00:00Je voudrais qu'on parle de cette rentrée sociale qui risque d'être chaotique, il faut s'attendre à un septembre noir avec de nombreuses grèves, mobilisations, ça commence mercredi donc on en a parlé avec le mouvement Bloquons Tout qui pourrait bien paralyser le pays.
00:14Sandrine Jossot, est-ce que vous, pardon on en revient encore à Bruno Retailleau, est-ce que vous êtes d'accord avec lui quand il dit que ça ne sert à rien de tout bloquer, que c'est même stupide ?
00:23Vous, vous la comprenez cette colère des Français ?
00:26Les Français, ils ont des choses à dire, ils ont des choses qui leur déplaient particulièrement, je crois qu'il y a aussi un sentiment presque finalement comme si on était en train de mettre des générations les unes contre les autres, ça ils ne veulent pas ça, et ils veulent autre chose.
00:47Donc maintenant, je crois qu'il faut arrêter de les juger, il faut les écouter et proposer quelque chose avec eux, aller un peu plus loin que ce qu'on fait là ici.
00:58Mais moi je ne peux pas le faire, et je ne le ferai pas toute seule, mais il faut des personnes qui souhaitent le faire.
01:02Mathieu Soukert.
01:03Peut-être un mot pour éclairer la question que posait tout à l'heure Jean-Marc Sylvestre.
01:06La colère est effectivement le sentiment dominant dans le pays.
01:09Oui mais elle veut dire quoi ?
01:10C'est le sentiment dominant dans le pays, c'est le sentiment dominant dans le pays depuis déjà de nombreuses années, et c'est un sentiment en croissance.
01:19Quand dans le débat public on dit que la peur, le sentiment de peur, et la peur en particulier instrumentalisée par certains partis politiques, est le sentiment qui fait le jeu des partis extrémistes, non c'est faux.
01:29En fait, l'électorat de Marine Le Pen, comme l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, c'est un électorat qui est en colère.
01:34Et derrière précisément la colère, il y a bien des motifs différents.
01:37Alors, la France de Jean-Luc Mélenchon, pour faire un raccourci, c'est une France qui est en colère face aux inégalités sociales.
01:45La France de Marine Le Pen, elle est en colère en focalisant sur la question migratoire et la question sécuritaire,
01:51et c'est le talent de l'extrême droite que d'avoir réussi à mettre la question migratoire au cœur du débat public et de la voir liée à la question sécuritaire.
01:58Donc cette colère, elle existe, et on n'arrive pas à ce stade à la faire reculer.
02:03Et la colère, on en observe des éruptions de façon extrêmement récurrente à intervalles réguliers.
02:09On a eu la France des Gilets jaunes, mais on a eu la France agricole, mais on a eu la France des syndicats au moment de la réforme des retraites, etc.
02:14Donc ces colères-là, en fait, elles sont de plus en plus souvent exprimées, fréquemment exprimées et violemment exprimées.
02:21Alors là, on voit bien que pour le mouvement de cette semaine, on a eu une sympathie de l'opinion,
02:25mais on est très loin en fait de ce qui avait émergé au moment des Gilets jaunes.
02:29Ce n'est ni exactement le même mouvement, ni derrière le même soutien populaire.
02:32On verra ce que ça donne, mais c'est là qu'on est.
02:34Franck Alizio, est-ce que vous êtes inquiet quant à la capacité du gouvernement, en tout cas d'Emmanuel Macron, à répondre à cette colère ?
02:42On sait notamment que les sympathisants du Rassemblement National soutiennent plutôt ce mouvement.
02:46Je ne sais pas ce qu'un gouvernement qui gérait les affaires courantes, enfin voilà, ce sera un gouvernement qui gérait les affaires courantes.
02:52Je souhaite qu'il maintienne évidemment l'ordre dans le pays.
02:56Ce mouvement qui était à l'origine l'expression, en effet, d'un ras-le-bol, d'une colère, de cette France, cette majorité silencieuse qui paie.
03:05Qui paie ses impôts, qui paie tout, qui paie tout le temps, qui travaille dur.
03:13Eh bien, il a été tué dans l'œuvre parce que très vite, noyauté, pris en otage et donc tué par l'extrême gauche.
03:19Voilà. Et le 10, du coup, vous aurez un mouvement qui est mort-né.
03:25Bon, c'est dommage, à chaque fois que, voilà, c'est tout ce que LFI touche, LFI le pourri.
03:30Donc voilà, tout simplement, nous ne pouvons pas nous associer à quelque chose qui va se retrouver à des manifestations avec des black blocs, etc.
03:39Donc malheureusement, nous ne soutenons pas ce mouvement parce que ce mouvement est devenu le jouet de M. Mélenchon.
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