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  • il y a 4 mois
Chaque jour, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Générique
00:00François Bayrou refuse de baisser les bras et se donne 13 jours pour convaincre les partis d'opposition,
00:10en particulier les socialistes, de lui accorder la confiance le 8 septembre prochain.
00:15Mais les espoirs sont maigres et forcément, on s'interroge sur l'après.
00:19Il y a trois options pour résumer.
00:21Un nouveau Premier ministre, une dissolution ou un départ d'Emmanuel Macron.
00:26Une hypothèse évoquée dès hier par Yves Tréer sur ce plateau.
00:30Et c'est une petite musique qui semble monter.
00:32Jordan Bardella, on a remis une couche tout à l'heure chez nos confrères de TF1.
00:37Je viens dire ce soir devant vous et devant nos compatriotes
00:40qu'il n'y a qu'une seule possibilité pour sortir de cet impasse politique dans laquelle nous sommes.
00:45C'est d'en revenir aux urnes.
00:46C'est de se rendre devant le peuple français.
00:49Et c'est qu'Emmanuel Macron entende aujourd'hui ce blocage institutionnel qu'il a lui-même suscité
00:52et qu'il prononce soit la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:56soit évidemment qu'il remette sa démission
00:58et qu'une nouvelle élection présidentielle puisse permettre aux Français
01:01de se choisir un cas pour le pays.
01:04En plateau pour en parler, Yves Tréer, Edwige Chevrillon, Bruno Jeudy, Rocaïa Diallo.
01:08Et nous ont rejoint à l'instant Jérôme Sainte-Marie,
01:11président de l'Institut de sondage Pauling Vox et conseiller du RN.
01:14Bienvenue à vous.
01:15Et Richard Ramos, député Modem du Loiret.
01:18Bruno Jeudy, j'aimerais quand même commencer par vous.
01:19C'est réellement une hypothèse, c'est une hypothèse plausible qu'Emmanuel Macron démissionne ?
01:26Alors, à ce jour, non, pas du tout.
01:28Là, pour l'instant, c'est peut-être et sans doute même le rêve de certains opposants.
01:33Jean-Denis Bardella, on l'a entendu ce soir.
01:35Jean-Luc Mélenchon, lui, il veut le destituer, donc il va encore un peu plus loin,
01:39ce qui a peu de chances d'arriver.
01:41Jean-François Copé aussi, plus surprenant.
01:42Mais il y a d'autres voix, effectivement, dans des partis dits de gouvernement,
01:47à LR certains, au PS on en a entendu aussi.
01:51Enfin voilà, effectivement, c'est une musique qu'on va entendre,
01:53sans doute de plus en plus d'ici les 12 jours qui nous séparent de ce vote de confiance.
02:01Et sans doute, sans doute après, entre ceux qui vont réclamer la dissolution,
02:06ceux qui vont réclamer la démission, ceux qui vont réclamer la destitution,
02:09ils vont être très nombreux à mettre la pression sur Emmanuel Macron,
02:13parce que c'est vrai que là, François Barriou va se battre pendant 12 jours comme un chien
02:17pour reprendre ses mots.
02:20Allez, peut-être 10% de chances que ça fonctionne, donc très peu.
02:24Mais tous les opposants vont se tourner très très vite vers Emmanuel Macron
02:30et mettre une grosse pression sur Emmanuel Macron.
02:33N'oublions pas qu'on sort d'une dissolution
02:36et que la situation politique telle qu'elle est sortie des urnes de l'an passé
02:42aboutit un peu à cette situation extrêmement compliquée.
02:46Alors après, je pense qu'on va revenir sur l'opération Bayrou.
02:48Est-ce qu'elle a été bien préparée ?
02:49On va y revenir évidemment, mais j'aimerais qu'on s'arrête un instant
02:51sur cette hypothèse de la démission d'Emmanuel Macron.
02:54Alors vous, vous dites, c'est absolument pas d'actualité.
02:56Pourtant, et on a dit cette phrase, pour l'instant, vous dites quand même pour l'instant.
03:01Pour l'instant, parce que moi, je pense que l'hypothèse la plus probable, c'est qu'il va chercher à renommer rapidement un Premier ministre.
03:07On en parlera aussi parce qu'il a l'intérêt de le faire rapidement.
03:10Mais son nouveau Premier ministre risque de se retrouver dans la même situation, peu ou prou,
03:15que celle qu'a dû subir François Bayrou.
03:18J'en parle au peu au passé, mais il subit pour l'instant, et qu'avait connu Michel Barnier l'année dernière,
03:24pas à la même époque, parce qu'il n'était pas encore Premier ministre, mais pas loin.
03:27Il y a Jean-Luc Mélenchon, et c'est un peu son leitmotiv d'appeler à la démission d'Emmanuel Macron.
03:34Mais il y a, et c'est ce que je disais, Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP,
03:37qui dit la chose suivante.
03:38Il appelle le chef de l'État à s'adresser aux Français, à annoncer son départ dans six mois,
03:42au lendemain des élections municipales.
03:45Ce n'est pas rien, ce n'est pas anodin, quand même, que Jean-François Copé, lui-même,
03:50se prononce sur cette hypothèse d'une démission.
03:53Non, mais il n'y a pas que des politiques qui envisagent cette hypothèse.
03:56Il y a aussi, d'une certaine façon, BFM TV.
03:58J'ai lu tout à l'heure le sondage qui a été réalisé par l'Institut Elab pour votre antenne.
04:03Un sondage très intéressant, dans lequel l'hypothèse, en cas de blocage,
04:08en cas de non-vote de la confiance, l'hypothèse de la démission du président de la République
04:13est testée auprès des Français.
04:1467% des Français sont contre.
04:17Alors, c'est très intéressant.
04:18Croyez-en, le sondeur ou l'ancien sondeur qui vous parle,
04:20quand les questions commencent à être posées dans un sondage,
04:24ça signifie qu'elles existent dans le débat public.
04:28Et vous voyez, en 2018, lorsque les gilets jaunes dans les rues ou sur les ronds-points
04:33criaient « Macron démission », ce n'était pas repris.
04:36Je pense qu'il n'y a pas eu de sondage là-dessus.
04:38Ce n'était pas commenté.
04:39C'était un point de vue anti-système, un mouvement d'humeur.
04:42Mais là, aujourd'hui, c'est radicalement différent,
04:44parce qu'il y a effectivement une situation objective de blocage,
04:48pas depuis deux jours, depuis au moins 2024,
04:51et depuis la dissolution ratée de 2024.
04:53– Et il faut qu'il démissionne, Emmanuel Macron ?
04:55– Moi, je vous parle uniquement en analyste, ce n'est absolument pas…
04:57– Mais vous êtes aussi conseiller du Rassemblement National.
04:59– Non, mais il s'agit d'être républicain, personne ne peut demander la destitution,
05:01vous voyez ce que je veux dire, les institutions existent, elles sont en place,
05:04mais de fait, le simple fait de voir que ce sujet est débattu à l'instant
05:10et que par ailleurs, des sondages sont faits par Bélab ou par d'autres instituts,
05:15je crois, montre bien que ça redevient quelque chose de concevable
05:18face à l'impasse dans lequel Emmanuel Macron lui-même nous a placés.
05:22– En l'occurrence, si on sonde les Français aussi,
05:25c'est parce qu'il y a ces réactions politiques,
05:28Jean-Luc Mélenchon, Jean-François Copé et d'autres, Edwige Chevrillon ?
05:31– Non, mais c'est parce qu'il y a un besoin de clarification,
05:32le Premier ministre l'a même dit lors de son intervention,
05:35on l'a dit, besoin de clarifier les choses, clarifier la situation politique.
05:39Michel Barnier l'avait dit en son temps, François Béroulard dit là,
05:42donc c'est assez logique de se poser la question,
05:45même si les institutions restent quand même très solides,
05:48les institutions de la Ve République.
05:49Donc la clarification, il faut qu'elle aille jusqu'au bout,
05:52il faut peut-être une recomposition de l'Assemblée nationale,
05:54mais à mon avis, à supposer qu'il y ait une dissolution,
05:57on va se retrouver dans la même situation.
05:59Donc on n'aura toujours pas la clarification de la situation politique.
06:03Or c'est ça dont la France a besoin.
06:04– Sur la démission, pardonnez-moi,
06:07Emmanuel Macron s'est exprimé à nos confrères du JD News,
06:11c'est sorti aujourd'hui, mais on n'a pas la date.
06:13Donc il se peut que cette interview ait eu lieu,
06:15et c'est même fort probable,
06:16avant cette annonce du vote de confiance par François Bayrou,
06:19mais voilà ce que dit quand même Emmanuel Macron.
06:21Présider, c'est faire ce pour quoi on a été élu,
06:24et surtout ce que l'on croit juste pour le pays.
06:28Voilà ce à quoi je m'attèle depuis le premier jour,
06:30et ce que je ferai jusqu'au dernier quart d'heure.
06:32Richard Ramos, c'est assez clair.
06:34Vous y croyez, vous, à une possible démission,
06:38un jour d'Emmanuel Macron,
06:40ou c'est pas rayé complètement la liste ?
06:43Pour moi, pas du tout, pour plusieurs raisons.
06:46Cette décision, elle lui appartient.
06:48Donc finalement, on s'est dit,
06:51soir, il faut que je me mette dans la tête du président de la République.
06:53Le président de la République,
06:55il pense que François Hollande n'a pas été un bon président
06:57parce qu'il n'a pas été capable de se représenter.
07:00Il ne va pas être plus mauvais en partant avant.
07:02Et donc, je ne vois absolument pas le président de la République,
07:05dans sa psyché, vouloir partir avant.
07:08Je ne vois absolument pas ça.
07:09Et ensuite, si on change de président,
07:13ça veut dire que, pour avoir la possibilité de gouverner le pays,
07:16il faudra que ce président, nouveau président,
07:19ait une majorité à l'Assemblée nationale.
07:21Et vous appuyez sur les sondages.
07:23Mais si on s'appuie sur les sondages,
07:24il y aura toujours une tripartition à l'Assemblée nationale.
07:27C'est-à-dire que si on met un nouveau président,
07:29on ne change pas la donne politique.
07:31Et donc, c'est pour le coup, par l'Assemblée,
07:34qu'il faudra retrouver,
07:36pour celui qui dirigerait la France,
07:38ou celle qui dirigerait la France,
07:39je dirais, une manœuvre politique.
07:41Je veux dire, au sens d'avoir une majorité politique.
07:43Et donc, le changement, je dirais, du président, etc.
07:48Et je trouve que c'est assez grave, d'ailleurs.
07:50Jean-Luc Mélenchon, il l'a dit dans ses universités,
07:53on est les spécialistes du bordel,
07:55et de l'organisation du bordel.
07:57Donc, il veut le bordel.
07:58Oui, il l'assume.
07:58Il veut le bordel, il l'assume, il dit,
08:00comme ça, je mets la tête du président sur la pique,
08:02comme à la Révolution, la claque,
08:03et tu t'en vas.
08:05Ce qui est plus surprenant,
08:06notamment au Rassemblement national,
08:07qui a été, pendant longtemps à l'Assemblée nationale,
08:11la fameuse théorie de la cravate.
08:13Là, on voit que ça a sorti les petits chevaux
08:15pour aller à la présidentielle,
08:17et c'est la théorie de la cravache.
08:19Et donc, ça aussi, c'est nouveau.
08:23C'est-à-dire que des gens qui respectaient
08:25les institutions,
08:26moi, j'ai même participé de temps en temps
08:28à dire du bien.
08:28Et donc, aujourd'hui,
08:31la question n'est pas de savoir
08:32est-ce que ça règle le problème des Français ?
08:34C'est, on est déjà dans la course
08:35aux petits chevaux de la présidentielle.
08:37Et c'est ça sur lequel, moi, je dis,
08:39de toute façon, ça ne règlera pas le problème.
08:42Et je répète,
08:43je pense que le président de la République,
08:44dans sa psyché,
08:45ne démissionnera pas.
08:46Il y a un fond de vérité, non ?
08:48Jérôme Sainte-Marie,
08:49nommé un nouveau président de la République,
08:50ne réglerait pas le problème,
08:51en l'occurrence,
08:52de la situation financière de la France.
08:54Sincèrement, j'en sais rien.
08:55Alors, moi, je ne connais pas
08:56la psyché du président Macron.
08:58Ce n'est pas mon souci.
08:59Ce que je sais, simplement,
09:00c'est qu'on vit une crise politique
09:02devenue une crise parlementaire,
09:05qu'on n'arrive pas à voter un budget
09:07et qu'on ne voit pas très bien, d'ailleurs,
09:10quel budget pourra être voté
09:11en cas de vote de défiance.
09:13Et c'est pour ça qu'on parle de dissolution
09:15ou de toute solution de déblocage,
09:16que, par ailleurs,
09:17la démission du président de la République
09:19n'est pas un tabou.
09:20Je rappelle que le fondateur
09:21de la Ve République,
09:22le général de Gaulle,
09:23a démissionné pour beaucoup moins que ça,
09:25si j'ose dire, en 1969.
09:28Et que là, par ailleurs,
09:29la situation, de ce point de vue-là,
09:30tout le monde est d'accord, je crois,
09:31avec François Béroud,
09:32est extrêmement grave
09:33d'un point de vue financier.
09:35On n'est pas d'accord
09:36ni sur les causes,
09:37ni sur les remèdes.
09:38Mais sur la situation dramatique
09:39des finances publiques,
09:40tout le monde est d'accord.
09:42Et le fait que...
09:42On ne dirait pas,
09:43puisque visiblement,
09:45ils doivent se prononcer
09:45l'8 septembre
09:46sur le principe même
09:47de l'urgence de la situation
09:49et du montant des économies
09:52de l'ordre de 44 milliards d'euros.
09:53Et tout le monde est contre.
09:54Adopter les solutions
09:55de ceux qui nous ont amenés
09:57à cette situation,
09:58effectivement,
09:58me paraîtrait quelque chose
10:00de terrible.
10:01Évidemment, encore une fois,
10:03ni Mélenchon, d'ailleurs,
10:04ni le Rassemblement National
10:05n'ont été au pouvoir.
10:07Mélenchon à peine,
10:08à l'époque de Jospin.
10:09Et tout ça fait qu'effectivement,
10:10les choix qui ont été faits,
10:11y compris au niveau européen,
10:12nous amènent
10:13dans cette situation catastrophique
10:14où, de fait, nous, on se retrouve
10:16quasiment à la merci
10:17des marchés financiers.
10:18Yves ?
10:18Moi, je crois que la situation,
10:19elle est très grave,
10:20parce que le sondage
10:21dont vous faites État, là,
10:22c'est un sondage
10:23qui est d'une noirceur absolue.
10:25Vous parlez du sondage élabe.
10:27Et qui montre quoi ?
10:28Qui montre
10:29qu'il y a un divorce
10:31plus profond que jamais
10:33entre le personnel politique
10:35et les Français ?
10:37En fait,
10:37ils veulent tout envoyer balader.
10:39Tout envoyer balader.
10:40Et le Président de la République,
10:41et le Premier ministre actuel,
10:43et la dissolution,
10:44ça ne changera rien du tout.
10:45Ce sondage est terrible.
10:48Mais terrible.
10:49Et je pense que,
10:50contrairement à ce que vous dites,
10:51personne ne fait le constat
10:52majoritairement
10:54que la situation
10:55est financièrement grave
10:56et budgétairement grave.
10:58La preuve,
10:59c'est qu'il y a énormément
11:00de Français qui disent
11:01« Mais attendez,
11:01on en a marre,
11:02on bosse comme des malades ».
11:04Oui, parce que c'est vrai
11:05que François Bayron,
11:06on peut lui faire
11:07beaucoup de reproches,
11:07mais entre sa conférence de presse
11:09du 15 juillet
11:09et celle de cette semaine,
11:11mais surtout celle du 15 juillet,
11:12il a exposé une situation,
11:13en gros un diagnostic,
11:15un truc assez factuel.
11:17Il y a des parties
11:17qui contestent un peu.
11:19On peut contester
11:19le niveau d'économie
11:21qu'il faut faire.
11:2144 milliards.
11:22Moi, j'ai entendu
11:23plusieurs ministres de l'économie
11:24qui disent
11:25« Il a chargé la barre.
11:26On aurait pu être
11:27à 25 ou 30. »
11:29Mais de fait,
11:30la situation financière
11:30de la France
11:31est extrêmement grave.
11:32Elle le sera encore plus
11:33quand on aura changé
11:33les populistes.
11:34Et si on ne le remplace pas rapidement,
11:36on peut se retrouver
11:37sous la menace des marchés
11:38assez rapidement.
11:39Les agences de notation
11:40vont à nouveau noter la France.
11:43Et là,
11:43il faut savoir que nous sommes.
11:45Alors, on ne va pas trop
11:45rentrer dans les détails.
11:46Edwige connaît ça par cœur.
11:48Double A négatif.
11:50Là, on est vraiment...
11:51Et la prochaine marche,
11:52c'est la relégation.
11:54C'est simple A,
11:55single A,
11:57disent les agences anglo-saxonnes.
12:00Et là, pour le coup,
12:02ça devient très, très préoccupant.
12:03Je vais terminer
12:04en dire le constat suivant,
12:06c'est que non,
12:08M. Ramos,
12:09le président de la République,
12:10il n'a pas le choix.
12:12Il pourrait ne jamais
12:13avoir le choix.
12:14Parce qu'il pourrait
12:15être forcé à la démission.
12:18Il pourrait être forcé.
12:19On est dans un pays,
12:20c'est ça qu'on a du mal
12:22à imaginer,
12:22on est dans un pays
12:23qui a un esprit insurrectionnel.
12:25un pays qui est tout à fait
12:28improbable,
12:30imprévisible
12:30et qui peut pousser
12:32le président de la République.
12:34En dernier ressort,
12:35il peut être
12:36le fusible, justement.
12:38Mais par quel biais, pardon ?
12:39Mais parce que le pays
12:40est complètement bloqué.
12:41Là,
12:42vous avez tout à fait raison,
12:44une nouvelle dissolution.
12:45Mais on retrouvera
12:46le même paysage politique.
12:48Peut-être,
12:49pas sûr.
12:49Mais si on retrouve
12:51le même paysage politique,
12:52qu'est-ce qui va se passer ?
12:54On va aller jusqu'à la présidentielle ?
12:55Gérald Darmanin,
12:56ce matin,
12:56dit qu'il ne faut pas écarter
12:57pour autant cette hypothèse.
12:58Alors,
12:58je reprends ce que disait
12:59Sainte-Marie,
13:00qui disait
13:01qu'on est très loin
13:02de la conception gaullienne
13:03de notre Constitution.
13:05C'est terminé, ça.
13:07Imaginez qu'il y ait pu avoir
13:07un geste gaullien
13:08du président de la République
13:09en disant
13:10« Bon, si c'est comme ça,
13:11je m'en vais. »
13:12Je ne sais pas.
13:13Mais en revanche,
13:13il peut y avoir
13:14un tel désordre
13:16dans la rue.
13:17Il n'est pas à exclure,
13:18ce désordre.
13:19Vous dites que c'est la rue
13:19qui pousserait potentiellement
13:21Emmanuel Macron
13:21acculé à dénitionner.
13:23Dans un pays comme le nôtre,
13:25je vous rappelle quand même
13:26notre histoire de France,
13:28tout est possible.
13:29Oui, parce qu'on peut
13:29ne même pas avoir
13:30une cohabitation.
13:31Ce n'est pas contradictoire
13:32avec ce que je disais.
13:33Je pense que dans la psyché
13:34du président,
13:35il ne le fera pas
13:36de lui-même,
13:37comme vous le disiez,
13:37comme vous le répétez, etc.
13:38Parce qu'il ne fonctionne pas
13:40comme ça.
13:41Pourquoi François Bayrou
13:42a essayé de parler
13:42directement aux Français ?
13:44Pour exactement ce que vous dites,
13:45M. Tréhard.
13:46C'est que François Bayrou,
13:46qui est quand même
13:47un homme politique madré,
13:48il a compris
13:49que de toute façon,
13:50la solution,
13:51elle était lui
13:52qui est si faible
13:53dans les sondages
13:54face aux Français,
13:55c'était de retrouver
13:56un dialogue direct
13:57avec les Français.
13:58C'est pour ça
13:58qu'il a tenté
13:59de parler.
14:01Et c'est pour ça
14:02que demain,
14:03il essaiera de reparler
14:05et d'essayer de trouver
14:06en disant,
14:06je l'espère,
14:07je n'ai pas d'info particulière,
14:08demain en disant,
14:09à la gauche,
14:10vous m'avez donné
14:11deux pistes,
14:12notamment le président Hollande
14:14avant hier matin,
14:15on taxe les riches
14:16un peu plus
14:17et puis les jours fériés,
14:18il faut les enlever
14:19ou améliorer.
14:20Et là,
14:20il va perdre la droite.
14:21Voilà.
14:21Et là,
14:22il va perdre la droite.
14:22Mais là,
14:23pardon,
14:23la droite traditionnelle,
14:24vous avez vu M. Retailleau
14:25qui est dedans,
14:26il ne pourra pas voter
14:28la défiance.
14:29Ce n'est pas possible.
14:30En tout cas,
14:31il n'y aura que certains
14:32qui peut-être
14:33veulent aller après
14:34avec le Rassemblement National.
14:35Je pense à M. Lissnard,
14:36je pense à M. Copé
14:37qui disent tout de suite
14:38démission du président.
14:38Mais ils ne sont pas députés.
14:39Non, non, non,
14:40c'est pour ça d'ailleurs
14:41qu'ils parlent autant.
14:42Et donc,
14:46je pense qu'on est
14:47dans un climat
14:48qui est un climat,
14:49je dirais,
14:50vous avez raison,
14:51un peu assuré qu'il y a.
14:52Pourquoi je ne crois pas
14:53à votre théorie,
14:53M. Hitler ?
14:56Ce n'est pas une théorie.
14:57Non, non, mais une possibilité,
14:58pardon, une hypothèse.
15:00C'est que Mélenchon,
15:01pour moi,
15:02a tué par avance
15:03ce qui va se passer
15:04dans la rue.
15:05Le débat citoyen,
15:06qui était un débat légitime,
15:08moi, en circo,
15:09les gens,
15:10ils pensent que nous,
15:11on ne résoudra pas
15:11leurs problèmes.
15:12Ils pensent que nous,
15:13notamment,
15:14qui avons été élus en 2017,
15:15on avait promis
15:16de faire de la politique autrement,
15:17on n'a pas fait
15:18de la politique autrement,
15:19donc ils nous s'enquiolent.
15:20C'est la source du problème.
15:20Exactement.
15:21Le sondage,
15:22quand vous dites
15:22qu'il y a 70%,
15:23mais ça,
15:24ça représente
15:25l'Assemblée nationale.
15:2770%,
15:27ça veut dire que
15:2830% des gens
15:29veulent que ce gouvernement reste,
15:31c'est à peu près
15:31les 30%
15:32qu'il y a à l'Assemblée nationale.
15:33Et les deux autres
15:34bloquent,
15:35en gros,
15:3535%,
15:36je donne un peu
15:37en volume l'avantage
15:38au Rassemblement national,
15:39plus l'extrême droite,
15:40ça fait le reste.
15:41Donc finalement,
15:42le sondage de la destitution,
15:43c'est la même constitution
15:44que la représentation
15:46à l'Assemblée nationale.
15:47Et donc,
15:48vous avez raison,
15:49mais je crois
15:49que la reprise politique,
15:51la confiscation
15:52de la pensée du peuple
15:54par Mélenchon,
15:55je pense qu'elle ne permettra pas
15:56peut-être un élan
15:57qu'aurait été
15:58un peuple populaire
15:59et insurrectionnel.
15:59En tout cas,
16:00c'est ce que je crois.
16:02Je veux bien revenir
16:03sur ce que vous disiez
16:03tout à l'heure
16:03sur le fait
16:04qu'il y ait une culture
16:05insurrectionnelle en France.
16:06C'est vrai,
16:07mais je pense qu'on ne peut pas
16:07écarter le fait
16:08qu'il y ait quand même
16:09une hostilité particulière
16:12à l'égard d'Emmanuel Macron,
16:13c'est-à-dire que
16:13ces deux mandats
16:14ont été ponctués
16:15de mouvements sociaux
16:16hors du commun
16:18par la proportion
16:18qu'il s'agisse
16:19des Gilets jaunes,
16:20des mouvements,
16:21des personnes
16:22qui sont mobilisées
16:23dans le cadre
16:23des réformes
16:24contre les retraites.
16:26Même si vous décrivez
16:28une forme de défiance
16:29par rapport à la politique,
16:30l'année dernière,
16:31pendant les législatives,
16:32il y a eu quand même
16:32une mobilisation exceptionnelle.
16:33C'est-à-dire que malgré
16:34le fait que les Français
16:36et Françaises
16:36aient été pris au prix
16:37au dépourvu,
16:38que certains et certaines
16:38d'entre eux étaient absents,
16:40un nombre de procurations
16:41extrêmement important.
16:42Donc il y a quand même
16:43une foi dans la politique
16:44qui est présente
16:44et je crois vraiment
16:45qu'il y a une incarnation
16:47du rejet
16:48qui est en la personne
16:49d'Emmanuel Macron.
16:50Et elle est d'autant
16:50plus forte que
16:51le résultat des législatives
16:53ne s'est jamais traduit
16:54dans les gouvernements
16:54qui ont été formés depuis
16:55et je pense que ça contribue
16:56effectivement à la colère
16:57de la population
16:58et au fort désir
16:59de voir autre chose survenir.
17:00Est-ce qu'il peut d'ailleurs,
17:00vous, Gaïa,
17:00décider de nommer
17:01un nouveau Premier ministre
17:02macro-compatible de gauche ?
17:06L'hypothèse de Bernard Cazeneuve,
17:08par exemple,
17:10refait un peu surface.
17:12Vous dites non,
17:13Richard Ramos ?
17:13Non, pas Bernard Ramos.
17:14Parce que la problématique
17:15de mettre quelqu'un de gauche,
17:18c'est de désarimer la gauche
17:19d'LFI.
17:20M. Cazeneuve,
17:21il n'est pas arrimé à LFI.
17:23Donc il ne servirait à rien,
17:24pardon de dire ça comme ça,
17:25politiquement.
17:25Non, donc peut-être
17:26que vous mettez M. Faure
17:27qui lui veut être,
17:29fait-le en même temps,
17:30M. Faure,
17:30il veut être à la fois
17:31glucksmannien et mélenchonien.
17:33Alors c'est un peu compliqué.
17:34Si vous lui donnez
17:35ses responsabilités,
17:36peut-être que là,
17:36pour le coup,
17:37il désarrime les socialistes
17:39de LFI.
17:40Mais mettre quelqu'un de gauche
17:42qui ne serait pas,
17:42qui ne serait pas naturel,
17:44ça ne sert absolument
17:45à rien politiquement.
17:46Je serais assez d'accord
17:47avec ce que vient de dire
17:47Mme Rochelle-Yalot
17:49sur le fait que les Français
17:50se sont beaucoup investis
17:52dans la politique
17:53et la politique sous sa forme
17:54institutionnelle,
17:55c'est-à-dire le vote,
17:57le vote au législatif,
17:58c'est un record de participation
17:59parce qu'il n'y avait pas
18:00de présidentielle juste avant.
18:01Mais enfin,
18:01de fait,
18:01les gens sont allés voter,
18:02ils vont voter au référendum
18:03et d'une certaine manière,
18:05quand ils manifestent,
18:05en tout cas pour la réforme
18:06des retraites,
18:07ils expriment aussi
18:08une forme de participation politique
18:10totalement légitime
18:11dans notre démocratie.
18:12Justement,
18:14c'est pour ça que je ne crois pas
18:15en cette hypothèse insurrectionnelle
18:17et je crois que le débouché
18:18sera forcément électoral.
18:19Puisque,
18:20rappelez-vous,
18:21les gilets jaunes,
18:21les gilets jaunes surviennent aussi
18:23parce qu'il y a une défiance
18:25par rapport à la représentation politique
18:27pour une raison toute simple.
18:28Mélenchon et Le Pen
18:29ont fait 40% au premier tour
18:31en 2017.
18:32Or,
18:33la France Insoumise,
18:34c'est 17 députés
18:34et à l'époque,
18:35le Front National,
18:36c'était 7 ou 8.
18:37Donc 4%.
18:38On passait de 40% à 4%.
18:39On était au début,
18:41en plus du premier mandat
18:43d'Emmanuel Macron
18:44avec toutes sortes de réformes
18:45qui inquiétaient les gens
18:46et donc le seul débouché
18:47était un débouché.
18:48Il fallait que les gens
18:49se prennent en main eux-mêmes
18:51en quelque sorte
18:51et fassent ce qu'ils ont fait.
18:53Il n'y avait pas
18:53de débouché électoral.
18:54Là,
18:54la situation est totalement différente.
18:56S'il y a une crise parlementaire,
18:57c'est précisément
18:58parce que pour une fois,
18:59la représentation
19:00à l'Assemblée nationale
19:01correspond assez bien
19:02à l'équilibre
19:04des courants politiques
19:05en France.
19:06Et bon,
19:06le Rassemblement National
19:07est moins bien représenté
19:08qu'il le serait
19:09avec un autre mode de scrutin
19:10mais grosso modo,
19:11ce n'est pas si mal.
19:12Même chose pour la gauche,
19:13etc.
19:14Donc,
19:14bonne représentation politique,
19:16donc il n'y a pas
19:16de délégitimation
19:18des institutions
19:19et puis surtout,
19:20surtout,
19:20on a bientôt des scrutins.
19:22Les municipales,
19:23bientôt.
19:23Et puis bon,
19:24la présidentielle législative,
19:26c'est dans ses deux mois.
19:26Pour aller dans le sens
19:27de ce que vous dites,
19:27Jérôme Sainte-Marie,
19:28le président de la République
19:29exprime d'ailleurs
19:31sur cette Assemblée,
19:32il dit
19:32mais elle reflète
19:33les courants politiques
19:35aujourd'hui
19:36et c'est toute la question
19:37de la tripartition
19:39de la vie politique
19:39qui fait qu'on n'arrive plus
19:41sous cette 5ème République
19:42qui a été faite
19:43pour un régime
19:46qui se joue
19:47entre la gauche
19:48et la droite.
19:48Effectivement,
19:49maintenant,
19:49quasiment avec 3 blocs,
19:50sinon 4,
19:52si on désarime
19:53LFI,
19:54c'est bien très difficile.
19:54J'aimerais vous dire
19:55le communiqué
19:55des Républicains
19:57qui vient d'arriver,
19:58la droite républicaine
19:59qui refuse la stratégie
20:00du chaos
20:00de l'extrême-gauche
20:03et demande au Premier ministre
20:04des clarifications
20:05sur ses orientations budgétaires.
20:07Ajouter du blocage
20:08au blocage
20:08n'est pas une solution.
20:10Ça aggraverait
20:11les problèmes du pays.
20:12Yves Tréard,
20:13la position des Républicains,
20:14c'est de dire
20:15qu'on votera pour la confiance
20:16au Premier ministre.
20:19Pour autant,
20:20on n'est pas forcément
20:20d'accord
20:21avec toutes les mesures.
20:22Ça, c'est ce que Bruno Retailleau
20:24a dit dès ce matin.
20:26Ce matin,
20:26il l'a dit très clairement.
20:27Il a dit qu'il n'était pas...
20:29Il voterait la confiance
20:30parce que je pense
20:31que, de toute manière,
20:33il voit qu'on est
20:34dans une situation
20:34et que la France
20:35est dans une situation
20:36compliquée.
20:37Ils ne veulent pas ajouter
20:37une crise à la crise,
20:40mais ils n'adhèrent pas
20:41pour autant.
20:41Ils l'ont dit
20:42depuis très longtemps,
20:43y compris d'ailleurs
20:43sur la suppression
20:44des jours fériés.
20:45Parce que le fait
20:48de travailler plus,
20:50c'est une idée
20:51qui normalement
20:52à droite
20:52est assez partagée.
20:54Sauf que
20:55le défaut
20:56de la proposition
20:57de M. Bayon...
20:58De travailler plus
20:59gratuitement.
21:00Non,
21:00pas uniquement,
21:01mais aussi
21:02de dire à ceux
21:03qui travaillent déjà
21:03de travailler plus.
21:05Or,
21:05ce que dit
21:06une partie
21:06des Républicains,
21:08enfin la plupart
21:08des Républicains,
21:09c'est de dire
21:10qu'il faut
21:10effectivement travailler plus,
21:12mais il faut surtout
21:13qu'il y ait davantage
21:14de gens
21:14qui soient au travail.
21:16C'est-à-dire que...
21:17C'est ce que dit
21:17aussi le gouvernement.
21:18C'est un peu paradoxal.
21:19D'une certaine façon,
21:21Edwige,
21:21c'est de dire
21:22l'assistanat,
21:24il faut arrêter aussi
21:25avec l'assistanat.
21:26C'est ça que ça veut dire.
21:27C'est pas aussi cru
21:29que le Rassemblement National
21:30et c'est pas aussi ciblé
21:32parce que le Rassemblement National,
21:33lui,
21:34il cible principalement
21:35les populations immigrées,
21:36etc.
21:37Mais la droite,
21:38elle dit...
21:39C'est pour ça qu'elle dit
21:41que c'est très injuste
21:42les jours fériés.
21:43Et puis, en plus,
21:44elle a un électorat
21:46qu'on peut imaginer
21:47provenant du monde
21:48de l'entreprise
21:49et si vous faites travailler
21:52les jours fériés,
21:52qu'est-ce qui va payer
21:53les charges ?
21:54Bah, c'est les entreprises.
21:56Donc ça sera...
21:56Et en plus,
21:57les salariés ne seront pas payés.
21:58Et les salariés ne seront pas payés.
21:59Cette mesure-là,
22:00vous étiez compte d'ailleurs.
22:00Vous-même,
22:01je vous ai dit très très vite...
22:02Membre du Modem.
22:03Oui, oui.
22:03J'avais dit très très vite
22:04il faut pas piquer
22:06de l'argent aux travailleurs.
22:07Et j'avais dit
22:08il y a deux types de feignants.
22:09Il y a celui qui a hérité
22:11de son père, son grand-père,
22:12son arrière-grand-père
22:13et qui n'a jamais travaillé,
22:14qui n'a vécu qu'avec de l'argent
22:15par héritage.
22:17Il n'a jamais travaillé.
22:18Et il y a celui
22:18qui se lève le matin
22:19pour aller travailler
22:20et qui voit l'autre
22:20qui ne va pas travailler.
22:21Et on va...
22:22Alors qu'on a essayé, nous,
22:23depuis 2017,
22:24de mettre le travail
22:25au cœur du système,
22:26on va taper sur ceux
22:28qu'on a essayé de défendre
22:29quasiment depuis 2017.
22:31Donc j'avais dit,
22:32j'avais dit pourtant,
22:33et j'avais dit
22:33il ne faut pas faire ça.
22:35Moi,
22:35je crois que Bayrou,
22:37demain,
22:37dans sa déclaration,
22:38je n'ai pas d'info particulière,
22:40mais il doit annoncer
22:41sa seule voie
22:43et droite de passage.
22:43Demain, il sera
22:44au 20h de TF,
22:45on le rappelle.
22:45Exactement.
22:46Il devra dire,
22:47sur les jours fériés,
22:48j'y reviens
22:49et on va taxer les plus riches.
22:51S'il ne dit pas ça demain,
22:52il n'y a plus de voie de passage.
22:53Mais je pense qu'il va tenter
22:54cette voie-là
22:55parce que c'est celle
22:57qui est compréhensible
22:58par les Français.
22:59Et moi,
23:01j'étais un élu rural,
23:03je suis un élu rural.
23:04J'ai écouté des télétravailleurs,
23:05les gars dans les boîtes
23:07que je suis allé voir
23:07et les filles dans les boîtes
23:08qui sont ouvries.
23:09Ils disaient,
23:11non, mais nous,
23:11on se lève le matin,
23:12on ne va pas encore
23:12nous piquer du pognon.
23:14Et ils avaient des gens
23:15dont ils avaient le sentiment
23:16qu'on les installait finalement
23:20dans ce qu'on appelle
23:21l'assistanat
23:21et ils trouvaient que finalement
23:22la proposition de Bayrou
23:24était injuste
23:25à ce titre-là.
23:26Alors que l'année blanche
23:27qui aurait pu être
23:29beaucoup plus dévastatrice
23:30que du sud-là...
23:30S'il gelait les dépenses
23:31au cours de l'année 2016.
23:32Parce qu'elle a éclipsé
23:33la mesure sur les jours fériés.
23:34Elle a éclipsé tout le reste.
23:35Elle a éclipsé tout le reste.
23:36Je reconnais que moi
23:38j'avais sans doute
23:38minoré ce point-là
23:40et François Bayrou
23:41et surtout François Bayrou
23:42qui est devenu
23:43absolument inaudible
23:45avec cette affaire
23:45des jours fériés.
23:47Et à mon avis,
23:47c'est sans doute là,
23:48vous savez,
23:48c'est un peu comme ce général
23:50pendant la Seconde Guerre mondiale,
23:52un pont trop loin
23:53dans les différentes mesures.
23:55Et il se peut
23:55qu'il revienne demain
23:56sur cette affaire des jours fériés ?
23:58François Bayrou,
23:59il a théorisé...
24:01Je parle à tous ceux
24:02qui connaissent la vie politique
24:03depuis de longues années.
24:04François Bayrou,
24:04il a théorisé sa théorie
24:06de l'arc de tension.
24:08C'est-à-dire que lui,
24:08à un moment donné,
24:09il crée un arc de tension.
24:11Et à la fin,
24:12comme il crée un...
24:12Sauf que là,
24:13l'arc, il a pété avant.
24:14C'est-à-dire avant
24:15que la corde puisse
24:16se réassouplir,
24:17ça a pété avant.
24:18Mais est-ce que
24:18c'est pas trop tard, donc ?
24:20Non, je pense qu'il y a...
24:20Mais admettons que demain,
24:22ils disent,
24:22je reviens sur cette proposition,
24:24je supprime cette idée,
24:26cette proposition...
24:27Je pense que la chance est faible
24:28parce que je pense
24:29que les socialistes,
24:30ils n'existent plus.
24:32Les socialistes,
24:33ils sont arrimés à LFI,
24:34d'accord ?
24:35Et M. Fort,
24:35il est arrimé à LFI
24:36et donc,
24:37il veut être plus à gauche
24:38que LFI
24:39pour exister
24:40et pour être réélu
24:41et donc,
24:42ce sera difficile
24:42de le faire changer la vie.
24:44La seule façon
24:44qu'à François Bayrou
24:45de réussir demain,
24:46c'est qu'il arrive
24:47à inverser,
24:47dans les 13 jours
24:48qu'il lui reste un petit peu
24:49des sondages,
24:50des Français
24:51qui diraient,
24:52et qui diraient
24:52dans les territoires,
24:54allez,
24:54il faut faire durer
24:55ce gouvernement
24:56pour pas que ça soit le chaos.
24:57C'est sa seule chance
24:58de réussir.
24:59Donc de responsabiliser
25:00en quelque sorte
25:00les Français.
25:01Et je le dis,
25:01je pense qu'il peut réussir.
25:03Vous y croyez, vous ?
25:04Non, c'est trop tard,
25:05comme l'a dit
25:05Jean-Dame Bardella
25:06tout à l'heure,
25:06c'est trop tard
25:07parce que là,
25:08les jeux politiciens
25:10ont leur charme,
25:11sans doute,
25:11mais on est surplombés
25:13par des réalités écrasantes
25:14qui ont été soulignées
25:15d'ailleurs cet été
25:18au centre du Rassemblement National.
25:19Je rappelle
25:20l'excellent rapport
25:21parlementaire
25:22co-dirigé
25:23par Alexandre Loubet
25:24sur la désindustrialisation.
25:27Et je rappelle également
25:28la lettre Marine Le Pen
25:29le 25 juillet.
25:30Parce que quel est le problème
25:31dans toute la démarche,
25:32en tout cas à mes yeux,
25:33dans toute la démarche
25:34de François Bayrou,
25:35qui est sans doute
25:35un homme estimable ?
25:36C'est qu'il tient
25:37un discours moralisateur
25:39qui passe très mal
25:41sur le fait
25:41que les Français
25:42consomment trop,
25:43ils ont trop consommé.
25:44Le problème n'est pas du tout là.
25:45Si on prend un peu
25:46des comparaisons internationales
25:48c'est le fait
25:48qu'on ne produise
25:49plus guère.
25:50Et en matière industrielle,
25:51c'est-à-dire là où il y a
25:52de la valeur ajoutée importante,
25:54on produit de moins en moins.
25:56C'est bien ça le problème.
25:57C'est notre baisse,
25:58notre production.
25:59Je finis juste.
26:00Il y a une actualité,
26:01non seulement les interventions
26:02du Rassemblement National,
26:02bien sûr,
26:03mais surtout
26:03les traités internationaux.
26:05On n'a encore rien vu
26:06en matière agricole
26:07avec le Mercosur.
26:08On n'a encore rien vu
26:09avec ce qu'a accepté
26:10l'Union Européenne
26:11de la part des Américains.
26:12C'est incroyable.
26:13C'est même notre industrie
26:14d'armement qui est menacée.
26:15Tant qu'on continuera,
26:17les Français le savent,
26:18tant qu'on continuera
26:18à sacrifier des pans entiers
26:20de notre économie
26:21et de notre industrie,
26:22après tout le reste
26:23sont des économies mesquines,
26:25déplacées
26:25et dévalorisantes.
26:25Mais intéressant quand même.
26:26Ce que dit Emmanuel Macron
26:28et Edwige Chevrillon
26:29toujours dans le J.D. News
26:30aujourd'hui
26:31sur la philosophie
26:32derrière ce budget.
26:33Lui, il dit
26:33j'assume aujourd'hui
26:34qu'après avoir
26:35beaucoup dépensé
26:36pour protéger,
26:37il parle notamment
26:38du Covid,
26:39du gel,
26:40du tarif de l'électricité,
26:41etc.,
26:41il faut économiser
26:42et travailler
26:42pour rembourser.
26:44Oui, mais c'est vrai
26:45que si on imagine
26:46que les Français
26:48travaillaient plus,
26:49ce n'est pas forcément
26:49les Français
26:50qui travaillent déjà,
26:51ce sont les seniors,
26:52ce sont les jeunes,
26:53il y a quand même
26:53un jeune sur quatre
26:54grosso modo
26:54qui est au chômage,
26:55c'est de faire travailler
26:56des gens qui aujourd'hui
26:57ne sont pas dans l'emploi.
26:59Si on arrivait
26:59à faire ça,
27:00on n'aurait plus de problème
27:01de budget
27:03et d'économie à faire.
27:04Or, on n'y arrive pas,
27:05c'est ce qu'a essayé quand même,
27:06il faut reconnaître
27:07Emmanuel Macron
27:08lors du premier quinquennat,
27:09on a vu le chômage
27:10qui a baissé,
27:11là il remonte,
27:12on est dans une situation
27:12compliquée
27:13et que là,
27:14on n'y arrive pas.
27:15Donc on est un peu
27:17à un moment
27:17important ou dramatique
27:19même si on peut utiliser
27:20l'expression
27:20du président de la République,
27:22du Premier ministre.
27:23Il y a un côté quand même,
27:25le jeu politicien,
27:25il existe,
27:26évidemment.
27:28Simplement,
27:28on est quand même
27:29à un moment
27:29vraiment un peu
27:31de bascule
27:32pour reprendre
27:33l'expression
27:33de François Béroud
27:34sur le plan financier
27:35et économique.
27:36Oui, c'est sûr.
27:36Et attendez,
27:37j'aimerais vous lire
27:37une question
27:38avant de vous donner
27:38la parole,
27:39Yves Tréard.
27:39Henri qui nous envoie
27:40une question,
27:42si aucun Français
27:42n'est prêt à faire d'efforts,
27:43que va-t-il se passer
27:44pour le pays ?
27:45On en est là,
27:46justement,
27:46c'est ça le problème.
27:47C'est là où vous voulez en venir.
27:48Non,
27:49je voudrais surtout
27:50me faire l'avocat du diable,
27:52c'est-à-dire que
27:52quand le président
27:54de la République
27:54dit
27:55qu'on a dépensé
27:57beaucoup
27:58pendant le coronavirus,
27:59mais je me souviens
28:01des débats
28:01qu'on avait
28:02où tous les partis politiques,
28:05mais tous les partis politiques,
28:06le Rassemblement National,
28:08les Républicains eux-mêmes,
28:10ils étaient tous là,
28:11ils voulaient plus encore.
28:13Donc,
28:13je veux dire,
28:13il y a une responsabilité collective
28:15et notamment
28:16des partis politiques
28:17qui aujourd'hui
28:17crachent dans la soupe
28:19qui est assez intolérable.
28:21C'est intolérable.
28:21Et qui derrière
28:22n'en assume pas les conséquences.
28:23Ils n'en assument absolument pas.
28:25Alors là,
28:25ils ont complètement oublié.
28:26C'est ça,
28:27la mémoire est sélective.
28:28Ça ne les arrange pas.
28:29Lorsqu'on prend les chiffres,
28:30vous prenez la dette,
28:32elle a été
28:33de 2 000 milliards
28:34depuis 2005,
28:36mais c'est 1 000 milliards
28:37depuis l'arrivée
28:39d'Emmanuel Macron.
28:40Donc,
28:40c'est énorme.
28:412015,
28:412 000 milliards.
28:422015,
28:432 000 milliards,
28:44absolument.
28:45Vous avez raison,
28:46Yves,
28:46c'est-à-dire que les Français,
28:48ils ont oublié,
28:48ils ont oublié
28:49tout ce qui a été financé
28:51sur le Covid,
28:52le chômage.
28:53On disait,
28:53c'est soutenir les entreprises.
28:55Ça a coûté très cher.
28:56Les autres pays l'ont fait,
28:57mais ils ont arrêté
28:58le robinet avant.
28:59Nous,
28:59on a continué à le faire,
29:01peut-être aussi
29:01parce qu'on a un problème
29:02de majorité
29:03et que le gouvernement
29:04voulait quand même
29:04sauver sa peau.
29:05Déjà à l'époque.
29:06Est-ce qu'il va pouvoir,
29:08parce qu'on a parlé
29:09de ces hypothèses,
29:10la démission,
29:12la nomination
29:12d'un nouveau Premier ministre,
29:15la dissolution,
29:16il y a une autre hypothèse
29:17quand même,
29:17c'est qu'il essaie
29:18de trouver une voie de passage.
29:19Alors,
29:20elle est très très maigre.
29:22Lui,
29:22il le dit dans l'Express
29:23aujourd'hui,
29:24je vais continuer
29:24à me battre comme un chien
29:26ces 13 prochains jours.
29:27On sent qu'il y croit
29:28quand même.
29:29François Bayrou,
29:29il lui reste 12 jours.
29:32Il va essayer de retourner
29:36une partie des oppositions
29:40pour s'épargner
29:42cette chute sur la confiance.
29:46Moi, je trouve quand même
29:47que ce qui me trouble,
29:49parce que c'est vrai
29:50que tout à l'heure,
29:51M. Ramos disait
29:52c'est un homme politique
29:53expérimenté,
29:54Madré.
29:55Moi, je trouve
29:55que ça semble
29:58très mal préparé
29:59son affaire.
30:00C'est-à-dire qu'il annonce
30:01ce vote de confiance,
30:03manifestement,
30:04il n'a pas fait
30:05de coup de sonde
30:05ni au RN
30:06ni au Parti Socialiste.
30:09Et là, maintenant,
30:10aujourd'hui,
30:11il va à la CFDT,
30:12il tend la main
30:12à la gauche.
30:14On imagine
30:14qu'il va peut-être
30:16demain...
30:18Après-demain,
30:18on mène.
30:19Oui, il y a quelque chose
30:20sur les jours fériés
30:20parce que le RN
30:21en avait fait
30:22tout un élément
30:23très important.
30:24Moi, je trouve
30:24qu'il a mal préparé.
30:25Enfin, ce coup de poker
30:27a été mal préparé
30:29et que là, maintenant,
30:30on a l'impression
30:30qu'il a mis un peu
30:32la charrue avant les bœufs.
30:33Pourtant, il n'a pas
30:33été de répéter
30:34qu'il n'était pas parti en vacances,
30:34qu'il était resté à Matillon,
30:35mais il n'a pas préparé...
30:36Non, cet été,
30:37il a essayé de convaincre
30:38les Français.
30:39Il a essayé de faire
30:39de la pédagogie
30:40avec les Français.
30:40Il a commencé le 15 juillet.
30:42Ensuite, il a fait
30:43quelques sorties sur le terrain
30:44et ensuite,
30:45il a fait ses vidéos.
30:47Mais ça n'a pas été audible
30:48parce que je crois,
30:50je rejoins Richard Rameau
30:53sur ce point-là,
30:54je pense que les Français
30:55se sont bloqués
30:56sur l'affaire des jours fériés.
30:57Ça paraît comme ça
30:58un peu dans ces 40 milliards,
31:00les jours fériés,
31:01je crois que c'est 44 milliards.
31:03Oui, mais les jours fériés,
31:044 milliards.
31:04Ça paraît quand même
31:06pas la chose centrale du plan,
31:09mais ça a complètement rendu
31:10inaudible le reste.
31:11Ça a occulté le reste.
31:12Pour les gens,
31:12ça revient à leur demander
31:14de travailler gratuitement
31:15pendant deux jours.
31:15Oui, mais l'année blanche,
31:16par exemple,
31:17ça touche beaucoup plus
31:18de personnes.
31:18Oui, mais symboliquement,
31:19les jours fériés,
31:20ça correspond à ce qu'on
31:22associe à des acquis sociaux.
31:23Donc, évidemment,
31:24c'est hyper choquant, en fait.
31:25Et c'est hyper choquant.
31:26Et puis, il y avait un passé,
31:28c'est qu'on doit tous payer,
31:30tous les salariés,
31:32mais que fait l'État ?
31:33Il n'y a aucune économie
31:34du côté de l'État,
31:35aucune réforme du côté de l'État.
31:36Et qu'il y avait un côté
31:37totalement injuste en disant,
31:38mais c'est eux qui sont responsables
31:40et finalement,
31:40c'est nous qui allons payer.
31:41C'est sûr que c'était quand même
31:42assez maladroit comme proposition.
31:45Intéressant d'avoir aussi
31:47le point de vue
31:48de la presse étrangère,
31:50Samy Sfaxi,
31:50sur cette crise
31:52qu'on traverse en France.
31:53La réalité, c'est vrai que
31:54c'est que quand on est
31:55à une sixième puissance
31:56comme ça qui vacille,
31:57politiquement et économiquement,
32:00forcément, ça intéresse
32:01en tout cas les médias étrangers,
32:03la presse du monde entier,
32:04comme on peut le voir
32:05d'abord dans le New York Times.
32:06Le New York Times
32:07qui estime que le Premier ministre français
32:09cherche avant tout
32:10à forcer,
32:11à cadenasser les législateurs
32:13pour mettre fin
32:15à l'explosion de la dette.
32:16Le gardien de nos amis anglais
32:19également, lui, craint
32:20que cette situation
32:21ne plonge la France
32:22dans une crise politique
32:23bien plus profonde.
32:25Ce sont leurs mots.
32:26Les Italiens également.
32:27Ils observent avec inquiétude
32:29en France
32:29la confiance en péril.
32:31Le gouvernement Bayrou
32:32tremble,
32:33dit la Repubblica.
32:34Mais je trouve que ce sont
32:35finalement nos amis suisses
32:36qui décrivent assez bien
32:38les débats
32:39que vous aviez hier
32:40en plateau.
32:41Le temps qui titrait
32:43François Bayrou,
32:44kamikaze
32:45ou fou de poker.
32:46Voilà ce qu'ils écrivaient
32:48en ajoutant
32:49que la France
32:49entre dans une
32:50très probable
32:51nouvelle période
32:52de très grande
32:53instabilité.
32:54Et puis Richard Verlick,
32:55vous connaissez également
32:56l'éditorialiste franco-suisse
32:57pour le quotidien
32:58qui enfonce le coup
32:59en expliquant que la France
33:01va tomber, lui.
33:03Alors lui, à l'affirmatif,
33:04va tomber de sa falaise.
33:06Bref, rien de très réjouissant.
33:08Du côté de la presse étrangère.
33:09Mais intéressant de voir
33:11qu'on suit la situation
33:11française de près aussi.
33:14On reste quand même
33:15une des nations phares
33:17de l'Europe
33:18et puis un grand pays
33:20dans le monde
33:21quand même
33:22dont la voix compte
33:23et dont l'économie
33:24aussi n'est pas négligeable.
33:26Elle pèse
33:26dans le concert
33:27du commerce international.
33:29Sous-titrage Société Radio-Canada
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