocrate
16:35réclamer le retrait
16:36de la licence de Fox ?
16:37Absolument.
16:38Et ça montre
16:38qui et qui ?
16:39Sous Biden,
16:41il y a eu des pressions
16:42sur Fox
16:43en vue de menacer
16:43Biden a réclamé publiquement
16:45le retrait de la licence de Fox.
16:46Est-ce qu'on peut
16:46checker ça un petit peu ?
16:48L'enjeu aujourd'hui
16:49est de dire que
16:50c'est une décision
16:50qui appartient à des gens
16:52qui sont vos patrons
16:52et n'allez pas croire
16:54que parce que
16:54si vous faites
16:55une des mauvaises audiences
16:55que ça sera Emmanuel Macron
16:57qui aura pris des décisions.
16:58Vous ne pouvez pas sérieusement
16:58nier qu'il y ait
16:59des pressions politiques ?
17:00Il les assume Donald Trump.
17:02Il multiplie les déclarations.
17:03Il n'arrête rien de dire
17:04qu'il faut punir ces gens.
17:05Vous avez l'air atterré
17:06par la situation.
17:07Oui, alors,
17:08parce que la situation politique
17:09aux Etats-Unis,
17:10ça fait un bon moment
17:11mais là,
17:12il y a un emballement
17:13sortons de Maga,
17:14sortons de Donald Trump,
17:16sortons de toutes ces déclarations-là.
17:16C'est difficile de faire.
17:17Oui, je suis d'accord
17:18mais prenons du recul.
17:20Il y a deux camps.
17:22N'oublions pas que tout ça
17:23part d'un assassinat politique
17:24contre Charlie Kerr
17:25d'une balle dans le cou
17:25devant ses enfants.
17:26Tout part de ça.
17:28Et là, il y a un emballement,
17:29une fuite en avant
17:29qui couvait depuis longtemps
17:31dans les Etats-Unis.
17:32Ces deux camps,
17:33rouges et bleus,
17:33qui se regardent en face
17:34et qui maintenant
17:35sont jusqu'à pointer les armes
17:36les uns contre les autres
17:37en attendant de voir
17:38qui tirera le premier
17:39pour ensuite se venger.
17:40Si vous voulez,
17:41c'est cette situation-là
17:41qu'on est en train de constater.
17:43Il y a un emballement total.
17:44Il se trouve qu'aujourd'hui,
17:45ce sont les Républicains
17:46qui sont au pouvoir.
17:47Ça aurait été l'inverse,
17:47ça aurait probablement été
17:48la même histoire d'ailleurs
17:49à mon avis, dans l'autre sens.
17:50En réalité, il y a là une fraction,
17:53il faut le voir avec plus de recul que cela,
17:54une fraction totale des Etats-Unis,
17:56mais totale.
17:57C'est-à-dire que ces gens-là
17:57ne se parlent plus.
17:59Ces gens-là, effectivement,
18:00se font des pressions,
18:01se font des menaces,
18:02se tirent dessus dans l'autre camp.
18:05Ça devient une folie complète.
18:08Ce pays, politiquement,
18:09dans le débat politique,
18:11devient une folie complète.
18:12Vous nous le disiez, Thierry Arnaud,
18:15vous n'aviez jamais vu
18:16ce climat-là.
18:18Oui, ce climat-là,
18:19cette fracture,
18:20cette fraction.
18:21Ce climat est le côté
18:22un peu systématique
18:23d'une défense
18:24de la liberté d'expression
18:25qui ne convient à Donald Trump
18:27que quand cette liberté
18:27s'exerce pour dire
18:28à quel point il est formidable
18:30et qu'on approuve sa politique.
18:31Et à partir du moment
18:32où cette liberté d'expression
18:33va à son encontre,
18:35ils font la sanctionner.
18:36Mais il faut rajouter aussi
18:37que le camp d'en face,
18:38le tireur en l'occurrence,
18:39a logé une balle
18:40dans le cou d'un type
18:41parce que justement,
18:41il utilise la liberté d'expression.
18:42Il ne faut pas tout mélanger.
18:44Il y a une victime
18:45de la liberté d'expression ici,
18:46c'est Charlie Kirk.
18:47Ce n'est pas un millionnaire
18:48qui avait un chaud déclinant.
18:49Personne ne défend
18:49de quelque manière
18:50que ce soit
18:51le fait qu'on tire
18:52sur Charlie Kirk.
18:54Au Cétac-Unis,
18:54il y en a un,
18:55mais c'est ça justement.
18:56Peut-être qu'il faut souligner
18:57que Jimmy Kimmel lui-même
18:58a dit que c'était monstrueux.
19:00C'est la première chose
19:01qu'il a dit.
19:02Il a dit,
19:02même dans l'émission
19:03qui a été critiqué,
19:04il a dit
19:04que c'était un acte monstrueux.
19:06Et je condamne.
19:08L'assassinat de Charlie Kirk
19:09a été condamné
19:10par tous les médias.
19:11Les entités...
19:12Droite et gauche.
19:12Ça, c'est vrai.
19:13Il a voulu faire
19:13porter le chapeau au magas.
19:14Il ne faut pas dire
19:14qu'il y avait un personnaliste
19:16qui montrait
19:16que c'était une idéologie
19:17d'extrême-gauche.
19:17Il a voulu faire
19:18porter le chapeau au magas.
19:19Moi, je trouve que c'est condamnable
19:24la violence politique
19:25quel que soit le côté.
19:29Après, il y avait quelque chose
19:32que je voulais revenir
19:32sur le contexte
19:33parce que je suis d'accord
19:34avec vous.
19:35Je pense qu'il y a
19:35quelque chose
19:36spécifique en ce moment.
19:37C'est qu'on a vu ça
19:39en 2002
19:40quand Bill Maher
19:41a fait une blague
19:43sur le 11 septembre.
19:45Il a été tout de suite
19:46démis...
19:47Enfin, son émission
19:48a été arrêtée.
19:49Donc, pour le coup,
19:49il est incorrect.
19:50Donc, là, on a vu ça
19:51parce que peut-être
19:52que c'était trop tôt.
19:53Donc, il y a une histoire
19:53de contexte, traumatisme
19:56et que peut-être
19:57qu'en ce moment,
19:59c'est un peu...
19:59Or, Malval,
20:00vous vouliez ajouter
20:00quelque chose aussi.
20:01Oui, je trouve
20:02que toute cette histoire
20:03et les mots
20:04que tu remplis à Victor
20:05quand tu dis le camp d'en face
20:06est très révélateur.
20:07C'est-à-dire que là,
20:08on veut...
20:09Il se voit comme ça.
20:10Je ne suis pas sûre.
20:11En tout cas,
20:12l'un veut forcément
20:13ramener l'autre
20:13à ce camp d'en face
20:14pour justifier ensuite
20:15la violence
20:16qui pourrait être exercée
20:17en retour,
20:18qu'elle soit...
20:18quand le...
20:20Le discours...
20:21Ne repartez pas
20:22sur un débat.
20:23Vous avez bien vu
20:23qu'il était l'heure
20:24de croire ce sujet.
20:25Ce fasciste se d'en face,
20:27pardonnez-moi,
20:27mais il y a de quoi
20:28vous repousser un petit peu
20:29de raccord.
20:29Allez, je vous rassure,
20:30on aura l'occasion
20:30d'en reparler dimanche
20:32puisqu'il y aura
20:33les funérailles
20:33de Charlie Kirk
20:34et on en parlera longuement
20:35sur ce plateau.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations