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  • il y a 1 semaine
Les 34 ministres du gouvernement Lecornu II nommés dimanche soir sont chargés de déposer un budget à l'Assemblée d'ici à mardi. Maud Bregeon, députée macroniste des Hauts-de-Seine, nommée porte-parole du gouvernement, est l'invitée de RTL Matin.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 13 octobre 2025.

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Transcription
00:0042. Thomas Soto, RTL Matin.
00:03Elle est depuis moins de 12h la porte-parole du gouvernement Le Cornu 2, Maude Bréjon est donc l'invité d'RTL Matin.
00:08Bonjour et bienvenue sur RTL, Maude Bréjon.
00:10Bonjour.
00:10Merci d'avoir choisi RTL pour votre toute première prise de parole.
00:13Vous avez quand même conscience d'avoir accepté un des pires jobs du gouvernement ?
00:18Parler au français, ça ne peut pas être le pire job du gouvernement.
00:21Mon rôle, ça va être d'expliquer ce que fait le gouvernement, d'expliquer les discussions qu'on a avec le Parlement
00:26dans un moment qui est extrêmement compliqué pour le pays, qui inquiète, je pense, beaucoup de nos concitoyens.
00:32Et donc faire ce travail-là, ce n'est pas une corvée, c'est un honneur.
00:35C'est un honneur.
00:36Quand Sébastien Le Cornu prononcera-t-il son discours de politique générale ?
00:40On sait qu'il y aura un conseil des ministres demain matin ?
00:42Il y aura un conseil des ministres demain matin à 10h.
00:44Les textes financiers seront transmis dans la foulée au Parlement.
00:48Et la déclaration de politique générale aura lieu demain après-midi.
00:51Donc mardi après-midi.
00:52À quelle heure ? On sait déjà, 15h ?
00:54On aura la précision, mais oui, probablement à 15h.
00:56J'imagine qu'il ne demandera pas un vote de confiance derrière le Premier ministre ?
01:00Les choses sont très claires.
01:02Personne n'a de majorité à l'Assemblée nationale.
01:06Pour autant, c'est l'Assemblée nationale qui reflète probablement le mieux le pays depuis des années.
01:12Notre rôle, c'est d'éviter la défiance.
01:15Moi, je ne fais pas la morale, je ne donne pas de leçons aux différents groupes politiques.
01:19Ils ont le droit de censurer, mais qu'ils le fassent sur la base d'un texte, qu'ils le fassent sur la base d'un débat.
01:25Les forces politiques ne peuvent pas avoir peur du débat budgétaire.
01:32La censure, c'est l'autoroute vers la dissolution.
01:34Et la dissolution, c'est de la régression pour les Français.
01:39C'est des décisions qui sont retardées.
01:41C'est une image à l'international qui est affaiblie.
01:44Et donc, c'est ça qu'on doit, je pense, collectivement éviter.
01:47Et moi, j'ai envie de faire confiance à mes anciens collègues députés,
01:51peu importe leur groupe politique.
01:52Parce que je pense que ce week-end, on a tous entendu la même chose dans nos circonscriptions.
01:56Ça veut dire, l'autoroute vers la dissolution, que si ce gouvernement Lecornu échappe,
01:59il n'y a pas de suspense.
02:00L'étape d'après, ce sera la dissolution ?
02:02Ce sera au président de la République de le dire.
02:04C'est votre conviction ?
02:05Mais ça fait plusieurs gouvernements successifs
02:09qui tentent de faire passer un budget, de doter ce pays d'un budget.
02:16Sébastien Lecornu, il a dit une chose absolument fondamentale.
02:20Il renonce au 49-3.
02:22Ça, ça reste valable ?
02:23Ça reste valable.
02:24Et pardonnez-moi, les groupes politiques ne peuvent pas faire semblant d'ignorer
02:28que c'est une rupture, une rupture majeure dans la méthode
02:32et dans la façon de discuter avec le Parlement.
02:34Vous savez, moi, j'ai été élue en 2022, réélu en 2024.
02:39Je n'ai jamais eu l'occasion de voter un budget.
02:42C'est la première prérogative des parlementaires.
02:44Et je n'ai jamais eu cette occasion-là.
02:46Pour la première fois, pour la première fois,
02:48on donne au Parlement la possibilité d'aller au bout des choses,
02:52de se saisir intégralement de la copie.
02:55Ça veut dire que le projet de budget sera transmis mercredi ?
03:00Après le Conseil des ministres.
03:01Après le Conseil des ministres.
03:02Ça veut dire que c'est une copie ouverte, c'est une esquisse, c'est un brouillon,
03:06ça va être ça ce budget ? Il n'est pas pré-écrit ?
03:08Il n'est pas pré-écrit, c'est précisément le sens de la non-utilisation du 49-3.
03:14Et donc moi, je le redis, les forces politiques,
03:16et particulièrement le Parti socialiste, doivent accepter de débattre.
03:19Le Parti socialiste, ils ont demandé...
03:21Ils acceptent de débattre, mais ils mettent des conditions.
03:23Le Parti socialiste a demandé l'abandon du 49-3.
03:26Ils l'ont eu.
03:27Ils ont demandé l'ouverture d'un débat sur la fiscalité.
03:30Ils vont l'avoir.
03:31Ils ont demandé l'ouverture d'un débat sur la réforme des retraites.
03:34Le Premier ministre...
03:35Non, ils n'ont pas demandé l'ouverture d'un débat.
03:36Ils demandent la suspension de la réforme des retraites.
03:39Est-ce que là-dessus, vous allez leur donner raison ?
03:41Olivier Faura dit, s'il n'y a pas la suspension à minima, nous censurerons.
03:45Qu'est-ce que vous lui répondez ?
03:46Une chose très simple.
03:48D'abord, moi j'ai défendu cette réforme des retraites,
03:51et donc je n'arriverai pas devant vous ce matin en vous disant que je me suis réveillée en changeant d'avis.
03:55Vous êtes pour le maintien de la réforme.
03:56Je pense que cette réforme des retraites, elle était nécessaire.
04:00Pour autant, le Premier ministre l'a dit à juste titre,
04:03chez certains partis politiques, chez certaines forces syndicales,
04:08il reste de cette réforme des retraites, et plus précisément de l'utilisation du 49-3,
04:12une forme de blessure démocratique.
04:15Je ne la partage pas.
04:16Mais néanmoins, je l'entends.
04:18Attendez qu'on comprenne bien.
04:18C'est Maude Bréjean, la députée, qui nous dit, moi je suis pour la réforme des retraites,
04:21ou c'est Maude Bréjean, la porte-parole, qui nous dit, nous ne toucherons pas à la réforme ?
04:25Dans ce gouvernement, il y a un Premier ministre, des ministres,
04:29qui ont défendu la réforme des retraites.
04:31On n'est pas là pour vous dire, on ne se réveille pas un matin en ayant changé d'avis.
04:34Moi, je ne viens pas ici pour retourner ma veste.
04:36C'est comme ça que vous ayez des convictions d'accord,
04:37et que tout le monde ne soit pas d'accord aussi.
04:39Ce que je vous dis, c'est que je prends acte de ce qu'est l'Assemblée nationale aujourd'hui.
04:42Je prends acte de ce qu'ont ressenti une partie des Français,
04:46avec l'utilisation du 49-3.
04:48Je ne le partage pas, mais je ne peux pas l'ignorer.
04:51Et j'entends ce que dit le Premier ministre.
04:52Qu'a-t-il dit ?
04:53Il a dit qu'il faudra trouver un moyen de débattre de la réforme des retraites,
04:57parce que, quoi qu'on en dise,
04:59et peu importe ce qu'on pense de cette réforme,
05:01ces débats ne sont pas finis.
05:02On l'entend, certains parlent de capitalisation.
05:05Les mots ont un sens, et chaque mot peut faire tomber un gouvernement aujourd'hui.
05:08Vous allez rouvrir le débat, ou vous allez suspendre la réforme des retraites.
05:12Ce sera au Premier ministre de le dire lors de sa déclaration.
05:15C'est pas tranché.
05:16Lors de sa déclaration de politique générale.
05:19Il y a quand même une chose très importante.
05:20La situation budgétaire et la réalité démographique,
05:24elles s'imposent à tous.
05:26Pas plus à nous qu'au Rassemblement National,
05:30qu'à la France Insoumise ou qu'au Parti Socialiste.
05:33On ne peut pas nier la démographie.
05:35Et je vois d'ailleurs qu'ailleurs en Europe,
05:37les décisions prises par des gouvernements de gauche
05:40vont à l'inverse, dans le sens contraire de ce que prône en France le Parti Socialiste.
05:45Ce que j'entends, c'est une porte-parole de l'ouvernement qui défend fermement la réforme
05:48et qui ne parle pas de suspension.
05:50On est d'accord ?
05:50Je ne suis pas là pour prendre les gens pour des imbéciles.
05:54Ma position sur la réforme des retraites, elle est connue.
05:57Pour autant, je suis démocrate.
05:59Ça ne signifie pas que je refuse le débat.
06:02Et ensuite, encore une fois, chacun sera face à ses responsabilités.
06:07Le Premier ministre aura l'occasion de s'exprimer sur le sujet
06:09lors de sa déclaration de politique générale.
06:11Bon, sur l'objectif de déficit pour ce budget, ça sera combien ?
06:14L'objectif de déficit est inférieur à 5%.
06:18On sera sous les 5%.
06:18L'objectif, c'est d'être en dessous des 5%.
06:21François Bayrou avait placé l'objectif à 4,7%.
06:27Depuis, il y a eu des discussions.
06:28L'abandon notamment, et c'est très important,
06:31de la suppression des deux jours fériés,
06:32qui je pense compte beaucoup pour les gens qui nous écoutent ce matin.
06:36Le deuxième objectif...
06:37Donc vous reprenez cet objectif de 4,7% de François Bayrou ?
06:39L'objectif, c'est d'être en dessous des 5% l'année prochaine,
06:42et pardonnez-moi, de tenir, c'est très important,
06:44les 5,4% cette année.
06:46Et tenir les 5,4% cette année.
06:47Sur la composition du gouvernement,
06:50ce n'est pas complètement un gouvernement sans présidentiel,
06:53sans présidentiable, comme le Premier ministre l'avait annoncé.
06:55C'est un gouvernement qui est renouvelé pour les deux tiers,
06:59composé de gens de la société civile,
07:01à Guéry, je pense par exemple à M. Farandou,
07:04de jeunes parlementaires qui sont ancrés dans leur territoire,
07:09et effectivement de Gérald Darmanin,
07:11Gérald Darmanin qui, je le distresse,
07:13a fait un travail extraordinaire au ministère de la Justice,
07:16et qui a décidé de choisir son pays à ses ambitions présidentielles.
07:19Donc vous nous dites qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle Darmanin ?
07:22En tout cas, aujourd'hui, il a fait le choix
07:23de mettre entre parenthèses ses activités partisanes,
07:27et notamment ce mouvement populaire
07:29dont vous avez déjà parlé sur vos antennes.
07:33Il sera ministre et que ministre pour l'instant.
07:34C'est tout à fait ça.
07:36Il y a aussi six ministres LR qui ont été nommés,
07:38immédiatement exclus de leur parti.
07:40C'est un problème ?
07:41Ça affaiblit le gouvernement ou pas ?
07:42C'est le gouvernement de la République,
07:44ce n'est pas le gouvernement des partis.
07:46Et les parlementaires, députés et sénateurs,
07:48qui sont entrés, ce gouvernement,
07:50ils le sont grâce à leurs électeurs,
07:52ils le sont grâce au travail qu'ils ont mené à l'Assemblée ou au Sénat.
07:55Vous avez retrouvé vos réflexes de porte-parole ?
07:56Ils ne le sont pas parce qu'ils ont été
07:58adoubés par tel ou tel appareil partisan.
08:03Mais est-ce que ça affaiblit le gouvernement ou pas ?
08:05Non, on a un gouvernement,
08:07moi c'est ma conviction,
08:08quand j'ai vu le gouvernement,
08:09quand je vois le gouvernement ce matin,
08:11je vois un gouvernement avec du renouvellement,
08:15avec des gens qui viennent de la société civile,
08:17avec des parlementaires qui sont légitimes.
08:21Personne n'a de majorité,
08:22personne n'a de majorité,
08:23je le redis.
08:24Oui, mais écoutez, Mathilde Panot,
08:25ne déballez pas trop vite vos cartons,
08:26la censure arrive,
08:27c'est ce qu'elle a tweeté hier.
08:27Marine Le Pen,
08:28elle annonce le dépôt d'une motion de censure,
08:30dès aujourd'hui,
08:31les LR sont divisés.
08:32Est-ce que ça peut tenir ?
08:33J'entends que certains brandissent des motions de censure.
08:36Moi, je leur redis,
08:37une motion de censure,
08:38aujourd'hui,
08:38c'est une motion de dissolution.
08:40Voter une motion de censure cette semaine,
08:42c'est voter une motion de dissolution.
08:43Et la dissolution,
08:45je le disais tout à l'heure,
08:45ce sera une régression pour le pays.
08:48Donc,
08:48que chacun prenne ses responsabilités.
08:50On ne peut pas être parlementaire
08:52et avoir peur du débat
08:54à l'Assemblée Nationale.
08:55Dernière question,
08:56c'est qui le patron ?
08:57C'est Sébastien Lecornu
08:58ou c'est Emmanuel Macron ?
08:59Parce qu'on a vu quand même,
09:00on a dit qu'il était libre,
09:01qu'il faisait ce qu'il voulait.
09:02Il passe deux heures dans le bureau à l'Elysée hier,
09:04il se met d'accord,
09:05les non-fuites au goutte-à-goutte.
09:07C'est qui le patron ?
09:08Sébastien Lecornu,
09:10il a les mains libres
09:10et on a eu l'occasion de le dire.
09:13Maintenant,
09:13si vous me demandez
09:14est-ce que Sébastien Lecornu est loyal ?
09:17La réponse est oui,
09:18mais en fait,
09:19la loyauté,
09:19c'est l'inverse de la trahison.
09:20Je ne suis pas certaine
09:21que les Français aiment les traîtres.
09:23Et par ailleurs,
09:23la relation entre un président de la République
09:24et un Premier ministre,
09:25ce n'est pas une affaire de court.
09:28C'est la Constitution qui le définit
09:29et sur la composition d'un gouvernement,
09:31c'est bien normal.
09:33Ce n'est pas une cohabitation,
09:33on est d'accord.
09:34Ce n'est pas une cohabitation,
09:36c'est un rassemblement.
09:38On est le plus large possible,
09:39c'est ce qu'on a essayé de faire.
09:40Merci beaucoup,
09:41Maud Bréjean,
09:41d'être venu ce matin sur RTL.
09:43Merci.
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