- il y a 11 heures
Après une deuxième réunion à l'Elysée sur le narcotrafic et à l'approche d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Marseille un mois après la mort de Mehdi Kessaci, le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez est l'invité de RTL Matin.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 12 décembre 2025.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 12 décembre 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00RTL, il est 7h40.
00:01Thomas Soto, RTL Matin.
00:04C'est donc Laurent Nouniès, le ministre de l'Intérieur, qui est l'invité d'RTL Matin.
00:07Bonjour et bienvenue sur RTL, Laurent Nouniès.
00:09L'actualité de ce matin, de ces dernières heures de cette nuit, nous emmène en Ariège évidemment
00:12où la colère agricole gronde sur fond d'épidémie de dermatose pour les vaches.
00:17Environ 200 bêtes devaient être abattues sur une exploitation.
00:19Déjà, à votre connaissance ce matin, quelle est la situation sur le terrain ? Où en est-on ?
00:24La situation sur le terrain, d'abord, de revenir sur ce qui s'est passé hier.
00:26Hier, c'était une action d'abattage, d'un troupeau.
00:30Comme ça a été fait ailleurs, sur le territoire national, c'est une mesure importante pour éradiquer la maladie.
00:36C'est une mesure de protection, d'abord, de notre élevage de bovins.
00:38C'est surtout ça.
00:39Et donc, il était question d'un abattage.
00:41Et on a un certain nombre de manifestants, jusqu'à 500, qui ont voulu empêcher cette opération d'abattage.
00:47Il y a eu des incidents.
00:48Avec des incidents, empêchés de manière assez violente.
00:51Il y avait évidemment des agriculteurs, des éleveurs.
00:54Et puis, on avait aussi quelques dizaines de militants de la mouvance ultra-gauche
00:57qui ont été très en pointe pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder à cette exploitation.
01:01Il y a eu des interpellations.
01:02En utilisant beaucoup de moyens d'obstruction, des barrages, des mises à feu.
01:06Et puis, surtout, des prises à partie des forces de sécurité intérieure qui nous ont obligés, évidemment, à intervenir.
01:11Il y a eu des interpellations ?
01:12Il y a eu quatre interpellations, oui.
01:15Quatre interpellations.
01:16Et il y a eu des blessés ?
01:17Il n'y a pas eu de blessés, à ma connaissance.
01:19Donc, voilà, l'opération a été menée.
01:21Ça s'est passé dans la durée.
01:22Et puis, ensuite, les forces de l'ordre ont pu accéder à l'exploitation pour que les opérations puissent débuter.
01:27Mais je veux vraiment redire que là, on est vraiment dans des mesures de protection de notre élevage qui passent par...
01:32Protection, certes, monsieur le ministre.
01:33Mais on a quand même vu des blindés renverser des voitures.
01:36Est-ce que l'usage de la force n'a pas été un peu disprompant ?
01:38Vous aviez des voitures qui empêchaient l'accès.
01:40Vous aviez des manifestants qui prenaient à partie les forces de sécurité intérieure.
01:44J'insiste.
01:45On a très largement repéré plusieurs dizaines de militants de la mouvance ultra-gauche qui ont commis des exactions contre les forces de l'ordre.
01:52Ce sont ces militants qui ont été interpellés, les quatre interpellations ?
01:55Je ne peux pas vous dire.
01:56En tout cas, voilà, il fallait mener cette action.
01:59Encore une fois, c'est une action de protection de notre élevage.
02:01Elles sont absolument indispensables à mener.
02:03C'est à la fois des opérations qu'on appelle de dépeuplement, d'abattage en fait.
02:07Et puis de création aussi de zones protégées autour des foyers.
02:09Et surtout, on interdit les mouvements de bovins dans les zones protégées.
02:12Et les forces de l'ordre organisent énormément de contrôles.
02:16Je travaille évidemment en lien très étroit avec madame la ministre de l'Agriculture.
02:19Au-delà du cas de cette exploitation, de cette épidémie millénaire des éleveurs à rude épreuve,
02:23on le voit, on l'entend, on le comprend.
02:25Il conteste l'abattage de tout le troupeau dès lors qu'un cas est identifié.
02:28La coordination grale appelle à une mobilisation nationale.
02:31Certains agriculteurs appellent à une révolte paysanne.
02:34Est-ce que vous la craignez aujourd'hui ?
02:36Est-ce qu'on est à la veille d'une révolte paysanne ?
02:37Est-ce qu'il y a d'autres foyers qui vous inquiètent aujourd'hui ?
02:40D'abord, ce qui m'inquiète surtout, et ce qui inquiète beaucoup la ministre de l'Agriculture,
02:44sont les foyers de Darmatose.
02:45C'est vraiment ça qui inquiète.
02:46Ça, on est d'accord.
02:47C'est vraiment ce qui inquiète.
02:48Et ce qui est mis en place, c'est un protocole qui avait été vu avec les organisations professionnelles,
02:52avec les syndicats.
02:53Protocole qui est appliqué dans de nombreux pays d'Europe.
02:56Tout le monde à la même méthode.
02:58Il y a la situation sanitaire, et puis il y a la situation sécuritaire.
03:01Mais je tenais quand même à faire cette clarification.
03:03Voilà, on agit pour éviter qu'il y ait une maladie qui se propage
03:06et qui causerait des dégâts terribles dans l'élevage bovin français.
03:10Ensuite, il y a effectivement des mouvements de contestation.
03:12Il y en a eu cette nuit.
03:13Dans la zone Agen, Bordeaux, Périgueux, sur l'autoroute A75,
03:17il y a des mouvements effectivement, notamment de la coordination rurale,
03:20et de la Confédération Paysanne qui mène des actions de blocage
03:25ou d'occupation de ronds-points, de manifestations devant des bâtiments publics.
03:30Il y en a eu aussi cette nuit, oui.
03:31Il y en a encore ce matin ?
03:32Il y en aura encore ce matin, il y en aura encore aujourd'hui, évidemment.
03:34Et moi j'appelle évidemment, les manifestations sont légitimes,
03:38l'expression est légitime, mais évidemment il ne faut pas commettre de violence.
03:42La consigne ce matin, c'est quoi pour les préfets ?
03:44C'est souplesse et tact ou c'est fermeté ?
03:47Non, mais c'est comme d'habitude.
03:49Et on libère tous les points de blocage ?
03:50C'est comme d'habitude.
03:52Souplesse et tact, il y a une expression, il y a une détresse des éleveurs qui sont concernés
03:56que nous comprenons évidemment parfaitement.
03:58C'est un drame pour un éleveur de voir son troupeau disparaître.
04:01Donc voilà, c'est souplesse, tact, mais en même temps on ne peut pas tolérer
04:04de violence, d'exaction et de dégradation.
04:06Mais la simple présence, vous ne la contestez pas.
04:07Ils ne seront pas dégagés, entre guillemets, aux premières heures là,
04:11sur les ronds-points, sur les autoroutes ?
04:12Ce genre de mouvement s'est déroulé dans les jours qui ont précédé.
04:15Il n'y a pas eu d'opération de police, de dégagement,
04:17dès lors qu'il n'y a pas d'exaction, dès lors qu'il n'y a pas de violence,
04:20il n'y a évidemment pas d'intervention.
04:22Mais j'insiste, hier ça n'était pas le cas, sur cette commune de l'Ariège,
04:27à bord de Surarize, où on a des manifestants dont on peut...
04:31Donc manifestants de loyauté quand même, d'après ce que vous dites.
04:33Pour les éleveurs, on peut comprendre évidemment la détresse quand ils sont concernés,
04:36mais on ne peut pas avoir de prise à partie de force de l'ordre,
04:38on ne peut pas avoir une instrumentalisation,
04:40comme ça a été pour partie le cas hier par des militants d'ultra-gauche.
04:42Vous avez reçu Laurent Nounias hier après-midi, la maman de Matisse.
04:45On en parlait dans le journal de 7h30.
04:47Matisse, c'est ce jeune homme de 19 ans, fauché à un passage piéton à Lille,
04:50c'était le 1er novembre dernier.
04:52Matisse a été tué par un chauffard qui avait inhalé du protoxyde d'azote.
04:56Allez-vous classer le protoxyde d'azote comme stupéfiant,
04:59comme une drogue, ce que vous demande la maman de Matisse ?
05:01On l'a reçu effectivement avec Gérald Darmanin.
05:04J'ai reçu la maman de Matisse et son avocat.
05:08Effectivement, on a évoqué ces sujets du protoxyde d'azote,
05:11les mesures à prendre, l'interdiction d'en avoir un usage détourné,
05:14comme c'est le cas en tant qu'usage euphorisant, comme une drogue en fait.
05:19On a aussi étudié des mesures, on leur a présenté toute la batterie de mesures
05:23sur lesquelles nous travaillons pour circonscrire ce phénomène.
05:26Par exemple, la confiscation des voitures ?
05:27La confiscation des voitures.
05:28Ça va se faire ?
05:29On y travaille, on travaille surtout à des mesures qui permettraient
05:32de pénaliser l'usage détourné du protoxyde d'azote,
05:36de pouvoir fermer des commerces qui le vendent indûment
05:38et surtout d'interdire le port et le transport et la consommation
05:41sur la voie publique de manière généralisée sur le territoire national.
05:45C'est pour quand ? C'est quel calendrier ça ?
05:46C'est une mesure législative à laquelle nous travaillons
05:48qui va être introduite dans les jours qui viennent.
05:50Vous savez, il y a déjà des propositions de loi sur le protoxyde d'azote
05:52qui ont été présentées par des parlementaires,
05:54dont l'une a été adoptée au Sénat et qui convient bien au gouvernement.
05:58On l'amendra sans doute, mais on va avancer très vite.
06:01En tout cas, vous dites que ce matin, le protoxyde d'azote,
06:02aujourd'hui, dans certains usages, c'est une drogue.
06:04Et ça sera traité comme une drogue ?
06:05Ça sera forcément traité comme une drogue.
06:07Ce n'est pas classé sur la liste des produits stupéfiants,
06:09mais les effets sont les mêmes et on voit bien les ravages que cela cause.
06:11Et donc, évidemment, ce sera traité comme une drogue.
06:13Et vous le mettrez sur la liste des stupéfiants ?
06:14Déjà, c'est déjà une circonstance aggravante.
06:17Après, il faut pouvoir le détecter.
06:19Vous savez, le protoxyde d'azote, il faut bien comprendre,
06:20l'effet reste, c'est une heure d'effet, mais terrible, extrêmement euphorisant.
06:24On n'a pas d'appareil de dépistage au moment où on se parle.
06:27Donc, il faut qu'on avance sur ce sujet,
06:29mais on est déterminé, évidemment, à circonscrire l'usage
06:32et le limiter à ce pour quoi il est conçu.
06:35C'est-à-dire un usage culinaire et puis l'utilisation dans les bombes...
06:39En médical, pardon.
06:41La drogue, les drogues.
06:43Il y a eu une nouvelle réunion sur le narcotrafic hier à l'Elysée,
06:45alors qu'Emmanuel Macron retournera à Marseille la semaine prochaine.
06:48Qu'est-ce qu'il en ressort ?
06:49Elles servent à quoi, ces réunions successives ?
06:51C'est des réunions comme l'habitude d'en faire le président de la République
06:54sur les sujets régaliens.
06:55Il réunit tous les ministres autour de lui, concernés,
06:57tous les hauts fonctionnaires, les magistrats.
06:59Hier, c'était sur la drogue.
07:00C'est la deuxième.
07:00On en avait eu une première mi-novembre.
07:03Mi-décembre, on a fait un point.
07:04C'est d'abord le moment pour faire un point sur l'action qui est menée
07:07où en matière de stupéfiants, on a d'excellents résultats.
07:09Il y a encore beaucoup de batailles à gagner.
07:12Dernier bilan de la lutte contre l'analyse.
07:13Si vous prenez Marseille, depuis le début de l'année,
07:16on est à plus de 20% de trafic démantelé,
07:19plus de 20%, plus de 158% de saisie de cocaïne.
07:24On parle de milliers d'interpellations depuis le début de l'année.
07:28Voilà ce dont on parle.
07:29Donc on a des résultats qui sont évidemment très bons,
07:31mais ce dont on a discuté autour du président,
07:33c'est surtout comment être meilleur, comment s'améliorer.
07:35Et on a beaucoup travaillé sur les façons d'être encore plus offensifs
07:41sur les consommateurs.
07:42On a une amende forfaitaire délictuelle dont on pense qu'on peut encore la refrancer.
07:46C'est quoi ces 135 euros aujourd'hui ?
07:48C'est 200 euros.
07:49C'est 200 euros et vous voulez la monter à combien ?
07:50On peut la monter, on peut aller au-delà, certainement.
07:52On peut étendre le champ, on peut aller sur quelques centaines d'euros.
07:55Puis il faut améliorer le taux de recouvrement.
07:57Donc voilà, les consommateurs c'est une cime, mais c'est surtout la gouvernance
08:00que veut vérifier, la gouvernance en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants
08:03que veut challenger le président de la République.
08:08Il a demandé beaucoup plus de décloisonnement,
08:09beaucoup plus de partenariats entre tous les services,
08:11comme on le fait en matière de terrorisme.
08:13Et c'est surtout autour de cela qu'ont tourné nos discussions.
08:15Où en est l'enquête sur l'exécution de Mehdi Kessassi,
08:18ce jeune homme qui a été tué pour faire taire son grand frère Amine ?
08:21Mais écoutez, l'enquête se poursuit.
08:23Et je ne peux pas vous en révéler, évidemment.
08:26D'abord, ça relève d'une procédure judiciaire.
08:28Il n'y a pas eu d'interpellation.
08:29Mais comme à chaque fois, on trouvera les auteurs.
08:30Comme à chaque fois, dans ces homicides terribles autour du narcotrafic,
08:34on retrouve les auteurs.
08:35Et je veux saluer d'ailleurs le travail des enquêteurs de la police judiciaire
08:38partout sur le territoire national, et notamment à Marseille,
08:40qui ont mis en place ce qu'on appelle la méthode proactive.
08:43C'est-à-dire quand ils détectent des risques de passage à l'acte,
08:45souvent ils interpellent en amont les auteurs de règlements de compte.
08:48Édouard Philippe, dans cette lutte contre le narcotrafic,
08:51réclame un état d'urgence narco,
08:53c'est-à-dire des moyens contrôlés mais dérogatoires aux droits communs.
08:55Franck Alizot, le candidat RN à la mairie de Marseille,
08:58lui, demande l'état d'urgence.
09:00Est-ce que ce sont des pistes sérieuses pour vous ?
09:02Édouard Philippe a été Premier ministre de la France.
09:04Il sait que depuis 2017, on fait le maximum sur le régalien,
09:08sur la lutte contre le trafic de stupéfiants.
09:10L'état d'urgence, il existe, il est permanent.
09:13Récemment, le Président de la République a élevé cette menace
09:15au même niveau, en termes d'organisation des services,
09:17au même niveau que l'organisation qu'on a en matière d'antiterrorisme,
09:20le décloisonnement, un pilotage centralisé,
09:23la création d'un parti national en matière de criminalité organisée.
09:26Les 4 policiers disent que tout ça, c'est très bien,
09:28mais il manque de moyens, il manque d'hommes.
09:30Mais les moyens, on les a.
09:30C'est vrai ou pas ? Est-ce que vous manquez de moyens dans cette guerre ?
09:32D'abord, l'état d'urgence, quelque part,
09:35il existe avec l'organisation qui est la nôtre et qui est très forte.
09:39Pas l'état d'urgence au sens, ou juridique,
09:41comme l'entend M. Alizot, ça n'a évidemment aucun sens,
09:43mais aucun sens.
09:44En revanche, on a des moyens importants, juridiques,
09:46qui ont été mis en place, et les moyens humains.
09:48Vous ne manquez pas d'enquêteurs.
09:49Mais depuis 2017, nous n'avons cessé d'augmenter les effectifs
09:52au projet de loi de finances pour 2026,
09:56dont il est impératif pour nous qu'il soit voté.
09:58On crée 700 emplois nouveaux
09:59en matière de filières d'investigation judiciaire,
10:02dont 300 iront uniquement sur le narcotrafic.
10:05Donc les moyens, ils sont là, la détermination, elle est là,
10:07et il faut, bataille après bataille,
10:10gagner cette guerre contre le narcotrafic.
10:11Dans cette guerre contre le narcotrafic,
10:12votre collègue de la justice, Gérald Darmanin,
10:14s'inquiète de la corruption de certains fonctionnaires.
10:16On en parlait hier matin dans le RTL événement.
10:17On a vu deux mises en examen à Marseille ces derniers jours.
10:20Est-ce que c'est aussi un sujet d'inquiétude
10:21parmi vos troupes dans la police, la corruption ?
10:23Bien sûr, c'est un sujet d'inquiétude.
10:25Dans quelle ampleur ?
10:25On voit bien que les trafiquants,
10:29les mafias qui tournent autour du trafic de stupes,
10:33essaient d'obtenir surtout des informations,
10:35donc obtenir des consultations de fichiers,
10:37et peuvent être amenés à corrompre
10:38un certain nombre d'agents publics,
10:41l'agent des douanes,
10:42l'agent qui travaille dans les services portuaires,
10:43et oui, parfois, aussi des policiers.
10:46Et donc, évidemment, on est extrêmement vigilants.
10:48On a des dispositifs de traçage.
10:50On est extrêmement vigilants sur ce sujet.
10:52C'est un phénomène qui est très minoritaire.
10:54Mais les mafias, oui, elles osent tout,
10:57et elles essaient aussi de corrompre des agents publics.
10:59Évidemment, c'est un gros sujet de préoccupation,
11:01dont nous avons d'ailleurs discuté hier
11:02autour du président de la République.
11:04Laurent Nunez, on a appris cette nuit
11:05que les messageries du ministère de l'Intérieur
11:07avaient été la cible d'attaques suspectes.
11:09Qu'est-ce qui se passe ?
11:09Est-ce que vous êtes l'objet d'un piratage, d'une attaque ?
11:12Non, il y a eu effectivement une attaque informatique.
11:14Il y a un assaillant qui a pu pénétrer
11:16sur un certain nombre de fichiers.
11:18Donc, on a mis en place les procédures de protection habituelles.
11:20Qu'est-ce qu'ils ont pris comme fichiers, vous le savez ?
11:22On ne sait pas encore.
11:23On ne sait pas encore.
11:24On n'a pas de traces de compromissions graves.
11:27On investigue, à la fois en judiciaire,
11:28et puis surtout, on a renforcé notre niveau de sécurité.
11:32Et notamment, les modalités d'accès
11:35au système d'information de tous nos agents ont été durcies.
11:38Il y a une enquête qui est en cours, j'ai dit ?
11:39Il y a une enquête qui est en cours.
11:40Il y a une enquête qui est en cours.
11:41Vous avez une idée des personnes ?
11:43Alors, évidemment, on pense ingérence.
11:44Ça peut être narcotrafic ?
11:46Ça peut être tout ça ?
11:47Non, je ne pense pas.
11:49Vous savez, il y a toujours trois...
11:51Il y a plusieurs motifs de cette attaque informatique.
11:53Ça peut effectivement être parfois des ingérences étrangères.
11:55Ça peut être des gens qui veulent défier les pouvoirs publics
11:58et montrer qu'ils sont capables d'accéder à des systèmes.
12:00Et puis, ça peut être aussi de la cybercriminalité.
12:02Voilà.
12:02Là, pour l'instant, on ne sait pas ce que c'est.
12:03Je reste prudent.
12:04Mais pas de vol de données importantes ?
12:06Non.
12:06En tout cas, on s'est surtout organisé pour éviter qu'il y en ait
12:08et surtout renforcer tout de suite notre dispositif.
12:11Dernière question, monsieur le ministre.
12:11Les fêtes de fin d'année approchent.
12:12Vous avez appelé il y a quelques jours les préfets à la plus grande vigilance,
12:15notamment autour des marchés de Noël.
12:18Cet appel à la vigilance, c'est le principe de précaution ?
12:20Ça répond à des menaces précises, ciblées, circonstanciées ?
12:23Est-ce que, je ne sais pas, les édifices religieux,
12:26les églises, les synagogues, les mosquées sont ciblées aujourd'hui ?
12:28C'est les deux à la fois, en fait.
12:30C'est à la fois le principe de précaution
12:31et puis on s'adapte au fait que la menace terroriste,
12:34elle est très élevée, toujours.
12:35On n'a pas connaissance de...
12:36La menace, elle est générale.
12:37On n'a pas connaissance de menaces particulières,
12:39d'appels particuliers.
12:40Il n'y a pas eu quelque chose ces derniers jours, ces dernières heures ?
12:41On n'a rien eu ces derniers jours,
12:42mais d'une manière générale,
12:44on est vigilants tout au long de l'année.
12:45Les fêtes de Noël, c'est un symbole extrêmement fort.
12:47Donc, on envoie toujours des télégrammes.
12:49Tous mes prédécesseurs l'ont fait.
12:50Je l'ai fait, des télégrammes de mise en attention des services,
12:53mais qui le sont déjà partout sur le territoire national,
12:56sous l'autorité des préfets.
12:57Donc, on est vigilants, mais sans s'affoler.
12:58C'est ça qu'il faut retenir ?
12:59Moi, je ne m'affole jamais.
13:00Les forces de sécurité intérieure dans ce pays ne s'affolent jamais.
13:02On travaille toujours avec calme et détermination.
13:05Merci beaucoup, Laurent Nunez, d'être venu.
Écris le tout premier commentaire