- il y a 6 semaines
Ce mardi 21 octobre, Raphaël Legendre a reçu Olivier Redoulès, directeur des études de Rexecode, Christian Parisot, économiste et conseiller auprès d'Aurel BGC, et Christian Poyau, co-fondateur et PDG de Micropole dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business et La Tribune présente Les Experts, Raphaël Lejean.
00:09Bonjour à tous, bienvenue sur Les Experts.
00:13Quels enseignements tirés de la première journée d'examen du budget à l'Assemblée ?
00:18Le verre à moitié plein, c'est de se dire que le déluge d'impôts tant redoutés n'a pas eu lieu.
00:23Pas de taxe Zuckman, pas de retour de l'ISF financier, pas de hausse de la taxe ni de la surtaxe.
00:30Sarkozy, le verre à moitié vide, c'est le niveau des débats.
00:34La gauche, LR et le RN ont ressuscité l'exit taxe, comme si pour éviter la fuite des capitaux, il fallait d'abord fermer la porte à clé.
00:42Charles de Courson, lui, veut protéger les plus modestes en réindexant le barème de l'impôt sur le revenu,
00:48alors que plus de la moitié des foyers français ne paient pas l'impôt.
00:52Et le pompon, la gauche, qui a voté cet amendement de la droite républicaine, supprimant la taxe sur les holdings,
01:00va s'en rendre compte.
01:01Erreur reconnue en direct par le président de la commission des finances, Eric Coquerel,
01:06il promet de revenir sur le débat vendredi en séance publique.
01:10Rien de dramatique au final, mais une impression persistante, celle d'un mauvais remake.
01:14Des sous-doués votent le budget.
01:16On va voir ce qu'en pensent nos experts du jour.
01:18On va aussi parler taxation des héritages, ce truc qui vous tombe du ciel,
01:23selon la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivé.
01:27Et puis l'or qui continue de voler de record en record.
01:30Est-ce que c'est une bonne nouvelle pour les épargnants ou l'annonce d'une crise à venir ?
01:35Et enfin, pour terminer, on va revenir sur cette décision des 27 hier,
01:38sur l'interdiction progressive d'importation de gaz ruse en Europe d'ici la fin 2027.
01:45Quelles conséquences pour l'économie européenne ?
01:48Voici pour le programme des experts de ce mardi 21 octobre.
01:52Il est 10 heures passées de 2 minutes.
01:54Bienvenue à tous.
01:55Allez, c'est parti.
01:55Et pour parler de tout ça, j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau Christian Poyot.
02:08Bonjour Christian.
02:09Bonjour Raphaël Legendre.
02:10Con fondateur et CEO de Micropole du groupe Talent.
02:13Olivier Rodoulez.
02:14Bonjour Olivier.
02:15Bonjour Raphaël.
02:16Directeur des études de Rex & Code.
02:17Et Christian Parizeau.
02:18Bonjour Christian.
02:19Bonjour.
02:20Économiste et conseiller auprès d'Aurel BCG.
02:22Alors je l'ai dit, on va commencer par faire le débrief un peu de cette première journée d'examen à l'Assemblée nationale.
02:30C'est en commission des finances jusqu'à jeudi.
02:33C'est sur la partie recettes.
02:35Et si les députés ont validé le maintien de la contribution différentielle sur les hauts revenus,
02:41vous savez, cet impôt minimal à 20% pour les contribuables les plus aisés,
02:47pour le reste, Olivier Rodoulez, finalement on a eu une séance assez calme.
02:52On n'a pas eu ce déferlement de hausses d'impôts tant redouté.
02:56Oui, c'est la première séance.
03:02On voit qu'il y a un certain nombre d'amendements qui ont été déposés.
03:06Il va falloir les exploiter.
03:07Il va être discuté les uns après les autres.
03:091749 amendements déposés.
03:11Le sujet, c'est que déjà dans la copie initiale du gouvernement,
03:15il y avait un certain nombre d'hausses d'impôts.
03:17On avait déjà 14 milliards d'hausses d'impôts.
03:20C'est déjà assez salé.
03:22On a eu déjà 25 milliards d'hausses d'impôts déjà en 2025.
03:28Donc en fait, sur deux ans, on est à 40 milliards d'hausses d'impôts.
03:33Donc peut-être que dans les...
03:36Alors c'est un rythme qui est un peu inférieur par rapport à ce qu'on avait observé au début.
03:41Des années 2010, le choc Fillon-Sarkozy-Hollandero,
03:46où on était sur des rythmes peut-être deux fois plus rapides en termes d'hausses d'impôts.
03:49On partait d'un niveau un peu plus bas.
03:51Mais là, on est quand même sûr au total,
03:52si on prend à la fois ce qui est passé en 2000,
03:55ce qui sera appliqué en 2025,
03:57et ce qui est prévu de la copie du gouvernement pour 2026,
04:00on est à 40 milliards d'hausses d'impôts.
04:0340 milliards, on n'est quand même pas loin du ras-le-bol fiscal du début du quinquennat.
04:07On était sur les rythmes doubles en fait.
04:11On est à peu près à 0,5 points, 0,6 points de hausse par an.
04:13On était plutôt sur du 1,1,1,2 de hausse de masse de trêvement par an.
04:20Et donc, il me semble que ce que va faire l'objet des discussions entre parlementaires,
04:25ce ne sera pas forcément de charger davantage à la barque,
04:27mais peut-être de la réallouer.
04:28Et donc d'orienter certaines choses,
04:31peut-être de réduire certaines autres,
04:33plutôt que d'avoir un choc uniforme.
04:35un choc uniforme.
04:36Bon, il y a un sujet qui est l'impôt universel ciblé.
04:40Je vois que vous opinez du chef Christian Parizeau.
04:44C'est, vous êtes français,
04:46où que vous habitiez dans le monde,
04:48vous êtes né français,
04:49vous paierez des impôts toute votre vie en France.
04:53Aussi, en plus de là où vous habitez, évidemment.
04:55Alors, ça fait pousser des hauts cris,
04:56et en même temps, j'ai envie de vous dire,
04:57c'est exactement ce qui se passe avec le système américain.
05:00Oui, sauf que c'est les Américains.
05:02Il ne faut peut-être pas l'oublier.
05:03Ils ont des moyens de pression et de rétorsion
05:06qui sont beaucoup plus forts,
05:07mais regardez l'impact que ça a.
05:09Quand vous êtes en France américain,
05:11déjà les banques hésitent à vous ouvrir un compte.
05:14Oui, c'est compliqué.
05:15Parce que justement,
05:16il y a ce côté extraterritorialité.
05:21Territorialité, compliqué.
05:24Ça pose problème.
05:25Alors, d'une part, est-ce que la France peut faire ça ?
05:27Première question,
05:28parce qu'on n'est pas les Américains,
05:29on n'a pas le dollar.
05:31Donc, ça me fait doucement rire.
05:33Mais par contre, je trouve que ça,
05:35c'est vraiment...
05:37Parler là-dessus,
05:39évoquer ce genre de sujet,
05:40franchement, c'est n'importe quoi,
05:42parce que ça a un impact très fort
05:44sur le comportement des Français,
05:46sur le comportement...
05:48Je vous prends un exemple.
05:49Vous êtes jeune,
05:50vous voulez monter une start-up,
05:51vous entendez ça.
05:52Vous n'êtes vraiment pas incité à y aller.
05:56Ou au pire,
05:57de dire, de toute façon,
05:58déjà, je ne vais pas le faire en France,
05:59déjà, ça vous incite à peut-être...
06:01Vous restez français.
06:02Mais vous pouvez vous dire,
06:04je vais peut-être aller dans un pays
06:05où il n'y a pas d'accord fiscal
06:06avec la France,
06:07et donc, vous allez commencer à vous dire,
06:09avant même de commencer un business,
06:11où est l'endroit où je peux me protéger
06:13de ces recours français,
06:14où il n'y aura pas d'accord
06:15qui sera possible.
06:16Donc, voilà,
06:17ça crée des comportements.
06:19Après, vous êtes étranger,
06:22avec tous ces débats-là,
06:23vous n'avez pas envie de venir en France,
06:24parce que le gros problème aujourd'hui,
06:26c'est qu'on voit que ça part dans tous les sens
06:28sur la taxation.
06:29Et donc, moi, je pense que là,
06:31on en voit une image
06:32qui est quand même assez négative.
06:34Je me souviens, à l'époque,
06:36quand Hollande avait voulu
06:37mis sa taxe sur les hauts revenus,
06:41comment, quand j'allais à l'étranger,
06:42on m'en parlait,
06:43on me disait, vous, en France...
06:43La fameuse taxe à 75%.
06:45Voilà, taxe à 75%,
06:46et quand j'allais à l'étranger,
06:48alors déjà, je me souviens,
06:49au Luxembourg, on me disait,
06:50on va recevoir beaucoup de français.
06:52On m'avait dit,
06:54mais surtout, ça nous a collé
06:55pendant plus d'un an à la peau,
06:58où à chaque fois, on nous disait,
06:58mais en France, vous êtes surtaxé,
07:00en France, on ne va pas investir
07:01dans les entreprises françaises.
07:02Et donc, on ne se rend pas compte
07:03à quel point toutes ces idées-là
07:05sont très négatives.
07:07Alors, encore une fois,
07:08cette taxe universelle,
07:09il faut qu'ils me montrent
07:10comment ils vont l'appliquer,
07:12physiquement,
07:13parce que derrière,
07:14ça contredit tous les accords
07:15fiscaux qu'on a négociés.
07:18Donc, ça veut dire
07:19qu'on va aller voir
07:20chaque pays du monde
07:21et renégocier les accords fiscaux.
07:24C'est extrêmement compliqué.
07:25Donc, moi, j'aime bien...
07:27On veut nous faire croire
07:27que pour l'année prochaine,
07:29on peut faire passer une loi
07:30et que ça sera...
07:30Non, derrière,
07:31c'est une usine à gaz,
07:32derrière, après.
07:33Et après, encore une fois,
07:34les conséquences que ça a
07:36sur le comportement des gens,
07:37il ne faut peut-être pas
07:38le sous-estimer.
07:39Donc, je trouve que
07:40ce genre de choses
07:41est bien dans l'affichage politique,
07:44mais complètement illusoire
07:45et n'a pas véritablement
07:46d'impact derrière
07:48parce que ça ne sera pas
07:49impliquable.
07:50Bon, on se fait plaisir
07:50politiquement,
07:51mais...
07:52Oui, mais c'est une mauvaise
07:52communication politique
07:54parce que ce n'est pas
07:54une communication qui est neutre.
07:56C'est-à-dire que le gros problème...
07:57Moi, je pense qu'il faut vraiment
07:58qu'on passe très vite
07:59tous ces débats
08:00autour de la fiscalité
08:01parce que là,
08:02ça manque de visibilité
08:03et ça bloque l'économie.
08:05Je pense que ça bloque
08:05le comportement des gens,
08:07ça bloque les investissements directs
08:08et ça bloque très clairement
08:10beaucoup de dynamisme économique.
08:12Donc, ça, c'est un peu
08:14un problème qu'on a aujourd'hui.
08:16C'est quand on a différents courants
08:17qui s'opposent
08:18et que c'est la foire d'empoigne
08:20pour celui qui va trouver
08:21la meilleure idée d'imposition,
08:23ça ne crée aucune cohérence
08:25dans l'imposition
08:25et ça bloque l'économie.
08:27Donc, il faut peut-être
08:27plutôt regarder ça sous ce sens-là.
08:30Combien ça nous coûte
08:31ce débat fiscal ?
08:32Oui, un taux d'épargne
08:33à 19%.
08:34Entre autres.
08:34Notamment, il y a des effets de bord.
08:35Christian Poyot,
08:36le chef d'entreprise
08:37qui a écouté
08:39les débats hier
08:41à l'Assemblée nationale,
08:42il en pense quoi ?
08:43Finalement, on évite le pire
08:44quand même, non ?
08:45Oui, alors,
08:46à chaque jour suffit sa peine.
08:47On va attendre
08:47de voir ce qui se passe demain
08:48et après.
08:48Les performances passées
08:50ne présagent pas
08:50des performances futures.
08:51J'aimerais bien
08:52partager notre optimisme.
08:53Ce qui est triste,
08:54encore une fois,
08:54comme vient de l'écrire
08:55Christian,
08:56c'est de l'affichage
09:00qu'elle est infaisable.
09:01Il ne faut pas dire
09:02qu'elle est infaisable.
09:03Il y a une centaine
09:04d'accords fiscaux
09:05qui sont très difficiles,
09:06qui mettent un temps
09:07assez long
09:08à discuter avec les pays.
09:09Donc, il faudrait rediscuter.
09:10Ça n'a aucun sens.
09:11C'est vraiment de l'affichage.
09:13Ça fait effectivement penser
09:14à la taxe de 75%
09:16de François Hollande
09:16à l'époque
09:17qui a fini où ?
09:18Le Conseil constitutionnel
09:20avait fini par l'acheter
09:21à la poubelle.
09:22Exactement.
09:22Mais on affiche ça.
09:24Et toujours dans le même paradigme
09:25qui est de dire
09:26tout va bien
09:27à Dormez Braves Jean,
09:28on va faire payer
09:29les riches
09:29d'autres,
09:31en clair,
09:31pas moi,
09:32et puis tout le reste,
09:33etc.
09:35Je ne sais pas
09:36quel terme on peut prendre.
09:37C'est dramatique,
09:38affligeant,
09:38consternant,
09:39etc.
09:40On est limité là.
09:42Oui, on est limité
09:43dans les termes.
09:44Le sujet,
09:45c'est toujours pareil.
09:46Effectivement,
09:47faut-il trouver
09:47l'accord politique
09:48mais à quel prix
09:50ou ne pas trouver d'accord
09:52et partir dans une situation
09:53qui serait certes
09:54plus compliquée.
09:55Mais moi,
09:56ce qui m'inquiète là-dedans,
09:57c'est qu'on risque
09:57de remettre sur la table
09:58des impôts,
10:00parce que ça revient à ça,
10:01qui sont totalement
10:02contre-productifs
10:03pour la France
10:04dans son ensemble,
10:04pour les Français
10:05et qui après,
10:06combien de temps
10:06ont-ils duré ?
10:07Encore une fois,
10:08la taxe sur les hauts revenus
10:09patrimoine,
10:10je ne sais pas comment.
10:10la contribution différentielle
10:12sur les hauts revenus,
10:13la CDHR.
10:14Comme d'habitude,
10:14elle devait durer
10:15un an
10:16et puis elle dure deux,
10:17elle dure quatre.
10:18Là, elle a été repoussée
10:19effectivement jusqu'à ce
10:20qu'on revienne
10:21au 3% de déficit.
10:21Voilà, c'est ça.
10:22Donc, ce n'est quand même
10:23pas demain.
10:23Christian,
10:24c'est la justice fiscale
10:25qui est le plus aisé
10:26participe au rétablissement
10:28des comptes publics.
10:29Ça me rappelle l'ISF
10:30qui était une connerie,
10:32je suis désolé du terme,
10:33il n'est pas très poli,
10:34j'en conviens,
10:34mais qui est le seul mot
10:35qui venait pas,
10:36qu'on a traîné
10:37pendant combien ?
10:3820 ans, grosso modo.
10:39Oui, un peu plus.
10:40Oui, un temps quand même
10:42très significatif,
10:43même plus que ça.
10:43L'IGF,
10:44l'impôt sur les grandes fortunes,
10:45ça date de 2001,
10:46il a été supprimé en 2017.
10:47Voilà, exactement.
10:48En tout cas,
10:49plus de 20 ans largement.
10:50Donc, vous voyez,
10:51on va dans un sens
10:51qui est totalement absurde,
10:53hallucinant.
10:54On va reparler évidemment
10:55aux héritages et compagnie.
10:56Donc, je suis effondré
10:59de voir des partis
11:00qui se disent de gouvernement,
11:01d'accord ?
11:02On va mettre de côté
11:03les extrêmes
11:03et qui ne sont pas capables
11:05d'avoir une vision
11:05lucide de ce qu'il faut
11:07réellement faire
11:08pour que la France
11:09reparte du bon pied
11:10et que la richesse
11:11soit créée pour le bénéfice
11:12de tous les Français,
11:13bien évidemment.
11:14Olivier Radoules,
11:15un mot sur cet impôt
11:17universel ciblé,
11:19assez joli oxymore d'ailleurs.
11:20Il est universel,
11:21mais il est ciblé.
11:23Ciblé dans l'endroit
11:24où doit aller l'impôt.
11:25Bonne ou mauvaise nouvelle ?
11:27En fait,
11:27je rejoins les préoccupations
11:28sur la capacité
11:29à opérationnaliser ça,
11:31c'est-à-dire sur le principe
11:32qu'on peut se dire
11:35qu'au fond,
11:36si on fait tous
11:39partie du même nation,
11:41si on veut renforcer
11:42la vie de faire,
11:45le sentiment de faire
11:46aux sociétés ensemble,
11:47après ça ne présume pas
11:49du niveau de l'impôt,
11:50il pourrait être très faible,
11:51mais de manière générale
11:52qui s'applique à tout le monde.
11:53Et puis vous êtes français,
11:54vous rentrez en France,
11:55vous êtes soigné gratuitement
11:56dans les hôpitaux français
11:57eux aussi.
11:57Absolument,
11:58et puis bon,
11:58on voit bien que
11:59dans le fait d'être français,
12:01il y a aussi le rayonnement,
12:02il y a l'accès aux ambassades,
12:03il y a accès à tout un tas
12:04de services,
12:06et que même les entreprises,
12:07elles savent se tourner
12:08vers les pouvoirs publics français
12:10qu'elles en ont besoin
12:11et qu'elles savent
12:11dans l'étranger.
12:12Accessoirement.
12:12Donc on pourrait avoir,
12:13sur le plan conceptuel,
12:15il y a une forme de logique,
12:16sur le plan opérationnel,
12:17c'est plus compliqué,
12:18moi il me semble
12:19qu'il y a un sujet
12:20de renégociation
12:21des conventions fiscales,
12:23je ne suis pas sûr d'ailleurs,
12:25je ne sais pas si celui
12:26des Etats-Unis
12:27marche très bien,
12:28parce qu'on voit bien
12:28que du côté en tout cas
12:29des entreprises,
12:30les Etats-Unis ont du mal
12:31à les faire payer,
12:31donc je ne sais pas
12:32s'ils sont meilleurs
12:32pour faire payer les particuliers
12:34que pour les entreprises.
12:34En tout cas c'est une tannée
12:35pour les particuliers
12:36qui effectivement ne trouvent pas,
12:37c'est difficilement
12:38à avoir des comptes bancaires,
12:40et vous avez tous
12:40ces Américains accidentels,
12:42ceux qui sont nés par hasard
12:43sur le sol américain,
12:44qui se trouvent à devoir payer
12:46de leur pauvre sur le revenu
12:48toute leur vie.
12:48Je ne sais pas si ça rapporte
12:49beaucoup au budget
12:50de l'État américain.
12:51Non, je pense que par ailleurs
12:52dans tout ça en fait,
12:53on se focalise beaucoup
12:55sur le côté recettes,
12:57mais le sujet c'est qu'on a
12:58quand même un problème de dépense.
12:59En fait, toutes ces discussions-là,
13:02il s'agit en fait d'augmenter,
13:05de gravir une nouvelle marche
13:06dans l'escalier de la recette publique,
13:09et ça nous éloigne un petit peu
13:11de la question qui est au sujet
13:13de comment on bêche la dépense,
13:16qu'on aligne la dépense sociale
13:17par rapport aux revenus sociaux,
13:19aux revenus des cotisations sociales,
13:21qu'on aligne la dépense publique
13:24par rapport aux besoins des Français,
13:26en moins ce qu'ils considèrent
13:27comme des priorités,
13:28donc je pense qu'en fait,
13:30il y a une forme de distraction.
13:32Il faut voir qu'on parlait
13:33du choc Hollande...
13:34La distraction fiscale.
13:35Non mais on parlait...
13:36C'est un concept intéressant.
13:37On parlait du choc Hollande
13:39et Sarkozy,
13:41en fait, au total,
13:43on a augmenté
13:43les préméments obligatoires
13:44en quelques années
13:45de 3,5 points de PIB.
13:48Donc ça fait à peu près
13:49100 milliards d'euros
13:52en 2025.
13:53On a fait ça
13:54et on a assez peu agi
13:56sur les dépenses.
13:56On a stabilisé les dépenses
13:58mais on n'a pas forcément
13:58baissé la dépense
13:59et on voit qu'aujourd'hui,
14:02on a tout ce débat
14:03sur se dire
14:04est-ce qu'au fond,
14:05notre déficit actuel,
14:07il vient d'une baisse des recettes
14:08ou d'une hausse des dépenses.
14:09Mais en fait,
14:10il vient, oui,
14:11à une partie de baisse des recettes
14:12par rapport à 2017
14:13mais par rapport à un niveau
14:14qui était record.
14:15En fait,
14:15on se souvient du rabot fiscal,
14:16on se souvient,
14:17les Gilets jaunes,
14:18c'était aussi pour partie
14:19du rabot fiscal.
14:20On est revenu un petit peu
14:22sur la hausse
14:23du début des années 2010
14:24mais pas complètement.
14:25Et là,
14:25on se reprend
14:26une nouvelle couche
14:27de surfiscalité
14:28et à un moment donné,
14:29en fait,
14:30on bute sur
14:31à quel moment
14:31ça reste efficient
14:32pour l'économie.
14:33Et la limite de tout ça,
14:34c'est l'efficience économique.
14:35Chère Exécote,
14:36vous avez un indicateur
14:37très intéressant,
14:37vous avez un baromètre
14:38de mesures
14:40de la fiscalité
14:41et effectivement,
14:42c'est bien de le rappeler,
14:43on n'est toujours pas revenu
14:44au niveau
14:46de 2010.
14:47on n'a pas encore compensé
14:49le choc fiscal
14:50de François Hollande
14:52et puis là,
14:53on est reparti.
14:53Et on est toujours,
14:54je parle du point de vue,
14:55les entreprises
14:56les plus taxées en Europe.
14:57Il faut le dire,
14:58le redire,
14:59le redire,
15:00qu'on ne nous ressorte pas
15:01le sujet,
15:01les aides des entreprises.
15:03Moi,
15:03quand j'entends ça,
15:03j'ai vraiment des envies,
15:05mais c'est incroyable,
15:06c'est n'importe quoi.
15:07Quand on fait la somme
15:08de ce que les entreprises payent
15:10et puis ce qu'on pourrait
15:11appeler une partie
15:11de la rétrocession,
15:12moi,
15:12j'appellerais plutôt ça,
15:14le total,
15:14il est largement supérieur
15:15à ce que payent
15:15les autres entreprises.
15:16Et là,
15:17il y a aussi des propos
15:17pour dire,
15:18on va taxer à nouveau
15:19les grandes entreprises
15:19sur quelque chose
15:20qui devait être provisoire
15:21et qui devait être
15:21à nouveau allongé
15:23dans le temps.
15:24Encore une fois,
15:25on continue
15:27à charger la barque.
15:28C'est le grand
15:29le seul propos.
15:30Sur cet impôt exceptionnel,
15:32c'est que pour l'instant,
15:33on n'en a pas vu
15:33complètement les effets
15:34ni dans le budget
15:35de l'État
15:35parce que l'État
15:36en attend 8 milliards
15:37pour 2025.
15:39Sur taxe d'IS
15:39sur les grands groupes,
15:40sur 400 grands groupes.
15:41On va voir s'il les récupère,
15:43mais ni non plus
15:43sur l'activité
15:44parce qu'en fait,
15:44ça va être prélevé
15:45en fin d'année.
15:46Et comment les entreprises
15:47vont réagir face à ça ?
15:49Comment ça va affecter
15:50leur investissement
15:51en 2026 ?
15:52Ça, c'est un élément
15:53d'incertitude majeure.
15:55Les prévisions dans le PLF
15:56sont extrêmement optimistes.
15:57Moins d'investissement.
15:59Christian,
15:59tout ça sous l'œil des marchés
16:00parce que
16:00Spandor Emporze
16:01a quand même dégradé
16:02vendredi dernier.
16:05À part la gifle
16:07qui était
16:08et qu'on le fait
16:08avec 6 semaines d'avance,
16:10peu de réactions
16:10sur les marchés.
16:11Peu de réactions,
16:12mais il faut dire
16:12que les marchés
16:13étaient quand même
16:14un peu au courant.
16:14Alors certes,
16:15on pouvait dire
16:15qu'il y a la surprise
16:16qu'ils réagissent
16:17beaucoup plus tôt
16:18que la date officielle.
16:20Symboliquement,
16:21c'était fort.
16:21Mais je pense que
16:22les marchés
16:22ne sont pas dans
16:23cette idée-là
16:24parce que
16:24première chose
16:25que se craignent
16:26les marchés,
16:27c'est avant tout
16:27s'il n'y avait pas de budget.
16:28Je pense que ça,
16:29ça pourrait peut-être
16:29un petit peu
16:30créer quelques répercussions
16:32sur les marchés.
16:33Mais par contre,
16:34moi, je suis quand même
16:34assez étonné.
16:34J'ai quand même
16:35pas mal de clients obligataires
16:36et on commence
16:37à me poser la question
16:38est-ce qu'il y a un risque
16:38un jour
16:39que l'État français
16:40ne rembourse pas sa dette ?
16:42Donc, c'est étonnant
16:43parce que
16:44je n'ai jamais eu
16:45cette question
16:45il y a encore quelques mois.
16:47Et le gros problème,
16:49c'est que ça intervient
16:49à un moment
16:50où on a des doutes
16:51sur les dettes souveraines
16:52qui commencent à de plus.
16:53Ce n'est pas que la France,
16:54c'est les États-Unis,
16:56c'est l'ensemble des pays.
16:57Le dernier rapport du FMI
16:58qui a été publié
17:00cette semaine,
17:01enfin la semaine dernière,
17:02montre que globalement,
17:04c'est un souci réel
17:05aujourd'hui
17:05de l'endettement des États
17:06et comment les États vont.
17:08Donc, la France fait partie
17:09des pays à risque,
17:10très clairement,
17:11sur cette thématique-là,
17:12mais ce n'est pas la seule.
17:13Hélas !
17:14Mais c'est vrai que ça,
17:15c'est quelque chose
17:16qui s'initie
17:16et puis on a quand même
17:17quelques mouvements de marché
17:18qui l'indiquent.
17:18Regardez maintenant,
17:19vous avez eu ce qu'on appelle
17:20une pontification,
17:21c'est-à-dire que les taux
17:22à très long terme,
17:23les 30 ans sont en train
17:24de se tendre
17:25et plus que...
17:28Quel signe de quoi ?
17:29Ça veut dire
17:29qu'on hésite peut-être.
17:30Alors, il y a deux choses.
17:32Soit c'est purement
17:32une logique de liquidité
17:33parce que ça veut dire
17:34que les baby-boomers
17:35vont partir à la retraite
17:36et que les fonds de pension
17:37qui étaient acheteurs
17:38de cette dette
17:38de très longue maturité
17:40ne sont plus là.
17:41Ça pourrait être
17:42une logique purement de flux.
17:44Mais ça pourrait être aussi
17:44une logique de dire
17:45qu'on n'a pas peur
17:47que la France fasse défaut
17:47dans 10 ans,
17:48mais à 30 ans,
17:49est-ce qu'on n'a pas
17:49une crainte ?
17:50Et donc, à ce moment-là,
17:51est-ce que je ne demande
17:52pas une prime de risque ?
17:53En tout cas,
17:53ce mouvement-là,
17:55moi, je trouve
17:55qu'il y a quand même...
17:57Alors, ce n'est pas violent.
17:59Ce n'est pas d'un seul coup
17:59les taux qu'on n'a pas
18:02à ce qu'on a observé
18:02en Angleterre
18:03parce qu'il y a quand même
18:03une certaine crédibilité.
18:05Il y a le fait
18:05que la BCE nous a encore dit
18:07qu'ils avaient un programme
18:08qui est le TPI.
18:09La dernière conférence de presse,
18:10Madame Lagarde a dit
18:11que ce programme existe,
18:14qu'il est indépendant
18:15de la politique monétaire
18:16de la Banque centrale.
18:17Ça, c'est un point important
18:17qu'elle a dit.
18:18Ça veut dire qu'il peut y avoir
18:19de l'inflation
18:20ou quoi que ce soit
18:21qui pourrait induire
18:23que la Banque centrale
18:24a une politique monétaire
18:25restrictive.
18:26Ça ne l'empêchera pas
18:27d'intervenir pour aider
18:28un État qui est en difficulté
18:29sous certaines conditions.
18:30Et elle a dit très clairement
18:31que même les membres,
18:33regardez si les conditions
18:34sont appliquées.
18:35À ce moment-là,
18:36il n'y a même pas de débat
18:37au sein de la BCE.
18:38Ils aideront l'État.
18:39Donc, il y a quand même
18:39un prêteur en dernier ressort
18:40et ça, c'est un élément important.
18:41Il sécurise évidemment.
18:42Seul bémol,
18:43il faut remplir les conditions.
18:46Et je vous rappelle
18:46que les conditions
18:47d'intervention de la BCE,
18:48c'est d'avoir un budget crédible,
18:50c'est d'avoir un redressement
18:51des finances publiques.
18:53Et donc, quelque part,
18:54on n'est pas sous la contrainte
18:56du FMI,
18:56mais on est sous la contrainte
18:57de l'Europe.
18:58Donc, il y a quand même
18:58une certaine rigueur budgétaire
19:00à avoir.
19:00Mais on a quand même
19:01cette solution.
19:02Donc, on peut se dire
19:03que moi, je suis prête
19:04à 10 ans à la France.
19:05J'ai peur.
19:05Est-ce que la France
19:06va me rembourser ou pas ?
19:07Je me dis que si d'ici 10 ans,
19:08il y a un vrai clash,
19:10il y aura un moment donné
19:11où la France sera mise
19:12entre guillemets
19:12sous tutelle de l'Europe
19:14pour redresser ses comptes.
19:16Et donc, in fine,
19:18au pire,
19:18je revendrai moi ma dette
19:19à la BCE.
19:20Et ça, ça explique
19:21en grande partie
19:21pourquoi les marchés
19:22ne réagissent pas
19:23pour le moment.
19:23Bon, d'ici 10 ans,
19:24il y aura beaucoup d'héritages
19:25qui vont se faire,
19:26beaucoup de successions
19:27en France aussi.
19:29Et ce grand débat
19:30qui revient régulièrement
19:31sur le devant de l'actualité,
19:33faut-il taxer davantage
19:34les héritages ?
19:36C'est une question presque
19:37d'égalité réelle des chances.
19:39Après tout,
19:39Christian Pollo,
19:40est-ce qu'on ne pourrait pas se dire ?
19:41On se met tous
19:42sur une même ligne de départ.
19:45Il y a le brun pivet
19:46qui dit
19:46le truc qui vous tombe du ciel
19:48à un moment,
19:49ça suffit.
19:50Est-ce qu'on doit davantage
19:52taxer les héritages en France ?
19:53Moi, j'ai souvent dit,
19:54alors vous verrez le lien,
19:56il y a un jour
19:56où je devrais aller acheter
19:57ma baguette de pain
19:58en sortant ma feuille d'impôt.
20:01Progressivité.
20:02Voilà.
20:02Jusque dans la baguette.
20:03Donc ça, ça s'appelle
20:04de l'égalitarisme.
20:05Oui.
20:06Et pas de l'égalité.
20:07D'accord ?
20:08Et puis le premier,
20:10il y a trois mots
20:10qui symbolisent la France,
20:11mais le premier,
20:12c'est liberté.
20:12Après, il y a égalité,
20:13mais le premier,
20:14c'est liberté,
20:14si on reste vraiment
20:15dans le fond des choses.
20:17Donc ce débat
20:17est encore une fois
20:18pas absurde,
20:21si j'ose dire,
20:21parce qu'on comprend
20:22le point où la réflexion...
20:23On voit la concentration
20:24du capital
20:24qui se fait de plus en plus.
20:26Oui, bon.
20:26Maintenant,
20:27le premier sujet,
20:28c'est de se dire
20:29on n'est pas
20:30sur la planète Mars,
20:32il y a tout un ensemble
20:33d'autres pays,
20:33qu'est-ce qui se passe ?
20:34Et alors,
20:35je n'ai plus tous les chiffres
20:35en tête, mais...
20:3615 des 38 pays
20:37que compte l'OCDE
20:38ignorent les droits
20:39de succession.
20:40Voilà, donc une fois de plus,
20:41on est les plus taxés.
20:43Voilà, une fois de plus.
20:44Avec la Belgique,
20:45la Corée,
20:45le Japon,
20:46on est les seuls
20:46à avoir plus de 1%
20:48de recette fiscale
20:48tirée des successions.
20:49Quand on entend,
20:49les héritages ne sont pas taxés,
20:51alors évidemment,
20:51les gens qui n'ont pas d'héritage,
20:53malheureusement pour eux,
20:54il n'y a pas de taxes.
20:54Mais enfin bon,
20:55dès que vous avez un peu de biens
20:56sans avoir des centaines de millions,
20:58vous payez quand même
20:59des choses significatives.
21:01Et très bien,
21:02qu'il y ait de la redistribution,
21:04ça fait partie
21:05de notre système républicain.
21:06Moi, je n'ai pas de débat
21:07par rapport à ça.
21:08Mais encore une fois,
21:08faut-il à nouveau charger la barque ?
21:10Et puis,
21:10on retombe toujours
21:11dans ce paradigme.
21:12On va faire payer les riches.
21:14Le sous-jacent de ça,
21:15c'est la même chose.
21:16Donc franchement,
21:16le propos lié à le grand-divet,
21:18moi, je trouve ça hallucinant.
21:19Ça remet 100 balles
21:20dans la machine,
21:21si je veux le dire
21:21de manière très directe.
21:23Et de dire encore une fois,
21:25de toute façon,
21:26on peut faire payer
21:26une certaine partie
21:27de la population
21:28et tout va bien,
21:29brave gens.
21:30Maintenant,
21:30c'est très impopulaire
21:31chez les Français.
21:32Absolument.
21:32– Y compris chez les plus modestes.
21:34– Y compris chez les plus modestes.
21:35Qui, si,
21:36et tant mieux,
21:37s'ils arrivent à avoir
21:39un certain,
21:40à leur dispo,
21:41une somme
21:41qui pourront léguer
21:42à leurs enfants,
21:43n'ont vraiment pas envie
21:43qu'elle disparaisse
21:44totalement pour l'État.
21:45Donc la probabilité
21:46que ça passe
21:46me semble assez faible,
21:47heureusement.
21:48– Est-ce qu'il faut taxer
21:48davantage les héritages,
21:49Olivier Rodouless ?
21:50– J'ai envie de le dire,
21:51on les taxe déjà beaucoup
21:52puisqu'en fait,
21:54on les taxe 0,6 point de PIB.
21:57Au total,
21:58l'ensemble des recettes
21:59des successions
22:00et donations,
22:01c'est 0,6 point de PIB,
22:03c'est le double
22:03de la moyenne de l'OCDE.
22:04– Près de 20 milliards.
22:05– Voilà,
22:05c'est 21 milliards,
22:0715 milliards successions,
22:096 milliards donations,
22:10c'est plus 30% en 5 ans.
22:12Donc on taxe déjà beaucoup.
22:13– Plus 30% en 5 ans ?
22:14– Oui, absolument.
22:15– Recette dynamique.
22:16– Donc on a eu une recette dynamique,
22:18c'est pas complètement étonnant,
22:20à la fois dans un contexte
22:21où les valeurs augmentent
22:22et aussi il y a des âges.
22:24– Il y a la pyramide des âges.
22:24– Voilà, il y a des âges.
22:25Après,
22:25est-ce qu'on peut taxer plus ?
22:27Alors si on regarde les Français,
22:30il y a deux études
22:31qui sont très importantes,
22:32qui ont réuni des équipes
22:34d'économistes impressionnantes,
22:36qui datent de 2021
22:37à ce moment
22:38où on se posait la question
22:39du financement de l'après-Covid.
22:41Il y a eu le rapport Blanchard-Tirol
22:43qui réunissait
22:45les meilleurs économistes,
22:46je pense, de la place
22:47et donc en France,
22:48mais aussi international,
22:50et qui consacrait un chapitre
22:52à la taxation des successions
22:54dans l'idée plus globale
22:55des questions d'égalité des chances.
22:57Et il y a un certain nombre de chiffres,
22:58je les mentionnerai après.
22:59Après, il y a eu une note aussi
23:00du Conseil d'analyse économique
23:01qui avait travaillé sur ce sujet
23:03au même moment.
23:03Et d'ailleurs, je pense que
23:04les deux travaux
23:05n'étaient pas forcément
23:06complètement décorrélés.
23:07Ce qu'on apprend,
23:08c'est que les Français
23:09ont une appréciation,
23:10parce qu'ils citent
23:10un certain nombre d'enquêtes,
23:12et les Français ont une appréciation
23:13assez complexe
23:14vis-à-vis de l'héritage.
23:15C'est-à-dire,
23:15ils sont 80%,
23:17alors je vais dire les chiffres,
23:19mais qui trouvent injuste
23:20que l'héritage soit imposé.
23:22C'est l'impôt sur la mort.
23:23Et dont 70%
23:25qu'on leur dit,
23:26même si la personne
23:27n'a pas travaillé dur
23:28pour accumuler de l'héritage,
23:29mais en même temps,
23:30il y en a 85%
23:31qui trouvent aussi injuste
23:32que des gens
23:33voient leur vie faciliter
23:35du fait de leur naissance.
23:36Et donc,
23:37ça,
23:37c'est toute l'ambivalence.
23:38C'est là le sujet
23:41de l'égalité réelle des chances.
23:42On a un sujet.
23:44Et par ailleurs,
23:45une majorité
23:46a trouvé
23:48qu'il faudrait plus
23:48de progressivité
23:49de l'imposition
23:51sur les héritages.
23:52Et par contre,
23:53ils sont 30%
23:54seulement à trouver
23:55que la fiscalité
23:56des héritages
23:57est justifiée.
23:58Donc,
23:58il y a cette forme
23:58d'ambivalence.
24:00Et ça nous amène
24:01peut-être à se dire
24:02qu'on ne peut pas forcément
24:04vouloir taxer plus
24:05les héritages,
24:06mais peut-être
24:07le rendre plus juste.
24:08la fiscalité des héritages
24:09et se poser des questions
24:10d'un point de vue
24:11de matriculation.
24:12Par exemple,
24:12aujourd'hui,
24:13on sait qu'il y a
24:14énormément de niches
24:15qui permettent
24:16d'échapper
24:16à la fiscalité des héritages.
24:17Alors,
24:18certaines sont justifiées,
24:19elles ont toutes
24:19leurs justifications,
24:20mais par exemple,
24:21la niche assurance vie,
24:24est-ce qu'il faut
24:26soustraire des recettes publiques
24:284 milliards
24:28ou 5 milliards par an
24:30pour soutenir
24:31un secteur
24:32qui sinon
24:32se porte plutôt bien ?
24:34C'est une interrogation
24:34qu'on pourrait avoir
24:35collectivement.
24:36Il y a d'autres niches
24:36qui sont peut-être
24:37plus justifiées,
24:38celles du pacte d'Utreil,
24:39il s'agit de préserver
24:40le capital productif,
24:42préserver la transmission
24:43des entreprises,
24:45dans un monde
24:45où les petites entreprises
24:47ont parfois du mal
24:47à se financer,
24:48elles n'accèdent pas
24:49au marché financier,
24:50parfois elles ont du mal,
24:51notamment dans un contexte
24:52de durcissement
24:53des réglementations bancaires
24:54à lever des dettes.
24:56Donc voilà,
24:56il faut sans doute
24:57regarder chaque niche,
24:58chaque dispositif,
24:59mais de fait,
25:00on a un taux facial
25:02qui est très élevé,
25:0345%,
25:04c'est ça le taux normal
25:05sur les successions,
25:06mais on a,
25:07c'est un peu la marque
25:09de fabrique
25:09de l'imposition
25:10à la française,
25:10énormément de niffes,
25:12beaucoup de complexité,
25:13et à la fin,
25:14par exemple,
25:15une estimation
25:15des études que j'ai citées
25:17disait que,
25:18sur la tranche
25:19la plus haute
25:19des patrimoines,
25:21le taux d'imposition
25:22c'était plutôt 10%,
25:23donc on est très loin
25:24du 45%,
25:25alors il ne faut pas forcément
25:26avoir du 45% pour tout,
25:28mais par contre,
25:29on pourrait répondre
25:29aux impressions
25:31des Français sondés
25:32en, peut-être pas
25:35en augmentant
25:35la fiscalité globale,
25:36mais peut-être
25:36en la rendant plus juste,
25:38plus optimale,
25:39en ayant en tête
25:40quand même
25:41un souci d'efficience économique.
25:43– Les 10%,
25:44alors moi,
25:44je n'ai pas le détail
25:45des chiffres,
25:45mais il est fort à parier
25:46que les 10%
25:47sur les fortunes
25:48les plus importantes
25:49soient liées
25:49à l'outil de travail,
25:50si j'ose dire.
25:51Et moi,
25:51il y a vraiment
25:53quelque chose
25:53qui est hyper important,
25:54il ne faut pas toucher
25:55à la loi du travail.
25:57– Elle a été touchée hier
25:58en commission des finances,
25:59la loi du travail,
26:00pour les donataires,
26:01pour les donataires,
26:02on limite entre 18 et 60 ans
26:03celui qui reçoit.
26:04– Comme d'habitude,
26:05quand vous faites une loi,
26:07il y a toujours
26:07un mini-espace
26:09où effectivement,
26:10il peut y avoir,
26:11il y a certainement,
26:12des cas,
26:12des abus.
26:13pour avoir travaillé
26:16avec Renaud Dutreuil
26:16à l'époque
26:17sur ce sujet,
26:18donc il y a quand même
26:18quelques années,
26:19mais est-ce qu'il faut
26:20jeter la loi
26:21parce qu'il y a
26:22quelques cas très précis
26:24dans lesquels
26:24on peut la rérégler ?
26:25Non,
26:26mais c'est crucial.
26:27– Mais il n'est pas
26:27question de jeter la loi
26:28non plus,
26:28on parle d'ajustement,
26:31on entend des propos.
26:31– Et sortir des choses
26:32pas forcément productives,
26:34on parle de l'autre,
26:35on parle de tableau.
26:35– Ça, c'est la version
26:35édulcorée,
26:36excusez-moi,
26:36on entend certains propos,
26:37et encore une fois,
26:38je ne parle pas
26:38les extrêmes,
26:39qui sont très durs
26:39par rapport à la loi Dutreuil.
26:40La loi Dutreuil,
26:41elle a en partie
26:42servi à traiter
26:44l'injustice,
26:46l'absurdité de l'ISF,
26:47si je veux dire.
26:48Voilà, donc surtout
26:49ne touchez pas à cette loi,
26:50c'est vraiment crucial
26:51pour la survie des PME
26:52et des ETI françaises.
26:54Ça serait une bêtise énorme
26:55de toucher à cette loi,
26:56qu'on règle
26:57deux, trois petits problèmes
26:58par-ci, par-là,
26:59mais dans le principe général,
27:00elle a été cruciale
27:01pour le développement
27:01de l'activité française.
27:03– Et c'est ce qu'on pourrait dire
27:04sur beaucoup de sujets,
27:04un dernier mot rapidement,
27:05Olivier Roulouse,
27:06sur beaucoup de sujets
27:06de hausse de la fiscalité,
27:08en fait, déjà justement,
27:09simplement.
27:10– Le sujet de l'héritage
27:11ou de la taxation d'héritage
27:12nous renvoie quand même
27:13au fond à iso-fiscalité,
27:16à iso-masse fiscale,
27:18parce qu'il faut bien
27:18financer notre dépense publique.
27:20On voit aussi que par ailleurs,
27:21dès qu'on parle
27:21de baisse de la dépense publique,
27:23les Français s'y opposent
27:24assez fortement.
27:25Quelque chose à laquelle
27:26on touche.
27:27– Il faut les écouter,
27:27les Français aussi.
27:28– Qu'on touche à la santé
27:30qui en fait à peu près
27:31un autre quart,
27:31qu'on touche aux fonctionnaires
27:34présents sur les territoires
27:35ou autres, en fait,
27:35c'est très difficile
27:36de toucher à la dépense publique.
27:37Donc après,
27:38on a un sujet
27:38de préférence collective.
27:39Et donc, à iso-fiscalité,
27:41la question se pose de
27:43c'est quoi la taxe
27:44la moins distorsive
27:45pour l'économie ?
27:46– Oui.
27:46– Et donc, on se dit
27:47qu'on ne veut pas taxer
27:48forcément le travail,
27:49parce qu'en fait,
27:49les gens, après,
27:50ça décourage le travail.
27:51On ne veut pas forcément
27:52taxer le capital,
27:54le revenu du capital,
27:54parce que ça décourage
27:55l'investissement.
27:56Et l'héritage fait partie
27:57sans doute des moins distorsives
27:59du point de vue
28:00des économistes.
28:01Et la question se pose
28:02d'autant plus que
28:03les recettes qui viennent...
28:04En fait, l'héritage
28:06va constituer une part
28:07très importante
28:08du revenu des Français
28:08des décennies à venir.
28:09Ça fait déjà 20%.
28:10Après, ça va faire
28:1125% en 2050.
28:13C'était les chiffres
28:14du rapport Blanche-Artirollé.
28:15Et à la fin,
28:16on ne peut pas occulter
28:1825% du revenu disponible
28:20du ménage,
28:21quelle que soit sa forme.
28:22Mais après,
28:22il faut peut-être
28:23régler d'autres problèmes,
28:24par exemple,
28:25sur le financement
28:25des entreprises ou autres,
28:27qui sont aujourd'hui
28:28supportés par des niches
28:31fiscales ou autres,
28:31mais peut-être
28:32qu'il faut repenser
28:33aussi ces canaux-là.
28:34Bon, un beau chantier
28:35à venir pour les années
28:36qui vont suivre.
28:38On se quitte
28:39pour une très courte
28:40page de publicité.
28:42Ne quittez pas,
28:42on va s'intéresser
28:43à l'or juste après.
28:44Est-ce qu'il faut
28:44s'inquiéter
28:45de l'envolée de l'or ?
28:46A tout de suite.
28:46On est de retour
28:59pour la seconde partie
29:00des experts,
29:01toujours avec
29:01Christian Foyot,
29:02Olivier Redouless
29:03et Christian Parizeau
29:04pour parler de l'or,
29:07de l'or qui s'envole
29:08de record en record.
29:09Début 2024,
29:10on était autour
29:11des 2000 dollars l'once.
29:13Aujourd'hui,
29:14nous sommes à 4342 dollars
29:16et c'est une progression
29:18de plus de 60%
29:19depuis le début de l'année.
29:20Alors, Christian Parizeau,
29:22c'est vous le grand
29:22spécialiste des marchés.
29:23Est-ce que c'est une
29:24bonne nouvelle
29:25pour les épargnants ?
29:26Si vous avez de l'or
29:26chez vous,
29:27tant mieux.
29:28Ou l'annonce
29:29de crise à venir ?
29:31Parce que c'est souvent
29:31le cas quand l'or
29:32flambe comme ça.
29:33Oui, parce que le problème
29:34de l'or,
29:35c'est que ce n'est pas
29:35un actif qui produit
29:36de la richesse.
29:38Par définition,
29:39vous achetez de l'or,
29:40mais vous n'avez pas
29:41des versements d'intérêts,
29:43vous n'avez pas de dividendes,
29:44ça ne rentre pas
29:45dans le système productif.
29:46Alors, il y a une petite partie
29:47or industrielle,
29:47mais c'est négligeable.
29:49L'or,
29:49c'est un actif
29:50que vous achetez
29:51quand vous avez peur,
29:52en théorie.
29:53Ça, c'est la théorie.
29:54Ça peut l'indice
29:55de la peur, effectivement.
29:56Mais ce n'est pas compatible
29:58avec le fait
29:59que la bourse soit au plus haut.
30:00Donc, il y a quand même
30:01un élément assez nouveau.
30:03Alors, dans l'achat d'or,
30:04il y a plusieurs éléments
30:05qui jouent actuellement.
30:06Pourquoi ça monte ?
30:07Alors, pourquoi ça monte ?
30:08Moi, je pense qu'il y a un aspect,
30:09alors on en a parlé tout à l'heure,
30:11un aspect crainte sur les souverains,
30:13crainte sur la dette.
30:13Et je ne dis pas
30:14que les investisseurs
30:15ont tous peur
30:16que demain,
30:16les États fassent faillite.
30:18C'est qu'il commence à se dire
30:19qu'il va falloir mettre
30:20une partie du portefeuille
30:21dans un actif
30:22qui est un peu décorrélé
30:23du risque souverain.
30:25Et ça, l'or en profite.
30:27Deuxième chose,
30:28il y a un aspect
30:28purement géopolitique.
30:30Depuis que la Russie
30:32a envahi l'Ikraine,
30:33on a saisi
30:33ses réserves d'or
30:35de la Banque centrale
30:35et on a beaucoup
30:36de Banque centrale aujourd'hui
30:37qui achètent de l'or.
30:38Quel que soit le prix de l'or,
30:39d'ailleurs,
30:40ce n'est pas une logique,
30:41c'est juste qu'ils ne veulent pas avoir
30:42leur réserve de change
30:43en dollars
30:43parce que ça pourrait être saisi.
30:45Donc, c'est la Banque centrale de France.
30:46Il faut expliquer ça,
30:47cette dédollarisation
30:49du bilan des banques centrales.
30:51Pourquoi les banques centrales ?
30:52C'est du monde entier.
30:53Je ne sais pas
30:53s'il y a des régions
30:54plus spécifiques que d'autres,
30:56mais pourquoi cette dédollarisation
30:58des bilans des banques centrales ?
30:59C'est tout simplement
30:59parce qu'on a fait
31:00un cas d'école aujourd'hui,
31:02c'est qu'on a saisi
31:03les réserves de change
31:04qu'avait la Russie
31:06sur des comptes
31:07en Europe
31:08et aux Etats-Unis
31:09et surtout en Europe
31:10pour le fond
31:11et on a dit
31:12vous ne pouvez plus accéder
31:13à vos réserves de change.
31:14En ce moment,
31:15on utilise même
31:16l'argent que génèrent
31:19ces réserves de change
31:20pour aider l'Ukraine
31:21mais il y a tout un débat
31:23pour savoir
31:24si on n'utiliserait pas
31:24une partie de ces réserves
31:25pour aider à reconstruire
31:27l'Ukraine après.
31:28C'est gelé
31:28mais ce n'est pas confisqué.
31:29Ce n'est pas confisqué,
31:30c'est gelé.
31:31C'est pour ça
31:31qu'on hésite encore
31:33à passer ce step
31:35de confisquer.
31:36Mais en tout cas,
31:37ce qui est certain,
31:37c'est que ça a joué énormément.
31:39La Chine et les Etats-Unis
31:41maintenant,
31:41vu l'état conflictuel
31:43entre les deux pays,
31:44la réserve centrale de Chine
31:46a décidé
31:47de diminuer progressivement
31:50la détention
31:51d'obligations américaines
31:52ce qui va poser un problème
31:53d'ailleurs au Trésor américain
31:54à terme
31:54mais de réduire
31:56cette exposition
31:57et elle met de l'or
31:58et ce n'est pas
31:59une logique de prise.
32:00C'est-à-dire qu'elle ne regarde
32:00pas où sont les cours,
32:01elle pour elle,
32:02c'est de plus en plus
32:03de progressivement
32:04mettre ses réserves
32:06en or.
32:06Donc vous voyez,
32:07il y a un acheteur naturel
32:08et ça,
32:08ça joue aussi
32:09dans la hausse actuelle
32:10de l'or.
32:10Donc il y a des logiques
32:11de long terme,
32:12je dirais.
32:12Ça,
32:12c'est vraiment des logiques.
32:13j'ai un portefeuille,
32:15j'ai un portefeuille,
32:15j'avais 0% d'or,
32:16je veux le mettre à 5.
32:18Si vous avez tous les Américains,
32:20tous les gérants américains
32:21qui mettent ce serait
32:21que 5% d'or,
32:23vous allez avoir l'or
32:24qui va continuer à monter
32:25mais c'est une logique
32:25de diversification
32:27et pas une logique
32:27forcément de rentabilité.
32:30Après,
32:31il y a des phénomènes
32:31plus ponctuels.
32:33Alors plus ponctuels
32:33parce qu'il y a une partie
32:34du commerce,
32:35on n'en parle pas,
32:36mais une partie du commerce
32:37international qui se fait en or
32:38maintenant,
32:38notamment la Russie.
32:39La Russie qui a énormément
32:40de problèmes
32:41dans les systèmes de paiement
32:42et qui achète par exemple
32:44des équipements
32:45sur les marchés au noir
32:46parce que vous savez
32:47qu'il y a un embargo
32:48par exemple
32:48pour tout ce qui est
32:49équipements pétroliers
32:50et qu'ils payent en or
32:51entre autres.
32:53Mais c'est une solution
32:54pour elles
32:54de contourner aujourd'hui
32:55les solutions.
32:56Donc il y a certains,
32:57quand vous voulez,
32:57aujourd'hui,
32:58il y a certains pays
32:59pour contourner
32:59les sanctions internationales
33:01utilisent l'or.
33:02C'est une petite partie
33:04mais ça joue,
33:04ça joue dans la demande d'or.
33:06Non mais c'est intéressant.
33:06Donc on commence à payer
33:07en crypto d'un côté
33:08les nouvelles monnaies
33:09mais c'est retour aussi
33:10à cette bonne vieille monique.
33:12Trump fait bouger le dollar
33:12quand même.
33:13Alors ce n'est pas violent
33:14d'un seul coup
33:14mais on voit
33:15qu'on se cherche des solutions
33:16pour se dédollariser
33:18et l'or joue un petit peu
33:19ce rôle.
33:20Et puis après,
33:20il y a des aspects
33:21purement conjoncturels.
33:22C'est-à-dire que
33:22quand le dollar baisse,
33:24ça augmente le pouvoir d'achat
33:25de certains pays
33:26comme l'Inde,
33:27tous ces pays
33:27qui utilisent beaucoup l'or
33:29pour la joaillerie
33:30et tout ça.
33:30Et donc ça augmente
33:31le pouvoir d'achat en or
33:32quand le dollar baisse.
33:33Donc la baisse du dollar
33:34est positive pour l'or.
33:35Et puis dernière chose,
33:36quand vous avez
33:37les taux d'intérêt qui baissent,
33:38forcément ça vous donne
33:41le coût d'opportunité
33:42parce que soit vous avez
33:43le choix entre
33:43une obligation américaine
33:44à court terme sans risque,
33:46soit vous achetez de l'or.
33:47Mais l'or,
33:47vous ne rapporte rien
33:48alors que l'obligation
33:48à court terme
33:49va vous rapporter des intérêts.
33:51Donc à ce moment-là,
33:51quand les taux baissent,
33:52ça fait plutôt monter l'or.
33:55Donc ça,
33:55c'est des aspects
33:56purement conjoncturels.
33:57Alors attention,
33:58je pense que structurellement
33:59on est sur une hausse de l'or
34:00parce que structurellement...
34:01C'est ce que j'avais voulu dire.
34:02Est-ce que ça peut monter
34:03jusqu'au ciel comme ça ?
34:05Est-ce qu'il est temps
34:05d'acheter de l'or encore ?
34:06Voilà.
34:08Tout dépend de votre horizon
34:09mais dans le mouvement
34:10de hausse de l'or
34:11que l'on a structurellement
34:12à horizon 10 ans,
34:13je pense qu'on va continuer
34:14à avoir l'or qui va monter
34:15parce qu'il y a une certaine
34:16défiance vis-à-vis des États,
34:17il y a une certaine défiance
34:18vis-à-vis du dollar
34:19et ça crée une demande d'or
34:21qui n'a rien à voir
34:22avec les fondamentaux.
34:23Enfin,
34:23ce n'est pas une logique purement.
34:25Là,
34:25c'est vraiment une logique
34:25on veut éviter l'érosion monétaire,
34:27on veut éviter,
34:28c'est un peu comme le bitcoin.
34:29Oui,
34:29mais c'est très structurel.
34:30C'est très structurel.
34:31Ça va porter le marché
34:32pendant un moment encore.
34:33Oui,
34:33l'or va continuer à monter
34:34et conjoncturellement,
34:35dans la hausse récente,
34:37il y a beaucoup d'effets.
34:38Anticipation de baisse des taux
34:39aux États-Unis,
34:40faiblesse du dollar
34:41et ça,
34:42ça peut jouer.
34:42Donc attention,
34:43il peut y avoir des mouvements
34:43de force de rappel
34:44mais je dirais que la tendance
34:46de long terme reste à mon avis
34:47sur une appréciation de l'or.
34:48Conseil de Christian Parizeau,
34:49acheter de l'or,
34:50il y a encore...
34:50Même si je considère
34:51en tant qu'économiste
34:52que c'est l'actif
34:53le plus débile
34:53qu'on peut acheter
34:54parce que moi,
34:55je préfère que vous achetez
34:56du capital d'entreprise
34:58parce que c'est ce qui va
35:00créer de la richesse
35:00ou même prêter aux États.
35:03Ça vous rapporte
35:03au moins de l'argent
35:04mais bon,
35:05on va dire que dans une logique
35:06aujourd'hui,
35:07je peux comprendre
35:08que des gens essayent
35:09d'augmenter le poids de l'or
35:10dans leur portefeuille.
35:11C'est le signe quand même
35:12d'un environnement
35:12qui est plutôt inquiétant
35:15globalement.
35:16C'est ce que vous ressentez
35:17vous en tant que chef d'entreprise.
35:19Oui,
35:19le mot incertain
35:20est celui qui revient le plus.
35:22Ça, c'est évident.
35:23Certains sur la scène politique française,
35:25je pense qu'on pourrait broder
35:26encore quelques heures
35:27sur le sujet
35:28mais aussi au point de vue
35:29international
35:30où on continue à voir
35:32quand même aux États-Unis
35:33les allers-retours de Trump
35:34sur un certain nombre de sujets.
35:35Il y a une partie des tarifs
35:36qui sont,
35:37des taxes qui sont stabilisées
35:39mais visiblement pas tout.
35:41Vous avez vu aussi
35:41les dernières statistiques chinoises
35:43qui pèsent beaucoup
35:44pour les entreprises françaises
35:45notamment en France,
35:46etc.
35:47qui ne sont pas très...
35:49Passance à 4,8
35:50sous les 5 %,
35:50ça devient inquiétant.
35:51Pas très positive
35:52et on sait que les statistiques chinoises
35:54sont de toute façon
35:54toujours,
35:55comment dire,
35:56améliorées,
35:57on va dire ça comme ça
35:58pour rester dans un mot
35:58tout à fait poli.
36:00Donc l'activité chinoise
36:01est quand même
36:02assez faible aussi.
36:04L'environnement économique
36:05et aux États-Unis
36:07avec l'inflation
36:08qui continue,
36:09la Chine,
36:10l'Europe,
36:10etc.
36:10fait que les entreprises
36:11ont plutôt le pied sur le frein
36:12ou en tout cas
36:13ont une logique d'investissement
36:15qui est maîtrisée,
36:16on va dire ça comme ça,
36:17et qui avance
36:17step by step
36:18au lieu.
36:19C'est ce qui est gênant.
36:21Ce qui ralentit le sujet,
36:22c'est qu'on ne se dit pas
36:22ok,
36:23je fais un plan à 2 ans,
36:24on ne fait plus des plans
36:25à 10 ans bien évidemment,
36:26mais ok,
36:26on lance des logiques
36:27d'investissement.
36:28Là,
36:28pour l'instant,
36:29c'est plutôt du coup par coup
36:30à quelques mois
36:31et on attend de voir
36:31ce qui se passe.
36:32Bon,
36:32les risques de crise financière
36:33aussi,
36:34Olivier Rodoulès,
36:35il y a des banques régionales
36:36aux États-Unis
36:37qui ont fait un peu peur
36:38à tout le monde
36:39en fin de semaine dernière.
36:41Quand l'or est au plus haut
36:42comme ça,
36:43c'est en général
36:44l'annonciateur
36:44de mauvais signe.
36:46Effectivement,
36:46en fait,
36:48c'est un peu compliqué
36:49de comprendre
36:49comment l'or peut être très haut,
36:52les actions très hautes.
36:55Alors,
36:55on peut avoir
36:56des mécanismes
36:58effectivement de marché
36:59sur la demande de l'or.
37:00En fait,
37:00c'est un produit
37:01qui s'échange,
37:02il y a une offre,
37:02une demande
37:02et il y a plusieurs raisons
37:04pour lesquelles
37:04on peut demander de l'or.
37:06On peut aussi se dire
37:07qu'il y a une forme
37:09aussi de précaution
37:11qui est recherchée
37:12par les acteurs mondiaux,
37:13mais aussi,
37:14on peut se dire
37:15qu'au fond,
37:16les investisseurs
37:17réalisent que,
37:19notamment la Banque
37:20Fédérale Américaine
37:21mais peut-être pas seulement,
37:22les banques centrales
37:23vont changer
37:25implicitement
37:26leurs cibles d'inflation
37:27et être visées
37:29des cibles d'inflation
37:30plus hautes
37:30que par le passé.
37:31Du coup,
37:32là,
37:32ça change un petit peu
37:33tout comme de perspective.
37:34On se dit qu'au fond,
37:35tous les actifs
37:36méritent d'être
37:36un peu plus réévalués
37:38et ce serait peut-être
37:39une des solutions.
37:40Après,
37:40il y a le scénario
37:42un peu de crise financière
37:43ou d'irrationalité
37:45des marchés
37:45où on a des choses
37:47qui ne fonctionnent pas
37:49ensemble
37:50et on voit
37:50qu'il y a énormément
37:51d'investissements
37:52par exemple sur l'IA
37:53et sur un certain nombre
37:54de secteurs porteurs.
37:55Il y a des petites crânes
37:56de bulles
37:56aux Etats-Unis.
37:57C'est toujours un peu compliqué
37:58les bulles
37:58parce que,
38:00de fait,
38:01tant qu'elle n'a pas éclaté,
38:02on ne sait pas
38:03si c'est une bulle
38:03en fait.
38:04Ça va dépendre
38:05de la capacité
38:06de l'IA
38:07à tenir ses promesses.
38:08On voit aussi
38:08que les acteurs en question,
38:10ils arrivent
38:10à développer
38:11un marché assez important,
38:13à monétiser
38:13une bonne partie.
38:14Donc la question,
38:15c'est où se situe
38:16l'équilibre ?
38:17Est-ce qu'on va en donner
38:17les traites
38:19qu'ils vont devoir payer
38:20vont rattraper
38:21et dépasser
38:22de manière structurelle
38:24les revenus
38:24qu'ils vont en faire ?
38:25Et ça,
38:25ça devient un peu compliqué
38:26à prévoir.
38:27Je reviens
38:27à ce que vous avez dit
38:28sur la hausse de cible.
38:29Oui, Christian,
38:29vous souhaitez réagir ?
38:30Oui, juste un mot
38:31sur le sujet de bulles
38:32de l'IA.
38:33Là, je suis dans mon sujet.
38:35Micropole,
38:35la data et l'IA,
38:36c'est notre savoir-faire principal.
38:38Moi, on compare souvent
38:40la situation actuelle
38:42à la bulle de 2000.
38:44Et du point de vue
38:45technologique,
38:46pour moi,
38:47ça n'a pas de comparable.
38:48La bulle de 2000,
38:49effectivement,
38:50on pariait sur le...
38:50Sur les technologies
38:51de l'information
38:52et de la communication.
38:52Sur l'Internet,
38:53à l'époque.
38:54Et effectivement,
38:54il n'y avait aucun marché.
38:55Moi, je me rappelle,
38:56on avait mis en place
38:58à l'époque des solutions
38:59pour faire des paiements
39:00sur Internet,
39:00sauf que personne
39:01n'accédait à Internet.
39:02L'interface était très lente,
39:03ça mettait des heures.
39:04Donc il y avait zéro marché.
39:06En fait, le chiffre d'affaires
39:06qui était lié
39:07aux ventes sur Internet
39:08était égal à zéro.
39:09Donc il y avait une augmentation
39:10très forte des valorisations,
39:12mais pas de revenus.
39:13Sur la partie IA,
39:15il y a une exagération
39:16effectivement très importante,
39:18mais il y a quand même
39:18un marché.
39:19C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
39:19il y a des chats du BT,
39:21comment dire,
39:22délivrent des revenus.
39:24Google commence à le faire.
39:25On voit,
39:26en tant que sujet technique,
39:27on va bientôt pouvoir faire
39:28de la vente,
39:29du commerce sur les LLM
39:31ou des choses comme ça.
39:32Donc la réalité économique
39:35de l'IA
39:35n'a rien à voir
39:37avec la réalité économique
39:38de l'IA en 2000.
39:39Donc pas de bulles,
39:39vous nous dites,
39:40Christian Pouillot.
39:41Je ne veux pas jouer
39:41les oracles,
39:42mais la situation
39:43n'est pas comparable.
39:44Est-ce que les valorisations
39:45sont aujourd'hui excessives,
39:47en tout cas très très fortes ?
39:48Certes,
39:48mais pour moi,
39:50du point de vue technologique,
39:51ce n'est pas une bulle,
39:52ce n'est pas comparable.
39:52Voilà un point
39:53que je voulais sur.
39:54C'est ce qu'il tient les investissements
39:55et la croissance aux Etats-Unis,
39:56en tout cas.
39:56Olivier Rodolais.
39:57Le plus-le est toujours
39:57un peu complexe aussi
39:58à appréhender en économie
39:59parce qu'en fait,
40:00si on regarde l'IA,
40:01l'IA au fond,
40:03c'est le summum
40:05de la globalisation.
40:07En fait,
40:08ça repose
40:09sur la mise en commun
40:10d'un côté
40:10de toutes les connaissances
40:12du monde,
40:13en quelque sorte,
40:14sur des flux
40:15d'informations
40:15sans limite
40:16et sur des investissements
40:19dont on voit mal
40:21comment ils pourraient
40:21être rentabilisés
40:22à l'échelle d'un seul pays.
40:24D'ailleurs,
40:24on voit la difficulté
40:26qu'on a en Europe
40:26à développer une IA.
40:27En fait,
40:28les acteurs qui se développent
40:29visent le marché mondial.
40:30Et en même temps,
40:31on est dans un contexte
40:32de fragmentation du monde,
40:33de fragmentation politique,
40:35de fragmentation des échanges
40:36ou autre.
40:36Et l'IA pourrait être
40:37simplement percutée
40:38en fait
40:39par cette fragmentation,
40:41en fait,
40:41par ce...
40:42Les conditions
40:42de son existence
40:43semblent
40:44assez compliquées
40:46à établir
40:47sur la durée
40:48dans un monde
40:48qui se fragmente.
40:50Et ça,
40:50ça pourrait être
40:51un vrai sujet.
40:51Et c'est pas vraiment
40:52un sujet de bulle,
40:53c'est un sujet...
40:54Les investissements
40:54sont bel et bien
40:56à 350 milliards
40:57uniquement pour les
40:58Microsoft 7 dans les Etats-Unis.
40:59Google,
41:00aujourd'hui,
41:01vit sur la publicité
41:02qu'on a tous fait.
41:04Et ça,
41:05ça va changer
41:05à l'échelle
41:06de 2,
41:073,
41:075 ans.
41:08Alors,
41:08il y en a qui disent
41:0812 mois,
41:09d'autres qui disent
41:094,
41:095 ans.
41:10Donc,
41:10Google investit énormément
41:11parce qu'il va falloir
41:12qu'il arrive
41:13à transporter,
41:15enfin,
41:16tous ses revenus
41:17sur ce sujet-là.
41:17Donc,
41:18il y a intérêt à investir
41:18parce que c'est un revenu
41:20de demain.
41:20C'est pas exactement
41:21la même chose.
41:21Et même d'aujourd'hui.
41:22Il y a encore France
41:23où l'IA ne débarque pas
41:24dans les questions
41:25de réglementation.
41:26Pour synthétiser,
41:28c'est qu'on n'est pas
41:29sur une bulle industrielle
41:30dans le sens
41:31qu'il y a une réalité industrielle.
41:33Mais je pense
41:33qu'on est dans une bulle
41:34un petit peu financière
41:36dans le sens
41:36qu'on a des attentes
41:37qui sont aujourd'hui
41:38pas tenables.
41:39Et on va se heurter
41:40à deux choses
41:40au niveau des marchés.
41:42Soit,
41:42effectivement,
41:46je n'ai pas pu augmenter
41:47la production de puces
41:48autant que vous l'expériez.
41:50Ça ne veut pas dire
41:50qu'ils ne l'auront pas augmenté.
41:51C'est qu'ils ne l'auront pas fait
41:52parce que j'ai ma chaîne
41:53d'approvisionnement
41:54qui n'a pas pu suivre.
41:55On a eu des tensions.
41:56On a eu des choses.
41:57Et on aura d'un seul coup
41:58un coup qui va être très fort
41:59sur les marchés
42:00en disant
42:00on a été trop vite,
42:02trop fort
42:02et on a trop valorisé ça.
42:04Ou soit,
42:04deuxième chose,
42:05on a une telle croissance
42:06dans ce secteur
42:07qu'on va avoir
42:08de nombreux acteurs
42:08qui vont arriver
42:09et on ne va pas tenir les marges.
42:11Et à ce moment-là,
42:16Microsoft,
42:17Amazon
42:18et puis d'un seul coup,
42:19il y a Oracle
42:20qui va arriver
42:20qui va casser les prix.
42:21Et donc,
42:22à ce moment-là,
42:22on va dire
42:23oui,
42:23c'est de la croissance
42:24mais les marches
42:25ne sont pas là.
42:26Donc,
42:26en tout cas,
42:26soit c'est un problème
42:27de production et d'offres
42:29soit c'est un problème
42:30de marge qu'on ne tient pas
42:31parce que la concurrence
42:32va arriver.
42:33Et c'est là où on a,
42:34à mon avis,
42:35un risque de déception
42:36mais ça ne sera pas
42:37un risque industriel
42:38dans le sens
42:38qu'il y a une réalité économique
42:40qui a un besoin
42:41et c'est un élément
42:42C'est pour ça que,
42:42encore une fois,
42:46on avait investi beaucoup
42:48et la réalité industrielle
42:49n'était pas là.
42:49Elle est arrivée,
42:50mais elle est arrivée
42:51plus tard.
42:52Elle est arrivée 10 ans après.
42:54Les acteurs de l'époque
42:54ont raison trop tôt.
42:55Donc,
42:55les boîtes mettaient
42:56en disant
42:56ça va me ramener
42:57et on ouvrait le tiroir
42:58en disant
42:58ça ne ramène rien,
42:59il n'y a zéro chiffre d'affaires.
43:00La réalité industrielle est là.
43:02Après,
43:02je suis d'accord
43:02sur le fait
43:03qu'on raconte
43:05tout un tas de bêtises
43:06sur l'IA,
43:06enfin de trucs
43:07qui vont tout changer.
43:08Ah,
43:08il y a des avis
43:09très très divergents.
43:10Je pensais être
43:11assez bien placé sur le chien.
43:12Il y a des endroits
43:12où ça bouleverse tout.
43:13C'est déjà le cas.
43:14Et puis d'autres
43:15où, je ne sais pas,
43:16le boulanger,
43:16ce n'est pas encore demain
43:17que ça va se faire.
43:18Peut-être après,
43:19après-demain,
43:19je n'en sais rien,
43:19mais c'est encore loin.
43:21Entre les deux,
43:21il y a une réalité
43:22qui est moins élaborée
43:25que celle qu'on peut lire
43:25de manière générale.
43:26Mais encore une fois,
43:27il y a une vraie réalité industrielle
43:28qui est juste au début
43:29et il va à un changement.
43:31Aujourd'hui,
43:31quand même,
43:31les technologies
43:32sont un asset
43:33extrêmement important
43:34pour toutes les économies
43:35d'une manière générale,
43:36c'est ce qui fait tourner
43:37le monde
43:38d'une manière ou d'une autre.
43:39Donc là,
43:40elles sont en train
43:40de pivoter
43:41sur une nouvelle logique,
43:44un nouveau système industriel
43:45et c'est ça
43:46qui fait en partie
43:47ce sujet-là.
43:48Un commentaire
43:48sur ce chiffre
43:49qu'avait donné
43:49Ken Polker
43:50de Google,
43:51un des big chiffres
43:52de Google
43:53pour les affaires publiques
43:54qui était à Paris
43:54il y a une dizaine de jours.
43:56Taux d'utilisation
43:57lié à en Chine
43:58dans les entreprises,
43:5880%.
43:59En Europe,
44:0014%.
44:01Alors,
44:01moi,
44:02les chiffres sur la Chine,
44:03excusez-moi,
44:04je n'y crois pas
44:04un instant.
44:05Ce n'est pas compliqué.
44:07Pour moi,
44:07c'est du bullshit.
44:09Là,
44:09c'est les chiffres de Google.
44:10Oui,
44:10Google,
44:10je ne sais pas
44:11quelle implantation
44:11de Google en Chine
44:12mais elle n'est quand même
44:13pas extraordinaire
44:13si j'ose dire.
44:15Donc non,
44:15les Chinois ont été
44:18de chaud en avance
44:18par rapport
44:19sur le social commerce.
44:20Avec WeChat,
44:21sur WeChat,
44:22vous pouvez non seulement
44:22faire un réseau social
44:24mais vous pouvez faire
44:25des achats.
44:26Donc le commerce électronique
44:27est beaucoup plus développé
44:28en Chine
44:28qu'il n'est en Europe
44:29et même aux Etats-Unis
44:30de manière générale.
44:31Mais sur la partie IA,
44:32il ne faut pas se faire
44:34enfumer pour des choses
44:35sur ce genre de choses.
44:36Est-ce qu'ils avancent ?
44:37Est-ce qu'ils ont pris
44:38le sujet ?
44:38Oui.
44:39Maintenant,
44:40il y a une contradiction
44:40sur l'IA
44:41parce que l'IA,
44:42ça se nourrit de données
44:43mais de données
44:44très ouvertes
44:45si j'ose dire.
44:46Et le parti,
44:47enfin le pouvoir chinois
44:48limite ce genre de choses.
44:51C'est pour ça que tu prends
44:51les données occidentales d'ailleurs.
44:53Voilà.
44:53Les intelligences chinoises
44:54restreignent la capacité
44:56des moteurs chinois
44:57parce qu'ils ne veulent pas
44:58simplement que ça accède
44:59à l'ensemble des informations.
45:00Donc ne nous laissons pas
45:02avoir sur ce genre de choses.
45:03Ça me semble un petit peu exagéré.
45:04Et alors,
45:05je voudrais bien rebondir
45:05sur un autre sujet
45:06si j'ai 30 secondes.
45:07Il y a une interview
45:08très intéressante dans les échos
45:09par le patron d'Air France
45:10et par le patron de Lufthansa
45:11sur la réglementation européenne.
45:14Sur l'aérien,
45:15sur les compagnies aériennes
45:15et ils y vont très fort.
45:16Il faut se comprendre
45:17la concurrence.
45:18On parlait tout à l'heure
45:18de la dynamique des entreprises,
45:20de comment refaire partir
45:22le moteur industriel,
45:24le frein des investissements.
45:25C'est un des freins
45:26très importants.
45:27Et là,
45:27on parle de l'aérien
45:28et également de l'automobile.
45:29On voit aussi
45:30sur le code point du financier,
45:31ça a été dit récemment
45:32les Américains,
45:33tous les sujets
45:34BAL3 et compagnie,
45:35ça va être poubelle
45:36et ils vont même revenir en arrière,
45:38ce qui est une bêtise certainement,
45:39mais sur la compliance
45:42qu'il y a sur les acteurs financiers
45:44et qui est au détriment
45:45là aussi des banques européennes
45:47de manière générale.
45:48Donc,
45:48ce sujet est quand même crucial
45:49et là,
45:50ça ne générerait pas
45:51de coûts supplémentaires.
45:53Ça serait un moyen
45:53de libérer de l'énergie
45:54dans tous les secteurs.
45:55Donc,
45:55il faut absolument bouger
45:57sur tous ces sujets.
45:57C'est dit beaucoup mieux
45:59par les deux patrons
46:00d'Air France
46:01et de Lufthansa.
46:02Qui sont dans les échos
46:03aujourd'hui.
46:03Il y a un sujet majeur
46:04pour la compétitivité européenne
46:05aussi,
46:06c'est celui de l'énergie.
46:08Hier,
46:08les 27 se sont accordés
46:10sur une interdiction progressive
46:11du gaz russe
46:12d'ici la fin 2026.
46:14Le gaz russe,
46:14c'était 45%
46:16du gaz européen
46:18avant l'invasion
46:19de l'Ukraine.
46:21Aujourd'hui,
46:22c'est entre 10 et 13%.
46:23C'est quand même 15 milliards
46:25qui partent de l'Europe
46:26vers la Russie.
46:30Alors,
46:30cette interdiction progressive,
46:32c'est vers
46:33horizon 2027-2028,
46:35est-ce qu'on peut l'assumer
46:36en Europe ?
46:37Et surtout,
46:37quelles conséquences
46:38pour l'économie européenne,
46:41Christian Parizeau ?
46:41On l'assume en partie déjà
46:43parce qu'on a quand même
46:44pas mal remis.
46:46On l'a drastiquement réduit.
46:46On l'a quand même
46:47drastiquement réduit.
46:48Et le gros problème
46:49qu'on a aujourd'hui,
46:50c'est plutôt un problème
46:51de compétitivité
46:51parce qu'on a du gaz.
46:53Mais il n'était pas cher,
46:54le gaz russe.
46:55C'est ce qu'a fait
46:55la fortune de l'Allemagne.
46:55Mais aujourd'hui,
46:56on paye beaucoup plus cher.
46:57Et le GNL,
46:58qu'on le veuille ou non,
46:58on le payera toujours plus cher.
47:00C'est des coûts
47:00qui seront beaucoup plus élevés
47:02parce qu'il y a un coût
47:03de transport.
47:04Et quand on achète
47:05du gaz américain
47:05qu'on a promis à M. Trump
47:07d'acheter...
47:08Bon, lui,
47:08il n'a pas les capacités
47:09d'exportation.
47:11Si on devait acheter
47:11tout ce qu'on a promis
47:12d'acheter,
47:13les États-Unis eux-mêmes
47:14ne peuvent pas nous fournir.
47:15Mais bon,
47:16je dirais que ça refra
47:17window dressing politique.
47:18Absolument.
47:19Ça fera partie
47:19des prochaines négociations
47:21avec M. Trump.
47:22Mais au-delà de ça,
47:23on va payer
47:24beaucoup plus cher l'énergie.
47:25Et d'ailleurs,
47:26on le voit.
47:27Vous savez que
47:28on a
47:29les statistiques allemandes.
47:31Ils nous fournissent
47:32les secteurs allemands
47:34qui sont dépendants
47:35de l'énergie
47:36et qui sont très sensibles
47:38à l'énergie.
47:39Et ils nous le donnent
47:39à la production industrielle.
47:40On a un total
47:41et ces secteurs-là.
47:42Et on voit que ces secteurs-là
47:43ne rebondissent pas,
47:44ne repartent pas.
47:45on a véritablement
47:47un problème de compétitivité
47:48pour la chimie allemande.
47:49Alors la France
47:50t'en sort un peu bien
47:51parce qu'on met dans la chimie
47:52aussi tout ce qui est parfum.
47:54Et ça,
47:55c'est moins sensible
47:56au coup d'être.
47:57Si votre parfum s'engage,
47:59c'est un problème.
47:59C'est pour ça qu'on s'en sort
47:59un peu mieux en France
48:00dans nos statistiques.
48:01Mais si on retire ça,
48:02on a les mêmes problématiques.
48:03On a un problème
48:04aujourd'hui de compétitivité
48:05d'une grande partie
48:06de l'industrie
48:07et ça va se poursuivre.
48:08Alors ce n'est pas
48:08que je suis pro-russe.
48:09Je ne dis pas que...
48:10Non, non.
48:10C'est juste qu'aujourd'hui,
48:12c'est acté.
48:13On a un vrai problème
48:14de compétitivité,
48:15notamment vis-à-vis
48:16des États-Unis
48:17avec cette énergie
48:18et ce gaz
48:19qu'on paye
48:20et qu'on paye
48:20beaucoup plus cher
48:21quoi qu'il arrive
48:22dans les prochaines années.
48:23On paye deux ou trois fois
48:24plus cher qu'aux États-Unis.
48:25Mais ce que vous nous dites
48:26là, Christian Parizeau,
48:28c'est que la compétitivité européenne
48:30va encore se dégrader
48:31dans les prochaines années.
48:32Si je l'entends bien,
48:33Olivier Rodoules.
48:34Oui, alors en fait,
48:35c'est compliqué de voir,
48:37de distinguer ce point-là,
48:39cette mauvaise nouvelle
48:41qu'il faut quand même
48:41sans doute le nuancer
48:42par rapport à l'ensemble
48:44des autres mauvaises nouvelles
48:44pour la compétitivité européenne
48:46qui sont survenues
48:47ces dernières années.
48:48On parlait
48:50de la réglementation financière,
48:51on a un certain nombre
48:52de textes réglementaires
48:53qui s'ajoutent par ailleurs
48:54sur l'industrie
48:56et on a ce sujet énergétique.
48:59Au fond,
48:59la crise russe,
49:00si on remonte un petit peu
49:02dans le temps,
49:03elle a mis à jour,
49:04elle a révélé
49:04une vulnérabilité européenne
49:07et surtout allemande
49:08qui était très forte,
49:09c'est-à-dire qu'on dépendait
49:09excessivement
49:10d'un seul produit
49:12et d'un seul pays fournisseur
49:15pour faire tourner
49:18le cœur industriel d'Europe
49:20qui était allemande.
49:21Donc en fait,
49:22là il y a un certain nombre
49:23de choses qui sont
49:24en train sans doute
49:26de changer.
49:27L'appareil productif
49:29est en train de s'adapter.
49:30On le voit en Allemagne
49:30avec aussi l'annonce
49:32d'un plan
49:32d'investissement
49:34par le gouvernement allemand.
49:36L'industrie allemande
49:37est en contraction
49:39depuis avant
49:40même le Covid.
49:41On a aussi
49:42une crise industrielle allemande
49:43qui a précédé
49:44la hausse
49:45du prix du gaz russe.
49:47Si vous regardez
49:47en fait,
49:48déjà en 2019,
49:49l'industrie allemande...
49:50Pourquoi ?
49:50Parce que la Chine
49:50se refermait petit à petit ?
49:52Je pense qu'il y a eu
49:53pas mal de sujets.
49:53Il y avait le dieselgate,
49:55il y avait aussi
49:55le changement peut-être
49:56de...
49:57Il y avait la mise en place
49:58déjà graduelle
49:59des annonces
49:59sur l'automobile
50:01qui commençaient sans doute
50:01à être mises en place.
50:03Il y avait une crise commerciale
50:04déjà à l'époque.
50:06Il y avait la Chine
50:07qui commençait à se mettre.
50:09Et puis après,
50:10il y a peut-être aussi
50:11des enjeux même
50:12de germano-allemands,
50:14c'est-à-dire le fait
50:15qu'ils ont une population
50:16vieillissante,
50:16un certain nombre de coûts
50:17qui commençaient à monter.
50:18C'est un peu compliqué
50:19de distinguer les effets,
50:20mais on avait un cœur industriel
50:22qui commençait déjà
50:23à s'affaisser.
50:24La Russie,
50:25enfin la crise russo-akrénienne,
50:27la guerre russo-akrénienne
50:28a mis en jeu,
50:30mis en lumière
50:31cette faiblesse.
50:32Et là, le sujet,
50:33c'est que l'appareil industriel
50:35a entamé sa transition.
50:37Donc, je pense que
50:38le coût du gaz
50:41aujourd'hui
50:42sur le marché européen,
50:42il est à peu près
50:43deux fois plus élevé
50:44qu'avant la crise.
50:45Oui.
50:46Et le coût de l'énergie
50:47deux fois supérieur
50:48à celui des Etats-Unis.
50:49Ceux que nous n'avons pas
50:50connu en termes de hausse
50:51des Etats-Unis
50:51ont un sujet de compétitivité,
50:53mais qui vient s'ajouter
50:53à un certain nombre de sujets.
50:55Si on regarde, par exemple,
50:56le rapport Draghi
50:57qui faisait finalement
50:58le tour de ces sujets
50:59de compétitivité industriel
51:00et économique européenne,
51:02le premier point
51:03qu'il soulignait,
51:04c'est la nécessité
51:04de toute façon
51:05de mieux développer
51:06notre marché.
51:07Donc, on a vraiment en fait,
51:09avant même,
51:10au-delà de se préoccuper
51:11de ces sujets
51:11de compétitivité coût
51:13qui jouent un rôle
51:13mais qui s'ajoutent,
51:14qui sont cumulatifs
51:15et dont on voit mal
51:16comment on va se sortir,
51:17il y a un sujet
51:18de profondeur du marché
51:19qu'il faut développer
51:20et de réduction
51:21de nos barrières
51:22non tarifaires
51:23entre pays européens.
51:24Et là, il y a quelque chose
51:25je pense à faire
51:25pour monter ce genre
51:27de difficultés.
51:28C'est notre vrai handicap
51:30de compétitivité,
51:31le fait que
51:31le marché de 540 millions
51:33de consommateurs,
51:34en fait,
51:34ce n'est pas un vrai marché,
51:35il ne tire pas l'économie
51:36comme le marché américain,
51:39le marché des consommateurs
51:39américains,
51:40tire non seulement
51:41l'économie américaine
51:41mais il nous tire aussi nous.
51:42Donc voilà.
51:43Je rappelle ce chiffre éclairant,
51:46les échanges intra-européens
51:48entre membres
51:48de l'Union européenne
51:49sont deux fois inférieurs
51:51aux échanges
51:52entre États américains.
51:54On pourrait doubler
51:55nos échanges
51:56en levant ces barrières.
51:57Oui, mais il faudrait
51:59changer la logique
52:00de Bruxelles
52:01pour favoriser
52:02les rapprochements
52:02et l'émergence
52:03de champions européens.
52:04Enfin, on cite toujours
52:04l'exemple le plus probant
52:05qui est les télécoms
52:06où il y a
52:07X opérateurs américains.
52:09Absolument,
52:09mais c'est ce que disent
52:10les patrons d'Air France
52:11et de Lufthansa
52:11encore ce matin.
52:12C'est quasiment
52:14dans tous les secteurs.
52:14On voit le secteur bancaire,
52:15il y a quelques consolidations
52:17qui commencent à se faire
52:18un peu en Italie,
52:19Allemagne.
52:19Enfin bon,
52:19mais c'est très prudent.
52:21À chaque fois,
52:21il y a des cris d'orfraie
52:22dans tous les pays globalement.
52:24Alors que nous sommes
52:24le premier marché mondial,
52:26effectivement,
52:26avec 540 millions d'habitants
52:28et un niveau de richesse
52:29qui est quand même
52:29significatif
52:30de manière générale.
52:31mais encore une fois,
52:33ça,
52:33on se heurte
52:33à des blocages locaux,
52:37nationaux,
52:38mais il y a aussi
52:38des blocages
52:39au niveau de Bruxelles.
52:40Ça a changé
52:40depuis les affaires
52:41Alstom,
52:42Siemens,
52:42etc.,
52:43mais ça reste quand même
52:44extrêmement fort.
52:46Il n'y a pas,
52:47au contraire,
52:47l'élan pour favoriser
52:48l'émergence
52:49de champions européens
52:50qui auraient mécaniquement
52:50beaucoup plus de poids
52:51sur la chaîne européenne
52:53et mondiale.
52:53Et c'est ce que disait
52:54Mario Draghi
52:54début septembre.
52:56L'illusion
52:56que ce premier marché
52:57de consommateurs au monde,
52:58que ces 540 millions
53:00de consommateurs
53:01suffiraient à apporter
53:03la puissance à l'Europe,
53:04cette illusion est morte
53:05cette année,
53:06notamment au moment
53:07des négociations commerciales
53:09avec Washington.
53:11Oui, oui,
53:12il y a toujours
53:12une difficulté très forte.
53:14Alors après,
53:14on est un vieux continent,
53:16on a 2500 ans d'histoire,
53:17il y a eu malheureusement
53:18beaucoup de guerres,
53:19on n'a pas la même langue,
53:20ça avance.
53:21Après,
53:21on voit le verre
53:22à moitié plein
53:23ou à moitié vide.
53:23Moi, je le vois plutôt
53:24à moitié plein.
53:25Il faut être assez optimiste,
53:26résolument optimiste.
53:27Moi, je reste toujours optimiste,
53:28il n'y a pas de souci.
53:28La construction européenne
53:29a quand même énormément bougé
53:30par rapport à il y a 50 ans.
53:33C'est encore très jeune.
53:34C'est encore très jeune.
53:35À l'échelle de l'histoire.
53:36Donc, on pourrait lever
53:37des tas de barrières
53:37assez facilement
53:38et au passage,
53:39sans s'asseoir
53:40sur le sujet de l'environnement
53:41qui est une vraie problématique.
53:43Ne me faites pas dire
53:43ce que je n'ai pas dit,
53:44il ne s'agit pas de dire
53:44qu'on ne fait plus attention à ça,
53:46mais en ayant une vision
53:47moins dogmatique
53:48et une vision plus
53:48de moyen terme
53:49qui au final sera positive
53:50et pour l'Europe
53:51et pour l'environnement.
53:52Donc, il faut absolument
53:53bouger sur ça.
53:54C'est le bon moment
53:55pour donner une impulsion
53:56qui sera, pour le coup,
53:57à mon avis,
53:57très positive sur l'économie.
53:59Il manque un peu
53:59de leadership politique,
54:01peut-être,
54:01pour y arriver en ce moment.
54:02Peut-être,
54:03ou de cohérence
54:05entre les États.
54:06Allez, un dernier mot,
54:06Olivier Rodoules.
54:07Sur l'environnement,
54:08je pense que là,
54:09c'est à notre tour
54:10de nous inspirer de la Chine.
54:12Nous avons transmis
54:13beaucoup de modèles
54:14économiques et technologiques.
54:15La Chine est en train
54:16de construire aujourd'hui
54:17sa croissance industrielle
54:19sur la décarbonation du monde.
54:21On prend des véhicules pas chers,
54:22mais pas seulement.
54:22Et donc, peut-être que nous aussi,
54:25il faut que nous rentrons
54:25dans la course
54:26et essayons d'abord
54:27de décarboner le monde,
54:28non pas seulement
54:29en nous décarbonant nous-mêmes,
54:31même s'il faudra passer par là,
54:32mais surtout en apportant
54:33des solutions techniques,
54:34industrielles,
54:36pour décarboner le monde.
54:36Il y a un vrai marché à faire.
54:38De toute façon,
54:38ce n'est pas parce que Trump est là
54:39que le changement climatique
54:40s'est arrêté.
54:41Donc, il va falloir avancer
54:43sur ces agendas-là.
54:44Et là, il y a vraiment
54:45un marché à saisir
54:46et une façon aussi
54:46de nous décarboner nous-mêmes
54:48en concevant des solutions,
54:50non pas pour 500 millions de personnes,
54:51mais pour 7 milliards de personnes.
54:53Mais on les a des solutions,
54:54qu'est-ce que font les chinois aujourd'hui ?
54:55Ils ouvrent combien
54:55de centrales nucléaires par an ?
54:56Enfin, ils ont un programme énorme.
54:57Ils en ont davantage
54:58que les États-Unis
54:59pour la première fois cette année.
55:00Je rappelle ce chiffre absolument fou.
55:02La production d'énergie renouvelable
55:03en Chine est équivalent
55:04à deux fois la production
55:06de tout le reste du monde.
55:08Ça, c'est le géant chinois
55:10qui se réveille.
55:11Merci à tous les trois,
55:12Christian Pauillot,
55:13Olivier Rodouless
55:13et Christian Parizeau
55:15d'être venu à mes côtés aujourd'hui.
55:18L'émission est disponible
55:20sur toutes les plateformes
55:21de podcast
55:22et en replay
55:22sur l'appli BFM Business.
55:24Tout de suite,
55:24vous retrouvez
55:24Tout pour investir
55:25avec Antoine-Henri Baudry.
55:27Quant à moi,
55:27je vous retrouve demain
55:28à 10h.
55:28Bonne journée.
55:32Merci.
55:32Les experts,
55:34débats et controverses
55:35sur BFM Business.
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