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  • il y a 7 semaines
Paola Puerari vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va accueillir Laure Lavalette, députée du Var, figure du Rassemblement National.
00:05Merci d'être avec nous.
00:07Alors dans quelques instants, effectivement, on va parler de ce sondage IFOP
00:11qui, si les Français avaient à voter demain pour le premier tour de l'élection présidentielle,
00:16le RN se hisserait sans difficulté, que ce soit Jordan Bardella ou Marine Le Pen.
00:22On va en parler dans quelques instants, mais l'actualité c'est évidemment ce navire,
00:26donc pétrolier russe. Aujourd'hui, Emmanuel Macron dit que rien n'est exclu en termes de riposte
00:33si un avion russe viole l'espace aérien européen. Rien n'est exclu.
00:37Ça veut dire que pour vous, au prochain avion qui fait une incursion dans le ciel européen
00:43au-dessus de l'OTAN, il faut l'abattre ?
00:45Européen, vous savez, c'est un peu la nuance que l'on a avec Emmanuel Macron.
00:48Effectivement, il faudra attendre que la France soit visée pour que nous puissions répondre.
00:54Néanmoins, on suit de très près cette menace russe. Vous savez, moi je suis toulonnaise,
00:58donc il y a la marine, premier port militaire d'Europe. Je sais que nos marins suivent de très près
01:03cette menace qui est évidemment bien réelle. Vous savez, les Russes font passer leur navire
01:07entre la Méditerranée et le Grand Nord, donc ils passent le long de nos côtes.
01:11Et nos marins sont très vigilants. On sait aussi, je vous écoutais parler tout à l'heure,
01:15que cette menace, elle est hybride, elle est informationnelle, elle est dans nos fonds marins,
01:20elle est au large. Et je sais que nos marins sont là pour veiller à nos intérêts,
01:24à ce que nos intérêts soient évidemment respectés. Donc j'ai toute confiance dans notre marine.
01:28Et ce qui a été fait aujourd'hui, vous vous approuvez ?
01:30Bien sûr. Enfin, la question ne se pose pas deux minutes.
01:32Non, mais mon métier, c'est que vous posez des questions.
01:34Oui, mais j'y réponds, monsieur Jeudy, et évidemment.
01:37D'accord.
01:38Emmanuel Macron a déclaré que nous étions en confrontation avec la Russie.
01:42Pour vous, c'est le cas. On va l'écouter d'abord, le chef de l'État.
01:44Et je vais vous demander une réaction après.
01:47Nous sommes dans une confrontation avec la Russie,
01:49qui depuis plusieurs années est un acteur très agressif dans notre espace informationnel.
01:54On l'a vu, dans le cadre des élections comme ailleurs,
01:57qui multiplie les attaques cyber,
01:59qui évidemment a lancé une guerre d'agression en Ukraine,
02:02qui utilise la menace nucléaire,
02:05et qui aujourd'hui, on le voit bien, provoque dans des espaces aériens.
02:09Tout ça est un ensemble hybride qui est dans le champ de la confrontation.
02:12Depuis le début de cette émission, on dit qu'effectivement,
02:16avec Poutine, il faut utiliser la force.
02:18Est-ce que vous pensez qu'effectivement, il faut hausser le ton face à Vladimir Poutine ?
02:22Ce qui est certain, c'est qu'il y a une menace russe.
02:23Cette menace, elle est là.
02:25Encore une fois, nos armées nous le disent,
02:27que ce soit nos services secrets ou nos militaires.
02:30Encore une fois, il faut tenir tête.
02:32Mais j'écoutais aussi tout à l'heure les gens sur votre plateau
02:35dire qu'on avait l'arme nucléaire,
02:36ce qui est quand même censé aussi nous protéger en cas de confrontation.
02:40Il y a une grammaire nucléaire, vous savez, à l'école de guerre,
02:42au chêne, même nos officiers sont tout à fait formés à cette grammaire.
02:46La façon dont vous parlez à l'adversaire fait que vous collez une saine pression
02:49et que ça ne dégénère jamais.
02:51Encore une fois, voilà, bien sûr qu'il faut tenir tête.
02:54Après, nous n'aimons pas de temps en temps le côté vatanguère
02:56qu'a pu avoir Emmanuel Macron.
02:59Vous pensez qu'il a un côté vatanguère encore aujourd'hui ?
03:01On sent quand même qu'il a tellement perdu pied sur la scène nationale
03:05qu'il essaye de redorer un peu son blason sur la scène internationale.
03:07Mais on n'invente pas la mode, c'est ce qu'il fait depuis trois ans.
03:10Donc c'est de l'opportunisme politique pour vous ?
03:12Sur l'Ukraine, par exemple, oui, ça l'a été.
03:14Nous l'avons évidemment dénoncée.
03:15Vous ne pensez pas qu'il y a une menace comme ça aux portes de l'Ukraine ?
03:17Bien sûr, je viens de vous dire que vous ne m'avez peut-être pas très bien comprise.
03:19Si, bien entendu.
03:20Mais d'accord, donc vous avez bien vu que je n'ai absolument pas nié cette menace.
03:23Je la connais, et encore une fois, en tant que Toulonnais,
03:24je peux vous dire que je discute souvent avec les hauts gradés de la marine.
03:29Et cette menace, elle est encore une fois existentielle.
03:31Elle est là, on la connaît, on s'y prépare, que ce soit dans les drones,
03:34que ce soit au niveau de nos systèmes informatiques, évidemment.
03:39Néanmoins, voilà, souvenez-vous, nous ne voulions pas devenir co-belligérants de l'Ukraine
03:43parce que c'est la guerre de l'Ukraine.
03:45Pour l'instant, ça n'est pas notre guerre.
03:48Victor Hérault nous a rejoint, le journaliste de Valeurs Actuelles.
03:53Évidemment, il y a cette question de savoir jusqu'où on va devoir aller.
03:58Effectivement, si jamais on arrivait à un accord de paix, par exemple,
04:01il était question d'envoyer des troupes françaises pour sécuriser un cessez-le-feu.
04:08Ça, vous sauriez pour, par exemple ?
04:10Des troupes, en tout cas des troupes genre casque bleu, bien sûr.
04:13Il faudra trouver une solution pour le faire.
04:14Et vous savez, notre façon de réfléchir, c'était aussi d'armer suffisamment, entre guillemets, l'Ukraine
04:20pour qu'elle arrive la plus forte possible à la table des négociations.
04:24Évidemment, il faut trouver une sortie de crise.
04:25Et cette sortie de crise, je ne suis pas une spécialiste de l'armée,
04:28mais c'est très, très rarement une sortie de guerre et très rarement matérielle.
04:32C'est souvent des accords de paix qui sont négociés autour d'une table.
04:36Je vous mets au défi de me trouver un dernier conflit qui s'est réglé de façon militaire.
04:41Ça va être assez compliqué.
04:42Donc, il faut aider l'Ukraine à arriver la plus forte possible à la table des négociations.
04:48C'est ce que nous voulons depuis trois ans.
04:50Mais je pense que Marine Le Pen appelle à une grande conférence de la paix depuis trois ans,
04:53depuis le moment où c'est arrivé.
04:54On a tout de suite, évidemment, condamné cette agression russe.
04:57Vous savez, on est très attaché à la souveraineté des peuples.
04:59On ne supporte pas et on n'imagine pas qu'on porte atteinte à la souveraineté des peuples.
05:04Pour aboutir à une conférence de paix, il faut aussi qu'en face, la Russie veuille la paix.
05:07Aujourd'hui, elle ne peut pas.
05:08On est bien d'accord.
05:09Après, il y a eu des tentatives, pour le coup, un peu du côté américain.
05:12On l'a cru qu'on...
05:12Les tentatives avortées, puis il y a eu des...
05:13Les tentatives avortées, oui, bien sûr.
05:15Oui, bien sûr.
05:16Tu peux suivre, le vol de paix.
05:17Élusivement, Donald Trump, il a plutôt...
05:19Oui, il a eu aussi...
05:20Il a bien entendu la façon dont il parlait de Vladimir Poutine.
05:23Il a compris que c'était fini du côté de Poutine.
05:25En tout cas, voilà, je pense que c'est...
05:28Enfin, vous le savez, c'est très compliqué.
05:30On n'a pas non plus intérêt à ce que la Russie se tourne complètement vers la Chine et l'Inde,
05:33parce que là, ce serait un monstre.
05:35Nous ne ferions pas le poids.
05:37Enfin, je veux dire, la géopolitique, c'est plus compliqué que, voilà, sur un plateau,
05:39dire que c'était très méchant.
05:40Et voilà, maintenant, il faut voir comment est-ce qu'on se sort de cette situation-là.
05:44On en vient donc à ce sondage, puisque l'IFOP a testé les dix candidats,
05:48donc pour le premier tour de l'élection présidentielle.
05:51Et effectivement, alors là, le Rassemblement National, on peut le dire,
05:54que ce soit Jordan Bardella ou Marine Le Pen, regardons, arrive en tête.
05:58Mais ce qui est intéressant, c'est de voir qui suit, par exemple,
06:01Édouard Philippe ou Raphaël Glucksmann, qui sort dans les sondages.
06:04Si j'avais à vous demander, quel était votre principaux rivaux ?
06:09C'est plutôt Édouard Philippe ou Raphaël Glucksmann, votre rival ?
06:12Non, mon rival et le rival des Français, c'est évidemment le camp de la Macronie.
06:17C'est évidemment ceux qui, depuis huit ans...
06:18Et lequel représente le camp de la Macronie ?
06:20À votre avis, est-ce que vous pensez que M. Glucksmann représente la Macronie ?
06:23Non, Édouard Philippe faisait partie du Bloc Central,
06:25ou alors j'ai loupé deux, trois étapes.
06:26Mais notre adversaire, évidemment, sont ceux qui ont fait 1200 milliards de dettes en huit ans,
06:32sont ceux qui ont mis la France à genoux,
06:33ceux qui font que les Français, un tiers des Français n'ont plus que 100 euros
06:36le 10 du mois pour finir leur mois.
06:39Voilà, sont ceux qui ont fait rentrer encore 500 000 immigrés par an,
06:43enfin, ceux qui ont creusé absolument la dette de façon abyssale,
06:45parce qu'il faut que les Français qui nous écoutent comprennent bien,
06:48la charge de la dette en 27 sera de 107 milliards,
06:51c'est-à-dire que c'est absolument colossal.
06:53La dette, c'est ce qui nous empêche d'emprunter sur les marchés,
06:55c'est ce qui va nous empêcher d'investir dans la recherche et le développement,
06:59ce qui va nous empêcher...
07:00C'est pas responsable de tout.
07:01Eh bien, je vais vous dire, et ça va nous empêcher, par exemple,
07:03d'acheter des bateaux, d'acheter des navires.
07:06Non mais, bien sûr, donc en fait, toute cette dette,
07:08c'est un énorme boulet que les Français ont au pied.
07:10Elle a été creusée de façon inédite en huit ans.
07:13Jamais dans l'histoire de France, la dette a été creusée à ce point-là.
07:16Ils ont fait autant de dettes qu'entre la fin de la Seconde Guerre mondiale
07:19et les années 2000, c'est absolument une solution, c'est inédit.
07:22Mais ce qui est intéressant, c'est que là où Bruno Retailleau,
07:24qui représenterait la droite plus traditionnelle,
07:26cible continuellement l'extrême-gauche, ce qu'il appelle l'extrême-gauche,
07:29et la France insoumise, vous, vous ciblez le camp macronien et Emmanuel Macron.
07:32Non mais, moi, je cible les gens qui sont au pouvoir depuis huit ans
07:36et qui ont mis la France dans cette situation-là.
07:37Mais Jean-Luc Mélenchon ne représente pas davantage de menaces pour vous
07:40que le camp macronien.
07:40Mais encore une fois, qui dirige le pays depuis huit ans ?
07:43Ça n'est pas Jean-Luc Mélenchon.
07:44Par contre, je pense que Jean-Luc Mélenchon a des chances
07:46de se retrouver devant, évidemment, le camp, le bloc central,
07:50parce que Jean-Luc Mélenchon a une certaine constance dans son discours.
07:53Alors moi, c'est un discours qui m'effraie plutôt qu'autre chose,
07:55mais il a quelque chose à proposer.
07:57C'est deux projets qui sont très différents d'une autre.
07:59Mais au moins, c'est quand même très clair.
08:00Ça, c'est plutôt votre espoir.
08:01Ce n'est pas ce qui, pour l'instant, apparaît dans les sondages.
08:04Espoir, je n'en sais rien.
08:06C'est votre espoir, mais ce n'est pas ce qui, pour l'instant,
08:08est le plus évident quand on voit les sondages.
08:10D'accord.
08:11On verra, mais on verra.
08:13En tout cas, ceux qui ont une alternative, j'allais dire,
08:15très franche et très claire à notre programme sont...
08:18Oui, mais quand vous regardez le sondage,
08:19vous voyez bien qu'effectivement, Jean-Luc Mélenchon,
08:20lui, il arrive quatrième, au point qu'il a fait un tweet
08:22en parlant de l'e-flop, parce qu'il n'était pas très, très, très heureux.
08:26Très heureux.
08:27Édouard Philippe, je vous rappelle, a quand même dit
08:29qu'il votait communiste plutôt que de voter RM1.
08:31C'est ce point derrière, quand même.
08:33Est-ce que vous vous dites que vous avez plus de chances
08:34de vous retrouver face à Édouard Philippe
08:35ou que vous vous retrouvez plus de chances
08:36par rapport à Jean-Luc Mélenchon
08:37et qu'il ne faut surtout pas sous-estimer
08:39le leader de la France Assemblée ?
08:41Oui, je pense qu'il ne faut pas sous-estimer.
08:42Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer.
08:43J'ai du mal à croire qu'Édouard Philippe
08:46fasse un tel score, je vous avoue,
08:47mais je pense que depuis qu'il est à la fête de l'humanité,
08:50il a quand même plutôt dégringolé dans les sondages
08:52parce que 16, ce n'est quand même pas franchement glorieux.
08:54Mais en tout cas, ce sondage, il est très net.
08:57Il montre quand même que les Français
08:58publicitent notre famille politique.
08:59Et je vais vous dire, ce n'est pas nouveau.
09:01Moi, j'étais sur les plateaux l'année dernière
09:02avec M. Jeudy.
09:04Le soir des élections législatives,
09:05nous avons été en tête, pardon, européennes,
09:08nous avons été en tête.
09:09Jordan Bardella avait été plébiscité
09:11avec pratiquement un tel écart.
09:12Justement, Jordan Bardella,
09:13qui, on apprend aujourd'hui,
09:15qui va donc publier un deuxième ouvrage,
09:17le 29 octobre prochain,
09:19ça s'appelle donc
09:19« Ce que veulent les Français ».
09:21Vous pensez qu'à 30 ans,
09:23on peut savoir ce que veulent les Français ?
09:24Je vous dis ça parce que
09:25c'est Nicolas Dupont-Aignan
09:26qui a déclaré
09:27qu'on ne peut pas être président de la République
09:29à 30 ans.
09:30C'est une folie.
09:31Oui, certainement.
09:32Il faut qu'il existe aussi,
09:34Nicolas Dupont-Aignan.
09:35Enfin, je veux dire, voilà.
09:35Non, mais c'est une vraie question.
09:36Non, mais heureusement qu'il fait quelques saillis.
09:37Sans faire du jeunisme, etc.
09:39Vous pensez qu'effectivement,
09:40à 30 ans,
09:40on peut savoir ce que veulent les Français
09:43quand on n'a pas forcément
09:43travaillé dans une entreprise ?
09:45Je pense en tout cas
09:45qu'à 35 ans,
09:46même en ayant travaillé à la banque
09:48et en étant bardé de diplôme,
09:49on a mis la France à genoux.
09:50Donc, je pense qu'effectivement,
09:51les 40 dernières années,
09:53excusez-moi de vous dire
09:53qu'on n'a eu que des experts.
09:55On nous présentait Macron
09:56comme le Mozart de la finance.
09:581 200 milliards de dettes.
10:00Mais l'expérience,
10:01déjà, il n'est pas isolé.
10:02Autant vous dire
10:03qu'il ne sera pas seul.
10:04Marine Le Pen n'est évidemment pas loin.
10:06En tout cas, ce qui est sûr,
10:07c'est que le peuple français
10:08a envie de changement
10:09et voit en Jordan Bardella
10:10un espoir.
10:12Et encore une fois,
10:13ce n'est pas une fois sur un sondage.
10:15C'est les Européennes l'année dernière.
10:16Le premier tour des élections législatives.
10:18Sans ces alliances absolument
10:19contre-natures entre les deux tours,
10:21nous n'en serions pas là.
10:21Jordan Bardella aurait été à Matignon
10:24et nous aurions déjà pris
10:25des mesures pour le pouvoir
10:26d'achat des Français
10:26contre l'immigration.
10:28Ça, ce n'est pas démontré.
10:30Ah ben, quand même.
10:30Que sur le Front républicain,
10:31vous auriez eu la majorité absolue.
10:33Je vais vous dire...
10:34Vous auriez plus de députés,
10:36mais vous auriez eu la majorité absolue.
10:36On aurait beaucoup plus de députés.
10:37Et typiquement,
10:38quand je vois moi
10:38sur la première circonscription du Var,
10:39qui est la seule
10:40qui n'a pas été gagnée
10:40par le Rassemblement national,
10:41il y a un report parfait
10:42des voix d'LFI
10:44sur le candidat macroniste.
10:46Donc, il y a quand même eu,
10:46vous le savez bien,
10:47des désistements,
10:48des arrangements.
10:49Ils ont fait élire
10:49Elisabeth Borne,
10:50Wauquiez, Darmanin,
10:52une centaine de députés
10:53du Bloc central
10:54ont été élus
10:56par ces arrangements.
10:56C'est le jeu
10:57des alliances politiques.
10:58Oui, mais je pense que
10:59quand on voit l'état
11:00dans lequel ça met la France,
11:02l'inertie
11:02et la crise quasiment
11:04de régimes
11:04que nous vivons depuis un an,
11:05ça pose une vraie question.
11:07Est-ce que finalement,
11:08empêcher quelqu'un
11:08d'accéder au pouvoir,
11:09ça fait un programme politique ?
11:10J'ai l'impression que non.
11:12Mais est-ce qu'il y a
11:12une envie vraiment de droite,
11:13voire de très à droite,
11:14ou alors il y a une envie
11:16de dégagisme à votre avis ?
11:17Je suis persuadée
11:20qu'au soir du second tour
11:21des élections législatives
11:22que nous n'avons pas gagné,
11:23les Français avaient toujours
11:25envie de moins d'immigration,
11:27de plus de sécurité,
11:28de plus de pouvoir d'achat.
11:29Ce sont quand même des thèmes,
11:30j'allais dire récurrents,
11:32qui sont là.
11:33Et ce qu'on nous propose
11:34pour l'instant,
11:34il n'y a qu'à voir le budget
11:35que nous avait proposé
11:36François Bayrou,
11:36quand vous voyez
11:37qu'il y avait zéro euro
11:38demandé à l'immigration,
11:40même clandestine,
11:41alors qu'il demandait
11:428 milliards d'euros
11:43aux retraités,
11:43je me dis qu'on a quand même
11:44une classe politique
11:45qui est complètement hors sol.
11:46Ils n'ont rien compris.
11:48Alors on a l'impression
11:49que vous êtes déjà...
11:51Bon alors la stratégie
11:52de la campagne permanente,
11:53on comprend,
11:53mais effectivement là,
11:54on lit dans la presse
11:55que les tracts sont prêts
11:56en cas de législatives,
11:59qu'il y a des bureaux
12:00de campagne
12:01où on s'organise déjà,
12:03enfin bref,
12:03que tout est prêt.
12:04Alors on se demande
12:05quand est-ce que vous allez
12:06appuyer sur le bouton
12:07de la censure
12:08pour faire tomber
12:09Sébastien Lecornu ?
12:10Quelles sont effectivement
12:11les règles
12:12qui feraient que vous
12:13n'appuyez pas sur ce bouton ?
12:15Je pense que Marine Le Pen
12:16a été assez claire
12:17chez un de vos confrères
12:18il n'y a pas longtemps.
12:18Voilà, c'est la rupture
12:19ou la censure.
12:20Soit il y a une rupture...
12:21Oui mais la rupture
12:22ou la censure,
12:22qu'est-ce que c'est ?
12:23Je vais vous dire,
12:23la rupture c'est faire
12:25des économies,
12:26que l'État obèse
12:26se serre un peu la ceinture,
12:28que les Français
12:29ne soient pas ceux
12:29qui vont payer
12:30les mauvais choix politiques,
12:31qu'on baisse
12:31notre contribution nette
12:33à l'Union Européenne,
12:34qu'on fasse enfin
12:34des économies
12:35sur l'immigration,
12:36qu'on s'attaque
12:37aux millefeuilles territoriales,
12:38qu'on s'attaque
12:38avec la fraude.
12:39Concrètement,
12:40ça veut dire que
12:41dès que LFI,
12:43puisque ce sont sans doute
12:43eux qui le feront le premier,
12:44défendera sa motion de censure,
12:46vous votez immédiatement
12:47avec LFI
12:47la motion de censure,
12:48on est d'accord ?
12:48Moi, je ne fais pas partie
12:49des gens qui jugent
12:52avant de voir.
12:53Je voudrais quand même
12:53entendre le discours
12:54de politique générale
12:55de Sébastien Lecornu.
12:56J'ai quand même à savoir,
12:57vous avez bien vu
12:57que depuis le début,
12:58on n'a pas censuré
12:59a priori,
13:00on a laissé la chance
13:01j'allais dire aux produits,
13:02que ce soit à Michel Barnier.
13:03Non, mais là,
13:04cette fois-ci,
13:04vous annoncez quand même
13:05le vote de censure.
13:06On ne va pas nous faire le coup.
13:06Ce n'était pas le cas
13:07forcément la dernière fois.
13:08On ne va pas nous faire le coup quand même.
13:09Je veux dire,
13:09on ne va pas changer comme ça
13:10de Premier ministre
13:10sans que rien ne change.
13:12Si ce qu'on me dit
13:13dans l'oreillette est vrai
13:13et que finalement,
13:14la moitié des ministres
13:15seraient gardés,
13:16certains ne changeraient
13:17même pas de portefeuille.
13:19Ils ne font même pas
13:19semblant de faire différemment.
13:21Soit Sébastien Lecornu
13:22est touché par la grâce
13:23et se dit
13:23bon ben d'accord,
13:24je vais réserver
13:24les allocations familiales
13:26en priorité aux Français,
13:2716 milliards d'économies.
13:29Je vais faire
13:305 milliards d'économies
13:31par exemple
13:31sur notre contribution nette
13:32à l'Union Européenne.
13:33Je vais m'attaquer
13:34aux millefeuilles territoriales.
13:35À ce moment-là,
13:36on réfléchira.
13:37Mais c'est vrai que
13:37typiquement François Bayrou
13:38n'en avait pas pris le chemin.
13:40Est-ce que la leçon a été...
13:41Vous de aujourd'hui,
13:41vous voyez ça comme ça,
13:42on prend les mains
13:42et on recommence
13:43pour le nouveau gouvernement ?
13:45Là,
13:46ce qu'il se prépare,
13:48c'est plutôt
13:48un gouvernement
13:49un peu plus resserré,
13:51peut-être 25 ministres.
13:52C'est le modèle rêvé
13:55de Sébastien Lecornu.
13:56Je rappelle qu'ils étaient
13:5741 sous Michel Barnier
13:58et 35 sous François Bayrou.
14:01Donc un peu moins de ministres.
14:03Pas beaucoup forcément
14:04de nouveaux.
14:05Mais ça veut dire quand même
14:06qu'il va falloir en sortir
14:07quelques-uns
14:07pour mettre quelques nouveaux.
14:09Notamment à l'économie
14:10au budget et aux armées
14:12puisque Sébastien Lecornu
14:13n'est plus ministre des armées.
14:14Donc il y a au moins
14:15trois gros ministères
14:16qui changeront de tête.
14:18Après, vous savez,
14:19l'argument de dire
14:19on va mettre les mêmes
14:20à la même place.
14:21Si on changeait l'un
14:23passant de Beauvau,
14:26vous diriez
14:27c'est un jeu de chasse musicale.
14:28Mais vous avez raison.
14:30Je ne suis pas sûr
14:30que ce soit un argument
14:31qui soit...
14:31En revanche,
14:33qui est à peu près les mêmes,
14:34c'est-à-dire que vous êtes
14:35à trois gouvernements
14:37en moins d'un an.
14:38Donc vous allez...
14:39Oui, mais ça veut bien dire
14:40que le message...
14:40C'est pas forcément facile
14:40de changer tout le temps.
14:41Ça veut aussi dire
14:42que le message envoyé
14:43n'a pas été compris.
14:44Vous savez,
14:45Marine Le Pen,
14:45elle a écrit le 25 juillet
14:47à François Bayrou.
14:48Il n'y a pas répondu.
14:49Il n'y a pas répondu.
14:50C'était les vacances.
14:51La lettre s'est perdue.
14:52Mais Michel Barnier,
14:53vous avez répondu.
14:53Vous l'avez quand même sursuit.
14:54Non, mais c'est pas vrai.
14:55C'est pas vrai, monsieur Jeudy.
14:56Michel Barnier a menti.
14:57Il n'a jamais contacté
14:58Marine Le Pen.
14:58Franchement,
14:59demander à Marine
15:00demain matin
15:00quand il dit
15:01qu'il a essayé
15:01de la joindre trois fois,
15:02c'est faux.
15:02Michel Barnier
15:03ne s'est jamais adressé à nous.
15:05Mais le message
15:05que je voudrais faire passer,
15:06c'est que moi,
15:06je représente 11 millions
15:07de Français.
15:08On est le premier groupe
15:09à l'Assemblée nationale,
15:10pas le premier groupe
15:11d'opposition.
15:11On est le premier groupe
15:12tout court.
15:13On ne peut pas faire
15:13comme si nous n'existions pas.
15:15C'est pas possible.
15:16En gros,
15:16les gouvernements successifs
15:17ont dit
15:17on ne peut pas vous faire confiance.
15:18Changez d'avis.
15:19Mais sur quoi, par exemple ?
15:21Dites-moi, monsieur Jeudy.
15:21Par exemple, Michel Barnier.
15:23Je cite Michel Barnier.
15:24En gros, il a essayé.
15:25En gros, il a essayé
15:26et au dernier moment,
15:27il lui a tiré le tapis
15:28sous les pieds.
15:29François Bayrou,
15:30il ne vous a pas répondu.
15:32Mais il n'a pas du tout essayé.
15:34Vous avez répondu au moins
15:34sur un point.
15:35François Bayrou,
15:35c'est sur la proportionnelle.
15:37D'accord.
15:37Enfin, d'accord.
15:37Ce n'est pas ça
15:38qui va changer le quotidien
15:39tout de suite des Français.
15:40Excusez-moi.
15:41Si on n'avait pas fait tomber
15:42le gouvernement Barnier,
15:43les retraités n'auraient pas vu
15:44leur retraite indexée
15:45sur l'inflation.
15:46C'est quand même une vraie question.
15:47Et là, François Bayrou
15:48voulait faire 8 milliards
15:49d'économies sur les retraités,
15:504 milliards sur la désindexation
15:51et 4 milliards sur la disparition
15:53de la niche fiscale de 10%.
15:55Et avec ça,
15:55zéro euro d'économie
15:57sur les clandestins
15:57et sur l'immigration.
15:58Mais c'est joué contre son peuple,
16:00M. Jeudi,
16:00ça n'est pas possible,
16:02ça ne peut pas marcher.
16:02Edwige,
16:03en parlant de retraite,
16:05effectivement,
16:05Sébastien Lecornu
16:06fait des annonces,
16:06justement,
16:07pour améliorer
16:08la retraite des femmes aujourd'hui.
16:09Absolument.
16:10Il reprend, en fait,
16:11des propositions
16:11qui avaient été issues
16:13du conclave,
16:14du fameux conclave
16:15et sur lequel le MEDEF
16:17était parti en disant
16:20on ne veut pas des propositions
16:21qui ont été faites
16:22par les syndicats,
16:23notamment sur les femmes
16:24et la pénibilité.
16:25On sait que d'abord,
16:26un, le dossier de pénibilité
16:27est toujours un dossier
16:27extrêmement tendu
16:29entre les syndicats
16:31et le patronat
16:32et sur les femmes,
16:33des avancées avaient été faites.
16:35C'est pour ça
16:35que beaucoup ont regretté
16:36qu'effectivement,
16:38le conclave s'arrête
16:39parce que là,
16:40pour la première fois,
16:41il était pris en compte
16:41le fait que les femmes
16:42ont des enfants
16:43et que donc ça bouleverse
16:44leur carrière.
16:45Donc, il a dit
16:46que dans le prochain,
16:47pas budget,
16:48mais PLFSS,
16:49le projet de loi de finances
16:50et de la sécurité sociale,
16:51il y aurait sans doute
16:52les mesures
16:53et qui reprendraient
16:54des mesures
16:55qui ont été faites
16:55par les syndicats.
16:58En tous les cas,
16:58c'est dans la lettre
16:59qu'il a écrite
17:00au syndicat
17:01à la veille
17:01de la manifestation
17:02de demain.
17:03Ça va dans le bon sens,
17:03ça, la sécurité.
17:04Moi, je veux bien,
17:05mais je suis...
17:06C'est une augmentation
17:09des retraites,
17:09moi, c'est ce que j'entends.
17:10Souvenez-vous,
17:11j'ai porté le texte
17:12des retraites
17:12pour Marine Le Pen,
17:13donc évidemment
17:14que c'était un sujet
17:15sur lequel nous étions
17:16très vigilants
17:18et les retraites
17:18des femmes de militaires aussi.
17:19On parlait des militaires
17:20tout à l'heure
17:20dont la difficulté
17:21est de retrouver du travail
17:22quand vous êtes mutés
17:23tous les trois ans.
17:23C'est une vraie question.
17:24Donc, évidemment,
17:26ça, ça va dans le bon sens.
17:28Mais à ce moment-là,
17:28pourquoi n'ont-ils jamais
17:29voté nos amendements
17:31qui allaient dans ce sens-là ?
17:32Donc moi, j'espère,
17:33j'attends de voir
17:34comment ça va se passer.
17:35Mais encore une fois,
17:35s'ils ne baissent pas
17:36les impôts des Français,
17:37il faut comprendre.
17:38Les gens qui nous écoutent
17:39doivent bien comprendre
17:39qu'un budget,
17:40c'est la traduction comptable
17:41de choix politiques.
17:42Et je pense que la différence,
17:44ce qui est fondamental,
17:45c'est ça,
17:45c'est que nous ne...
17:46Eh bien sûr,
17:47mais nous ne serions pas...
17:48Bien sûr.
17:49Et les voies de programmation
17:50qu'on a votées
17:50qui continuent à courir
17:51et ça, évidemment.
17:52Mais en fait,
17:53s'il n'y a pas des choix politiques
17:54très différents qui sont faits,
17:55notamment sur l'immigration,
17:57notamment sur l'Union européenne,
17:58notamment sur notre
17:59millefeuille territoriale,
18:00sur les agences de l'État,
18:01à ce moment-là,
18:02le sursaut budgétaire
18:03qui est nécessaire
18:04ne sera pas là.
18:05Je vous rappelle
18:06qu'ils faisaient voter
18:07quand même des budgets
18:08de 150 milliards
18:09de déficit.
18:10C'est absolument colossal.
18:11On ne peut pas
18:12continuer comme ça.
18:13L'État doit envoyer
18:14des signaux...
18:15Vous avez signé,
18:16vous avez posé,
18:16ça ne se suit pas
18:16par rapport justement
18:17à l'enjeu du déficit.
18:18100 milliards sur 5 ans,
18:19c'est déjà pas mal.
18:20Sur 5 ans ?
18:21100 milliards sur 5 ans.
18:22Oui, c'est déjà mieux
18:23que la gauche
18:25qui voudrait 60 milliards
18:26de plus.
18:26OK, mais c'est insuffisant.
18:29Les Français sont...
18:30Peut-être qu'il faudra
18:30revenir sur la même façon
18:31de votre aide.
18:31En même temps,
18:32on fait quand même
18:33baisser les impôts des familles,
18:34par exemple,
18:35en faisant du deuxième enfant
18:36une part fiscale pleine.
18:37Donc ça redonne aussi
18:38du pouvoir d'achat.
18:39En même temps,
18:39on va baisser les impôts
18:40de production
18:41parce qu'on veut mettre fin
18:42à la CFE.
18:43Tout ça, ça compte quand même
18:44beaucoup pour les entreprises.
18:45C'est très utile, bien sûr.
18:46Mais tout ça, vous voyez,
18:47ça a lourdé la note.
18:48C'est ce que je veux dire.
18:48Et vous avez raison.
18:49Un budget, encore une fois,
18:51c'est une balance
18:52avec un équilibre
18:53entre les dépenses
18:54et les recettes.
18:54Les recettes, elles sont là.
18:55Il y a plus de 1300 milliards
18:57de recettes par an.
18:58C'est absolument colossal.
18:59Le peuple français
19:00est taxé comme aucun autre
19:01peuple au monde.
19:02Donc en fait,
19:02on ne peut pas leur demander plus.
19:04Néanmoins, maintenant,
19:04il faut arrêter
19:05les dépenses toxiques.
19:06Il faut arrêter le gaspillage.
19:07Excusez-moi,
19:08quand on voit
19:08l'audiovisuel public
19:13et ce qui vient de tomber.
19:16Non, mais la question,
19:17elle se pose un peu différemment.
19:18Encore une fois,
19:18on parle de 400 milliards,
19:20420 milliards d'euros par an.
19:21Sur les fonctionnaires,
19:22il y en a 160 000
19:23qui vont partir à la retraite
19:24l'année prochaine.
19:24Il y a une vraie question,
19:25à savoir,
19:25est-ce qu'on remplace tout le monde ?
19:27Est-ce qu'il y en a
19:28qui, dans les services,
19:29c'est au cas par cas.
19:30C'est évidemment au cas par cas.
19:32Mais par contre,
19:32sur les fonctionnaires,
19:33je vais vous dire,
19:34regardez l'hôpital de Valenciennes.
19:39Il y avait 30% d'administratifs.
19:40Ils sont passés
19:40à 7% d'administratifs.
19:43Cette maladie en France quand même,
19:45d'avoir trop d'administratifs,
19:46remettons les gens sur le terrain.
19:48Donc je pense qu'il y a des renouvellements.
19:50Il faut supprimer combien ?
19:51Supprimer des postes.
19:52On ne supprime pas,
19:53encore une fois,
19:53au cas par cas.
19:54Des non-renouvellements
19:55de départ à la retraite.
19:57C'est au cas par cas.
19:57Dans chacune des administrations,
19:58il y a des gens
19:59qui gestent d'administrations
19:59et qui sont à même
20:00de savoir ce qu'il faut vraiment remplacer
20:02ou ce don qui aurait été superfétatoire.
20:04Est-ce que,
20:05pour pousser les gens à la retraite,
20:07est-ce que vous seriez prêt,
20:08comme le veut le député Philippe Juppin,
20:13d'avoir un genre de plan de départ volontaire ?
20:15Alors nous,
20:15on a une autre idée en fait.
20:16C'est que nous,
20:17on veut faire rentrer les gens
20:18plutôt sur le marché du travail
20:19et à ce moment-là,
20:21votre âge de départ à la retraite
20:22sera conditionné
20:23par l'âge de rentrée
20:25dans le marché du travail.
20:26Et c'est toute la différence aussi.
20:28Vous êtes sur les fonctionnaires ?
20:30Non, mais là,
20:31on est passé aux retraites.
20:32On est passé sur autre chose.
20:34Sur les fonctionnaires.
20:35Ah, sur les fonctionnaires.
20:36Encore une fois,
20:37je vous ai dit,
20:37sur les fonctionnaires,
20:38notre vision,
20:40c'est de,
20:41au cas par cas,
20:41voir sur les 160 000
20:42qui partent à la retraite
20:43l'année prochaine,
20:43ceux qu'on renouvelle,
20:44ceux qu'on ne renouvelle pas.
20:45Et il y a des fonctionnaires,
20:46l'administration administrante
20:48qu'on remettra sur le terrain.
20:51Vous parliez de l'audiovisuel public.
20:54Effectivement,
20:54le président de l'ARCOM
20:55appelle l'audiovisuel public
20:57à l'introspection
20:58pour qu'un maximum de Français
21:00se sentent représentés.
21:02Il vient de lancer des travaux
21:03sur l'impartialité
21:04de l'audiovisuel public.
21:06Pour vous,
21:07c'est justifié,
21:07cette enquête ?
21:08Déjà, je pense qu'il y a
21:09une introspection à faire
21:10sur leurs frais de réception,
21:11sur les baraques avec piscine,
21:12sur les frais de taxi,
21:14sur l'audiovisuel.
21:15Vous n'avez pas lu le même...
21:17Ah, ça ne vous a pas échappé
21:18quand même le rapport
21:19d'un coup des comptes.
21:20Je ne crois pas que ça soit...
21:21Je pense que les Français
21:22sont choqués.
21:23Évidemment que quand vous avez
21:24du mal à finir vos fins de mois
21:25et que vous voyez
21:26que les gens qui vous vomissent
21:27dessus parce qu'ils ne pensent
21:28pas comme vous,
21:29en plus se gavent de petits fours,
21:30autant vous dire
21:31que ça concerne les Français.
21:31Vous avez l'impression
21:33qu'ils vous vomissent dessus ?
21:34Quand même, je ne sais pas.
21:35Je ne sais pas si vous écoutez
21:37Radio France,
21:39enfin, je ne sais pas,
21:39le service public,
21:40c'est à vous.
21:41Quand ils appellent
21:42à voter contre vous
21:43alors que vous représentez
21:44pratiquement 45% des Français
21:46la dernière fois
21:47au second tour
21:47des élections présidentielles,
21:49oui, ça ne me paraît pas
21:49tout à fait honnête
21:50intellectuellement.
21:51On ne peut pas imaginer
21:52qu'il y ait vraiment
21:52une pluralité
21:53dans le service public.
21:54Mais vous savez,
21:54en le privatisant,
21:55on va gagner de l'argent,
21:56quelqu'un sera ravi
21:56de le racheter,
21:57ils pourront nous vomir dessus,
21:58mais à leurs frais,
22:01l'ARCOM, effectivement,
22:03le Rassemblement National
22:04est invité à hauteur
22:06de...
22:06Ah mais on peut être invité,
22:07la question n'est pas là.
22:08On peut être invité
22:09et avoir que des humoristes
22:10qui se moquent de vous,
22:11enfin, je veux dire,
22:12soit vous faites l'ingénue,
22:13soit vous êtes
22:14d'une naïveté crasse,
22:15mais il y a quand même
22:16un problème.
22:16Autant vous dire que,
22:17non, dans le service public,
22:18on n'est pas très bien traité.
22:19Vous êtes invité quand même ?
22:20Pardon ?
22:20Vous êtes invité quand même ?
22:21Ah non, mais on est invité.
22:22Ah ben ça, on est invité,
22:23il n'y a pas de problème.
22:24J'en ai invité tant mieux.
22:24On est invité pour se faire secouer,
22:27pour se faire vilipender,
22:28pour se faire...
22:29Enfin, je veux dire,
22:29oui, on est invité, mais...
22:30Vous avez l'impression
22:31qu'ils épargnent les autres parties,
22:33franchement,
22:33les humoristes,
22:34ils se payent tout le monde, non ?
22:35Je ne sais pas,
22:35vous avez la télévision,
22:36vous avez la radio,
22:37voilà, je pense qu'en tout cas,
22:39moi, les gens sur le terrain
22:39le sentent très bien,
22:41et effectivement,
22:42oui, non,
22:42quand l'humour est systématiquement...
22:45Enfin, je veux dire,
22:46je n'invente pas la...
22:47L'humour mode, mais...
22:48Non, non,
22:48c'est pas l'humour.
22:49Non, mais je dirais même
22:50parce que c'est l'humour.
22:51L'humour, c'est...
22:51L'humour, il y a absolument
22:53d'autres trucs,
22:53mais c'est vrai que, par exemple,
22:54l'utilisation excessive
22:55du terme d'extrême droite
22:57dans l'audiovisuel public,
22:59c'est quelque chose
22:59qui est infamant
23:00par rapport aux autres parties.
23:01On ne va pas inviter,
23:02par exemple,
23:03un socialiste
23:04ou un mélenchoniste
23:04et dire, vous,
23:05l'extrême gauche,
23:06qu'est-ce que vous pensez ?
23:06Les filles, on est grave.
23:08Les filles, on est grave.
23:09Sur le service public.
23:09Non, mais je pense que...
23:11Que vous le pensiez,
23:12c'est quelque chose,
23:12mais sur le service public,
23:13qu'on ne va jamais interroger.
23:14Jean-Luc Mélenchon,
23:15bonsoir.
23:16Vous qui présidez
23:17l'extrême gauche,
23:17personne ne dit ça
23:18sur le service public.
23:19Excusez-moi, deux secondes.
23:21Il y a une déconnexion folle
23:23entre ce qu'on vit
23:26et cette petite conversation
23:27sur le plateau
23:27et la façon dont les gens
23:28le ressentent.
23:29Enfin, les gens...
23:29Je vais vous dire,
23:30j'ai fait une émission
23:31sur le service public avant-hier.
23:33Excusez-moi,
23:33je n'ai pas pu terminer
23:34une seule phrase.
23:35Je veux dire,
23:35il y a quand même un problème.
23:36Et même la journaliste
23:37me coupait.
23:38Mais je veux dire,
23:38c'est terrible
23:39parce que les Français le voient
23:40et ça renforce, je pense,
23:41en plus,
23:42notre force politique.
23:44Mais ce n'est pas très agréable.
23:45On pourrait confronter
23:46simplement nos projets
23:47les uns contre les autres.
23:48On a des façons différentes
23:49de voir.
23:50Vous avez l'air étonné,
23:51mais je suis étonnée
23:52que vous soyez étonnée
23:52pour tout vous dire.
23:53Non, pas du tout.
23:53Mais je me demandais,
23:54Bruno Jeudy,
23:55effectivement,
23:56si vous avez l'air
23:57de dire que extrême droite,
23:58c'est un mauvais mot,
23:59mais je crois
23:59qu'on a seulement un mot national,
24:01est classé par le ministère de l'Intérieur
24:03à l'extrême droite.
24:05Non, non, non.
24:06Attendez, ça, c'est pas vrai.
24:07Vous dites ça comme une offense,
24:08vous n'avez pas...
24:09Bruno Jeudy.
24:10Il y a une classification
24:10par le ministère de l'Intérieur,
24:12Victor,
24:12à chaque élection.
24:14Non, non.
24:15La classification,
24:16j'ai lu le jugement
24:16parce que ça a été jugé
24:17par je ne sais plus
24:18quelle instance.
24:19Le jugement dictait
24:20qu'effectivement,
24:20le ministre de l'Intérieur
24:21pouvait édicter
24:22extrême droite,
24:23mais seulement dans une classification
24:25relative,
24:25c'est-à-dire qui est plus à droite
24:26que la droite.
24:27Donc, c'est comme si on disait
24:28droite pure.
24:29Mais c'est pas une offense.
24:30Non, non, non.
24:30Parce que c'est pas la même chose
24:31de dire que quelqu'un
24:32est à l'extrême de la droite
24:34et de dire que ce parti
24:35est d'extrême droite.
24:36D'extrême droite,
24:36c'est pas...
24:37Non, mais Bruno,
24:37je le dis,
24:38quand on dit
24:38extrême droite,
24:39c'est ça.
24:39C'est l'utilisation
24:40de la violence
24:41comme moyen
24:41d'action politique légitime.
24:43Alors, est-ce que vous nous avez...
24:45Vous dites qu'on vous interrompt
24:47tout le temps,
24:47mais laissez-le parler,
24:48s'il vous plaît.
24:48C'est pareil pour l'extrême gauche.
24:49Le ministère de l'Intérieur
24:50fait une classification
24:53des partis.
24:55Il se trouve qu'il classe...
24:56Mais Jean-Luc Palenchois
24:56est à gauche
24:57dans la classification
24:58du ministère de l'Intérieur.
24:58Il classe le Rassemblement National
25:01à l'extrême droite,
25:02il classe les LR à la droite,
25:04il classe les partis
25:04macronistes au centre.
25:07Oui, mais qu'est-ce qui fait
25:07que Jean-Luc Palenchois
25:08est à gauche
25:09et que Marie-Le Pen
25:09est à l'extrême droite ?
25:10Moi, je peux vous dire...
25:11Moi, je peux vous parler
25:11des militants.
25:12Alors, vraiment,
25:12il n'a pas pu finir une phrase.
25:14Et puis voilà,
25:15je ne vois pas
25:16où est...
25:17Qu'est-ce qui est offensant
25:18dans la classification
25:19du ministère de l'Intérieur ?
25:20Le terme d'extrême.
25:21Parce que quand on connaît l'histoire,
25:23et Bruno,
25:23vous le connaissez autant que moi.
25:24Mais bien sûr !
25:25Vous savez ce que veut dire
25:26l'extrême droite ?
25:26Est-ce qu'on a quelque chose
25:27à voir avec l'extrême droite,
25:28monsieur Jeudy ?
25:29Mais le Rassemblement National
25:30a été classé à l'extrême droite.
25:31D'accord, mais est-ce qu'on a
25:32quelque chose à voir
25:32avec l'extrême droite ?
25:33Est-ce que vous nous avez...
25:34C'est un parti qui s'inscrit
25:36dans son histoire,
25:37dans l'extrême droite ?
25:37Mais arrêtez,
25:37mais pas du tout,
25:38mais monsieur Jeudy.
25:39Est-ce que vous nous avez déjà vus...
25:41Est-ce que vous nous avez déjà vus
25:43contester le résultat
25:44d'une élection
25:44quand elle ne nous plaisait pas ?
25:45Mais Jean-Marie Le Pen,
25:46il ne contestait pas non plus
25:47les résultats des élections.
25:48Je vous parle de Marine Le Pen
25:48en 2015.
25:49Vous avez l'histoire
25:50de vous tomber par...
25:51L'histoire du communisme,
25:52c'est 100 millions de morts.
25:53C'est moi de vous dire.
25:55La contestation des résultats,
25:56ça n'a jamais été le cas
25:57du FN.
25:57Vous êtes de très mauvaise foi
25:58ce soir, monsieur Jeudy.
25:59Il n'y a jamais eu
26:00de contestation des résultats.
26:02Mais jamais.
26:03Mais nous...
26:03Je n'ai pas dit le contraire.
26:05Alors, donc on n'est pas
26:06l'extrême droite.
26:07Très bien.
26:07On a compris en tout cas
26:08que dans votre bouche,
26:10vous n'êtes pas...
26:11Non, mais ce n'est pas
26:11que ma bouche.
26:12Je veux dire,
26:12tous les gens que je rencontre
26:13qui votent pour nous
26:13sur le terrain
26:14sont très peinés
26:15quand vous dites ça,
26:16par exemple.
26:16Ça a les peines
26:17parce qu'ils ne comprennent pas
26:17cette espèce d'opprobre
26:20que vous jetez sur eux.
26:21Bon, c'est 11 millions de gens.
26:22Ça vous paraît peut-être dérisant.
26:23Mais ce que je veux dire...
26:25Allez, on ne va pas
26:25refermer le débat.
26:27Effectivement,
26:27on referme plutôt le débat.
26:29Merci, Laure Lavalette,
26:30d'avoir été l'invité de BFM.
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