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  • il y a 7 heures
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Ce soir d'une histoire d'amour qui se finit mal.
00:02La rupture entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron est bel et bien actée.
00:06C'est ce que l'on apprend dans le tout nouveau livre de Nicolas Sarkozy.
00:10Bonsoir, bienvenue dans BFM Grand Soir, le nouveau livre de Nicolas Sarkozy.
00:15Le voici, n'essayez pas de me le voler, je vous vois venir,
00:19le journal d'un prisonnier aux éditions Fayard.
00:21Il sortira mercredi 10 décembre, mais notre service politique a réussi à mettre la main dessus.
00:26Et on vous dévoile ce soir en avant-première les bonnes feuilles.
00:30Bruno Jeudy, vous l'avez lu, c'est vrai que ça secoue.
00:34Oui, oui, c'est un livre où...
00:36Vous l'avez aimé, vous, ce livre, d'ailleurs ?
00:38Oui, oui, moi je l'ai trouvé pas mal, j'ai à peu près lu tous les livres de Nicolas Sarkozy.
00:41Je trouve que celui-ci est un livre où au moins il dit des choses, il règle des comptes.
00:46Il rompt aussi un certain nombre de relations avec Emmanuel Macron fortement.
00:51Il renoue avec d'autres, même s'il n'avait jamais vraiment renoué avec Marine Le Pen.
00:54Il y a des passages très éclairants sur l'évolution aussi d'Emmanuel, de Nicolas Sarkozy.
01:01Puis alors il y a des choses qui sont totalement, qu'on n'avait pas imaginé.
01:04L'ambassadeur des Etats-Unis en France qui a voulu rendre visite à Emmanuel Macron en prison.
01:11Alors Emmanuel Macron n'est pas encore en prison, je crois que c'est Nicolas Sarkozy.
01:14Je vous disais que j'étais arrivé très tôt et en plus j'ai dû lire hier soir et cette nuit largement le livre.
01:27Et non, non, c'est Nicolas Sarkozy évidemment.
01:28Donc il y a des choses vraiment très surprenantes qu'on ne savait pas.
01:32Et du coup ça donne un livre assez explosif.
01:37On va vous laisser prendre un petit café.
01:39En attendant, Thierry Mariani, il consacre un chapitre à vous.
01:42Alors pas vous personnellement mais au Rassemblement National.
01:45Oui, je vous voyais faire les gros yeux.
01:46Vous vous êtes dit, oula, il parle de moi.
01:48Donc on le rappelle, vous êtes député européen RN.
01:51Merci beaucoup d'être avec nous.
01:52On est aussi avec Serge Faubert que l'on a entendu rire.
01:55Bonsoir Serge, journaliste et directeur à la rédaction de Pure Politique.
01:59Et puis Rogaya Diallo, bonsoir, auteur, réalisatrice, éditorialiste au Washington Post et au Guardian.
02:06Alors d'abord un petit mot sur la détention de Nicolas Sarkozy puisqu'on vous a sorti quelques extraits.
02:13Voici ce qu'il dit.
02:14« Je m'apprêtais à recevoir mon numéro d'écrou, le 320 535.
02:20C'est ainsi que j'allais désormais être identifié.
02:22Quatre jours auparavant, j'étais Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République,
02:27reçu par le président Emmanuel Macron en personne.
02:29A-t-on jamais imaginé un contraste plus saisissant, une situation plus ubuesque ?
02:35Je devais me pincer pour accepter cette réalité. »
02:38Alors, là où je voudrais vraiment vous faire intervenir, c'est sur la suite.
02:42Parce qu'au lendemain de cette rencontre, regardez ce que lui propose Emmanuel Macron.
02:47Il me rappela, dès le lendemain de notre rencontre,
02:50puisqu'on le sait, Nicolas Sarkozy est allé à l'Élysée juste avant.
02:56Et là, à ce moment-là, au téléphone, Emmanuel Macron lui dit
03:00« Je devais changer d'établissement pénitentiaire car ma sécurité ne pouvait être garantie à la santé.
03:07Je devais, en conséquence, me rendre à la prison de Meaux ou à celle de Réau,
03:12précisant que j'y serais bien mieux installée,
03:14puisqu'un appartement dédié aux familles de détenus pouvait être mis à ma disposition.
03:19Après l'avoir remercié, je refusais aussi fermement que catégoriquement tout changement.
03:24Je lui précisais même que je n'accepterais aucun traitement de faveur.
03:29Et donc, j'avais décidé, en conséquence, de tourner la page de notre amitié
03:33sans pour autant entrer dans une opposition systématique à sa politique.
03:37Alors, c'est vrai, Rocaïa Diallo, que quand on lit ses mots,
03:42il a l'air de régler ses comptes avec le président de la République.
03:45Alors, déjà, la première partie de son intervention est assez stupéfiante.
03:48On rappelle quand même que Nicolas Sarkozy a été ministre de l'Intérieur.
03:51Et ce qu'on attend d'un ancien ministre de l'Intérieur, c'est qu'il connaisse
03:54ce que sont les conditions de détention de la plupart des prisonniers.
03:57Donc, ce qu'il nous dit, c'est qu'effectivement, la prison, c'est éprouvant, ça déshumanise.
04:00Oui, il se trouve que là, on arrive à percevoir l'humanité de la personne qui est incarcérée,
04:04parce que c'est notre ancien président de la République,
04:06et parce qu'on le connaît un petit peu mieux,
04:07mais c'est le sort de milliers de personnes qui le subissent dans l'indifférence générale.
04:11Et pour ce qui est d'Emmanuel Macron, si ce qui est dit est vrai,
04:14c'est quand même un petit peu stupéfiant de voir que le président propose de lui-même
04:18l'intervention d'une instance judiciaire, des conditions de détention
04:22qui ne relèveraient pas de la décision qui a été prise par le tribunal.
04:27Et le fait que Nicolas Sarkozy le révèle de cette manière,
04:29ce n'est pas forcément un cadeau qu'il fait à Emmanuel Macron,
04:32en révélant effectivement qu'il lui a proposé quelque chose,
04:34que lui a refusé au nom d'un traitement égalitaire par rapport aux autres détenus.
04:37Vous avez raison de le rappeler, il s'agit uniquement de la version de Nicolas Sarkozy.
04:41Ce n'est pas du tout à verrer.
04:43En revanche, Thierry Mariani, si c'est vrai, c'est ce qu'on appelle le baiser de la mort.
04:49Ça veut dire en clair qu'Emmanuel Macron maintenant s'occupe en plus de savoir
04:53quel détenu est logé et comment.
04:56Franchement, ce n'est pas le rôle du chef de l'État d'interférer ainsi dans la justice.
05:01Je trouve que Nicolas Sarkozy, je ne pense franchement que Nicolas Sarkozy
05:05ne se serait pas amusé à mentir dans ce genre d'ouvrage.
05:08Je pense qu'il a eu particulièrement raison.
05:10Dans le livre, si on remet dans le compte, parce que là, on a eu seulement une phrase.
05:15Je n'ai pas le temps de lire tout le livre en direct.
05:18Nicolas Sarkozy, d'abord, il a été reçu par Emmanuel Macron, ça on le savait,
05:21à la veille de son incarcération, qu'il n'avait pas du tout envie d'y aller.
05:24Il explique qu'il avait rompu au moment de l'affaire de la Légion d'honneur.
05:30C'est vrai que quand on regarde la couverture, il n'y a plus la Légion d'honneur de Nicolas Sarkozy.
05:34C'est ça aussi qu'il a mis en colère.
05:36Il dit même que j'avais tourné la page de l'amitié que j'avais pour lui et que c'était fini.
05:43Et surtout, il est surpris parce qu'Emmanuel Macron, ce jour-là, semble lui-même surpris
05:48que l'incarcération arrive aussi vite, que ça n'avait pas l'air d'être très préparé,
05:52que dans l'entretien, il a eu l'impression que Emmanuel Macron était au courant de rien.
05:56Et il le rappelle justement...
05:56En gros, ce que vous dites, c'est qu'Emmanuel Macron ne s'était pas vraiment soucié
05:59des conditions d'incarcération de Nicolas Sarkozy.
06:01Dans tous les cas, il n'avait pas imaginé que ça allait se passer aussi vite et surtout
06:04que c'était à la santé.
06:05Donc il découvrait tout ?
06:06Il semblait découvrir.
06:07C'est ce que dit Nicolas Sarkozy dans son livre.
06:11Et il dit, il me rappelle donc trois jours plus tard.
06:15Et là, c'est là que Emmanuel Macron lui dit, on va vous changer de prison.
06:20Vous allez aller plutôt à Meaux ou à Réaux parce que là, il y a une possibilité
06:23que vous serez plus en sécurité, à la santé, il y a un risque que ça ne se passe pas bien.
06:28Et on comprend aussi pourquoi, puisqu'on le sait, pourquoi le ministre de l'Intérieur
06:32avait commandé un rapport pour voir si la sécurité serait bien assurée à la santé.
06:41Et c'est comme ça qu'on a appris ensuite qu'il y avait deux policiers
06:45qui logeaient dans les cellules juste à côté.
06:49Juste à côté, Nicolas Sarkozy.
06:50Serge Faubert, vous aussi, ça vous semble hallucinant ?
06:53Moi, ce qui me semble hallucinant dans cette affaire, c'est que le président de la République
06:56reçoive un condamné qui va exécuter sa peine.
07:02Et il lui propose d'abord des questions matérielles.
07:05Mais franchement, le président de la République, c'est le gardien de la Constitution,
07:09de nos institutions.
07:11J'entends que Nicolas Sarkozy est un ancien président de la République, tout ce qu'on veut.
07:16Mais là, en l'occurrence, il s'agit d'une personne condamnée,
07:20provisoire, l'exécution provisoire de sa peine.
07:24Quel autre condamné en France peut aller s'entretenir avec le président de la République
07:28de ses conditions de détention ?
07:30Ça n'existe pas.
07:31Pas grand monde, oui, c'est vrai.
07:32Ça n'existe pas.
07:33Donc, y a-t-il un statut particulier pour Nicolas Sarkozy quand il est condamné ?
07:38Moi, je trouve que le scandale, il est dans le fait qu'Emmanuel Macron reçoive Nicolas Sarkozy.
07:43Nicolas Sarkozy n'a pas dit qu'il était allé le voir pour discuter de ses conditions d'incarcération.
07:48Non, mais certes.
07:49Mais c'est le principe de la visite.
07:50C'est d'ailleurs le fait qu'il a cet entretien à deux jours, trois jours de son incarcération.
07:55C'est ça qui est scandaleux.
07:56Quand on lit les quelques pages qu'on a eues, c'est en réalité, on s'aperçoit que Nicolas Sarkozy
08:01était profondément, j'allais dire, humilié, déçu, surtout que Macron n'y ait même pas passé
08:08un coup de fil pour le retrait de sa Légion d'honneur.
08:10Voilà, c'est quand même peut-être un minimum de choses qu'on peut faire.
08:14En fait, il explique aussi dans l'état...
08:15Après, c'est normal, normalement, qu'on lui retient la Légion d'honneur, non ?
08:19Là, ce qui lui reprochait, c'est qu'il y avait eu peu de réactions de la part du président de la République
08:22qui l'avait appelé rapidement au moment de sa condamnation.
08:25Et surtout, en fait, la réalité, c'est qu'il y est allé, mais il n'avait pas demandé à y aller.
08:29Et surtout, ça dure deux heures, leur entretien, le vendredi.
08:32Et en fait, une bonne partie des deux heures n'est pas du tout consacrée à ça.
08:36Il l'écrit, il dit simplement à la fin, il revient là-dessus,
08:39et l'autre comprend que c'est dans quatre jours ou cinq jours.
08:43Et c'est là que la conversation s'engage et se termine au téléphone.
08:46Vous comprenez bien que ça peut être interprété quand même comme un formidable bras d'honneur à la justice.
08:50Si je peux me permettre, ce n'est pas un simple condamné.
08:53C'est la première fois qu'un ancien président de la République est condamné à une peine de prison ferme.
08:57Si vous dites que c'est normal, tout ça, ok, mais vous ne pouvez pas dire que c'est un condamné comme les autres.
09:04La parole est à la défense.
09:06Patrick Vignal, bonsoir.
09:08Vous êtes avec nous dans BFM Grand Soir.
09:11Ça va être le moment de montrer que vous êtes un bon porte-parole de renaissance.
09:15Allez-y.
09:15Écoutez, moi, je trouve que c'est génial.
09:19Nicolas est allé voir Emmanuel à l'Elysée.
09:21Ils ont parlé des vacances cet été.
09:24Savoir s'ils iraient au Club Med à Val d'Isler ou en bateau.
09:27Enfin, franchement, on marche sur la tête.
09:29Bon, moi, je pense que peut-être que Emmanuel Macron aurait dû appeler effectivement Nicolas Sarkozy quand il lui a enlevé sa légion d'honneur.
09:37Après, je pense qu'il n'était pas obligé de recevoir Nicolas Sarkozy.
09:41Mais comme disait Bruno Jeudy, quand même, c'est un condamné.
09:45Mais ce n'est pas un condamné habituel.
09:47Il a été président de la République.
09:49Mais moi, j'ai envie quand même de vous poser tous une question.
09:52Nicolas Sarkozy rentre en prison.
09:55Il sort 21 jours après.
09:56Il a fait un bouquin de 220 pages.
09:59Il a trouvé un éditeur.
10:00Et je vous fais le pari que ça sera un best-seller.
10:02Moi, je suis convaincu qu'avant de rentrer, ses communicants, son cabinet, ils ont dit
10:07« Tu vas faire un bouquin. »
10:09Et vous verrez d'ailleurs que sa cote dans les sondages va monter.
10:12Et ça fera peut-être un de plus.
10:14Patrick Vignel, vous êtes hors sujet.
10:17Vous êtes hors sujet.
10:18Moi, je voulais vous faire réagir sur la proposition qu'aurait faite Emmanuel Macron.
10:22Vous savez bien.
10:23Est-ce qu'il faut que je vous relise la phrase ?
10:26Il a quand même proposé à Nicolas Sarkozy de changer de prison.
10:29Il lui a dit « Va plutôt à la prison de Meaux ou à celle de Réau.
10:32Et il lui a dit « Et puis j'installerai un appartement dédié aux familles des détenus. »
10:37En gros, à sa famille, pour qu'elle puisse lui rendre visite.
10:39Est-ce que c'est normal ?
10:41Mais je pense que le président n'aurait pas dû le recevoir.
10:44Qu'il lui passe un coup de fil.
10:45Mais le président, il ne peut pas le recevoir.
10:47Le président, aujourd'hui, qui s'occupe de l'international, on a du boulot.
10:51Mais je veux dire, il n'a pas à le recevoir.
10:54Même Gérald Darmanin ne doit pas aller le voir en prison.
10:56Comment voulez-vous appeler, madame, que les Français sassent confiance à la classe politique ?
11:01Ça, c'est le premier point.
11:03Et le deuxième point, Nicolas Sarkozy, franchement, il surpe.
11:06Il est très bon, Nicolas Sarkozy, rappelez-vous.
11:09Ça a toujours été un bon communicant, quelqu'un d'agile, quelqu'un d'engagé.
11:14Donc, lui, aujourd'hui, il sort vainqueur, quasiment, et on oublie qu'il a été condamné.
11:19Alors, il fait appel, mais ça fait deux fois qu'il est condamné.
11:22En fait, j'ai l'impression, dans ce pays, que plus vous êtes condamné, plus vous montez dans les sondages.
11:26Donc, oui, Emmanuel Macron aurait dû l'appeler pour la Légion d'honneur.
11:30Je trouve que c'était ses cavaliers de ne pas l'avoir fait.
11:33Mais il n'aurait pas dû s'en occuper, parce qu'on laisse se faire à la justice.
11:36Je vous rappelle que la justice est indépendante.
11:39C'est pour ça que 30% des Français, dans vos sondages, ne croient plus aux femmes et aux hommes politiques.
11:46J'ai dit, madame.
11:47– Patrick Gignal, elle a prouvé, la justice, qu'elle était indépendante,
11:50parce qu'en condamnant un ancien président de la République, il n'y a pas meilleure preuve.
11:53Il n'y a pas un seul pays européen qui a fait ça.
11:56Donc, là, en l'occurrence, l'indépendance, elle est…
11:59– Mais après, sur le principe, là où je vous rejoins…
12:02– Excusez-moi, Serge Aubert, vous ne connaissez pas très bien.
12:04En Italie, franchement, les affaires de corruption,
12:07il y en a eu des très très grandes qui ont visé beaucoup de chefs de gouvernement.
12:11En Espagne, il y a eu au moins trois chefs de gouvernement
12:13impliqués dans des affaires de corruption extrêmement graves,
12:15de Gonzales aux socialistes, à Raroy à droite.
12:18Donc, regardez ce qui s'est passé autour de chez nous.
12:20– Vous oubliez l'Union européenne.
12:22– Je veux juste…
12:22– Non, mais je veux dire quelque chose, quand même.
12:24Ce qui est important, c'est qu'on est quand même dans un pays
12:25qui réagit par la séparation des pouvoirs.
12:27Donc, symboliquement, que celui qui a la tête de l'exécutif
12:30et que le ministre de l'Intérieur rende visite à une personne…
12:33– Non, mais Rocaillage, je vous l'accorde…
12:34– Voilà, symboliquement, c'est inaudible pour les Français.
12:36Et je pense qu'effectivement, c'est problématique.
12:38– Rocaillage, je vous accorde que c'est problématique.
12:40J'ai même dit ici pour le ministre de la Justice
12:42où c'était vraiment très problématique.
12:44C'était même peut-être une faute de la part du garde des Sceaux.
12:47Là, il est condamné Nicolas Sarkozy.
12:49Il va aller à la prison.
12:50C'est l'actuel chef de l'État qui décide de recevoir l'un de ses prédécesseurs.
12:55Peut-être pouvait-il l'appeler.
12:56Moi, je ne trouve pas ça totalement urissant
12:59qu'il y ait un contact entre l'actuel président
13:02et l'un de ses prédécesseurs.
13:03– Pardon, mais c'est le contact qui vous pose problème particulièrement ?
13:08Ou c'est la proposition de mise à disposition d'un appartement aussi ?
13:12Et de changer de prison ?
13:13Est-ce que vous trouvez ça normal, M. Mariani,
13:16qu'il y ait, si ça s'avère vrai,
13:20qu'il y ait eu un traitement de faveur en quelque sorte ?
13:23– Ou une tentative de traitement de faveur ?
13:25– Écoutez, il a été condamné, c'est un fait.
13:28Ce n'est pas injusticiable comme un autre.
13:31Ça a été dit et je suis entièrement d'accord.
13:33Après, moi, ce qui me choque,
13:35c'est qu'il ait un traitement particulier.
13:37D'abord, ne serait-ce que pour assurer sa sécurité en prison.
13:39– Oui, c'est ça la question.
13:40– Il ne faut quand même pas l'oublier.
13:41C'est la moindre des choses.
13:43Mais que ce soit le président qui s'occupe de ça,
13:46je suis doublement choqué d'abord,
13:47parce qu'à mon avis, ce n'est pas au président de s'occuper de ça.
13:49Deuxièmement, ça m'arrive rarement,
13:51mais je suis d'accord avec les précédents intervenants.
13:55Je pense que ce n'est pas le rôle du chef de l'État
13:56de recevoir quelqu'un qui a été condamné.
13:59Ça brouille toutes les images.
14:01Passer un coup de fil, ok.
14:02Le recevoir après, d'accord.
14:04Mais là, c'est un peu bizarre.
14:07Le garde des Sceaux qui y va aussi, voilà.
14:09Ça donne un peu un milieu,
14:11l'impression d'un milieu qui se protège, etc.
14:15J'étais un peu mal à l'aise.
14:16Mais moi, je répète,
14:17je trouve que cette condamnation, de toute façon,
14:19était totalement excessive.
14:20Mais de là, l'attitude de M. Macron
14:24me semble disproportionnée, maladroite.
14:28Et je me dis, mon Dieu,
14:29le chef de l'État, en ce moment,
14:30il n'a pas autre chose à faire que s'occuper de ça.
14:32Il y a, je ne sais pas,
14:33il y a des juges d'application des peines,
14:34il y a un service pénitentiaire.
14:36Justement, Nicolas Sarkozy lui reproche aussi
14:38de ne pas en avoir fait assez,
14:40de ne pas l'avoir assez bien traité,
14:42notamment sur la Légion d'honneur.
14:45Je voulais avoir juste la réaction de Patrick Vignal.
14:47Qu'est-ce qu'on en pense dans vos rangs ?
14:50Mais écoutez, les gens,
14:50les gens, ils tombent de l'amour quand même.
14:53Nicolas Sarkozy,
14:54qu'on assure sa sécurité,
14:56il n'y a pas de souci.
14:57Je vous rappelle quand même
14:58qu'au lieu d'avoir trois par loire par semaine,
15:00il y en avait cinq.
15:01Enfin, je veux dire,
15:02on marche sur la tête,
15:04qu'on le sécurise.
15:05C'est normal, madame.
15:06Mais à un moment donné,
15:07il a été condamné,
15:08même s'il fait appel.
15:09Ça veut dire que chaque fois
15:11qu'un politique qui va sortir du rang
15:14ira en prison,
15:15alors on va prévoir une maison pour lui,
15:16on va prévoir des parloirs particuliers,
15:19il va faire un livre.
15:20Enfin, moi, je pense ce soir aux magistrats,
15:22ce soir, je pense aux gens
15:23qui croient un port à la justice.
15:26Donc, encore une fois,
15:26je vous fais le pari.
15:27Comment il a fait pour trouver un éditeur ?
15:29Il rentre de suite,
15:31il met 20 000 personnes...
15:31C'est pas compliqué quand même !
15:33Il est rentré, déjà,
15:41il avait le titre du bouquin,
15:43Émilie.
15:44Moi, pour 20 jours en prison,
15:45vous mettez Bruno Jody
15:4620 jours en prison,
15:48si le résultat,
15:48c'est 3 millions d'euros du bouquin,
15:50on sera tous en vie sur le plateau
15:52d'aller faire un tour en prison.
15:53C'est pas 3 millions, Patrick Vignal.
15:54Enfin, quand même.
15:56Tout il sort, ce chiffre.
15:57Oh, il est de mauvaise foi,
15:58ce Patrick Vignal,
15:59on ne l'invitera plus.
16:00Oui, ça me met un polaire,
16:02si vous voulez.
16:02Ça me met un polaire
16:04parce que tout ça,
16:05ça fait quoi ?
16:06Ça fait qu'il y a une défiance
16:07de plus en plus importante
16:09vis-à-vis de la classe politique.
16:10Et la classe politique,
16:12les maires,
16:13les conseils généraux
16:14et même une partie des parlementaires,
16:15ils sont investis,
16:16ils ne sont pas là pour se servir,
16:18mais pour servir la République.
16:19Et encore une image
16:20qui est cachée
16:22et même de la part du président,
16:24tu prends ton téléphone,
16:25mais tu ne le reçois pas
16:26à l'Élysée en grande pompe.
16:27On reçoit à l'Élysée
16:28des gens qui font des choses de bien.
16:30Et Nicolas Sarkozy,
16:31je regrette qu'il soit allé
16:33en prison, madame,
16:34parce que j'ai honte
16:35au niveau de l'international,
16:36mais il a à côté,
16:38il doit payer.
16:39Serge Robert est d'accord
16:40avec vous, d'ailleurs.
16:42C'est rare.
16:43Oui ?
16:44Vous ne voulez pas développer ?
16:45C'est votre seule réaction.
16:46Patrick Vignal,
16:47il est présumé innocent,
16:50mais là, je pense qu'il a raison.
16:52Quoi qu'on en pense,
16:53il est présumé innocent
16:54jusqu'à sa condamnation définitive.
16:56Vous avez raison de le rappeler.
16:57Il s'agit là de défendre
16:59une institution
17:00qui s'appelle la justice.
17:02Il est président de la République.
17:04En faisant ce qu'il a fait,
17:05c'est un bras d'honneur
17:06à la justice.
17:07Vous n'y pouvez rien.
17:08C'est interprété comme ça.
17:09Ça veut dire,
17:10en gros,
17:10vous inquiétez pas,
17:11tout ça,
17:12ça va changer en appel.
17:13D'abord,
17:14un, ça n'a pas été possible
17:15parce qu'il est allé à la santé
17:16et en fait,
17:18c'était simplement
17:18trouver une solution
17:19pour que sa sécurité,
17:21la sécurité de Nicolas Sarkozy
17:22soit bien assurée.
17:23C'est pas le président de la République.
17:25Il n'y a aucune personne
17:26en prison
17:26qui est consultée
17:27sur son propre sort
17:28et sur son lieu
17:28d'un cas d'honneur.
17:29Je suis d'accord avec vous.
17:31Je suis d'accord avec vous.
17:32Emmanuel Macron
17:33a fait un geste politique, là.
17:35Il n'a pas fait comme ça
17:36par hasard.
17:37Il a reçu Nicolas Sarkozy.
17:38On le savait.
17:39Ce qu'on ne savait pas,
17:40c'était qu'il s'était soucié
17:42lui-même de sa sécurité
17:43en se demandant
17:44si la santé
17:45était la bonne prison
17:46pour recevoir Nicolas Sarkozy.
17:48Est-ce qu'il a eu raison ?
17:49Sans doute que d'autres.
17:50Dans ce livre.
17:50Mais c'est normal
17:51qu'il se soucie de la sécurité
17:53d'un ancien président.
17:54Mais peut-être en passant
17:55par les services de sécurité.
17:56Je voudrais qu'on avance
17:57parce qu'il parle d'autre chose.
17:58Il parle notamment
17:59du Rassemblement national
18:00mais aussi de sa famille politique,
18:03LR.
18:03Vous restez avec nous,
18:04Patrick Vignal.
18:06Regardez la suite
18:07des extraits
18:08qu'on a isolés pour vous.
18:10Insulter les dirigeants
18:11du Rassemblement national,
18:13c'est insulter leurs électeurs,
18:14donc les nôtres
18:16au moins potentiellement.
18:17Mon ancienne formation politique
18:19n'est pas aujourd'hui
18:20en position de force.
18:22Elle ne peut plus,
18:22en tout cas au moment présent,
18:24à elle seule,
18:24espérer incarner l'avenir.
18:26Elle aura même du mal
18:27à être qualifiée
18:28pour le second tour
18:29ou à tout le moins,
18:31celui-ci ne lui est pas garanti.
18:34Le chemin de la reconstruction
18:35peut être long.
18:36Il ne pourra passer
18:37que par l'esprit
18:38de rassemblement
18:39le plus large possible,
18:41sans exclusives
18:41et sans anathème.
18:44Thierry Mariani,
18:45je sais ce que vous allez nous dire.
18:47Je l'avais dit
18:47avant tout le monde.
18:48Je ne sais pas
18:49si je l'avais dit
18:49avant tout le monde.
18:50Je dis simplement
18:50que je faisais partie
18:51de ceux qui en 2010
18:52avaient créé
18:53avec une cinquantaine
18:54d'autres députés
18:55la droite populaire.
18:56D'abord parce qu'à l'époque
18:57on faisait une ouverture
18:58à gauche
18:59et on n'avait pas été élu pour ça.
19:01Mais surtout,
19:01en ayant un discours
19:02très simple,
19:02c'est qu'un jour ou l'autre,
19:04il faudrait dialoguer,
19:05se rapprocher,
19:06faire des accords.
19:07Ce n'était pas très précis
19:07mais que désormais,
19:09ce qu'on disait en clair,
19:10c'est que le Rassemblement
19:10National avait changé
19:12parce que Jean-Marie Le Pen
19:13était parti
19:14et que Marine Le Pen
19:15n'avait pas grand-chose
19:17à voir
19:17et en tout cas
19:18voulait refaire
19:19son mouvement autrement.
19:20Et on le rappelle,
19:21c'était il y a 15 ans déjà
19:22que vous disiez ça.
19:23Oui, d'ailleurs,
19:24je suis allé jusqu'au bout
19:24de mon raisonnement
19:25puisque 8 ans après,
19:26je suis passé
19:27au Rassemblement National.
19:29Et à l'époque,
19:29je pense que
19:30si le parti des Républicains
19:33ou l'UMP,
19:33je ne sais pas quel était
19:34le nom à l'époque,
19:34avait fait des accords
19:36avec le Rassemblement National,
19:38les choses eussent été différentes.
19:39Aujourd'hui,
19:40on voit très bien
19:41que les Républicains
19:42ne sont plus
19:42en position dominante
19:44et quand Nicolas Sarkozy
19:46dit insulter
19:47les dirigeants
19:47du Rassemblement National,
19:49je ne sais plus
19:49quelle est sa phrase,
19:50il a entièrement raison.
19:51C'est insulter leurs électeurs
19:52et donc les nôtres
19:53ou moins potentiels.
19:53Aujourd'hui,
19:54attendez,
19:54il y a un tiers
19:55des Français,
19:56en gros,
19:56qui se sentent proches
19:57du Rassemblement National.
19:59Il n'y a pas un tiers
19:59de fascistes,
20:00il n'y a pas un tiers
20:00de nazis,
20:01il n'y a un tiers
20:02de gens qui tout simplement
20:03disent,
20:03on en a marre,
20:04ça veut que ça change.
20:05Et c'est tout.
20:07Et je crois que Nicolas Sarkozy
20:08de ce point-là,
20:09peut-être un peu tard,
20:10mais tire une conclusion
20:11qu'on pouvait faire
20:13déjà il y a quelques années.
20:15Jordan Bardella,
20:16Marine Le Pen,
20:18ça n'a rien à voir
20:19avec le Front National
20:20d'il y a 15 ans
20:20ou 20 ans,
20:21les Français
20:21s'en rendent compte
20:22que le personnel politique
20:24continue à jeter
20:25une anathème
20:26sur ce parti
20:27qui en réalité
20:27ne leur fait pas peur
20:29parce qu'il est dangereux,
20:30il leur fait peur
20:31tout simplement
20:31parce que petit à petit
20:33les idées
20:34que défend le Rassemblement
20:34National
20:35partout en Europe
20:36montent.
20:37Il faut peut-être
20:39en tenir compte
20:39et j'invite
20:40les Républicains
20:42à se rapprocher
20:42de leur ancien président
20:43qui peut-être
20:45pendant ces 21 jours
20:47a eu des réflexions
20:48intéressantes.
20:50En revanche,
20:51qu'est-ce qu'il dit
20:52précisément ?
20:53Parce qu'il ne dit pas
20:54Rassemblement National
20:55dans cette même phrase.
20:57Il le dit juste avant,
20:58il parle d'arrêter
20:59d'insulter
20:59les dirigeants
21:00du Rassemblement National.
21:01En revanche,
21:01il parle de l'esprit
21:03de rassemblement
21:03le plus large possible.
21:05Ça veut dire quoi ?
21:06Renaud Jody ?
21:08À la fois,
21:08il ne s'exprime pas
21:10sur l'union des droites,
21:11ce qui est souvent appelé...
21:12Oui, ce n'est pas un mot
21:13qu'il dit.
21:13Il ne parle pas du Rassemblement National.
21:16Il parle des électeurs.
21:18Quelque chose au fond
21:19qu'il a toujours
21:20plus ou moins dit.
21:21En 2007,
21:22c'était aussi l'Antienne
21:23qui répétait sans arrêt
21:24dans ses discours
21:25s'adressait aux électeurs
21:26du Front National.
21:28À l'époque,
21:29on l'appelait comme ça.
21:30Plutôt qu'à ses dirigeants
21:31ou à ses élus
21:33et à ceux qui votent
21:34pour ce parti.
21:37Ce qui est intéressant,
21:38il a ses pages
21:42sur le Rassemblement National.
21:44Il a aussi son coup de fil
21:47avec Marine Le Pen,
21:49ce qui est aussi intéressant
21:50puisqu'il dit lui-même
21:51qu'il ne lui avait pas parlé
21:52depuis longtemps
21:53et il a décidé de...
21:55Il datterait de quand
21:56ce coup de fil ?
21:57À un moment,
21:57il explique qu'avant
21:58d'être incarcéré,
22:00il a un coup de fil
22:00avec Marine Le Pen
22:03qu'il n'a pas eu
22:04depuis fort longtemps,
22:05écrit-il.
22:05Et il dit qu'il a apprécié
22:09son attitude
22:10après sa condamnation
22:12puisqu'il détaille
22:13tous ceux qui l'ont...
22:14Il règle ses comptes quand même.
22:16Il catégorise,
22:18il y a ceux
22:18qui l'ont soutenu,
22:20dont il a apprécié,
22:21ceux qui l'ont maltraité.
22:23Il trouve que dans sa famille politique,
22:24il y en a beaucoup
22:25qui lui ont manqué
22:26à l'exception de quelques-uns
22:27qu'il cite
22:28et ceux qui ne l'ont pas assez
22:29soutenu publiquement.
22:31Il vise expressément
22:32Retailleau-Vauquier
22:33et il a apprécié
22:36l'attitude
22:37de Marine Le Pen
22:39et puis il ajoute aussi
22:39celle de Sébastien Chenu
22:40qui lui a écrit
22:41les trois semaines.
22:42En gros,
22:42il distribue des bons points
22:43et des mauvais points
22:44un petit peu partout
22:45dans son livre.
22:46Il l'appelle,
22:46ils ont une conversation
22:47et Dieu sait...
22:50Qui est quoi ?
22:50Qui est amicale,
22:51la conversation ?
22:52Oui,
22:52elle est assez...
22:53Parce qu'il a apprécié
22:54ce qu'il a dit
22:55et pourtant,
22:55il rappelle dans son livre
22:56qu'elle avait appelé
22:57à voter contre lui
22:58en 2012,
23:00laissant finalement passer...
23:02Donc sans rancune en fait.
23:03Et là,
23:04dans la conversation,
23:06il raconte qu'elle lui demande
23:07si...
23:07Ce qu'il lui dit,
23:08la seule solution
23:09pour sortir de l'enlisement politique,
23:11c'est la dissolution.
23:13Il dit à Marine Le Pen,
23:14je crains qu'il n'y ait pas
23:15de dissolution.
23:16Marine Le Pen lui demande
23:17mais s'il y avait une dissolution,
23:18est-ce que vous appelleriez
23:20au Front Républicain ?
23:21Et il lui dit
23:21non, absolument pas.
23:23Je n'appellerai pas
23:23au Front Républicain
23:24et je prendrai mes responsabilités
23:25publiquement
23:26si ça devait se produire.
23:30Donc là,
23:31il dit quelque chose
23:31qui est quand même
23:32assez important,
23:33surtout de la part
23:33de Nicolas Sarkozy
23:34qui jusqu'à présent
23:35était quand même
23:35toujours dans ce choix classique
23:38de la droite républicaine
23:41depuis quasiment
23:42les années Chirac
23:43jusqu'à aujourd'hui.
23:44Donc,
23:44ce n'est pas anodin
23:45ce qu'il écrit.
23:45Absolument pas,
23:46ce n'est pas du tout anodin.
23:47Est-ce que pour vous,
23:47Rocaille Adialo,
23:48on est...
23:48Alors évidemment,
23:49c'est un terme
23:50qui est un peu galvaudé
23:50mais est-ce qu'on est
23:51à un tournant finalement
23:52au niveau de LR ?
23:55Est-ce que là,
23:56le visage de LR
23:57risque complètement
23:58de changer
23:58avec ces phrases
24:00de Nicolas Sarkozy ?
24:02Oui,
24:02alors je rappelle
24:03que si Marine Le Pen
24:04a pris la défense
24:04de Nicolas Sarkozy,
24:05c'est aussi parce qu'elle
24:06se trouve dans une situation
24:07judiciaire
24:07qui peut expliquer
24:09qu'elle se protège
24:09elle-même
24:10en ayant un discours
24:11qui notamment
24:12s'est exprimé
24:12en opposition
24:13avec l'exécution provisoire
24:14des décisions de justice
24:15puisque elle,
24:16ça l'a rendu inéligible.
24:17Donc,
24:17il y a quand même
24:18quelque chose
24:18de très très intéressé
24:19dans sa position favorable
24:20à Nicolas Sarkozy
24:21et je pense que c'est important
24:22de le rappeler.
24:23Ce qui est très clair,
24:24c'est qu'il y a
24:24une inflexion du rapport
24:25de force
24:26qui s'est effectuée
24:27entre le RN
24:28et les Républicains
24:29depuis quelques années
24:29et qu'aujourd'hui,
24:30les Républicains
24:31ne sont plus
24:31dans une position
24:32dominante
24:32au sein de la droite.
24:33Après,
24:34je trouve que
24:34parler d'insultes
24:36et d'anathèmes
24:36quand on qualifie
24:37politiquement
24:38le Rassemblement National,
24:39je pense que c'est un problème.
24:40On a le droit
24:40de rappeler
24:41les racines idéologiques
24:41du RN,
24:42on a le droit
24:42de rappeler
24:43qu'il y a aussi
24:43encore aujourd'hui
24:44des acquaintances
24:45de Marine Le Pen,
24:46notamment avec des personnes
24:47comme Frédéric Chatillon
24:48qui sont des personnes
24:49qui sont considérées
24:50comme étant des néo-nazis.
24:51On a le droit
24:51de le dire
24:51sans qu'on considère
24:52que ce soit des anathèmes.
24:54Et encore une fois,
24:54le fait que les électeurs
24:55du RN soient nombreux
24:56ne signifie pas
24:57qu'ils sont incritiquables
24:59et qu'ils ont raison.
25:00Même s'ils étaient majoritaires
25:01dans ce pays,
25:02ça ne veut pas dire
25:02que leur position
25:03est admirable,
25:05défendable.
25:05On peut aussi la critiquer.
25:06Et je pense que
25:07confondre la critique politique
25:09avec l'injure,
25:10je trouve que
25:10ce n'est pas très correct.
25:12Pour vous,
25:12il n'y a pas d'insulte
25:13des dirigeants
25:14du RN aujourd'hui ?
25:16C'est ce que dit
25:17Nicolas Sarkozy.
25:18Pour moi,
25:19c'est factuel.
25:20Il y a énormément
25:21de choses
25:21dont on les accuse,
25:23en tout cas
25:23dont on les affupe,
25:24qui sont documentées
25:25et qui font l'objet
25:26d'un travail journalistique.
25:27Sur cette personne
25:27que je cite,
25:28Frédéric Chatillon,
25:29ça a été documenté
25:30par Libération.
25:31Il y a plein de choses
25:32qui sont...
25:32Vous vous sentez insultée
25:35au quotidien ?
25:35Ce qui me rassure,
25:35c'est qu'un tiers des Français,
25:38j'allais dire,
25:38ne sont heureusement
25:39pas de votre avis.
25:40À chaque fois,
25:41vous pouvez nous ressortir
25:42que ce sont des anciens
25:43de je ne sais plus
25:44quelle époque
25:44qui ont créé
25:45le Front National,
25:46etc.
25:47Je vous rappelle,
25:48il y avait aussi
25:49des compagnons
25:49de la Libération.
25:50Il y avait les deux.
25:52Comme beaucoup d'autres fois
25:53en France,
25:53il y a eu des gens
25:54des deux côtés
25:55dans une période difficile.
25:56On ne sait pas
25:56où on aurait été,
25:57nous, par exemple.
25:59Et aujourd'hui,
26:00le Rassemblement National
26:01de Marine Le Pen
26:03et de Jordan Bardella
26:04n'a rien à voir
26:05avec le parti
26:06d'il y a 40 ans.
26:07Oui,
26:07les militants
26:07du Rassemblement National,
26:09je suis désolé,
26:09sont insultés.
26:10Quand je suis passé
26:11des Républicains...
26:11Vous vous sentez
26:12insultés au quotidien
26:13ou pas ?
26:13Parce qu'il dit
26:14qu'il faut arrêter
26:14d'insulter
26:15les dirigeants
26:15du Rassemblement National.
26:17Au quotidien,
26:18je peux vous dire
26:18la prochaine fois,
26:19venez avec nous
26:19quand on distribue
26:20les tracts.
26:20Je vous pose une question
26:21très naïvement.
26:23Je ne vous invite pas
26:24à être naïve,
26:24à venir constater le résultat.
26:26Venez distribuer avec nous
26:27des tracts
26:27dans certains quartiers
26:28de Paris,
26:29notamment dans l'Est parisien.
26:30Vous verrez
26:31toutes les insultes
26:32qu'on subit.
26:32parce que vos discours
26:33est considérés
26:34comme un change
26:34pour un certain nombre
26:35de personnes.
26:36Et je reçue comme tel.
26:38Monsieur Mariani,
26:40il y a quand même
26:41quelque chose de gênant.
26:42Le slogan du Rassemblement National,
26:44ça a été longtemps
26:44tête haute et main propre.
26:46C'était celui
26:46du Front National.
26:48Ce n'est pas le cas.
26:48Et là,
26:49on voit Marine Le Pen
26:50appeler Nicolas Sarkozy,
26:54condamnée.
26:56Pardon,
26:56mais on a l'impression
26:57quand même
26:57que c'est une solidarité
26:59entre les prévenus.
27:00Non, c'est une solidarité humaine.
27:01Attendez,
27:01les deux ont été
27:02comme d'allées.
27:03Je pose la question
27:06de est-ce que c'est
27:07à droit politiquement
27:08pour Marine Le Pen
27:10d'appeler Nicolas Sarkozy ?
27:12Je n'en suis pas convaincu
27:13parce que ça l'arrange
27:14ipso facto
27:15quand même
27:15dans le même tiroir
27:16et ce n'est pas très
27:17valorisant pour elle.
27:19Et deuxièmement,
27:19juste un mot
27:20sur Nicolas Sarkozy.
27:22Il s'est longtemps rêvé
27:23le parrain
27:24de la droite française.
27:25Il l'a été
27:25pendant un moment.
27:27Est-ce qu'il l'est
27:27encore aujourd'hui ?
27:28Je n'en suis pas certain.
27:29Est-ce que sa parole
27:30est prescriptrice
27:31aujourd'hui ?
27:32Lorsqu'il dit
27:32il faut l'union des droites
27:33etc.
27:34Est-ce que ça a un point ?
27:35On va le voir.
27:36On va le voir.
27:36À ce sujet,
27:38dans le livre,
27:39Nicolas Sarkozy écrit
27:40que dans sa conversation
27:41avec Marine Le Pen,
27:43elle lui explique
27:43que sa voix
27:45porte dans l'électorat
27:47populaire
27:47et que justement
27:49ce qu'il dit
27:50est important.
27:51C'est pour ça
27:51qu'elle l'interroge
27:52sur le front républicain
27:54parce qu'elle commence
27:55visiblement
27:56dans la conversation
27:57c'est ce qu'il lui dit.
27:58Alors moi,
27:58je suis d'accord avec vous
27:59que sa voix pèse
28:00beaucoup moins qu'avant
28:01notamment sur l'électorat
28:03de droite
28:04qui est très fâché
28:06de l'attitude
28:06qu'il a eue en 2022
28:08en ne soutenant pas
28:08la candidate investie
28:10par les républicains.
28:11Et Nicolas Sarkozy
28:12s'est mis en difficulté
28:13surtout qu'il a appelé
28:14à voter Emmanuel Macron
28:15dès le premier tour.
28:15Alors depuis,
28:16les choses ont évolué.
28:17Maintenant,
28:17Emmanuel Macron
28:18et Nicolas Sarkozy
28:19sont fâchés.
28:20Nicolas Sarkozy
28:21ne veut plus en entendre parler.
28:22et c'est vrai
28:23que depuis la rentrée
28:26avec son interview
28:27dans le Figaro,
28:28il me semble,
28:29c'est là qu'il a commencé
28:30un peu à expliquer
28:31que développer son esprit
28:35de rassemblement
28:35puisque c'est le mot
28:36qu'il emploie
28:37dans le livre
28:38et qu'il avait déjà
28:39un peu esquissé
28:40dans son interview au Figaro.
28:42Il a quand même reçu
28:42Jordan Bardella,
28:43il a reçu Sébastien Chenu,
28:46là,
28:46il appelle Marine Le Pen.
28:48Donc c'est quand même
28:48quelque chose
28:48qui est très nouveau
28:49de la part de Nicolas Sarkozy.
28:51De ce point de vue-là,
28:53compte quand même
28:53dans l'écosystème
28:54de la droite en France.
28:55C'est pour me lancer
28:56une nouvelle invitation ?
28:58Non, pas cette fois,
28:59mais pour corriger,
29:00excusez-moi,
29:00un intervenant précédent.
29:02Serge Faubert.
29:02Voilà, Serge Faubert.
29:04Merci.
29:04Comment ?
29:05Ça fait plusieurs fois
29:06qu'on se rencontre.
29:06Oui, oui, je sais, je sais,
29:07mais excusez-moi,
29:08je suis aussi un peu fatigué.
29:09Excusez-moi.
29:10Pour corriger
29:10en toute gentillesse,
29:12Serge Faubert,
29:13vous avez fait une erreur,
29:14les deux ne sont pas condamnés.
29:15Les deux ont été jugés
29:16en première instance.
29:17Voilà, et donc le point commun
29:19sur cette affaire
29:20entre Nicolas Sarkozy
29:21et Marine Le Pen,
29:22Nicolas Sarkozy
29:23a été condamné préalablement.
29:24Il a été condamné préalablement,
29:26Nicolas Sarkozy.
29:26Et que les deux
29:27ont une application immédiate
29:29de la peine.
29:30Or, moi, je trouve,
29:31dans mes souvenirs de droit,
29:33qu'une application immédiate
29:34pour des personnes
29:35qui ne représentent aucun danger
29:36pour l'ordre public,
29:38ce n'est pas justifié.
29:40Et autant je trouve
29:42totalement scandaleuse
29:44l'inéligibilité immédiate
29:46de Marine Le Pen,
29:47jusqu'à son appel,
29:48autant je trouve scandaleux
29:49le fait qu'on ait mis
29:50Nicolas Sarkozy en prison
29:52immédiatement avant son appel.
29:54Voilà.
29:54Je pense qu'on manque
29:54de place dans les prisons.
29:56Franchement,
29:57ça aurait libéré des places
29:58pour des vrais délinquants
29:58dangereux.
29:59Vous savez que la moitié
30:01des condamnés,
30:02en première instance,
30:04sont en exécution provisoire.
30:06C'est vrai.
30:07Mais certains sont peut-être
30:07plus dangereux
30:08que Marine Le Pen
30:08ou Jordan Bardella.
30:10C'est pas à vous le dire.
30:10ou Nicolas Sarkozy.
30:11Vous parlez très fort.
30:12Je corrige quand même
30:13parce que les gens
30:13ne m'ont pas entendu.
30:14Nicolas Sarkozy
30:14a déjà été condamné
30:15préalablement.
30:16Je voudrais juste
30:17faire réagir aussi
30:18Patrick Vignel
30:19avant qu'il ne s'endorme
30:20de l'autre côté
30:21de la caméra.
30:22On fait du bruit pourtant.
30:23Oui, c'est vrai.
30:24Mais le pauvre,
30:25il ne peut pas parler.
30:26Patrick Vignel,
30:28vous avez lu,
30:29tout comme nous,
30:30ces mots forts.
30:31Il parle d'un esprit
30:32de rassemblement
30:33le plus large possible.
30:35Qu'est-ce que vous en pensez ?
30:36Vous avez envie
30:37de monter à bord,
30:37par exemple ?
30:38Mais non,
30:39mais je vais vous dire,
30:40rappelez-vous,
30:40en 2007,
30:41Nicolas Sarkozy
30:42avait siphonné le RN.
30:44Il a toujours été
30:45quelqu'un qui a dit
30:46l'autorité,
30:47vous allez voir avec moi
30:48ce qui va se passer.
30:49Donc moi,
30:49je ne suis pas surpris.
30:50C'est le premier point.
30:51Et puis comme ce soir,
30:52tout le monde est enfant,
30:53où je vais faire des confidences.
30:54Moi, je me suis retrouvée
30:55plusieurs fois
30:56à la buvette
30:56de l'Assemblée nationale
30:58avec Thierry Mariani.
31:00On n'était pas d'accord,
31:01mais j'appréciais
31:01de discuter avec lui.
31:03Il faut qu'on arrête là.
31:04Les gens peuvent se parler.
31:05Moi, je n'ai pas de soucis.
31:07Ça m'est arrivé
31:07d'avoir des débats
31:08à la buvette ou ailleurs
31:09au cas de colonne
31:10avec Marine Le Pen
31:11ou Sébastien Chenu.
31:12Ça, c'est le deuxième point.
31:13Le troisième point, madame,
31:15si le RN est haut,
31:17c'est parce qu'on n'a pas su faire.
31:19Ce n'est pas la peine
31:19de traiter de fachos,
31:20ou de les insulter.
31:22Parce que quand vous interpellez
31:23leurs parlementaires,
31:24vous êtes en train
31:25de mettre à froid
31:26les électeurs
31:27qui votent pour eux.
31:28Moi, je vous fais un constat.
31:302012, six parlementaires.
31:322017, il y en a 17.
31:342025, il y en a 123.
31:36Plus Éric Ciotti
31:37qui est allé faire
31:38les poches de Marine.
31:39Donc, oui,
31:40je pense qu'une partie
31:42de la droite,
31:43et je pense qu'une partie
31:44de la droite retailliste
31:45a très envie
31:47de se jeter dans les bras
31:48de Marine Le Pen.
31:49Ça se voit tous les jours
31:50et ça me désole, madame,
31:53parce que la droite,
31:55c'est la rigueur,
31:56c'est l'autorité,
31:57c'est la droite,
31:57c'est l'entreprise.
31:58Et Marine Le Pen,
31:59elle n'a jamais autant
32:00socialiste
32:01avec son projet
32:02de l'économie.
32:03Donc, si on veut
32:04les battre,
32:05ça va être avec du projet,
32:06ça ne va pas être
32:07avec des insultes.
32:08Je vais laisser ça
32:09à Mélenchon
32:10et à LFI.
32:11On a bien compris
32:12que vous passiez
32:12tout votre temps
32:13à la buvette
32:13et que Marine Le Pen
32:14était socialiste.
32:16Il y en a un
32:16qui dit oui
32:17à ce grand rassemblement.
32:19C'est Jordan Bardella,
32:20ces dernières heures.
32:22Moi, je pense
32:22qu'il y a beaucoup
32:23d'électeurs
32:23qui sont aujourd'hui
32:24orphelins à droite
32:25d'un leader,
32:26d'une incarnation,
32:27d'un projet politique
32:28et qui ont cru
32:28en Nicolas Sarkozy
32:29en 2007.
32:30Et je n'ai jamais caché,
32:32nous n'avons jamais caché
32:32notre volonté
32:33de rassembler
32:34tous ces Français
32:35patriotes,
32:36tous ces Français
32:37qui aiment notre pays,
32:38qui, en raison
32:39du piège mitterrandien
32:40pendant de très nombreuses années,
32:41ont été tenus à distance
32:42du parti que nous dirigeons
32:44aujourd'hui
32:44avec Marine Le Pen.
32:46Et nous souhaitons,
32:46nous précisément,
32:47rassembler les Français
32:47en vue de la prochaine
32:48élection présidentielle.
32:50Et je crois qu'il y a
32:50beaucoup de patriotes
32:51qui ne croient plus
32:52dans les Républicains.
32:52Et à cela,
32:53j'aimerais évidemment
32:53leur dire de venir
32:54travailler à mes côtés,
32:56bien sûr.
32:57Bruno, je dis,
32:58il a toujours eu
32:59un petit crush
32:59pour Nicolas Sarkozy
33:00et Jordan Bardella.
33:01Oui, c'est vrai
33:02que Jordan Bardella,
33:03il a toujours ménagé
33:04Nicolas Sarkozy,
33:05ce qui n'est pas le cas
33:06de la majorité
33:07des dirigeants
33:09du Rassemblement national.
33:11Ils l'ont beaucoup
33:12combattu,
33:12à commencer par Marine Le Pen,
33:14et puis tous les principaux
33:17dirigeants de ce parti
33:18ont longtemps combattu.
33:20Nicolas Sarkozy
33:21a pris des positions
33:23contre lui,
33:25l'ont combattu pied à pied
33:26lorsqu'il était au pouvoir.
33:27Alors, depuis,
33:28les choses ont changé.
33:29Il y a eu le quinquennat
33:30de François Hollande,
33:31il y a eu les quinquennats,
33:34enfin, le deuxième
33:35est en cours
33:35d'Emmanuel Macron.
33:37Nicolas Sarkozy
33:37a aussi évolué.
33:39Il a connu l'élimination
33:41en 2012.
33:42Oui, mais regardez
33:43à quel point il a évolué
33:44quand il dit
33:45« mon ancienne formation politique
33:46n'est pas aujourd'hui
33:47en position de force,
33:48elle ne peut plus,
33:49en tout cas au moment présent,
33:50à elle seule,
33:51espérer incarner l'avenir. »
33:53Ça veut dire que c'est fini,
33:54LR ?
33:55Non, on ne veut pas dire ça.
33:56Il y en a d'autres
33:56qui le disent.
33:57Aujourd'hui,
33:57vous avez Laurent Wauquiez
33:58qui dit
33:58« les républicains n'ont absolument
34:00aucune chance
34:00de revenir au pouvoir
34:02seul. »
34:03Il appelle à une grande primaire
34:04de Darmanin
34:05à Saracnafon.
34:06Lui, il appelle à une primaire,
34:07vous venez de le dire.
34:09Nicolas Sarkozy
34:09ne s'exprime pas là-dessus.
34:10Mais enfin,
34:10on voit bien
34:11qu'entre ceux
34:12qui se rapprochent
34:14de l'union des droites,
34:15ceux comme
34:16Laurent Wauquiez
34:18qui esquisse
34:18un autre
34:19rassemblement,
34:22Nicolas Sarkozy
34:22qui parle
34:23d'un esprit
34:24de rassemblement
34:25qu'il faut retrouver,
34:25oui, ça évolue.
34:28Il faut se souvenir
34:28que la primaire
34:30qui avait été organisée
34:31en 2011 à droite,
34:32elle allait quand même
34:33du parti de Mme Boutin
34:35à Nathalie Kosciusko-Morizet.
34:39C'était une primaire
34:39qui était assez large
34:40parce que la droite
34:41républicaine de l'époque,
34:42elle était composée
34:44de branches
34:45très différentes.
34:47Donc, ce que propose
34:49Laurent Wauquiez
34:50n'est pas très très loin
34:51de ce qui s'était fait
34:52en 2011.
34:53Alors, on voit bien
34:53que Nicolas Sarkozy,
34:54lui, il voit un peu plus
34:55large, peut-être
34:56qu'il intègre,
34:57il n'est jamais allé
34:59jusque-là,
34:59peut-être qu'il intègre
35:00le rassemblement national
35:04ou peut-être une partie,
35:05enfin, je ne sais pas,
35:06jusqu'où lui,
35:07il veut aller.
35:08C'est Gilbert Collard
35:10qui disait cet après-midi
35:11sur BFM TV
35:12la droite
35:13sans le rassemblement
35:14national
35:15est inutile.
35:16Est-ce qu'il est,
35:18est-ce qu'il va trop loin
35:19quand il dit ça
35:19pour vous,
35:20Rocaïa Diallo
35:20ou Serge Faubard,
35:21je ne sais pas ?
35:22Écoutez,
35:23ce qu'on voit surtout,
35:24c'est que la droite
35:24ne cesse de courir
35:25derrière le rassemblement
35:27national.
35:28Je veux dire,
35:28M.Retailleau en est...
35:29A-t-elle d'autres choix
35:30de toute façon aujourd'hui ?
35:32On ne le saura jamais
35:33parce que de toute manière,
35:33ils n'ont rien tenté d'autre.
35:36Depuis 2022,
35:37là,
35:38c'est outrancier.
35:39Je veux dire,
35:39M.Retailleau,
35:40en permanence,
35:41c'est de la surenchère
35:42par rapport au rassemblement
35:43national.
35:43Est-ce qu'il court
35:43après le rassemblement
35:44national
35:45ou est-ce que de toute façon,
35:46il avait des points communs
35:47avec le rassemblement national
35:48et donc c'est comme ça
35:49dans l'histoire politique
35:51de ce pays,
35:52il y a eu longtemps
35:53un espace
35:53pour une droite,
35:55je dirais,
35:55jupéiste,
35:56on va dire.
35:57Bon,
35:58cette droite,
35:59elle a disparu
36:03parce qu'à un moment donné,
36:04elle n'a pas su
36:05prendre les virages successifs.
36:07Il y a eu l'histoire Fillon
36:09quand même
36:09qui a bien torpillé
36:10la vie de la droite.
36:13Fillon,
36:13normalement,
36:14s'il n'y avait pas eu
36:15cette vilaine affaire
36:16avec son épouse
36:18et puis l'histoire des costumes,
36:19il aurait été président
36:20de la République.
36:21Il y a de fortes chances
36:22qu'il ait été président
36:23de la République.
36:24Ça a cassé un élan
36:25au sein de la droite,
36:26c'est clair.
36:27Et ça a appelé
36:27à une recomposition.
36:29Et dans cette recomposition,
36:31un certain nombre
36:32de secteurs de droite
36:32se sont dit,
36:33il n'y a qu'à faire
36:34de la surenchère
36:34par rapport au rassemblement
36:35national.
36:36Et notre argument,
36:37ça va être de dire,
36:38pas besoin de voter
36:39rassemblement national
36:40parce que nous disons
36:41la même chose,
36:42mais nous,
36:42en plus,
36:43on a la culture
36:44de gouvernement.
36:45Aujourd'hui,
36:46comme les repères
36:47sont complètement brouillés,
36:48on ne sait plus
36:49si M. Wauquiez
36:50est toujours dans l'opposition
36:51avec le gouvernement.
36:54C'est pareil
36:54pour M. Retailleau.
36:55C'est le cas
36:55pour beaucoup de partis,
36:56je vous rassure.
36:58C'est le cas
36:58pour beaucoup de partis,
36:59d'ailleurs.
37:00C'est le cas
37:00pour beaucoup de partis,
37:01mais à droite,
37:01à droite,
37:02il y a un moment donné,
37:02il faut choisir.
37:03Lorsqu'on dit
37:04qu'on a une culture
37:04de gouvernement,
37:05on dit la même chose
37:06que le rassemblement national,
37:07voter pour nous,
37:08et ce sera mieux géré
37:10que si c'était
37:10Jordan Bardella
37:11à la tête du pays,
37:13certes,
37:14mais la discussion budgétaire
37:15nous montre
37:15que les positions de la droite
37:17évoluent de jour en jour.
37:19Francaïa Diallo,
37:20c'est ce que vous pensez aussi ?
37:21Ce que je pense,
37:22en fait,
37:22ce qui me frappe
37:24quand même
37:24dans ce commentaire,
37:25c'est qu'il n'y a absolument
37:26aucune discussion de fond.
37:27C'est-à-dire que stratégiquement,
37:28Nicolas Sarkozy
37:29considère que l'intérêt de LR,
37:31c'est d'aller vers le RN,
37:32mais pour des raisons
37:32de chiffres
37:33et de nombre d'électeurs.
37:34Or, pendant très longtemps,
37:35dans ce pays...
37:36Donc il veut juste aller
37:37dans le wagon des gagnants.
37:38Ce qui, politiquement,
37:39est quand même problématique
37:40dans le sens où dans ce pays,
37:41il y a eu très très longtemps
37:42au sein de la droite
37:43une politique de cordon sanitaire.
37:45Bruno, je dis,
37:45vous faites de très longues tirades
37:46sans être interrompu.
37:47Je n'ai pas parlé une seule fois
37:48depuis le début de cette émission
37:49sans que vous parliez
37:50en même temps que moi.
37:52Pendant très longtemps
37:52dans ce pays,
37:53à droite,
37:53il y avait des gens
37:54qui considéraient
37:54qu'il fallait ériger
37:55un cordon sanitaire
37:56avec ce qui était
37:57le Front National
37:57parce que, idéologiquement,
37:59c'était inconcevable
38:00que ce parti ait une telle place
38:01au sein de la République.
38:02Il se trouve qu'aujourd'hui,
38:03ce parti est populaire.
38:04Encore une fois,
38:05je ne pense pas
38:10hostile à la République
38:11mais c'est une position
38:12pour moi qui change profondément
38:13de ce qu'a pu être la droite
38:15pendant très très longtemps
38:16y compris à une époque
38:17où Nicolas Sarkozy
38:17était en position de force
38:19à l'époque en 2007
38:20quand il a fait baisser
38:22le Front National
38:22enfin le Front National
38:23de l'époque à 10%.
38:24On a considéré
38:25qu'il avait fait
38:26quelque chose de positif.
38:28Aujourd'hui,
38:28il a une position
38:28qui est différente
38:29mais qui pour moi
38:30est strictement stratégique
38:31mais pas idéologique.
38:32Je ne sais pas quand même
38:33Rocaillère
38:33parce que juste pour
38:34Nicolas Sarkozy
38:36vous dites
38:37s'il regarde
38:37c'est une affaire
38:38finalement de chiffres,
38:40d'électeurs
38:40non il change de pied
38:42parce que si vous regardez
38:43sa propre évolution
38:45il a suivi
38:47il a suivi plutôt
38:48Emmanuel Macron
38:50dans l'idée
38:50de ce dépassement
38:52et quelque part
38:53d'aller
38:53d'élargir le rassemblement
38:56vers le centre droit
38:57et les parties du centre
38:58et c'est pour ça
38:59qu'il le soutient finalement
39:00et en 2017
39:01et en 2022
39:02au détriment
39:03de sa propre famille politique
39:04alors peut-être
39:05qu'en 2017
39:06c'est sa mauvaise relation
39:08avec François Fillon
39:10et en 2022
39:11le fait qu'ils ne soutiennent
39:12pas du tout
39:13Valérie Pécresse
39:13dès le premier tour
39:14c'est quand même
39:15un geste assez fort
39:16là aujourd'hui
39:17alors c'est là
39:18qu'il y a une vraie
39:18une vraie volte-face
39:19et moi je crois
39:20que ce n'est pas seulement
39:21une volte-face
39:22pour une question d'électeur
39:23c'est une volte-face
39:24qui tient aussi compte
39:25des aspirations
39:25des électeurs de droite
39:26il revient
39:27à une des thématiques
39:28aussi qui était
39:29celle d'avant 2007
39:31sécurité
39:31immigration
39:32il revient aussi
39:33sur ces questions-là
39:35à mon avis
39:35il n'y a pas que
39:36de la stratégie de chiffres
39:37là pour le coup
39:38il n'y a pas que
39:38de la tactique
39:39je crois qu'il y a
39:40une évolution
39:41il y a une volte-face
39:42enfin moi c'est comme ça
39:43que je l'interprète
39:44comment est-ce que
39:45vous les voyez justement
39:46Thierry Mariani
39:46ces républicains
39:49qui veulent embarquer
39:49sur votre bateau
39:51est-ce que vous dites
39:52ce sont des opportunistes
39:53ou est-ce que
39:54vous leur ouvrez
39:55grand les bras
39:56on leur ouvre
39:57grand les bras
39:58vous savez moi
39:58c'est comme dans la Bible
39:59toutes les brebis
40:00toutes les brebis
40:02qui veulent revenir
40:03au bercail
40:04j'allais dire
40:04sont bienvenus
40:05mais si vous regardez
40:06vous ne vous dites pas
40:07c'est trop facile
40:07vous n'allez pas monter
40:09dans le bateau
40:09en politique
40:11vous refusez jamais
40:11des gens qui vous disent
40:12écoutez désormais
40:13je veux venir avec vous
40:14voilà
40:14peut-être que c'est par opportunisme
40:16mais je pense que
40:17beaucoup se rendent compte
40:17surtout qu'ils sont
40:18dans une impasse
40:18pourquoi
40:19je pense que
40:20dans la vie politique
40:21tous les partis politiques
40:22sont mortels
40:22sans vexer personne
40:24le parti communiste
40:25a quasiment disparu
40:26l'UDF
40:27a disparu
40:28et les républicains
40:30n'ont plus de chef
40:30plus de doctrine
40:32et plus de crédibilité
40:33et donc aujourd'hui
40:34regardez les résultats électoraux
40:36depuis 2007
40:37le nombre de députés
40:38a reculé en 2012
40:392017
40:402022
40:412024
40:41c'est sans méchanceté
40:42une espèce
40:43en voie de disparition
40:44et donc aujourd'hui
40:45au rassemblement national
40:46quand je passe mon temps
40:47à tourner
40:47dans des fédérations
40:48je passe mon temps
40:49à voir des gens
40:50qui nous disent
40:50ah ben on était ensemble
40:51chez les républicains
40:53à l'UMP
40:53ou au RPR
40:54c'est-à-dire qu'il y a
40:55beaucoup de gens
40:55de cette
40:56j'allais dire
40:57droite populaire
40:58qui ont décidé
40:59de venir
41:00au rassemblement national
41:03parce que le rassemblement
41:04national a une crédibilité
41:05donc je pense que
41:06chez les républicains
41:08il y a encore
41:08un bon tissu
41:09d'élus locaux
41:10qui gèrent bien
41:11leur commune
41:11bien leur région
41:12ou leur département
41:13et je suis persuadé
41:14qu'ils auront
41:14des résultats
41:15plutôt satisfaisants
41:16aux municipales
41:17mais je pense que
41:18ce mouvement
41:19est en train
41:19de disparaître
41:20parce qu'il n'y a
41:20plus de socle commun
41:22il n'y a même plus
41:22d'ambition commune
41:23on voit qu'en ce moment
41:25ils sont d'accord
41:26sur pas grand chose
41:27on ne sait même plus
41:28vous avez raison
41:29Serge Faubert
41:30je ne sais même plus
41:32s'ils sont dans la majorité
41:33ou dans l'opposition
41:34on a une ministre
41:36qui est ministre de la culture
41:37et puis candidate à Paris
41:38pour l'opposition
41:39enfin tous
41:40et Laurent Wauquiez
41:41finalement
41:42le gouvernement
41:43tient à l'heure actuelle
41:43grâce aux socialistes
41:44et grâce à Laurent Wauquiez
41:45qui ne vote pas la censure
41:47donc non
41:48pour moi
41:48les républicains
41:49n'ont plus de ligne
41:50l'avantage du rassemblement national
41:52c'est qu'il y a une ligne claire
41:54je suis désolé
41:54il y a deux parties
41:55qui ont une ligne claire
41:56le rassemblement national
41:59et LFI
41:59ça ne veut pas dire
42:00bien sûr
42:00que je suis à LFI
42:01mais au moins
42:02c'est clair
42:02vous dites du bien
42:03de LFI ce soir
42:04vous dites du bien
42:04de LFI ce soir
42:05je dis qu'en politique
42:06par moment
42:07il faut avoir des convictions
42:08je combats LFI
42:09qui n'ai aucun doute
42:10mais je dis au moins
42:11que ces deux parties
42:12ont des convictions claires
42:14et pas des choses
42:16des convictions variables
42:18Patrick Vignal
42:19est-ce que vous vous en mordez
42:20les doigts aujourd'hui ?
42:22vous savez en fait
42:22on est parti
42:23d'un bipartisme
42:24à un tripartisme
42:25le même temps
42:26peut-être
42:27ça a accentué
42:28effectivement
42:29ça a accéléré
42:30ce que disait Thierry Mariani
42:32c'est-à-dire en gros
42:33on a deux extrêmes
42:34on a l'extrême gauche
42:36et le parti socialiste
42:37les écolos
42:38voudraient s'émanciper
42:39mais c'est compliqué
42:40et on a la droite républicaine
42:42avec une guerre
42:43sans concession
42:45entre Laurent Wauquiez
42:46et Bruno Rotaillot
42:47et un RN qui est fort
42:49mais moi je pense
42:50qu'il y a des solutions
42:50chère madame
42:51moi quand j'écoute
42:52Xavier Bertrand
42:53j'ai envie de le croire
42:54quand j'écoute
42:55Carole Delgage
42:56en ville de la croix
42:57quand j'écoute
42:57mon bloc central
42:59j'avoue que pour l'instant
43:00on se tiraille un peu
43:02dans la famille
43:02mais on va arriver à s'aimer
43:04parce qu'il y a du danger
43:05oui ça se tire un peu
43:08on a une dizaine de candidats
43:09mais vous verrez
43:10ça va s'amenuiser
43:11le vrai débat en fait
43:13c'est quoi ?
43:14c'est avoir une droite
43:15une gauche sociale démocrate
43:17et une droite républicaine
43:19mais Thierry Mariani
43:20il a tout dit
43:20on a deux blocs
43:22avec des armées
43:23avec quelle fille
43:24il a son programme Mélenchon
43:25quand on me dit
43:26quand mes copains me disent
43:27Mélenchon est fou
43:28mais surtout pas
43:29c'est un politique
43:30c'est un tribun
43:31et on a Jordan ou Marine
43:33ou Marine Jordan
43:34avec 50%
43:36c'est ma circonscription
43:37des gens qui vous disent
43:39on n'a pas essayé encore
43:41le Rassemblement National
43:42on va essayer
43:42qui ont été déçus
43:44par notre manque d'humilité
43:46et notre manque de résultats
43:48à tout ce groupe
43:49de blocs central
43:49il faut dire les choses
43:51parce que quand vous les dites
43:52elles sont à moitié pardonnées
43:54surtout par les électeurs
43:55je suis désolée
43:56on a du mal à vous suivre
43:57Patrick Vignal
43:58parce que vous êtes gentil
43:58avec tout le monde
43:59sauf avec Emmanuel Macron
44:00donc c'est un peu
44:01je suis gentil
44:02je suis gentil
44:04avec Emmanuel Macron
44:04mais madame
44:05quand on aime quelqu'un
44:07on lui dit les choses
44:08regardez le résultat
44:09s'il n'y avait plus
44:10de Patrick Vignal
44:11qui avait dit les choses
44:12à Emmanuel Macron
44:13je ne dis pas
44:13qu'on ne serait pas là
44:14mais je pense qu'on aurait
44:15fait des choses différemment
44:17Est-ce que Bruno Jeudy
44:18finalement
44:19l'idée est en train
44:20de faire son chemin
44:21on parlait de Laurent Wauquiez
44:22est-ce que là
44:23ça y est
44:24on y est
44:24quand il appelait
44:25à une grande primaire
44:26de Gérald Darmanin
44:27à Sarah Knafou
44:28est-ce que là
44:29on fait un pas de plus
44:30vers ce qui va peut-être être
44:32un grand rassemblement
44:33à droite
44:35en tout cas
44:35à partir de Darmanin
44:36non pour l'instant
44:37on n'y est pas
44:38Laurent Wauquiez
44:39ça ne change pas tout
44:41le fait que Nicolas Sarkozy
44:42mette ça sur la table
44:43d'abord
44:44Laurent Wauquiez a lui-même
44:45consulté les différents responsables
44:47des partis
44:47qu'ils visent
44:48dans cette primaire
44:50le principal d'entre eux
44:52celui qui est le mieux placé
44:53Edouard Philippe
44:54dit non
44:55au principe
44:55de cette primaire
44:56de cette primaire énergie
44:58Bruno Retailleau
45:00ne dit pas oui
45:00mais il ne dit pas non
45:01parce que lui
45:02il est dans une position
45:03un peu plus
45:03un peu plus compliquée
45:05Gérald Darmanin
45:06dit oui
45:06et surtout pour l'instant
45:07de cette primaire
45:09Laurent Wauquiez
45:10écarte Gabriel Attal
45:12donc on n'en est
45:12quand même pas
45:13ils sont loin d'être
45:15loin d'être d'accord
45:16mais c'est vrai
45:17qu'il a lancé l'idée
45:18elle ne va sans doute
45:19pas s'arrêter comme ça
45:20et que franchement
45:21s'ils y vont à deux
45:22ou trois
45:23à la présidentielle
45:25ils n'ont aucune chance
45:26d'accéder au second tour
45:27c'est certain
45:27donc l'idée va sans doute
45:28évoluer
45:29je ne sais pas
45:30quel sera le périmètre
45:32de cette primaire
45:32mais elle va évoluer
45:33on voit bien que
45:34Laurent Wauquiez
45:35tire un fil
45:36qui lui donne un avantage
45:37parce qu'en plus
45:37il parle avec tout le monde
45:40après Nicolas Sarkozy
45:41il est oui
45:43on peut dire qu'il est
45:44un peu dans cette idée
45:44mais lui
45:45il voit aussi
45:47un peu plus au-delà
45:48de reconquête
45:48j'entends que Patrick Vignal
45:49pardon
45:50veut juste réagir
45:50parce que justement
45:51il était plutôt d'accord
45:53avec ce que vous disiez
45:53regardez notre dernier sondage
45:56qui date d'il y a quelques semaines
45:57Patrick Vignal
45:58c'est pour vous
45:58au premier tour
46:00de l'élection présidentielle
46:01pour qui voterez-vous
46:01c'est la question
46:02qui a été posée
46:03à un panel de français
46:03il y a 35%
46:05d'intention de vote
46:06pour Jordan Bardella
46:0615,5%
46:09pour Edouard Philippe
46:108%
46:11pour Bruno Retailleau
46:12et puis
46:13Gabriel Attal
46:14est un peu plus en difficulté
46:15quand on le teste
46:16face à Marine Le Pen
46:18est-ce que vous ne vous dites pas
46:19que vous êtes face
46:19à un rouleau compresseur
46:21si jamais
46:22il y a un grand rassemblement
46:23à droite ?
46:24ben oui
46:25je pense que si
46:26vous savez
46:27si vous mettez
46:28Jordan Bardella
46:29Sarah Snaffaut
46:31Dupont-Aignan
46:32et la partie de Retailleau
46:33parce que moi je pense
46:34qu'ils veniront avec lui
46:35ça fait 45%
46:37c'est pour ça
46:38qu'il y a le feu à la maison
46:39et qu'il est grand temps
46:40comme disait Bruno Jeudy
46:42s'il y a
46:43Gabriel Attal
46:44Edouard Philippe
46:45Bruno Retailleau
46:46ou Laurent Wauquiez
46:47et ben on fait un boulevard
46:49à Marine Le Pen
46:50à Jordan Bardella
46:51mais ça veut dire
46:52madame que
46:53moi je sens bien
46:54comme les positions
46:55moi j'ai besoin
46:56d'un Guzman
46:57d'un Xavier Bertrand
46:58qu'est-ce qui s'est passé
46:59en fait ?
46:59parce que moi j'ai envie
47:00de dire les choses
47:01aujourd'hui on a un problème
47:02de dette
47:03de finance
47:04c'est 1000 milliards de dettes
47:05mais il y a 400 milliards
47:06du poids qu'il en coûte
47:08et donc à l'Assemblée
47:09aucun de mes collègues
47:10n'a envie de demander
47:11aux retraités
47:12de faire un effort
47:13aux infirmiers
47:14que j'avais tout à l'heure
47:15au téléphone
47:15aux médecins
47:16donc il y a une période
47:17de trouble
47:18et puis on est quand même
47:19à 16 mois
47:20je suis convaincue
47:21d'un vrai projet
47:22avec des gens
47:23qui veulent s'entendre
47:25des gens qui participent
47:26quelque chose
47:27ça nous permettra
47:28parce que vous aurez
47:29Bardella au deuxième tour
47:31de faire cause commune
47:33et c'est la responsabilité
47:34de nos chefs à plumes
47:35que ce soit Wauquiez
47:37Bertrand
47:37Guzman
47:38Delga
47:39Philippe
47:40Aurore Berger
47:41Yael Bront-Mivet
47:43Gabriel Attal
47:44tous qui se voient
47:45qualifs
47:45ils ont une responsabilité
47:48et après les municipales
47:49on doit se mettre
47:50en ordre de marche
47:51Est-ce qu'il ne rêve pas
47:51un petit peu trop
47:52Patrick Vignal ?
47:53Patrick Vignal
47:54nous resserre
47:54la vieille idée
47:56du cercle de la raison
47:57cher au macronisme
47:58c'est-à-dire un bloc central
48:00d'où seraient exclus
48:01le Rassemblement National
48:03et la France Insoumise
48:04sauf que ce faisant
48:05ce bloc central
48:07qui représente
48:07un petit tiers
48:08maintenant
48:09de l'électorat
48:11on va dire
48:11et on a deux gros blocs
48:13de l'autre côté
48:14donc
48:14s'il pense que
48:16ce pays
48:17est gouvernable
48:18avec juste
48:19un petit tiers
48:21de députés
48:22qui réemplut
48:23ce schéma
48:24totalement improbable
48:25de LR
48:26à disons
48:27M. Glucksmann
48:29voire éventuellement
48:30les députés socialistes
48:31ce n'est pas tenable
48:33en tout cas
48:34ça ne sera pas
48:34un projet politique
48:36M. Lecornu
48:37essaye en ce moment
48:38sur le budget
48:39d'arriver
48:40à bricoler
48:40quelque chose
48:41autour de ces gens-là
48:43mais
48:43on sait bien
48:45que c'est une solution
48:45de compromis
48:46qui est bring-ballante
48:48et qui de toute manière
48:50ne pourra pas être
48:50un projet politique
48:51pour 2027
48:52c'est hors de question
48:53il y a
48:54Thierry Mariani
48:55a raison
48:55il y a deux projets
48:57politiques
48:57clairement identifiés
48:58aujourd'hui
48:59celui de la France Insoumise
49:00celui du Rassemblement National
49:01c'est comme ça
49:02on peut le déplorer
49:03mais c'est comme ça
49:04il y a
49:05un programme
49:06l'avenir en commun
49:07par exemple
49:07de la France Insoumise
49:09qui fait je ne sais
49:10combien de pages
49:11bon
49:11il y a une ligne claire
49:13il y a des dirigeants
49:14identifiés
49:15ce ne sont pas
49:15des partis excessivement
49:17démocratiques
49:18c'est clair
49:18mais
49:19ils sont dans la tradition
49:21bonapartiste
49:21de la 5ème République
49:22et ils foncent
49:23et puis au milieu
49:24il y a une espèce de marée
49:25où à chaque fois
49:26on essaye de nous réinventer
49:27le monde
49:28en disant
49:28mais ce serait bien
49:29si on se donnait tous la main
49:30et on faisait une ronde
49:31et voilà
49:32non ça ne peut pas fonctionner
49:34ça ne peut pas fonctionner
49:35le 1 en même temps
49:36c'est mort
49:36c'est une réalité
49:37constatez-le
49:38élection après élection
49:39je veux dire
49:40pardon le président de la République
49:41c'est la 3ème veste électorale
49:43qu'il se prend de suite
49:44donc c'est fini
49:45ce temps-là
49:45et puis excusez-moi
49:46proposer une primaire
49:48qu'on met quand même ensemble
49:49Edouard Philippe
49:51ancien premier ministre
49:52de Macron
49:53Gabriel Attal
49:54ancien premier ministre
49:55de Macron
49:56Laurent Wauquiez
49:57soutient
49:59j'allais dire
50:00un peu
50:01à l'heure actuelle
50:02du gouvernement
50:03franchement
50:04quel service
50:05il nous rendrait
50:05quel service
50:07il nous rendrait
50:07parce que je ne suis pas
50:08persuadé que ceux
50:09qui veulent justement
50:10tourner la page
50:11d'Emmanuel Macron
50:12aient envie forcément
50:13d'avoir deux de ses premiers
50:15ministres
50:15comme président
50:16de la République
50:17et puis comment
50:18les républicains
50:19peuvent-ils envisager
50:20par moment
50:21une primaire
50:22avec deux personnes
50:23qui ont conduit
50:25pas seule bien sûr
50:26mais la France
50:26dans l'état
50:27où elle est aujourd'hui
50:28donc
50:28il est évident
50:30qu'aujourd'hui
50:31à mon avis
50:31cette primaire
50:32pour vous c'est gonflé
50:33c'est gonflé
50:33en fait
50:33de proposer ça
50:34mais non
50:35mais ça fait vraiment
50:36le syndicat
50:36pardonnez-moi
50:37de ceux qui ont tout loupé
50:38je ne sais pas
50:40il manque encore
50:40un ou deux anciens
50:41premiers ministres
50:42mais non non
50:43je pense surtout
50:44que moi
50:44j'espère qu'ils vont
50:46continuer dans leur idée
50:47parce que
50:48ça montre finalement
50:48que la seule alternative
50:49d'un côté
50:51c'est le Rassemblement National
50:52ce serait la primaire
50:53des perdants
50:54pour vous
50:54Rocay Adialo
50:55je ne sais pas
50:56quel sens ça aurait
50:57parce que
50:57ce qui manque aujourd'hui
50:58c'est peut-être
50:59une clarté idéologique
51:00c'est vrai que pour le coup
51:00en termes de clarté
51:01que ce soit le RN
51:02ou la France Insoumise
51:03la clarté est là
51:04effectivement les personnes
51:04savent en tout cas
51:05quel projet
51:06quelle image de la France
51:07elles veulent
51:07enfin à quelle image
51:10de la France
51:11et quel projet pour la France
51:11elles souffriraient
51:12dans ces choix-là
51:13pour ce qui est
51:14des personnes
51:15qui étaient eux
51:15au gouvernement
51:16qui aujourd'hui
51:16sont très très critiques
51:17à l'égard d'Emmanuel Macron
51:19on a du mal à comprendre
51:20et qui parfois
51:21vont fiocher aussi
51:22ça et là
51:22des mesures
51:23qui sont populaires
51:24parfois auprès
51:26de l'électorat du RN
51:28je vois par exemple
51:29tout ce qu'on peut entendre
51:32autour de l'immigration
51:32autour de l'islam
51:33c'est des choses
51:33qui viennent du RN
51:34et qui sont reprises
51:35par des personnes
51:35qui se présentent comme centristes
51:36quand vous voyez
51:37esprit de rassemblement
51:38est-ce que vous pensez
51:38que Nicolas Sarkozy
51:40peut arriver à ce résultat-là
51:42est-ce que vous
51:42vous voyez cette idée
51:44je ne pense pas
51:44qu'il ait aujourd'hui
51:45l'influence nécessaire
51:46à aboutir à cette
51:49mais ça fait une parole
51:50de plus en fait
51:51parmi d'autres
51:51tout à fait
51:52mais je ne pense pas
51:52que l'électorat
51:53en tout cas aujourd'hui
51:53soit suffisamment influencé
51:55sensible à la parole
51:56de Nicolas Sarkozy
51:56pour que ça ait un effet
51:57après il est vrai
51:58qu'on dit beaucoup
51:59que Jordan Bardella
52:00est très très inspiré
52:01par le parcours
52:01de Nicolas Sarkozy
52:02que c'est un modèle pour lui
52:03donc peut-être
52:04que dans cette mesure-là
52:04ça joue dans la direction
52:06pour Jordan Bardella
52:07mais sur le plan de l'électorat
52:08je pense que Nicolas Sarkozy
52:09n'a plus le même impact
52:11qu'il pouvait avoir auparavant
52:12Et Marine Le Pen
52:13qu'est-ce qu'elle en pense
52:14Thierry Mariani ?
52:16Bah écoutez
52:16Marine Le Pen
52:17c'est très clair
52:18je veux dire
52:19elle se prépare
52:20à l'élection présidentielle
52:21elle l'a dit
52:22si la justice fait
52:23qu'elle ne peut pas se présenter
52:24et bien elle soutiendra Jordan Bardella
52:26quoi chez nous
52:27il n'y a pas de guerre
52:27à l'échelle
52:28Mais est-ce qu'elle est
52:28pour un grand rassemblement
52:29à droite ?
52:30On est pour un grand rassemblement
52:31des patriotes
52:32c'est là où c'est totalement différent
52:33soyons clairs
52:34pendant des années
52:35j'ai prêché
52:36pour un rassemblement à droite
52:37aujourd'hui je pense
52:39que c'est totalement
52:39impossible
52:42parce qu'en réalité
52:43il y a plusieurs droites
52:44trois secteurs
52:45le régalien
52:46on est tous d'accord
52:46ok ?
52:47sur immigration
52:48justice
52:49sécurité
52:50il y a des nuances
52:51bien sûr
52:51on est tous d'accord
52:52l'économie
52:53on est déjà moins d'accord
52:54mais là on n'est plus du tout d'accord
52:55excusez-moi
52:56c'est sur les sujets
52:57j'allais dire de souveraineté
52:58on n'en parle pas
52:59moi au plus je découvre
53:00l'Union Européenne
53:01c'est mon deuxième mandat
53:02au Parlement Européen
53:03au plus je pèse mes mots
53:04je suis effrayé
53:05effrayé
53:06c'est-à-dire par exemple
53:08est-ce que tous les gens
53:09qui se disent à droite
53:10ont envie d'une armée européenne
53:12ont envie qu'on cède
53:13de plus en plus de pouvoir
53:14à l'Union Européenne
53:15voilà
53:16non
53:16on est dans ceux
53:18qui se retrouvent
53:19dans ces valeurs
53:20il y a des gens
53:21qui sont patriotes
53:22c'est-à-dire
53:22qui croient encore
53:24nationales
53:24oui à une association
53:25avec des états européens
53:27non à une soumission
53:29à Madame van der Leyen
53:30ou aux fonctionnaires
53:31de Bruxelles
53:31et puis il y en a
53:32par exemple
53:33je suis désolé
53:34mais les républicains
53:34qui sont très bien
53:35puisque je rappelle quand même
53:36que les républicains
53:37sont dans le parti
53:38de Madame van der Leyen
53:39donc non on ne peut pas faire
53:41l'histoire de l'alliance
53:42des droites
53:43c'est trop simple
53:43il n'y a pas gauche-droite
53:45aujourd'hui
53:46je pense qu'il y a aussi
53:47souverainiste et globaliste
53:48voilà
53:48donc en fait vous dites
53:49que vous êtes suffisamment
53:50en position de force
53:51pour pouvoir faire votre marché
53:53non je dis simplement
53:54qu'on n'a pas du tout
53:54les mêmes convictions
53:55sur l'avenir de la France
53:56et qu'au Rassemblement National
53:58on croit encore
53:59que la France peut exister
54:00en tant que telle
54:01et qu'on n'est pas obligé
54:02de se soumettre
54:03au diktat de Bruxelles
54:04et aujourd'hui
54:05de j'allais dire
54:06de souscrire
54:08à ce qu'on nous explique
54:08en permanence
54:09à 27
54:10on est plus fort
54:10que tout seul
54:11etc
54:11regardez on a négocié
54:12à 27
54:13avec M. Trump
54:14sur les tarifs
54:15on est à poil
54:15voilà
54:16on a tous cédé
54:17au niveau de l'Union Européenne
54:18alors que des pays
54:19qui ont négocié
54:20à 27
54:21on résiste mieux
54:22à la menace russe
54:23pour le moment
54:23excusez-moi
54:24pour le moment
54:24on fait les discours
54:25je ne suis pas d'abord
54:26c'est un autre débat
54:27je ne suis pas persuadé
54:28qu'il y ait une menace
54:28mais non mais bon
54:29je considère
54:30je considère
54:32pour moi
54:33je sais que
54:33on n'est pas les mêmes avis
54:35mais je considère
54:35que la Russie
54:36ne menace pas la France
54:37je suis désolé
54:37voilà
54:38en ce moment
54:39c'est le discours
54:40que tout le monde
54:41j'espère que les drones
54:41qui survolaient
54:42les sous-marins nucléaires
54:44vous êtes sûr
54:45qu'ils étaient russes ?
54:46non non
54:46je ne vous dis pas
54:46la dernière fois
54:47j'espère que
54:48vous n'apprendrez pas
54:49demain qu'ils étaient russes
54:50écoutez
54:51la dernière fois
54:51au Parlement européen
54:52quand on nous a expliqué
54:53que des drones
54:53survolaient un aéroport lituanien
54:54on a découvert
54:55que c'est les trafiquants
54:56de cigarettes
54:56attendez
54:57je ne dis pas
54:57que les russes
54:58ou les américains
54:59ou même
54:59tout le monde
55:00nous espionne
55:01voilà
55:01il ne faut pas être naïf
55:02mais je ne crois pas
55:03excusez-moi
55:03à la menace russe
55:04sur la France
55:05il y a des mesures
55:06de guerre hybride
55:07ça c'est évident
55:08mais voilà
55:08après expliquer aux français
55:10qu'il faut se mobiliser
55:11on ne s'est jamais fait
55:12de cadeau dans la diplomatie
55:13pour vous une guerre hybride
55:13c'est pas grave
55:14quoi ?
55:15pour vous une guerre hybride
55:16c'est pas grave
55:16non une guerre hybride
55:17une guerre hybride
55:19heureusement
55:19les gens ne meurent pas
55:20dans des tranchées
55:21voilà
55:21tant que c'est que des drones
55:23qui survolent
55:24si c'est le cas
55:24ça je suis bien sûr opposé
55:26mais ce n'est pas la même chose
55:27qu'envoyer nos soldats
55:28se battre sur un front en Ukraine
55:30dans une guerre
55:30qui n'est pas la nôtre
55:31Patrick Vignel a envie de réagir
55:33que voulez-vous nous dire ?
55:34Monsieur Mariani
55:35je suis ravi de votre intervention
55:37continuez comme ça
55:39mais arrêtez d'être gentil
55:40continuez comme ça
55:41et il n'y aura plus de républicains
55:42qui viendront vous rejoindre
55:44ils viendront dans un pot commun
55:46parce que ce qu'on oublie tous
55:48c'est que c'est fini
55:49d'avoir le pouvoir aujourd'hui
55:50le pouvoir de demain
55:51ce sera des compromis
55:53et je vous fais le pari
55:54qu'il n'y aura pas de majorité
55:56à l'Assemblée
55:56donc il faut changer
55:57nos systèmes
55:58et nos pratiques
56:00donc merci monsieur Mariani
56:01la droite républicaine
56:03va peut-être venir
56:04d'un socle nouveau
56:05réinventé et nouveau
56:07et qui se comprend
56:08et qui s'aime
56:09ça n'a pas été toujours le cas
56:11merci monsieur Vignel
56:12depuis 1958
56:13il y a eu des majorités
56:14à l'Assemblée
56:15il a fallu attendre
56:16monsieur Macron
56:16pour la première fois
56:18depuis 70 ans
56:19on n'est pas de majorité
56:20monsieur Macron va partir
56:22je pense qu'on retrouvera
56:23une majorité
56:23la politique a changé
56:25monsieur Mariani
56:25maintenant on fait des compromis
56:27avec les gens
56:28on n'impose plus bâton
56:30aujourd'hui
56:30c'est bâton et carotte
56:32on échange aujourd'hui
56:33c'est pas suffisamment
56:34de mettre une cravate
56:35c'est échanger
56:37et faire un truc commun
56:38ensemble
56:39parce que c'est votre force
56:41d'être effectivement
56:42aujourd'hui
56:43les gens dans la rue
56:44n'ont pas honte
56:45de voter Front National
56:46de mon temps
56:47vous le savez
56:48il se cachait
56:49c'est pas un problème
56:50nous sommes fautifs
56:51de ça monsieur Mariani
56:52moi je l'assume
56:54contrairement à d'autres
56:55il n'y a aucune honte
56:56à voter pour ses convictions
56:57quelles que soient vos convictions
56:59si vous êtes haut
56:59pas quelles que soient
56:59les convictions
57:00si vous êtes haut
57:01on a une responsabilité
57:02que vous soyez si haut
57:04mais continuez à venir
57:05sur les plateaux
57:06vous verrez qu'on récupérera
57:08une droite debout
57:09pas à genoux
57:09une droite sociale
57:11qui a envie de faire
57:12et de partager le pouvoir
57:13Bruno Jeunier
57:15il va falloir surveiller
57:16BFM TV
57:16demain midi
57:18enfin d'ailleurs
57:18à toute heure de la journée
57:19mais particulièrement
57:20demain midi
57:21parce que Guillaume Daré
57:21reçoit Bruno Retailleau
57:23demain
57:24ça va être un moment
57:25de vérité
57:27oui alors il y a
57:27effectivement
57:28il est attendu
57:28sur plusieurs questions
57:30à la fois sur
57:31cette question
57:32de la primaire
57:33est-ce que
57:33il a dit pour l'instant
57:34qu'il voulait une primaire
57:35d'abord des LR
57:36et puis après il verrait
57:38bon tout ça
57:38paraît un petit peu compliqué
57:39mais il va vraiment
57:41falloir qu'il clarifie
57:42un peu ce périmètre
57:44de la primaire
57:46ensuite lui-même
57:48dit qu'il ne veut plus
57:49maintenant être dans
57:50les débats de politique
57:52qu'il a repris
57:52un tour de France
57:53parce que
57:54effectivement
57:55il traverse une mauvaise masse
57:56et puis au passage
57:56il y aura quand même
57:57une petite question
57:58sans doute sur
57:58ce que dit Nicolas Sarkozy
58:00c'est lui qui trouve
58:00qu'il ne l'a pas assez fait
58:02publiquement pour le soutenir
58:03ce qui n'est pas très sympathique
58:05pour Bruno Retail
58:06c'est vrai
58:06à midi demain
58:07sur BFM TV
58:08merci beaucoup
58:09d'avoir été avec nous
58:10dans BFM Grand Soir
58:11merci Patrick Vignal
58:13d'avoir été avec nous
58:14à distance
58:14merci
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