- il y a 3 jours
Ce mercredi 5 novembre, Raphaël Legendre a reçu Ludovic Desautez, directeur délégué de la rédaction de La Tribune, Stéphane van Huffel, fondateur de SVH Conseil, et Gilles Raveaud, maitre de conférences à l'Institut d'Etudes Européennes de Paris-8 Saint-Denis, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business et La Tribune présente
00:07Les experts, Raphaël Legende
00:10Bonjour à tous, voilà Gilles Raveau passe devant la caméra sans problème, l'émission a démarré, bienvenue c'est les experts sur BFM Business
00:20avec Chine qui électrise le débat public de Roland Liscure à Laurent Wauquiez en passant par Marine Le Pen
00:28toute la classe politique crie haro sur le chinois qui débarque aujourd'hui au BHV une première mondiale
00:36mais le roi de la fast fashion n'est-il pas le reflet de ce que devient la France ?
00:41le pouvoir d'achat de nos jeunes est écrasé par le poids des retraites
00:45un poids qu'on s'apprête à rendre plus lourd encore avec la suspension de la réforme borne
00:52et on s'étonne que nos jeunes cherchent à s'habiller au meilleur prix
00:55on a fermé les centres-villes à l'automobile, on trouve de moins en moins de logements abordables
01:02nos commerces tirent leur rideau et on s'étonne que le modèle de Chine
01:06qui va directement du producteur au consommateur en passant par nos smartphones cartonne
01:12on régule en Europe, on n'a pas de marché de capitaux nécessaire pour faire émerger les géants du e-commerce européen
01:18et on dénonce l'arrivée des chinois
01:20tout cela ne manque-t-il pas ? un peu de cohérence
01:24dans l'actualité économique du jour aussi
01:26on va parler du MEDEF qui claque la porte de la conférence sociale
01:29de l'examen du budget, de la sécurité sociale qui a débuté à l'Assemblée
01:33et puis automobiles, se dirige-t-on vers la plus grande crise industrielle du siècle
01:39allez, il est 10 heures passées de 2 minutes
01:42vous êtes sur BFM Business, c'est les experts, c'est parti
01:45les experts, débats et controverses sur BFM Business
01:52allez, avec mes 3 experts qui sont à la bourre
01:57Stéphane Van Uffel, bonjour Stéphane
01:58bonjour Raphaël
02:00fondateur de SVH Conseil
02:01à côté de vous Gilles, à vous, bonjour Gilles
02:03bonjour, j'irai voir la CPE après
02:04exactement, vous êtes convoqué, maître de conférence à l'Institut d'études européennes de Paris 8, Saint-Denis
02:09et auteur de ce nouveau livre Gilles, Inflation, la grande arnaque aux éditions
02:15les échappés
02:17et face à vous Ludovic de sauter
02:19bonjour Ludovic, directeur délégué de la rédaction de La Tribune
02:22La Tribune qui aujourd'hui fait sa une
02:25je voulais qu'on fasse un petit mot juste d'introduction
02:28sur ces 30 femmes qui font la France de demain
02:31Ludovic
02:32c'est sympa
02:33qui sont ces 30 femmes, pourquoi cette manchette, comment les avez-vous trouvées ?
02:37Écoutez, c'est une opération qui s'appelle Les Lauréates
02:40qu'on mène depuis l'année dernière
02:42et c'est une très très chouette collaboration
02:44initiée notamment chez nous par Sophie Borat
02:46qui est la directrice de l'engagement
02:47et ça a été un rapprochement de deux rédactions
02:49c'est-à-dire celle de Elle et celle de La Tribune
02:51on se dit tiens, c'est deux univers très très loin à l'origine
02:54et de se dire, dans le cadre de l'économie
02:58des questions sociales
03:00des questions aussi, j'allais dire, de la vie quotidienne
03:03si on arrive à faire ressortir chaque année
03:07une trentaine de femmes
03:09qui, par leur engagement
03:11leur façon de faire bouger les choses
03:12sont inspirantes
03:14alors c'est mis dans cinq catégories
03:16peut-être que j'en cite deux pour comprendre
03:17parce que c'est peut-être la meilleure façon
03:18d'illustrer
03:20je pense que
03:21et ça a été nos coups de cœur
03:22puisque hier soir on a remis les coups de cœur
03:24à Salle Gavaud
03:25avec les rédactions
03:27de Elle et de La Tribune
03:29je pense en coups de cœur
03:30dans la catégorie concrète
03:31on a eu Vassila Louisa Djelal
03:34qui lance une initiative
03:36qui s'appelle les infatigables
03:37et les infatigables c'est quoi concrètement ?
03:39c'est un programme
03:40qui est contre l'agisme professionnel
03:42c'est-à-dire qu'en gros
03:42elle agit auprès des DRH
03:44pour convaincre que les seniors en entreprise
03:47les plus de 55 ans
03:48ont de la valeur
03:49et qu'il y a de la transmission
03:51il y a du savoir-faire
03:52il faut savoir l'utiliser
03:53et c'est pleinement d'actualité
03:54on prend le sujet
03:56très très concrètement
03:58aux experts assez régulièrement
04:00et un autre exemple
04:01parce que c'est aussi un coup de cœur
04:03qu'on a eu
04:03c'est une pépite
04:04on l'accueilli ce matin
04:06d'ailleurs dans
04:06Good Morning Business
04:08effectivement
04:08elle était notre amie
04:09Miela Bitbol
04:10qui a 18 ans
04:12et qui a lancé une application
04:14qui s'appelle Link
04:15et cette application
04:16elle est dédiée aux ados
04:18et qui rencontrent
04:20des moments un peu difficiles
04:22et en fait
04:23c'est ni plus ni moins
04:24qu'une sorte de livre intime
04:26qui est relié
04:28avec un majeur de confiance
04:30c'est-à-dire une personne
04:31sur laquelle
04:32elle peut se livrer
04:33échanger
04:35sur ses problèmes
04:36de la vie courante
04:36ses problèmes amoureux
04:37ses doutes
04:38éventuellement
04:39ses problèmes de harcèlement
04:40et tout ça
04:40et c'est des petites initiatives
04:42du mentorat
04:43de journal intime
04:44en tout cas
04:45de l'accompagnement
04:45mais c'est des petites initiatives
04:46qui répondent vraiment
04:48à des choses très très concrètes
04:49et franchement
04:50allez regarder
04:51ces 30 personnalités
04:52ces 30 femmes
04:53parce qu'elles racontent
04:54des belles choses
04:54des belles initiatives
04:55dans plein de domaines
04:56bon allez voir
04:57elles sont 30
04:57ces 30 femmes
04:58qui font la France
05:00de demain
05:01bravo la tribune
05:02pour cette cover
05:03on va parler de Chine
05:05maintenant
05:06le grand débat du jour
05:08Chine débarque au BHV
05:11avec un pataquès
05:12pas possible
05:13la banque des territoires
05:14c'est la caisse des dépôts
05:15est sortie du co-investissement
05:19des murs
05:19les galeries Lafayette
05:22sont en divorce
05:23avec le BHV
05:24parce que Chine arrive
05:26une dizaine de marques
05:27sont parties
05:29et pourtant
05:30Chine cartonne
05:32en France
05:33c'est à se demander
05:35si les pouvoirs publics
05:37ne sont pas impuissants
05:38face à cette déferlante
05:40chinoise
05:41où à opiner du chef
05:42Stéphane
05:43c'est pas que j'opine
05:44votre veste
05:45c'est Chine
05:46non
05:46alors non
05:46justement
05:48non non
05:48merci de les remarquer
05:50je vais vous expliquer
05:52mon propos
05:53d'abord je suis le libéral
05:54de service
05:55on en déplaise
05:56à mon voisin
05:57on s'est acquis dans le couloir
05:58c'est pour ça qu'on a
05:59une petite seconde
05:59vous allez continuer en plateau
06:00mais on s'aime beaucoup
06:02le marché est ouvert
06:06donc normalement
06:06Chine
06:07Tému
06:07les autres
06:08ils font ce qu'ils veulent
06:09ils vont où ils veulent
06:10dans les pays
06:10théoriquement
06:11et tant que c'est cadré
06:13d'un point de vue légal
06:14j'entends
06:15ce qu'ils vendent
06:16ne pose pas de problème
06:17exactement comme
06:18nos champions nous
06:18principalement du luxe
06:20le font dans les mêmes pays
06:21où sont produits
06:22les produits Chine
06:23pour ne pas le citer
06:24donc la première chose
06:26que je dis
06:26c'est que théoriquement
06:27le pouvoir public
06:28sont-ils dépassés ou pas
06:29dans mon monde à moi
06:30ils n'ont pas à se mêler
06:31fondamentalement
06:32de ce que les gens
06:33achètent ou pas
06:34et là pourtant
06:35Roland Lescure
06:36Laurent Wauquiez
06:37Marine Le Pen
06:38Raphaël ça s'appelle
06:38la liberté
06:39ça s'appelle la liberté
06:41qui est pour moi
06:41la donnée fondamentale
06:43après il y a une donnée
06:44fondamentale pour moi
06:44qui est ainsi
06:45très importante
06:46c'est la responsabilité
06:47alors il y a deux choses
06:48dans Chine
06:48c'est un
06:49et c'est pour ça
06:50que là ça a explosé
06:51au visage
06:51on va dire des médias
06:52et des français
06:53c'est qu'il y a eu
06:53cette histoire de poupées
06:54qui sont la sorte
06:56de la légalité totale
06:57pédopornographique
06:58totale
06:58donc là on est sur
06:59quel que soit le vendeur
07:01que ce soit un magasin
07:02ou Chine
07:02normalement là
07:03l'État
07:04en mon monde à moi
07:05il doit utiliser
07:06son rôle régalien
07:07de sécurité
07:09des français
07:09dans ce qu'ils achètent
07:10ou surtout
07:11on applique la loi
07:12on applique la loi
07:13et même si on peut aller
07:14un peu plus loin
07:14pour aller chercher les gens
07:15qui achètent ce truc là
07:15c'est pas terrible
07:17terrible peut-être
07:17mais c'est bien quand même
07:18d'avoir ce rôle là
07:20maintenant est-ce que moi
07:22j'ai acheté du Chine
07:23ou je pense à Tému
07:23ça m'est arrivé une fois
07:24qui est un gros concurrent
07:25et qui marche très bien
07:26j'ai acheté un ustensile
07:27de cuisine
07:28comme 25 millions de français
07:29on va se le dire
07:30en vrai
07:30pardonnez-moi le terme
07:31c'est pas de qualité
07:33oui
07:33je me suis retenu
07:34vous avez vu
07:35j'ai failli partir
07:35on reste
07:36le mot de Cameroun
07:37on se tient
07:38j'ai failli y aller
07:38bon donc
07:39très clairement
07:41on sait que c'est pas bien
07:42on sait que c'est pas cher
07:44on sait que c'est très peu cher
07:45à fabriquer
07:45ça traverse la planète
07:46ça surpollue
07:47mais Stéphane Vanuiffel
07:48pardon
07:48est-ce que c'est le seul
07:49magasin qui vend des cochons
07:50non non non
07:51mais Chine va être
07:52le symbole
07:54de cette économie
07:55que moi
07:56je ne défends pas
07:57c'est que pour autant
07:58liberté d'un côté
07:59je l'ai rappelé
07:59et je vais y là-dessus
08:00responsabilité
08:01vient de
08:03on dirait que les pouvoirs publics
08:04se rendent compte
08:05les français sont mal éduqués
08:06à acheter
08:07européens ou français
08:09donc on a devant nous
08:11la réponse
08:12à l'incompréhension
08:13de nos classes politiques
08:14sur tout ce que moi
08:15j'appelle de mes voeux
08:16de relancer
08:17une industrie
08:18intelligente
08:19en baissant éventuellement
08:20potentiellement
08:20des charges
08:21de structuration
08:23des entreprises
08:23pour qu'on ait des concurrents
08:25à Chine et à Tému
08:26et la responsabilité
08:27des français à ce moment-là
08:28c'est qu'à prix quasi équivalent
08:29on va espérer
08:30qu'ils vont acheter
08:31français ou au moins
08:32européens
08:32ce que font les américains
08:33par exemple
08:34et ce que nous
08:34on ne fait pas
08:35voilà
08:35Gilles Raveau
08:36est-ce que le problème
08:36c'est que
08:37c'est pas que
08:38acheter français ou européen
08:40c'est juste
08:404 fois plus cher
08:41qu'acheter chinois directement
08:42non c'est eux qui sont
08:434 fois moins cher
08:43pardon
08:45non mais si tout le monde
08:46a compris la situation
08:47c'est que
08:48ce genre d'achat
08:51c'est à la fois
08:52la bouteille d'oxygène
08:54pour
08:54un nombre
08:55invraisemblable
08:56de nos concitoyens
08:57enfin les chiffres
08:58d'achat
08:59on parle
09:00là
09:00il y a eu un partenariat
09:01qui a même été signé
09:02entre la poste
09:04absolument
09:04et Chine
09:05tellement
09:05ils représentent une part
09:07phénoménale
09:08de l'ensemble
09:09des colis
09:10qui circulent dans notre pays
09:11c'est 22%
09:12Chine et Témus
09:13c'est 22%
09:14des 800 millions
09:15de colis
09:16livrés en France
09:17par la poste
09:18voilà donc c'est on y pense
09:19il y a tous les colis
09:19famille d'eau
09:20tout ce qu'on veut
09:20toutes les autres entreprises
09:21c'est tous les colis
09:22et ça explose d'année en année
09:241 sur 5
09:24c'est eux
09:25et c'est pas qu'en France
09:26dans tous les pays européens
09:27et donc c'est à la fois
09:29la bouteille d'oxygène
09:30pour les gens
09:30et c'est aussi
09:31évidemment
09:31la corde
09:32qui se resserre
09:34autour de notre petit
09:34kiki collectif
09:36puisque c'est évidemment
09:37impossible
09:38pour les producteurs français
09:40de lutter contre eux
09:41c'est tout
09:42le paradoxe
09:43du libre-échange
09:44je rappelle que
09:45le libre-échange
09:46qu'est-ce que c'est ?
09:46c'est la victoire
09:47des consommateurs
09:48sur les producteurs
09:49c'est ça le libre-échange
09:49c'est-à-dire que
09:50vous avez
09:51en économie
09:52il y a un conflit
09:53entre les producteurs
09:54les consommateurs
09:54le producteur aime
09:56vendre cher
09:56et le consommateur
09:58aime acheter
09:58parce qu'il y a un sujet
09:59droit de la concurrence
10:00sauf que dans le producteur
10:01je mets les personnes
10:03qui produisent
10:03c'est-à-dire donc
10:04les salariés
10:05c'est-à-dire que
10:06le libre-échange
10:07c'est un conflit
10:07entre les salariés
10:08parfois le consommateur
10:09et le producteur
10:09et les mêmes personnes
10:10oui c'est ça
10:10c'est pas le producteur
10:12c'est tout le temps
10:12c'est là où je ne suis pas d'accord
10:13fondamentalement
10:14la plupart du temps
10:15et donc il y a ce
10:15non mais ça c'est objectif
10:16objectivement
10:17le libre-échange
10:18c'est un conflit
10:18en tout cas en France
10:19pour nous
10:20c'est la victoire
10:20entre guillemets
10:21du consommateur
10:22sur le producteur
10:23c'est la victoire
10:24en fait
10:24du consommateur pauvre
10:27sur le travailleur pauvre
10:28mais évidemment
10:29il y a de moins en moins
10:29de travailleurs
10:30du fait de ce comportement
10:31de ces consommateurs
10:32mais je ne vois strictement
10:33rien leur reprocher
10:34puisque le niveau de vie
10:36baisse en France
10:37donc c'est logique
10:38que les gens achètent ça
10:38après moi
10:39je suis totalement opposé
10:40au libre-échange intégral
10:41depuis toujours
10:42et donc là
10:42effectivement
10:43il me semble que
10:44et Gilles c'est faux
10:45non non laisse moi finir
10:46c'est que là
10:46qu'on remette
10:47que même
10:48je suis allé voir
10:49les captures d'écran
10:50sur les annonces
10:51des très jeunes filles
10:53dont les trucs
10:54extraordinairement réalistes
10:55sont destinés
10:56à une pratique sexuelle
10:56c'est quand même
10:57totalement effrayant
10:59et je trouve ça
11:00que par exemple
11:01notre président de la République
11:02a beaucoup fait la morale
11:03depuis 8 ans
11:03la verticalité
11:04c'est quand même très facile
11:06de fermer le site
11:07pour des raisons
11:08strictement politiques
11:09de dire
11:09là on est allé trop loin
11:10le fait que ça n'a pas été fait
11:12pour moi
11:12alors là je vais prendre
11:13mon petit chapeau
11:14de vieux curé
11:15réac
11:15c'est vraiment le symbole
11:17de notre décadence morale
11:18la plus totale
11:18voilà
11:19ça s'était vu
11:20au-delà
11:22sur d'autres
11:23distributeurs
11:24y compris
11:25américains
11:25y compris
11:26un grand distributeur
11:27américain
11:27on peut juste rappeler
11:30effectivement
11:30qu'il y a un précédent
11:31en 2020
11:32avec Amazon
11:33qui n'a même pas
11:34été poursuivi
11:35par l'état français
11:36voilà
11:37donc il y a des précédents
11:38vous n'étiez pas d'accord
11:39Stéphane Van Huffel
11:40et après je viens
11:40d'un beau Ludovic
11:41non c'est juste
11:42que je ne suis pas
11:43d'accord fondamental
11:43parce que ça me rappelle
11:44l'affaire continentale
11:45avec les pneus quoi
11:46où les journalistes
11:47de BFM étaient allés
11:48rencontrer les mecs
11:50qui mettaient le feu
11:50à l'usine continentale
11:51qui partaient de France
11:52et qui allaient derrière
11:53sans doute
11:54ne même pas rester en Allemagne
11:55ce qui s'est passé
11:56et on leur demandait
11:57quelle était la marque
11:58des pneus de leur bagnole
11:59et c'était des Bridges Johnson
12:00japonaise ou chinois
12:01on est dans ce paradoxe
12:03et là où je ne partage pas
12:03ce que dit Gilles
12:04c'est que le consommateur
12:05n'a pas gagné
12:06parce qu'à la limite
12:07notre système français
12:08il donne tout ce qu'il faut
12:09pour que le consommateur
12:10consomme
12:10mais le consommateur français
12:11il ne consomme pas
12:13donc le salarié français
12:13s'appauvrit
12:14le consommateur français
12:15il épargne
12:16donc en fait
12:17il ne joue même pas le jeu
12:18théoriquement
12:19de faire tourner
12:20cette espèce de contre-équilibre
12:22producteur-consommateur
12:23en Europe
12:24le consommateur retraité
12:25épargne
12:26je ne suis pas sûr
12:27que nos jeunes
12:28de 18 à 30 ans
12:30épargnent énormément
12:32mais par contre
12:33ils financent
12:34le système social
12:35et ils cherchent du coup
12:36des produits à bas coût
12:38avec des salaires
12:38qui n'augmentent plus beaucoup
12:40non Ludovic de Sainte ?
12:40en tout cas
12:41ce que disait Gilles
12:43à l'instant
12:43et d'ailleurs
12:44c'est le titre du bouquin
12:45c'est-à-dire que
12:46je trouve que
12:47Chine exprime un peu
12:48trois aspects
12:50qui sont en train
12:52de coaguler
12:53et je ne vais pas me faire
12:53l'avocat de Chine
12:54dans cette logique-là
12:55et la première
12:56c'est que de toute façon
12:57il y a un problème
12:58de pouvoir d'achat
12:59dans ce pays
13:00qui est réel
13:00et on l'a bien vu
13:02c'était Éric Lombard
13:03qui était à Bercy
13:04comment la main a tremblé
13:05chez Éric Lombard
13:06à l'époque
13:06quand il s'agit
13:07de faire la taxe
13:08petit colis
13:08oulala
13:09c'est compliqué
13:09tout ça
13:10parce que c'est
13:11ni plus ni moins
13:11les deux euros
13:12par petit colis
13:13c'est ni plus ni moins
13:14que le début
13:14d'une sorte de barrière douanière
13:16on ne va pas se mentir
13:17on rappelle que
13:18les colis de moins
13:19de 150 euros
13:20ne sont pas taxés
13:21ne paient pas
13:22de droits de douane
13:23ni de TVA
13:25exactement
13:25et Éric Lombard
13:26le disait à l'époque
13:27puisque c'était lui
13:28qui était aux manettes
13:28de Bercy
13:29il disait
13:29là-dedans
13:31il y a un vrai problème
13:32c'est qu'il y a une partie
13:33des gens
13:33qui arrivent à maintenir
13:34leur train de vie
13:35leur consommation
13:37matérielle
13:38grâce à des sites
13:39comme Timu
13:39et Chine
13:40c'est une réalité
13:41parce que les prix
13:41ont flambé
13:42notamment dans le textile
13:44depuis la période Covid
13:46ça c'est une première réalité
13:46la deuxième
13:47que disait Gilles
13:48justement
13:48et qui n'est pas spécifique
13:49à Chine
13:51j'entends l'appel libéral
13:53de Stéphane
13:54mais c'est la non-régulation
13:56du numérique
13:56qui pose de plus en plus
13:58de questions
13:58c'est-à-dire qu'on puisse
13:59mettre des poupées
14:00pédopornographiques
14:01mais qu'on puisse aller
14:02consulter des sites pornos
14:03qu'on puisse avoir
14:04des fake news
14:05c'est le même ressort
14:06c'est-à-dire qu'en fait
14:07qu'est-ce qui se passe
14:08sur le digital
14:08honnêtement
14:09qui permet de faire
14:10que des choses
14:11qui dans la vie réelle
14:12ne se feraient pas
14:13parce que la loi
14:14les empêche
14:15dès qu'on rentre sur le digital
14:16à moins d'être rattrapé
14:17par la patrouille
14:18tout ça a lieu
14:19et puis le troisième aspect
14:21c'est le malaise profond
14:23j'allais dire
14:24de la grande distribution
14:25parce que l'opération
14:26visée par le BHV
14:27c'est une opération
14:28de sauvetage
14:29de relance
14:30d'abord
14:31c'est comment faire revenir
14:33des consommateurs
14:34dans un mode de consommation
14:37qui est en train
14:37de s'essouffler
14:38que ce soit les BHV
14:39les galeries à Fayette
14:40le printemps et autres
14:41ou qui n'intéressent plus
14:42que les touristes
14:43en gros
14:43et honnêtement
14:45aujourd'hui
14:46l'argument marketing
14:47et c'est ça
14:48qui doit interpeller
14:49pour tenter de faire
14:50l'appel
14:51parce que finalement
14:51on parle énormément
14:52du BHV dans cette opération
14:53même si c'est négativement
14:54c'est de dire
14:55il faut faire venir
14:56un acteur comme Chine
14:57et ça ça doit nous interpeller
14:59et d'autres acteurs chinois
15:00pourraient venir au BHV
15:01c'est un peu la stratégie
15:01de redressement
15:02il y a 10 ans
15:03il y a 10 ans
15:0615 ans
15:0620 ans
15:06il se serait battu
15:08pour avoir H&M
15:09Uniqlo
15:09et autres
15:10et aujourd'hui
15:10ce n'est plus le cas
15:11donc ça veut dire
15:12que même dans le positionnement
15:14marketing
15:15il y a quelque chose
15:16à repenser
15:17dans l'univers du textile
15:18et que le logiciel
15:19est atteint en profondeur
15:20quand même
15:20et je suis désolé
15:22il y a quand même un truc
15:23qui ne va pas
15:23avec ces marques là
15:24moi j'entends
15:25et j'entends
15:27et je prends des pincettes
15:27parce que je sais
15:28que la vie n'est pas facile
15:29pour tous les français
15:30bon d'abord
15:30si tu regardes les coûts
15:32non les salaires
15:33n'ont pas baissé
15:34il y a eu de l'inflation
15:35les salaires sont continus
15:36la courbe des salaires
15:37continue
15:38elle n'a pas été aussi
15:40volatile
15:41mais elle continue
15:41attends laisse moi finir
15:42s'il te plaît
15:42non je ne peux pas
15:43à mon tour
15:43il termine
15:44et puis Gilles
15:45vous répondrez ensuite
15:46c'est chacun son tour
15:47à mon tour
15:48les derniers chiffres
15:49de l'INSEE pour 2024
15:50montrent une progression
15:51du pouvoir d'achat
15:52homogène
15:53et sur l'ensemble
15:54depuis 2020
15:56il y a 10 jours
15:56non non mais Gilles
15:57on laisse terminer
15:59on laisse terminer
16:00je n'ai jamais créé
16:05d'entreprise
16:05et tu as eu
16:06plein de salariés
16:07donc tu connais
16:07très bien le sujet
16:08tu as vécu avec eux
16:08tu as discuté avec eux
16:09tu les as vu vivre
16:11arrête de vivre
16:12dans une tour d'ivoire
16:12on reste sur les chiffres
16:15ce que je disais
16:17Ludovic c'était juste
16:19qu'il y a un moment donné
16:20où moi j'entends
16:20mais si tu regardes
16:22et c'est ça les chiffres
16:22que j'aimerais avoir
16:23alors le BHV
16:24ça m'embête
16:24parce que je comprends
16:26que ça veut sauver
16:26le BHV
16:27mais ce serait intéressant
16:28quand même de voir
16:29ce que ça donnerait
16:29les ventes
16:30parce que si en effet
16:32l'arrivée de Chine
16:33fonctionne et sauve le BHV
16:34ça ne veut pas dire
16:35que c'est que les prix
16:36qui le fait
16:36parce que les gens
16:37pourraient très bien
16:37continuer à commander
16:38chez eux
16:39bon ce serait la preuve
16:40quand même
16:41et j'attends ce chiffre là
16:42parce qu'on ne l'a pas
16:43on a une part de marché
16:44que Chine prend dans les commandes
16:46on voit qu'il y a
16:47de plus en plus de commandes
16:48mais on se rend compte
16:48qu'il y a de plus en plus
16:49de commandes au global
16:51ça veut dire que les français
16:52ils consomment de plus en plus
16:53tu vois ce que je veux dire
16:54donc en fait
16:55ce n'est pas un remplacement
16:55d'un taux de consommation
16:57c'est que les jeunes
16:58sans doute en particulier
16:59ont la chance
17:00parce que ce n'est pas cher
17:01au lieu d'acheter une seule veste
17:02vous me posez la question
17:03et de la garder pendant 5 ans
17:05ils vont en acheter 10
17:06c'est ça le problème
17:07ils peuvent se faire un dressing
17:07pour 200 euros
17:08ça c'est l'erreur
17:10de la surconsommation
17:11c'est que ces jeunes là
17:12ils ont la possibilité
17:13d'acheter 10 polos
17:15au lieu d'en acheter un
17:16avec la petite marque
17:16au crocodile
17:17qui va durer 5 ans
17:18malgré les machines
17:19ils vont en acheter 10 par an
17:20parce que le polo Chine
17:22au bout de 3 fois
17:23la machine
17:23il dégage
17:24et ça
17:24c'est la responsabilité
17:26d'expliquer
17:27et moi j'ai un garçon
17:28de 14 ans
17:28qu'il ne faut pas faire ça
17:30pour la planète
17:30pour l'économie
17:31etc
17:31vous comprenez mon principe
17:33je ne veux pas faire libéral
17:34débile
17:34je dis juste
17:35il est là l'erreur
17:36de l'économie de marché
17:38c'est qu'on ne forme pas
17:39le sujet d'éducation
17:40à la consommation
17:41on ne responsabilise pas
17:42la réponse de Gilles Raveau
17:44à Stéphane Van Uffel
17:45j'enlève ma veste
17:46parce que là
17:46non
17:47non c'est pas
17:48moi je veux bien
17:49qu'on rigole
17:50ça ne me pose aucun problème
17:50mais ce n'est pas la réponse
17:51de Gilles Raveau
17:51c'est la réponse de l'INSEE
17:52depuis 2022
17:54les salaires réels
17:55ont baissé de 2,5%
17:57en cumulé
17:58voilà
17:58ils sont repartis à la hausse
18:00en 2024
18:01la dernière note de l'INSEE
18:02des années de Covid
18:02et ça
18:04comme je l'explique
18:05dans le livre
18:06il se trouve que
18:07l'INSEE
18:07de façon très étonnante
18:08n'utilise pas
18:10le bon indicateur
18:11de mesure des prix
18:15qui est utilisé
18:16par tous les autres
18:16pays européens
18:17oui c'est vrai
18:18et si on prend
18:18ce bon indicateur
18:19la chute est de 4%
18:21voire 4,5%
18:22depuis 2022
18:24ça c'est pour les salaires
18:25du privé
18:26c'est encore plus
18:26pour les fonctionnaires
18:27mais intégrant
18:28l'énergie
18:29le coût de l'énergie
18:30c'est ce qu'on appelle
18:32un anier de consommation
18:33très bien
18:33mais pas forcément
18:34les biens
18:34qui sont compérés
18:35par leur consommation
18:36parce qu'il est intéressant
18:37de voir après
18:37c'est aussi les causes
18:38du ralentissement
18:40de la hausse
18:41des salaires
18:42les salaires vont augmenter
18:43l'année prochaine
18:44le super brut
18:44les entreprises
18:45vont probablement
18:47pouvoir augmenter
18:47les salariés
18:48sauf que
18:49on y reviendra peut-être
18:50en fin d'émission
18:51vous avez aussi
18:52des cotisations
18:53qui augmentent
18:53des impôts qui augmentent
18:54et la part publique
18:55qui prend aussi
18:55une partie de ce pouvoir
18:57et sinon sur le fond
18:58parce qu'effectivement
18:58je voulais revenir
18:59sur on voit très bien
19:00c'est tout le côté passionnant
19:02et toutes les limites
19:03aussi du vrai
19:04raisonnement libéral
19:05c'est que le raisonnement
19:06libéral effectivement
19:07il arrive à des choses
19:08sordides
19:08et donc comment est-ce
19:10qu'on s'en sort
19:10et c'est exactement
19:11la démonstration
19:11que tu viens de faire
19:12par l'appel
19:13à l'éducation
19:14ou à la morale
19:14mais en fait
19:15c'est la base
19:16Adam Smith
19:17c'est la base
19:17liberté responsabilité
19:19c'est pas liberté
19:20et on fait n'importe quoi
19:21non
19:22t'as lu Adam Smith
19:23quand même
19:24excuse-moi
19:25on ne manque pas de respect
19:26s'il te plaît
19:27allez on continue
19:29sur la vague
19:30sur la vague
19:32ils avaient prévu
19:33des goulags
19:34sur la vague chinoise
19:36pardon
19:36qui nous emmène
19:37vers l'industrie automobile
19:39il y a une réunion importante
19:40de la plateforme automobile
19:41hier en présence
19:42du commissaire européen
19:44à l'industrie
19:45le français Stéphane
19:46séjourné
19:47avec des chiffres
19:49qui sont
19:49extrêmement mauvais
19:51la tribune
19:52en parle aussi
19:53aujourd'hui
19:53dans les pages
19:54intérieures
19:55la production européenne
19:57c'est moins
19:5819%
20:00depuis le Covid
20:01Ludovic
20:02de sauter
20:02la question est simple
20:03est-ce qu'on se dirige
20:04vers le plus grand
20:05marasme industriel
20:06du siècle
20:07avec l'industrie automobile
20:08européenne
20:09en tout cas
20:09le risque est réel
20:10et au-delà du moins 19%
20:11parce qu'on va focusser
20:12sur la France
20:13la France c'est moins 38%
20:15c'est le double
20:16c'est le double
20:17c'est-à-dire que le décrochage
20:18est d'une violence
20:19inouïe
20:19la France est en train
20:22de glisser
20:23à la 11ème position
20:25au classement mondial
20:26des pays producteurs
20:27d'automobiles
20:27c'est le plus grand crash
20:30de désindustrialisation
20:32avec la Russie
20:33et on n'a pas eu
20:34tel mouvement
20:35depuis les années 60
20:35dans l'industrie française
20:37c'est-à-dire que c'est vraiment
20:38là on voit vraiment
20:39le décrochage
20:40alors il y a plein
20:41de paramètres
20:42là-dedans
20:42alors évidemment
20:43PFA
20:44la plateforme automobile
20:45représentée par Luc Châtel
20:46a organisé ses rencontres
20:48hier avec
20:49où était présent
20:50notamment Roland Escur
20:51mais aussi ses journées
20:52pendant la commission européenne
20:54avec l'objectif
20:55était d'aller
20:55chatouiller
20:56la remise en cause
20:59de 2035
21:00et de la fin du thermique
21:01et tout ça
21:01et au-delà de ça
21:03il y a
21:03évidemment
21:04là c'est le virage
21:05on va dire
21:06de l'industrie automobile
21:07qui concerne toute l'Europe
21:08c'est là aussi
21:09l'automobile
21:10est à la croisée des chemins
21:11c'est-à-dire
21:11j'aime pas toujours
21:12cette expression
21:13mais là pour le coup
21:13elle est vraiment
21:14et elle illustre vraiment
21:15c'est que d'abord
21:16on a des changements
21:17de consommation
21:18c'est-à-dire que
21:19le marché automobile
21:20la place de la voiture
21:21y compris chez les jeunes
21:22est en train d'être modifiée
21:23c'est-à-dire même
21:24même en termes de permis
21:25de conduire
21:25les autres
21:25premier impact
21:26deuxième impact
21:27c'est qu'on a
21:28en France
21:29notamment un marché
21:30qui est extrêmement concentré
21:31sur la petite voiture
21:32liée notamment
21:33à la fiscalité
21:34or cette petite voiture
21:35aujourd'hui
21:36c'est quasiment impossible
21:37à produire en France
21:38c'est-à-dire en fait
21:39on n'est pas très loin
21:40du problème Chine
21:41quelque part
21:41on est même dedans
21:42parce que
21:43le problème de coût de production
21:43pendant ce temps-là
21:44c'est quels sont les pays
21:45qui voient la hausse de production
21:47notamment c'est Maghreb
21:48où sont notamment
21:51en sous-traitance
21:51Renault, Stellantis
21:52et ainsi de suite
21:53donc en fait
21:54on a une offre de marché
21:55qui est extrêmement concentrée
21:57sur des voitures
21:58des modèles
21:58à faible valeur ajoutée
21:59sur lequel
22:00honnêtement
22:01aujourd'hui en France
22:02par rapport au salaire horaire
22:04la France ne peut pas
22:05être compétitive
22:06c'est impossible
22:07donc c'est du low cost
22:08c'est de l'ultra
22:09fast bagnole
22:11voilà
22:11donc on est
22:12non mais on n'est pas très loin
22:12de ça en fait
22:13on s'est un peu plus sécurisé
22:14un peu sécurisé
22:16mais on est sur ce mode
22:18de consommation
22:18et puis après
22:19il y a ce que vous disiez
22:20très justement Raphaël
22:21il y a l'erreur
22:23parce que l'industrie
22:24a bon dos
22:24de charger l'Europe
22:25l'industrie
22:27l'électrification
22:27les normes
22:28et tout ça
22:28c'est pas des choses
22:29qui sont tombées
22:30du jour au lendemain
22:31ce virage
22:32complètement raté
22:33de la part de l'industrie
22:34européenne
22:34et y compris en France
22:36sur une technologie
22:37sur lesquelles
22:37c'est même pas que les Chinois
22:39sont juste moins chers
22:40c'est que les Chinois
22:40sont devenus
22:41meilleurs
22:42il faut faire sauter
22:45cette barrière
22:45de 2035
22:462035
22:47on le rappelle
22:47c'est pour l'instant
22:48l'obligation
22:50pour les constructeurs
22:51européens
22:52de produire
22:53de l'électrique
22:54l'interdiction
22:54de production
22:55de nouveaux véhicules
22:56thermiques
22:57il y a une closeur voyeur
22:58qui a attendu le 10 décembre
22:59il semble que
23:00il y ait
23:01une ouverture
23:03pour assouplir
23:04un peu
23:04cette date limite
23:06de 2035
23:06est-ce qu'il faut la faire sauter ?
23:07sur ce sujet
23:08très très très rapidement
23:09pour laisser du temps
23:10à Gilles
23:10qui connaît sûrement mieux
23:11le truc
23:11moi j'ai pas de compétence
23:13technique
23:14sur l'impact
23:15que ça représente
23:16de basculer complètement
23:17des chaînes de production
23:19ou tout électrique
23:19c'est plus
23:20je resterai toujours
23:21sur l'idée
23:22est-ce que tout le monde
23:23sera capable derrière
23:23de toujours
23:24acheter tout électrique
23:25parce que c'est ça
23:26après derrière l'idée
23:26on voit que le marché
23:27stagne
23:27on en parlait du pouvoir d'achat
23:29qu'on se bagarre
23:30sur moins deux
23:30ou deux
23:31au final
23:32c'est pas comme ça
23:33que vous allez pouvoir
23:33acheter une voiture
23:34on parle d'un objet
23:35de consommation
23:35quand même
23:35même si les low cost
23:36c'est pas un t-shirt
23:37à 1,50€
23:38donc ça reste compliqué
23:39non
23:40les normes évidemment
23:41tout le monde apparemment
23:42tous les constructeurs
23:44beaucoup de spécialistes
23:46de l'automobile
23:46qui sont pas forcément
23:47à la tête de constructeurs
23:49qui défendraient forcément
23:50leur crèmerie
23:50disent depuis le début
23:52que de toute façon
23:52mettre comme ça
23:53un terme précis
23:55etc etc
23:56n'est jamais une bonne idée
23:57il faut le faire
23:58parce que si tu te donnes
23:59pas d'objectif
23:59c'est une question environnementale
24:00aussi
24:01il est très clair
24:02que là
24:02tous les grands constructeurs
24:03y compris les allemands
24:04ont dit
24:04on sera jamais prêt
24:05donc à partir du moment
24:06où tu sais que tu seras pas prêt
24:07il faut pas y aller
24:08juste une minute
24:09dans la désindustrialisation
24:11est-ce que vous comptez
24:12l'immobilier
24:12Raphaël
24:13parce qu'en termes de pourcentage
24:15si vous voulez
24:16un secteur primaire
24:17la voiture n'est pas primaire
24:19vous pouvez prendre le métro
24:20un secteur primaire
24:21qui a pris une plus grande raclée
24:22ces deux dernières années
24:24je le connais bien
24:24c'est l'immobilier
24:25le vrai crac industriel
24:26il est là
24:27pardon
24:27je vais le dire quand même
24:29parce qu'on parle beaucoup de ça
24:30et c'est notamment
24:30la conséquence
24:31de la forte hausse
24:32des taux d'intérêt
24:33de la banque centrale européenne
24:34que vous trouverez
24:35au chapitre 4
24:36de notre ouvrage
24:36on a une préparation
24:38de vouloir
24:39c'est pour ça
24:39comme on va arriver
24:40en retard
24:40c'est vrai
24:41juste un petit point théorique
24:44il est en vente au Bajvé
24:45il est en vente
24:46sur Chine
24:4718 centimes
24:49juste comme on est
24:50entre le lecteur
24:50d'Adam Smith
24:51un petit point théorique
24:52avant la pause
24:52on connait tous
24:53la théorie des avantages
24:55comparatifs
24:55de David Ricardo
24:56de 1817
24:57qui nous dit
24:58en fait si chacun
24:59se spécialise
25:00là où il est relativement
25:01le meilleur
25:02par rapport aux autres secteurs
25:03de son pays
25:04il va pouvoir se spécialiser
25:06tout le monde va gagner
25:07mais Ricardo crée
25:08invente
25:09qui est un homme politique
25:10Ricardo qui est un homme politique
25:11il invente cette théorie
25:12pour répondre à Adam Smith
25:13parce qu'Adam Smith
25:14tu le sais
25:15en 1776
25:16il développe la théorie
25:17des avantages absolus
25:18et il nous dit
25:19si un pays
25:20est meilleur que nous
25:21en tout
25:22et bien en fait
25:23dans ce cas là
25:23l'échange international
25:24il y a un gagnant
25:25c'est lui
25:26et il y a un perdant
25:27c'est nous
25:27et c'est tout
25:28et en fait
25:28ce qui se passe
25:29avec la Chine
25:29et pardon
25:30mais Dany Rodrigue
25:31l'avait expliqué
25:32depuis 15 ans
25:32c'est que la Chine
25:33est meilleure que nous
25:34en tout
25:35sur les technologies
25:36sur les matières premières
25:37et sur les coûts de production
25:38et donc dans ce cas là
25:39tous les gens
25:40pardon mes collègues
25:41etc
25:42qui font le blabla
25:43sur les avantages comparatifs
25:44ça ne marche plus
25:45on est dans une situation
25:46d'avantages absolus
25:48qui a des conséquences
25:49économiques
25:49et politiques majeures
25:50c'est l'explication
25:52du Brexit
25:52c'est l'explication
25:53de l'arrivée
25:54de Donald Trump
25:55au pouvoir en 2016
25:55c'est la principale
25:57l'explication
25:57de la montée
25:58de l'extrême droite
25:59en Europe
25:59donc il y a un moment
26:00voilà
26:00ils ont Adam Smith
26:02je suis d'accord
26:02mais il y a un gros sujet
26:03quand même sur la qualité
26:03en vrai
26:04ce qui n'existait pas
26:05à l'époque de l'Empire britannique
26:06parce que que ce soit
26:07Smith ou Ricardo
26:08ils étaient anglais
26:08donc ils réfléchissaient
26:09Empire britannique
26:10qu'Empire français
26:11pour faire simple
26:12là aujourd'hui
26:12il y a quand même un problème
26:13reconnaître
26:13même si les Chinois
26:14sont meilleurs sur nous
26:15sur le coût du travail
26:16ils sont capables
26:17de transporter
26:18à l'autre côté de la planète
26:19mais sur l'innovation
26:20non mais sur l'innovation aussi
26:27il y a meilleur
26:27sur toute l'énergie
26:28le t-shirt chine
26:31le couteau tému
26:33excusez-moi
26:34c'est pas la guillolle
26:35et c'est pas la coste
26:36non mais de loin
26:37je ne suis pas en train
26:38de parler de BYD
26:39moi je prends des VTC
26:40et des taxis souvent
26:41les BYD
26:42ok ils sont devenus
26:43hyper impressionnants
26:43dans l'aéronautique
26:44ils sont devenus
26:45hyper impressionnants
26:45mais ce n'est pas là
26:46où ils ont les coûts
26:47les plus directement opposés
26:50aux nôtres
26:50c'est sur les tout petits
26:51produits de consommation
26:52ça a toujours été le cas
26:53puisque nous-mêmes
26:54on fabriquait là-bas
26:55Chine il y a un vrai problème
26:56de qualité pure
26:57c'est-à-dire que là
26:57on n'est pas à qualité équivalente
26:59vous comprenez ce que je veux dire
27:00on est à un coût
27:00qui est plus bas
27:01parce que c'est de la merde
27:02pardon
27:03ça a été dit
27:04non mais
27:05en vrai
27:05en vrai
27:07on revient tout de suite
27:13avec la conférence sociale
27:14et le budget de la sécu
27:16BFM Business et la Tribune
27:22présente
27:23les experts
27:25Raphaël Legendre
27:26on est de retour
27:28pour la seconde partie
27:29des experts
27:30avec toujours en plateau
27:31Ludovic de Sauté
27:32Gilles Raveau
27:33et Stéphane Van Uffel
27:34les discussions ont continué
27:36pendant la pub
27:37qui s'est calmée
27:38voilà on a donné un petit peu
27:38d'eau fraîche
27:39on va enchaîner
27:40sur la conférence sociale
27:42la conférence sociale
27:43qui s'est ouverte
27:44hier
27:45avec un premier
27:47claquage de porte
27:47d'abord
27:48Ludovic
27:49en deux mots
27:50est-ce que vous pouvez
27:51nous présenter
27:52les enjeux
27:53de cette grande conférence sociale
27:56qui sont assez profonds
27:57alors que
27:58le budget
27:59PLFSS
28:00arrive
28:00vient d'arriver
28:01à l'Assemblée nationale
28:02puisque cette conférence sociale
28:03d'abord
28:04elle est censée renouer un dialogue
28:05entre les partenaires sociaux
28:06là ça commence un petit peu mal
28:08elle est censée
28:09se pencher
28:10sur l'univers du travail
28:11sur l'univers de la retraite
28:13donc c'est des dossiers
28:14quand même
28:14extrêmement importants
28:15et c'est extrêmement
28:16structurant
28:17sur lequel
28:18j'allais dire
28:19il n'y a pas eu de feuille de route
28:20de la part de Lecornu
28:21mais sur laquelle
28:21en tout cas
28:22l'idée de Lecornu
28:23était de remettre
28:25ces gens-là
28:25autour de la table
28:26pour y construire
28:27des propositions
28:28pour alimenter
28:30le débat politique
28:31et tout ça
28:31donc oui
28:32le MEDEF
28:32a claqué la porte
28:33hier
28:34alors
28:34claquer la porte
28:36j'allais dire
28:36sur une forme
28:37d'insatisfaction
28:38par rapport à la séquence
28:39qui vient
28:39s'est terminée lundi soir
28:40c'est du budget
28:41on va écouter Patrick Martin
28:43justement
28:43qui était
28:44hier
28:45sur
28:45hier soir
28:46sur BFM TV
28:47qui explique un peu
28:48les raisons de la colère
28:49du patronat
28:50on l'écoute
28:51si on somme
28:52toutes les augmentations
28:54d'impôts et de taxes
28:55sur les entreprises
28:55sur les actionnaires
28:56pour une petite partie
28:57sur les ménages
28:58c'est 43 milliards d'euros
29:00d'impôts de plus
29:01on est en train
29:02de faire exactement
29:03l'inverse
29:03de ce qu'il faudrait
29:04et de faire l'inverse
29:05de ce que font
29:05tous les autres pays
29:06à travers la planète
29:07la Chine
29:07les Etats-Unis
29:08bien sûr
29:08mais les autres pays européens
29:09on est en train
29:10d'alourdir encore
29:11le fardeau qui pèse
29:12sur nos entreprises
29:12l'activité va se détériorer
29:14et la France
29:15va continuer à se déclasser
29:16et bien le MEDEF dit non
29:18le MEDEF dit non
29:19en fait c'est un gros
29:20ras-le-bol fiscal
29:21et ils ont tout envoyé
29:22il y avait quand même
29:22une petite
29:23parce qu'on l'a vu
29:24depuis l'événement
29:25avorté de Bercy
29:26la mobilisation
29:27que souhaitait faire
29:28le MEDEF
29:29c'était 13 octobre
29:30il y a encore aussi
29:32la fracture au sein
29:33du patronat
29:34qui se poursuit
29:35puisque contrairement
29:36au MEDEF
29:36la CPME et l'UDP
29:37restent dans
29:38la confiance sociale
29:39donc là on voit
29:41le clivage
29:42avec un MEDEF
29:43honnêtement
29:44très sincèrement
29:44qui depuis des mois
29:46en tant que représentant
29:47du patronat
29:48ne la joue pas très bien
29:49parce qu'ils ont été
29:50débrangés
29:50pourquoi ?
29:51pourquoi ?
29:52j'ai pas toutes ces explications
29:53mais j'ai l'espace
29:54qu'ils ont laissé
29:55non mais qu'est-ce que vous entendez
29:55par ne la joue pas trop bien ?
29:57l'espace qu'ils ont laissé
29:58c'est incroyable
29:59le souffle laissé
30:00sur la taxe du Kman
30:01honnêtement le MEDEF
30:02a boxé en reculant
30:03sur toute la séquence
30:03et par ailleurs
30:05sur les positions
30:06du patronat
30:07sont relativement inaudibles
30:09est-ce qu'il y a un problème
30:09d'incarnation
30:10est-ce qu'il y a un problème
30:11j'allais dire
30:12d'écoute
30:12avec le gouvernement
30:13mais il y a quelque chose
30:14qui va pas
30:15et j'allais dire surtout
30:16je vais mettre un peu
30:17les pieds en plat
30:18le MEDEF
30:19j'allais dire
30:20représente une forme
30:21de position du patronat
30:23un peu ancienne
30:23je pense qu'il y a
30:24une grande partie du patronat
30:26qui ne se retrouve plus
30:27pas tellement
30:28sur des questions politiques
30:29mais dans la façon
30:31de voir le monde
30:31dans les enjeux
30:33et dans la modernité
30:34dans lequel
30:34aujourd'hui le patronat
30:36doit avoir un regard
30:37par rapport à des questions
30:38très essentielles
30:39on a un patron
30:40on a un chef d'entreprise
30:40autour de la table
30:41et je vous vois acquiescer
30:42Stéphane Van Nuffel
30:43on a un entrepreneur
30:44donc évidemment
30:45le MEDEF
30:46n'est pas forcément
30:47le syndicat
30:50le plus représentatif
30:52pour les entrepreneurs
30:52qui était celui
30:53qui moi m'a attiré
30:53fondamentalement
30:54il ne faut pas jeter la pierre
30:55à qui que ce soit
30:56mais quand vous rentrez
30:57dans ces instances là
30:58exactement comme
30:59pour les syndicats
30:59de salariés
31:01il y a encore
31:01des syndicats de salariés
31:02qui sont sur une très vieille
31:04lutte des classes
31:04et j'entends leur conviction
31:05mais qu'il faut adapter
31:07au 21ème siècle
31:07vous voyez ce que je veux dire
31:08on n'est plus
31:09sur Zola
31:09et le MEDEF n'est pas adapté
31:12c'est pas qu'il n'est pas adapté
31:13je vais dans le sens
31:14de ce que disait David
31:15c'est pour ça que j'opinais
31:16parce qu'en fait
31:17j'ai l'impression
31:17et c'est pas contre
31:18le patron du MEDEF
31:19c'est que là
31:20dernièrement
31:20on a quand même l'impression
31:21que les cadres
31:22en tout cas
31:22qui dirigent
31:23donc qui créent
31:24la pensée du MEDEF
31:25ben voilà
31:26ils manquent d'innovation
31:27ils n'ont pas encore trouvé
31:28des façons de communiquer
31:30ou des façons
31:30d'apporter
31:32des solutions
31:33ils restent toujours
31:34vraiment campés
31:35sur leur position
31:38sans vraiment apporter
31:39d'idées
31:39vous voyez ce que dire
31:40c'est non
31:40et puis voilà
31:41on claque la porte
31:42et puis on s'en va
31:43c'est là où peut-être
31:43que les autres instances
31:44c'était passé pour le conclave
31:46à la fin aussi
31:46c'est la même chose
31:47vous pouvez claquer la porte
31:52mais alors derrière
31:53par conférence de presse
31:54Twitter j'en sais rien
31:55vous donnez quelque chose
31:56vous apportez quelque chose
31:57vous dites
31:57ben nous on pense que
31:58non
31:58là ça claque la porte
31:59parce que ça suffit
32:00après ce que dit Patrick Martin
32:01c'est qu'il y a des milliers
32:02et des milliers d'accords
32:03qui sont signés chaque année
32:04aussi au sein de l'entreprise
32:06et que je n'enlève rien
32:07peut-être
32:09Gilles Raveau
32:11un mot sur cette
32:11moi je voudrais rappeler
32:12quand même trois choses
32:13sur la situation fiscale
32:14d'abord la première chose
32:15je l'entends beaucoup
32:15les gens nous disent
32:17c'est pas vrai
32:17mes impôts n'ont pas baissé
32:18sous Emmanuel Macron
32:19si
32:1960 milliards
32:21donc un tiers pour les ménages
32:23voilà
32:23non mais c'est ça
32:25c'est qu'en fait
32:25c'est bien de le rappeler
32:26Emmanuel Macron
32:26il a supprimé
32:27la redevance audiovisuelle
32:28il a réformé
32:30le barème de l'impôt sur le revenu
32:31dans un sens plus favorable aux gens
32:33suite au mouvement des gilets jaunes
32:342 milliards
32:34il a eu un certain nombre d'aides
32:36et évidemment la suppression
32:37de la taxe d'habitation
32:38plus d'un milliard
32:39donc la fiscalité sur les ménages
32:40a baissé
32:41sous Emmanuel Macron
32:42et donc Emmanuel Macron
32:44n'a pas tant que ça
32:45mené une politique de l'offre
32:46puisque effectivement
32:47les deux tiers
32:48des pertes de recettes
32:49fiscales très importantes
32:51sont allées
32:51dans les familles
32:52et personne ne l'a perçu
32:53à la consommation
32:53parce que aussi
32:55Gérald Darmanin dit
32:56boucher avaler
32:56n'a plus de goût
32:57c'est un peu ce qui se passe là
32:58sur les baisses d'impôts
32:58alors ça c'est classique
32:59il y a plein de travaux
33:01d'expérience de psychologie économique
33:02on sait très bien
33:03que nous tous
33:04on est beaucoup plus sensible
33:05aux pertes qu'aux gains
33:06et donc si vous perdez
33:0710 euros
33:07vous êtes
33:08si vous voulez en négatif
33:09beaucoup plus affecté
33:10qu'en positif
33:12quand vous gagnez 100 euros
33:12on sait ça
33:13en plus il y a eu
33:14je ne sais pas si je vous ai dit
33:15que j'ai fait un livre
33:15sur l'inflation
33:16je ne sais pas si on en a parlé
33:16ah bon ?
33:17la grande arnaque non ?
33:19voilà
33:19je suis content que vous le citiez
33:21et donc il y a eu
33:22et c'est vrai que ça n'a rien à voir
33:23très indirectement
33:25avec Emmanuel Macron
33:26il y a eu la grande crise inflationniste
33:27de l'énergie
33:27de l'alimentaire
33:28qui évidemment
33:28a effacé pour les gens
33:29les baisses d'impôts
33:30ça n'empêche pas
33:30qu'on est ici pour rappeler
33:32qu'il y a eu ces baisses d'impôts
33:32premier point
33:33deuxième point
33:34il y a une force sociale
33:35qui a très fortement soutenu
33:37là par contre
33:38les baisses de prélèvements
33:39sur les entreprises
33:39c'est le MEDEF
33:40et moi pardon
33:41j'ai donné un interview
33:43au journal L'Opinion
33:43il y a exactement deux ans
33:44où j'ai dit que la dette publique
33:46était hors de contrôle
33:47et que c'était grave
33:47je n'ai pas entendu
33:48depuis huit ans
33:49le MEDEF s'indigner
33:51lorsque tous les ans
33:52on votait des baisses d'impôts
33:53non financées
33:54donc quand vous dites
33:56le discrédit du MEDEF
33:57c'est que le MEDEF
33:58est à juste titre
33:59associé à la politique
34:00d'Emmanuel Macron
34:01parce qu'on a voté
34:02des baisses d'impôts
34:03et on nous a expliqué
34:03qu'il y a une pensée magique
34:05vous voyez c'est la baisse d'impôts
34:06qui allait s'autofinancer
34:07parce que etc
34:08non mais
34:08alors que pardon
34:09moi en tant qu'observateur simple
34:11de la politique
34:12on a juste créé
34:13deux millions d'emplois
34:14quand même
34:14on a juste créé
34:15deux millions d'emplois
34:16grâce à cette politique
34:17ça c'est intéressant
34:17cet argument
34:18parce qu'en fait
34:18il est quand même
34:19assez largement faux
34:20d'une part
34:20le taux de chômage
34:22a plus baissé
34:23au cours des 8 ans
34:24dans le reste de l'Union Européenne
34:25qu'en France
34:25et d'autre part
34:27on reste avec un taux
34:28de prélèvement obligatoire
34:29de plus de 45%
34:29évidemment
34:31chacun va un peu choisir ses faits
34:32mais très honnêtement
34:33il y a quand même
34:34un consensus des macroéconomistes
34:35pour dire que
34:36même en termes de bilan d'emploi
34:37et non pas de chômage
34:38deux choses différentes
34:39le bilan de MEDEF
34:40est plutôt quand même faible
34:42puisque
34:43si vous regardez
34:44la fameuse réindustrialisation
34:45on n'est pas allé assez fort
34:46dans la politique de l'offre
34:47c'est ce que nous dit
34:48Gilles Raveau ce matin
34:49tout à fait
34:50ça me rappelle Staline
34:52ça me rappelle Staline
34:52justement ce qu'on a
34:53des grosses références aujourd'hui
34:54quand ça a échoué
34:55en Union Soviétique
34:56il disait
34:56c'est parce qu'on n'est pas allé
34:57assez loin dans le communisme
34:58vous voyez
34:58c'est le principe
34:59des utopies délirantes
35:00il y a un livre extraordinaire
35:01de Jean-Pierre Dupuis
35:02qui raconte ça
35:02que c'est le principe
35:03des utopies religieuses
35:05etc.
35:05c'est de dire
35:06quand ça ne marche pas
35:06c'est parce qu'on n'est jamais
35:07allé assez loin
35:08dans le délit
35:09Emmanuel Macron dirait
35:10je n'ai pas échoué
35:10je n'ai pas réussi
35:11ça n'est pas la même chose
35:12le troisième point
35:13parce que vous n'avez pas réussi
35:13à me dévier de ma démonstration
35:16le troisième point
35:16je voulais dire
35:17c'est que
35:17je trouve
35:18ça me fait rire
35:19le Patrick Martin
35:20avec son petit costume
35:21moi je dis non
35:22j'attends le moment
35:23où il va défiler dans la rue
35:24c'est que
35:25tout le monde sait
35:26non mais tout le monde sait
35:27et là il est totalement irresponsable
35:29et ce n'est pas très classe
35:29de sa part
35:30tout le monde sait
35:31qu'il faudra
35:32qu'il y ait des hausses d'impôts
35:33éventuellement déguisés
35:34comme par exemple
35:36les déremboursements
35:37de médicaments
35:38quand vous diminuez
35:40les remboursements
35:40vous augmentez
35:41le reste à charge des ménages
35:42et donc tout le monde sait
35:44que la situation budgétaire
35:45dramatique
35:46dans laquelle on est
35:47nécessite à la fois
35:48des baisses de dépenses
35:50et des hausses d'impôts
35:51quand même je rappelle
35:52que Patrick Martin
35:52a tendu la main
35:53l'année dernière
35:54au gouvernement
35:55en disant
35:55on est prêt à porter
35:56une partie
35:57du redressement
35:58des comptes publics
35:59par les impôts
35:59si l'État fait le travail
36:01de son côté
36:02ils ont eu l'impôt
36:03on n'a pas eu la réforme
36:05de l'État
36:05et il y a quand même eu
36:0725 milliards
36:07de hausses d'impôts
36:08l'année dernière
36:09dont une dizaine
36:11de milliards
36:11sur les entreprises
36:12une petite dizaine
36:13de milliards
36:13sur les entreprises
36:13donc ils jouent le jeu
36:15non ?
36:16Ils jouent le jeu
36:16ou pas ?
36:17On a devant nous
36:19un ajustement budgétaire
36:21et ça n'a aucun sens
36:23dans la réalité des gens
36:23de jouer sur les mots
36:25sur baisse des dépenses
36:26ou etc.
36:27Le niveau de vie
36:28ce que je répète
36:29effectivement
36:30c'est que le niveau
36:31de vie moyen
36:31va baisser
36:32dans les années qui viennent
36:33parce qu'un État
36:35en déficit
36:35c'est un État
36:36qui met plus d'argent
36:37dans les familles
36:38et dans les entreprises
36:39qu'il n'en prend
36:39quand vous réduisez
36:40le déficit
36:41ça veut dire
36:41que le niveau de vie
36:42des entreprises
36:43et des familles
36:43baissent
36:44ça c'est absolument évident
36:45et moi ce que j'avais proposé
36:47et c'est là la grande lâcheté
36:48de tout notre appareil politique
36:49on sait très bien
36:50qu'il faut diminuer
36:51les retraites
36:51moi j'ai proposé
36:52quelque chose de simple
36:53c'est qu'il y a deux éléments
36:54de fiscalité
36:55sur lesquels les retraites
36:56ne sont pas à égalité
36:57que les salariés
36:57c'est le fameux abattement
36:59de 10%
36:59et la CSG
37:00moi ce que je proposais
37:02c'est que tranquillement
37:03calmement
37:04sur 10 ou 15 ans
37:05on supprime
37:06ces avantages
37:07progressivement
37:07sauf qu'on voit que
37:08dès qu'on touche aux retraités
37:09à l'Assemblée Nationale
37:10c'est une levée
37:11dès qu'on touche à tout
37:12pour dire surtout pas
37:13dès qu'on touche à tout
37:13je voulais juste dire
37:17un truc
37:17d'abord un
37:18je suis obligé
37:18mais ça c'est par provocation
37:19je ne veux pas relancer le truc
37:20mais
37:21qu'on nous parle
37:23de baisse d'impôts
37:23après 2017
37:24quand il y en a eu
37:25des hausses historiques
37:26entre 2012 et 2017
37:28moi j'adore
37:28et je ne veux pas
37:29faire mon patron de base
37:30mais quand on vous a mis
37:32des coups
37:32dans la tronche
37:32pendant 5 ans
37:33derrière
37:33qu'on vous en enlève
37:34la 30%
37:35et qu'on vous dit
37:35regardez vous êtes content
37:36vous faites des allongements
37:36de fiscaux
37:37pour moi ce n'est pas
37:38un allongement
37:39parce que si vous revenez
37:3915 ans en arrière
37:40il n'existait pas
37:41donc moi je veux bien
37:42qu'on soit toujours
37:43les grands méchants loups
37:44qui ne passent que
37:44du temps à se plaindre
37:46bon admettons
37:47j'enlève ça
37:48le taux de prélèvement
37:49obligatoire
37:49est supérieur
37:50à celui de 2012
37:51j'enlève ça
37:52et je disais
37:53et mon propos
37:54était juste de dire
37:55voilà
37:55là où je rejoins Gilles
37:57c'est qu'il faut dire
37:57aux français
37:58il faudrait vraiment
37:59que notre classe politique
37:59soit capable
38:00de dire aux français
38:01il faut que tout le monde
38:02fasse un effort
38:03là
38:03il faut que tout le monde
38:04fasse un effort
38:05là
38:05c'était le message de François
38:06bah oui
38:06le problème
38:07quand vous en parlez
38:09quand j'en parle
38:09moi avec mes confrères
38:10chefs d'entreprise
38:11quand je vais dans
38:12des clubs d'entreprise
38:12la peur que l'on a
38:14nous pour une fois
38:15c'est qu'à chaque fois
38:16qu'on nous a vendu
38:16un truc
38:17qu'on nous a dit
38:18ça sera temporaire
38:19et le consommateur
38:19que je suis aussi
38:20si je vous parle
38:21de prélèvements sociaux
38:22etc etc
38:23c'est resté
38:26voilà
38:26moi j'ai des clients
38:27qui ont de la chance
38:28ils ont du patrimoine
38:28ils ont bien gagné leur vie
38:29on leur a vendu
38:30il y a quelques années
38:31la contribution
38:32sur les hauts revenus
38:32c'était ponctuel
38:33et bah elle est toujours là
38:35elle est toujours là
38:36donc là
38:37comment vous expliquer
38:38à ces gens là
38:39qu'il va y avoir
38:39une nouvelle couche
38:40de contributions
38:41ils n'y croient plus
38:41différentielle celle-là
38:42elle n'est plus exceptionnelle
38:44elle est différentielle
38:45donc Gilles pardon
38:45je suis désolé
38:46on est quand même
38:46les champions
38:47à un moment donné
38:48on flûte
38:49en fait on flûte
38:50nos concitoyens
38:51on les flûte d'un côté
38:52en leur disant
38:52si vous croyez
38:53que vous allez garder
38:53vos retraits de plein pot
38:54bah c'est faux
38:55parce qu'un jour
38:55par le mécanisme européen
38:57nos voisins vont nous dire
38:58stop
38:58il faut tout raboter
39:00et quand on y sera arrivé
39:01et bah on y sera arrivé
39:02il faut le faire
39:02avant intelligemment
39:03s'il faut demander des efforts
39:05à monsieur Arnaud
39:05ou ses copains
39:06on va leur demander
39:07mais ils n'y croient plus
39:08ils n'y croient plus
39:09voilà vous voyez
39:10c'est ça
39:10c'est important
39:11qu'on passe ce message
39:11je reviens peut-être
39:12sur la conférence sociale
39:13on est beaucoup sur le budget
39:16on s'entend le débat
39:17merci Lidovi
39:18sur la conférence sociale
39:19en tout cas
39:20j'étais très sensible
39:20à ce que disait Stéphane
39:21parce que ce divorce
39:23dont je faisais état
39:23Stéphane l'a bien résumé
39:25je pense qu'il y a un divorce
39:27qui est en train d'apparaître
39:28entre le patronat
39:29et les entrepreneurs
39:30c'est pas le même muscle
39:31en fait
39:31et c'est pas le même muscle
39:32dans le siècle qui vient
39:33parce que je pense
39:34que l'entrepreneur
39:35je regarde Stéphane
39:36avec des yeux d'amour
39:37non mais
39:37je pense que l'entrepreneur
39:39aujourd'hui
39:40il intègre forcément
39:42son époque
39:42il sait qu'il y a des questions
39:43il y aura des questions
39:45il y a des questions
39:45peu importe le domaine d'activité
39:47de désindustrialisation
39:48des questions liées
39:49aux énergies
39:50des questions liées
39:50à la démographie
39:51et tout ça
39:51l'entrepreneur
39:52il intègre ça
39:53parce qu'il a une réflexion
39:54en business plan
39:55le patronat
39:56au même titre
39:57que d'autres syndicats
39:58je vais pas juste
39:59pointer du doigt
40:00aujourd'hui
40:01est un peu arc-bouté
40:02sur quand même
40:03un monde
40:03de fiscalité
40:05un monde
40:05quand même
40:06sur lequel
40:07on est encore en train
40:08de régler à Bercy
40:08on fait phosphorer
40:09des équipes
40:10à chiffrer des choses
40:11qui est un monde
40:12qui est en train
40:12de tenter de se sauver
40:14honnêtement
40:14avec des espèces
40:16de patchwork
40:17comme ça
40:17budget Frankenstein
40:18et autres
40:19mais qui n'a plus
40:20d'impulsion
40:20c'est-à-dire qu'on n'a plus
40:21d'impulsion
40:22c'est-à-dire qu'aujourd'hui
40:23honnêtement
40:23il y a des enjeux
40:24en termes de rupture
40:25technologique
40:25d'innovation
40:26de changement
40:27de comportement
40:28de consommation
40:29des enjeux démographiques
40:30qui sont monstrueux
40:31et pendant ce temps-là
40:32on est en train
40:32de régler
40:32quand on met
40:3443 milliards
40:35de hausse
40:36d'impôts
40:37sur nos entreprises
40:37comment voulez-vous
40:38qu'on innove
40:39qui est coupable
40:41dans cette affaire
40:42c'est le piège
40:42dans le cas
40:43on est tous tombés
40:43on est en train de mettre
40:43la culpabilité
40:44sur le patronat
40:45et sur les chefs
40:46d'entreprise
40:47versus les entrepreneurs
40:48mais c'est quand même
40:49l'exécutif
40:51et notre parlement
40:51qui nous met
40:52des tombeaux d'impôts
40:53sur la figure
40:54et Raphaël
40:55il n'y a rien de nouveau
40:56parce que l'innovation
40:57alors là pour le coup
40:58pardon Gilles encore
40:58moi je suis très chumpeterien
41:00c'est-à-dire que moi
41:00je pense qu'il faut innover
41:01et que malheureusement
41:02l'innovation détruit
41:03mais que si elle remplace
41:04intelligemment
41:05ce qui est donc
41:06l'avenir unique
41:07de notre continent
41:07il faut que les gens
41:08le sachent
41:09et Jean-Marc Daniel
41:09le répète assez
41:10il y a une transition
41:11aujourd'hui
41:11qui est numérique
41:12digitale et climatique
41:13si on ne rentre pas dedans
41:14c'est pas en faisant
41:15de la sidérurgie
41:16qu'on va s'en sortir
41:17il faut arrêter
41:17c'est fini
41:18c'est assez foutu
41:19les chinois sont déjà
41:20largement plus forts que nous
41:21et d'autres pays
41:22d'ailleurs moins évolués
41:23que la Chine
41:23l'innovation fiscale
41:25alors qu'on a été
41:26des champions
41:26pendant des siècles
41:27on en voit même
41:28des spécialistes de Bercy
41:29aider certains pays
41:31à structurer leur société
41:31nous sommes les inventeurs
41:32de la télé
41:32nous sommes les champions
41:33de la fiscalité
41:34depuis toujours
41:34on n'arrive plus à inventer
41:36et l'exemple de la taxe Zuckman
41:38j'ai rien
41:38monsieur Zuckman
41:39a été la preuve que
41:40y compris nos penseurs
41:42les intellectuels
41:43comme disait Gilles tout à l'heure
41:44parce que moi je suis un factuel
41:45je suis un pauvre
41:46pauvre chef d'entreprise
41:46les intellectuels
41:48comme monsieur Zuckman
41:49ils sont rentrés plein pot
41:50c'est pour ça que le patronat
41:52a été mal à l'aise
41:52que les patrons installés
41:54en particulier ceux qui ne sont pas
41:55créateurs de leur entreprise
41:56dans le patronat
41:56il y a d'anciens entrepreneurs
41:57ils sont devenus patrons
41:58ils n'avaient pas vu
42:00Zuckman n'a pas vu du tout
42:01qu'il allait pénaliser
42:01avant tout
42:02le pur entrepreneur
42:04c'est-à-dire celui
42:04qui n'a pas encore
42:05fait sa fortune
42:06il est en train de faire sa fortune
42:07et là on a devant nous
42:08un exemple fondamental
42:10qu'une grande partie
42:10de notre classe politique
42:12s'est rendu compte de ça
42:13alors que déjà
42:14ils étaient dans ce
42:15dans ce cercle vicieux
42:16depuis longtemps
42:17cercle vicieux
42:17c'est mon point de vue personnel
42:18vous voyez ce que je veux dire
42:20Raphaël
42:20c'est ça en fait
42:21l'innovation
42:22elle commence aussi
42:23parce que l'État
42:23rôle régalien de l'État
42:25la fiscalité
42:26doit aussi
42:26moi je veux bien
42:27qu'on me fasse payer des impôts
42:28mais si on m'explique
42:30à quoi ils servent
42:31pourquoi ils sont intelligents
42:32et si on crée un impôt
42:33bah tu crées à ce moment-là
42:34une autre incitation en face
42:35même si je suis libéral
42:36j'aime pas trop ça
42:36mais faisons-le un peu
42:37pour éventuellement
42:38remets un ISF
42:40si tu veux
42:40sur le non-productif
42:41un productif
42:42l'impôt sur la France
42:43ça me fait des frissons de le dire
42:44mais alors dans ces cas-là
42:45tu me remets
42:45des fonds d'investissement
42:47qui vont en face
42:47qui peuvent défiscaliser
42:49ou tu transfères ton impôt
42:50si tu décides d'investir
42:51dans le capital
42:52d'une boîte
42:53mais là si on tombe pas
42:54dans tous les maux
42:55de la fiscalité française
42:56qui sont une fiscalité
42:57trop élevée
42:58avec des trous
42:59dans la raquette absolument
43:00de partout
43:01pour que ça reste quand même
43:03vivable pour les entreprises
43:04non Gilles Raveau ?
43:05Je voudrais rappeler
43:06un mécanisme macroéconomique
43:08qui a déjà été mentionné ici
43:09et auquel on ne peut rien
43:11mais qui continue à me fasciner
43:12c'est l'euro
43:13c'est-à-dire que
43:14les budgets
43:15des dernières années
43:16n'auraient jamais pu exister
43:18si on avait eu notre monnaie
43:19absolument
43:20on aurait dû dévaluer
43:21voilà
43:21et donc en fait
43:22on est dans un paradoxe
43:24mais complètement fou
43:24qu'à ma connaissance
43:25personne
43:26on a tous vécu
43:28la création de l'euro
43:29j'ai fait ma thèse
43:30au début des années 2000
43:31où il y avait
43:31des rapports tous les jours
43:33excellents
43:34à l'époque
43:34des vrais rapports
43:35du conseil d'analyse économique
43:36qui faisait 200 pages
43:37le conseil d'analyse économique
43:39appréciera
43:39à la documentation française
43:42etc
43:42non mais vous reconnaissez
43:43on avait des très bons universitaires
43:45qui se commentaient entre eux
43:46c'était vraiment
43:46des petits bijoux d'édition
43:48j'avais toute la collègue à l'époque
43:49et dans toutes ces discussions
43:51je n'ai aucun souvenir
43:52on avait les craintes
43:54de Jean-Paul Fitoussi
43:55sur le taux d'intérêt
43:56RL trop élevé
43:57de la banque centrale européenne
43:58qui était tout à fait justifiée
43:59au regard de l'histoire
44:01monétaire récente
44:02de la république fédérale
44:03allemande
44:04à l'époque
44:04et du Deutschmark
44:06et personne n'avait dit
44:09enfin sauf les allemands
44:10effectivement
44:11qui eux avaient bien vu le truc
44:11en créant le pacte
44:12de stabilité de croissance
44:13que ça allait être open bar
44:15et donc là
44:16effectivement
44:16cet euro
44:18cette absence
44:19de contraintes monétaires
44:20nous fait sortir
44:21si vous voulez
44:21des lois de base
44:23de la macroéconomie
44:24et donc on est dans un monde
44:25qui ne devrait pas exister
44:27que vous le dites
44:27c'est qu'il n'y a plus de sanctions financières
44:29à nos déficits
44:31et à notre déficit
44:31Raphaël on revient
44:33qu'on n'a plus jamais mal
44:34et qu'on n'a plus envie
44:35de souffrir
44:35d'accord mais on revient
44:36à la responsabilité
44:37je veux dire
44:37à part les allemands
44:38les hollandais
44:38les autrichiens
44:39c'est à dire les triple A
44:40mais qu'on ne va pas revenir là-dessus
44:41ils sont germains peut-être
44:42etc
44:42regardez ce que
44:43regarde ce que fait l'Italie
44:44en ce moment
44:44et regardez ce que l'Espagne
44:46et le Portugal
44:46ont été obligés de faire
44:47que tous les pays du club
44:48ont été obligés
44:49de serrer la vis très fort
44:50et finalement en ce moment
44:51c'est eux qui sont
44:52en matière de croissance
44:53etc
44:54ça ne veut pas dire
44:54que la vie est magnifique
44:55attention
44:56Ludovic
45:00les fameux pays du sud
45:01où on a tapé sur les doigts
45:02parce qu'apparemment
45:02on pensait que c'était
45:03que pour danser
45:04et être au soleil
45:05et apprendre des apéros
45:07en fait non non
45:08on voit que les Espagnols
45:08ont fait d'énormes efforts
45:09les Italiens
45:10sont en train de revenir
45:11dans le jeu
45:11incroyablement
45:13incroyablement
45:14justement Stéphane
45:15mais ils ont le même euro
45:15eux aussi
45:16ils pourraient se laisser aller
45:17les Italiens
45:17que font les fonds européens
45:18mais non
45:19Ludovic
45:20je rebondis sur ce que dit
45:22tu peux te laisser aller
45:23là après l'on ne pas tous ensemble
45:24non mais ta remarque
45:25c'est juste
45:25mais justement
45:26non ils n'ont pas le même euro
45:27parce que sur les marchés financiers
45:29la signature de l'Italie
45:30et de l'Espagne
45:31ça n'est pas la signature
45:32de la France
45:32on n'est plus maintenant
45:33la signature de l'Italie
45:35est désormais meilleure
45:36que celle de la France
45:36nos partenaires obligataires
45:37en ce moment
45:38ils sont plus à l'aise
45:39avec l'Italie en particulier
45:41que
45:41si j'avais pu finir mon raisonnement
45:43pardon excuse moi
45:43ils ont fait
45:44les efforts effectivement
45:45très violents socialement
45:46qu'ils ont fait
45:47parce que
45:48ils n'avaient pas
45:49notre signature
45:50et qu'ils n'avaient pas
45:51nos taux d'intérêt
45:52voilà
45:53ce que vous nous dites
45:53c'est qu'il faut un coup de semence
45:54des marchés
45:55pour que les français
45:56se réveillent
45:56je ne dis pas
45:57il faut
45:57je constate juste
45:58que pour l'instant
45:59il ne se passe rien
45:59et qu'effectivement
46:00sans doute
46:01que ça va finir par la vie
46:02c'est une vraie question
46:02et là où effectivement
46:03ça va être vraiment
46:05et ça c'est ce qu'on entend
46:06on s'approche du mur
46:06on s'approche du mur
46:07on s'approche du mur
46:08et puis on voit que finalement
46:08il n'y a pas de sanctions
46:10à la française
46:10c'est ce que je dis
46:11c'est ça
46:12mais le problème effectivement
46:14tout le monde l'a compris
46:15c'est qu'on a un stock de dettes
46:16qui est fou
46:16on a effectivement
46:17des taux d'intérêt à 10 ans
46:19qui sont aujourd'hui à 3,5
46:20on a une croissance nominale
46:21qui est à peu près de 2% par an
46:23donc quand vous avez
46:25une charge d'intérêt à 3,5
46:26et une croissance nominale
46:27c'est à dire
46:28PIB plus inflation de 2%
46:30vous avez un écart énorme
46:32et qu'il a
46:33sur un gros stock
46:34et bien 1% sur un stock
46:35de 3 400 milliards
46:37ça fait 34 milliards
46:38le nœud coulant de la dette
46:39c'est de plus
46:40chaque année
46:40d'ailleurs Gilles
46:41c'était pas que l'euro
46:41c'est le fait que les taux directeurs
46:43et que le coût de la dette
46:44était quasiment pas cher
46:45pendant 10 ans
46:46ta réflexion là
46:47montrait qu'en plus
46:48ça ne nous coûtait rien
46:49de continuer à faire n'importe quoi
46:50on était protégé par l'euro
46:51et ça ne nous coûtait rien
46:52bon ben là
46:52c'est plus du tout la même chose
46:54on n'a pas réparé le toit
46:55sous le soleil
46:55c'est un peu le problème
46:56pour rebondir sur cette notion
46:58Ludovic de Sassat
46:58Raphaël
46:59que vous donniez
47:00de mur
47:00enfin de mur de la dette
47:01à mon avis
47:02il y a un premier mur
47:03qui s'intercale
47:03c'est le mur du budget
47:04parce qu'on va se mettre d'accord
47:07que ce soit la conférence sociale
47:08ou la dizaine de jours
47:11qu'on a eu
47:11on est quand même
47:12dans du bluff
47:14du jeu de dupes
47:15enfin c'est guignol
47:17c'est à dire que
47:17là on est en train
47:19de commenter des choses
47:20qui n'auront pas lieu
47:21exactement
47:21évidemment
47:23et chacun prend sa position
47:24les contrefeux tu veux dire
47:25non mais chacun prend sa position
47:27que ce soit l'EDEF
47:27les socialistes
47:28on est sur du hors sol
47:31l'histoire
47:32elle va finir par un crash
47:34probablement
47:34enfin de toute façon
47:35ce budget
47:36n'a aucun
47:37aucun vecteur
47:38aucun
47:39aucun
47:39aucun signal
47:40aucune construction
47:41pas de cas
47:42parmi celui du compromis
47:43oui mais sauf que
47:44ça ne raconte rien
47:45il n'y a pas d'impulsion
47:46personne ne va s'y retrouver
47:47je ne vois pas comment
47:47il peut être voté
47:48en fait
47:48quasiment tous les groupes
47:50ont déjà dit qu'ils ne le voteraient pas
47:51donc c'est ça qui est magique
47:52on est dans une mascarade
47:54alors certes
47:55la bonne nouvelle
47:55c'est qu'on va dire
47:56il y a une sorte de vie politique
47:57ça discute
47:59mais le spectacle est navrant
48:02la bonne nouvelle
48:04je trouve
48:04la meilleure nouvelle
48:05qu'il y a eu en une semaine
48:06c'était les chiffres de la croissance
48:07c'est ce que j'allais vous dire
48:09que l'économie continue de tourner
48:11quand on se dit qu'on se rapproche du bureau
48:12qu'on ne soit pas sanctionné par les marchés
48:14et la France
48:15au troisième trimestre
48:160,5% de croissance
48:17c'est la moitié
48:18de l'ensemble
48:20de la croissance
48:20de la zone euro
48:21la France
48:22et c'est la meilleure nouvelle
48:25et je veux dire
48:26je serai un homme politique
48:27je serai très déprimé
48:28parce que
48:29ce qu'est en train de dire progressivement
48:30l'économie
48:31c'est qu'on n'a plus besoin
48:32de la France
48:32c'est triste comme spectacle
48:36maintenant ce divorce
48:37peut poser d'énormes questions
48:39sur 2027
48:39il y a quand même des conséquences
48:40il nous reste 5 minutes
48:41pour qu'on parle un peu
48:42du budget
48:43de la sécurité sociale
48:44les dépenses sociales
48:45c'est quand même la moitié
48:45de nos dépenses publiques
48:46c'est le gros morceau
48:48on en parle peut-être
48:49un peu moins
48:49que toutes les taxes
48:50et impôts
48:51qu'on a vu
48:51pour la partie budget
48:53de l'État
48:53mais ce qu'on voit là
48:55en tout cas
48:56par le vote en commission
48:58des affaires sociales
48:59ça ne commence que depuis hier
49:00à l'Assemblée
49:01mais c'est
49:02moins d'efforts
49:04et plus de recettes
49:06encore une fois
49:07non Gilles Rameau ?
49:07Non mais c'est surtout
49:08alors là effectivement
49:09on a
49:10voilà
49:10on se rappelle
49:11on a parlé des retraites
49:12la grande erreur
49:13personne n'avait voulu écouter
49:14Michel Rocard
49:14dans les années 90
49:15et là on est en train
49:16de faire la même erreur
49:17qui va se combiner
49:19à la première
49:20sur la santé
49:20parce qu'en fait
49:21qu'est-ce qu'on devrait faire
49:22si on était rationnel
49:22c'est avoir
49:24une politique de santé
49:25généralisée
49:26à tous les âges de la vie
49:27à l'école
49:29dans l'entreprise
49:30partout
49:30parce qu'effectivement
49:31on est un pays
49:32qui vieillit
49:33à vitesse grand V
49:33c'est corrélé
49:34avec les maladies
49:35et donc on devrait
49:36plus de prévention
49:37vous nous dites là
49:37c'est plus que de la prévention
49:39c'est de la prévention
49:39des interdictions
49:40et avoir
49:41ce qui existe en France
49:43en plus
49:44on a plein d'acteurs de santé
49:45au niveau local
49:46il y a des associations
49:47il y a des professionnels libérales
49:49on a un secteur public
49:50c'est faire travailler
49:51tout ce genre-là
49:51plus évidemment
49:52lutter contre les causes
49:53de maladies
49:54c'est-à-dire
49:54les pollutions
49:55la malbouffe
49:56etc
49:56c'est ahurissant
49:57qu'on laisse
49:58encore une fois
49:58pardon
49:58le marché
49:59soi-disant
50:00nos mauvaises préférences individuelles
50:02on peut tous
50:03nous tous là
50:03se bousiller la santé
50:05à commencer par l'alimentation
50:07en ingérant des trucs
50:08invraisemblables
50:09qui sont en vente libre
50:10et donc là
50:11mais pardon
50:11c'est profit privé
50:13et perte publique
50:14et perte de bien-être
50:15perte de qualité de vie
50:16donc voilà
50:17vous êtes pour privatiser
50:18la sécurité sociale
50:19c'est ça
50:19profit privé
50:20perte privée
50:21chacun assume
50:22politique d'offre
50:23son mode de vie
50:24c'est l'économiste atterré
50:27le plus libéral
50:27que j'ai reçu sur ce plateau
50:28je vous raconte une anecdote
50:31il n'y a pas très longtemps
50:31j'ai rencontré
50:33un gros patron
50:34de Mutuel en France
50:36oui
50:36et aujourd'hui
50:39ils vont se prendre
50:39un milliard de taxes
50:40sur la figure
50:40et aujourd'hui
50:41ces acteurs-là
50:42sont directement
50:44concernés
50:45par la logique de prévention
50:46si un pays
50:47qui ne fait pas de prévention
50:48pour eux
50:48c'est des coûts en plus
50:49ça fait des années
50:50des années
50:51qu'ils discutent
50:52avec l'administration
50:52quels que soient
50:53les gouvernements
50:54avec la sécurité sociale
50:55pour dire
50:56on est prêt
50:56nous en tant que mutualiste
50:58à prendre en charge
50:59la prévention
50:59parce qu'on sera
51:00mieux l'affaire
51:01pourquoi ?
51:02parce qu'on est impliqué
51:02directement
51:03c'est des coûts pour nous
51:04c'est ce qu'ils font
51:04depuis toujours
51:05depuis 19ème siècle
51:05on sait parler
51:07à nos adhérents
51:09on sait faire du marketing
51:10et tout ça
51:10laissez-nous faire ça
51:11c'est ça l'innovation
51:12et en fait
51:13depuis 10 ans
51:14le dossier n'avance pas
51:15parce que c'est une administration
51:17qui est dans les remboursements
51:20dans les actes médicaux
51:21et tout ça
51:21et c'est une question
51:23c'est l'innovation
51:23dont on parlait tout à l'heure
51:24avec Stéphane
51:25c'est-à-dire
51:25c'est des petites révolutions
51:27comme ça
51:27coperniciennes
51:28où il faut savoir trouver
51:30aujourd'hui
51:30innover dans les ressorts
51:32Ludovic
51:32je vais me faire
51:33taper
51:34c'est sûr
51:35sur les réseaux sociaux
51:36je suis en pleine forme
51:37la première
51:38la première des innovations
51:40intellectuelles
51:41quand on touche
51:41à notre santé
51:42je le redis
51:42c'est la responsabilisation
51:44des détenteurs
51:46de ce portefeuille
51:47de sécurité sociale
51:48je le rappelle
51:48à mes concitoyens
51:50les patrons
51:51de la sécurité sociale
51:52ceux qui ont le portefeuille
51:53c'est nous
51:54c'est notre argent
51:55en tout cas
51:55ceux qui payent des impôts
51:56bon je l'ai dit
51:57comme ça c'est fait
51:57mais tout le monde
51:59paye des impôts en France
52:00tout le monde paye des impôts
52:02en France
52:02évidemment
52:02bien sûr
52:04donc la sécurité sociale
52:06moi je pense
52:07que de toute façon
52:07si tu ne passes pas
52:08Ludovic
52:08la prévention j'entends
52:09et l'état commence déjà
52:10à faire pas mal de trucs
52:11au delà de la cigarette
52:12et l'alcool évidemment
52:12maintenant on commence
52:13à avoir des trucs
52:14sur le bien manger
52:15le bien dormir
52:16donc tout ce qui est
52:17très important
52:17et quand tu connais
52:18un peu la médecine asiatique
52:19tu sais qu'en fait
52:20le médecin est payé
52:20quand t'es pas malade
52:21et il n'est plus payé
52:22quand t'es malade
52:23donc voilà des éléments
52:24je rejoins Gilles
52:25sur l'intelligence
52:26qu'on doit éventuellement
52:26apporter à ça
52:27pour autant si on mettait
52:28quand même
52:29et ça il y a eu
52:29un recul complet
52:30mais c'était prévu
52:31quelques franchises de plus
52:33qu'on rembourseait
52:34on enlève un euro
52:35sur un remboursement
52:36de médecins
52:36c'est pas on enlève 50%
52:37juste pour que les français
52:39et moi qui suis
52:40quelqu'un d'innovant
52:41je trouvais ça super
52:42la carte vitale
52:43parce qu'au final
52:43tout était numérisé
52:44on ne payait plus
52:45ça a été intellectuellement
52:47ça va dans le sens de l'euro
52:48et ça a été pour les français
52:49la pire catastrophe
52:51parce que là
52:51les gens ont eu l'impression
52:52que la santé c'était gratuit
52:54parce qu'il n'a pas de prix
52:55n'a pas de valeur
52:55et tant que c'est la mutuelle
52:57et qu'ils estiment
52:58que c'est gratuit
52:59mais que c'est la mutuelle
52:59bon bah ils comprennent pas
53:00que la mutuelle l'année d'après
53:01et l'actuaire il dit
53:02on augmente de 30%
53:03admettons
53:03là c'est son propre argent
53:05parce que la sécurité sociale
53:06c'est pas l'argent de la mutuelle
53:07où tu payes une cotisation
53:08c'est ton argent à toi
53:09quelque part
53:10donc le déficit de la sécu
53:11c'est le déficit de tous les français
53:13et c'est le déficit
53:14de nos gamins quoi
53:15parce que nous là
53:15pour l'instant
53:16on va se projeter
53:16donc c'est important
53:17qu'on passe par une petite coercition
53:18un appel à la responsabilité
53:21hyper important
53:22merci à tous les trois
53:22Stéphane Von Uffel
53:23Gilles Raveau
53:23Ludovic de Sauté
53:25pour cette émission dynamique
53:27vous retrouvez tout de suite
53:28tout pour investir
53:29animé par Antoine Larignaudry
53:30quant à nous
53:31on se retrouve demain
53:32même heure
53:33même endroit
53:3410h, 11h
53:35les experts sur BFM Business
53:36l'émission évidemment
53:38est disponible
53:38en replay
53:39et en podcast
53:40je vous souhaite
53:41une bonne journée
53:41à demain
53:42les experts
53:47débats et controverses
53:48sur BFM Business
53:49Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
25:58
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À suivre
54:21
25:22
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55:24
54:43
53:51
55:33
54:01
56:41
55:19
55:49
53:32
26:51
53:23
52:52
55:00