00:00Il est là. On a besoin de vous parce que Bruno Jeudy a choisi de parler de Dominique de Villepin.
00:08Peut-on croire à la candidature de Dominique de Villepin en 2027 ?
00:13Alors figurez-vous que Dominique de Villepin, selon les informations du service politique de BFM, est lancé dans un marathon.
00:21Alors ça tombe bien parce que c'est un bon marathonien, je peux le confirmer, il est moi-même marathonien.
00:25Il est meilleur que moi, il a fait moins de trois heures.
00:27Donc sur ce plan-là, on peut lui faire confiance. C'est un bon marathonien, ça c'est confirmé.
00:32Mais est-ce un candidat à la présidentielle fiable, durable et qui ira jusqu'au bout ?
00:38La question se pose. Vous vous souvenez du mois de décembre 2011 ? Vous étiez où, Julie ?
00:44Oh là là, en décembre 2011, où est-ce que j'étais ?
00:46À l'école.
00:47Ah oui, j'étais à l'école. J'étais à l'école de journalisme.
00:50Samy était avec sa maman à la piscine.
00:52Eh bien, figurez-vous qu'en décembre 2011, Dominique de Villepin annonce sa candidature à la présidentielle.
01:01Vous voyez, c'était il y a 14 ans à l'époque.
01:04Il est à la tête d'un parti qui s'appelle la République solidaire et il annonce officiellement sa candidature à l'Élysée.
01:10Tout le monde l'a oublié.
01:11Il se trouve que moi, j'ai suivi Dominique de Villepin quelques années, donc je ne suis pas à mon premier coup d'essai.
01:15Et je vous épargne ce qui s'était passé entre 2005 et 2006, où il avait déjà envie d'être candidat à la présidentielle.
01:21Mais là, ça avait plutôt capoté assez vite.
01:23Il y avait quelqu'un qui s'appelait Nicolas Sarkozy, qui l'a vite fait rentrer dans le rang.
01:28Et puis voilà, ça s'est arrêté.
01:29Mais en 2011, il y a vraiment cru.
01:31C'est un long marathon.
01:31Jusqu'à ce que Rocaia, qu'est-ce qui se passe ?
01:36Eh bien, un peu piteux, quelques semaines plus tard, il n'a pas les signatures et il renonce à être candidat.
01:43À ce moment-là, Dominique de Villepin va repartir dans le business, dans les affaires, ce qu'il faisait à cette époque-là.
01:50Et on n'entend plus tellement parler, sauf en 2017, il soutient Emmanuel Macron pour le deuxième tour.
01:58Et puis, au début de l'année, Dominique de Villepin multiplie les interviews, ici même à BFM, pour dire, laisser entendre qu'il va peut-être être candidat, que c'est encore trop tôt.
02:07Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il fait, comme en 2011, il crée un parti, la République humaniste.
02:14Il y a un chef de parti, qui est le maire de Garges-les-Gonesse, son nom m'échappe, M. Cédric Rimenez, je crois.
02:20Et puis là, il est lancé, apparemment. Il est en train d'avoir des représentants dans chaque département.
02:25Faut-il y croire ? On a envie d'y croire. Peut-être que la troisième sera la bonne.
02:30Peut-être qu'il aura les 500 signatures.
02:32Mais on peut se poser des questions, au vu de ce que je vous ai raconté.
02:36Alors, juste entre-temps, quand même, il y a une petite amélioration.
02:39En 2011, il était crédité de 1 à 3 % dans les sondages.
02:43Et cette fois-ci, il est plutôt de 3 à 5.
02:45Ça s'améliore.
02:46Et il ne faut jamais éliminer quelqu'un qui est entre 3 et 5.
02:49François Hollande était entre 3 et 5.
02:50– À peu près, à peu près au même moment ?
02:52– Non, un peu plus tôt, quand même.
02:54Parce qu'en 2011, François Hollande, il était quand même un peu mieux embarqué que Dominique de Villepin.
03:01– Mais donc, il a raison d'y croire, Dominique de Villepin ?
03:03– Il a raison de laisser entendre qu'il va y aller.
03:07Parce qu'au fond, il est arrivé à capter quelque chose.
03:09C'est vrai que dans cette France qui est tellement perdue, avec la confusion politique,
03:17avec un sentiment aussi de regarder dans le rétroviseur en disant
03:22« Qu'est-ce qui s'est passé dans le pays ? Où est-ce qu'on a perdu le fil conducteur ? »
03:26C'est vrai qu'il arrive à capter quelque chose qui est l'image d'un candidat à l'ancienne.
03:31– Je dis ça sans que ça… voilà, au bon sens du terme.
03:35C'est-à-dire une figure qui incarne une forme de nostalgie gaulliste
03:40que Dominique de Villepin met aussi en exergue.
03:43Il se présente toujours sur cet aspect gaulliste.
03:47Aussi l'idée qu'on n'aurait plus, certains le disent,
03:51on n'aurait plus de figures qui peuvent incarner le charisme présidentiel.
03:55Et c'est vrai que beaucoup disent,
03:57« Ben voilà, il nous faut quelqu'un qui ravive un petit peu cette image du charisme présidentiel. »
04:02– Il en a, ça il a du charisme.
04:05– Voilà, il a du charisme.
04:06– Le souffle jusqu'à la fin du marathon, je ne sais pas.
04:09– Il a du souffle, il a de la prestance.
04:11– On sent la petite jalousie de maratheur.
04:15– C'est le maratheur, tout le monde.
04:18– T'en ai trop parlé avec lui.
04:20– Et puis aussi ses prises de position au cours des dernières années
04:26sur les questions internationales, sur la situation à Gaza en particulier,
04:30où il a marqué, effectivement, il a eu un certain nombre d'interviews à votre antenne,
04:33notamment où il a marqué, c'est vrai, des segments de l'opinion.
04:36– Par ses propos.
04:37– Voilà, par ses propos, une partie de la jeunesse du pays
04:40qui trouve que, voilà, cette parole qui dit les choses à propos de Gaza,
04:46par exemple, eh bien, ça porte…
04:49– Donc, possiblement, un candidat sérieux pour 2027.
04:51– En tout cas, lui, il a l'air d'y croire.
04:54– Effectivement, je rejoins Bruno Jeudy, ce n'est pas la première fois qu'il y croit.
04:58Et puis après, il y a…
04:59Il y croire et puis pouvoir le faire.
05:02– Il faut que les gens croient en lui.
05:03– Voilà, on ne sait pas bien ce qu'il y a derrière son mouvement.
05:06– Il ne faut pas être seul, il faut quand même avoir du rôle.
05:08– Il ne faut pas être seul, donc la grande question, c'est combien de troupes ?
05:10– Combien de troupes ? L'annonce de sa candidature, il le disait donc pas trop tôt,
05:14parce que 18 mois, c'est trop long.
05:15Donc, ce serait, a priori, l'été prochain, après les municipales.
05:18– Oui, au début, il essaie après les municipales,
05:20mais on voit bien qu'il serait plutôt avant l'été.
05:22Et puis surtout, il va déjà regarder s'il arrive à structurer quelque chose,
05:25parce que présidentiel, vous ne gagnez pas seul.
05:27Même Emmanuel Macron, qui s'est lancé seul,
05:28il a quand même réussi à glomérer quelques socialistes de deuxième choix,
05:33quelques élus pas trop connus, ou connus d'ailleurs,
05:36Gérard Coulon était très connu, et puis ça a marché.
05:38Mais il ne se lance qu'à l'été 2016, Emmanuel Macron.
05:43– Donc, on verra ce que ça donne pour Dominique de Villepin.
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