- il y a 1 heure
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Avec Alizé Boissin maintenant, et on va en discuter, on va regarder ce qui se passe du côté des Etats-Unis.
00:05Si on veut y partir en vacances, ça risque d'être un petit peu plus compliqué
00:09parce qu'il y a des propositions de Donald Trump qui pourraient changer la donne dans les 60 jours.
00:15De quoi s'agit-il Alizé alors ?
00:17Absolument. Déjà on va vous expliquer ce qu'il faut faire si aujourd'hui vous voulez aller aux Etats-Unis.
00:22Les ressortissants de 42 pays peuvent voyager aux Etats-Unis sans visa pendant 90 jours
00:27à condition d'obtenir une autorisation de voyage électronique.
00:30C'est le fameux ESTA, facturer 40 dollars.
00:32Alors à l'intérieur vous indiquez votre nom, votre prénom, votre emploi, votre résidence aux Etats-Unis.
00:37Et c'est le cas donc si vous êtes français, allemand, australien, japonais.
00:41Bref, si vous venez donc d'un de ces 42 pays.
00:44Mais des contrôles numériques seront renforcés dès le mois de février prochain.
00:48Sauf si la proposition de l'administration Trump est contestée en justice.
00:52Il faudra désormais fournir beaucoup plus d'éléments.
00:55D'abord l'historique sur 5 ans des différents réseaux sociaux que vous utilisez.
01:00Jusque-là c'était facultatif.
01:01Ainsi que le nom, les dates, les lieux de naissance de vos parents, de vos frères, de vos sœurs, de vos enfants.
01:07Ainsi que leur lieu de résidence à tous.
01:09Il faudra transmettre également vos numéros de téléphone des 5 dernières années.
01:12Ou encore les adresses mail que vous avez utilisées les 10 dernières années.
01:16Il vaut mieux ne pas se tromper parce que sinon ça réduit fortement vos chances d'entrer aux Etats-Unis.
01:20Alors en fournissant votre pseudo Facebook ou votre compte Instagram, faut-il également le paramétrer en mode public ?
01:27Eh bien la question se pose parce que la proposition publiée hier ne le précise pas.
01:31Mais il existe un précédent notamment pour les étudiants qui souhaitent venir aux Etats-Unis.
01:36Certains ont dû mettre leur compte en mode public pour pouvoir rentrer.
01:42Et si les conditions ne sont pas remplies, eh bien ils peuvent être refoulés à l'entrée.
01:46Et c'est arrivé, souvenez-vous, à un chercheur français en mars dernier.
01:49Contrôle aléatoire à l'arrivée.
01:52Vérification de son ordinateur portable.
01:54Prise de position qui ne plaise pas vraiment à Donald Trump.
01:56Eh bien il a été refoulé à l'entrée.
01:58Alors ces nouvelles règles, elles apparaissent alors que les Etats-Unis vont accueillir en partie la Coupe du Monde de foot 2026.
02:04Puisqu'il dit Coupe du Monde, dit beaucoup de visiteurs étrangers.
02:07Merci Alizé Boissin.
02:08Monsieur l'avocat Jean-Claude Beaujour, avocat spécialiste des Etats-Unis, tout ça est légal ?
02:13Oui. Oui, sauf à ce qu'un juge dise, après contestation, que ça serait illégal.
02:20Pour autant, la grosse difficulté, c'est que vous savez, quand vous faites une demande d'Estat,
02:23vous vous engagez à ne pas contester la décision qui vous est rendue.
02:26Donc si vous ne pouvez pas contester, vous ne pouvez pas aller devant le juge.
02:29Ça c'est la première chose.
02:30Et puis la deuxième chose, est-ce que, très concrètement, de manière pratique,
02:34est-ce qu'il y a des chances pour les juridictions américaines de s'opposer véritablement à cela ?
02:40Déjà, en pratique, on l'a vu sur le reportage précédent, c'est facultatif,
02:44donc ça n'est pas vraiment nouveau.
02:46Ensuite, il faut gratter un peu.
02:48Qu'est-ce qui est mis à mal ?
02:50Tout ça serait un petit peu compliqué juridiquement.
02:52Et deuxièmement, en pratique, je ne vois pas vraiment les juges américains se mobiliser sur ce sujet.
02:59Mais pourquoi il fait ça, Donald Trump ?
03:01C'est en partie de la com.
03:03Je pense que c'est la cristallisation, en fait, de ce qu'on a découvert la semaine dernière avec la NSS,
03:07la National Security Strategy, l'espèce de livre blanc qui vient gainer la pensée trumpienne,
03:14qui nous dit d'abord que les États-Unis n'ont plus vocation à être les gendarmes du monde,
03:18qu'ils se recroquevient un peu sur eux-mêmes, mais surtout que le territoire est sanctuarisé.
03:22Et je pense que c'est un...
03:22Là, ils n'ont plus vocation à accueillir le monde, surtout.
03:25Ça fait partie du message.
03:26C'est-à-dire que oui, mais nous allons filtrer.
03:28Et un à un, vous allez montrer patte blanche avant d'entrer chez nous.
03:31Il y a comme une espèce de logique qui se met en place au fil du temps.
03:34Il y a des marqueurs.
03:36Par exemple, c'était au printemps dernier, un étudiant à Columbia
03:40qui avait été associé à des manifestations pro-palestiniennes.
03:43M. Khalil qui avait été arrêté.
03:45Ça avait fait beaucoup de bruit.
03:46Envoyé dans une prison en Louisiane, alors qu'il a une carte verte.
03:50Donc, il est résident américain, en règle.
03:52Et le secrétaire d'État, Rubio, avait commenté en disant
03:55« Mais si on avait su en amont la première fois qu'on lui a accordé un visa d'étudiant
03:58qu'il était favorable au Hamas, on ne l'aurait jamais laissé entrer chez nous. »
04:02Alors, évidemment, l'idée du premier amendement, de la liberté d'expression,
04:06mais elle n'opère pas si on n'est pas Américain et hors du territoire.
04:09Donc, on peut exprimer des opinions qui déplaisent aux Américains
04:13quand on est hors du territoire.
04:14Et ça peut être en soi une raison pour dire « Ben non,
04:16parce qu'il y aurait des accointances avec une organisation terroriste. »
04:19Et juste un point, l'argument de l'administration américaine aujourd'hui
04:23est de dire, sous la voie du président,
04:25« On veut que notre territoire soit sûr. »
04:27C'est la sécurité, le fameux « safe ».
04:29On veut qu'il soit safe, on veut que les Américains soient en toute sécurité.
04:32D'ailleurs, ils disent « On veut, effectivement, vous êtes des bienvenus,
04:35mais justement, parce que vous êtes des bienvenus,
04:39nous voulons, nous tenons à ce que seuls ne puissent rentrer ce territoire
04:42que les gens qui puissent nous garantir qu'il y aura la totale... »
04:45D'avoir critiqué Donald Trump sur les réseaux sociaux
04:47ne fait pas du touriste un dangereux terroriste.
04:50– Non, mais on est bien d'accord.
04:51– Il ne menace pas la sécurité du pays.
04:53– On est bien d'accord, puisque d'ailleurs, il y a un groupe de Chicago,
04:57le gouverneur récemment de l'Illinois, disait au fond,
05:02sur la masse de clandestins qu'on a retrouvés,
05:06seuls peut-être 2,5% pouvaient éventuellement mettre en danger la sécurité du territoire.
05:11– Mais concrètement, si je fais une story sur mes réseaux sociaux,
05:13ou si j'ai fait une story sur Instagram en disant que je trouvais
05:16que Donald Trump était nul comme président, je suis sûr de ne pas pouvoir en faire...
05:19– Non, non, du tout, du tout.
05:21– Je crois qu'il y a une chose, effectivement, là où il y a...
05:24C'est toujours les textes, lorsque les textes sont très généraux,
05:27vous laissez place à quoi ?
05:28À l'interprétation de l'officier d'immigration que vous aurez face à vous,
05:32si vous êtes sympathique, vous avez un métier, vous travaillez sur une belle chaîne,
05:35peut-être que ça passera,
05:36si vous avez une tête un petit peu différente et qu'il estime que,
05:39effectivement, il peut vous dire, le propos n'est pas acceptable, ou il peut...
05:43– Mais quand il va vérifier mes réseaux sociaux en arrivant ?
05:45– Ils ont accès au téléphone, ils peuvent déverrouiller le téléphone,
05:48et si je refuse qu'on a accès à mon téléphone, on m'envoie dans la rue.
05:51– Juste une précision, le fait que vous ayez un Nesta,
05:53c'est-à-dire que vous êtes à Charles-de-Gaulle,
05:55je parle sous l'autorité de l'expert en voyage,
05:58vous embarquez, vous avez votre restaurant, vous vous voyez, ok, vous voyagez.
06:02Mais à l'arrivée, on peut vous refouler, on peut vous dire...
06:04– Oui, c'est au dernier, en fait, c'est en arrivant sur place,
06:07on saura si on a droit ou pas de rentrer.
06:09– Ça peut être au départ, ça peut être à l'arrivée, ça peut être sur place.
06:12– Mais c'est contraignant quand même.
06:13– Mais justement, on va en parler avec vous, Richard Venopoulos,
06:18parce que les États-Unis, c'est 60 millions de touristes, quelque chose comme ça.
06:21Donc, attention, ça pourrait priver le pays de devises aussi,
06:25et ça pourrait ralentir l'économie quand même.
06:27– Notamment avant la Coupe du Monde qui arrive.
06:29– Ils vont jouer vraiment à ça ?
06:31Et c'est une catastrophe pour les voyagistes aussi, si ça se passe.
06:34– Oui, parce que quand les voyageurs ne peuvent pas aller sur une destination,
06:37ils en cherchent une autre, donc ce n'est pas un problème.
06:39La deuxième chose, c'est un peu comme les Jeux Olympiques.
06:40Quand il y a des Jeux Olympiques, les prix augmentent, les saturations,
06:44et donc beaucoup de touristes qui veulent visiter une destination vont ailleurs.
06:47Donc là, la Coupe du Monde, c'est vrai qu'elle va être touchée.
06:49C'est vrai, il est tout à fait d'accord que quand on arrive aux États-Unis,
06:51si jamais on se met à rigoler ou à téléphoner devant l'officier d'immigration,
06:56on peut être refoulé.
06:57Donc, c'est un élément supplémentaire.
06:58Maintenant, je suis un petit peu plus sceptique,
07:00parce que c'est encore un effet d'annonce.
07:01Comment mettre ça en place ?
07:03Ça va être compliqué.
07:03Les donnais américains, ils ne savent parler qu'américains,
07:05à la rigueur espagnoles.
07:06Donc déjà, pour comprendre ce qui va marquer sur les réseaux sociaux,
07:09ça va être difficile.
07:11Ensuite, comment vérifier les noms, les prénoms, les adresses, etc.
07:14Mais ce n'est pas possible, il n'y a pas de souci, il n'y a pas de système.
07:16Mais ce système opère déjà pour tous les demandeurs de visa.
07:19C'est-à-dire qu'ils surdemandent un visa, ils peuvent faire une enquête,
07:22et la font souvent.
07:22Mais si vous avez déjà une carte bleue,
07:24quand vous payez avec votre carte de crédit,
07:26déjà, ils peuvent remonter toute l'information.
07:27On est d'accord.
07:28Donc, ils ont tous les éléments.
07:29Je crois que vous avez touché le bon point.
07:31C'est le côté pratique.
07:33X millions de passagers,
07:34et vous avez tous, ici ou là, d'arriver aux États-Unis.
07:39Parfois, vous avez des queues de deux heures.
07:40Oui, ça peut être des heures d'attente avant de passer la douane.
07:42Donc, imaginez que vous dussiez passer encore et encore plus de temps,
07:47il n'y a pas le personnel, etc.
07:48Ils ont le même problème de personnel que nous dans nos aéroports.
07:51Ça devient très compliqué.
07:52Et puis, finalement, moi, je crois que, surtout,
07:54c'est un effet d'annonce, et je suis d'accord,
07:56c'est un effet de la communication.
07:58Pourquoi ?
07:58Parce que le président, l'administration,
08:02nous allons rentrer dans des élections de mid-terme.
08:04Et il faut annoncer des résultats.
08:06On ne peut pas annoncer des résultats sur l'économie
08:08qui reste encore un peu sur l'inflation.
08:11Le résultat est moyen.
08:12On a vu qu'il y a une baisse des coûts de l'énergie,
08:14mais malgré tout, ça reste le plus important.
08:16Il y a des taxes, la vie coûte cher.
08:18Donc, il n'y a pas une vraie réussite sur le plan de la politique intérieure.
08:21En revanche, et à l'international,
08:23on sait bien, le problème de l'Ukraine, la Russie n'est pas réglée.
08:27Il faut quoi ? Il faut quelque chose.
08:29Donc, il n'y a rien de mieux que là où on dit, on va être fort.
08:32Mais ça va quand même, même si c'est que de la com',
08:34ça va avoir un effet dissuasif, sincèrement.
08:35J'imagine, des Français qui avaient prévu de partir aux Etats-Unis,
08:38ils vont dire, on ne va pas prendre le risque, allons ailleurs.
08:40C'est encore tôt.
08:41C'est encore tôt parce qu'autant il y a 10 ans,
08:43les Français partaient quasiment réserver à peu près 6 mois à l'avance.
08:46Aujourd'hui, ils commencent à réserver 2-3 mois.
08:48Il y a une autre chose à voir.
08:50Je pense qu'on vous disait tout à l'heure
08:51que les juges, les tribunaux ne vont pas s'embêter avec ça.
08:53Moi, je pense que oui.
08:54Parce que New York, à partir du mois de janvier, c'est démocrate.
08:56La Californie, c'est démocrate.
08:58Ils vont faire rien pour le plaisir d'attaquer le gouvernement pour ça.
09:02Ça peut bloquer le système.
09:03De toute façon, je ne vois pas comment ils peuvent le mettre.
09:05Mais le judiciaire est suffisamment, je pense,
09:06avisé aujourd'hui des méthodes pour ne pas jouer dans ce film.
09:10Parce que s'il fallait qu'un tribunal décide effectivement
09:12qu'il y ait un vice de forme,
09:14ce serait pour Donald Trump la manifestation
09:16de ce que l'État de droit empêche aux États-Unis
09:18d'être parfaitement souverain.
09:20Là, vous avez des milliards de dollars qui sont en jeu.
09:22Je vous dirais que les Canadiens, par exemple, aujourd'hui,
09:25sont 25 % moins nombreux à voyager vers les États-Unis.
09:29C'était probablement les touristes qui, aux États-Unis,
09:32en termes de dépenses, apportaient le plus à l'économie.
09:35Je ne pense pas que M. Trump soit vraiment soucieux de cet enjeu,
09:38sincèrement.
09:39Alors, il y a des endroits aux États-Unis, la Floride, par exemple.
09:41Il y a quelques endroits névralgiques pour certaines régions
09:44où cet impact est ressenti.
09:47Électoralement, ce n'est pas un enjeu pour Trump.
09:48D'aucune manière.
09:49Je pense qu'il gagne davantage à faire la preuve
09:51qu'il est sur la question des frontières implacables
09:54qu'en disant, vous savez...
09:55Donc, c'est l'exercice de comme, véritablement.
09:57Oui, et puis les textes sont toujours...
09:59Vous savez, c'est compliqué.
10:00Quand vous avez un texte général qui dit...
10:01Il vous dit quoi ?
10:02On veut vérifier.
10:03On veut s'assurer que les gens ne sont pas de vilains terroristes.
10:06Ne sont pas hostiles.
10:07Mais oui, on veut vérifier.
10:09Ils n'ont pas dit qu'ils refusaient.
10:11Ils disent qu'on veut pouvoir vérifier.
10:12On veut pouvoir garantir la sécurité.
10:14Compliqué pour un juge de dire.
10:16C'est la raison pour laquelle je pense qu'il y a d'autres sujets
10:18sur lesquels, aux États-Unis, il y a des dossiers...
10:20Il y a des procédures judiciaires sur d'autres sujets
10:24que celui-là.
10:24Donc, si je veux aller aux États-Unis,
10:26je vais nettoyer mon compte X, Instagram, Whatsapp,
10:32enlever toutes les conversations qui pourraient être embarrassantes.
10:35S'il fallait, effectivement, que du jour au lendemain,
10:38tous ceux qui, sur leurs réseaux sociaux,
10:40ont publié une caricature désobligeante
10:42soient interdites ces jours, ça serait assez fâcheux.
10:45Je ne pense pas qu'on soit là.
10:47C'est, encore une fois, la possibilité, la possibilité d'agir.
10:50S'il faut remonter sur cinq ans nos historiques,
10:52ou alors on nettoie tout.
10:53Mais au risque de vous déprimer tous,
10:55je pense qu'aujourd'hui, les moyens d'analyse du data...
10:58Avec l'IA, notamment, oui.
11:00Je vous dirais qu'il est presque en temps réel possible
11:03pour la National Security Agency
11:05de filtrer par mots-clés, en temps réel,
11:08les conversations qui se font au téléphone aux États-Unis.
11:10Il y a un chercheur français qui avait été refoulé
11:12parce qu'il avait exprimé des opinions...
11:14hostiles aux critiques vis-à-vis du pouvoir américain.
11:17S'ils sont systématiques, ils pourront aller chercher ce qu'ils cherchent.
11:21Mais je ne pense pas que le fait d'avoir fait une vanne
11:23à l'endroit du président rendra un touriste interdit ces jours.
11:26Oui, et puis, il ne faut pas non plus caricaturer
11:28les officiers de l'immigration.
11:29Dans bien des cas, ça se passe correctement.
11:31C'est vrai que, comme dans toute communauté professionnelle,
11:33il y a quelques types qui en font beaucoup plus que d'autres.
11:38Et vous parliez de traduction.
11:39C'est vrai qu'il n'est pas rare, à New York, à Washington, à l'aéroport,
11:42qu'on dit qu'ils parlent le français pour aider le type qui passe.
11:46Et tout ça se fait relativement correctement.
11:48Je n'ai pas...
11:49Évidemment, on parle toujours...
11:50Je pense plutôt qu'en fait, ils vont demander l'autorisation
11:53qu'on puisse consulter nos appareils téléphoniques
11:55et différents éléments, plutôt que de demander
11:57de remplir tout ça et de montrer une puce ou autre chose.
12:00Enfin là, on est quand même dans une atteinte
12:02à la liberté d'expression dans un pays
12:04qui est censé être le pays de la liberté d'expression.
12:08Il faut se rappeler que c'était dans la promesse électorale
12:10de Donald Trump fondamentale,
12:12c'est-à-dire réhabiliter cette liberté d'expression.
12:15Elle est battue en brèche sur de nombreux fronts.
12:17Il y a une contradiction qu'il gère très bien,
12:19dans ce cas-ci, au nom de la sécurité,
12:21de ce que les frontières doivent être protégées.
12:23Mais je ne pense pas, encore une fois,
12:25que pour un gag sur son réseau social préféré,
12:29on soit interdite ces jours.
12:30Et il faut voir que les officiers à la douane sont souverains.
12:33C'est-à-dire qu'on ne peut même pas en appeler au chef.
12:35Une décision prise par un agent à la douane est finale.
12:39Mais juste un mot, parce qu'on se souvient
12:40qu'au moment de l'élection de Donald Trump,
12:43beaucoup de touristes avaient dit
12:44que les États-Unis, c'est fini, hors de question d'aller là-bas.
12:47Ça reste une grosse destination pour les Français, notamment ?
12:50On va dire qu'il y a une agence de voyage
12:51qui a dit qu'il y a 15-16 points de vente sur les ventes de luxe,
12:54je ne citerai pas son nom,
12:55qui a dit que j'ai fait moins 30%.
12:56On était à moins 8%.
12:58Et quand est arrivé l'été,
12:59comme il y a eu beaucoup de réservations des dernières minutes,
13:01on était quasiment à moins 1, moins 2, mais pas plus.
13:03Les Canadiens ont été très touchés, ça c'est clair.
13:06Mais du côté français, allemand, anglais et autres,
13:08il y a eu beaucoup de demandes
13:08et beaucoup sont allés aux États-Unis.
13:10Il n'y a pas eu de chute.
13:11À part ces moments où il y a une bombe,
13:14où il y a une guerre, là, oui.
13:16Mais sinon, sur le reste, les gens sont complètement neutres.
13:18À la rigueur, ils disent même,
13:19dans un pays de dictateurs,
13:22on est plus en sécurité.
13:23Donc c'est vraiment une façon de voir
13:25vachement en sécurité aux États-Unis.
13:28Merci, messieurs, de nous avoir aidés à comprendre
13:30ce qui se joue ou va se jouer aux États-Unis
13:33avec ce filtrage des touristes.
13:34Merci.
13:35Merci.
13:36Merci.
13:37Merci.
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