- il y a 6 semaines
Ce mercredi 27 août, Raphaël Legendre a reçu Laurent Vronski, directeur général d'Ervor, Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l'OFCE, et Béatrice Mathieu, rédactrice en chef à L'Express, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business et la Tribune présente les experts Raphaël Legendre
00:08Allez les experts du jour c'est parti les 9h59 on a une minute d'avance les experts c'est
00:16désormais tous les jours de 10h à 11h sur l'antenne de BFM Business toujours en direct
00:21bien sûr aujourd'hui c'est l'ouverture de la REF et les patrons n'arrivent pas la fleur au fusil
00:27ils sont inquiets fatigués et de plus en plus exaspérés par l'instabilité politique oui les patrons en ont ras-le-bol
00:35ras-le-bol du bazar institutionnel et politique qui bloque le pays depuis la dissolution ratée de juin dernier
00:41ras-le-bol de la conflictualisation systématique et permanente de la vie politique ras-le-bol de tout faire pour nourrir la croissance et l'emploi
00:49et de voir que le principal boulet économique aujourd'hui en France s'appelle la classe politique
00:55si le gouvernement tombe rien n'aura été réglé au contraire cela ne pourra qu'empirer déclare ce matin Patrick Martin le président du MEDEF
01:04c'est dans le journal Les Echos alors que l'incertitude politique et budgétaire pèse déjà lourdement sur les agents économiques
01:12les ménages anticipent des hausses d'impôts donc ils surépargnent tandis que les entreprises elles retiennent leurs investissements
01:19faute de savoir dans quel contexte
01:22elles pourront ensuite opérer c'est très préoccupant dit le patron du MEDEF
01:28effectivement que va-t-il se passer sur le budget
01:31comment va se passer la rentrée sociale
01:33et en Europe ce signal inquiétant la balance commerciale a chuté de 30% au deuxième trimestre cette année
01:42pourquoi comment alors qu'aux Etats-Unis l'administration
01:45Trump elle multiplie les prises de participation dans les entreprises stratégiques
01:50après Intel en fin de semaine dernière
01:52c'est l'armement qui est dans le viseur du secrétaire d'Etat au commerce
01:56Howard Luknick
01:57voilà à peu près le programme du jour
01:58mais il y a encore d'autres surprises
02:00avec mes invités qu'on retrouve tout de suite
02:02allez on y va
02:03Les experts, débats et controverses sur BFM Business
02:09Et pour ce nouvel épisode des experts j'ai le plaisir d'accueillir Béatrice Mathieu
02:17Bonjour Béatrice, rédactrice en chef à l'Express
02:20Laurent Vonsky, directeur général d'AirVor et secrétaire général de Croissance Plus
02:25Bonjour à tous
02:26Eric Ayer, directeur du département analyse et prévision à l'OFCE
02:33pour une rentrée très politique
02:35c'est aussi la rentrée des patrons
02:38aujourd'hui l'AREV débute à 14h
02:41dans un environnement encore plein d'incertitudes
02:44une nouvelle fois j'ai envie de dire j'ai envie de me tourner vers vous Laurent Vonsky
02:47le représentant patronal, le chef d'entreprise
02:51voilà exactement le patron de l'étape
02:54le chef d'entreprise, comment en arrivant là à la fin de l'été
02:58fin ou début septembre
03:00on voit, on anticipe la fin de l'année
03:03le début de l'année prochaine
03:04dans un tel marasme politique
03:06c'est un peu retour en arrière
03:07il y a un an c'était un peu la même situation
03:09très concrètement pour un chef d'entreprise ça veut dire quoi ?
03:12alors déjà rien de neuf sous le soleil
03:14parce qu'on s'attendait à une rentrée difficile
03:17je veux dire c'est
03:18je ne suis pas
03:19je ne suis pas
03:21je n'ai pas ouvert mon téléscripteur
03:22et hop, il y a un problème avec le budget 26
03:24donc ce n'est pas une nouvelle
03:27ce qu'il faut comprendre c'est que je pense
03:30on n'a jamais connu un tel niveau d'incertitude
03:32et d'anxiété au niveau des agents économiques
03:35parce que là on parle de problèmes hexagonaux
03:37mais moi je travaille à 90% à l'export
03:40ce qui se passe avec les Etats-Unis
03:42est absolument gravissime
03:44ce n'est pas juste désagréable
03:45ce n'est pas juste une question de taxes supplémentaires
03:49il y a quand même un risque
03:50je le répète inlassablement
03:52de stigmatisation
03:54où si vous travaillez sur des projets
03:56où il y a un petit bout d'argent public américain
03:58on peut dire maintenant
03:59on ne veut que des produits américains
04:01moi c'est 100% made in France
04:02donc dans ce contexte-là
04:04on a besoin d'agilité
04:06on a besoin de souplesse
04:07et on a plutôt besoin de se préoccuper
04:10de nos clients des marchés
04:12d'acquérir les compétences
04:14que d'avoir à résoudre des problèmes franco-français
04:17avec le concours lépine de la fiscalité la plus pénalisante
04:21avec des calculs politiciens
04:24et puis des gens qui sont bourrés de certitudes et de dogmatisme
04:27et qui vous mettent la main sur l'épaule
04:28et qui vous expliquent comment ça fonctionne
04:30donc dans ce contexte-là
04:32c'est agaçant et c'est désagréable
04:34mais ça n'est pas une vraie surprise
04:35Est-ce qu'on est capable de mesurer
04:37en termes macro-économiques
04:39l'impact de cette incertitude politique
04:42sur la croissance française ?
04:43On est capable de tout
04:44C'est pour ça qu'on a les meilleurs autour de la table
04:47Mais on ne fait pas une science exacte
04:49et donc il faut être très modeste
04:50dans notre évaluation
04:51Mais bien entendu
04:52On commence à avoir de l'expérience
04:53ça fait plus de temps que ça dure
04:54Oui mais sur n'importe quel sujet
04:57on fait des analyses économétriques
05:00mais il y a des écarts-types autour de cela
05:02et donc il n'y a pas de certitude
05:04Donc l'incertitude, on a une mesure
05:06donc de plus en plus
05:08on a des mesures d'incertitude
05:09alors effectivement
05:09on est un pic historique
05:11parce qu'on a une triple incertitude
05:12géopolitique, commerciale
05:14et au niveau national
05:15On est un pic historique
05:15Alors on est un pic historique
05:17alors la France se distinguait
05:19à un moment donné des autres pays
05:20parce que c'était l'incertitude nationale
05:22parce que tout le monde
05:23a l'incertitude géopolitique
05:24et tout le monde en Europe
05:25et tout le monde
05:26a l'incertitude commerciale
05:28mais on avait une petite incertitude nationale
05:30qui nous faisait être au-dessus de tout le monde
05:32Là on est revenu
05:34Attention, les données sont des données
05:37du mois de juin
05:38donc on n'a pas encore
05:39les données de la rentrée
05:43mais on était revenu au niveau européen
05:46donc il n'y avait pas de singularité française
05:48par rapport aux autres pays
05:50si on croit à cette mesure de l'incertitude
05:52Une fois que vous avez la mesure de l'incertitude
05:53vous essayez de se dire
05:54comment cette incertitude joue sur l'économie
05:56donc là aussi
05:57il y a des calculs
05:59avec beaucoup d'imprécisions
06:01enfin on essaie de faire au mieux possible
06:03et ce qu'on nous
06:04alors on a publié des articles
06:06dans la revue de l'OFCE
06:07si ça intéresse les auditeurs
06:10et effectivement
06:11aujourd'hui ce que l'on note
06:13c'est que
06:13c'est l'incertitude
06:15aujourd'hui
06:15qui pèse le plus sur la croissance économique
06:17c'est-à-dire qu'il y a
06:18le budget qui pèse
06:20d'accord
06:21mais l'incertitude quasiment autant
06:23que l'austérité de 2025
06:27heureusement
06:28il y a tout de même des points positifs
06:30c'est-à-dire que le fait que les taux d'intérêt baissent
06:31ça a compensé un tout petit peu
06:33mais allez le choc premier
06:34c'était bien le choc d'incertitude
06:36et donc voilà
06:37donc voilà ce qu'on peut dire
06:38c'est que oui
06:38mais c'est des dixièmes de points de croissance
06:40pour 2025
06:41c'est 0,6 points de croissance
06:44donc c'est beaucoup
06:44c'est beaucoup
06:45mais voilà
06:46on avait chiffré
06:47le gouvernement avait chiffré
06:48l'année dernière
06:49l'instabilité
06:50le coût de l'instabilité
06:51et le fait que le budget ne soit voté
06:53qu'à la mi-février
06:55le coût global
06:57de ce désordre
06:58à 12 milliards d'euros
06:59oui alors attention
06:59là c'est l'incertitude globale
07:01c'est pas que nationale
07:02d'accord
07:03et c'était ça
07:04que c'était intéressant
07:05alors donc
07:05c'était l'analyse de l'OFCE
07:06c'est-à-dire qu'aujourd'hui
07:07la guerre commerciale
07:09c'est pas tant les tarifs douaniers
07:11qui pèsent sur la croissance
07:12mais l'incertitude
07:14autour des tarifs douaniers
07:15c'est bien plus important
07:16vous voyez là aussi
07:16il faut être très modeste
07:17d'accord
07:18mais quand vous prenez
07:19tous les modèles
07:19de tous les économistes
07:21qui sont en ligne maintenant
07:22donc vous pouvez les utiliser
07:23quand vous mettez
07:24des tarifs douaniers
07:25vous vous dites
07:25tiens
07:25vous voyez c'est des modèles
07:27qui nous disaient
07:27attention
07:27il faut essayer
07:29d'être le plus bas
07:29parce que c'est ça
07:30qui fait la croissance économique
07:31donc on prend ces modèles
07:32en disant
07:32là quand on fait un choc
07:33des tarifs douaniers
07:34ça va être la récession
07:35non
07:36ça fait 0,2
07:370,3 points
07:38maximum de croissance en moins
07:39donc on se dit
07:40tiens finalement
07:40c'est pas énorme
07:41mais par contre
07:42l'incertitude
07:42qui est autour
07:43de ces tarifs douaniers
07:44c'est quasiment
07:452 à 3 fois plus
07:46donc c'est l'incertitude
07:47c'est ce que disait
07:47Ursula von der Leyen
07:48dans une tribune au Figaro
07:49il y a quelques jours
07:50que finalement
07:50cet accord US-UE
07:52était très imparfait
07:53mais qu'au moins
07:54on savait maintenant
07:55que c'était 15%
07:56que c'était 15%
07:57TTC si je puis dire
07:59c'est-à-dire tout compris
08:00et que ça donnait
08:01un peu de visibilité
08:02aux entreprises
08:02un peu de visibilité
08:04parce que quand on voit
08:05aujourd'hui
08:05les attaques de Trump
08:06en fait sur
08:07les deux règlements
08:08DMA, DSA
08:10sur les entreprises numériques
08:11où ils menacent
08:13de nouveau en fait
08:14les pays
08:15qui appliqueraient
08:16ces règlements
08:17de rétorsion
08:20l'Europe tient bon
08:21mais bon
08:21donc cet accord
08:22comme tout accord
08:24avec Trump
08:24peut aussi
08:25éclater
08:27en vol
08:28durant l'automne
08:29donc il y a effectivement
08:30cette incertitude
08:31internationale
08:32et puis il y a
08:33l'incertitude propre
08:34à la France
08:36et à cette incertitude
08:37politique
08:38budgétaire
08:38on va probablement avoir
08:394 premiers ministres
08:41en 18 mois
08:42c'est la 4ème république
08:43ou le modèle italien
08:44ce selon
08:44et donc il y a un effet
08:46à la fois sur
08:47les plans d'investissement
08:48des entreprises en France
08:49mais aussi les plans
08:49d'investissement
08:50des entreprises étrangères
08:51en France
08:51il y avait eu
08:53une petite question
08:54supplémentaire
08:55qui avait été posée
08:55l'année dernière
08:56en fait
08:57aux entreprises étrangères
08:58dans le cadre
08:59de l'enquête
09:00vous savez
09:00EY sur l'attractivité
09:01de la France
09:03pour les entreprises
09:06et on leur avait posé
09:07et on leur avait posé
09:07la question
09:08est-ce que la dissolution
09:09a eu un effet
09:10sur vos plans
09:12d'investissement
09:12et il y en avait
09:1349% qui avaient dit
09:15qui avaient répondu
09:16oui ça a un effet
09:17en fait sur nos plans
09:19nos plans d'investissement
09:20on prévoit
09:21soit de les raboter
09:22soit de les reporter
09:23la plupart disaient
09:25de les reporter
09:25et 12%
09:27avaient même dit
09:28de façon significative
09:29donc il y a
09:30ce double effet
09:32et cette incertitude
09:34qui je pense
09:35que même la situation
09:36est encore plus compliquée
09:37en fait
09:37qu'en juin 2024
09:41après la première dissolution
09:42oui on a
09:43un an d'instabilité
09:44supplémentaire
09:45oui oui c'est vrai
09:46et c'est vrai
09:47le coût est cumulatif
09:49Laurent Monski
09:50oui je voudrais rajouter
09:51un élément
09:52purement psychologique
09:53alors ça
09:53je pense que ça n'apparaît pas
09:55dans les modèles
09:55économétriques
09:56quand vous regardez
09:57la base
09:58la base économique française
10:00s'est constituée
10:01à 94%
10:02si on parle de statistiques
10:03d'entreprises
10:04de moins de 10 personnes
10:04de PME
10:05oui de petites entreprises
10:06on vous parle toujours
10:07des grands groupes
10:07il n'y a pas de dichotomie
10:08mais l'essentiel
10:09c'est les petites boîtes
10:10et quand vous regardez
10:11la pyramide des âges
10:12des dirigeants d'entreprises
10:13de ces PME
10:14ils sont quand même
10:16plus près
10:16plus près de la sortie
10:17que de l'entrée
10:18et ce qui est en train
10:19de se passer
10:20parce que moi je rencontre
10:21des chefs d'entreprise
10:22tous les jours
10:22c'est que tous les gens
10:24qui ont un certain âge
10:2555 plus
10:27commencent à avoir
10:28une espèce de
10:29ras-le-bol général
10:30c'est exactement
10:31ce que vous avez décrit
10:32et commencent à se dire
10:33mais ras-le-bol
10:34ça changera jamais
10:35on a connu
10:36une petite accalmie
10:36avec la politique
10:39de l'offre
10:39de monsieur Macron
10:40mais ça y est
10:41la France retrouve
10:41ses démons
10:42et de nouveau
10:43c'est la chasse aux riches
10:44c'est la chasse à ci
10:45c'est la chasse à ça
10:46et il y a beaucoup de gens
10:47que je connais personnellement
10:48donc je ne l'ai pas lu
10:49dans le journal
10:50qui sont en train
10:52de vendre leur boîte
10:53sont en train de partir
10:54et ce que je crains
10:55c'est un risque
10:56de découragement
10:57et le problème
10:57c'est que quand ce problème-là
10:59survient
11:00quand ça arrive
11:01sur le téléscripteur
11:01c'est que quand Eric
11:02va le mesurer
11:03c'est déjà fait
11:04il est trop tard
11:05il sera 5 ans
11:06un type qui a vendu sa boîte
11:07il est parti
11:07ne reviendra jamais
11:09mais Laurent Worski
11:09j'ai envie de prendre
11:10le contre-pied
11:11c'est-à-dire que
11:11on n'a plus de gouvernement
11:13ou une instabilité totale
11:14et l'incapacité
11:15de légiférer
11:16depuis un an
11:18finalement
11:19est-ce que
11:19ça ne laisse pas
11:21le champ libre
11:21aux entreprises
11:22de bosser
11:22finalement
11:23la vie politique
11:23est à côté
11:24il ne se passe plus grand-chose
11:25nous on fait
11:26notre travail
11:27alors
11:28dans la question
11:30que vous posez
11:30il y a deux questions
11:31je pense que
11:32quand on est chef d'entreprise
11:33c'est un mode de vie
11:34qu'on a choisi
11:34donc on sait
11:35que ce n'est pas facile
11:36vous m'avez posé la question
11:37sur la rentrée
11:37je savais que
11:38si vous voulez
11:39aller une minute après
11:40être arrivé au bureau
11:41ça allait commencer
11:42donc ça c'est quelque chose
11:43que j'ai choisi
11:44je ne pleure sur l'épaule
11:45de personne
11:46c'est comme ça
11:47maintenant
11:48ce n'est pas parce qu'il n'y a pas
11:48de gouvernement
11:49que les choses
11:50tout d'un coup se sont fluidifiées
11:52que les normes ont disparu
11:54que le millefeuille
11:55administratif
11:56s'est réduit
11:57pas du tout
11:58je dirais même
11:59c'est encore pire
11:59parce que ça laisse
12:00le champ libre
12:01à certains esprits
12:03extrêmement zélés
12:04vous parlez de la haute administration
12:06qui continue à produire
12:07des règlements d'écrit
12:08et du normatif
12:08et donc si vous voulez
12:10vous avez les agents
12:11qui si vous voulez
12:13ont un pouvoir terrible
12:15et qui n'apparaît pas
12:16forcément dans les chiffres
12:17mais un pouvoir
12:17de nuisance
12:18je pense qu'il faut
12:20quand même bien distinguer
12:21instabilité
12:22incertitude
12:24et immobilisme
12:25si on n'a pas de gouvernement
12:27si on n'avance pas
12:27en recul
12:28voilà c'est ça
12:29on peut dire
12:30allez on n'a pas de gouvernement
12:31donc on peut travailler
12:32il n'y aura pas
12:32oui mais d'accord
12:33mais du coup
12:33on est immobile
12:34le budget
12:35c'est donner des caps
12:36c'est avoir une vraie politique
12:37économique
12:38dans les autres pays
12:39une visibilité
12:40la question c'est la visibilité
12:41mais la visibilité
12:41mais aussi
12:42la visibilité
12:43mais je voulais rajouter
12:43la mobilité
12:44enfin il faut avoir aussi
12:45un cap
12:46les autres
12:46en ont
12:47quand tout le reste du monde avance
12:48effectivement
12:48aux Etats-Unis
12:49on peut critiquer
12:50on peut dire
12:50mais il y a un cap
12:51il y a une vraie politique économique
12:53c'est pas les déficits
12:55pour lui
12:55le truc important
12:56c'est allez
12:56on va relocaliser
12:58on va faire des politiques
12:59il y avait l'IRA avant
13:00il y a une vraie politique
13:01en Chine
13:01il y a une vraie politique
13:02un peu partout
13:03dans les pays
13:04une politique
13:05ça sert à ça
13:06normalement le budget
13:06ça sert pas uniquement
13:07à mettre des impôts
13:08c'est fixer un cap
13:09avoir une politique
13:10avoir une stratégie
13:11le fait de ne pas avoir budget
13:13c'est pas uniquement
13:14bah ok
13:14quand je m'en sors bien
13:15comme ça
13:16il y a rien
13:16non il y a aussi
13:17ah bah non
13:18mais tu nous aides pas
13:19pour avoir un cap
13:20et pour qu'on avance
13:20tous ensemble
13:20ce que vous nous dites
13:21c'est le risque
13:21petit à petit
13:22de sortir de la carte
13:23ça soulignait
13:24le rapport Draghi
13:25ce qu'il a encore dit
13:26la semaine dernière
13:27en Italie
13:28ça n'est plus un risque
13:29ça n'est plus un risque
13:30je veux dire
13:30c'est un risque avéré
13:32de plus en plus
13:32on voit qu'on va
13:34beaucoup moins vite
13:34que les Etats-Unis
13:35et l'Asie effectivement
13:36sur le budget
13:37je voulais qu'on s'arrête
13:38une seconde
13:38sur le budget
13:39alors on se retrouve
13:40un petit peu
13:40dans la situation
13:41l'année dernière
13:41c'est-à-dire qu'on va
13:42être début septembre
13:43probablement le 9 septembre
13:45la France se retrouvera
13:46sans Premier ministre
13:47et sans gouvernement
13:48qu'est-ce qu'on fait
13:49dans ces cas-là ?
13:50Est-ce qu'on va
13:50recommencer le cirque
13:52du budget l'année dernière ?
13:53Il y a en fait
13:53il y a 50 nuances
13:56de scénarios
13:56en réalité
13:57Alors expliquez-nous
13:58Béatrice Mathieu
13:59Il y a
13:59premier scénario
14:01qui commence à monter
14:02aussi depuis quelques heures
14:03c'est-à-dire qu'on imaginait
14:05qu'une nouvelle dissolution
14:08n'était pas possible
14:09et que là
14:10il y a des voix
14:11un petit peu
14:12qui commencent à monter
14:13et que finalement
14:13une dissolution
14:15pourrait être envisagée
14:16par le chef de l'Etat
14:17alors qu'il y a même
14:18alors qu'il y a
14:19ne serait-ce que
14:20quelques jours
14:21il disait
14:22qu'il n'y a pas
14:23Donc là
14:24on rentre encore
14:25dans autre chose
14:26parce que
14:26s'il y a dissolution
14:28il n'y a donc
14:29pas d'assemblée
14:31pour voter
14:32Pour commencer
14:33l'examen parlementaire
14:34qui doit commencer
14:34le premier mardi
14:35du mois d'octobre
14:36Alors théoriquement
14:37effectivement
14:39le budget doit être
14:40déposé le 1er octobre
14:41les détails budgétaires
14:44envoyés
14:45quelques jours plus tard
14:46on voit bien
14:47que l'année dernière
14:48en fait
14:48cette date
14:49un peu
14:49totem du 1er octobre
14:51finalement
14:51a pu être
14:52décalée à la 1er octobre
14:54Ce qui est important
14:54en fait
14:55ce n'est pas tant
14:55la date du 1er octobre
14:56c'est ce délai
14:57constitutionnel
14:59des 70 jours
15:00en fait
15:00de discussion
15:02parlementaire
15:04et donc
15:05il faut qu'il y ait
15:05ce délai
15:06de 70 jours
15:07de discussion
15:08le problème
15:08c'est que
15:09si
15:10vous n'avez pas
15:12d'assemblée
15:13donc le gouvernement
15:14peut toujours
15:15envoyer un texte
15:16technique
15:17qui serait
15:18étudié
15:19par une assemblée
15:20sortante
15:21on voit
15:22c'est
15:23extrêmement compliqué
15:25et donc
15:26il y a une autre date
15:26fatidique
15:27qui est celle
15:27du 31 décembre
15:28où là
15:29il faudrait
15:30effectivement
15:31qu'une loi
15:32spéciale soit votée
15:33pour faire une forme
15:35de copier-coller
15:36du budget précédent
15:37pour que le service
15:37de l'État
15:38et que l'État
15:40continue
15:41à fonctionner
15:42l'année prochaine
15:43donc on voit bien
15:44qu'en fait
15:44c'est un arbre
15:45de choix
15:45extrêmement compliqué
15:47il y a extrêmement
15:49il y a beaucoup
15:51beaucoup de scénarios
15:51possibles
15:52c'est quoi le scénario
15:53le plus probable
15:53selon vous
15:54on ne fait pas
15:55les probabilités
15:55là-dessus
15:56les prévisions
15:58sont toujours
15:58il y a un élément
15:59exogène
16:00c'est le président
16:00de la république
16:01et ça
16:01on n'a pas de modèle
16:02qui va nous dire
16:03ce que fait
16:03le président
16:04de la république
16:04la ministre
16:05des comptes publics
16:06disait hier
16:06le pire scénario
16:07serait de ne pas
16:08avoir de budget
16:08on aura quand même
16:09un budget
16:09ça n'existe pas
16:11ça
16:13ça a été dit
16:14il y aura une loi spéciale
16:16forcément
16:16ce budget
16:17moi ça commence
16:18un tout petit peu
16:19à m'agacer
16:19il y a de la mise en scène
16:20il y a de la mise en scène
16:21politique
16:22il y a de la dramatisation
16:23ça fait très longtemps
16:24qu'on nous dit
16:25attention
16:25il y aura un budget
16:25mais est-ce que c'est le budget
16:26qu'il faut aujourd'hui
16:27les fonctionnaires
16:30seront payés
16:30non mais c'est pas le first best
16:32on est d'accord
16:33que c'est pas la meilleure
16:33des solutions
16:33mais dire
16:34attention
16:35sinon c'est le chaos
16:37on nous l'explique
16:38depuis longtemps
16:38non
16:38ça fait un petit moment
16:40qu'on nous joue
16:40on n'a pas de shut down
16:41américain
16:42oui voilà
16:44donc les cartes vitales
16:45continuent à fonctionner
16:46c'était la menace
16:47qui avait été brandie
16:48l'année dernière
16:49et ça je pense
16:50que c'est contre-productif
16:51parce que
16:51vous voyez
16:52effectivement
16:52on est dans une situation
16:53préoccupante
16:54mais aggraver la situation
16:56par ce type de discours
16:57au bout d'un moment
16:57ça rend
16:58complètement
16:59les citoyens
17:00ils nous racontent
17:01n'importe quoi
17:02donc en fait
17:03il y a toujours des solutions
17:04donc moi je pense
17:04qu'il faut dire
17:05dans cette situation
17:06la meilleure des solutions
17:07serait que le Premier ministre
17:10sachant qu'il n'a pas
17:11de majorité
17:11essaye d'en trouver une
17:13en essayant de discuter
17:15de dialoguer
17:15on voit bien que c'est impossible
17:16c'est le mouton à cinq pattes
17:17c'était la mission
17:19de François Bayrou
17:20oui mais je crois
17:20qu'il a failli
17:22à cette mission là
17:22d'accord
17:23il fallait
17:23il y avait des possibilités
17:25parce qu'il me semble
17:26d'accord
17:26il me semble encore une fois
17:27il me semble que
17:28durant cet été
17:29en face
17:31toutes les portes
17:33ont quand même été
17:34assez vite fermées
17:35ok vous avez peut-être
17:37plus d'informations que moi
17:37moi j'ai l'information inverse
17:39c'est à dire que
17:39le Premier ministre
17:40n'a pas reçu
17:41les partis politiques
17:42d'accord
17:42il me semble
17:43d'accord
17:43il me semble
17:44et d'ailleurs
17:44que le PS
17:46est en train
17:46de réfléchir
17:48c'est pas un contre-budget
17:48un contre-budget
17:49il n'y a pas de problème
17:50de dette
17:52il y a juste un problème
17:53de recette
17:54il y a quand même aussi
17:55un problème
17:55à un moment
17:56il faut mettre d'accord
17:57sur le diagnostic
17:58pour dire
17:59est-ce qu'il y a
17:59un problème de dette
18:00et est-ce qu'il y a
18:01un problème de dette sociale
18:02et notamment
18:03il est peut-être là
18:04et notamment du financement
18:05c'est qu'on n'est pas d'accord
18:07peut-être
18:07on n'est pas d'accord
18:08sur le diagnostic
18:09du départ
18:09et le diagnostic
18:11et la question posée
18:12la question que veut poser
18:13le Premier ministre
18:14est-ce que
18:14attendez
18:15attendez
18:16je finis
18:17la question qu'il veut poser
18:18c'est est-ce que la dette
18:19c'est grave
18:20d'accord
18:20je pense que c'est pas ça
18:21le problème
18:22d'accord
18:22parce que je pense que
18:23tous les partis politiques
18:24on va venir après
18:24je pense que tous les partis politiques
18:25disent oui il faut réduire
18:26les déficits
18:27en revanche
18:28pourquoi on est dans
18:29cette situation-là
18:30à quoi est due
18:32cette situation-là
18:33ça je pense que
18:33ça n'a pas été discuté
18:34et je pense que
18:35les partis politiques
18:36ne sont pas d'accord
18:36sur pourquoi
18:37on est dans cette situation
18:39exceptionnelle
18:39où on a quasiment
18:416% de déficit
18:42en période de non-crise
18:42est-ce que ça
18:43ça a été débattu
18:44est-ce que
18:44une fois
18:45le Premier ministre a dit
18:46on va vous expliquer
18:47pourquoi on est dans
18:48cette situation-là
18:48il a fait deux grandes conférences
18:49jamais il n'a expliqué ça
18:51il a simplement dit
18:53on est au bord de la faillite
18:54on est au bord de la faillite
18:55on ne travaille pas assez
18:56non non
18:57et c'est là
18:59où je pense que
18:59Béatrice
19:00d'accord
19:01on ne sera pas d'accord
19:03c'est que oui
19:03l'INSEE l'a répété
19:04si on est dans cette situation-là
19:06c'est qu'on a baissé de 3 points
19:08c'est-à-dire 60 milliards
19:09les recettes
19:11on était à 54% de recettes
19:14contre 57 de dépenses
19:16on avait 3% de déficit
19:17en 2017
19:18en 2024
19:19on est à 57 points
19:21de dépenses publiques
19:21ça n'a pas bougé
19:22mais on n'est plus qu'à 51
19:23de recettes
19:24il y a
19:25les 6%
19:25sont liés à cela
19:26il y a d'un côté
19:28il me semble-t-il
19:29les forces de gauche
19:29qui disent
19:30il faut un peu rééquilibrer
19:31tout cela
19:31d'accord
19:32donc il y a une partie
19:32par les impôts
19:33une partie par la dépense
19:34d'accord
19:35et le parti
19:36aujourd'hui
19:37gouvernemental
19:38qui dit
19:38non pas par les impôts
19:39ok
19:39je pense que là
19:40il peut y avoir
19:41un petit compromis
19:42me semble-t-il
19:43pour essayer d'arriver
19:44à un effort
19:45à augmenter les impôts
19:47ou à baisser la dépense
19:48en tout cas
19:48à demander des efforts
19:50aux français
19:50d'abord
19:51commençons par ça
19:52tout le monde est d'accord
19:52pour faire
19:53est-ce que c'est 44 milliards
19:54ou est-ce que c'est 22 milliards
19:55et me semble-t-il
19:56c'est ça la question
19:57est-ce qu'on fait 44 ou 22
19:59et ensuite
19:59comment on demande
20:01les efforts
20:01est-ce qu'on le demande
20:02en réduisant la dépense publique
20:04ou en augmentant les impôts
20:05à mon avis
20:06c'est une question secondaire
20:07vous voyez
20:07les retraités
20:08vous allez leur demander
20:09de faire un effort
20:09par exemple contribuable
20:10toutes les révoltes
20:11en français sont
20:12oui mais regardez
20:12toujours
20:13on vous demande
20:14vous êtes un retraité
20:15on vous dit
20:15je te désindexe
20:17donc c'est pas la dépense publique
20:18ou je t'indexe
20:19et je t'augmente la CSG
20:20donc c'est pas l'impôt
20:21est-ce que vous pensez
20:22que c'est quelque chose
20:23d'important pour vous
20:24le point de vue du chef d'entreprise
20:25est-ce qu'il est prêt
20:26à contribuer à l'effort collectif
20:27de redressement de la nation
20:28je vais pas faire mon jésuite
20:30mais je vais répondre
20:31à votre question
20:31mais avant
20:32il y a une chose intéressante
20:33et je vais donner
20:33une petite note d'optimisme
20:34parce que là
20:35si on nous écoute
20:35depuis le début de l'émission
20:36c'est pas très optimiste
20:37si vous voulez
20:38l'économie est quelque chose
20:40qui est mesurable
20:41mais qui est souvent
20:42insaisissable
20:43et la vie continue
20:44c'est-à-dire que
20:45je pense que malgré tout
20:46ce brouhaha politique
20:47cette instabilité
20:48je suis d'accord avec vous
20:49c'est pas la fin du monde
20:50je veux dire pour l'instant
20:51quand vous allez tous rentrer
20:52chez vous
20:53dans vos foyers ce soir
20:54la lumière ne va pas s'éteindre
20:55je vous rassure
20:56donc l'économie va continuer
20:58nous on n'a pas le choix
20:58on a le dos à la mer
20:59donc si on doit attendre
21:01la stabilité
21:02le bon premier ministre
21:03le bon budget
21:04le bon ci
21:05le bon ça
21:05on fait plus rien
21:06on fait plus rien
21:07donc ça continue
21:08par contre ce qu'on souhaite
21:09c'est que ça continue
21:10en France
21:10parce que les entreprises
21:12qui sont mobiles
21:13ou une entreprise
21:14comme Ervor
21:15qui est une PME
21:16mais qui a 90%
21:17de son activité à l'export
21:19donc nous on se fait
21:20je le dis très modestement
21:21on se fait draguer
21:22régulièrement
21:23par des pays
21:24comme les Etats-Unis
21:25qui veulent faire venir
21:26des savoir-faire
21:27dans leur propre pays
21:29donc c'est ça
21:30la principale question
21:31maintenant
21:33donc je pense que ça continue
21:34je connais
21:35j'ai un voisin
21:36un pays voisin
21:37l'Italie
21:38qui est un très gros
21:39fournisseur industriel
21:40qui a une base industrielle
21:41extraordinaire
21:41avec laquelle on travaille
21:42puisque beaucoup de ses produits
21:43ont disparu en France
21:44qui étaient dans un tumult
21:46pendant des décennies
21:47et l'économie a continué
21:48à fonctionner
21:49donc
21:50c'est pas non plus
21:51l'arrêt chronique
21:52sur la question que vous me posez
21:53parce que là
21:54si on commence à parler
21:55de la qualité de la dette
21:57et de comment la juguler
21:58et le budget
21:59là c'est pas une émission
22:00qu'il faudra faire
22:00là il faut quasiment
22:01bon
22:02mais je vais vous répondre
22:03on risque d'en reparler à nouveau
22:04effectivement dans les experts
22:05moi j'ai pas de problème
22:06j'ai pas de problème à contribuer
22:07d'ailleurs j'ai pas attendu
22:08cette émission pour contribuer
22:09ça fait comme un petit moment
22:10qu'on contribue
22:11très largement
22:11je n'ai pas de mérite
22:13c'est le cas de tous
22:14les gens qui payent des impôts
22:15ce qui n'est pas le cas tout le monde
22:16et Patrick Martin avait tendu la main
22:17l'année dernière
22:18il faut se souvenir
22:18en disant
22:19on est d'accord
22:19sur une surtaxe temporaire
22:20mais
22:21quand j'entends
22:22des esprits éclairés
22:24qui nous expliquent
22:25à 57% du PIB
22:27qui part en dépense publique
22:28que cette dépense
22:30est extraordinaire
22:31qu'on a les meilleurs
22:32services publics du monde
22:33et que la question
22:34n'est pas de savoir
22:35s'ils sont efficaces
22:37mais qu'ils payent
22:38là je ne suis pas d'accord
22:39parce que
22:40étant moi-même usager
22:41comme vous tous
22:41des services publics
22:43il y a clairement
22:44une marge
22:45d'amélioration
22:46qui est énorme
22:48et de refuser ce débat
22:49par dogmatisme
22:50fait que non
22:51dans ce contexte
22:52moi je ne suis pas prêt
22:53à mettre la main au portefeuille
22:55c'est une question
22:55qu'on peut poser ça en France
22:56c'est inflammable à chaque fois
22:58c'est évidemment inflammable
22:59quand même
22:59c'est juste ramener le déficit
23:01à 4,6%
23:02du PIB
23:03l'année prochaine
23:04c'est-à-dire qu'on est très loin
23:05en queue de peloton
23:06de l'équipe européenne
23:07et pourtant
23:08on a l'impression
23:08que c'est incroyable
23:09je trouve que le discours
23:10qu'on entend de plus en plus
23:13d'une partie de la gauche
23:14où il n'y a pas de problème
23:15il n'y a pas de problème
23:16de tête
23:17il y a juste un problème
23:18de recette fiscale
23:20est à mon avis
23:20assez inquiétant
23:22parce que le problème
23:23de l'accroissement
23:24de la dette
23:24ne date pas de 2017
23:26mais il est
23:26le rapport Pébro
23:29c'était 2005
23:29voilà
23:30et qu'on refuse
23:32de se poser
23:33la question
23:34du financement
23:35de notre modèle social
23:36qui est la grande question
23:38avec la révolution démographique
23:39qui arrive
23:40pour la première fois
23:41cette année
23:41plus de décès
23:44que de naissances
23:45que de naissances
23:45et donc
23:47le refus
23:48de se poser
23:48est-ce que
23:50ce modèle
23:51le financement
23:52du modèle social
23:52tel qu'il est aujourd'hui
23:53est soutenable
23:54on ne veut pas
23:57l'aborder
23:59de façon
23:59crue
24:01réelle
24:03on va citer
24:04les 80 ans
24:05cette année
24:05à l'automne
24:06de la sécurité sociale
24:07et on voit bien
24:08qu'on met des rustines
24:09dans tous les sens
24:09on met un bout
24:10de TVA
24:11pour financer
24:11un bout de retraite
24:12avec un financement
24:14qui n'est pas pérenne
24:15et qui n'est pas soutenable
24:17et pourquoi
24:19on a baissé aussi
24:20parce que vous parliez
24:22du virage de l'offre
24:23pourquoi on a baissé
24:23les cotisations
24:24sociales
24:25qui permettent
24:25de financer
24:26ce modèle social
24:27c'est bien
24:27parce qu'on avait
24:28un problème
24:28de compétitivité
24:29par rapport
24:30à nos voisins
24:31donc
24:31chaque chose
24:33s'imbrique
24:33et on ne vit pas
24:34dans une bulle
24:35tout seul
24:36sans nos voisins
24:38je ne parle pas
24:38des chinois
24:39je parle des italiens
24:40des pays bas
24:42de l'Allemagne
24:42de l'Espagne
24:43donc
24:45il y a un problème
24:46de financement
24:47du modèle social
24:48qui était lié
24:48aussi à un problème
24:49de coût du travail
24:50et qui n'a pas voulu
24:52être abordé
24:54sereinement
24:54est-ce que tout ça
24:55nous mène tout droit
24:55vers un risque de crédit
24:58sur la dette française
24:58Éric Ayer
24:59dans 15 jours
25:01la France pourra emprunter
25:02à des taux supérieurs
25:03à ceux de l'Italie
25:03après Béatrice va dire
25:06qu'il y en a certains
25:08qui disent que la dette
25:08n'est pas grave
25:08si la dette
25:09c'est important
25:10c'est sérieux
25:11et je pense que tout le monde
25:12va en parler
25:12ensuite
25:13est-ce qu'il faut dire
25:13que c'est la faillite
25:14c'est là
25:15où moi je ne ferai pas le pas
25:16je dis oui c'est sérieux
25:17on fait nous
25:18la dernière publication
25:19de juillet
25:20c'était dire
25:20il faut faire 120 milliards
25:22d'efforts etc
25:23parce qu'attention
25:23c'est sérieux
25:24mais sans dire
25:25c'est soit ça
25:26soit la faillite
25:27donc le risque de crédit
25:28aujourd'hui
25:29je suis d'accord
25:31on n'est pas la Grèce
25:31on n'est pas la Grèce
25:33on n'est pas même
25:36l'Italie de 2012
25:37il faut quand même
25:38juste rappeler
25:39les taux d'intérêt
25:40de la Grèce
25:41c'était 37%
25:43d'accord
25:43les taux d'intérêt
25:44italien
25:45espagnol
25:46en 2013
25:47c'était 7%
25:48avec une impression
25:49d'accord
25:49le problème c'est que
25:50vous avez une charge
25:51de la dette
25:51qui année
25:52année après année
25:54continue de gonfler
25:55et toutes les capacités
25:56d'action
25:56mais on le sait
25:57on le sait
25:58mais tout ça
25:59on le sait
26:00on le sait
26:01mais dire que c'est la faillite
26:03d'accord
26:03oui mais d'accord
26:05mais c'est un peu
26:05le discours
26:06dire attention
26:07c'est soit ça
26:07soit le chaos
26:08on fait trop peur
26:08sur la dette
26:09bien entendu
26:10qu'on fait trop peur
26:10d'accord
26:11c'est quelque chose
26:12de sérieux
26:13d'accord
26:13qu'il faut prendre
26:13avec sérieux
26:14il faut avoir un plan
26:15et penser qu'on va le résoudre
26:16en une année
26:17deux années
26:17c'est faux
26:18c'est un gros paquebot
26:19la dette
26:19il va falloir un cap
26:20c'est là où il faut des caps
26:21et donc c'est là
26:22où moi je ne l'arrive pas
26:23à comprendre
26:23d'accord
26:24cette histoire
26:24on fait budget après budget
26:26c'est pas budget après budget
26:27c'est normalement
26:28des programmes
26:28de stabilité
26:29sur 5 ans
26:307 ans
26:30en disant
26:31voilà comment on va faire
26:32et si on va trop vite
26:33si on essaie de braquer
26:35ben là
26:35on va casser l'économie
26:36il n'y aura plus
26:37de carnet de commande
26:38il y aura une récession
26:39donc on sait
26:40qu'il ne faut pas le faire
26:40c'est comme ça
26:41qu'il faut faire progressivement
26:43et il faut que ça soit
26:44accepté par les citoyens
26:45donc du coup
26:46pour que ça soit accepté
26:47par les citoyens
26:47il faut qu'il y ait
26:48effectivement de la justice
26:49ce que vous nous dites
26:49avec hier
26:50c'est qu'il faut un petit peu
26:51de calme
26:51une vie politique
26:51un peu proposée
26:52dans le calendrier
26:54que l'on souhaite
26:55effectivement tous
26:56il y a une année
26:56qui est 2027
26:57mais aujourd'hui
27:00le discours
27:00il est contre-productif
27:02aujourd'hui
27:03de dire
27:03c'est soit ça
27:04soit la faillite
27:05tout le monde prend peur
27:06les ménages épargnent
27:07les entreprises arrêtent
27:08d'investir
27:09et machin
27:09donc il faut dire
27:11non
27:11c'est pas la catastrophe
27:12c'est très sérieux
27:13on fait un plan
27:14de redressement
27:14sur 5 ans
27:15et on va vous expliquer
27:16comment on va le faire
27:17en toute sérénité
27:18et en toute discussion
27:19et on met tout le monde
27:20autour de la table
27:20et penser que ça va se régler
27:22avec une petite majorité
27:23et bien c'est peine perdue
27:25et là c'est ce que nous disent
27:26aujourd'hui les français
27:26et les politiques
27:27ça veut dire qu'on fera rien
27:27avant 2027
27:28Laurent Wonski
27:29ça je ne sais pas
27:30mais je voudrais rajouter
27:31juste un élément
27:32au propos d'Eric
27:33auquel je souscris
27:34c'est que je pense
27:35qu'il y a aussi
27:36une question de légitimité
27:37et ça on le voit bien
27:38c'est à dire que
27:39ceux qui doivent aujourd'hui
27:40qui ont le manche à balai
27:42dans la main
27:42sont jugés par
27:43une très grande majorité
27:45de nos compatriotes
27:46comme illégitimes
27:47donc ça veut dire
27:48et c'est peut-être
27:49l'espoir que je nourris
27:50que là où il va peut-être
27:51y avoir un changement
27:52de logiciel
27:52parce qu'effectivement
27:53vous avez parfaitement raison
27:54quand on voit les chinois
27:55je veux dire les chinois
27:56mais une année
27:57c'est même pas une heure
27:58eux ils résonnent
28:00à 20, 30, 40 ans
28:01je me souviens
28:03j'avais fait découvrir
28:04dans cette émission
28:05le plan
28:06China Manufacturing 2025
28:08avec la liste
28:09des entreprises
28:09qui étaient autorisées
28:11à commercer en Chine
28:11c'est passé complètement inaperçu
28:13mais eux
28:14c'est resté dans leur mémoire
28:16c'est l'intérêt des démocratures
28:17ils ont le temps long
28:18c'est cette scansion
28:20tous les 5 ans
28:22on peut parfois souhaiter
28:22vivre dans un régime
28:23allez on va parler
28:24de la rentrée sociale
28:24dans une minute
28:25juste après la pub
28:26restez avec nous
28:26BFM Business et la tribune
28:33présente
28:34les experts
28:36Raphaël Lejean
28:37allez on se retrouve
28:39pour la seconde moitié
28:40de l'émission
28:41nouveau rendez-vous
28:43des experts
28:43attention notez-le bien
28:44c'est tous les jours
28:45désormais de 10h
28:46à 11h
28:47sur l'antenne
28:47de BFM Business
28:48et on va parler
28:49rentrée sociale
28:50évidemment
28:51hier
28:51François Bayrou
28:52était à la CFDT
28:54où il a reçu
28:55un accueil
28:56poli
28:57mais assez tiède
28:59on peut le dire
28:59comme ça
29:00avant la réunion
29:01vendredi
29:02de l'intersyndicale
29:03qui doit décider
29:04des actions
29:05à mener
29:06en cette rentrée
29:07il y a beaucoup de sujets
29:07sur la table
29:08la suppression des deux jours
29:09fériés
29:09alors en même temps
29:10maintenant
29:11est-ce que c'est encore
29:12sur la table des négo
29:13ou pas
29:14pas sûr
29:15la réforme de l'assurance chômage
29:16dont on va parler aussi
29:17beaucoup
29:18et plus largement
29:19les mesures
29:19sur le droit du travail
29:20et la représentation
29:22des salariés
29:22elle est comment
29:23cette rentrée sociale
29:25Béatrice Mathieu ?
29:27alors ça dépend
29:28où vous vous posez
29:29mais pour les syndicats
29:30elle est très compliquée
29:30côté syndicats
29:31elle est extrêmement compliquée
29:32parce que pour eux
29:33ce profil en fait
29:34ce qui s'est passé
29:35au moment des gilets jaunes
29:37c'est-à-dire
29:37d'être dépassé
29:38par un mouvement
29:39en fait
29:39qu'ils n'ont pas initié
29:40le mouvement du 10 septembre
29:42tout bloqué
29:43deux jours
29:44après probablement
29:45que le gouvernement
29:45soit renversé
29:46voilà c'est ça
29:47on aurait une France
29:48complètement bloquée
29:49et donc on voit bien
29:50qu'il y a beaucoup
29:51d'incertitudes
29:52et d'inquiétudes
29:53en fait
29:53sur les origines
29:55et les fondements
29:55en fait
29:56de ce mouvement
29:58qu'est-ce que vous avez vu
29:59en tant que journaliste
30:00c'est très protéiforme
30:02né à l'extrême droite
30:03né à l'extrême droite
30:04avec des soupçons
30:07en fait
30:07d'ingérence
30:08étrangère
30:09qui pousserait
30:09qui ferait un petit peu
30:10monter la mayonnaise
30:11est-ce qu'on sait
30:12si ça va être sérieux
30:13ce mouvement ?
30:14ça commence à s'organiser
30:16a priori
30:17de façon un peu concrète
30:18dans certaines villes
30:19mais est-ce que ça va être sérieux ?
30:20franchement
30:20je sais pas
30:23mais en tout cas
30:24les syndicats
30:25et notamment
30:26la CGT
30:27et FO
30:27sont très embêtés
30:29par rapport à ça
30:29parce que
30:30ce sont des syndicats
30:31dans lesquels
30:32ils ont certaines branches
30:33qui sont assez
30:35enclines
30:36en fait
30:36à suivre
30:37le mouvement
30:38donc avec un risque
30:39de fracturation
30:42encore un peu plus important
30:44que ce qu'il y a déjà
30:45par exemple
30:45à la CGT
30:47c'est moins le cas
30:48à la CFDT
30:49donc
30:50donc ils marchent
30:51un petit peu
30:52sur des oeufs
30:53et ils essayent
30:55d'une certaine façon
30:55c'est le cas
30:56à la CFDT
30:56de reprendre
31:00une posture
31:01combative
31:02en disant
31:02par exemple
31:03on n'ira pas
31:04à la négociation
31:05sur les deux jours
31:07fériés
31:08sachant que
31:09cette négociation
31:10effectivement
31:10elle est quand même
31:11il y a de très gros
31:13pointillés
31:14la CFDT
31:17qui avait été
31:17échaudée
31:17par le conclave
31:18sur les retraites
31:19qui s'est très mal terminé
31:20beaucoup avancé
31:21sur un succès
31:22et finalement
31:22il a fini en haute boudin
31:24sur ces deux jours fériés
31:25est-ce qu'on a besoin
31:26de travailler plus
31:28en France
31:28Eric et hier
31:29ça c'est vraiment
31:30une question
31:30un peu compliquée
31:31d'accord
31:32parce que justement
31:33les statistiques
31:34c'est celle de l'OCDE
31:35chaque semaine
31:35chaque année
31:36ou tout au long de la vie
31:37mais l'OCDE
31:38nous dit très clairement
31:39il faut lire les ACRX
31:41nous dit
31:41on ne peut pas faire
31:42de comparaison internationale
31:43sur les données
31:44de durée du travail
31:45et pourquoi ?
31:46parce que c'est pas
31:46la même façon
31:48de calculer
31:49dans tous les pays
31:49c'est pas les mêmes enquêtes
31:51etc
31:51donc ils nous disent
31:52regardez en évolution
31:54mais ne regardez pas
31:55en comparaison
31:57pays par pays
31:57donc vous voyez
31:58c'est compliqué
31:58mais on le fait tout de même
31:59parce que l'OCDE
32:00qui nous dit
32:01dans un petit ACRX
32:02ne le faites pas
32:03il nous met un graphique
32:04où ils le font
32:04donc du coup
32:06bien sûr
32:06on le fait
32:07alors si on prend
32:08ces statistiques
32:08ils sont donc
32:09du coup très fragiles
32:10donc on est d'accord
32:11ils le disent eux-mêmes
32:12en comparaison
32:12qu'est-ce que ça nous dit ?
32:14allez en résumé
32:15quand je travaille
32:15à temps complet
32:16d'accord
32:17en France
32:17je travaille moins qu'ailleurs
32:19en gros
32:20quand je travaille
32:21à temps partiel
32:22je travaille plus qu'ailleurs
32:23et on a moins recours
32:24au temps partiel
32:25donc quand je fais
32:26une moyenne pondérée
32:28d'accord
32:28ce qui n'existe pas
32:29c'est un travailleur
32:30ok une moyenne pondérée
32:30on travaille
32:31légèrement plus
32:33que la moyenne
32:33mais ça c'est ceux
32:34qui travaillent
32:35ok
32:35si maintenant on le divise
32:36de manière hebdomadaire
32:37de manière annuelle
32:38hebdomadaire ou annuelle
32:39de la même manière
32:40quand je prends en compte
32:41à cause de quoi ?
32:43à cause du temps partiel
32:44c'est-à-dire que
32:45vous voyez vraiment
32:45il faut avoir une statistique
32:46aux Pays-Bas
32:47il y a 48%
32:49des salariés
32:50à temps partiel
32:50car un salarié sur deux
32:52est à temps partiel
32:52et travaille
32:5318h par semaine
32:55ça vous fait baisser
32:56la moyenne
32:57alors que nous
32:58en France
32:58c'est 17%
32:59pas 48
33:0017%
33:00et on travaille plutôt
33:01à temps partiel
33:0222-23h
33:03si on prend les données
33:04de l'OCDE
33:04d'accord
33:04donc oui
33:05dès qu'on incorpore
33:06le temps partiel
33:07on revient dans la moyenne
33:08dit autrement
33:09qu'est-ce qu'on a fait
33:09on a réduit le temps de travail
33:11ça nous dit l'OCDE
33:11par le temps complet
33:13ailleurs ils l'ont fait
33:14en incitant au temps partiel
33:15mais c'est une réduction
33:16du temps de travail
33:16mais quelle est la plus juste
33:19vous voyez ça c'est un débat
33:20il y a de deux côtés
33:21ce qui est injuste
33:22du côté du temps partiel
33:23c'est que c'est les femmes
33:24qui réduisent le temps de travail
33:25d'accord
33:25alors que
33:26et les hommes qui travaillent
33:27bon un point
33:28le point qui est souvent mis en avant
33:29c'est quand je divise
33:30la durée du travail
33:31par le nombre d'habitants
33:32là on est en dessous de tout le monde
33:34oui mais
33:34moi j'aime pas trop ça
33:36le sujet c'est le chômage en France
33:37des jeunes
33:39pourquoi j'aime pas trop
33:40c'est que oui
33:41on a plus d'enfants
33:42même si ça commence à baisser
33:43on a plus d'enfants qu'ailleurs
33:44donc on divise par une population jeune
33:46qui est plus importante
33:47rien que ça
33:48ça vous biaise votre nature
33:49ce qui est important
33:50c'est de moins en moins vrai quand même
33:51oui c'est de moins en moins vrai
33:53mais non c'est pas vrai
33:53nous ça baisse
33:54mais ailleurs ça baisse encore plus
33:55allez voir en Italie
33:56allez voir en Allemagne
33:57allez voir dans tous ces pays là
33:58donc oui forcément ça biaise
34:00ce qui me paraît être mieux
34:02maintenant c'est regarder
34:02les taux d'emploi
34:03et effectivement
34:04les taux d'emploi
34:04mais ça maintenant
34:05on le sait par coeur
34:06d'accord
34:06le taux d'emploi
34:07quand j'ai entre 25 et 55
34:10il est comme tout le monde
34:12d'accord
34:12donc il n'y a rien à dire
34:13il est plus bas
34:14chez les jeunes
34:15il est plus bas
34:16chez les seniors
34:17d'accord
34:17donc c'est les taux d'emploi
34:18donc si je réponds à votre question
34:19sur le jour férié
34:20c'est pas ça le problème
34:21c'est pas refaire travailler
34:23ceux qui sont déjà au travail
34:24et qui travaillent à peu près
34:25comme tout le monde
34:26donc c'est pas ça
34:27c'est mettre au travail
34:27ceux qui ne sont pas
34:28voilà
34:28c'est faire
34:29dans les deux extrémités
34:30les faire travailler
34:31donc je vois pas en quoi
34:34donc je pense que ça ne répond pas
34:35aux vrais problèmes
34:36s'il y en a du temps de travail
34:38en France
34:38très concrètement
34:39le chef d'entreprise
34:39aujourd'hui
34:40patron de PME
34:42rappelez-nous le nombre d'employés
34:43on est pas loin de 50
34:45pas loin de 50
34:46pas loin du seuil fatidique
34:47des 50
34:48oui
34:48est-ce que vous avez toujours
34:49des problèmes
34:51pour employer
34:53pour trouver
34:53des actifs
34:55ou pas
34:56alors merci
34:56pour cette séquence
34:58concrétude
34:59donc moi
35:00j'ai pas des quartiers
35:01vous êtes là pour ça
35:01cher Laurent
35:02j'ai pas de statistiques
35:03à vous fournir
35:04bon je ne signe
35:05que des contrats de travail
35:06alors je pense que
35:08effectivement
35:09et quand on veut examiner
35:11l'économie
35:12de manière académique
35:14et d'ailleurs
35:14c'est un petit peu
35:15la nourriture des politiques
35:16parce qu'évidemment
35:17ils sont pas
35:17sur le terrain
35:18comme votre serviteur
35:19oui on fait ce genre
35:21de comparatif
35:22je pense que
35:23chaque manager
35:24qui dirige une équipe
35:24vous dirait que
35:25ce qui compte
35:25c'est l'efficacité
35:26je veux dire
35:27c'est pas parce que
35:27vous avez un type
35:28derrière un bureau
35:29que forcément
35:30c'est efficace
35:31d'ailleurs il y a
35:32quelques administrations
35:33où on voit clairement
35:34qu'ils sont pas prêts
35:35proches du nervous breakdown
35:37comme on dit bien
35:37bon
35:37là où il y a un sujet
35:39par contre
35:40c'est au niveau
35:40de la flexibilité
35:41je vais vous donner un exemple
35:42prenez un restaurant
35:43je veux dire
35:44un restaurant
35:45de 10h à midi
35:46il se passe pas grand chose
35:47donc si la personne
35:50doit être là
35:50et faire de la présence
35:51ça sert à quoi ?
35:52à rien
35:52par contre
35:53entre midi et 14h
35:55alors là il faut du monde
35:55c'est exactement
35:57la même chose
35:57dans l'économie
35:58et c'est pour ça
35:58que comme on a
35:59si vous voulez
35:59des systèmes
36:00qui sont assez rigides
36:01et qui ne nous permettent pas
36:02d'épouser les impératifs
36:04du business
36:06du client etc
36:07c'est ça qui rend
36:08les choses extrêmement compliquées
36:09donc là il y a quelque chose
36:11auquel il faut repenser
36:12bon
36:12ça c'est la première chose
36:14là c'est sur l'organisation
36:15et sur les lois
36:16du temps de travail
36:17et sur les lois
36:19l'organisation de travail
36:20on a un système
36:21qui est ultra rigide
36:22c'est à dire que
36:22quand vous regardez
36:23le code du travail
36:24il faut qu'on dise des choses
36:24j'essaie de bien vous comprendre
36:25quand vous regardez
36:27le code du travail
36:27ça donne mal à la tête
36:28à une aspirine
36:29je veux dire
36:29tout cerveau normalement
36:31constitué
36:31contrairement à ce qu'on vous explique
36:33nul n'est censé ignorer la loi
36:34personne n'y comprend grand chose
36:35c'est pour ça
36:36qu'il y a toute une flopée
36:37d'avocats
36:37qui vous décollent les choses
36:38donc là il y a quelque chose
36:39à repenser
36:39parce que
36:40je fais une petite aparté
36:42mais qui a son importance
36:43Eric a parlé d'enfants
36:44je pense que
36:45le plus grand challenge
36:46dans les 5 ans à venir
36:48c'est la pyramide
36:49des âges en France
36:49quand vous regardez
36:51et tout le monde
36:52peut le voir à son niveau
36:53vous allez chez le boucher
36:54vous savez souvent des gens
36:55qui ont les cheveux blancs
36:56il y a une grande partie
36:57du pays aujourd'hui
36:58qui fonctionne
36:59avec des gens
37:00qui ont 60 ans et plus
37:01donc on est sur une pyramide
37:03des âges inversés
37:04donc quand on parle
37:05de productivité
37:06ça veut dire que
37:07mathématiquement
37:07sauf si on fait venir
37:09des gens de l'extérieur
37:09ceux qui sont en place
37:11et en âge de travailler
37:12auront plus de boulot
37:13que les autres
37:13bon
37:14ça c'est une autre discussion
37:15maintenant
37:15concernant
37:17je dirais la mesure
37:18de ce qui se passe actuellement
37:19sur le marché du travail
37:20vous avez posé la question
37:21sur la rentrée sociale
37:22je peux vous dire
37:23qu'aujourd'hui
37:23contrairement à il y a un an
37:25vous mettez une annonce
37:26pour recruter quelqu'un
37:27vous avez
37:28150 CV
37:29Hervor
37:31qui est en recrutement
37:32quasi permanent
37:33la bascule revient
37:34retourne du côté
37:35de l'employeur
37:36nous aujourd'hui
37:37je veux dire
37:37que je vais pas dire
37:38que c'est un long fleuve
37:39tranquille
37:39mais globalement
37:40globalement
37:42il n'y a encore
37:42pas si longtemps
37:43vous passiez une annonce
37:44il n'y avait rien du tout
37:45là maintenant
37:46il y a tout ce qu'il faut
37:47du cadre
37:48jusqu'au
37:49jusqu'au manœuvre
37:50et ça c'est un signe des temps
37:51et ça je pense qu'Eric
37:52ça va arriver
37:52sur votre téléscripteur
37:53on l'avait vu
37:55le retournement du marché du travail
37:57on l'annonce depuis un moment
37:59alors nous on le voit
38:00depuis quasiment un an
38:02ça fait un an
38:02que ça a changé
38:03et je pense que les gens
38:05sont assez inquiets
38:06parce qu'aujourd'hui
38:07tout le monde a
38:08un conjoint
38:09une relation
38:10qui cherche du boulot
38:11et qui n'en trouve pas
38:12moi j'ai jamais eu autant de CV
38:14en période estivale
38:15d'habitude
38:16la trêve des confiseurs
38:17il n'y a rien du tout
38:18dans ce cas là
38:19Béatrice Mathieu
38:19est-ce que c'est le bon timing
38:20pour lancer une réforme
38:21de l'assurance
38:22qui durcit
38:24les conditions
38:25c'était une mauvaise
38:27c'était une mauvaise idée
38:29pour plusieurs raisons
38:30effectivement
38:30pour le timing
38:31conjoncturel
38:32que vous avez bien
38:33je rappelle que Matignon
38:33a envoyé des lettres de cadrage
38:34aux partenaires sociaux
38:35début août
38:37sur cette négociation
38:38et deuxièmement
38:39parce que sur le fond
38:40quand on regarde
38:41je vais revenir
38:42sur le modèle social
38:44et les différentes
38:45les différents régimes
38:48le régime
38:49de l'assurance chômage
38:50était jusqu'à présent
38:51était équilibré
38:53et que s'il est redevenu
38:55en déficit
38:55c'est parce que l'État
38:56a ponctionné
38:57dans les excédents
38:58de l'assurance chômage
39:00pour financer
39:01France Travail
39:02ce que les syndicats
39:05ont très mal pris
39:06tous les syndicats
39:07d'ailleurs
39:07l'ont très mal pris
39:08donc pour cette double raison
39:10c'est une très mauvaise idée
39:12de relancer
39:13le chantier
39:14de l'assurance chômage
39:15maintenant
39:16alors même que
39:17la précédente réforme
39:18entrait à peine
39:20en déficit
39:21mais ce qu'on raconte
39:23Medzovotche
39:23dans les couloirs
39:24du gouvernement
39:25c'est qu'aujourd'hui
39:26il y a quand même
39:27de sacrés abus
39:28il y a toujours cette logique
39:29de je recharge mes droits
39:30et j'ai le droit
39:31à mes 20 mois
39:32d'indemnité derrière
39:33il y a la montée
39:34en puissance
39:35des ruptures collectives
39:37qui représentent
39:38aujourd'hui
39:39vous allez me donner le chiffre
39:39mais à peu près
39:40la moitié
39:40la moitié des ruptures
39:42et là aussi
39:43ce qu'on raconte
39:44c'est que c'est le cadre HEC
39:45qui profite d'une césure
39:47d'un an
39:47tout frais payé
39:48par la collectivité
39:49pour aller faire son tour du monde
39:50je caricature un tout petit peu
39:52le propos
39:52mais est-ce que ces réalités
39:53existent
39:54Eric Heller ?
39:55c'est toujours très compliqué
39:58est-ce que la rupture conventionnelle
40:00il y a des effets d'aubaine là-dedans
40:02sans doute
40:03dans toute mesure
40:04il y a des effets d'aubaine
40:04mais mesurer les effets d'aubaine
40:06ça devient un peu compliqué
40:07d'accord
40:08et donc
40:08et on est beaucoup
40:10dans des fantasmes
40:11dans la rupture conventionnelle
40:12il faut qu'il y ait les deux parties
40:13donc
40:13c'est pas forcément le cadre
40:15qui
40:15qui essaie de
40:17de
40:17de biaiser
40:18il y a aussi peut-être
40:19l'employeur
40:19si l'employeur n'a pas envie
40:20de signer
40:21donc c'est quand même
40:22il faut pas mettre tout
40:24sur le côté du salarié
40:25il y a peut-être aussi
40:25l'employeur qui a signé
40:27et ça a l'intéresse
40:27de signer des ruptures conventionnelles
40:28plutôt que de faire
40:29un plan licenciement
40:31donc attention
40:31bon
40:31et c'était une mesure
40:33qui était là pour flexibiliser
40:34donc encore une fois
40:35effectivement j'entends
40:36le côté rigide
40:37mais pour flexibiliser
40:38pour faciliter
40:39les licenciements
40:40on a mis en place
40:41cette mesure
40:41bah il y a des effets d'aubaine
40:43d'accord
40:43il faut essayer de lutter
40:44contre les effets d'aubaine
40:45très bien
40:46ok
40:46une fois qu'on a dit ça
40:47qu'est-ce qu'il fait
40:47on fait un retour en arrière
40:48on les supprime
40:49ces ruptures conventionnelles
40:50non il faut
40:51bah contrôler
40:52mais vous voyez
40:52quand on essaye de mesurer
40:54justement ces effets d'aubaine
40:55admettons sur le chômage
40:56vous voyez il y a
40:57l'unédit qui essaye de le faire
40:58systématiquement
40:59c'est marginal
41:01c'est-à-dire que
41:02ce qui ressort
41:02de ces études
41:04qui essaient de montrer
41:05est-ce qu'il y a
41:06bah de la fraude
41:07etc
41:08c'est tout petit
41:09c'est-à-dire que
41:09ce qui est mis en avant
41:10c'est que ça serait
41:116% des chômeurs
41:12des chômeurs
41:13qui ne joueraient pas le jeu
41:14et dans ces 6%
41:15des chômeurs jouer le jeu
41:16c'est-à-dire rechercher un emploi
41:18être actif etc
41:19et dans les 6%
41:20d'accord
41:20si on regarde
41:21il y a des chômeurs
41:22qui sont non indemnisés
41:24d'accord
41:24parce que c'est la moitié
41:25des chômeurs
41:25qui sont non indemnisés
41:26donc c'est faible
41:26là le rapport du Haut Conseil
41:28au financement de la protection sociale
41:30quand il parle de fraude sociale
41:31sur le chômage
41:32c'est 0,2%
41:34donc oui
41:35moi je veux bien
41:35qu'on essaye de lutter
41:36sur ces 0,2
41:37peut-être que
41:38allez
41:38on met trop d'importance
41:40là-dessus
41:40et se dire
41:41les effets d'aubaine
41:42bah malheureusement
41:43dans toute mesure
41:46il y aura des effets d'aubaine
41:47est-ce que ce sont des effets de bord
41:48et tant pis
41:49ou est-ce que c'est
41:50extrêmement important
41:51moi je pense
41:52qu'on est sur les effets de bord
41:53et tant pis
41:54il faut les assumer
41:55ça c'est la vision macro
41:56au niveau micro
41:57le chef d'entreprise
41:57est-ce qu'il a déjà été confronté
41:59à ses salariés
42:00qui disent
42:00j'ai travaillé 6 mois
42:028 mois
42:02je m'en vais
42:03alors moi je partage pas
42:04le constat d'Eric
42:05on va faire un petit flashback
42:07quand même
42:07et je pense que c'est important
42:08de le faire
42:08jusqu'à il y a encore
42:09pas si longtemps
42:10le mot fraude sociale
42:12était un gros bon
42:13dire qu'il n'y avait pas
42:15de faux chômeurs
42:15il n'y avait pas
42:17d'arrêt maladie de complaisance
42:19tout ça n'existait pas
42:20c'était
42:20je vais reprendre votre terme
42:22dans le fantasme des patrons
42:23bon
42:24sauf que quand
42:25et c'est une expérience
42:26extrêmement simple
42:27que vous pouvez tous faire
42:28que vous alliez
42:29du nord au sud
42:30à l'est à l'ouest
42:31vous parlez au boulanger
42:32vous parlez au patron de PME
42:33tout le monde vous raconte
42:34la même histoire
42:34il ne l'a pas lu dans le journal
42:36il l'a vécu
42:37avec ses équipes
42:38et tout d'un coup
42:40depuis 2-3 ans
42:42alors maintenant
42:43c'est un sujet
42:43dont on peut débattre
42:44c'est déjà un grand pas
42:46pour l'humanité
42:46bon et là
42:48on vous parle
42:48des arrêts maladie
42:49de complaisance
42:50ça fait 30 ans
42:52que ça dure
42:52bon
42:53oui
42:54les virus sont devenus
42:55plus intelligents
42:55maintenant ils frappent
42:56le vendredi et le lundi
42:57il y a dû y avoir
42:57une mutation génétique
42:58mais tout le monde
42:59vous en parle
43:00vous êtes en train de nous dire
43:01qu'on devient plus lucide
43:02sur l'état réel
43:03non c'est qu'on devient
43:04plus politiquement incorrect
43:05c'est à dire qu'on vous a tissé
43:07une trame de sujets
43:08acceptables
43:09dont on pouvait débattre
43:10et comme si vous voulez
43:11il y a des effets de bord
43:12qui sont quand même
43:12assez violents
43:13tout d'un coup
43:13ça rentre dans le débat
43:15et quand on parlait
43:16justement de productivité
43:17quand vous êtes une PME
43:19et souvent vous avez des postes
43:20qui sont des postes mononucléiques
43:22c'est à dire qu'il y a
43:22une personne que le poste
43:24quand elle est malade
43:25une semaine
43:25c'est le bazar complet
43:27et là
43:28on a une grosse perte
43:29de productivité
43:29qui ne rentre pas forcément
43:30dans les chiffres
43:31mais là je pense
43:32qu'il y a un vrai sujet
43:33Eric
43:33je veux dire que l'histoire
43:35vous avez parfaitement raison
43:36pour signer les ruptures conventionnelles
43:38il faut être deux
43:38évidemment
43:39mais vous avez beaucoup de gens
43:40qui baissent les bras
43:40qui ne veulent pas s'enquiquiner
43:41parce que qu'est-ce qui se passe
43:43dans la vraie vie
43:43vous avez le type qui dit
43:44si vous ne signez pas
43:45je vais tomber malade
43:46et puis je vais tomber malade
43:48un mois
43:48et puis deux mois
43:49et puis trois mois
43:50et donc ça s'appelle du chantage
43:52donc pourquoi
43:54la rupture conventionnelle
43:55est arrivée
43:56c'est une très bonne chose
43:58parce qu'avant
43:58elle se faisait
43:59sous le manteau
44:00alors c'était une opération
44:01extrêmement compliquée
44:03on se mettait d'accord
44:04avec les avocats
44:05les documents étaient antidatés
44:07c'est pour ça que la rupture conventionnelle
44:09est arrivée
44:09mais là aujourd'hui
44:10c'est devenu un fait accepté
44:12que
44:12et effectivement
44:13je trouve ça assez dramatique
44:15c'est des gens
44:15qui ont un certain niveau
44:17qui devraient avoir
44:18une certaine conscience professionnelle
44:20un certain patriotisme
44:22parce que c'est de l'argent
44:22c'est notre argent à tous
44:23qui considèrent que c'est normal
44:25au frais de la princesse
44:26de faire le tour du monde
44:27payer tout frais
44:28pendant six mois
44:29donc là il y a un vrai sujet
44:31et d'ailleurs
44:32quand vous regardez
44:32les gens
44:33qui considèrent
44:36que c'est normal
44:36au niveau des classes sociales
44:39c'est pas l'ouvrier de base
44:40qui peut se permettre
44:41de faire ça
44:42parce que lui
44:42il peut pas faire le tour du monde
44:43il a une famille
44:44il faut qu'il passe
44:44non mais c'est pas un effet macroéconomique
44:46qu'il y ait des effets
44:47non mais j'entends bien
44:49on trouvera toujours
44:50est-ce que ça a un effet macroéconomique
44:52je termine mon propos
44:53on ne peut pas dire
44:54c'est un effet négligeable
44:56c'est pas grave
44:57il y a un type
44:58qui va rouler à 200 sur l'autoroute
45:00non je pense que
45:01ça crée énormément
45:02de perturbations
45:04dans les entreprises
45:04ça crée en plus
45:06des sentiments d'inéquité
45:08qui sont extrêmement préjudiciables
45:09parce que vous avez des gens
45:10qui bossent
45:10qui disent
45:10alors si lui il le fait
45:11pourquoi pas moi
45:12donc non
45:12il ne faut pas penser
45:13un instant
45:14que c'est un élément marginal
45:17un sujet de contrôle
45:18il faut qu'on avance
45:19il faut contrôler
45:19il faut contrôler
45:20il faut qu'on avance
45:22la balance commerciale européenne
45:25se dégrade
45:26à vive allure
45:28elle a chuté de 30%
45:29c'est les derniers chiffres
45:30d'Eurostat
45:31publiés hier
45:32on avait
45:33un excédent
45:34de 37,1 milliards d'euros
45:36au deuxième trimestre 2024
45:38Donald Trump est arrivé
45:40cette balance
45:41cet excédent commercial
45:42est tombé à
45:4326,1 milliards
45:45au deuxième trimestre
45:46c'est les Etats-Unis
45:47vraiment
45:47qui
45:48écrivent cette chute
45:49c'est toujours
45:50multifactoriel
45:512024 ça a été une année
45:52un peu exceptionnelle
45:53et alors
45:54vous voyez
45:54c'est dans les balances courantes
45:56il y a aussi les services
45:58les Jeux olympiques
45:59ça a été bon
46:00vous voyez
46:00pour la première fois
46:02depuis à peu près
46:0310 ans
46:04la balance commerciale
46:05était excédentaire
46:06en France
46:06d'accord
46:07vous voyez d'ailleurs
46:07c'est juste une petite parenthèse
46:10hors énergie
46:11dans la balance courante
46:16la balance courante
46:17bah oui
46:17mais des biens
46:18des services
46:19etc
46:20et avec l'énergie
46:21était excédentaire
46:23légèrement excédentaire
46:24d'accord
46:24juste petite parenthèse
46:25vous voyez
46:26quand vous avez
46:26une balance commerciale
46:28qui est à l'équilibre
46:29le FMI n'intervient jamais
46:30le FMI intervient toujours
46:31quand il y a
46:3210-12 points
46:33de balance courante
46:34le ministre de l'économie
46:35et des finances
46:35Eric Lombard
46:35est revenu sur ses propos
46:36hier
46:37heureusement
46:38c'est quand même
46:39assez fou
46:39de dire
46:40il faut que ça soit
46:40pour un chasse
46:41le chef économiste
46:43du FMI
46:43pour dire
46:43mais non
46:44on attend
46:44et on continue
46:45on n'a pas de problème
46:46de financement
46:46c'est la BCE
46:47qui pourrait peut-être
46:48venir par contre
46:49oui d'accord
46:49mais c'est pareil
46:50non mais arrêtons
46:51de parler de FMI
46:52donc du coup
46:54c'était un peu exceptionnel
46:55il ne fallait pas penser
46:56qu'on avait réglé
46:56tous nos problèmes
46:57d'accord
46:58et en 2024
46:59ça y est
46:59on avait une balance
46:59commerciale
47:00qui était excédentaire
47:01non
47:01elle était un peu boostée
47:03par des effets JO
47:04des effets un peu exceptionnels
47:05là il y a le contre-coup
47:07d'accord
47:08donc d'un coup
47:08ces effets exceptionnels
47:11de 2024
47:12disparaissent
47:13c'est ça qui explique
47:13au niveau européen
47:14non mais en partie
47:15en partie là
47:16pour la France
47:16et alors après
47:17il y a des effets
47:18macro-européens
47:19qui sont
47:20l'euro
47:21prend 12-13%
47:23d'accord
47:23ah bah oui
47:23quand votre monnaie
47:25s'apprécie
47:25vous êtes moins
47:26votre balance commerciale
47:28ok
47:28et ensuite
47:30les droits de douane
47:31donc vous voyez
47:31c'est un peu multifactorial
47:32il y a des effets
47:33transitoires
47:34ok
47:35et il y a des effets
47:36qui sont liés
47:37à ce que fait Trump
47:38et à ce que fait
47:39la monnaie
47:40est-ce qu'on n'a pas
47:40Béatrice Mathieu
47:41aussi le contre-coup
47:42du boom
47:44des exportations
47:45au premier trimestre
47:45pardon
47:46parce que
47:46les importateurs américains
47:47ont beaucoup commandé
47:49en Europe
47:49avant le
47:50le Libération Day
47:51du 2 avril
47:51avant la hausse
47:52des tarifs de nuits
47:53il n'y a pas que Trump
47:54dans l'histoire
47:54il n'y a pas que Trump
47:55et l'effet des droits de douane
47:56certes effectivement
47:57il y a un effet euro
47:58qui a joué
47:59mais quand on regarde
48:00la réduction
48:02de l'excédent
48:03il y a une partie
48:05chinoise
48:06avec un creusement
48:07considérable
48:09du déficit
48:10avec la Chine
48:11qui en un an
48:12s'est creusé
48:13de près de 27%
48:14donc il y a quand même
48:15aussi
48:15un déficit
48:17qui approche
48:18des 91
48:18ça on peut dire
48:20que c'est un peu l'euro
48:20Béatrice
48:21c'est un peu un effet euro
48:22c'est surtout aussi
48:23à mon avis
48:24un effet
48:24d'une certaine façon
48:26d'exportation
48:28par la Chine
48:29de sa croissance faible
48:30c'est à dire
48:31c'est d'une crise du luxe
48:32la crise chinoise
48:33qui a fait que le luxe
48:34s'est effondré aussi
48:34mais qui est lié
48:36en fait
48:36qui est lié au modèle
48:37au changement de modèle
48:38de la croissance chinoise
48:39qui fait qu'ils ont
48:41une demande interne
48:42plus faible
48:42une consommation
48:44qui va être aussi
48:45plus sur des produits
48:46chinois
48:47donc ils importent moins
48:48et mécaniquement
48:49pour continuer
48:50à faire tourner
48:51leurs usines
48:52et leurs surcapacités
48:53de production
48:53qui sont gigantesques
48:55et bien ils exportent
48:56ils exportent
48:58de plus en plus
48:59en bradant
49:00en partie
49:01en bradant énormément
49:02et donc
49:04ces mauvais chiffres
49:05de la croissance
49:05c'est ça double fait
49:06Trump
49:07et beaucoup Chine
49:08l'exportateur
49:10que vous êtes
49:11Laurent Wonski
49:11à la tête d'Ervor
49:13il voit quelle évolution
49:14depuis un an
49:14alors je rappelle
49:16nous on exporte
49:16dans 38 pays
49:17principalement en dehors
49:18de la zone euro
49:18l'économie mondiale
49:21n'est pas dans une forme
49:23olympique
49:23nous on le voit très bien
49:25et puis
49:26on a commencé l'émission
49:28en parlant d'incertitude
49:29nous on vendait bien
49:30d'équipement
49:30quand vous faites le choix
49:31d'acheter un de nos
49:32magnifiques compresseurs
49:33que le monde entier
49:34nous envie
49:34vous en prenez pour 20 ans
49:35donc quand vous entendez
49:37que vous risquez
49:38d'avoir sans doute
49:39des coûts qui vont augmenter
49:41peut-être des difficultés
49:43peut-être qu'on va vous imposer
49:44d'avoir un matériel
49:45qui est comme ci
49:45qui est comme ça
49:46vous hésitez
49:47donc nous on voit très bien
49:48que depuis maintenant
49:49globalement depuis
49:51monsieur Trump
49:51mais c'est pas que
49:52monsieur Trump
49:52je veux dire la Chine
49:53a aussi une politique
49:54extrêmement offensive
49:55là on parlait de l'exportation
49:57et du déversement
49:58des denrées
49:59à faible prix
50:00mais également
50:01de protection
50:01de ses propres marchés
50:02donc on voit bien
50:03que depuis 2-3 ans
50:04l'économie mondiale
50:05est assez fébrile
50:06et que ça devient
50:07de plus en plus compliqué
50:08d'exporter
50:09ce n'est pas forcément
50:10parce qu'il n'y a pas
50:11la demande
50:12c'est parce qu'on a
50:13un espèce de labyrinthe
50:14juridico-fiscalo-etc
50:16donc oui c'est difficile
50:18bon la France
50:19malheureusement
50:20n'a jamais été
50:21le champion du monde
50:22européen de l'exportation
50:23mais quand je prends
50:24l'Allemagne
50:24qui est aussi un gros
50:25fournisseur d'ervoir
50:26parce qu'on a beaucoup
50:27de composants
50:27qu'on ne trouve plus
50:28si vous voulez
50:29la Chine
50:30c'est un marché
50:31qui s'est réduit
50:32comme une peau de chagrin
50:33les usines chinoises
50:35ont été principalement
50:36équipées
50:37avec des machines
50:37outils allemandes
50:38sauf que maintenant
50:39les Chinois ont copié
50:40les machines allemandes
50:41mais ça c'est une autre histoire
50:42et puis ils ont aussi
50:44eu d'énergie pas chère
50:45et puis ils vendaient aussi
50:46beaucoup aux Etats-Unis
50:47donc beaucoup de biens
50:48de consommation
50:48comme les voitures
50:49donc eux aussi
50:50qui étaient une des locomotives
50:51exportatrices européennes
50:53ils ont eu des marchés
50:53qui se sont rétrécis
50:54c'est un signe de l'effacement
50:56de l'Europe
50:56de la scène mondiale
50:58de la croissance mondiale
50:59entre les deux géants
51:00alors si on veut être
51:01un peu positif quand même
51:02la zone euro
51:03est la zone la plus excédentaire
51:05d'accord
51:05donc c'est moins excédentaire
51:07mais c'est quand même
51:08la plus excédentaire
51:09donc là de ce point de vue là
51:10on peut se dire
51:11mais peut-être que c'est ça
51:12le déséquilibre
51:13c'est un jeu à somme nulle
51:14si la zone euro
51:15est largement excédentaire
51:16c'est qu'il y a un pays
51:17d'accord
51:17qui a en déficit
51:19l'excédent
51:20et bien c'est les Etats-Unis
51:21et ils nous disent
51:21on veut plus
51:22alors même si c'est pas vraiment
51:23avec la zone euro
51:24que ce déséquilibre
51:26mais bon
51:26ils regardent que les biens
51:28ils regardent pas les biens
51:29et services
51:29parce qu'ils sont excédentaires
51:31sur les services
51:31nous on est excédentaires
51:32sur les biens
51:34donc ok
51:34mais entre nous
51:36se dire que notre croissance économique
51:38et ça je pense que c'est important
51:39est basé sur
51:41un excédent
51:42de la balance courante
51:44d'accord
51:44et bien c'est quelque chose
51:46de très compliqué à faire
51:47c'est à dire qu'il va falloir
51:48que quelqu'un accepte
51:49d'être notre déficit
51:50jusqu'à présent
51:51c'était le Royaume-Uni
51:52les Etats-Unis
51:53qui voulaient bien être
51:54le déficit
51:55d'accord
51:56du Japon
51:56de l'Europe
51:58et de la Chine
51:58cette période est terminée
52:00cette période est complètement terminée
52:02mais pas avec Trump
52:03Biden
52:04avec l'IRA
52:05il a commencé à dire
52:06l'OMC
52:07c'est terminé
52:08ça avait même commencé
52:08sous Obama
52:09et ça avait même commencé
52:10sous Obama
52:10d'accord
52:11donc quand même
52:11cette prise de conscience
52:12de
52:13on est toujours
52:14les déficits
52:15etc
52:15et donc on perd
52:17en industrie
52:17et ça c'est au bout d'un moment
52:18la Rust Belt
52:19etc
52:20enfin vous connaissez l'histoire
52:21c'est terminé
52:22il va falloir rééquilibrer tout cela
52:23si c'est pas le taux de change
52:25et bien on va faire
52:25soit des subventions
52:26avec l'IRA
52:27soit des tarifs douaniers
52:28à la Trump
52:29c'est pas quelque chose de nouveau
52:30ce qui est nouveau
52:31d'accord
52:31c'est que l'ordre économique mondial
52:32est en train de changer
52:33ce n'est plus du multilatéralisme
52:35c'est du tripartisme
52:37etc
52:37il y a le bloc américain
52:39le bloc chinois
52:40c'est les BRICS plus plus
52:41d'accord
52:42et donc le sud global
52:44et
52:44il faudrait qu'il y ait l'Europe
52:45parce que
52:46et là c'est là le problème
52:47c'est que le bloc européen
52:48n'arrive pas
52:48c'est la question que j'allais vous poser
52:49effectivement
52:50les échanges intra-européens
52:51ne représentent que la moitié
52:52des échanges
52:53à l'intérieur des Etats-Unis
52:54entre les Etats des Etats-Unis
52:56d'Amérique par exemple
52:57mais vous vouliez réagir
52:58oui parce que
52:58effectivement
53:00l'analyse est intéressante
53:01elle est très macroéconomique
53:03on vous parle des prix
53:04on vous parle de la monnaie
53:05qui sont des éléments importants
53:06mais il y a un élément
53:07je veux dire
53:07et ça monsieur Trump
53:08ne pourra rien y faire
53:09c'est la compétitivité des produits
53:11c'est-à-dire qu'il y a énormément
53:12de produits
53:13pour lesquels
53:14les américains ne vendent pas
53:15c'est pas parce qu'ils ont
53:16un dollar
53:17qui est cher
53:18c'est parce que leurs produits
53:19sont juste pas bons
53:20bon
53:20et nous c'est la même histoire
53:22il y a des produits qu'on vend
53:23parce qu'ils sont bons
53:24donc là vous pouvez décréter
53:25toutes les gires
53:26toutes les barrières douanières
53:28du monde
53:29tous les trucs et les machins
53:30je veux dire
53:30si vous n'avez pas le produit
53:31vous n'avez pas le produit
53:32et monsieur Trump
53:33va rapidement
53:35et c'est déjà le cas
53:36être confronté
53:36à une dure réalité
53:37sur énormément
53:39de produits
53:40je ne dis pas ça
53:41pour me gosser
53:42pourquoi est-ce qu'on vend
53:43aux Etats-Unis
53:43c'est parce que nous
53:44on a un savoir-faire
53:45très particulier
53:46donc nos clients
53:48vont devoir faire un choix
53:49d'allocations financières
53:50certes
53:51mais si vous n'avez pas
53:52le produit
53:53vous faites comment ?
53:54c'est ce que dit Laurent
53:57c'est la micro
53:58mais on le prend
53:59dans la macro aussi
54:00c'est-à-dire que
54:00globalement
54:01oui il y aura
54:02des déséquilibres
54:03parce qu'il n'y a pas
54:04de marché
54:04il n'y a pas de produit
54:05et donc ok
54:06normalement
54:07la macroéconomie dit
54:08quand tu fais beaucoup
54:09d'exportation
54:10d'accord
54:11tu es enrichi
54:11ton citoyen
54:13ou ton salarié
54:14doit en bénéficier
54:15donc de deux manières
54:16soit ton salarié
54:16tu augmentes tes salaires
54:17d'accord
54:18parce qu'ils ont été bons
54:19tu augmentes tes salaires
54:20et donc
54:21en augmentant les salaires
54:22ils augmentent leur consommation
54:23et donc ils vont acheter
54:24à un moment
54:24d'autres produits
54:25et ça va rééquilibrer
54:28d'accord
54:28soit tu dis
54:29non je n'augmente pas les salaires
54:30je veux garder ma compétitivité
54:31et là
54:32c'est la macro
54:33et donc c'est la monnaie
54:34qui s'apprécie
54:34et donc c'est tous les citoyens
54:35de votre pays
54:36qui bénéficient du fait
54:37que vous êtes productif
54:38avec un pouvoir d'achat
54:39mais pareil
54:40quand la monnaie s'apprécie
54:42au bout d'un moment
54:43vous perdez votre excédent
54:44parce que
54:45ok
54:45vous êtes un peu moins compétitif
54:47etc
54:48ou alors vous avez gagné
54:49en pouvoir d'achat
54:49et donc vous achetez
54:50des produits étrangers
54:50donc normalement
54:51ça doit se rééquilibrer
54:52donc garder
54:53et se dire
54:54comme le dit l'Europe
54:54et on va dire
54:55l'Allemagne et les Pays-Bas
54:56qu'on va garder
54:576-8 points d'excédent
54:59d'accord
55:00pendant des décennies
55:01c'est pas possible
55:02c'est pas possible
55:03c'est qu'à un moment
55:04on peut temporairement
55:06dire bah oui
55:06il faut là
55:07des excédents
55:08la France
55:08on a été longtemps en déficit
55:09on peut être un peu en excédent
55:10mais se dire
55:11allez c'est maintenant comme ça
55:12c'est 6-8 points
55:13surtout quand je suis l'Allemagne
55:148 points de PIB allemand
55:15c'est gros
55:16et se dire
55:17ça va être ça
55:17pour financer mes retraites
55:20de Mers aujourd'hui
55:21à la tête de l'Allemagne
55:22effectivement
55:22et probablement
55:23de toute l'Union Européenne
55:25qui va devoir lever ses barrières
55:26pour avoir un marché
55:27un peu plus dynamique
55:28allez
55:28il nous reste un sujet à traiter
55:30il nous reste seulement 3 minutes
55:31donc un mot chacun
55:32après une telle
55:33Donald Trump
55:34veut prendre des parts
55:35dans Lockheed Martin
55:36alors la nouvelle logique
55:37du président américain
55:38c'est
55:39j'ai donné des subventions
55:40massivement
55:42aux entreprises
55:43je vais transformer
55:44ces subventions
55:46en parts de capital
55:47vendredi
55:48Washington
55:49la Maison Blanche
55:50enfin l'administration américaine
55:52a pris 10%
55:54du capital
55:55d'Intel
55:55dans les micropuces
55:56mais Intel qui va pas bien
55:57c'est à dire que
55:58mais il achète à la casse
56:00en plus
56:00il est malin
56:01Intel qui va pas bien
56:02et là maintenant
56:02c'est vers l'armement
56:03c'est le secrétaire d'Etat
56:04au commerce
56:05Howard Lutny
56:06qui a fait cette annonce
56:07dans la nuit
56:07regarde vers Lockheed Martin
56:10et puis probablement
56:11le chèque sera pas forcément
56:11le même
56:11parce que ces entreprises
56:12vont mieux qu'Intel
56:14mais effectivement
56:14ça veut dire quoi
56:15non mais moi je suis très
56:16il est pragmatique
56:17ou c'est une forme
56:18de soviétisation
56:20des Etats-Unis
56:20quel est le logiciel économique
56:22en fait d'autre
56:22moi je suis assez fascinée
56:24par ça
56:24c'est quoi le logiciel économique
56:25c'est pas du libéralisme
56:27enfin ce qu'il fait
56:29c'est pas du libéralisme
56:30la guerre commerciale
56:31qu'il a fait
56:31c'est pas du libéralisme
56:32c'est pas du keynésianisme
56:34il dit du néo-keynésien
56:36mais c'est pas ça
56:36c'est pas du Reagan
56:38en fait
56:39il met
56:39du pragmatisme
56:40un dealmaker
56:40c'est effectivement
56:44un objet
56:45un nouveau
56:46économique
56:47inventé
56:48et là
56:49effectivement
56:49sur l'intervention
56:50de l'Etat
56:51il l'a fait
56:51quand on voit
56:52la golden share
56:53qu'il a mis dans
56:53US Steel
56:54effectivement
56:56Intel
56:56quelques jours auparavant
56:57il a aussi pris
56:58des parts
56:59dans une entreprise
57:00de terre rare
57:01en fait
57:01donc on voit
57:02qu'il est en train
57:03de screener
57:03tout ce qu'il juge
57:04stratégique
57:05et de prendre
57:06des parts
57:07je pense que
57:08ça sera un peu
57:08plus compliqué
57:09dans les entreprises
57:10d'armement
57:10qui sont de toute façon
57:13très liées
57:14où il y a une imbrication
57:16très forte
57:16il y a peut-être
57:17une entreprise
57:18où il y aurait un sens
57:19en fait
57:19à ce que l'Etat
57:20américain y aille
57:21c'est Boeing
57:22qui là aussi
57:23comme Intel
57:23Boeing va
57:24très mal
57:25Laurent Bronski
57:25d'un mot
57:25il nous reste une minute
57:26oui alors
57:27ce qui est intéressant
57:28si vous voulez
57:28c'est que
57:29c'est le cas d'ailleurs
57:30pour beaucoup de mesures
57:32pour ça du trumpisme
57:33c'est que
57:34lui il le fait
57:34c'est pas dans la finesse
57:35c'est le moins qu'on puisse dire
57:36alors c'est
57:37c'est assez visible
57:38mais
57:38le financement
57:40de l'économie américaine
57:41par le gouvernement américain
57:43n'est absolument pas
57:44un phénomène nouveau
57:44je veux dire
57:45que la Silicon Valley
57:46n'est pas uniquement
57:47avec des projets entrepreneuriaux
57:49il y a eu énormément
57:50d'argent public
57:50c'est juste que lui
57:51il vous le dit clairement
57:52SpaceX
57:53c'est un projet public
57:55financé par un entrepreneur
57:56géré par un entrepreneur
57:57merci
57:58merci beaucoup
57:59à mes trois experts du jour
58:00merci beaucoup
58:0110h-11h
58:02notez bien ce nouvel horaire
58:0410h-11h
58:04en direct
58:05sur l'antenne de BFM Business
58:06et depuis la REF
58:07demain pour une émission spéciale
58:09d'une heure et demie
58:09à demain
58:10les experts
58:14débats et controverses
58:15sur BFM Business
58:16à mes t councilors
58:17pour plus
58:25le financement
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