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  • il y a 2 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Dans ces réseaux sociaux qui seront au cœur de l'intervention du Président de la République ce soir,
00:04puisque le gouvernement veut les interdire au moins de 15 ans,
00:07avec l'usage de ces sites des téléphones portables, dès septembre 2026.
00:11Le texte doit être examiné à partir du 8 janvier, c'est ça, Marie Chantret.
00:17Le gouvernement dit, enfin le Président plutôt, et ce sera au cœur de ses voeux,
00:22j'ai fait une promesse, je veux qu'elle soit tenue.
00:24Oui, volonté d'aller vite sur ce sujet avec un projet de loi finalement très court,
00:29qui sera déposé en Conseil des ministres en tout début d'année et discuté au Parlement dans la foulée,
00:34deux articles seulement, où l'on constate finalement qu'aujourd'hui les réseaux sociaux ont un effet néfaste sur nos jeunes,
00:42d'où cette volonté de les interdire au moins de 15 ans dès la rentrée prochaine,
00:47et ça va même plus loin puisqu'on souhaite interdire le portable au lycée.
00:52Il est déjà interdit au collège et évidemment à l'école primaire.
00:55Alors, on en reparlera sans doute de la difficulté d'appliquer cette interdiction,
01:00ça va sans doute être d'autant plus compliqué au lycée,
01:03vu l'usage qu'ont aujourd'hui nos adolescents et tous en sont quasiment équipés,
01:09et puis une forme aussi, on en reparlera peut-être,
01:11une forme d'hypocrisie très clairement aussi de nos autorités,
01:14qui communiquent la grande majorité du temps sur ces petits appareils,
01:19qui publient des vidéos à longueur de temps.
01:21Et nous, c'est un outil de travail, bien évidemment ?
01:23Sans doute, mais aujourd'hui on constate, et c'est une réalité,
01:26les études sont là pour le dire, que cela a un effet,
01:29notamment le cyberharcèlement, notamment sur la nuit de nos enfants,
01:33parce qu'on est connecté H24 et qu'on n'arrête pas de regarder ces écrans
01:37qui altèrent le sommeil, c'est ça aussi le constat qui est fait.
01:41En tout cas, il y a une volonté très claire aujourd'hui,
01:43de la part du gouvernement, d'aller très vite sur ce dossier,
01:46on verra s'il y aura une anonymité, et puis il faut voir si au niveau européen aussi,
01:49parce que, sans rentrer trop dans le détail et être technique,
01:52mais en 2023, un texte, un peu en écho à celui qui est souhaité aujourd'hui,
01:57avait été déposé, et les autorités, les instances européennes
02:00avaient considéré que ça contrevenait, que ça allait à l'encontre
02:03des décisions européennes, et ça n'avait pas pu aboutir.
02:06Donc là, on verra si tout cela est dans les clous.
02:09Fabrice, vous êtes spécialiste des réseaux sociaux,
02:11vous les avez étudiés, vous enseignez à Sciences Po.
02:13Je vais prendre une expression très caractérisée.
02:18C'est un fléau pour les jeunes, ces réseaux sociaux, ou pas ?
02:21Pour les ados ?
02:22Ça dépend de la façon dont on les utilise.
02:25Le vrai fléau, il est plutôt sur les filles,
02:28et il est sur des comportements addictifs,
02:30vis-à-vis de leur téléphone portable.
02:33On a, à travers les différentes études qui ont été faites là-dessus,
02:36repéré deux points qui sont vraiment très problématiques.
02:39Le premier, c'est de se comparer aux autres,
02:41et ça, c'est une démarche qui est quand même assez propre à l'adolescence
02:43et qui fait plus mal durant l'adolescence.
02:46Et les filles sont beaucoup plus portées là-dessus.
02:49Et puis l'autre, c'est quelque chose qu'on connaît tous dans le marketing,
02:51qui est le Fear of Missing Out,
02:53qui est une stratégie marketing qui consiste à attiser la curiosité des utilisateurs
02:59en leur faisant croire que quelque chose va leur échapper
03:02s'ils ne sont pas sur les réseaux sociaux.
03:04Et ça, ça a des impacts psychologiques.
03:05On a mesuré le temps moyen passé par, justement, les jeunes sur ces réseaux sociaux.
03:10Alors attendez, parce qu'on les voit là derrière vous, ces réseaux sociaux.
03:13On a Instagram, YouTube, WhatsApp, TikTok, WeChat, Snapchat, Messenger, Telegram, Facebook.
03:18Ça commence à dater, c'est presque la préhistoire.
03:19Non, non, non.
03:20De tout, c'est un truc de province.
03:21Nous, parisiens, on n'utilise absolument plus Facebook,
03:23mais en province, c'est totalement indispensable la vie locale.
03:27Le moindre petit village français a son groupe Facebook,
03:29et sans son groupe Facebook,
03:31ils auraient beaucoup de mal à se coordonner aujourd'hui,
03:32parce qu'ils y sont habitués.
03:33Mais quel est le réseau social aujourd'hui le plus utilisé
03:37par ces jeunes qui sont visés, c'est-à-dire ces ados ?
03:40Alors, les jeunes, c'est plutôt TikTok, Snapchat, des choses comme ça.
03:43Les adultes, en province, Facebook domine encore de la tête et des épaules.
03:48Le petit milieu parisienno-parisien, on est plus sur Twitter.
03:52Mais c'est très spécifique à cette petite bulle qui est paris.
03:55Et le plus addictif, alors, en fait, celui qui, aujourd'hui,
03:59fait que les jeunes ont toujours l'impression de rater quelque chose.
04:01C'est visiblement TikTok.
04:03Je vois si Motel, il est là, à lever les yeux aussi,
04:06en disant, on se lit les enfants.
04:08C'est plutôt TikTok.
04:09Les Chinois, il faut reconnaître,
04:10ont su développer quelque chose qui est extrêmement addictif.
04:14Et donc, c'est contre cette addiction qu'on doit le dire ?
04:17Enfin, j'allais vous dire, est-ce que c'est un problème législatif
04:19ou est-ce un problème d'éducation parentale ?
04:22C'est un problème d'éducation parentale.
04:23Donc, c'est pas législatif.
04:25C'est la législation qui se substitue à l'autorité parentale,
04:27ce qui en dit long sur l'état de la société
04:29et l'état du gouvernement vis-à-vis d'adultes
04:33qui sont des électeurs, qui considèrent comme des enfants.
04:36Donc, là-dessus, on a un double problème.
04:38À la fois une société qui se décharge de ses responsabilités parentales
04:42sur des lois et sur des politiques,
04:45et puis des politiques qui répondent à cette demande
04:47et qui, du coup, traitent les électeurs comme des enfants.
04:49D'accord, mais vous dites que c'est un problème d'éducation parentale.
04:52Sauf que quand on est ado, c'est le moment où on s'affranchit,
04:55où les parents commencent à lâcher un peu la bride.
04:58Les parents qui sont eux-mêmes, d'ailleurs, sûrement sur Instagram, sur YouTube.
05:03Et puis, vous avez des applications aussi.
05:05Vous pouvez gérer en tant que parent l'utilisation,
05:06du temps d'utilisation de nos enfants.
05:09Il y a du contrôle parental sur les smartphones.
05:11En dessous de 15 ans, il faut être vigilant.
05:13Il faut dire non, stop, on ne peut pas.
05:15Oh là là, je ne vais pas me risquer à faire des conseils.
05:17Non, non, non, mais comme vous étudiez le phénomène,
05:19vous voyez sa nocivité éventuellement.
05:20En dessous de 15 ans, il faut configurer un filtre parental
05:24sur le smartphone qu'on offre à ses enfants.
05:26De la même façon qu'il faut un filtre parental
05:28sur l'ordinateur qu'utilisent ses enfants.
05:31C'est la base de la base.
05:32À partir de là, il y a une responsabilité parentale.
05:35Si vous voyez que votre enfant a des conduites addictives
05:37avec son smartphone, il faut intervenir.
05:40Si vous voyez que votre enfant a une conduite tout à fait normale
05:42avec son smartphone et qu'il n'est pas dans une situation de dépendance,
05:45il n'y a pas vraiment de raison de s'inquiéter.
05:47Les études ne montrent pas un rapport entre le temps d'utilisation
05:50et les problèmes psychologiques qui en découlent.
05:52C'est vraiment sur la façon d'utiliser
05:54qu'on constate des problèmes psychologiques.
05:56Il y a des enfants qui utilisent...
05:57Ça veut dire quoi, la façon d'utiliser, en fait ?
05:59Ce comportement addictif.
06:02Ce besoin irrépressible de sortir son smartphone.
06:05Quand vous avez un rapport avec votre smartphone
06:08qui se relève de l'addiction, il y a un problème.
06:11Que vous soyez enfant ou adulte.
06:13Il y a un problème.
06:13On est tout le temps là, en fait, à le toucher, à le tripliquer,
06:16à le sortir, à faire juste des petits gestes,
06:19même si on ne regarde rien.
06:20Et puis on est en vacances, et puis tous les soirs,
06:22on va faire cette petite story, même pour soi,
06:25à la limite, même pas pour les autres.
06:27Non, ce qu'il y a, c'est que tout ce qui a changé dans ces produits-là,
06:29c'est qu'au départ, c'était des produits commerciaux
06:31pour vendre de la pub.
06:32C'est devenu un peu la communication.
06:34Et maintenant, il y a ce côté un peu façonné le cerveau.
06:36Donc c'est vrai que c'est là où on commence un peu à s'interroger.
06:39Après, il faut faire attention de trop réguler
06:42et de bloquer.
06:44Parce que tout ça, ça fait partie, aujourd'hui,
06:45le numérique fait partie de notre éducation.
06:47Donc on doit aussi, alors qu'on soit parent ou qu'on soit enfant,
06:50on doit aussi apprendre à vivre avec ces outils-là
06:52et savoir leur bon côté.
06:53Ça crée des liens, aussi des outils de communication.
06:55Donc voilà, et c'est ça la difficulté aujourd'hui.
06:58Parce qu'évidemment, il y a ce côté addictif,
06:59création d'anxiété, manque de sommeil,
07:01et pour les plus vulnérables,
07:03les histoires du cyberharcèlement.
07:05Mais de l'autre côté, c'est aussi un moyen de communication,
07:08c'est aussi un moyen d'information,
07:10même s'évidemment, il y a les fake news.
07:11Mais c'est là, justement, où il y a ce côté éducatif.
07:14Pour leur dire, attention, tout ce qui est sur les réseaux sociaux,
07:16c'est pas forcément vrai.
07:17Apprenez à diversifier vos informations.
07:19Enfin voilà, c'est vraiment un travail à faire,
07:22mais comme on l'a fait dans d'autres domaines,
07:25quand on se forme soi-même,
07:28quand on apprend à peser le pour, le for.
07:32Je veux dire, tous ces géants quand même des réseaux sociaux,
07:35ils savent aussi bien manier l'addiction,
07:39faire, vous rendre un croc,
07:41donner ce que vous voulez.
07:43C'est là où il faut dire...
07:43Parce que ça génère des milliards.
07:44Est-ce qu'on doit être formé par sa famille ?
07:46Est-ce qu'on doit être formé par l'école ?
07:47Ou est-ce qu'on doit être formé par des gens américains ?
07:49Donc c'est là où il faut trouver cet équilibre.
07:51Et puis on en parlera sans doute après.
07:53Mais là, on parle des réseaux sociaux.
07:54Mais il y a l'intelligence artificielle qui arrive derrière.
07:56On va l'évoquer.
07:57Mais restons sur le volet politique, justement,
07:59avec notre invité, Laure Miller.
08:01Elle est députée ensemble pour la République.
08:03Députée élue de la Marne.
08:05Rapporteur de cette commission d'enquête
08:06sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
08:09Ça veut dire qu'aujourd'hui, c'est mesuré.
08:12On a vraiment des éléments tangibles sur cette addiction.
08:15Est-ce que ça provoque ?
08:17Oui, bien sûr.
08:17Bonjour.
08:18Merci de votre invitation.
08:20Bien sûr qu'aujourd'hui, on a de plus en plus d'études.
08:23Et il en faudrait encore davantage.
08:25Mais qui nous disent d'ores et déjà l'impact
08:27que peuvent avoir les réseaux sociaux
08:29sur le cerveau de nos enfants.
08:31On sait que nos enfants ont un cerveau qui est mature.
08:35Certains disent même au-delà de 20 ans.
08:37Donc on sait très bien que le cerveau d'un jeune
08:39de 11 ans, 12 ans, 14 ans, 15 ans,
08:41n'est pas en capacité d'appréhender autant de vidéos
08:45dans un temps si élargi, puisqu'on sait qu'ils passent
08:49de nombreuses heures sur les plateformes.
08:51Ça, on sait que ça a un impact sur la capacité d'attention,
08:53de concentration de nos enfants.
08:55Et on sait aussi avec certitude que ça a un impact,
08:57on le mesure, sur le sommeil et la qualité du sommeil de nos enfants.
09:00Mais Madame la députée, maintenant, c'est savoir
09:05comment est-ce que ça va se traduire dans les faits ?
09:06Comment est-ce qu'on va concrétiser cette interdiction ?
09:10Bien sûr.
09:11Alors c'est toute la difficulté.
09:12Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'inscrire dans la loi
09:14ne va pas du jour au lendemain rendre tous les enfants
09:18en dessous de 14 ans ou de 15 ans en l'occurrence
09:21complètement hermétiques aux smartphones
09:23qui, comme vous l'avez dit à travers vos échanges,
09:25font partie de notre quotidien, le quotidien des parents
09:27et désormais le quotidien des enfants pour beaucoup d'entre eux.
09:30Donc ça sera sans doute difficile à mettre en œuvre à 100%.
09:34Mais moi, ce que je dis, c'est qu'il vaut mieux aujourd'hui
09:37prendre des mesures aussi imparfaites soient-elles
09:39et qui pourront d'ailleurs évoluer favorablement
09:41et être résolues et en tout cas être rendues plus perfectibles
09:45avec la technique qui va nous aider sans doute
09:49dans les mois et les années à venir que ne rien faire
09:51parce qu'aujourd'hui, nous ne faisons rien
09:53alors que nous savons l'impact que ça a sur la justice.
09:55Mais Madame la députée, à partir du moment où on dit
09:57on va l'interdire dans la loi,
09:59ça veut dire, un, qu'est-ce que je risque si je brave cette interdiction
10:03et deux, comment est-ce que vous allez mettre ça en place ?
10:07Oui, bien sûr.
10:08Alors, j'ai des éléments pour vous répondre là-dessus.
10:10Un, déjà le fait de l'inscrire dans la loi
10:13va donner une règle dans la société
10:15qui déjà n'existe pas aujourd'hui
10:17et qui va accompagner aussi les parents et les enfants eux-mêmes.
10:20Beaucoup de parents qu'on a pu rencontrer
10:22et que je continue à rencontrer nous disent
10:24nous on est démunis parce que notre enfant réclame évidemment un smartphone
10:27et réclame l'accès aux réseaux sociaux
10:29et on n'a aucun argument pour lui dire non
10:31puisque tout le monde en a un autour de lui
10:33et puisqu'il n'y a pas d'interdiction inscrite.
10:36Donc ça c'est le premier élément.
10:37Le deuxième élément c'est qu'évidemment
10:38l'idée n'est pas de sanctionner les enfants ni les parents
10:41mais de sanctionner les plateformes.
10:43Ce qu'on demande et ce qui sera
10:44si la loi est votée inscrite dans la loi
10:46c'est le fait que les plateformes devront empêcher l'accès aux réseaux sociaux
10:50pour les moins de 15 ans
10:51en mettant en oeuvre une vérification d'âge à l'arrivée sur la plateforme.
10:55Donc il faudra vérifier l'âge de la personne qui arrive sur la plateforme
10:58et que si elles ne le font pas
10:59si elles ne se donnent pas les moyens de le faire
11:01et bien elles seront sanctionnées par une amende
11:04qui sera à hauteur de
11:05je ne sais pas ce qui est écrit dans le projet de loi du gouvernement
11:07mais d'une partie de leur chiffre d'affaires
11:09pour qu'on puisse vraiment frapper au portefeuille de ces plateformes
11:13qui n'en ont rien à faire aujourd'hui
11:14de la santé physique et mentale de nos jeunes.
11:17Merci Madame la députée.
11:20Je vous voyais sourire quand on parlait de cette inscription à la loi
11:24comment on va le mettre concrètement en oeuvre Fabrice ?
11:27Oui, il y a une espèce de confusion entre la loi et les saintes écritures
11:30et un personnel politique qui considère qu'à partir du moment
11:33le texte de loi est là
11:34il va s'appliquer comme par miracle.
11:36Après si on regarde un peu la situation d'éducation nationale
11:39le classement PISA typiquement
11:41il y a toute une section du classement PISA qui concerne la discipline en classe
11:45on est dans les trois derniers du classement PISA
11:47qui concernent tout le CDE
11:49bon courage pour faire respecter cette interdiction au sein des classes
11:54dans nos écoles
11:55ça ne se passera pas comme ça
11:57et il ne suffit pas d'un texte de loi
11:58quant à l'autorité parentale
12:00qui se décharge sur la force de la loi
12:02est-ce qu'il y a vraiment besoin de commenter ça ?
12:06il y a plus de 200 études qui ont été faites sur ce sujet
12:10qui touchent plus d'un million d'utilisateurs
12:12et qui sont assez unanimes sur ce qui peut être dangereux
12:15ce qui ne l'est pas
12:16je pense que la science même auprès des jeunes
12:18est beaucoup plus un argument d'autorité
12:21que la loi votée par des politiques
12:22qui sont, excusez-moi, totalement hors sol
12:25qu'est-ce qu'un gamin de 14 ans
12:28va respecter ce que lui conseillent ses parents
12:31au prétexte d'un texte de loi
12:32ce qu'on veut c'est
12:33on veut le protéger
12:34on veut le tenir à l'écart de certains contenus
12:36et d'une addiction
12:38on veut décharger l'autorité parentale des parents
12:39qui sont considérés comme des gamins
12:40par le gouvernement lui-même
12:42on est dans une infantilisation générale
12:44de toute la chaîne
12:45j'ai envie de dire de commandement
12:46mais en tout cas d'autorité
12:47entre gouvernement, parents et enfants
12:50il y a un moment
12:50si on décrédibilise à ce point
12:54le rôle des parents
12:55il ne faut pas s'étonner des conséquences
12:57ce n'est pas un texte de loi
12:58qui va changer quoi que ce soit
12:59ce qui est listé aussi dans le document
13:01dans ce projet de loi
13:02ce sont évidemment des problématiques
13:05liées au cyberharcèlement
13:06aux altérations du sommeil
13:07on en a parlé
13:08mais aussi à l'exposition de contenus inappropriés
13:10ce qui est en jeu aussi
13:12c'est l'éducation de ces jeunes générations
13:14notamment exposées à l'intelligence artificielle
13:18notamment liées aussi aux ingérences étrangères
13:20et très clairement
13:21je ne sais pas si vous vous souvenez
13:23d'une séquence récente du chef de l'État
13:25face à des lecteurs en province
13:28il avait cité cet exemple
13:29d'un chef d'État africain
13:31qui l'avait appelé
13:32suite à la publication
13:33d'une vidéo particulièrement bien fabriquée
13:36d'une journaliste française
13:38qui était générée par l'intelligence artificielle
13:40qui expliquait qu'en France
13:42se passaient des émeutes
13:44voire une guerre civile
13:45voire le fait
13:46un coup d'État
13:47exactement
13:47et c'est ce qui est en jeu aussi
13:49c'est l'éducation de nos jeunes générations
13:51face à ces productions de vidéos en masse
13:54exposées sans forcément être alertées
13:57sur le fait que ça puisse être
13:59complètement détournées et fabriquées
14:00et c'est une éducation sur le long terme aussi
14:04et c'est en cela que cette interdiction
14:06doit aussi s'accompagner sans doute
14:08d'une éducation
14:09et d'une appropriation de l'outil
14:11parce qu'encore une fois
14:12je soulignais l'hypocrisie du moment
14:14tous les politiques
14:15pardonnez-moi
14:16là en ce moment où on se parle
14:17ils publient leurs voeux
14:18sur quoi ?
14:19sur les réseaux sociaux
14:20ils s'expriment tous par ce canal-là
14:21et ils s'expriment aussi
14:23donc on ferait mieux de faire des campagnes
14:24pédagogiques
14:25un mot sur cette
14:27cette fausse vidéo
14:28dénoncée par Emmanuel Macron
14:30outre le fait que n'importe quel gamin
14:31de 14 ans repérera immédiatement
14:33que c'est une blague
14:33vous êtes sûr de ça ?
14:34certains
14:35Emmanuel Macron
14:36moi je ne suis pas certaine
14:37Emmanuel Macron qui appelle Faros
14:40Faros n'est pas du tout
14:41c'est la plateforme de signalement
14:43c'est la plateforme de signalement
14:44mais qui n'est pas en charge
14:45de lutter contre la désinformation
14:47et il le sait très bien
14:48pour ça il faut passer par le DSA
14:50les signaleurs de confiance
14:51Faros qui n'arrive pas
14:52à faire retirer le contenu
14:54et c'est normal
14:55parce qu'il ne contrevient pas
14:56aux règles que font appliquer Faros
14:59on est face à une opération
15:01de communication
15:01assez grossière
15:03reprise en coeur
15:04pour relayer un message gouvernemental
15:07mais en aucun cas
15:08le moindre gamin
15:09ne va croire un instant
15:10à une telle vidéo
15:11je suis moins certaine que vous
15:13pardonnez-moi
15:13la vidéo était quand même émise
15:15par quelqu'un
15:16qui s'affichait comme professionnel
15:18pour faire des fausses vidéos
15:19par intelligence artificielle
15:21qui se visait de remonter la source
15:22pour voir qu'à l'évidence
15:23c'était une...
15:24Marie a raison
15:25est-ce qu'à 15 ans
15:26on remonte la...
15:27beaucoup plus qu'à 40
15:28on remonte la source
15:29bien plus qu'à 40
15:30pour ce genre de temps
15:31qu'on ne se laisse pas avoir
15:32en Australie
15:33ils ont déjà commencé
15:34ils ont déjà
15:35alors tous les comptes
15:36ils ont demandé aux plateformes
15:37et Facebook s'y est mis
15:38ils l'ont fait sur Instagram
15:40sur Thread aussi
15:41l'un des fils de Facebook
15:43de Meta
15:43où là
15:44tous les comptes
15:45de jeunes
15:47qui ont déclaré
15:48leur date de naissance
15:48inférieure à 16 ans
15:49supprimés
15:50et puis dès qu'on veut
15:51créer un compte
15:51aujourd'hui
15:52il ne faut montrer pas de blanche
15:53soit du scan facial
15:55bon ça...
15:55ça a été mis en place
15:56pour les sites pour adultes
15:58oui ça a été mis en place
16:00pour les sites pour adultes
16:00oui là
16:01en France
16:02donc on y arrive
16:03pour les sites pour adultes
16:04enfin vous regardez
16:06pour avoir fait des tests
16:07on voit bien
16:07qu'on arrive quand même
16:09à accéder à des contenus
16:10assez facilement
16:11après
16:12peut-être aussi
16:13au rôle des parents
16:14par la suite
16:14d'aller voir l'historique
16:15de leurs enfants
16:16alors voilà
16:16ça fait encore partie
16:17de l'éducation
16:18mais en tout cas
16:18en Australie
16:19ils ont commencé
16:19à faire ça
16:20et puis je reviens
16:21aussi sur une chose
16:22nous on est en train
16:23de décider ça en France
16:24mais il faut qu'il y ait
16:24une harmonisation européenne
16:25aussi
16:26parce que là aussi
16:26on a un souci
16:28on ne va pas vivre
16:29chacun à sa vitesse
16:30à la vitesse de son pays
16:33sans vivre
16:33on est quand même en Europe
16:34alors là-dessus
16:35le premier ministre espagnol
16:36a été assez clair
16:37il compte porter
16:38au niveau européen
16:39une loi qui obligera
16:41les utilisateurs
16:41de réseaux sociaux
16:42à décliner leur identité
16:43ce qui va avoir
16:44des bouleversements majeurs
16:45je pense typiquement
16:46le devoir de réserve
16:47pour tous les agents
16:49de la fonction publique
16:50n'est évidemment pas appliqué
16:52sous pseudonyma
16:53vous avez tous les jours
16:54des profs
16:55qui dénoncent
16:56leurs conditions de travail
16:57des policiers
16:58qui font de même
16:59tout ça
17:00terminé
17:00absolument terminé
17:01devoir de réserve
17:02donc on va avoir
17:04un effet très clair
17:05sur la prise de contrôle
17:07aussi
17:07de l'expression
17:08de l'expression
17:10par des autorités
17:11à travers la gestion
17:13de l'identité
17:13sur les réseaux sociaux
17:14ça ça devrait arriver
17:15alors si ça passe par l'Europe
17:17ça va prendre un peu de temps
17:18mais ça devrait arriver
17:19dans l'année qui vient
17:20peut-être un peu plus tard
17:22et l'effet psychologique
17:23sur les utilisateurs
17:24de réseaux sociaux
17:25et je pense vraiment
17:26à tous les gens
17:26qui bonhomme allant
17:28font office
17:29de lanceur d'alerte
17:29ne serait-ce que
17:30je pense vraiment
17:31au personnel enseignant
17:31qui n'est pas
17:32pourtant
17:32regardez quand même
17:33chez les pédopsies
17:35et au dieu sait
17:36qu'on a souvent fait
17:36le sujet ici
17:37on a quand même
17:38aujourd'hui
17:38des lanceurs d'alerte
17:40des autorités scientifiques
17:42qui disent
17:42on a un problème
17:43avec une nouvelle génération
17:44qui ne peut plus
17:45se passer de son portable
17:46qui passe du temps
17:47à se coller
17:47et qui est en manque de soleil
17:48donc il y a un vrai sujet
17:49quand même
17:49je pense aux lanceurs d'alerte
17:50qui ne déclinent pas
17:53leur identité
17:53vis-à-vis de leur employeur
17:54typiquement tous les agences
17:55de la fonction publique
17:56si je suis un professeur
17:57d'université
17:58et que je m'exprime
17:58en mon nom
17:59pour dénoncer quelque chose
18:00je ne lance pas une alerte
18:02contre l'institution
18:03dans laquelle je travaille
18:03donc on n'est pas vraiment
18:05dans le lanceur d'alerte
18:06on n'est pas dans le lanceur d'alerte
18:07tel que...
18:08non mais il y a
18:08aujourd'hui
18:09bon nombre d'autorités scientifiques
18:11de pédopsychiques
18:12c'est des scientifiques
18:14qui posent des études
18:15et ils ont bien raison de le faire
18:16ils le font sous leur nom
18:17il n'y a aucune raison de se cacher
18:18vous dites
18:18c'est plus aux parents réagir
18:20et ce n'est pas à la loi
18:20non non non
18:21je pense plutôt
18:22aux effets délétères
18:23de l'identité
18:25qui va être appliquée
18:26aux réseaux sociaux
18:27et qui va faire que
18:28tous les fonctionnaires
18:29de France et de Navarre
18:30seront tenus
18:31à une astreinte
18:33sur l'expression
18:34de ce qu'ils peuvent raconter
18:35sur leurs conditions de travail
18:36dans un pays comme la France
18:38on a quand même
18:38une certaine tradition
18:39pour dénoncer
18:40ces conditions de travail
18:41ils le font quand même régulièrement
18:43s'ils ne le font pas
18:43sur les réseaux sociaux
18:44ils le font notamment
18:45via les syndicats
18:46et autres
18:46oui oui
18:47mais ils ont quand même
18:48pris l'habitude
18:48depuis 10-15 ans
18:49de le faire sur les réseaux sociaux
18:50le fait de les empêcher
18:52de faire ça
18:52va avoir des conséquences sociales
18:53un dernier mot
18:54oui un dernier mot
18:54je pense qu'il faut
18:55je reviens sur l'intelligence artificielle
18:56parce que je pense qu'il faut
18:57se projeter aussi un peu plus loin
18:58parce que vous le voyez bien
18:59un chat de GPT
19:00alors ça peut aider à faire les devoirs
19:01mais chat de GPT
19:02ça devient un confident
19:03chat de GPT
19:03commence à donner des conseils
19:04et à l'heure où on parlait
19:05d'enfants
19:06qui structure leur cerveau
19:07assez jeune
19:08mais il y a peut-être aussi
19:09une chose à regarder
19:10de ce côté là
19:10parce qu'on a quand même
19:11une IA
19:13qui devient professeur
19:14qui devient
19:14ami confident
19:16et voilà
19:18le jour
19:18on a vu qu'il y a déjà eu
19:19des accidents de suicide
19:20suite à des consultations
19:22des dialogues
19:22et donc là
19:24une vigilance
19:24mais c'est toujours la même chose
19:25vigilance des parents
19:26autour de Lucas
19:28Merci messieurs dames
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