- il y a 12 heures
Mardi 9 décembre 2025, retrouvez Nicolas Sopel (Stratégiste en chef, Banque Privée Quintet), Stéphane Déo (Senior Portfolio Manager, Eleva Capital et membre de l'Éco à venir), Michaël Israël (Cofondateur, IVO Capital Partners) et Laurent Deydier (Directeur Général Délégué, Hottinguer Banque Privée) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:01Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box.
00:16Vous nous retrouvez chaque soir en rattrapage, en replay sur bsmart.fr
00:20ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, la Réserve fédérale américaine a entamé sa réunion de deux jours
00:28pour délivrer une nouvelle baisse de taux attendue demain soir.
00:32Quelle sera la tonalité du discours de Jérôme Powell ?
00:35Quelles seront les nouvelles projections économiques et les nouvelles projections de taux
00:40qui seront formalisées par les banquiers centraux américains ?
00:43C'est encore un point d'interrogation à ce stade, mais on essaiera de se projeter au-delà de cette décision
00:48et de comprendre le schéma monétaire de 2026 avec d'un côté la Réserve fédérale américaine
00:54qui sera sans doute amenée à continuer de baisser ses taux.
00:57Dans quelle mesure, à quelle vitesse, là aussi c'est encore un point d'interrogation
01:00face à d'autres banques centrales qui, elles, pourraient être tentées à un moment
01:04de commencer à réfléchir à réajuster leurs taux à la hausse.
01:08En tout cas, les marchés anticipent ce genre de mouvement pour des banques centrales
01:12comme la Banque du Canada, la Banque d'Australie et pourquoi pas la Banque centrale européenne.
01:17Je mets le Japon de côté qui vit son cycle de manière un peu indépendante pour l'instant.
01:21Mais nous aurons l'occasion d'évoquer évidemment ces sujets monétaires
01:24avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:26Du côté des entreprises, NVIDIA retrouve l'accès au marché chinois
01:30pour une puce de second rang, la puce H200, avec des conditions imposées par l'administration Trump
01:37qui a approuvé évidemment ce retour sur le marché chinois de certains produits de NVIDIA
01:42puisque l'administration va se servir au passage 25% sur les ventes qui seront réalisées par NVIDIA en Chine
01:48et puis des conditions qui pourraient être fixées également par les régulateurs chinois.
01:52Un papier du Financial Times effectivement qui nous apprend aujourd'hui
01:55que les régulateurs chinois aimeraient bien que l'industrie des puces et des semi-conducteurs en Chine
02:00devienne autonome le plus vite possible et dans ces conditions,
02:04les régulateurs chinois sont prêts à limiter eux-mêmes l'accès de NVIDIA à leur propre marché.
02:10Voilà pour les dossiers autour de l'intelligence artificielle.
02:13Pauline Grattel vous parlera dans un instant du cas Essilor Luxottica
02:16qui voit là aussi monter une concurrence pour ces lunettes connectées
02:20fabriquées en partenariat avec Meta.
02:22Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous nous focaliserons sur une classe d'actifs
02:26qui a été une des classes d'actifs grandes gagnantes de cette année 2025
02:30dans l'univers du fixed income, la dette émergente, enjeu et perspective pour 2026.
02:35Nous en parlerons avec le cofondateur d'Iveo Capital Partners, Michael Israël
02:38qui sera notre invitée dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:51Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
02:54nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:57Bonsoir Pauline.
02:58Bonsoir.
02:58La tendance du jour en Europe pour commencer.
03:00Les indices en Europe évoluent en ordre dispersé au cours de la séance.
03:04En France, le CAC 47 du terrain environ 0,5% au-delà de 8000 points plombés par Essilor Luxottica.
03:11On y revient.
03:12Les valeurs de la défense sont dans le vert mais ne suffisent pas à tirer le CAC en territoire positif.
03:18Côté américain, les indices sont ouverts autour de l'équilibre
03:21dans un contexte où la réserve fédérale a débuté sa réunion de politique monétaire.
03:25Bon, quels sont les équilibres qu'on observe justement sur les marchés obligataires
03:29et les autres marchés de devises par exemple avant la décision de la Fed ?
03:33Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans se stabilise autour de 4,15%
03:37après trois séances de hausses consécutives qui ont ramené les taux à un pic de trois mois.
03:42Le rendement allemand de même échéance évolue aujourd'hui autour de 2,85%.
03:46Sur le marché des changes, le dollar est stable face à un panier de grandes devises.
03:51L'euro-dollar l'est aussi autour de 1,1630.
03:54A noter au chapitre de la politique monétaire que la Banque centrale australienne a maintenu
03:58aujourd'hui son taux directeur à 3,60%.
04:01Et puis les investisseurs ont pris connaissance de deux enquêtes sur le marché du travail américain.
04:06Deux enquêtes retardées, voire très retardées.
04:08On parle des indicateurs JOLS.
04:10Deux enquêtes qui ne changeront rien à la décision de la Fed demain soir.
04:13Oui, l'enquête JOLS qui recense les ouvertures de postes sur le marché du travail américain.
04:18Pour octobre, le nombre de postes à pourvoir s'établit à 7,6 millions d'ouvertures.
04:24Pour le mois de septembre qui a également été publié,
04:26le nombre de postes à pourvoir s'établit également à 7,6 millions d'ouvertures.
04:30C'est supérieur aux attentes de 7,2 millions.
04:33Et puis donc, Nvidia a regagné un accès au marché chinois.
04:37Donald Trump a donné son feu vert pour permettre au groupe américain
04:40d'exporter certaines puces vers la Chine avec des conditions précises.
04:44Oui, des conditions qui, selon Donald Trump, ne mettront pas en péril la sécurité nationale.
04:49Les puces H200 de Nvidia sont autorisées à être exportées vers la Chine et aussi vers d'autres pays.
04:55Mais en contrepartie, Nvidia devra verser à l'État américain 25% des recettes.
05:00Le titre Nvidia est autour de l'équilibre.
05:03En parallèle, la concurrence chinoise se développe.
05:05Pour rappel, Moorthreads, fondé par un ancien directeur de Nvidia,
05:09Chine a fait une entrée fracassante en bourse vendredi dernier,
05:13puisque le titre s'est envolé de 500%.
05:16La start-up concurrente reste toutefois 600 fois plus petite que Nvidia.
05:20Et puis à Paris, le petit décrochage des silents du Xotica aujourd'hui ne passe pas inaperçu.
05:25Oui, le titre chute de plus de 5% au cours de la séance.
05:29Les investisseurs craignent la concurrence d'Alphabet.
05:31Selon Bloomberg, Google prévoit de lancer l'année prochaine sa première génération de lunettes connectées,
05:38qui intégrerait son IA Gemini.
05:40Et s'il en est à ce stade sans rival sur ce segment des lunettes connectées,
05:44on rappelle que les seuls disponibles à ce jour sont les Ray-Ban,
05:48en partenariat de longue date avec Meta.
05:50Et puis hors CAC 40, le titre Air France décroche en raison d'une opération menée par CMA-CGM.
05:56Oui, de 10% au cours de la séance, CMA-CGM, qui détient déjà près de 9% du capital d'Air France,
06:02KLM a lancé une émission d'obligations convertibles en action Air France.
06:06L'opération porte sur la totalité de la participation de CMA-CGM dans Air France.
06:11Et puis vous le disiez, Pauline, effectivement, le secteur européen de la défense,
06:14qui a connu une grande année, mais qui a commencé à rendre un peu de performance ces derniers temps,
06:19progresse aujourd'hui de manière assez homogène.
06:21Oui, alors que l'Allemagne devrait approuver la semaine prochaine une trentaine de contrats d'acquisition d'armement
06:27pour plus de 50 milliards d'euros.
06:29Dans ce contexte, train de métal bondit de 5% au meilleur de la séance.
06:33Thales et Dassault Aviation sont en hausse de 3% en France.
06:36Quel sera le programme de demain, l'agenda des investisseurs, Pauline ?
06:39Les investisseurs prendront connaissance demain de la décision monétaire de la réserve fédérale américaine,
06:45qui devrait donc baisser ses taux de 25 points de base.
06:47On attend surtout le discours de Jérôme Poel et les nouvelles projections économiques et monétaires des membres de la Fed.
06:54Demain, on attend également la décision monétaire de la Banque du Canada, qui, elle, devrait opter pour le statu quo.
07:00Tendance, mon ami. Chaque soir, en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:053 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:18Laurent Dédier est avec nous, directeur général délégué en charge des gestions chez Autingre Banque Privée.
07:22Bonsoir Laurent.
07:23Bonsoir Grégoire.
07:24Nicolas Sopel nous accompagne, stratégiste en chef chez Quintet Banque Privée.
07:27Bonsoir Nicolas.
07:28Bonsoir Grégoire.
07:29Et Stéphane Déo est également à nos côtés, gérant seigneur chez Eleva Capital.
07:32Bonsoir Stéphane.
07:33Bonsoir Grégoire.
07:34Vous êtes un geek des banques centrales, Stéphane.
07:37Bonsoir.
07:37Oui, vous l'affirmez, vous l'affichez fièrement, généralement, Stéphane.
07:42Parlons donc de la Fed et des autres banques centrales.
07:44Il y a évidemment la décision de demain soir, qu'elle va être l'enveloppe de communication, marketing,
07:49autour de cette baisse de taux attendue désormais par l'ensemble du marché.
07:54Et puis au-delà, 2026 peut-elle être une année de grande divergence monétaire ?
07:58On a à la fois un pricing de baisse de taux qui fluctue pour la réserve fédérale américaine,
08:04combien, à quelle vitesse, la question est ouverte.
08:07Mais pour d'autres banques centrales, ce sont des débuts de commencement de pricing de hausse de taux
08:11qui sont en train de l'emporter pour 2026.
08:14Je cite en introduction la Banque du Canada, la Banque d'Australie,
08:16et pourquoi pas même la Banque centrale européenne, Stéphane ?
08:21Alors juste pour revenir sur la Fed, donc c'est demain.
08:26Le marché price à peu près 95% de probabilité d'une baisse des taux, donc c'est fait.
08:32S'ils ne voulaient pas baisser les taux, ils auraient déjà donné des signaux.
08:35Enfin donc, il ne faut jamais dire jamais, mais la probabilité qui ne baisse pas est quand même extrêmement faible.
08:41Ce qu'il faudra regarder, c'est deux choses, c'est le discours attenant.
08:43Tout le monde attend, on appelle ça un hawkish cut, c'est-à-dire une baisse avec une vue plus restrictive sur le futur.
08:53Donc que pour elle, en gros, nous disent « je baisse les taux, mais après, il n'y en aura pas. »
08:57Ça, ce sera la compensation donnée par certains au sein du Borde pour faire passer la baisse de taux auprès de ceux
09:03qui auraient préféré peut-être déjà une pause.
09:05Oui, ce qui se dit dans les milieux bien informés, c'est qu'il n'y aurait pas unanimité en septembre pour la baisse.
09:14Octobre a été compliqué et là, c'est probablement la dernière.
09:19Après, ce sera plus compliqué d'en faire passer d'autres, sauf évidemment si les données économiques changent énormément.
09:24Donc il faudra regarder le discours de Powell.
09:26Et puis, s'il y a des signaux sur la liquidité, parce qu'on commence quand même à voir des tensions.
09:31Et je pense que la petite correction de marché, la volatilité qu'on a connue depuis un mois, tient beaucoup à ça.
09:40Moi, j'ai vu plusieurs grandes banques d'affaires américaines qui me disent « on est un peu tendu sur notre bilan,
09:46on a coupé les prêts aux hedge funds les plus agressifs. »
09:52Et donc, ça explique un peu les corrections de marché qui sont difficiles à justifier d'un point de vue fondamental.
09:58Donc c'est plutôt de la liquidité.
10:00Donc gestion de la liquidité pour garder un système assez ample en termes de liquidité, ça peut être un point...
10:05Donc il y a des petits problèmes, mais honnêtement, moi ça ne me fait pas très peur.
10:10Rien que la Fed ne puisse pas gérer à ce stade.
10:13La Fed à la technologie, il suffit...
10:15Enfin, il est assez ici de dire « il suffit, il n'y a qu'à », mais il suffit de remettre la liquidité.
10:20Par exemple, ils peuvent racheter des T-Bee, augmenter le repo, etc.
10:25Donc c'est des choses qu'on sait gérer et que la Fed a totalement les compétences pour faire ça.
10:30Donc c'est de la volatilité de court terme.
10:32Je ne pense pas que ce soit quelque chose qui chagrine les marchés sur le long terme.
10:36Après, sur les autres banques centrales, alors moi j'ai un gros fichier Excel avec plus de...
10:4080 banques centrales, donc combien vous avez...
10:41Ah non, j'en ai 52, je crois.
10:43Je suis désolé de vous décevoir, je ne suis pas à 80.
10:45C'est déjà pas mal.
10:47Et donc tous les mois, je compte les banques qui ont baissé, les banques qui ont monté.
10:51On est au 24e mois, donc deux ans non-stop, où les baisses sont supérieures aux hausses.
10:58Donc on a une vague depuis deux ans de baisses des taux.
11:01Ce que je trouve intéressant, c'est qu'effectivement, vous avez des économistes maintenant qui vous disent
11:06« mais la BCE pourrait monter les taux parce que plan de relance allemand, donc économie qui repart,
11:11donc c'est une histoire qui se plaide pour la fin de l'année prochaine, d'autres banques aussi. »
11:17Mais si vous regardez les taux moyens de ces 50 plus banques centrales, évidemment, ils ont baissé puisqu'il y a des baisses des taux.
11:24Mais l'inflation mondiale a baissé beaucoup, beaucoup plus vite.
11:27Donc en fait, ce qui se passe, c'est que les taux réels, donc la différence entre les taux directeurs et l'inflation, a eu plutôt tendance à augmenter.
11:34Donc fondamentalement, moi je pense qu'il y a encore pas mal de potentiel de baisse des taux, de manière générale, dans le monde et en partie dans les pays émergents.
11:44Parce que l'idée fondamentale, c'est que les taux d'équilibre n'ont pas varié pour la plupart des grandes économies ?
11:50L'idée, c'est que pour l'instant, vous avez des taux réels, c'est-à-dire des taux moins l'inflation, qui sont anormalement élevés, si vous regardez, sur les 10, 20 dernières années.
12:00Et c'est vrai pour tout un tas de pays. Je pense à l'Afrique du Sud, je pense au Brésil, je pense à... Enfin, etc. Je ne vais pas vous faire la liste.
12:07Mais donc, oui, effectivement, ce qui se passe maintenant, c'est qu'on est beaucoup plus à un ordre dispersé.
12:13Ce n'est pas aberrant de dire que le prochain mouvement de la BCE sera une hausse.
12:18Moi, je ne pense pas. Je pense qu'il y a encore, probablement, une baisse au début d'année prochaine.
12:23Et je ne parairai pas à ma chemise dessus.
12:25C'est déjà un signe.
12:27Non, non, mais...
12:28Non, mais oui, oui, oui, ce n'est pas une conviction puissante.
12:30Non, mais justement, il n'y a plus de convictions fortes sur certaines banques centrales.
12:34Par contre, sur d'autres, je pense qu'il y a encore pas mal de banques centrales qui sont dans une tendance baissière.
12:40Bon, est-ce que les banques centrales font encore le marché ? Est-ce que la Fed va faire le marché comme elle a pu le faire pendant plusieurs cycles ?
12:48Même peut-être d'affilée ?
12:49Ou est-ce qu'on est désormais dans ce que les anglo-saxons appellent le monde de la dominance fiscale ?
12:55Ou traduit en français la domination des politiques budgétaires sur les politiques monétaires ?
13:02Laurent ?
13:02Oui, c'est une très bonne question, mais je pense que le cycle de la Fed est quand même un petit peu différent et il est légèrement retardé.
13:10Donc après, la question qui se pose sur 2026, c'est combien de baisses de taux ils peuvent faire ?
13:14Le marché est un peu hésitant.
13:15On sait qu'on risque d'avoir probablement...
13:17Je mouillerais peut-être un peu plus ma chemise pour garder cette belle expression sur la probabilité que M. Poel ne soit plus président de la Fed au printemps à un niveau de statistique assez élevé.
13:28Est-ce que derrière le nouveau président, assez pressenti, mais on ne sait jamais avec M. Trump, aura entre guillemets un consensus autour de lui ?
13:36Ou est-ce qu'il peut être mis en minorité ? C'est une vraie question.
13:38D'ailleurs, le favori commence à être plus sage dans son discours, on disait que ce sera data-dependent.
13:45Mais je pense que le point important pour le marché aujourd'hui, sauf si bien sûr il y avait un revirement très fort de l'économie,
13:52accélération ou résurgence d'inflation qu'on ne voit pas aujourd'hui venir,
13:55ou un multiplicateur économique qui accélérerait la croissance et qui nous laisserait penser que l'inflation pourrait être au rendez-vous à la fin de l'année prochaine ou début de 2027,
14:04on devrait quand même avoir une pause sur les taux assez longue, en tout cas un moment de répit jusqu'au moins à l'été.
14:10Et donc c'est vrai que la position à être longue d'actif Ristet en début d'année, elle semble encore assez propice pour réaliser de la performance en début d'année.
14:18Après on se posera des questions au fur et à mesure bien évidemment, puis on s'en pose tous les jours.
14:21Mais je pense que la question va être quand même centrale sur la Fed.
14:26Marché, pensez 3, aujourd'hui il parle de 2,5, 3, 2 taux l'année prochaine, il est en train d'hésiter.
14:30On réajuste un peu.
14:31Oui parce que les discours évoluent et puis il y a aussi le discours géopolitique de l'administration Trump avec cette vision de ne plus être le défenseur du monde,
14:43puis cette réaccélération des dépenses dans pas mal de pays, le budgétaire.
14:46Et donc voilà, on est un peu hésitant.
14:48Mais je pense que le grand message quand même c'est qu'aujourd'hui on a quand même devant nous une trajectoire d'accélération modeste dans certaines économies mondiales
14:57qui devraient se transformer par une accélération des profits.
15:00Et donc je pense que les banques centrales ne vont pas être un vent contraire, elles vont rester encore un vent porteur, au moins sur le premier semestre 2026.
15:06Avec un schéma budgétaire qui va se reproduire.
15:13Bon, les Etats-Unis en année d'élection, on le sait, n'ont aucun intérêt à consolider ou à réduire l'impulsion budgétaire.
15:20Mais on peut parler de l'Allemagne, on peut parler du Japon, de Madame Takahishi, peut-être d'autres endroits dans le monde qui sont prêts à laisser ou à lâcher les vannes budgétaires.
15:33C'est un nouveau couple dans le policy mix entre banque centrale et gouvernement qui est en train de s'établir ?
15:40Ou est-ce qu'il y a encore des zones dans le monde où une forme d'orthodoxie l'emporte aujourd'hui, Laurent ?
15:45Alors je n'ai pas le fichier des 52 banques et donc des 52 pays pour savoir s'il y a de l'orthodoxie quelque part.
15:51Mais il y a quand même un message assez global que la paix sociale, elle est aussi, je pense, un pilier stratégique des fonctions politiques aujourd'hui.
16:02Ça ne veut pas dire qu'ils l'ont avec certitude.
16:04Mais globalement, quand on voit que le meilleur élève depuis plusieurs décennies, l'Allemagne, a décidé de changer un petit peu son référentiel,
16:11clairement, ça laisse à penser que c'est un message pour des raisons fondamentalement très différentes en fonction des pays.
16:17Mais cette souveraineté que l'on peut décliner sur la défense, sur la cybersécurité, sur la technologie, sur les sujets que l'on souhaite,
16:26ça peut être sur le médical, clairement devient une prérogative parce que le monde est en train de basculer.
16:31Après, probablement, le monde d'après-guerre, les 40 dernières années qui ont été quand même plus dociles et même l'entrée à l'OMC de la Chine.
16:38Voilà, on sent qu'on est vers un retour de reshoring, souveraineté, indépendance.
16:44Et donc, il y a besoin d'argent pour ça.
16:46Et donc, il y a besoin d'argent.
16:47Donc, bien sûr que le privé peut y participer, mais le privé, il a envie d'accompagner si globalement, le public lui montre le chemin.
16:53Une fois que le chemin est tracé, lui, il peut venir, entre guillemets, accompagner,
16:57puis dire quelle est la rentabilité que je vais générer autour de cet investissement, une fois qu'on me l'a un petit peu tracé.
17:01Comment est-ce que vous voyez, chez Quintet de banques privées, Nicolas, évoluer cette conversation entre les banques centrales et les gouvernements,
17:09entre la partie budgétaire et la partie monétaire ?
17:12Est-ce que ça peut se passer de manière ordonnée ou est-ce qu'il y aura forcément, ça va créer des conflictualités, des frictions ?
17:21On voit qu'il y a des divergences, effectivement, entre les États-Unis qui dépensent, avec les baisses d'impôts,
17:27sans parler de la dérégulation, avec une volonté du gouvernement d'amener les taux un petit peu plus bas.
17:34On sait, le coût de la dette, le remboursement de la dette, c'est un problème, c'est un problème au Japon.
17:40Donc, c'est pour ça, divergence entre les États-Unis et le Japon, où on voit une certaine forme de plus grande indépendance de la banque centrale du Japon,
17:50qui, elle, voit le budget supplémentaire de Mme Taikaichi comme étant inflationniste, donc elle se dit, on va remonter les taux.
17:59Le Japon a moins le problème, parce que la dette est détenue essentiellement de manière domestique,
18:05mais dans tous les cas, on va dire que ce n'est pas un signe favorable pour les obligations JGBs japonaises.
18:12C'est pour ça que nous, par exemple, nous avons réduit notre allocation sur cette classe d'actifs.
18:18Mais on voit d'autres pays, comme l'Angleterre, avec le budget d'automne, donc on est sur un chemin de consolidation fiscale.
18:27Bon, on peut débattre de comment il a été...
18:32Ils en débattent, oui.
18:33Oui, ils en débattent.
18:35Je vous confirme.
18:35En tout cas, la direction, c'est normalement une consolidation fiscale, à un moment où la Banque d'Angleterre devrait continuer de baisser ses taux.
18:44Donc là, par exemple, on a une classe d'actifs, les guildes britanniques, qui se retrouvent...
18:47Qui vous intéresse, il y a de la valeur, là ?
18:48Nous, typiquement, on a vendu les JGBs pour acheter du guild.
18:53Même EJ en euros, on a toujours un petit pick-up très marginal.
18:58Mais il y a autant la consolidation fiscale que la baisse des taux, donc capital appreciation aussi pour les guildes.
19:07Donc voilà, il y a des divergences.
19:09Donc, il y a des opportunités à saisir dans le marché.
19:13Pour en revenir aux États-Unis, nous, on reste...
19:16Bon, ça n'a pas super bien marché cette année.
19:18On reste un petit peu sous-pondéré sur les treasuries, parce qu'effectivement, le mix, notamment fiscal,
19:25fait craindre un risque de rendement obligataire un petit peu plus haut aux États-Unis.
19:30Sur les parties longues, oui.
19:31Oui, sur les parties longues, parce qu'en soi, c'est vrai que c'est inflationniste.
19:34Donc, la tâche du prochain gouverneur de la Fed, qui, le candidat, vous l'avez dit...
19:43On n'a pas cité son nom encore, donc c'est Kévin Asset.
19:45Enfin, on parle régulièrement, bien sûr, mais la probabilité, pour l'instant, converge vers la nomination de Kévin Asset.
19:49Voilà, qui devrait être un peu plus d'ovie, je pense, net-net, que Jérôme Powell.
19:54Il plaide pour la baisse de 25 points de base demain.
19:58Et il annonce que le marché de l'emploi, bon, Pauline l'a dit, que les chiffres étaient plutôt corrects.
20:03Mais il annonce que le marché de l'emploi est peut-être à risque aux États-Unis.
20:07Donc, on voit une direction un petit peu plus doviche, après avoir 4 sortants, donc 4 Hawks, 3 Hawks qui rentrent, une plus centriste.
20:17Que va-t-il advenir de Lisa Cook ?
20:22Ça, c'est aussi une question.
20:23Donc, c'est vrai que, sur le FOMC, donc au sein du comité de la Fed, pour l'instant, il y a beaucoup d'incertitudes.
20:30On est en pleine période de sortir nos perspectives.
20:33C'est ce qu'on fait, c'est ce qu'on fait aujourd'hui.
20:35En général, je n'aime pas dire, ça peut être une année en deux temps.
20:37C'est vrai qu'on l'entend souvent pendant les perspectives.
20:40Mais c'est vrai qu'au mois de mai, on va se poser la question, est-ce que la Fed va rester, on va dire, grosso modo, aux attentes actuelles, ils sont de 3% ?
20:49Ou est-ce qu'on va basculer sur un 2,5, maximum 2% ?
20:53Ça, c'est à voir.
20:55Donc, de ce point de vue-là, on reste plus prudent.
21:00C'est vrai qu'on se dit, bon, les baisses de taux, c'est plutôt favorable aux Treasuries.
21:04Mais en tout cas, la politique fiscale ne l'est pas.
21:07Alors, la Fed est peut-être une banque centrale moins lisible aujourd'hui.
21:10C'est vrai qu'on n'a jamais vu ce type de dissension de part et d'autre du consensus se révéler comme ça au sein du comité de politique monétaire.
21:20Elle est peut-être aussi moins lisible parce que l'économie américaine est difficilement lisible aussi, Stéphane ?
21:26Oui, on ne peut pas trop lire puisqu'on n'a pas de données, donc.
21:28Oui, mais bien sûr, déjà, mais bon, tout le monde a une batterie d'indicateurs plus ou moins pertinents, fiables ou autres,
21:37mais qui permettent quand même au moins de sentir les choses.
21:40Je pense qu'il y a un autre sujet aussi, c'est, on en parlait avant l'émission,
21:44les États-Unis ne savent pas faire d'atterrissage en douceur, ne savent pas faire de soft landing.
21:49Donc, en fait, si vous regardez le consensus des économistes, il y a des gens qui vous disent, ça va réaccélérer, ça va être très fort.
21:55Et dans ce cas-là, au même titre que la discussion qu'on a eue sur la BCE,
21:59ce n'est pas du tout aberrant d'envisager une hausse de taux de la Fed quelque part l'année prochaine.
22:04Et puis, vous avez l'autre version qui dit le marché de l'emploi faiblit.
22:08Si le marché de l'emploi faiblit, la consommation va faiblir.
22:11Ce n'est plus des deux tiers du PIB.
22:13Et donc, là, très vite, on raconte une histoire de récession avec des actifs qui baissent.
22:16Et donc, les PT et consorts pourront dire ce qu'ils veulent,
22:19les dépenses de capexia ne suffiront pas à amortir un vrai choc, s'il arrivait, sur le consommateur américain.
22:26Donc, c'est à l'américaine.
22:27C'est soit vous avez une croissance, et en général une croissance qui est assez forte, soit...
22:31Il n'y a pas d'encre.
22:32Et donc, je pense qu'il y a aussi ça.
22:34Comme on n'a pas tellement de données, Pauline parlait des chiffres d'emploi.
22:37Il y a un chiffre très intéressant qui est sorti ce matin, c'est le NFIB.
22:40C'est une enquête sur les petites entreprises.
22:43Perspective d'emploi, on est au plus haut depuis plusieurs années.
22:47On est dans le 85e pourcentile, c'est-à-dire très, très élevé.
22:53Salaire, on est au 89e pourcentile.
22:56Donc, c'est-à-dire que les petites entreprises disent « je cherche des gens et je vais les payer ».
23:00Quand on leur demande « quel est votre problème principal ? »,
23:02ils disent « qualité du travail, j'arrive pas à trouver des gens ».
23:06Donc, les PME vous disent « je vais embaucher, le marché de l'emploi est très tendu, etc. »
23:13Donc, vous voyez, ils nous disent que c'est elles qui souffrent, justement, les petites entreprises.
23:16Oui, oui, tout à fait.
23:17Et ça, c'est intéressant parce que ça veut dire deux choses.
23:19Ça veut dire, un, si vous embauchez quelqu'un, c'est pas pour le licencier 15 jours après,
23:22donc c'est toujours un pari sur le futur, ça veut dire qu'il y a un certain niveau d'optimisme des PME.
23:27Et deuxièmement, si vous créez des emplois, vous créez du revenu.
23:29Si vous créez du revenu, vous avez de la consommation et donc votre effet boule de neige.
23:33Donc, moi, j'ai plutôt tendance à basculer dans le camp des optimistes, comme vous le voyez, d'ailleurs.
23:40L'autre point, c'est ce que vous disiez.
23:44Si on est dans ce scénario bullish sur l'économie américaine,
23:47ça veut dire que le marché américain, fort de valorisation déjà riche,
23:52a encore de la place pour délivrer de la performance l'an prochain.
23:56Moi, je pense qu'il y a...
23:58Et retrouver une forme de leadership.
23:59Ce que j'entends de Washington, c'est que c'est du 50-50 pour les élections de novembre.
24:06Donc, l'administration de Trump va faire tout ce qu'elle peut pour avoir une économie qui va très, très bien.
24:1050-50, ça se joue, quoi.
24:12Ça se joue.
24:13Donc, ça vaut le coup de booster l'économie.
24:16Donc, il va y avoir les chèques qui vont arriver en mars-avril.
24:19Il y a le budget qui a de très fortes incitations pour l'investissement,
24:25sous forme de dépréciation accélérée.
24:27L'amortissement accéléré, oui.
24:28Et puis, il ne faut pas oublier la fin du QT.
24:31C'est important parce que ça veut dire que la Fed rachète des trésuries.
24:34Et si vous regardez...
24:35Alors, vous connaissez le VIX, je suppose, qui est l'indice de la peur.
24:39Il y a le petit cousin qui s'appelle le MOUV, qui est la même chose.
24:42C'est la volatilité attendue sur les trésuries.
24:45Ça s'est effondré.
24:46Ça s'est bien calmé, oui.
24:47Donc, ce que vous dit le marché des trésuries,
24:50c'est qu'on va rester à 4 et on ne va plus bouger.
24:52Si vous avez des taux longs à 4, le marché immobilier va repartir.
24:56Ça donne la visibilité aux entreprises.
24:57Mais même avec une croissance nominale qui serait encore explosive
24:59et supérieure au potentiel, les taux longs vont être...
25:03On maintiendra les taux longs à 4, alors ?
25:05Alors, il ne faut pas dire que c'est du deal control
25:08parce que ce n'est pas politiquement correct, mais ça revient à ça.
25:11On va essayer de créer le meilleur des deux mondes, quoi.
25:12C'est ça.
25:13C'est ça.
25:14Ça ne peut pas durer éternellement
25:16parce que, du coup, l'inflation va rester à 3, voire au-dessus.
25:19Et sur 6 mois, ça tient très bien, cette histoire-là.
25:21Bon.
25:22Un mot.
25:22C'est quoi la vision que vous avez de la macro-américaine l'an prochain ?
25:25Il faut quand même avoir au moins une idée, j'imagine, Laurent.
25:28J'ajouterais au propos de Stéphane, que je partage totalement,
25:31c'est que cette administration Trump, à l'échéance de ses mid-terms,
25:35donc de cette élection en fin d'année,
25:37elle a un instrument qu'elle peut utiliser pour booster
25:39et la confiance et la consommation,
25:41et qui est à l'arrêt depuis longtemps aux États-Unis.
25:43Alors, pas dans la situation aussi dramatique,
25:45donc comme ça, on va vite voir où je veux venir, de la Chine.
25:47C'est son immobilier, le single market.
25:49Aujourd'hui, donc, les maisons individuelles vont mal,
25:52vont mal depuis 3 ans, depuis 2022,
25:55et cet envolée des taux, c'est jamais vraiment redressé.
25:58Le multi va mieux, donc les maisons partagées, entre guillemets,
26:02ou les condominiums, comme ils appellent,
26:04ça fait environ un ou deux trimestres qu'on attend qu'ils nous...
26:07On sait qu'ils nous préparent quelque chose, ils en parlent,
26:10ils distillent des informations.
26:11Donc les banques aient déjà 50 ans, c'est ça ?
26:13Voilà, et pour l'instant, le cadeau de Noël n'est pas arrivé,
26:15alors il reste quelques jours, sinon tant pis,
26:16on sera ravis de l'avoir en début d'année aussi.
26:18Et je pense que s'ils axent un message assez fort
26:21sur l'immobilier américain des maisons individuelles,
26:24ils vont aussi se créer cet effet boule de neige très vertueux
26:27de confiance, donc de consommation,
26:30si on commence à adosser un peu de baisse d'impôt, d'échec, etc.
26:33Donc sur le niveau macro aux Etats-Unis,
26:36bien évidemment, on n'est jamais à l'abri d'une erreur,
26:37de politique monétaire, de politique budgétaire,
26:39ou d'un choc, qu'on peut toujours imaginer,
26:42mais on n'est pas là pour faire les scénarii du pire.
26:44On a quand même aujourd'hui une feuille de route
26:47qui est assez optimiste sur le marché américain,
26:51sur lequel nous on a une conviction aussi très forte,
26:53donc on est en train de le repondérer.
26:55Alors, on s'est fait pincer les doigts une fois dans la porte
26:58cette année en partie,
26:59parce qu'on l'a quand même un peu edgé ce dollar.
27:03Est-ce qu'il faut rester très edgé ?
27:04Probablement encore un petit peu,
27:06mais si on venait à glisser vers les 1,20,
27:08on pourrait même peut-être légèrement abandonner
27:09l'edging à un moment ou à un autre.
27:10Mais aujourd'hui, on a une conviction très forte
27:12sur les actifs américains,
27:14et pas seulement sur la thématique tech qu'il y a.
27:16Alors voilà, est-ce qu'on joue ce marché américain
27:17de manière différente, à l'aune de ce que vous racontez là ?
27:21Alors, ce thème reste central,
27:22et on n'a pour l'instant pas d'ingrédients
27:24qui nous laissent à penser qu'il n'y a pas de raison
27:26qu'il ne soit pas au rendez-vous des meilleurs performeurs en 2026.
27:29On peut toujours discuter de sujets, de bulles, de ratios.
27:33On regardera peut-être les valorisations
27:35et le financement d'OpenAI,
27:37parce que ça peut être un sujet,
27:38mais Google, Microsoft ne nous posent pas vraiment de problèmes.
27:41Il y a du cash flow, même si on a du capex.
27:43Tout ça semble très intelligemment équilibré.
27:45On verra bien les retours.
27:47ORAG peut être un petit canard boiteux.
27:49Mais voilà, donc cette thématique, pour faire court,
27:51nous plaît toujours.
27:52En revanche, il y a d'autres thèmes
27:54qui nous intéressent sur les marchés américains.
27:55On aime beaucoup les mid-cap.
27:56On pense peut-être que l'heure du rebond des mid-cap est venue
28:01ou en tout cas va avoir vocation à s'accélérer.
28:03Puis après, comme d'autres thématiques,
28:04si on veut donner des petites pistes,
28:07les financières, mais un peu globalement,
28:08c'est un col assez général,
28:09les financières nous semblent toujours un endroit agréable
28:12dans lequel on peut investir, particulièrement les banques.
28:14Puis la thématique industrielle du reshoring,
28:17qui bénéficie de l'IA,
28:18parce que quand on a une accélération de la consommation d'électricité,
28:22il y a un moment où il faut connecter tout le monde,
28:23donc il faut du power.
28:24Donc il faudra, alors c'est renouvelable,
28:26c'est du gaz, c'est de l'hybride, c'est du nucléaire.
28:30Quelle que soit la solution,
28:31on a besoin de plus d'énergie.
28:33Et les industriels,
28:34elles sont en général bien connectées à ce sujet.
28:37Donc voilà, c'est un peu les thèmes qu'on mettra en avant.
28:38Mais quelque chose de plus psychique alors, finalement.
28:40Et les mid-cap devront être le marqueur quand même,
28:44enfin ça devait être le marqueur de la réussite de Donald Trump,
28:47le Russell 2000.
28:48C'est exactement ça, c'est les financières,
28:51les mid-cap, la technologie.
28:53On ne dit pas qu'on abandonne la consommation,
28:55mais on a du mal à construire un scénario optimiste.
28:59Le marché a toujours besoin d'être surpris en dérivée seconde,
29:02positivement ou négativement.
29:04Et même si on attend quelque chose de mauvais,
29:06que c'est moins mauvais,
29:06le marché va valoriser ça.
29:08Aujourd'hui, on sait que la conso ne va pas être au rendez-vous,
29:11mais on a du mal à imaginer qu'elle soit meilleure.
29:14On peut imaginer deux, trois petites choses,
29:16mais c'est encore un peu tôt.
29:17On pourra peut-être basculer à la fin de l'hiver,
29:19début du printemps,
29:20surtout si on a cet plan de relance
29:23ou en tout cas de confiance sur l'immobilier américain
29:25vers plus de consommation.
29:27Pour l'instant, on attaque le premier trimestre
29:29parce qu'on est déjà en train de se projeter sur le premier trimestre
29:31avec ces trois, quatre grands thèmes sur le marché américain.
29:33Sur le marché américain, comment vous l'abordez ?
29:35Comment vous avez envie de l'aborder, Nicolas,
29:38pour vos clients justement ?
29:39De manière assez similaire au final,
29:41parce que nos perspectives reposent sur quatre piliers fondamentaux.
29:46Le premier, c'est que l'incertitude recule,
29:48notamment lié au commerce extérieur.
29:49On n'en parle plus.
29:51Deux, on en a parlé,
29:53c'est le cycle d'assouplissement des politiques monétaires,
29:56en tout cas dans la première partie de la Fed
29:58et de la première partie de l'année.
30:00Le troisième pilier, on en a parlé aussi,
30:02c'est le soutien fiscal.
30:05Donc des États-Unis à la Chine,
30:07peut-être qu'on parlera de la Chine,
30:08mais je pense que ça s'apporte.
30:09Tout ça, c'est des feux verts pour la prise de risque.
30:10C'est des feux verts pour la prise de risque.
30:12Et le cadre, c'est effectivement ce cycle d'investissement
30:15dans l'intelligence artificielle,
30:16qui est en plein boom.
30:17Les capex qui sont supportés par des earnings.
30:21On ne peut pas passer à côté.
30:22Les dépenses en IT,
30:25niveau intelligence artificielle,
30:26chaque année, ça ajoute une économie
30:28de la taille de l'Espagne actuellement.
30:31Et pourtant, ça reste une impulsion sur la croissance,
30:36qui est une fraction des précédentes révolutions,
30:39que ce soit le dot-com,
30:40que ce soit les chemins de fer au Royaume-Uni.
30:43Oui, il y a des études qui remontent aux chemins de fer.
30:45Voilà, donc ça reste une fraction.
30:46Donc il y a encore de la place.
30:49Donc tous ces signaux,
30:51si on avait commencé 2025 avec une préférence
30:53pour les actions américaines,
30:54parce qu'on se disait que la croissance,
30:56certes, ralentirait, mais resterait positive,
30:58et que la fête baisserait ses taux,
31:00certainement, ces conditions sont toujours en place,
31:02et même encore avec des perspectives de croissance,
31:05en tout cas sur la première partie de l'année,
31:06encore meilleure.
31:08Donc on aborde ce début d'année toujours
31:12avec une surpondération sur le marché américain,
31:16mais on peut se diversifier au sein de ce marché
31:20avec, par exemple, on n'a pas abordé les mid-cap,
31:23on est sur le S&P, sur le equal weight,
31:26parce que la dérégulation, les baisses d'impôts
31:29pourraient supporter les entreprises
31:32en dehors des secteurs tech.
31:35Et je pense que, dans ce contexte
31:38où tout le monde s'interroge sur les valorisations...
31:39C'est un élargissement de la performance,
31:41vous rejoignez, c'est ce que disait Laurent,
31:43effectivement, des moteurs de performance
31:44qui doivent s'élargir au-delà des seuls hyperscalers, etc.
31:48Oui, voilà, si les petites entreprises
31:50ont moins d'impôts à payer,
31:54en Europe, on a tendance à épargner,
31:56aux Etats-Unis, on a plutôt tendance à dépenser,
31:58donc c'est plutôt positif.
32:00Donc c'est un moyen de se diversifier
32:02par rapport au thème de l'IA,
32:03qui reste central,
32:05mais ça permet de bénéficier de ces secteurs.
32:09Il y a évidemment quelques risques
32:10sur le marché américain, on pourrait en parler.
32:12Oui, il y en a, la liste des risques, bien sûr.
32:15Mais d'accord aussi avec l'idée, Stéphane,
32:17que la base de performance doit s'élargir
32:19pour ce marché américain ?
32:21Oui, nous, il y a trois thématiques.
32:23C'est une condition ou c'est une conviction ?
32:25C'est plutôt une conviction.
32:26D'abord, je suis plus optimiste
32:30que ce qui a été dit sur la consommation américaine.
32:32Il ne faut jamais vendre le consommateur américain.
32:35Et là, on commence à voir très nettement
32:36certaines valeurs qui rebondissent.
32:39Le terme est peut-être un peu fort,
32:40mais on commence déjà à avoir la bourse
32:42qui anticipe effectivement une année 2026
32:45qui démarre mieux.
32:47Ça, c'est le premier thème.
32:49Le deuxième thème, c'est les banques.
32:51Il va y avoir une déréglementation
32:52pour revenir sur ce que disait Laurent,
32:54un moyen de booster le marché immobilier.
32:57C'est de dire aux banques,
32:58vous pouvez augmenter votre portefeuille de prêts
33:00beaucoup plus vite que ce que vous pensiez.
33:02En fait, en dérégulant,
33:04vous avez besoin de moins de capital
33:05pour justifier vos prêts.
33:07Et c'est un moyen de décupler la baisse des taux.
33:10C'est de dire aux banques,
33:11allez-y autant que vous voulez.
33:13Et ça, évidemment,
33:14vous achetez des voix avec ça pour les élections.
33:16Donc ça, c'est le deuxième point.
33:18Puis le troisième point, sur l'IA,
33:19moi, on a beaucoup joué l'IA.
33:22On a pas mal gagné notre vie.
33:24Il y a beaucoup de choses qui commencent à m'ennuyer.
33:26Par exemple, vous avez Google
33:27qui a des nouvelles puces, des TPU,
33:29alors que Nvidia a fait des GPU.
33:31Vous avez Anthropie qui a acheté des TPU à Google.
33:34Vous avez OpenAI qui dit
33:36qu'il a besoin de 100 milliards
33:37et qu'il en aura besoin de 100 milliards
33:39à peu près tous les ans pour les siècles.
33:42Ce n'est pas très crédible.
33:44Par contre, ce qu'on commence à voir,
33:45donc la façon dont on l'a joué,
33:48c'est-à-dire les investissements dans l'IA,
33:50est peut-être un petit peu joué,
33:52voire trop joué.
33:53Par contre, on commence à voir
33:54les implications directes.
33:56Alors vous allez peut-être me dire
33:57que je suis obsédé par les banques,
33:59mais depuis deux ans,
34:00les banques surprennent systématiquement
34:02tous les trimestres
34:03avec des coûts plus bas qu'attendus.
34:05Et ça, c'est en partie l'IA.
34:06Et ce n'est pas uniquement
34:07des gains de productivité,
34:09c'est-à-dire des baisses de coûts.
34:10Ça augmente aussi la productivité des personnes.
34:12Donc je pense qu'il faut passer
34:15à une autre histoire sur l'IA.
34:18Mais c'est un bon point.
34:19Est-ce que ça va juste être
34:20des gains de productivité
34:21ou est-ce que c'est du chiffre d'affaires,
34:24de la croissance en plus aussi ?
34:26Les demandes générales.
34:27D'accord.
34:27En productivité,
34:29le cas le plus clair,
34:31c'est Amazon.
34:32Ils ont un million deux
34:34ou un million cinq d'employés.
34:36Je pourrais vous parier
34:37que d'ici cinq à dix ans,
34:38il y en a un peu moins.
34:39Parce qu'ils auront été remplacés
34:41par des robots, par etc.
34:42Entre-temps,
34:43le chiffre d'affaires aura progressé,
34:44le coût salariaux va s'effondrer.
34:46En termes de marge,
34:47ça va être magique
34:49ce qu'il va se passer.
34:50Je pense.
34:51Et d'autre part,
34:53on le voit,
34:54pour revenir sur les banques,
34:55moi j'ai l'exemple
34:56d'une banque
34:57de réseau américaine
34:59où, imaginez que je sois
35:00votre banquier,
35:02je vous appelle,
35:03on discute.
35:04Pendant qu'on discute,
35:05il y a une IA
35:05qui écoute notre conversation
35:06et qui me propose
35:07des produits à vous placer
35:08en live.
35:10et du coup,
35:11je suis beaucoup plus efficace
35:12parce qu'on a parlé
35:14de consommation.
35:15Donc, normalement,
35:16ça se traduit par plus
35:16de chiffre d'affaires à l'arrivée.
35:18Et concrètement,
35:19le conseiller arrive
35:20à placer beaucoup plus
35:21de produits
35:21et donc un meilleur chiffre d'affaires.
35:22Donc, ce n'est pas juste
35:23une histoire de réduction des coûts ?
35:24Non, pas uniquement.
35:25C'est aussi des gains
35:26de chiffre d'affaires.
35:28Laurent,
35:29vos commentaires, bien sûr.
35:30Et puis,
35:31l'Europe dans tout ça,
35:33entre guillemets,
35:33parce qu'il y a quand même
35:35l'idée,
35:35alors on verra
35:36ce que donne la macro-américaine,
35:37mais sur l'Europe,
35:39les choses semblent
35:39assez bien balisées.
35:40Il y a quand même l'idée
35:41d'une reprise
35:43d'un momentum économique.
35:45Tous les économistes
35:46sont à peu près
35:47d'accord sur cette idée-là.
35:50Est-ce que ça permet
35:51au marché européen
35:53de continuer, là aussi,
35:54de délivrer des performances ?
35:56De quelle manière ?
35:56Et comment on a envie
35:57d'être exposé à ce marché ?
35:58La seule question
35:59qu'on doit se poser
36:00sur l'Europe,
36:00ce n'est pas l'accélération économique.
36:02Elle semble acquise.
36:02C'est la traduction
36:03en croissance des bénéfices.
36:05Ça fait deux ans
36:06qu'on espère
36:07qu'on démarre l'année
36:08avec un double digit,
36:10donc une croissance
36:11à deux chiffres autour
36:12et puis on finit
36:12cette année négative.
36:15Voilà,
36:15donc le marché commence
36:16relativement euphorique.
36:17Alors,
36:17quand on regarde
36:18les anticipations du consensus
36:19des banques
36:20qui publient leurs outlooks
36:22et leurs perspectives,
36:22en ce moment,
36:23on se balade entre 5 et 12,
36:25donc on va dire
36:258-9% de croissance
36:26des bénéfices en Europe.
36:28On a envie d'y croire.
36:29L'effet change à jouer
36:30cette année.
36:31Bien évidemment,
36:32l'effet change à tenir.
36:32Peut-être qu'il jouera moins
36:33l'année prochaine.
36:34Bien évidemment,
36:35mais on a envie d'y croire
36:37sur ce que l'Europe contrôle.
36:39Et donc,
36:40on a envie de s'exposer
36:41aux thèmes domestiques
36:42que l'Europe peut,
36:43entre guillemets,
36:44embarquer
36:44et qui sont un peu self-help.
36:46Je ne vais pas dire
36:47que l'automobile,
36:48pour prendre un exemple
36:48justement un peu opposé,
36:50n'est pas un secteur
36:50qui ne m'intéresse pas.
36:52Mais la question que j'ai,
36:53c'est la capacité
36:54de ces sociétés
36:55à rebondir
36:55dans un marché chinois
36:56qui est non seulement
36:58un peu compliqué,
37:00mais qui est incroyablement
37:01concurrentiel
37:02et qui vient un peu
37:03leur tailler des croupières
37:04sur des plates-bandes.
37:05C'est hostile même.
37:06C'est hostile même
37:07pour ces entreprises aujourd'hui.
37:07Et donc,
37:07dans la construction
37:09aujourd'hui
37:10de la croissance bénéficiaire
37:11du marché européen,
37:13il y a quand même
37:13deux, trois sujets,
37:15non pas de sa majesté,
37:16mais des secteurs
37:17qui me semblent
37:18aujourd'hui
37:19trop indexés
37:20à l'incertitude chinoise,
37:22que ce soit
37:22le secteur automobile,
37:24par exemple,
37:25ou même
37:25on pourrait discuter
37:26du luxe.
37:27Voilà,
37:27le luxe,
37:28bien sûr,
37:28quand on a des bases
37:29de comparaison,
37:29les cosmétiques,
37:31bien de consommer
37:31marques plus domestiques,
37:35quid de la consommation chinoise ?
37:36Est-ce qu'on aura
37:37un vrai rebond ?
37:38Est-ce que ça ne va pas
37:38être décevant ?
37:39Voilà,
37:40donc il y a des interrogations.
37:41Donc nous,
37:41notre message,
37:42il est plutôt
37:42de se concentrer
37:43sur ce que l'Europe
37:44maîtrise,
37:45là où elle va investir,
37:46là où elle peut céder,
37:48et donc dans ces conditions,
37:49on va s'intéresser
37:50bien évidemment aux banques,
37:52pour les mêmes raisons
37:52qui ont été exposées
37:53sur le marché américain
37:54précédemment,
37:55par Stéphane,
37:56par Nicolas ou par moi.
37:57Donc on aime beaucoup
37:58les financières
37:58et particulièrement les banques,
37:59on pense que l'histoire
38:00n'est pas terminée
38:01et qu'on peut continuer
38:02à accompagner ce TGV
38:04qui est quand même parti
38:05de 3-4 ans.
38:06C'est déjà un parcours
38:06incroyable.
38:07Plutôt sympathique,
38:08c'était bien d'avoir aussi
38:09des banques dans ses portefeuilles,
38:11c'était peut-être mieux
38:11d'avoir de l'IA
38:12mais les banques
38:12c'était pas mal.
38:14On aime aussi bien
38:16et particulièrement
38:17les valeurs aussi,
38:18j'ai envie de dire,
38:19liées à cette thématique générale,
38:20donc les industriels
38:21et dans les industriels,
38:23il y a bien sûr
38:23la partie équipementier électrique
38:25qui nous semble toujours intéressante
38:26mais clairement,
38:27la partie défense,
38:28quel que soit le scénario
38:29et on espère
38:30que le scénario
38:30sera le plus positif
38:32et le plus peaceful
38:32donc c'est le feu.
38:34C'est ce qui est le risque ?
38:35Est-ce qu'une baisse
38:39de l'intensité
38:40du conflit russo-ukrainien,
38:41est-ce que c'est un risque
38:42pour cette thématique ou pas ?
38:44Je pense que tout le monde
38:44a été très choqué,
38:46tout le monde a été meurtri,
38:47tout le monde l'a vécu différemment.
38:48Quand vous allez en Allemagne,
38:49aujourd'hui,
38:50ils ont l'impression
38:50que c'est à la porte de chez eux
38:52et c'est vrai qu'ils sont plus proches
38:53et donc clairement,
38:54la discussion n'existe même pas,
38:56je pense.
38:57Quoi qu'il arrive,
38:58devant nous,
38:58c'est un boulevard d'investissement
39:00avec la question,
39:02j'ai envie de dire,
39:03si les États ont envie
39:04c'est plus de l'accélérer
39:06que de le laisser
39:07au niveau de 3,5
39:08comme on l'a annoncé.
39:09Est-ce qu'on ne peut pas
39:10aller tangenter les 4,
39:11les 5 à moyen terme
39:12parce qu'on laissera peut-être
39:14un animal dangereux
39:15se refaire une santé
39:16et pour rebouhler ?
39:18Voilà,
39:18personne ne sait.
39:19Donc maintenant
39:19qu'on est arrivé dans le
39:20personne ne sait,
39:22par la force des choses,
39:23la meilleure des dissuasions,
39:24c'est de montrer
39:24qu'on est aussi capable
39:25de répondre.
39:26Donc voilà,
39:27on aime beaucoup ces thèmes
39:28un peu autosuffisants
39:30à l'Europe
39:30et contrôlés.
39:31L'autonomie stratégique,
39:32c'est un vrai playbook
39:33pour l'investisseur quand même.
39:35Clairement.
39:35Avec la défense en premier lieu,
39:37ça se décline
39:38sur d'autres secteurs,
39:39d'autres thématiques ?
39:40Je ne sais pas,
39:40la santé,
39:41on a beaucoup parlé
39:42d'oliprane et des masques,
39:44etc.
39:44Enfin,
39:44est-ce qu'on peut répliquer ?
39:46La défense étant un socle important,
39:48j'imagine,
39:48le premier pilier,
39:49mais est-ce que derrière
39:50on peut décliner aussi
39:51cette thématique ?
39:52Non,
39:52je pense qu'il faut rester
39:53assez simple.
39:54Il y a bien sûr
39:54les banques pour différents sujets
39:55et c'est vrai
39:56qu'il y a cette amélioration,
39:57mais après,
39:57bien d'équipement,
39:58défense,
39:59ça nous semble vraiment
40:00des thèmes très forts
40:00et puis après,
40:02c'est cette génération
40:02de puissance
40:03pour toute cette technologie.
40:05C'est vrai que les utilities
40:06sont devenus un secteur
40:07de croissance
40:08alors que c'était un secteur
40:09un peu value,
40:10en tout cas,
40:10c'est un secteur regardé
40:11alors qu'avant,
40:12il était presque détesté.
40:13On pense que l'histoire
40:14n'est pas totalement aussi terminée
40:15sur ces secteurs-là.
40:16Quand on veut regarder
40:17un peu de défensive
40:19entre guillemets
40:19slash qualité,
40:21on n'aurait pas envie
40:22de mettre tous nos oeufs
40:23sur de l'agroalimentaire
40:24aujourd'hui,
40:24même s'il y a des bons candidats,
40:26ça ne nous semble pas
40:26être un thème
40:27de convictions fortes
40:27aujourd'hui.
40:28Une question un peu générale
40:30mais pour vous trois,
40:31Laurent,
40:31gardez la parole.
40:32Comment on construit
40:33des portefeuilles,
40:34des allocations
40:35le plus diversifiées possible
40:38avec de la protection ?
40:40Quand toutes les classes
40:41d'actifs connaissent
40:42quand même aujourd'hui
40:43des corrélations
40:43assez fortes entre elles,
40:46ça pose aussi
40:47de manière indirecte
40:49la question de l'or
40:50qui a été un des marqueurs
40:51de cette année.
40:52Est-ce que ça reste
40:53un bon diversificateur
40:54dans une allocation
40:56plus qu'avant encore ?
40:58Je veux dire
40:59que mon temps de parole
40:59va être limité.
41:00Il faut donner la réponse
41:01à la question.
41:01L'or est un super argument
41:03dans la construction
41:03d'un portefeuille
41:04pour créer
41:05entre guillemets
41:05des effets défensifs
41:07parce qu'il a structurellement
41:10une thématique d'investissement
41:11qu'on peut défendre
41:12qui est l'achat
41:12par les banques centrales
41:13des pays émergents
41:14plus après
41:15la partie industrielle
41:17et la partie
41:17hologerie,
41:18joaillerie.
41:19Mais globalement,
41:20l'acteur qui fait pivoter
41:21tout ça,
41:21c'est clairement
41:22les banques centrales aujourd'hui
41:23et on voit bien
41:24son côté un peu
41:25décorrélant,
41:26défensif
41:26parce qu'on a l'impression
41:29cette année
41:29quand on regarde
41:29les performances,
41:30l'Europe fait entre 15
41:31et 20% de performances
41:32et vous avez l'or
41:34en euros
41:34qui fait 45
41:35et en dollars presque 60
41:36ou 40-57 environ.
41:38Ça veut dire
41:39que tout le monde
41:39a embarqué,
41:40plus il a pris du risque
41:41d'un côté,
41:42plus il a créé
41:42entre guillemets
41:43sa protection de l'autre.
41:44Ça ne veut pas dire
41:45que les obligations
41:46n'ont pas vocation
41:47à jouer ce jeu
41:48dans la durée
41:49mais on a quand même
41:50l'impression
41:50qu'en 2026,
41:51ce ne sera peut-être
41:52pas le bon candidat
41:53ou le bon instrument
41:54à utiliser
41:54pour créer
41:55de la protection
41:56et peut-être
41:57qu'il sera plus intelligent
41:58de faire risk on,
41:59risk off
41:59en utilisant le cash.
42:01Où est-ce qu'on trouve
42:02des sources
42:02de diversification
42:03aujourd'hui
42:04et on peut sortir
42:05même des marchés
42:05cotés ?
42:06Est-ce que dans
42:06les actifs alternatifs
42:10et privés,
42:10est-ce qu'il y a
42:11une décorrélation
42:12aussi possible
42:13aujourd'hui ?
42:14Oui,
42:15il y en a une
42:15parce qu'on supprime
42:17la prime de liquidité
42:19pour avoir
42:22une exposition moindre
42:25à la volatilité
42:26simplement.
42:27Donc oui,
42:27ça c'est une solution
42:29en diversification
42:31plus classique
42:32et ce que j'aime bien
42:33mettre en avant
42:34parce qu'on a beaucoup
42:35parlé de l'IA
42:35parce qu'on sait
42:36qu'il y a une histoire
42:37de l'IA aux Etats-Unis,
42:39moi c'est la diversification
42:40de l'IA
42:40avec la Chine.
42:41D'accord.
42:41Avec la Chine
42:42simplement parce qu'il y a
42:43un vrai tournant pour moi
42:44cette année
42:46pour poursuivre la Chine
42:47de très près
42:48de la part de politique.
42:50Laurent parlait
42:50de l'incertitude chinoise.
42:52Je trouve que justement
42:53cette incertitude
42:54de point de vue politique
42:55elle n'est plus
42:56un vrai focus
42:57sur la technologie
42:58et sur la consommation.
43:00Une approche très
43:00holistique
43:02de la technologie.
43:05C'est une puissance
43:05technologique
43:06qui s'affirme aujourd'hui.
43:07Oui, totalement.
43:08Quand vous voyez
43:08des sociétés
43:10comme Airbnb
43:11prendre le modèle
43:13d'Alibaba,
43:14il n'y a pas que Airbnb,
43:15il y a d'autres entreprises
43:16qui le font.
43:18Voilà.
43:19C'est un leader,
43:19c'est plus juste
43:20un challenger technologique.
43:21Non.
43:21Ça devient un leader technologique.
43:23Ça devient clairement
43:24un leader
43:24avec cette volonté
43:25d'être indépendant
43:26des Etats-Unis
43:27et clairement
43:29le focus
43:29est créer
43:30des talents
43:30qui peuvent
43:31donc sa part
43:32de l'éducation
43:33dès le départ
43:34de former des talents
43:35qui peuvent relier
43:36la science
43:37à la tech.
43:38Ça, ça permet
43:38de dire qu'investir
43:39dans la tech chinoise
43:40ça protège
43:41en cas de
43:41je ne sais pas
43:42en cas de problème
43:43sur la tech américaine
43:44par exemple
43:45en partie.
43:46Il y a toujours
43:46cette corrélation
43:47évidemment
43:48entre les classes
43:49d'actifs
43:50mais si vous avez
43:51des investisseurs
43:52qui vous répètent
43:53qu'il y a des risques
43:54de concentration
43:55qu'il y a des risques
43:56de valorisation élevée
43:57sur la concentration
43:58on est d'accord
43:59sur les valorisations
43:59on peut toujours
44:00comparer
44:01ça se discute
44:02mais à des valorisations
44:04moindres
44:04en fait
44:05le risque reward
44:05actuellement
44:06sur le marché émergent
44:08et donc
44:08sur le marché chinois
44:09est plutôt
44:10très intéressant
44:12donc là
44:13on n'est pas vraiment
44:13dans un risk on risk off
44:14mais plutôt
44:15au sein de cette poche
44:16IA
44:16avec ce qui se passe
44:18en Chine
44:18actuellement
44:18c'est le moment.
44:21Stéphane
44:21comment on se protège ?
44:24Alors
44:24pour moi
44:25il y a deux façons
44:26de voir
44:26il y a la façon
44:27de top down
44:28donc c'est quand on part
44:29de l'économie
44:29et on descend
44:30ça c'est ce que
44:31normalement
44:32je suis censé faire
44:33en fait
44:35je ne suis pas
44:35tout à fait
44:36d'accord avec vous
44:36les classes d'actifs
44:37ont plutôt tendance
44:38à être très décorrélées
44:39à l'heure actuelle
44:40c'est à dire que moi
44:41j'ai un modèle
44:42avec action
44:43taux
44:43matière première
44:45taux de change
44:45et en fait
44:46on est sur
44:46des corrélations
44:47qui sont assez basses
44:49si vous redescendez
44:50au degré
44:51moins 1
44:52c'est à dire
44:52vous ne prenez
44:52que les bourses
44:53les bourses
44:54sont aussi décorrélées
44:55les unes par rapport
44:57aux autres
44:57en tout cas
44:58elles bougent
44:58beaucoup moins
44:58de concert
45:00de concert qu'avant
45:01parce que vous avez
45:03des cycles
45:03qui sont décorrélés
45:04vous avez la Chine
45:05qui fait quelque chose
45:06l'Europe
45:06les Etats-Unis
45:08qui sont sur des cycles différents
45:09on l'a dit
45:09les banques centrales
45:10sont en train de
45:11certaines
45:11on commence à parler
45:13de hausses
45:13d'autres de baisses
45:14donc en fait
45:15quand on diversifie
45:16les classes d'actifs
45:17on peut avoir
45:18des primes de risque
45:18assez différentes
45:19et puis si on fait l'inverse
45:21si on fait du bottom up
45:22nous il y a une partie
45:25du portefeuille
45:26qu'on alloue
45:26dans les nouvelles technologies
45:27il y a beaucoup
45:29de choses qui se passent
45:29alors on parle beaucoup
45:30de l'IA
45:30mais dans l'espace
45:31le quantique
45:32ou l'espace
45:32il y a le quantique
45:33dans l'espace
45:34il y a beaucoup
45:35de choses qui se passent
45:36vous pouvez penser
45:37ce que vous voulez
45:38de monsieur Musk
45:39mais pour envoyer
45:41un kilo dans l'espace
45:41il fallait 20 000 dollars
45:42il y a une dizaine d'années
45:44là c'est 2000 dollars
45:44donc quand vous disiez
45:47par 10 le prix
45:48vous ouvrez
45:49tout un tas
45:49de business models
45:50différents
45:51Spacique sera peut-être
45:52coté demain
45:52vous avez
45:54tout ce qui est
45:55robots humanoïdes
45:56etc
45:56et donc quand vous prenez
45:57des petites participations
45:59dans des sujets
46:01très spécifiques
46:02en fait c'est des sujets
46:03qui sont peu liés
46:04au marché
46:05qui sont vraiment
46:06niches
46:06voilà
46:07qui sont niches
46:08qui sont décorrélées
46:09donc paradoxalement
46:10c'est des valeurs
46:11qui sont très volatiles
46:12mais comme elles sont
46:14pas liées au marché
46:15en fait ça amortit
46:16votre portefeuille
46:18et donc il y a
46:19beaucoup de nouvelles technologies
46:20il faut regarder
46:21en plus c'est passionnant
46:22sur la médecine
46:22sur la médecine
46:24c'est impressionnant
46:25ce qui est en train
46:25de se passer
46:26à l'heure actuelle
46:26merci beaucoup messieurs
46:28merci d'avoir été
46:28les invités
46:29de Planète Marché
46:29ce soir
46:30Stéphane Deo
46:31Eleva Capital
46:31Laurent Dédier
46:32Autingre
46:33Banque Privée
46:33et Nicolas Sopel
46:34Quintet Banque Privée
46:35étaient nos invités
46:36Le dernier quart d'heure
46:48de Smartboard
46:48chaque soir
46:49c'est le quart d'heure
46:49thématique
46:50le thème ce soir
46:51c'est celui de la dette émergente
46:52qui a été une classe d'actifs
46:54qui a délivré
46:55de très belles performances
46:56au cours de cette année 2025
46:58et particulièrement
46:59dans cet univers
47:00du fixed income
47:01Michael Israël
47:02est à mes côtés
47:03en plateau
47:03pour en parler
47:04cofondateur d'Ivo Capital Partners
47:05bonsoir Michael
47:06bonsoir
47:07ça m'intéresse toujours
47:08en fin d'année
47:08de savoir comment
47:09les boutiques
47:10et la vôtre
47:11en l'occurrence
47:12ont vécu cette année 2025
47:14quand on est en plus
47:15un pur player
47:15de la classe d'actifs
47:16dette émergente
47:18en devise dure
47:19comme vous l'êtes
47:20chez Ivo Capital Partners
47:22qu'est-ce que vous pouvez nous dire
47:23de votre activité
47:24chez Ivo
47:25justement
47:25à travers cette année 2025
47:27Michael ?
47:28bon alors
47:28on ne va pas
47:29bouder notre plaisir
47:302025
47:31c'est une année
47:32exceptionnelle
47:33vraiment
47:33je dirais
47:35en termes
47:35bon d'abord
47:36en termes
47:36c'est un mot choisi
47:37ah oui
47:38tout à fait
47:39pour vous donner
47:40quelques chiffres
47:42on approche
47:42de la fin de l'année
47:43on a
47:44aujourd'hui
47:45une collecte nette
47:46sur les fonds
47:46de la gamme Ivo
47:47de un peu plus de 600 millions d'euros
47:49ce qui est vraiment
47:50vraiment super
47:52on a au niveau
47:53du fonds historique
47:54le flagship
47:55qui lui a passé
47:57est devenu un fonds
47:57comme on dit
47:58un fonds milliardaire
47:58ça aussi
47:59dans une aventure
48:00entrepreneuriale
48:01c'est quelque chose
48:01qui marque
48:02qui touche
48:04qui fait plaisir
48:04et dont on est très fiers
48:05et puis
48:06je dirais
48:07la classe d'actifs
48:08en général
48:09cette année
48:10il y a eu
48:11un retour des flux
48:12c'est vrai
48:13nous on est
48:14dans une classe d'actifs
48:15donc c'est difficile
48:16d'être à contre-courant
48:17donc ce qui nous a aidé aussi
48:18c'est que la classe d'actifs
48:19en soi
48:19elle a été porteuse
48:21ça faisait quand même
48:22plus que trois ans
48:24qu'on n'avait pas eu
48:24de flux positif
48:25au sens agrégé
48:27sur l'émerging market
48:29hard currency
48:30et là enfin
48:31on fait une année
48:32où sur la classe d'actifs
48:33il y a eu
48:33sur l'étude
48:34de la dernière étude
48:35de GP
48:35on est à 5 milliards
48:38à peu près
48:38donc je trouve
48:39qu'on a capturé
48:40une part de marché
48:41plutôt pas mal
48:43pour nous
48:45ici en France
48:45qu'est-ce qui a déclenché
48:47ce retour d'intérêt
48:48sur la classe d'actifs
48:49et vos chiffres
48:50en sont le reflet
48:51c'est évidemment
48:52le travail
48:52d'Ivo et des équipes
48:53mais c'est aussi
48:54comme vous le dites
48:54le reflet d'un retour
48:56d'intérêt
48:56pour cette classe d'actifs
48:57pourquoi ?
48:58Oui alors
48:58c'est les deux dimensions
48:59donc la classe d'actifs
49:00pourquoi d'abord
49:01je vais commencer par ça
49:02ensuite pourquoi Ivo
49:03en a profité
49:04mais donc la classe d'actifs
49:05d'abord
49:05il y a eu
49:06nous
49:07comme pour toutes les autres
49:08classes d'actifs
49:09non américaines
49:09je dirais
49:10on a bénéficié
49:10de la fin
49:11de l'exceptionnalisme américain
49:12il y a eu quand même
49:13tout ce qui n'allait plus
49:14se reporter
49:14sur les actifs US
49:16il faut bien
49:17qu'ils aillent ailleurs
49:18et les émergents
49:19sont quand même
49:20une destination
49:21qui n'est pas inintéressante
49:22ça c'est le premier point
49:23le deuxième point
49:24on a démarré l'année
49:26mais c'est toujours le cas
49:27d'ailleurs
49:27avec des niveaux de caries
49:28assez intéressants
49:30la classe d'actifs
49:30a ses caractéristiques propres
49:32vous savez
49:32les sociétés
49:33ne sont pas trop endettées
49:34elle est assez saine
49:35donc elle a attiré
49:37du capital
49:39et puis
49:40au fur et à mesure
49:41que les rendements
49:42baissent
49:42dans les pays domestiques
49:44ça ça a toujours
49:45fonctionné comme ça
49:46c'est là où vous avez
49:47des recherches
49:48de diversification
49:49des recherches
49:49de la chasse aux yield
49:51comme on dit
49:52donc on se déplace un peu
49:53sur la chaîne de risque
49:54entre guillemets
49:54exactement
49:55donc ça c'est au niveau
49:56de la classe d'actifs
49:56puis au niveau de l'entreprise
49:58pour parler un petit peu
49:59de l'aventure entrepreneuriale
50:00c'est comme toujours
50:01il faut être patient
50:02il y a des box
50:03à tiquer
50:04comme on dit
50:05donc vous voyez
50:06le fonds flagship
50:06il a 10 ans de track record
50:08il a passé
50:09vous savez
50:11les encours
50:12la taille d'encours
50:12qu'il faut
50:13et puis il a fait aussi
50:14ses stress tests internes
50:16que ce soit par les marchés
50:17que ce soit par la gestion interne
50:18enfin l'organisation interne
50:20chez IVO
50:20on a montré
50:21qu'on avançait
50:22et que les perfs
50:23étaient là
50:24toujours rendez-vous
50:25la classe d'actifs est solide
50:26le process d'investissement
50:27est là
50:27donc voilà
50:28planète ça ligne
50:29effectivement
50:29le travail paye
50:31et commence à payer
50:31comment est-ce que le travail
50:33paiera en 2026
50:34dans la classe d'actifs
50:35est-ce que l'environnement
50:36et le setup macro
50:39j'aime pas beaucoup ce mot là
50:41mais l'idée macroéconomique
50:43qu'on a
50:43et notamment
50:44en ce qui concerne
50:45les émergents
50:45est-ce que le setup macro
50:47reste favorable
50:47pour la classe d'actifs
50:49l'an prochain
50:49oui alors
50:50je pense qu'aujourd'hui
50:52le vrai sujet
50:52sur la classe d'actifs
50:53c'est plus des craintes
50:55de volatilité
50:55que des craintes
50:56de risque de crédit
50:57c'est-à-dire
50:58le contexte macro
50:59n'appelle pas
51:00à l'inquiétude majeure
51:01sur les risques de crédit
51:02à la fois
51:03je redis
51:03comme de toute façon
51:04la classe d'actifs
51:05est assez saine
51:06donc je redis
51:06le corpo émergent
51:07hard currency
51:08c'est plutôt des émetteurs
51:09qui n'ont pas forcément
51:10exagéré sur la dette
51:11et donc
51:12souvent moins le vrai jet
51:13d'ailleurs
51:14que leur comparable
51:14beaucoup moins
51:16que leur comparable
51:17des économies développées
51:18exactement
51:18vous l'avez démontré ici
51:19entre autres
51:20exactement
51:20donc elles ont un point de départ
51:22je dirais
51:22qui n'est pas très inquiétant
51:24pour qu'on soit au point
51:24de s'inquiéter sur le crédit
51:26et comme la macro
51:26reste positive
51:28dans le sens où
51:29il n'y a pas d'inquiétude
51:30sur une récession
51:31aujourd'hui
51:32je ne dis pas
51:32que c'est complètement
51:33à écarter
51:34mais en tout cas
51:34le scénario central
51:36aujourd'hui
51:37c'est quand même pas
51:37de basculer en récession
51:38pour les émergents
51:40au cas particulier
51:41il y a quand même
51:41des éléments macro
51:42très positifs
51:43la baisse du dollar
51:43la baisse des taux d'intérêt US
51:45et donc ce cycle
51:46de baisse des taux locaux
51:47qui est en train
51:48de s'enclencher
51:48qui a déjà commencé
51:49cette année
51:49qui donne beaucoup d'air
51:50aux économies émergentes
51:52tout ça c'est très positif
51:53donc on va dire
51:54qu'il n'y a pas
51:55d'inquiétude macro
51:56sur le plan micro
51:57les entreprises
51:58ça fonctionne bien
52:00et le marché primaire
52:01est très ouvert
52:02dynamique
52:02donc il n'y a pas eu
52:03il y a eu même
52:03une forme de dérisking naturel
52:05puisque quand le marché primaire
52:07est ouvert
52:07vous avez les sociétés
52:08qui émettent
52:08et qui étendent
52:09leur maturité à plus loin
52:10donc elles éloignent le risque
52:11et puis sur le plan technique
52:12on a parlé de la fin
52:13de l'exceptionnalisme
52:14on a parlé de la baisse
52:15des taux d'intérêt
52:15dans les pays
52:16et une dernière chose
52:17qui nous aide aussi
52:17c'est que quelque part
52:19aujourd'hui dans le monde
52:20obligataire
52:21l'épouvantail c'est quand même
52:22plus la dette souveraine
52:23que la dette corporate
52:24avec tous les sujets fiscaux
52:27et même si d'ailleurs
52:28le souverain émergent
52:29a fait une grande année
52:30aussi pour des sujets
52:30de duration
52:31mais globalement
52:33on sent qu'il y a de l'appétit
52:34pour aller se diversifier
52:35en corporate
52:35et ça c'est assez global
52:36au monde du fixed income
52:37c'est à dire
52:38on voit beaucoup plus
52:40le risque du côté
52:41des souverains
52:41que du côté des entreprises
52:42du monde corporate
52:43aujourd'hui
52:44et c'est aussi vrai
52:45dans le monde émergent
52:46oui c'est vrai
52:46dans le monde émergent
52:47et on le voit nous
52:48dans les demandes
52:49on voit des gens
52:50qui sont exposés
52:50depuis très longtemps
52:51sur le souverain
52:52et qui n'ont presque jamais
52:53été exposés sur le corpo
52:54et qui se disent aujourd'hui
52:56tiens c'est peut-être pas idiot
52:57et pour une autre raison aussi
52:59technique
53:00mais qui revient
53:01à votre question sur 2026
53:02qui peut être intéressante
53:03c'est que c'est difficile
53:04en fait de faire
53:05du short duration
53:05en souverain
53:08c'est pas si évident que ça
53:09alors il faut expliquer ça
53:10Mickaël
53:10on a quelques minutes
53:12pour expliquer
53:12voilà donc globalement
53:14aujourd'hui je vous disais
53:14il n'y a pas d'inquiétude majeure
53:16sur les risques de défaut
53:17mais il y a de l'inquiétude
53:19sur les risques de volatilité
53:20donc la beauté
53:21de l'obligataire en général
53:22c'est pas juste l'émergent
53:23c'est que ce sujet là
53:24on sait le gérer
53:25c'est à dire qu'il suffit
53:26de réduire la sensibilité
53:28des portefeuilles
53:28à la volatilité
53:29mark to market
53:30donc être court en duration
53:32exactement
53:32il faut raccourcir la duration
53:34raccourcir la sensibilité
53:35ça on sait le faire
53:36généralement le problème
53:38de cette approche là
53:39c'est que ça vous coûte
53:40perdre du rendement
53:40ben exactement
53:41voilà c'est ça le problème
53:42c'est qu'on sacrifie
53:43généralement du rendement
53:44et comme ce qu'on vend
53:45aujourd'hui
53:45c'est qu'il y a un rendement
53:46intéressant encore à surfer
53:48ben si vous le perdez
53:50en chemin
53:50il n'y a plus d'arguments
53:51si c'est pas les spreads
53:52qui vont compresser
53:53et le rendement
53:54est plus si bon que ça
53:55ben vous perdez vos arguments
53:56j'entends
53:57alors la bonne nouvelle
53:58aujourd'hui
53:59c'est pour ça qu'on trouve
53:59d'ailleurs que ce marché
54:00il ressemble un peu à ça
54:01aujourd'hui
54:01c'est un marché qui donne
54:02qui a une configuration
54:04de short duration high yield
54:05pourquoi high yield
54:06parce qu'on l'a dit tout à l'heure
54:07il y a encore un contexte
54:08macro technique micro
54:10qui est encore favorable
54:11c'est pas encore le moment
54:12de se mettre aux abris
54:13il n'y a pas de raison
54:14et en plus si on le fait trop tôt
54:15ben il y a encore un carry
54:16un rendement fort
54:17donc on perd des mois
54:19avant que ça arrive
54:21bon
54:21donc il y a
54:22il faut rester
54:23d'après nous
54:24en tout cas high yield
54:25il y a toutes les raisons
54:26d'y rester
54:26mais il faut réduire
54:27l'ascensif
54:28donc on réduit la duration
54:30et sur le souverain
54:30c'est pas évident
54:31de pouvoir le faire
54:32pour vous sachez
54:34les indices
54:34ils sont plutôt
54:35autour des 6
54:366,5 de durations
54:37donc on prend vraiment du risque
54:38on n'en parle pas
54:39de durations
54:39de durations
54:40alors que sur le corpo
54:41vous arrivez à faire des portefeuilles
54:42là aujourd'hui nous on a des portefeuilles
54:44à quasi 9% en dollars
54:45avec 3 de durations
54:46ah oui
54:46donc on arrive à avoir des équilibres
54:48qui intéressent beaucoup
54:49les investisseurs
54:50qui est un peu le sweet spot
54:51du moment pour vous
54:52tout à fait
54:52tout à fait
54:54ça nous amène
54:54enfin ça amène cette question
54:55on parle de la Fed
54:57évidemment
54:58et dans le monde émergent
54:59tout le monde regarde la Fed
55:00comme partout dans le reste du monde
55:02Mickaël
55:02qu'est-ce qui est le plus favorable
55:04pour votre classe d'actifs
55:05une Fed qui se mettrait à accélérer
55:07ses baisses de taux
55:08à basculer dans une politique monétaire
55:11accommodante
55:12sous le taux neutre
55:13avec pourquoi pas
55:14des jumbo cuts
55:16ici et là
55:16c'est un scénario
55:17ou est-ce que vous préférez
55:19une Fed
55:21beaucoup plus sur la retenue
55:23et d'ailleurs on voit
55:24depuis hier ou quelques jours
55:25le marché est en train
55:25peut-être d'hésiter
55:27sur la vitesse
55:28et l'ampleur des baisses de taux
55:29que pourrait délivrer
55:30la réserve fédérale américaine
55:31est-ce que vous préférez
55:32ce scénario d'une Fed
55:32qui serait beaucoup plus prudente
55:34beaucoup plus réticente
55:36à aller vite et loin
55:37dans ses bases de taux
55:38alors moi
55:39de très loin
55:39une Fed réticente
55:41une Fed qui fait
55:42ce qu'elle est en train de faire
55:43c'est-à-dire depuis trois ans
55:45il se passe
55:45ce que je dis toujours
55:47autour de nous
55:47c'est un scénario idéal
55:48pour nous
55:49il faut se rendre compte
55:49pour des gérants obligataires
55:50avoir la capacité
55:52de prêter de l'argent
55:53dans un environnement
55:54de rendement
55:55donc que ce soit
55:55les spreads
55:56les taux
55:56mais enfin l'addition des deux
55:57de rendement réel
55:59aussi favorable
56:00que ce qu'on a aujourd'hui
56:01et depuis trois ans
56:02qui ne baissent pas
56:03si vite que ça
56:04où on a éloigné
56:05plutôt les risques
56:06de hausses
56:07fortes
56:08qui peuvent vous coûter
56:09trop en sensi
56:09et où ça met du temps
56:12à baisser
56:12c'est un raisonnement
56:14long terme
56:14c'est-à-dire au lieu
56:15de faire de l'argent
56:15très vite
56:16avec des baisses
56:17de taux d'intérêt
56:17mais qui ne sont pas
56:19non plus si sûrs
56:20que ça
56:20parce que si les taux
56:21baissent fortement
56:22généralement c'est parce
56:23qu'il y a des inquiétudes
56:24il y a des raisons à ça
56:24voilà
56:25donc là on est dans
56:26un super scénario
56:27où le contexte macro
56:29tient bien
56:29et justifie
56:30qu'on puisse garder
56:31des positions
56:32sur du high yield
56:33etc
56:33qu'on encaisse
56:34le maximum de rendement
56:35et finalement
56:36on a une Fed
56:38et une banque centrale
56:39qui est aux manettes
56:40qui fait attention
56:40qui ne va pas trop vite
56:42c'est ce qu'il nous faut
56:43moi personnellement
56:45j'aimerais bien
56:46que ça reste comme ça
56:46plutôt qu'une grosse baisse
56:47violente
56:49voilà
56:49on verra combien de temps
56:50cet équilibre
56:51cette forme de Goldilocks
56:52quand même on peut le dire
56:53pour votre classe d'actifs
56:54complètement
56:55c'est ça
56:55complètement
56:56combien de temps
56:57cet équilibre
56:57peut perdurer
56:58on sait que les équilibres
56:59peuvent durer
57:00et sont parfois
57:01à un moment amenés
57:01à être moins stables
57:03ce sera peut-être
57:04le suspense
57:05que nous réserve
57:052026
57:06à ce stade
57:07d'où une duration
57:08un petit peu plus
57:08défensive
57:09plus courte
57:10plus défensive
57:10merci beaucoup
57:11Miquel
57:11Miquel Israël
57:12qui venait
57:13partager son expertise
57:15et l'expertise
57:15d'Ivo Capital
57:16qui est de Partners
57:17sur cet univers
57:18de la dette
57:19d'entreprise
57:20émergente
57:21en devise dure
57:22c'est l'ADN
57:22d'Ivo Capital Partners
57:23et Miquel Israël
57:24son co-fondateur
57:25était l'invité
57:26de ce dernier quart d'heure
57:27dans Smart Bourse
57:28sur Miss Smart for Change
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