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  • il y a 4 mois
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Vous parliez de Jean-Luc Mélenchon, pardon, mais ça me fait une très bonne transition puisqu'il a tweeté aujourd'hui.
00:05Ça lui arrive très souvent évidemment, mais regardez, le 8, Bayrou part, le 10, on bloque Macron.
00:12Alors j'espère pour Jean-Luc Mélenchon qu'il ne regarde pas cette émission parce que ça ne va pas lui plaire ce qu'a dit Emmanuel Macron aujourd'hui.
00:19Il y a juste une de vos hypothèses que je peux tout de suite donner, c'est que pour ce qui me concerne, je crois dans la démocratie.
00:26La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné.
00:31Le mandat qui m'a été confié par les Français et par personne d'autre est un mandat qui sera exercé jusqu'à son terme.
00:36Conformément à l'engagement que j'ai pris à l'égard des Français, n'en déplaise y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces mêmes élections.
00:46Est-ce que c'est un aveu de faiblesse d'avoir affirmé qu'il resterait au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat ?
00:52C'est le rappel d'une évidence, c'est-à-dire qu'à un moment donné il faut arrêter les plaisanteries.
00:55Est-ce que c'était nécessaire de le dire ?
00:57C'est nécessaire de le dire parce que...
00:59Ça veut dire qu'il a peut-être réfléchi à la question ?
01:01Non, non, c'est parce qu'on l'interroge là-dessus, parce que vous avez des oppositions qui considèrent que la solution à tous les problèmes de notre pays,
01:07c'est la démission ou la décision du président de la République.
01:09D'ailleurs, on le voit bien sur ce plateau, on ne parle finalement que de ça, que du départ programmé du Premier ministre,
01:16puis de celui éventuellement du président de la République.
01:18Comme si ce ou ces départs-là suffisaient à être une solution aux problèmes de notre pays.
01:24C'est quand même assez hallucinant de se dire qu'entre nous, on discute, mais on passe à côté de l'essentiel.
01:29C'est-à-dire que par un seul instant, on a parlé de la situation de notre pays et des solutions qu'on pourrait éventuellement...
01:35Mais pardon, on vous propose des solutions, mais vous les caricaturez !
01:37Vous ne voulez pas être interrompu, je vous prie de nous parler de ça.
01:41Et c'est exactement ce qui se passe avec cette question de confiance du Premier ministre.
01:45C'est-à-dire que cette question de confiance, ce n'était pas un blanc-seing, ce n'était pas « vous validez toutes mes propositions »,
01:50c'était de dire « est-ce que déjà au moins on peut s'accorder sur le constat qu'il y a eu urgence à traiter un problème ? »
01:56Et après, on définit les modalités des solutions.
01:59Cette question-là, il n'y a même pas eu la possibilité de la poser.
02:03Et il aurait pu échouer, François Bayrou, sur le vote du budget, c'est-à-dire qu'on aurait pu dire
02:09« le budget que vous nous proposez ne nous convient pas, on ne le vote pas, donc 49-3, donc notion de censure éventuellement, etc. »
02:15Mais on n'est même pas capable de s'entendre sur la question qu'il y a à poser.
02:20C'est problématique.
02:21Donc Emmanuel Macron, pour répondre à votre question de départ, évidemment, il a raison de rappeler,
02:25il n'a de compte à rendre, certainement pas M. Mélenchon, pas plus à l'Assemblée nationale,
02:30il est comptable devant les Français.
02:31C'est les Français qui l'ont élu.
02:33Et je le rappelle juste, une décision d'un président, c'est pour un manquement grave à l'exercice de ses fonctions.
02:39Ce n'est pas parce qu'il y a des députés qui ne sont pas capables de s'entendre et qui veulent jouer l'élection d'après.
02:44M. Garanon, est-ce que vous êtes malgré tout inquiet par rapport à toutes les journées d'évisation qu'on annonce ?
02:51Si jamais François Bayrou saute, est-ce qu'Emmanuel Macron pourra nommer quelqu'un dans ces conditions ?
02:57Je vais vous dire, je ne suis pas plus inquiet.
02:58Moi, j'ai 46 ans, ça fait 46 ans que j'entends que septembre sera peuplé de grèves.
03:06Et quelle que soit la couleur politique du gouvernement ou du président, que ce soit M. Mitterrand, M. Chara, qu'est-ce que ça ?
03:10Ça fait 46 ans qu'on m'explique qu'en septembre, il y a toujours des grèves.
03:13C'est toujours les mêmes qui vont dans la rue parce qu'en fait, leur mode d'ordre, c'est pas content.
03:16C'est le gouvernement réfractaire, le problème.
03:17C'est le gouvernement réfractaire, le problème.
03:18C'est le gouvernement réfractaire.
03:18Mais moi, je suis un gouvernement réfractaire, j'ai un mauvais caractère, je peux râler et je peux le faire aussi sur ce plateau.
03:24Mais ce n'est pas parce que vous allez aller dans la rue que vous allez être plus écouté.
03:28C'est un droit constitutionnel.
03:29Mais bon, ça vous pose problème.
03:31Moi, ce qui me pose problème, c'est que vous êtes déconsidéré aux élections, il y a des manifestations.
03:37Moi, ce qui me pose problème, ce n'est pas le droit de manifester.
03:39Moi, je suis très respectueux du droit.
03:41Ce qui me pose problème, c'est que vous laissez entendre que la force de la rue ou la force des sondages vaut plus que la force d'une élection.
03:47Ça fait partie de la démocratie, monsieur.
03:49Ça fait partie de la démocratie.
03:50Mais ce n'est pas supérieur aux élections.
03:51La seule règle en démocratie, c'est les élections.
03:54Et quand vous les perdez, vous vous promenez au bon droit.
03:58Vous avez perdu les européennes, vous avez perdu les législatives anticipées.
04:02Vous n'avez aucune majorité.
04:03Et le président est responsable devant l'Assemblée.
04:06Mais ça, c'est une réalité.
04:07Est-ce que le président est responsable devant l'Assemblée ?
04:09Non, mais on n'a jamais dit ça, monsieur.
04:12On n'a jamais dit ça.
04:13Par contre, ce qu'on vous dit, c'est que la colère qui s'exprime dans les manifestations...
04:17Mais monsieur, ça, ce n'est pas mon sujet.
04:20Ah bah si, c'est exactement mon sujet.
04:22Non, non, parce que je vais vous dire, il y a deux solutions.
04:25Il y a deux solutions.
04:25Il y a la possibilité, effectivement, de la démission d'Emmanuel Macron.
04:28Mais il y en a une autre.
04:29Mais elle relève de l'utopie.
04:31C'est qu'Emmanuel Macron entende qu'il n'a pas de majorité.
04:34Et qu'il confie le pouvoir aux forces progressistes.
04:38Et ça, c'est une possibilité.
04:39Mais ça, ça va aussi nourrir votre morgue.
04:42Parce que vous prenez tout le monde de haut.
04:44Quel morgue ?
04:44Parce qu'en réalité, franchement, très sincèrement,
04:47moi j'entends des trucs...
04:49En plus, il n'y a aucune leçon qui est retenue.
04:51On avait les mêmes discours au moment des Gilets jaunes.
04:54On a essayé de nous dire, mais pas du tout.
04:56C'est un mouvement qui est réactionnaire, etc.
04:59Sauf que dans la vie, le mouvement social, c'est quelque chose de vivant.
05:02Et dans les manifestations, ces forces réactionnaires,
05:05elles ont été mises en minorité.
05:07Alors c'est vrai que sur les plateaux, ça a fait que le discours sur les Gilets jaunes, il a changé.
05:10Nous, au début, c'est vrai, je vous le dis franchement,
05:12dans les manifestations parisiennes, au début,
05:14mon organisation syndicale n'était pas la bienvenue.
05:17Mais on est restés.
05:18Et qu'est-ce qui s'est passé au fur et à mesure des manifestations ?
05:21C'est justement les slogans, effectivement, de gauche,
05:23les slogans progressistes qui se sont imposés.
05:26C'est exactement ce qui se passe là.
05:28Alors, moi, je n'ai pas de soucis.
05:30Moi, c'est mon problème de qui a déclenché les choses.
05:33Au départ, je m'en fiche.
05:34Ce qui compte, par contre, c'est le contenu que ça prend.
05:37C'est la récupération.
05:37Non, non, non, c'est pas du tout.
05:39Je veux dire, ça vous pose souci,
05:42mais la lutte de classe, ce n'est pas quelque chose.
05:44Soyez prudents.
05:44Ce n'est pas quelque chose.
05:45Mais non, attendez.
05:46Merci pour vos leçons de prudence.
05:49Mais je vous dis, j'ai un peu plus d'expérience que vous
05:52dans les manifestations et sur le mouvement social.
05:54Et donc, ce qui compte, c'est de cadrier le terrain,
05:56d'occuper le terrain.
05:57Et c'est ce qu'on fait.
05:58C'est ce qu'on a toujours fait.
06:00Et le contenu, aujourd'hui, du 10 septembre,
06:02il se pose sur la vie des gens.
06:04Non pas sur la question de « je ne veux plus payer d'info ».
06:07Je reconnais un savoir-faire énorme en récupération.
06:09Sur la justice fiscale.
06:11Un truc qui vous est assez étranger.
06:13Là où j'attire juste votre attention,
06:15c'est que vous avez cité plusieurs fois, d'ailleurs,
06:17tout à l'heure, des sondages sur les 70%
06:19qui soutenaient cette mobilisation du 10 septembre.
06:22Tous ces sondages ont été faits
06:23avant la conférence de presse de François Bayrou
06:25et avant qu'il engage sa responsabilité.
06:27Vous avez des sondages à nous proposer, là ?
06:28Non, mais je leur dis.
06:30Donc vous en avez dit.
06:32Quand il y en aura un nouveau, vous nous direz.
06:33Et là, justice fiscale.
06:34Quand il y en aura un nouveau, vous nous direz.
06:36Là, vous avez bien le coup de coude.
06:37C'est extrêmement intéressant que vous parliez de justice fiscale.
06:42Parce qu'encore une fois,
06:43on parle d'une gauche qui ne laisse pas la réalité
06:46se mettre entre elle et son idéologie.
06:49Mais l'attaque Zuckman, c'est la réelle, en fait.
06:50La réalité du pays, c'est que nous sommes le pays
06:52avec le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé au monde.
06:55Avec des explosions, des inégalités.
06:57Et des riches de plus en plus riches.
06:58Que vous avez 10% de la population
06:59sur qui repose 70% de la totalité de l'imposition.
07:03Et que des gens de la CGT ou de la gauche
07:06n'arrêtent pas de dire, oui, cadeau aux entreprises.
07:08Mais c'est la réalité.
07:08200 millions d'euros.
07:09C'est totalement contesté.
07:10200 millions d'euros.
07:11Par vous, c'est contesté.
07:12Par vous, c'est contesté.
07:12Non, non.
07:13Par la totalité des experts.
07:14Par vous et ceux qui pensent comme vous.
07:15Je termine.
07:15C'est pour ça qu'il y a un rapport
07:17du commissariat de François Léon.
07:19Et quand bien même, ça serait vrai.
07:20Qui confirme qu'on est ici.
07:21Je peux terminer ma phrase ?
07:21C'est vrai.
07:22Quand bien même, ça serait vrai.
07:23C'est vrai.
07:23On reste un pays dans lequel les entreprises
07:26sont le plus taxées au monde.
07:28Et qu'est-ce que ça a comme conséquence ?
07:30Une croissance en berne.
07:32Un marché de l'emploi qui se retourne.
07:34Et une balance commerciale.
07:35Un pays qui a le plus les entreprises.
07:37Justement.
07:37Un pays qui a le plus les entreprises.
07:39Mais ça, vous n'en parlez jamais.
07:41Puisque vous y venez,
07:42on va évoquer l'état de notre dette.
07:44Et on va se demander si le diagnostic de François Bayrou
07:46est finalement le bon.
07:47Est-ce qu'on n'en fait pas un peu trop ?
07:50Ou au contraire, il y a enfin quelqu'un
07:51qui dit les choses ?
07:52D'abord, écoutez ce qu'a dit François Bayrou
07:54ces dernières semaines.
07:56Vous allez me dire s'il en fait trop.
07:59J'ai souhaité cette communication de rentrée
08:01à un moment préoccupant
08:05et donc décisif de l'histoire de notre pays.
08:10C'est un moment d'hésitation et de trouble.
08:14Est-ce qu'il y a dans notre pays
08:16une situation à laquelle nous devons faire face
08:20qui est une situation qui a deux caractéristiques ?
08:23La première, c'est qu'elle est grave
08:24et la deuxième, c'est qu'elle est urgente.
08:28Ils ont réussi à enrôler un certain nombre
08:32de jeunes généreux autour de l'idée
08:34qu'il faut absolument augmenter la dette encore.
08:37C'est l'esclavage des plus jeunes
08:39et on les a convaincus de demander encore plus de chaînes.
08:44Olivier Babaut, si en entendant François Bayrou,
08:48on se dit qu'il en fait trop,
08:50est-ce qu'on est à côté de la plaque ?
08:51Je crois qu'il y a un risque réel.
08:53Le FMI n'est pas encore à nos portes.
08:56D'ailleurs, en l'occurrence, ce ne serait pas le FMI,
08:57ce serait le mécanisme européen de stabilité.
09:00Mais le risque est réel
09:02et c'est maintenant qu'il faut essayer
09:04maintenant de réagir justement
09:06parce que plus la décision sera prise tard,
09:08et déjà il est très tard,
09:09plus ça va être difficile.
09:10C'est pour ça que les gouvernements tombent.
09:12C'est parce que ça fait trop longtemps
09:14qu'on laisse pourrir la situation.
09:16Le fait quand même que les charges de la dette
09:18soient aujourd'hui le premier budget de l'État
09:20devant la Défense, devant l'Éducation nationale,
09:23ça devrait quand même alerter.
09:24C'est-à-dire que c'est l'équivalent
09:26de tout le budget de l'Éducation nationale
09:27qui est hors retraite,
09:28qui est englouti dans uniquement
09:31le remboursement des charges de la dette.
09:33Cette année, on va aller sur les marchés
09:34pour emprunter 300 milliards
09:36pour faire rouler notre dette.
09:38Alors ceux qui disent,
09:39il suffit, comme M. Mélenchon,
09:41ceux qui disent qu'il suffit de les menacer,
09:44de ne plus les rembourser.
09:46Mais est-ce qu'ils ont compris
09:47que l'État français ne peut fonctionner,
09:49ne peut pas payer ses fonctionnaires,
09:52ne peut pas assurer son train de vie
09:54sans en permanence faire appel
09:56au marché financier ?
09:57Mais alors, quelle est l'urgence ?
09:58On veuille ou non,
09:59c'est un fait.
10:00Nous sommes dépendants des marchés.
10:02Quelle est l'urgence aujourd'hui ?
10:03L'urgence, c'est de montrer une trajectoire
10:06qui montre qu'à terme,
10:08nous sommes capables
10:09de ne pas rentrer dans une spirale
10:11d'augmentation de la dette.
10:11Et en fait, l'urgence,
10:13c'est de garder la confiance
10:15de ceux qui nous prêtent, tout simplement.
10:16Et ceux qui nous prêtent en garde de très près,
10:19Standard & Poor's nous a mis
10:20en observation négative.
10:22Nous sommes à un cran
10:23de perdre le double A,
10:25ce qui serait absolument catastrophique.
10:27Ça veut dire qu'on va nous prêter
10:28de plus en plus cher.
10:29Les taux d'intérêt, c'est le prix du risque.
10:30Mais c'est déjà très cher.
10:31C'est déjà très cher,
10:32ça va l'être de plus en plus cher.
10:33Et en face, malheureusement,
10:34nous avons quoi ?
10:35Si nous avions une grande croissance,
10:36ce serait formidable,
10:37parce que la soutenabilité de la dette,
10:38elle dépend de la croissance.
10:39Malheureusement, notre croissance,
10:40justement, comme vous le disiez,
10:41obérée par nos impôts,
10:42elle est maintenant extrêmement faible,
10:44autour de 1% probablement inférieur.
10:46Et en plus, il n'y a pas beaucoup d'inflation,
10:47ce qui pourtant arrangerait bien l'État,
10:49parce que l'inflation,
10:49c'est un impôt non voté.
10:51Donc, on est dans une situation très difficile.
10:52Si demain, il y a une croissance négative,
10:57une récession,
10:58là, pour le coup,
10:58on perd des recettes fiscales,
11:00alors qu'on est déjà très difficilement
11:02à 5% dépasse les 5% de déficit,
11:04ça veut dire que là,
11:05nos déficits explosent.
11:06Et là, tout d'un coup,
11:07on pourrait avoir une crise de confiance terrible
11:09qui pourrait nous amener à des situations,
11:12même si la France a une taille différente,
11:14mais assez comparable à la Grèce.
11:16Qu'est-ce qui s'est passé en Grèce ?
11:17C'est terrible.
11:18Vous avez des retraites qui sont divisées par deux,
11:21vous avez des salaires de fonctionnaires
11:22qui sont divisés,
11:23mais ça peut arriver,
11:25croire que ça ne peut pas arriver.
11:27C'est que ça ne peut pas croire
11:28qu'il y a de l'argent.
11:29Je vous fais réagir dans un instant
11:31pour savoir,
11:31parce que justement,
11:32vous faites partie de ceux qui disent
11:33qu'on en fait trop
11:34et qu'on crée au lot en quelque sorte,
11:36mais d'abord, Serge Faubert,
11:37vous vouliez réagir ?
11:38Oui, sur ce qui vient d'être dit.
11:40Vous êtes d'accord ou pas ?
11:41Qui ne peut pas être d'accord
11:43avec le fait de diminuer la charge de la dette ?
11:47C'est évident.
11:48C'est notre souveraineté qui est en jeu.
11:50Mais attention,
11:52si ça se fait en comprimant la demande
11:54et la demande intérieure,
11:56et c'est ce qui se prépare à travers ce budget,
11:59eh bien, c'est la récession.
12:01On est à 0,6% de croissance.
12:05Si on descend plus bas,
12:06c'est la récession.
12:07Ça veut dire quoi ?
12:08Ça veut dire que les usines vont fermer,
12:10les entreprises vont fermer.
12:11Il va y avoir plus de chômeurs.
12:13Et comme il y aura plus de chômeurs,
12:14il y aura encore moins de recettes
12:17pour les entreprises.
12:18C'est une spirale absolument abominable.
12:20Donc, il faut faire attention.
12:22Et le problème,
12:22c'est qu'on ne fait pas du tout attention.
12:24On est là,
12:24c'est les médecins de Molière.
12:26Vous êtes malade ?
12:27Hop, on fait le saigné.
12:28C'est voilà.
12:29Mais c'est depuis Raymond Barr,
12:30c'est comme ça.
12:31Pardon, privilège de l'âge.
12:33Vous, vous avez connu,
12:34vous avez 46 ans,
12:35j'en ai 20 de plus.
12:36J'ai connu Raymond Barr.
12:37Raymond Barr, c'était ça.
12:38Il fallait tout de suite faire des saignés.
12:40C'était les plans bar.
12:41À l'époque, on criait
12:42bar 1, bar 2, bar quoi.
12:44Voilà.
12:45Dans les rues, ça n'a pas changé.
12:47Mais c'est toujours la même méthode.
12:48C'est-à-dire,
12:49on comprime la demande,
12:50on comprime la consommation.
12:52Et au bout d'un moment,
12:53on se dit,
12:53c'est bizarre,
12:54on a des entreprises,
12:55elles pourraient vendre beaucoup,
12:56mais il n'y a plus d'acheteurs.
13:00C'est toujours la même méthode.
13:01C'est, ah, mais il faut juste
13:02plus de relance par la demande,
13:03du keynesianisme,
13:04de la relance,
13:05de la relance.
13:05Ça marche mieux, écoutez.
13:06Même si l'Union,
13:07c'est la défense.
13:08La défense avait produit
13:09la prospérité.
13:12C'est vrai,
13:12c'est le désastre économique
13:13qu'aujourd'hui.
13:15Pas en même temps,
13:16pas en même temps.
13:17On sent bien en tout cas
13:17qu'Olivier Babot
13:18est extrêmement inquiet.
13:19Benjamin Hamart,
13:20essayez de rassurer
13:21Olivier Babot,
13:22s'il vous plaît.
13:23Non, mais je pense que
13:24je n'ai pas besoin
13:24de rassurer M. Babot
13:25parce qu'en fait...
13:26C'est parce que vous avez
13:26des solutions.
13:27Oui, mais c'est une petite
13:28musique de fond qui...
13:29Vous savez,
13:30je vous ai dit tout à l'heure,
13:31il y a beaucoup de colère.
13:31Il y a une émotion
13:32dont les politiques savent
13:34qu'elle est plus puissante
13:35que la colère,
13:36c'est la peur.
13:37Donc, on fait du catastrophisme.
13:38François Béroux est devenu
13:39le petit frère de Cassandre.
13:41Partout, effectivement,
13:42il file toutes les médaphores,
13:45le bateau qui sombre,
13:46enfin, on a le droit à tout.
13:47Mais en réalité,
13:48bien sûr que personne,
13:51tout le monde a conscience
13:52de la charge de la dette
13:53et vise effectivement
13:54à la diminuer
13:55avec des solutions politiques
13:57qui sont très différentes.
13:58Mais enfin,
13:58il faut rappeler quand même
13:59quelque chose quand même.
14:00Il y a cette dette
14:01à autour de 3 300 milliards d'euros,
14:03mais il y a un patrimoine
14:04de l'État,
14:05patrimoine financier,
14:06non financier,
14:07qui représente
14:08autour de 4 400 milliards.
14:09On n'est pas un roi nu
14:11et en haillon.
14:11Il y a l'épargne des Français
14:13qui est extrêmement élevée,
14:146 300 milliards.
14:16Donc, on a aussi
14:17des atouts économiques.
14:18Donc, dire aux gens,
14:19dire aux Français,
14:20méfiez-vous,
14:20on a quand même un ministre
14:21là récemment
14:22qui nous a tenu
14:22un discours
14:23d'inquiétude complète
14:25et derrière,
14:26on avait l'impression
14:27que du jour au lendemain,
14:28on allait se retrouver,
14:28les Français allaient se réveiller
14:29avec les comptes
14:31qui allaient être vidés
14:32par le mécanisme européen
14:33de stabilité.
14:34Ça, c'est du catastrophisme
14:35pour faire peur aux gens
14:37et pour les tétaniser.
14:39Mais franchement...
14:39Et donc,
14:39pour apporter de la stabilité
14:41et se maintenir au pouvoir ?
14:42Oui, mais...
14:43Qu'il y a l'intérêt
14:44de la droite ?
14:45On adorerait
14:45si on pouvait
14:46augmenter la dette.
14:46L'idée, c'est de fabriquer...
14:48Qu'il y a l'intérêt
14:48de la droite ?
14:49Je vous le dis,
14:49et laissez-moi vous répondre,
14:50c'est de fabriquer
14:51de la résignation
14:51et du consentement.
14:53Excusez-moi,
14:54je vais vous répondre.
14:54En l'occurrence,
14:55derrière,
14:55on a quand même quelqu'un...
14:57Je veux dire,
14:57là, il y a eu
14:57des enquêtes qui sont sorties.
14:59On a quelqu'un
15:00qui, depuis le mois de juillet,
15:02nous tient un discours alarmiste
15:03et on apprend
15:04par le journal Mediapart
15:05qu'il a fait
15:07des travaux de rénovation
15:08de 40 000 balles
15:09dans son bureau de mer.
15:11Vous croyez
15:11que les Français,
15:12ils ne l'écoutent pas, ça ?
15:12Vous croyez
15:13que les Français,
15:14ils ne le voient pas, ça ?
15:15Alors, oui,
15:15pour vous,
15:16ce n'est pas un sujet.
15:16J'imagine.
15:18Moi, je vous dis,
15:19on est avec des responsables politiques
15:22qui sont,
15:23en l'occurrence,
15:24au pouvoir
15:24depuis des années,
15:25sur une politique de l'offre,
15:27avec un discours sur
15:28c'était les Mozart
15:29de la finance
15:29et de l'économie,
15:30le marasme
15:31dans lequel on est,
15:32ils en sont comptables.
15:33Donc, maintenant,
15:34il faut changer
15:34d'agenda politique,
15:36il faut changer le braquet.
15:37La relance keynésienne,
15:38ça fait belle lurette
15:39que ça n'est pas établi
15:41en France.
15:42Une politique keynésienne,
15:43ça fait un bail
15:43qu'on n'en a plus.
15:44On a des politiques
15:45de l'offre
15:45et elle nous plonge
15:46dans cette situation-là.
15:48Donc, les donneurs de leçons,
15:49les Mozart de la finance
15:51qui sont des cancres,
15:52maintenant, ça suffit,
15:53on change le braquet.
15:54J'ajoute que c'est
15:54ce que fait l'Espagne
15:55en ce moment.
15:56Exactement.
15:57Et ça leur réussit
15:57plutôt bien.
15:58Geoffroy Didier,
15:59vous êtes toujours avec nous.
16:00Est-ce que vous vous êtes d'accord
16:01avec le diagnostic
16:03qui est fait par le Premier ministre
16:05ou est-ce qu'on joue
16:06à se faire peur ?
16:09Non, je suis d'accord
16:10avec le diagnostic
16:11du Premier ministre.
16:12Nous avons une dette
16:13qui explose,
16:14qui est une dette record,
16:15que nous devons avant tout
16:16à Emmanuel Macron,
16:17que François Bayrou
16:18a soutenu activement
16:19depuis 2017.
16:20Mais au fond,
16:20une fois qu'on a posé le constat,
16:22il faut surtout se poser
16:23la question des urgences.
16:24L'urgence,
16:25ce n'est pas de décourager
16:26le travail,
16:26comme le fait malheureusement
16:27le Premier ministre,
16:28en voulant supprimer
16:29deux jours fériés.
16:31L'urgence,
16:31ce n'est évidemment pas
16:32d'augmenter les impôts
16:33comme il le propose aussi
16:35et comme la gauche le propose,
16:36puisque nous avons
16:37un taux de prélèvement obligatoire
16:40qui est record.
16:41ça a été rappelé plusieurs fois
16:42ce soir,
16:43et surtout il y a un taux
16:43de saturation.
16:44Il y a un moment où les Français
16:45n'en peuvent plus.
16:47Donc ce matraquage fiscal,
16:49ce fanatisme de l'impôt
16:50est insupportable.
16:51Mais il ne suffit pas
16:52de dire quel est le fait
16:54que nous ne devons pas
16:55augmenter les impôts
16:56ou qu'il ne faut pas
16:57supprimer les jours fériés.
16:58Moi, ce que je voudrais surtout,
17:00c'est qu'on parle de croissance.
17:01C'est-à-dire plutôt que de savoir
17:02à qui on va renier
17:03la part du gâteau,
17:04qu'on se pose tous la question
17:05et qu'on se mobilise tous
17:07pour savoir comment
17:08on va augmenter
17:08la taille du gâteau.
17:10Non pas la part du gâteau,
17:11mais la taille du gâteau.
17:12Nous avons seulement
17:131% de croissance.
17:15Eh bien, pour avoir
17:16une véritable croissance,
17:18il faut travailler davantage
17:19et d'ailleurs être mieux payé.
17:21Nous avions aujourd'hui
17:21un conseil des ministres
17:22franco-allemands.
17:23Savez-vous quand même
17:23que les Français travaillent
17:25à taux plein
17:26300 heures de moins par an
17:28que les Allemands ?
17:29Comment voulez-vous
17:29qu'on s'en sorte ?
17:31Comment voulez-vous parler
17:31d'un couple franco-allemand
17:32si on travaille beaucoup moins
17:34que nos partenaires outre-Rhin ?
17:36Et donc, il va falloir
17:37que nous ayons
17:38une vraie stratégie
17:39qui consiste à produire
17:41davantage de croissance,
17:42produire davantage
17:43de compétitivité
17:44en faisant confiance
17:46à tous ceux
17:46qui entreprennent,
17:47qui prennent des risques,
17:48à tous les artisans,
17:49à tous les commerçants
17:50qui n'ont aucune envie
17:51d'être bloqués
17:52le 8 septembre,
17:53le 10 septembre
17:53ou le 18 septembre
17:54par des grèves
17:55de revendications
17:55mais qui veulent juste
17:57qu'on les laisse tranquilles,
17:59qu'on les laisse travailler.
18:00Pardon d'être un peu
18:01sarkoziste là-dessus
18:02mais de travailler plus
18:03pour gagner plus
18:04plutôt que comme le propose
18:05François Bayrou,
18:06de travailler plus
18:07pour gagner moins.
18:08Benjamin,
18:09vous n'aimez pas du tout
18:12cette dernière conclusion
18:14et malheureusement pour vous,
18:15ce sera le mot de la fin.
18:16Monsieur, il n'a pas besoin
18:17d'ennemis en réalité,
18:18je veux dire, c'est clair.
18:19Désolé Benjamin Amard
18:20mais ce sera le mot de la fin.
18:22Merci beaucoup
18:23d'avoir été avec nous.
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