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  • il y a 5 jours
Mardi 2 décembre 2025, retrouvez Catherine Boule (Managing Partner en charge de la practice healthcare, KARISTA), David Belloc (Gérant-Stratégiste, Mirova), Alexandre ATTAL (Directeur de la Gestion Multi-actifs, France, RUSSELL INVESTMENTS) et Gustavo Horenstein (Responsable Recherche Macro et Allocation d'Actifs, Dorval AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change
00:11pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box,
00:17vous nous suivez en live également sur les réseaux sociaux
00:20et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change
00:22et vous nous retrouvez chaque soir en rattrapage, en replay sur bsmart.fr
00:27ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommaire de cette édition ce soir, nous entamons la dernière ligne droite
00:34de cette année 2025 qui aura été une année solide en termes de performance
00:38sur la plupart des classes d'actifs et des marchés mondiaux.
00:42Que peut-il se passer au terme d'une année solide comme celle qu'a été 2025 ?
00:48C'est évidemment la grande question du moment avec l'aspect marketing calendaire
00:53qui fait qu'on se projette sur l'année à venir, l'année 2026,
00:59quels peuvent être les grands équilibres de marché,
01:01les grands déterminants de marché pour l'année 2026 ?
01:04Discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:07En attendant, quelques petits sujets encore qui vont nous annumer ces prochains jours,
01:12à savoir les dernières réunions de Banque Centrale.
01:14La réserve fédérale américaine est attendue la semaine prochaine
01:16avec une troisième baisse de taux consécutive selon les anticipations de marché.
01:22Mais c'est vrai que la toile de fond pour 2026 sera sans doute très différente.
01:27On le voit aujourd'hui à l'occasion de la communication de l'OCDE
01:30qui a livré ses dernières prévisions économiques
01:32et qui estime que 2026 sera l'année qui marquera la fin des baisses de taux,
01:39notamment pour les économies développées.
01:41Quelques banques centrales ont encore un peu de marge de manœuvre,
01:45mais beaucoup sont déjà arrivées au bout de ce qu'elles pouvaient délivrer en termes de baisses de taux.
01:49Nous en parlerons là aussi avec nos invités de Planète Marché
01:52et puis dans l'univers des banques centrales.
01:55On notera cette inflation en zone euro qui s'élève d'un dixième de point
01:59par rapport au mois précédent, 2,2% sur un an pour l'inflation globale en zone euro
02:04au mois de novembre, qui reflète une réaccélération de l'inflation en Allemagne.
02:09Il faut le noter, qui est passé sur un an de 2,4% à 2,6%
02:14quand l'inflation dans un pays comme la France par exemple
02:17reste très nettement en dessous des 1% sur un an.
02:21Voilà donc pour les sujets macro et de marché du jour.
02:25Pauline Grattel vous apporte tous les détails de la séance en cours dans un instant.
02:28Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse,
02:30nous quitterons les marchés publics, les marchés cotés
02:33pour nous intéresser au monde de l'investissement en innovation,
02:38du Venture Capital dédié à l'univers de la santé
02:41avec une spécialiste de ce segment de la Health Tech en l'occurrence,
02:46Catherine Boulle, Managing Partner chez Carista
02:48qui sera l'invité du dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:50Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
03:04nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:07Bonsoir Pauline.
03:08C'est une séance où on retrouve les investisseurs,
03:10on retrouve un peu d'appétit pour le risque,
03:12on le voit notamment avec le début de séance sur les marchés américains.
03:16Oui, les indices américains ont ouvert en hausse modérée de 0,2%
03:20pour le Dow Jones et le S&P 500, jusqu'à 1% pour le Nasdaq.
03:25En Europe, les indices évoluent en hausse mesurée également,
03:28le Stoxx 600 est à l'équilibre.
03:31Côté français, le CAC 40 évolue sans tendance marquée autour de 8100 points,
03:35soutenu par les valeurs bancaires avec en tête de l'indice Société Générale
03:39en hausse de 2,5%, suivi de prêts par BNP Paribas
03:43et Crédit Agricole qui progresse de 2%.
03:45Oui, les banques qui font l'actualité en Europe aujourd'hui
03:48avec la création d'un consortium qui rassemble 10 grandes banques européennes.
03:53Oui, on ne va pas toutes les citer, mais parmi elles,
03:55il y a BNP Paribas, Unicredit ou encore ING.
03:58Elles ont créé une nouvelle société qui valise un émetteur de stable coins
04:02adossé à l'euro.
04:04Cette société est basée à Amsterdam
04:05et elle a pour but de contrer la domination américaine
04:08dans le domaine des paiements numériques.
04:10Pour rappel, un stable coin, c'est un type de crypto
04:13qui est conçu pour maintenir une valeur stable
04:15en indexant son prix sur un autre actif.
04:18Côté actions, on notera aujourd'hui les hausses au sein du CAC 40
04:22de titres comme Schneider Electric, Safran ou encore Legrand.
04:26A l'inverse, hors CAC 40, c'est une baisse assez marquée pour le titre FDJ.
04:31Oui, le titre signe aujourd'hui le plus fort repli du SBF 120 en chute de 5%.
04:36Le groupe subit un abaissement de recommandations de JP Morgan
04:39qui estime que FDJ a peu de chances de connaître une croissance régulière en 2026.
04:45Depuis le 1er janvier, le titre plonge de 40%.
04:48Or, CAC toujours, Valeo est en hausse de 2,5%
04:52après l'annonce d'une réduction des droits de douane en Corée du Sud
04:55et les ventes au-dessus des attentes de BYD.
04:57Et puis côté macro, on le disait en ouverture, les rendez-vous du jour étaient principalement européens.
05:04Oui absolument, on a pris connaissance de l'inflation pour l'ensemble de la zone euro pour le mois de novembre.
05:09L'inflation est globalement conforme aux attentes.
05:12Elle progresse ainsi de 2,2% sur un an et recule de 0,3% sur un mois.
05:17L'inflation cœur, hors Alimentation et Énergie est également conforme aux attentes en novembre
05:22en hausse de 2,4% sur un an et elle recule de 0,5% sur un mois.
05:27Les investisseurs ont également pris connaissance du taux de chômage pour la zone euro.
05:31Oui, il ressort légèrement supérieur aux attentes au mois d'octobre à 6,4%
05:35de la population active contre des estimations à 6,3%.
05:39Le chiffre du mois de septembre a été revu en légère hausse de 6,3% à 6,4%.
05:45Que dire des équilibres observés aujourd'hui sur les marchés obligataires
05:48après les secousses qu'on a pu observer ces derniers jours ?
05:51En Europe, le rendement allemand à 10 ans se stabilise autour de 2,75%.
05:56Le rendement français de même échéance évolue autour de 3,50%.
06:00Malgré cette remontée des taux depuis quelques jours, le spread est stable autour de 75 points de base.
06:05Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans se stabilise également autour de 4,10%.
06:10Sur le marché des échanges, le dollar est stable également et l'euro-dollar se traite au-delà de 1,16%.
06:15Et puis on regarde évidemment le comportement, le compartiment crypto en souffrance depuis plusieurs semaines maintenant
06:22avec aujourd'hui une séance de rebond notamment pour Bitcoin.
06:26Oui, le Bitcoin a enregistré hier sa plus forte baisse en dollars depuis 2021
06:30et aujourd'hui le cours rebondit de près de 5% et s'établit autour de 90 000 dollars.
06:36Dans ce contexte, les valeurs liées aux cryptos rebondissent aussi après avoir lourdement chuté ces derniers temps.
06:42Stratégie rebondit de 7% dans les premiers échanges à Wall Street et Coinbase de 3%.
06:47Quels seront les événements demain sur les marchés à l'agenda pour les investisseurs, Pauline ?
06:51Les investisseurs attendent demain toute une série de PMI services de la zone euro jusqu'aux Etats-Unis
06:56avec l'ISM service américain du mois de novembre.
07:00En zone euro, on regardera les prix à la production d'octobre
07:02et aux Etats-Unis, la production industrielle de septembre est attendue
07:06ainsi que l'enquête ADP du mois de novembre.
07:09Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:133 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:27Gustavo Reunstein est avec nous, le responsable de la recherche macro et de l'allocation d'actifs de Dorval Asset Management.
07:32Bonsoir Gustavo.
07:33Bonsoir.
07:34David Belloc nous accompagne, gérant et stratégiste chez Mirova.
07:37Bonsoir David.
07:38Bonsoir avec vous.
07:38Et Alexandre Attal est également avec nous, le directeur de la gestion multi-actifs de Russell Investments en France.
07:44Bonsoir Alexandre.
07:45Bonsoir.
07:45On va parler bien sûr messieurs de 2026, des derniers événements attendus de 2025,
07:50à savoir les réunions de Banque Centrale et notamment de la Fed.
07:52Mais un mot peut-être d'ailleurs Alexandre avec vous sur les enseignements en termes de marché,
07:57bien sûr de cette année 2025, avec beaucoup de classes d'actifs qui ont payé,
08:02qui ont parfois bien, voire très bien payé et toutes les zones géographiques qui ont finalement délivré des performances assez solides,
08:11tant sur la partie actions que sur la partie crédit obligataire.
08:14Clairement c'était une année dans laquelle il fallait rester sur les actifs risqués,
08:18quelle que soit la classe d'actifs, les marchés actions, toutes zones géographiques, tout secteur.
08:21Alors il y a des disparités, des granularités entre les différents segments, les différents compartiments de la cote.
08:27Mais finalement c'était une année positive pour les actifs risqués.
08:29Marchés actions, on le disait, mais également sur les marchés obligataires,
08:32où les marchés du crédit ont bien performé.
08:36Et de la même manière, sur les classes d'actifs un petit peu périphériques,
08:39comme les matières premières ou tout ce qui tourne autour de l'or.
08:44Des précieux.
08:44Et des précieux.
08:46Spécifiquement, on a eu de très très belles performances,
08:48avec finalement une année dans laquelle la pondération au risque a été rémunérée.
08:54De manière un petit peu indiscriminée, parfois on peut se poser la question,
08:57avec une année qui a été peu volatile dans l'ensemble.
09:00Il y a eu des trous d'air, mais qui ont été rapidement rattrapés.
09:04Le mois d'avril, un petit peu autour de l'été.
09:06Le mois de novembre, on voit que finalement, qu'on ait des baisses fortes ou des baisses modérées.
09:12La capacité de rebondir par la suite, elle est assez forte.
09:15Et même les marchés un petit peu satellites, ou en tout cas, on a souvent eu en 2023, 2024,
09:22des marchés haussiers, mais avec un arbre qui cachait la forêt.
09:25C'était surtout la tech qui performait.
09:28Là, on a des marchés émergents qui performent bien.
09:31Un marché européen qui signe une très très belle année aussi.
09:34Un petit peu, pas contre toute attente, mais on a quand même des zones d'inquiétude,
09:37que ce soit en France.
09:38On a eu des inquiétudes un petit peu en Allemagne en début d'année qui ont été levées.
09:41Mais globalement, finalement, que ce soit les marchés européens, les marchés émergents,
09:46et peu importe la classe d'actifs, il fallait être investi, il fallait rester positif.
09:51Et le risque d'inflation ou de récession après deux fortes années a finalement rapidement été écarté.
09:59Et même les droits de banne n'ont pas généré toute l'inquiétude qu'on aurait pu anticiper au cours du mois d'avril.
10:05Un point clé qui a peut-être, là aussi, j'allais dire, dispersé un peu les performances,
10:10c'est le dollar, bien sûr.
10:13Surtout sur la première partie d'année, on le rappelle, un indice dollar qui a perdu peut-être jusqu'à 10% à un moment
10:18face à un panier de devises sur les 4, 5, 6 premiers mois de l'année.
10:23C'est vrai que sur le premier semestre, c'est vraiment le dollar qui a été la seule classe d'actifs
10:27qui n'a pas retrouvé son niveau pré-Liberation Day, avant l'annonce des droits de douane.
10:31C'est le dollar qui est resté sur un niveau de 1,15, 1,16, 1,17 à peu près,
10:35qui a oscillé sur ces niveaux-là.
10:36Depuis le mois de juillet, il y a un peu de volatilité, mais l'amplitude est beaucoup plus faible.
10:41On a un range qui est quand même beaucoup plus resserré autour de ce fameux 1,16.
10:44Vous le mentionnez tout à l'heure, on est sur les niveaux actuels, ça ne bouge pas trop.
10:48Alors ça bouge au gré des statistiques, des anticipations de la Fed.
10:52On n'a plus la volatilité ou l'amplitude de mouvements qu'on avait en début d'année.
10:56La volatilité du premier trimestre et même du deuxième trimestre n'a pas été,
11:00c'est pas poursuivi.
11:01Et effectivement, finalement, les grands perdants sont des investisseurs internationaux
11:05qui n'ont pas couvert le risque de change, notamment sur le dollar,
11:09par rapport à autres classes d'actifs.
11:12C'est effectivement le petit point de bémol, le petit point de contraste
11:16par rapport à une année qui a été globalement très très positive.
11:18Mais ce qui est intéressant, c'est que pour tous les investisseurs un petit peu en Europe,
11:21en tout cas retail, qui ont surfé sur le Bitcoin, surfé sur la Nasdaq, surfé sur l'or,
11:26ils sont quand même impactés par la performance du dollar.
11:31Parce que souvent, c'est des investisseurs qui ne sont pas couverts contre le risque de change
11:35et donc forcément, ça mineure un petit peu.
11:37Mais globalement, ça reste très très positif.
11:39Le dollar reste une grande question pour 2026
11:42ou est-ce que c'est une question qui est réglée au moins pour un temps ?
11:45Non, ça reste quand même une très grande question pour 2026
11:47avec des inquiétudes de part et d'autre.
11:50C'est-à-dire qu'on peut avoir un effet de rattrapage un petit peu du dollar
11:52qui reviendrait peut-être sur le niveau de 1,10, 1,12.
11:56en fonction d'une économie américaine qui est quand même très très robuste.
12:00D'un autre côté, on a la Fed et un nouveau président de la Fed
12:02qui aura peut-être des velléités à être un petit peu dans le sillage de son président,
12:08du président Trump, et donc de baisser les taux,
12:10ce qui pourrait faire baisser un petit peu la valeur du dollar sur les prochains semestres.
12:15Qu'est-ce qui a marqué pour vous cette année 2025 sur le plan des marchés,
12:18sur le plan de la capacité des économies à afficher une forme de résilience aussi peut-être, Gustavo ?
12:26Et globalement, est-ce que les marchés globaux, est-ce que les grands marchés un peu macro
12:32ont fini par réussir à mettre un prix sur tout ce qu'on traverse depuis plusieurs années ?
12:38C'est-à-dire plus de cinq ans après le Covid,
12:41plus de trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine,
12:43un an après le retour de l'administration Trump au pouvoir.
12:47Est-ce que les marchés ont réussi à mettre un prix sur tout ça, d'une certaine manière ?
12:51Chaque seconde, ils mettent un prix sur ce qui se passe dans la seconde,
12:54et puis on verra la seconde plus tard.
12:57En fait, il y a trois piliers, je pense, qui expliquent un peu le bull market qu'on a cette année.
13:02Le premier, c'est quand même la baisse des taux monétaires, globalement.
13:05D'abord, effectivement, généralisée.
13:08Et puis, la Fed qui a pris un peu le relais, notamment de la Banque Centrale Européenne.
13:12Il n'y a que la Banque du Japon qui est dans ce mouvement inverse
13:14et qui crée aussi un peu d'émotions, effectivement, de temps à autre.
13:19Donc ça, c'est le premier effet qui va quand même se poursuivre un tout petit peu.
13:23On pourra en parler après sur l'économie américaine,
13:24mais en tout cas du côté de la Fed, avec encore deux, trois, quatre baisses
13:28dans les prochaines semaines et prochains mois.
13:32Ça, c'est la première chose.
13:33Deuxième chose, c'est quand même quelque chose qui se passe spécialement en Europe,
13:36qu'on a du mal à qualifier.
13:38On appelle ça une sorte de cycle financier.
13:39Il se passe quelque chose en Europe,
13:40ça ne se voit pas beaucoup sur la croissance elle-même,
13:42qui reste relativement à tonne,
13:44mais il y a un effet de consolidation financière.
13:47On le voit en Europe du Sud, très clairement,
13:49en Italie, par exemple, en Espagne, au Portugal, même en Grèce.
13:54Bon, évidemment, la France et l'Allemagne, un peu plus compliquées,
13:57mais malgré tout, on la voit.
13:59On la voit, d'ailleurs, par exemple, dans les banques,
14:01dans le parcours boursier des banques en Europe.
14:03Donc il y a un effet financier de liquidité,
14:07qu'on voit aussi, d'ailleurs, dans l'euro, qui s'est renforcé.
14:10Et donc tout ça, c'est plutôt positif, malgré les problèmes, évidemment,
14:15importants de la zone euro et de l'Europe en général.
14:18Et puis la troisième chose, c'est le boom de l'IA, évidemment,
14:21là aussi, qui a alimenté énormément le risque en général,
14:25avec quand même quelques particularités.
14:28Bon, d'abord, évidemment, des questions de valorisation,
14:30qui sont devenues angoissées de plus en plus ces investisseurs,
14:33on pourra en reparler.
14:34Et autre chose qui est assez étonnant, quelque part,
14:37c'est qu'il y a ce boom de l'IA,
14:38donc il y a un boom de Wall Street,
14:39mais pas du tout de Main Street, même aux États-Unis,
14:42puisqu'on voit que le moral des ménages, par exemple,
14:44est bien, bien loin des points où il était en 2000,
14:47lorsqu'il y a eu la bulle Internet,
14:50qui avait une vision beaucoup plus optimiste générale des Américains.
14:53Pas cette fois-ci.
14:54Et je dirais que même l'IA, d'ailleurs,
14:56les perspectives sur l'IA du grand public
14:59sont beaucoup plus mesurées.
15:00Il y a aussi beaucoup de choses négatives
15:02qui sont souvent mises en avant
15:03en termes d'impact sur le travail,
15:06d'impact sur les libertés individuelles,
15:07d'impact sur plein de choses.
15:08Il n'y a pas que la performance financière.
15:09Pour un ménage américain ou pour un actif américain,
15:12ce qu'il gagne peut-être avec son portefeuille financier
15:15sur Wall Street grâce à l'IA,
15:19il se dit qu'il va peut-être aussi le perdre
15:21du côté de son travail, par exemple,
15:23et que du coup, l'un dans l'autre,
15:25est-ce que l'IA est bon pour moi ?
15:27Ce thème du déplacement, de l'effet éventuellement pervers
15:31que pourrait avoir l'IA, notamment sur le marché du travail,
15:34ce n'est pas quelque chose qui était présent
15:35à la fin des années 2000 quand on parlait d'Internet.
15:37Sur la zone euro, ce que vous dites,
15:39cette espèce de cycle financier,
15:41cette consolidation financière,
15:43c'est le reflet d'une zone euro
15:44qui est plus soudée que jamais,
15:47j'ai envie de dire, d'une certaine manière.
15:48Quand on regarde ça d'un point de vue de marché,
15:50avec des spreads,
15:51on parle beaucoup du spread français,
15:52mais si on essaye,
15:54si on arrive à sortir de ce biais franco-français,
15:57on voit quand même, justement,
15:59et notamment pour ceux qui ont traversé
16:00et connu la crise souveraine,
16:01on voit des écarts de primes de risque
16:04entre pays de la zone euro
16:05qui n'ont peut-être jamais été aussi resserrés
16:07depuis, en tout cas,
16:08la grande crise souveraine
16:10des années 2010-2012.
16:12Tout à fait,
16:13c'est l'inverse de la fragmentation,
16:14il y a eu cette fragmentation,
16:15dont on parlait beaucoup en 2010-2011-2012.
16:18C'est un risque que le marché a évacué.
16:21Complètement, maintenant, voilà.
16:22On a beaucoup moins peur,
16:23effectivement, du risque,
16:25même en Italie, en Espagne.
16:26Tout se resserre énormément.
16:28Et on a l'impression que, voilà,
16:29la liquidité,
16:30je ne sais pas comment l'appeler,
16:31mais va dans tous les endroits.
16:32Circule.
16:33Circule un peu partout.
16:34Ce qui fait que même la question française
16:37et finances publiques françaises,
16:38malgré les grandes difficultés
16:39qu'on connaît tous,
16:41a un impact, très clairement,
16:42puisqu'aujourd'hui,
16:43les spreads français
16:43intègrent largement
16:45une dégradation des finances publiques,
16:47mais n'est pas catastrophique non plus,
16:49parce que, en fait,
16:50ça arrive à un moment
16:51où, en Europe,
16:52il y a cet effet positif.
16:54Alors, d'où ça vient ?
16:55D'abord, ça vient, effectivement,
16:57des réformes passées
16:58et de tous les efforts
16:59institutionnels en Europe
17:00pour renforcer l'Europe.
17:02Ça vient aussi des conséquences de 2022.
17:05Je dirais même 2020 et 2022.
17:062020, le Covid
17:08et donc toutes les émissions
17:10et la solidarité européenne.
17:11Et 2022, évidemment,
17:13face au choc de la baisse
17:15du continent,
17:16ça a resserré tout le monde.
17:18Et puis, avec ça,
17:19avec 2024,
17:19le choc Trump, on va dire.
17:21Et là, l'Europe, évidemment,
17:22se retrouve acculée
17:23et donc obligée
17:24de se rapprocher,
17:27d'être plus solidaire.
17:28Et ça se voit
17:28sur les marchés financiers,
17:30même si, encore une fois,
17:31ça ne se voit pas forcément
17:31en termes de croissance générale.
17:33Mais ça se voit
17:34en Europe du Sud,
17:35très clairement.
17:36Et ça se voit
17:36sur les marchés financiers.
17:38Et ça, tout le monde
17:38en bénéficie.
17:39Et autre point,
17:40c'est qu'effectivement,
17:41les politiques américaines,
17:43suivies depuis l'élection
17:46de Donald Trump,
17:46ont plutôt écorné
17:47le statut du dollar.
17:49Non seulement pas remis
17:50en question,
17:51mais loin un peu écorné.
17:52Or, la deuxième devise
17:53dans le monde,
17:54loin derrière le dollar,
17:55mais enfin, quand même,
17:55c'est l'euro.
17:56Et d'ailleurs,
17:57l'euro, c'était la deuxième,
17:58mais c'est loin devant
17:59tous les autres.
18:00Bien loin devant
18:01même le yuan chinois.
18:03Donc, ce statut particulier
18:06a bénéficié globalement
18:07à l'Europe.
18:09Il y a énormément
18:10d'émissions obligataires
18:11d'entreprises internationales
18:12en euros.
18:13Et donc, ils bénéficient
18:14de ce marché
18:16et de cette devise
18:17qui, pour le coup,
18:18est quelque part
18:19un succès un peu inattendu
18:20dans ces moments.
18:21Intéressant d'avoir aussi
18:22toujours,
18:22c'est ce qu'on fait tous les jours,
18:24mais cette lecture du marché
18:25qui contraste parfois
18:26avec un narratif politique
18:29ou médiatique
18:30qui est parfois un peu différent
18:31quand on parle de l'Europe.
18:32Il y a un paradoxe.
18:34Il y a un paradoxe
18:34et que les marchés
18:35ont l'air d'aller bien
18:36dans une économie
18:37qui, globalement,
18:39ne va pas très bien.
18:40Bon, on a fait un peu
18:41le tour de 2025.
18:42Je ne sais pas ce qu'on peut
18:43rajouter de votre point de vue,
18:44David.
18:45Et puis, ça nous permet
18:45évidemment de partir
18:47un peu sur les grands équilibres
18:49qu'on peut imaginer
18:50pour 2026.
18:51Alors, on a eu effectivement
18:52une économie assez résiliente
18:53quand même.
18:54On a 3% de croissance globale,
18:56à peu près équivalent
18:56à ce qu'on a eu
18:57l'année dernière.
18:58Et une certaine résilience
19:00par rapport à des chocs
19:01géopolitiques majeurs.
19:02On a eu le choc des tarifs.
19:04Finalement, on se rend compte
19:05que l'inflation, certes,
19:06a monté,
19:07mais pas des niveaux
19:08stratosphériques.
19:09On reste aux alentours
19:10de 3.
19:11On voit que les boîtes américaines
19:13ont réussi à prendre
19:14un peu sur leur marge
19:15et à relativement peu
19:16augmenter les prix
19:17pour l'instant.
19:18Peut-être qu'en parallèle,
19:19elles ont réussi à réaliser
19:20des gains de productivité aussi,
19:22ce qui leur a permis
19:22de gérer cette hausse
19:24des tarifs.
19:25On pensait beaucoup plus
19:26dans un premier temps
19:27que beaucoup plus
19:29de ces tarifs
19:29seraient transmis
19:30directement au consommateur final.
19:32Ce qui faisait
19:32qu'effectivement,
19:33les économistes
19:34travaillaient sur des scénarios
19:35de redémarrage
19:36d'une inflation
19:37à des niveaux
19:37bien plus élevés
19:38que ce qu'on a aujourd'hui.
19:39C'est ça ?
19:39Toutes les attentes.
19:40Si on nous avait dit
19:41effectivement que les tarifs
19:42avaient été au niveau
19:44de ce qui a été annoncé
19:44par Trump en avril,
19:46effectivement,
19:47les attentes
19:47de niveau d'inflation
19:48auraient été bien supérieures.
19:50Même s'il est revenu
19:52progressivement
19:53et qu'on se rend compte
19:54que finalement,
19:54les entreprises
19:55sont plutôt bien adaptées
19:56au niveau des chaînes de valeur
19:57aussi,
19:58elles ont pu contourner.
20:00Donc,
20:00tout ça,
20:01c'est une résilience.
20:01C'est une résilience aussi
20:02par rapport au choc géopolitique.
20:04On voit qu'en fait,
20:05la Chine et les États-Unis
20:06sont en conflit
20:07mais ont besoin
20:07l'un de l'autre
20:09et c'est complètement
20:09interdépendant.
20:11Donc,
20:11la Chine a compris
20:12sa puissance
20:13avec les terres rares
20:14et a utilisé
20:16de cette arme
20:17que les Américains
20:18et les Américains
20:19ont dû faiblir
20:21mais la Chine
20:22a également besoin
20:23d'attraper son retard
20:24sur les puces
20:25de dernière génération
20:26et finalement,
20:27pas de rupture
20:27au niveau du commerce mondial
20:28et donc,
20:30des résultats finalement
20:31d'entreprises
20:32de très très bonnes factures
20:33et donc,
20:34il y a effectivement
20:35une hausse
20:37qui est assez mal répartie.
20:38C'est vrai que
20:38sans la thématique qu'il y a
20:40et sans les 7 magnifiques
20:41aux US,
20:41on est à 5% de hausse.
20:42Sans la défense
20:43et les bancaires,
20:44on a 5% de hausse en Europe.
20:45Donc,
20:45ça,
20:46c'est vrai
20:46mais on a quand même
20:48une résilience
20:51des résultats
20:52et finalement,
20:54une hausse
20:54qui jusqu'à présent
20:55s'explique essentiellement
20:56via une croissance
20:57de bénéfices
20:58et des marges résilientes.
20:59On n'est pas,
21:00on a tout
21:01pour construire
21:02et une bulle
21:03mais pour l'instant,
21:04il s'avère que
21:05cette année 2025
21:06est quand même assez...
21:07C'est une bulle de profit
21:07pour l'instant.
21:08Voilà,
21:08c'est une bulle de profit
21:09et donc,
21:10on en est là.
21:12Après,
21:12c'est vrai qu'on a
21:12un consommateur américain
21:14qui a quand même
21:14extrêmement surpris.
21:172% de croissance,
21:18c'est la moitié
21:19de la croissance américaine.
21:20Par contre,
21:21c'est une économie en cas.
21:21Il surprend d'autant plus
21:22que les enquêtes
21:22auprès du consommateur américain
21:23sont toujours plus déprimées.
21:25C'est le Michigan,
21:26c'est lié à l'inflation,
21:27c'est assez biaisé
21:28mais c'est vrai
21:29qu'on est clairement
21:30aux Etats-Unis
21:30dans une économie
21:31ultra inégalitaire.
21:32Économie en cas,
21:34on a toute une marge
21:35à population
21:35qui souffre de l'inflation.
21:37On le voit
21:37dans les enquêtes Michigan,
21:38on le voit
21:39dans les données
21:40de consommation
21:40et en même temps,
21:41on a 100 000 dollars,
21:42ça a peut-être évolué depuis
21:44mais c'était d'il y a quelques mois,
21:46de gains médians,
21:47pas moyens,
21:47médians,
21:48du ménage américain.
21:50Et donc,
21:50en fait...
21:51Le patrimoine du ménage ?
21:52Non, non,
21:52de gains sur un an,
21:53pardon.
21:54Sur un an ?
21:54Réalisé sur un an.
21:55Ok.
21:56Donc, en fait,
21:56c'est un énorme soutien
21:58d'où aussi
21:58cette fragilité
21:59de la consommation
22:00et de la croissance
22:01liée à ses effets richesses
22:02et jusqu'où
22:03ça va pouvoir tenir.
22:06Justement,
22:06l'avenir de cette économie
22:07américaine en cas,
22:09je veux dire,
22:10comment est-ce que
22:10les choses peuvent
22:11se réconcilier ?
22:12Est-ce qu'elles doivent
22:12se réconcilier ?
22:13Comment est-ce qu'elles
22:14peuvent se réconcilier
22:16aujourd'hui ?
22:17Elles doivent...
22:18Il faut qu'elles se réconcilient.
22:20Alors,
22:20on a effectivement
22:21Trump qui vise
22:23les mid-termes en novembre
22:24et qui pré-annonce
22:25des chèques
22:26mais qu'il n'a pas
22:26les moyens
22:28de délivrer
22:292 000 dollars
22:29à 80 %
22:30des ménages.
22:31Ils mangent
22:31tous les revenus
22:32des tarifs.
22:32Et même plus.
22:33400 milliards
22:34quand une année
22:35de tarifs pleins,
22:37sachant que les tarifs
22:38sont a priori là
22:40pour baisser,
22:41d'après toutes les annonces,
22:42rapport de 300 à 350.
22:44Donc,
22:44en fait,
22:44il augmenterait
22:45son déficit
22:46et sa dette
22:46en délivrant.
22:47Donc,
22:47il faut qu'il cible
22:48effectivement,
22:49clairement,
22:49les ménages
22:49premiers déciles
22:52qui souffrent
22:52de cette inflation.
22:54On a aussi
22:55un marché du travail
22:56qui commence
22:57à être tendu.
22:58On a peu d'embauches
22:59peu de licenciements
23:00pour l'instant,
23:01mais peu d'embauches,
23:02le chômage des jeunes.
23:03Donc,
23:04on a une Fed,
23:04finalement,
23:05qui reste aux aguets.
23:07C'est assez fragile
23:08comme équilibre.
23:09Ça satisfait
23:09les marchés,
23:11puisqu'en fait,
23:12malgré cette
23:13remiseuse de la croissance
23:14agrégée,
23:16elle est aux aguets.
23:17Elle va délivrer
23:18son cycle
23:18de baisse des taux
23:19justement
23:19pour soutenir
23:21cette partie-là
23:22de l'économie.
23:23Donc,
23:23finalement,
23:23ça fait les affaires
23:24des actionnaires,
23:24mais ça reste
23:25assez fragile.
23:27Sur la Fed,
23:28justement,
23:28qu'est-ce qui va
23:30fonder la décision
23:30de la semaine prochaine ?
23:32À un moment,
23:32on a eu le doute,
23:33mais visiblement,
23:34le marché est à nouveau
23:35convaincu
23:36qu'il y aura
23:36une troisième baisse
23:37de taux d'affilée.
23:39Quelques autres
23:39à suivre en 2026,
23:41au point qu'au final,
23:43quand le successeur
23:43de Powell arrivera
23:44en mai,
23:45peut-être que le travail
23:46aura déjà été fait.
23:48L'idée de la Fed,
23:50en fait,
23:50c'est de trouver
23:51le juste équilibre
23:52pour maintenir
23:53un peu la pression
23:54parce qu'on a quand même
23:54une inflation
23:55qui est clairement
23:56au-dessus de la cible
23:57des 2%.
23:57Après,
23:59si on considère,
24:00c'est le PCE Cor
24:01récent
24:02qui affiche
24:04un demi-point
24:05lié au tarif
24:06et que cet effet tarif
24:08ne va pas se conduire
24:09année après année,
24:10il y a deux dixièmes,
24:12ce qui n'est quand même
24:12pas négligeable,
24:13d'effets services financiers
24:14liés à la hausse phénoménale
24:16des marchés actions,
24:17etc.,
24:18qui n'est pas nécessairement
24:19reconductible
24:19pour les gens non plus.
24:20Bon,
24:21donc,
24:22au final,
24:22on a une inflation
24:23PCE Cor
24:25qui est quand même
24:26la target
24:26Fed
24:28qui n'est pas non plus
24:29complètement déconnectée
24:31de la cible.
24:31On peut naturellement
24:32revenir
24:33à 2%
24:34sur le plan PCE ?
24:34Non,
24:35pas pour l'opération.
24:37Parce qu'on a une politique
24:37des flux migratoires
24:38qui va
24:39avec le Big Beauty
24:40Full Bill
24:40et l'incitation
24:42à l'investissement
24:44hors IA.
24:44D'ailleurs,
24:44ça serait une très bonne chose
24:45pour l'économie
24:46américaine et mondiale
24:47qui est de l'investissement
24:48hors IA
24:49de se diversifier.
24:49C'est un peu de diversification.
24:50Bien sûr.
24:51Le problème,
24:51c'est que ça va clairement
24:52manquer de main-d'oeuvre.
24:54Donc,
24:54soit il y a des gains
24:56de productivité
24:57ou l'IA
24:59qui arrive à se substituer,
25:01c'est peut-être le plan
25:01de Trump
25:02et de son administration,
25:04mais il y a quand même
25:04une pression potentiellement
25:05sur ces services,
25:07enfin,
25:07sur cette inflation service,
25:08notamment
25:09des jobs
25:12qui étaient occupés
25:13par cette immigration.
25:15Donc,
25:17attention
25:17sur ce point,
25:19mais en même temps,
25:19c'est vrai qu'on a
25:20un immobilier
25:21dont la composante
25:22inflationniste décroît,
25:24ça va dans le bon sens.
25:26Donc,
25:27je pense que...
25:28Et puis,
25:28on a aussi des besoins
25:29de financement massifs.
25:30On a un cycle
25:31de capex
25:31phénoménal,
25:34on a même
25:35une finance
25:36privée,
25:37des private loans
25:39et autres
25:39un peu obscurs.
25:41Il ne s'agirait pas
25:42non plus de...
25:43Mais ça,
25:44c'est un bon argument
25:44pour la FED
25:45et des bases d'autos ?
25:46C'est de la dominance fiscale,
25:47c'est-à-dire qu'elle n'a pas le choix,
25:48en fait.
25:49D'accord.
25:49Concrètement,
25:49elle n'a pas le choix.
25:50Au même titre
25:50que l'État américain
25:52est à 7% de déficit,
25:53il y a 3 500 milliards
25:55de dettes à horizon du monde.
25:55Donc,
25:56elle est obligée
25:56de perdre un peu
25:56de sa crédibilité,
25:58entre guillemets,
25:58pour...
25:59Juste ce qu'il faut,
26:00pour assurer ce genre
26:02de crédibilité,
26:04parce que sinon,
26:04on a une preuve
26:05de la courbe,
26:06une baisse du dollar
26:07et une défiance complète.
26:09Mais il ne faut pas non plus
26:14un cycle de capex monumental
26:16et concrètement,
26:18l'économie,
26:19mais même mondiale,
26:20on parlait,
26:20des émergents
26:21ne peuvent pas subir
26:23un revirement
26:25de politique faite.
26:26Alors là,
26:26pour le coup,
26:27ça serait une catastrophe
26:27pour les marchés en 2026.
26:29Qu'est-ce que vous dites
26:30sur l'avenir
26:31des politiques monétaires
26:31et notamment celle
26:32de la FED,
26:33Alexandre,
26:34chez Russell Investments ?
26:35Est-ce que la FED
26:36reste dans l'idée
26:38de baisse de taux
26:39assurantielle ?
26:40C'est-à-dire,
26:41on enlève la partie
26:42un peu trop restrictive
26:43ou encore,
26:44jugée restrictive
26:45de la politique monétaire
26:46ou est-ce qu'on va aller
26:47vers quelque chose
26:48qui sera de l'accommodation monétaire,
26:51de l'assouplissement monétaire ?
26:52Il y aura deux étapes.
26:53La première étape,
26:54c'est effectivement
26:54d'accompagner le mouvement
26:55de résilience
26:56de l'économie américaine
26:57mais qui monte
26:58certaines zones de faiblesse
27:00et effectivement,
27:01c'est pour ça
27:01que la baisse
27:02de la semaine prochaine,
27:03elle fait partie
27:04de nos anticipations.
27:05Le marché s'est un petit peu
27:05réajusté.
27:06Il y avait eu un trou d'air.
27:07Nous,
27:07on avait anticipé finalement
27:08ces trois baisses consécutives
27:10septembre, novembre
27:11et mi-décembre
27:14et mouvements de baisse
27:15qu'on continuerait à avoir
27:17sur 2026
27:18avec en tête quand même
27:20le nouveau président de la FED
27:22qui va être annoncé prochainement
27:23et qui sera,
27:26il aura une volonté
27:27à ne pas être docile
27:28mais il sera quand même
27:29choisi dans une optique
27:30d'accompagner le déploiement
27:32de la politique américaine,
27:34la politique budgétaire américaine
27:35et donc d'être plutôt
27:36un accommodant
27:37plutôt qu'un opposant
27:39à la ministre.
27:40Mais c'est-à-dire qu'en mai,
27:41ma question,
27:42c'était le point que je souhaitais
27:43mais il arrivera en mai
27:45et il aura encore
27:47de la latitude
27:48et des marges de manœuvre
27:50pour continuer
27:50de baisser les taux
27:51si la FED a déjà délivré
27:53trois baisses de taux
27:54en 2025
27:55plus peut-être
27:56deux au cours du premier trimestre
27:58encore en 2026.
27:58On s'attend effectivement
27:59encore à trois baisses de taux
28:00en plus de celle-ci
28:01sur 2026.
28:02D'accord.
28:03Sans compter celle de 2025,
28:05on anticipe trois baisses de taux.
28:06Alors après,
28:07est-ce que ce sera
28:08sous le mandat de Powell
28:09ou le mandat du successeur ?
28:11Je comprends.
28:11Finalement, ils vont s'arranger
28:12parce que...
28:13Powell en aura fait plus
28:14quand même
28:14que son successeur
28:15pour l'instant.
28:16Même si, j'ai envie de dire,
28:18le nom du prochain président
28:19va être annoncé
28:20d'ici la fin du mois.
28:21Donc finalement,
28:22on n'aura pas un pilotage
28:23à quatre mains
28:24sur le premier semestre
28:25mais il sera quand même
28:26bien impliqué
28:27dans les orientations
28:28que la FED va vouloir prendre.
28:30Et c'est pour cela
28:31qu'effectivement,
28:31nous, on pense que
28:32cette FED va rester
28:33accommodante,
28:34accompagner le mouvement,
28:36assez finalement
28:36en soutien de l'économie.
28:38Il y a un peu d'inquiétude
28:40dans le marché du travail,
28:41vous le mentionnez,
28:42l'effet de l'IA,
28:44dans quelle mesure
28:44ça se déverse positivement
28:45mais également,
28:46ça détruit,
28:47ça fait même un peu
28:47de destruction créatrice
28:49de toute innovation,
28:50de tout cycle d'innovation.
28:52Maintenant,
28:53d'un point de vue
28:53des bénéfices d'entreprise
28:54et si on revient un petit peu
28:55sur la partie microéconomie,
28:57on a des perspectives
28:58de bénéfices
28:59pour 2026 et 2027
29:00qui restent encore
29:01très élevées
29:02après une année
29:03qui a été phénoménale
29:05en 2025.
29:06Aux Etats-Unis,
29:06notamment,
29:07et dans les émergents.
29:09En 2025, oui,
29:10ça a été très ciblé
29:11émergents aux Etats-Unis
29:11mais pour l'instant,
29:12sur 2026,
29:13les projections
29:13c'est très généralisé,
29:15c'est-à-dire que même
29:15le Royaume-Uni,
29:16même la zone euro,
29:17on revient à ce perspective
29:18à deux chiffres,
29:19alors est-ce que ça profitera
29:21finalement de cette,
29:22ça ira dans le sens
29:23de cette convergence européenne
29:25et finalement ce sera
29:26le phénomène de délivrance
29:28en quelque sorte,
29:29le message délivré
29:30par l'Europe
29:31d'un point de vue
29:32au niveau des entreprises
29:33mais on reste plutôt
29:35aujourd'hui
29:36en perspective de 2026
29:37sur une assez forte convergence
29:40des perspectives
29:40de résultats des entreprises
29:41toutes zones confondues,
29:43c'est ce qui fait
29:44que pour l'instant,
29:45d'un point de vue du cycle,
29:47on a plutôt des perspectives
29:49qui restent positives
29:50sur 2026
29:50après des années
29:52qui ont été relativement solides
29:532023, 2024 et 2025.
29:55sur la Fed,
29:56les politiques monétaires,
29:58encore une fois,
29:59est-ce qu'on va avoir
30:00une Fed accommodante
30:01ou est-ce qu'on aura
30:01une Fed qui va juste
30:03assurer,
30:04garantir,
30:05voilà,
30:06une poursuite du cycle
30:08sans avoir besoin
30:09de basculer
30:10dans un assouplissement
30:11des conditions financières ?
30:13Je crois que c'est bronze.
30:14Le scénario aussi
30:15a été bien décrit,
30:15c'est-à-dire que si on prend
30:17cette idée de,
30:17je rebondis sur l'économie
30:19en cas,
30:20donc la Réserve fédérale
30:21est en train de regarder
30:22la partie baissière du cas
30:23pendant que les investisseurs
30:24regardent la partie haussière
30:25des profits
30:26et ce mélange-là,
30:27effectivement,
30:28est extrêmement positif
30:29et ça,
30:29ça fait partie
30:29du scénario,
30:31on va dire,
30:32optimiste.
30:33Côté de la Fed,
30:34ce qui compte,
30:34à la limite,
30:35plus de savoir
30:35combien de fois
30:37elle va baisser
30:37les taux précisément,
30:38c'est qu'elle reste
30:39toujours en soutien
30:40dans une logique
30:41où si le marché du travail
30:42s'avère être plus mauvais
30:43que ce qu'il est déjà
30:45anticipé aujourd'hui,
30:46elle agira.
30:47Et rien ne l'empêche vraiment
30:48et effectivement,
30:50aujourd'hui,
30:50je rejoins la description
30:52qui a été faite
30:52de l'inflation aux Etats-Unis,
30:54on a l'impression
30:54que même si les droits de douane
30:56peuvent continuer encore
30:57à les alimenter
30:58parce que les,
30:59notamment,
30:59l'effet des inventaires
31:01n'ont pas encore
31:02complètement été écoulés,
31:03les inventaires
31:04près de droits de douane
31:05n'ont pas encore
31:05complètement été écoulés,
31:06donc il peut y avoir
31:06encore quelques hausses,
31:07mais ça reste temporaire,
31:08ça reste un effet,
31:09une bosse.
31:10On peut regarder à travers.
31:11Alors,
31:11personne ne veut utiliser
31:12le mot temporaire,
31:13soyons clairs,
31:13parce que le mot a été
31:14trop connoté
31:16pendant la crise.
31:17Stigmatisant.
31:18Voilà,
31:18du coup,
31:18on va dire autre chose,
31:20mais c'est pareil,
31:21c'est ça que ça veut dire.
31:21Ça veut dire que,
31:22oui,
31:22bien sûr,
31:23il va y avoir un peu
31:23de passe-chou,
31:24les prix vont un petit peu
31:25augmenter,
31:26mais ça ne va pas
31:26alimenter fondamentalement.
31:28D'autant plus que
31:29si le marché du travail
31:29se faiblit,
31:30du coup,
31:31les salaires ne vont pas suivre,
31:32enfin,
31:32il n'y aura pas de fameux
31:33effet de second tour.
31:34Donc,
31:35c'est tout à fait
31:36raisonnable comme scénario,
31:37donc la Fed est tranquille,
31:39peut revenir vers le neutre,
31:41qui est quelque part
31:42autour des 3,
31:433,5,
31:43quelque chose comme ça.
31:44Et ensuite,
31:45ce sera une autre histoire.
31:46Et au cas où,
31:47baisser plus vite.
31:48Voilà.
31:48Après,
31:50ça dépendra effectivement
31:51de la forme du cas,
31:52de l'affaiblissement ou pas,
31:53de la poursuite de l'affaiblissement
31:54du marché du travail.
31:57Après,
31:57ce qui est intéressant,
31:58c'est qu'une des raisons
32:00qui est ce mal-être,
32:01notamment dans les enquêtes
32:02auprès des ménages,
32:04ce n'est pas l'inflation,
32:05l'inflation elle-même
32:05est plutôt basse,
32:06mais c'est effectivement
32:07le souvenir de l'inflation,
32:09ou en tout cas,
32:09la hausse des prix.
32:10Tout coûte cher,
32:11effectivement,
32:12aux Etats-Unis,
32:12il suffit d'y voyager
32:13où on s'en rend compte.
32:14Bien sûr.
32:15Et ça,
32:15ça laisse des traces.
32:16Mais il y a aussi l'immobilier.
32:18La question de l'accès
32:19à l'immobilier,
32:20et là,
32:21c'est lié au taux long.
32:22Il y a un jeu un peu compliqué,
32:24c'est aussi qu'il faut
32:24faire baisser les taux longs.
32:27Et donc,
32:27je crois que l'année prochaine,
32:28il y a quand même
32:28une question très importante
32:29pour le gouvernement américain,
32:32c'est de décider
32:33quel type de politique budgétaire
32:34ils vont mener.
32:35Quelle stratégie budgétaire.
32:36Parce qu'on se souvient
32:37que quand Scott Besant
32:38arrive au Trésor,
32:40son idée,
32:40c'était de faire baisser
32:41les taux longs.
32:42Oui,
32:42ce sera ça le TPI.
32:43Ils avaient dit,
32:44c'est 10 ans.
32:45Exactement,
32:45je vais faire baisser les taux longs,
32:46grâce au Doge,
32:47grâce à...
32:48Et pas du tout.
32:49On voit bien,
32:50c'est pas ce qui se passe.
32:50Ils n'arrivent pas
32:51à le faire baisser.
32:52Et si l'année prochaine,
32:54l'idée,
32:55c'est de distribuer des chèques
32:55à tout le monde,
32:56c'est pas près de baisser.
32:57Donc,
32:57il y a un conflit
32:58de ce qu'ils veulent faire.
33:01Une analyse de comprendre
33:02ce qui ne va pas aujourd'hui,
33:03notamment chez les ménages,
33:04notamment chez les plus jeunes.
33:05Puisque quand on regarde
33:06des enquêtes par classe d'âge,
33:09chez les moins de 35 ans,
33:10c'est l'effondrement total.
33:11C'est au plus bas
33:11depuis que ces enquêtes sont...
33:12Du moral, vous voulez dire ?
33:13Du moral, absolument.
33:14Des ménages les plus jeunes,
33:15parce que là,
33:16difficile d'accès...
33:17Alors, d'abord,
33:18accéder au marché du travail
33:19est difficile,
33:19puisqu'il n'y a pas
33:20beaucoup de licenciements,
33:21il n'y a pas beaucoup
33:21de créations non plus.
33:22Et puis,
33:22tous les postes juniors
33:23sont les premiers
33:24qui vont être peut-être
33:24remplacés par l'IR.
33:25Inténieur artificiel,
33:26exactement.
33:27Le step-in dans le marché du travail,
33:28il peut devenir aussi compliqué
33:35et on voit bien politiquement,
33:37du coup,
33:37la victoire de Man Mania à New York,
33:40c'est vraiment ça.
33:41Et du coup,
33:41ça, du point de vue politique,
33:43dans une année électorale,
33:44évidemment,
33:45pour la Maison-Blanche,
33:46c'est gênant.
33:47Mais alors,
33:47qu'est-ce qu'ils vont faire ?
33:48Est-ce qu'ils vont faire des chèques ?
33:49Mais alors, du coup,
33:50dégliger la question des taux d'intérêt
33:51ou plutôt favoriser le taux d'intérêt,
33:53mais ce qui veut dire
33:54avoir une politique budgétaire
33:54plutôt restrictive ?
33:56Bon,
33:56il faut qu'ils se décident
33:57et je pense qu'il y a quand même
33:59pas mal de discussions
33:59autour de Trump
34:01pour savoir quoi faire.
34:02Il y a derrière ça,
34:03mais on ne va pas s'étendre
34:04sur le sujet.
34:04Il y a aussi tout l'aspect
34:05politique quantitatif,
34:07la gestion du bilan
34:08de la réserve fédérale américaine,
34:09la stratégie d'émission du Trésor.
34:11Enfin, voilà,
34:11il y a plein de manières,
34:12effectivement,
34:13d'essayer de patcher
34:15un peu cette équation.
34:17Même sur les mortgages,
34:18ils anticipent
34:19de faire en sorte...
34:2150 ans, c'est ça ?
34:22Oui.
34:22Oui, c'est ça.
34:24Non, mais alors après,
34:24avec les conséquences
34:25que ça peut avoir,
34:26comme la dérégulation bancaire.
34:27Est-ce que ça fera remonter
34:28le moral des moins de 30-50,
34:29c'est-à-dire
34:32dérégulation bancaire ?
34:34C'est-à-dire qu'en fait,
34:34c'est vrai que les taux
34:35n'ont pas baissé,
34:37mais je trouve qu'ils n'ont pas
34:38monté non plus.
34:39Alors que franchement,
34:40il y avait,
34:40avec 7% de déficit,
34:42une croissance assez robuste,
34:43et ce qui a été annoncé
34:44avec Be Beauty,
34:45Full Bill et les tarifs,
34:46de quoi jouer
34:47des niveaux de taux longs
34:49supérieurs à ce qu'on a eu.
34:50Donc en fait,
34:50il y a des stable coins,
34:52des dérégulations bancaires.
34:55Oui, il y a un petit personnel
34:55qui se met en place.
34:56La Fed qui est aux aléas,
34:57on voit que la quantative
34:58tightening s'est finie
34:59et qu'elle pourrait reprendre
35:00éventuellement...
35:01Là, pour l'instant,
35:01elle se finance avec du T-Bill,
35:04donc une maturité courte.
35:05Enfin, il y a un moment
35:06où elle peut intervenir
35:07sur la partie longue.
35:08Et quant à l'administration Trump,
35:09enfin, c'est ce qu'elle annonce.
35:10Alors, il y a le 50 ans,
35:10mais il y a aussi peut-être,
35:12via de la titrisation,
35:14toutes sortes de mécanismes,
35:16de quoi baisser
35:17de 50 centimes, 0,5%,
35:19éventuellement,
35:19le taux d'emprunt
35:21pour l'accessibilité au logement.
35:23En tout cas,
35:24ça ferait partie
35:24de réformes
35:26avant les midterms
35:27qui peuvent s'envisager.
35:28Alexandre, allez-y,
35:29puis après, on parle un peu
35:30des convictions de 2026.
35:33Effectivement,
35:33sur comment l'administration Trump
35:35va se projeter sur 2026
35:36et agencer.
35:37Finalement, 2025,
35:38c'était aussi l'année pour elle
35:39de réorganiser
35:41toute la partie
35:42matières premières
35:43et notamment pétrole.
35:45Et donc, on voit
35:45qu'un prix du pétrole
35:46quand même
35:46qui est quand même
35:47relativement en bas
35:48par rapport à ce qu'on avait
35:49pu connaître il y a 2-3 ans.
35:50Qui semble convenir
35:50à tout le monde,
35:51en tout cas, aujourd'hui.
35:51Qui semble convenir
35:51à tout le monde.
35:52Et finalement,
35:53c'est aussi ça
35:53qui donne un petit peu
35:54de marge de manœuvre
35:55à l'économie américaine
35:56et à l'administration américaine
35:57en termes de perspectives
35:58d'inflation.
36:00Et finalement,
36:00tout le sillon de Trump
36:02autour de l'Arabie Saoudite,
36:03son travail pour résoudre
36:04la guerre en Ukraine aussi,
36:06c'est une manière
36:06d'essayer de calmer
36:07l'attention géopolitique,
36:09d'éviter tout envolé
36:10du prix du pétrole.
36:11Oui, parce que c'est pas
36:12Drill Baby Drill
36:12qui fait que le pétrole
36:13est pas chaud aujourd'hui.
36:14On est bien d'accord.
36:15C'est ça.
36:16Et donc, clairement,
36:17tout le travail qui est fait
36:18depuis 5-6 mois
36:19d'un point de vue géopolitique,
36:21c'est pour écarter
36:22un petit peu le risque
36:25de venir un peu gripper
36:26la mécanique anti-inflation
36:29ou lutte contre l'inflation
36:30de la Fed.
36:31Et donc, c'est aussi
36:32ce travail-là
36:32qui a été mené en amont
36:33sur 2025,
36:34qui peut laisser un peu
36:35des marges de manœuvre
36:35sur 2026 en termes de perspective
36:36et de soutien de la Fed
36:37à l'économie.
36:38Bon, en termes de dynamique
36:39de marché,
36:41où sont vos convictions
36:42respectives
36:43chez Russell Investments
36:44pour commencer,
36:45Alexandre,
36:46sur 2026 ?
36:47Autrement formulé,
36:49qu'est-ce qui change
36:49et qu'est-ce qui ne change pas
36:50en termes de tendance
36:51par rapport à ce qu'on a décrit
36:53pendant une demi-heure
36:54et ce qu'on a pu observer
36:55au cours de l'année 2025 ?
36:57Alors, c'est vrai que
36:57pour le moment,
36:59il n'y a pas de rupture
36:59de tendance
37:00par rapport à ce qu'on a
37:02depuis ces derniers mois.
37:03Alors, il y a la photo
37:04calendaire de 2025,
37:052026,
37:06mais effectivement,
37:06l'économie continue.
37:08Il n'y a pas de rupture
37:09calendaire.
37:10Et c'est pour ça
37:10que d'un point de vue
37:11du cycle économique,
37:12on est plutôt confiant
37:13et on maintient
37:13une surpondération
37:14sur les actifs risqués.
37:16Action, crédit,
37:18plutôt investment grade,
37:19plutôt yield
37:20investment grade, pardon.
37:21et on privilégie toujours
37:23cette capacité de l'économie
37:24à être relativement résiliente
37:26et de continuer à croître
37:27sur des rythmes différents
37:29d'une zone à l'autre.
37:30Mais finalement,
37:31la macro et la micro
37:32semblent plutôt bien alignées.
37:34On a un peu des inquiets
37:35sur les valorisations,
37:36on peut en avoir,
37:37mais finalement,
37:37on a eu des résultats
37:38d'entreprise
37:38qui ont été plutôt
37:39à la hauteur.
37:40Et donc,
37:41des bénéfices
37:42qui ont accompagné
37:43la hausse des prix.
37:44Et donc finalement,
37:45les valorisations aujourd'hui,
37:46après des marchés
37:46qui ont bondi de 15%
37:48selon les zones,
37:49les valeurs ne sont pas
37:50plus chères
37:50qu'elles ne l'étaient
37:51il y a 12 mois.
37:53Il y a quelques différences
37:54ou quelques granularités,
37:56mais finalement,
37:57globalement,
37:57les valorisations,
37:58ce n'est pas le point
37:59de vigilance majeur.
38:01Et on a un sentiment global
38:03qui est,
38:04des investisseurs,
38:05je ne parle pas
38:06des enquêtes d'opinion
38:07ou des particuliers,
38:09mais plutôt un sentiment
38:10qui accompagne
38:11ce mouvement haussier.
38:13Pour nous,
38:13on maintient une allocation
38:14plutôt constructive.
38:16Il y a des zones
38:16de vigilance.
38:17L'inflation en fait partie.
38:19en se disant effectivement
38:20dans quelle mesure
38:21on pourrait avoir
38:21un deuxième cycle d'inflation
38:23qui n'est pas pour l'instant
38:24dans les cartes,
38:25mais il faut l'avoir en tête.
38:29Vigilance sur le marché
38:30du crédit privé.
38:30Historiquement,
38:30il y a toujours
38:31une deuxième vague.
38:32C'est un peu ça.
38:33Il y a toujours
38:33une deuxième vague.
38:35Maintenant,
38:35il y a quand même
38:36un effet démographique
38:36qui pèse sur l'inflation,
38:39qui pèse à la baisse
38:40sur l'inflation
38:40et la démographie,
38:41qu'elle soit
38:42dans tous les pays développés
38:43et même maintenant,
38:43même dans les pays émergents,
38:44elle est très orientée
38:45à la baisse
38:46et donc ça baisse
38:47énormément
38:47la pression inflationniste.
38:50Maintenant,
38:50il y a des zones
38:50vigilantes,
38:51je le disais,
38:52sur le crédit,
38:52notamment le crédit privé,
38:54qui a beaucoup augmenté,
38:55des volumes qui se sont...
38:56Il y a eu un peu trop
38:57d'enthousiasme peut-être
38:59dans ce...
38:59C'est de l'enthousiasme.
39:00C'est du compartiment privé,
39:02notamment de dettes privées.
39:03Ça a été beaucoup
39:04d'afflux de liquidités,
39:05d'afflux d'investissements
39:06et désormais...
39:08C'est pour ça qu'on mesure
39:08l'enthousiasme.
39:09Désormais,
39:10une zone qui devient systémique,
39:12un secteur qui devient systémique
39:13et on observe
39:15quelques signaux faibles
39:16qui montrent un peu
39:18des difficultés
39:18de la part des entreprises,
39:20notamment en termes
39:20de remboursement,
39:21du paiement des intérêts
39:22où on émet de la dette
39:24pour rembourser
39:25les dettes précédentes.
39:26Ce n'est jamais bon signe
39:27de rentrer dans ce cercle vicieux.
39:28Voilà,
39:29une zone de vigilance.
39:31Mais globalement,
39:32aujourd'hui,
39:33si on s'en tient
39:34à l'analyse du cycle,
39:35l'analyse des valorisations
39:36et l'analyse du sentiment
39:37de marché,
39:38il n'y a pas de rupture
39:39majeure à avoir
39:40dans un contexte
39:41où on a une fête
39:41qui va être accommodante
39:42et des politiques
39:44qui sont plutôt orientées
39:46vers le soutien à l'économie.
39:48Est-ce qu'il y a des choix
39:48nouveaux à faire
39:49dans une allocation,
39:51dans une gestion diversifiée
39:53tout en restant constructif ?
39:55Est-ce qu'on a envie
39:56de toujours être porté
39:57par la tech
39:58et le thème
40:00des CAPEX IA
40:01ou par le thème
40:04de la souveraineté
40:05ou des banques européennes,
40:06par exemple ?
40:06Est-ce que ça,
40:07ça reste des piliers valables
40:08dans la construction
40:09d'une stratégie ?
40:10Est-ce qu'on a envie
40:11de jouer peut-être
40:12des choses un peu plus
40:13contrariantes,
40:14enfin,
40:14contrariantes au regard
40:15de ce que le marché
40:16a délivré en 2025,
40:17Gustavo ?
40:18Oui,
40:19il y a quand même
40:19quelques évolutions
40:20que nous faisons
40:21dans nos portefeuilles.
40:23D'abord,
40:24il y a quand même
40:25une certaine maturité
40:26sur le marché actions
40:27en général,
40:27enfin,
40:28du risque en général
40:29aujourd'hui.
40:30C'est vrai que c'est très vrai
40:31aux États-Unis,
40:32c'est très vrai
40:32dans certains secteurs spécifiques.
40:35Il y a eu,
40:35alors ça s'est un peu
40:35corrigé récemment,
40:36mais bon,
40:37il y a des zones d'euphorie
40:38clairement,
40:39en partie corrigées.
40:41Mais bon,
40:41on sent qu'il y a quand même
40:42beaucoup d'enthousiasme
40:43en règle générale,
40:45ce qui nous amène quand même
40:46à être un petit peu plus prudents.
40:49On va dire,
40:50le pilier psychologique
40:50nous emmène à être
40:51un petit peu plus prudents.
40:52Donc,
40:52on a quand même plutôt
40:53globalement réduit
40:54les taux d'exposition,
40:55même si on est toujours,
40:56on va dire,
40:56au-dessus des zones neutres,
40:57donc toujours quand même investis.
41:00Autre chose,
41:00alors toujours très,
41:01très,
41:01très diversifiée.
41:03Et vous le savez,
41:03on a cette approche
41:04équipondérée
41:06pour éviter d'être
41:07trop concentré
41:07dans quelques valeurs
41:08et quelques histoires.
41:10Donc ça,
41:10c'est toujours très important
41:12pour nous.
41:12Il est couvert
41:12sur le risque de change
41:13et on reste couvert
41:15sur le risque de change
41:16globalement.
41:18Autre point...
41:19C'est-à-dire que les actions
41:19américaines sont couvertes
41:21sur le risque de change ?
41:21Sont couvertes,
41:21absolument.
41:22Dans tous nos portes
41:22internationaux,
41:23le risque de change est couvert.
41:24En fait,
41:24structurellement,
41:25elle est couvert.
41:25Si on n'a aucune idée,
41:26on la couvre.
41:27Oui, oui, je comprends.
41:27On la découvre
41:28que s'il nous semble
41:28que le dollar est intéressant.
41:30On en a déjà parlé
41:31plusieurs fois,
41:32mais il ne faut pas oublier
41:32que le point de départ du dollar,
41:33c'est un dollar très cher.
41:35Donc que le dollar baisse
41:35de manière ou d'une autre,
41:37ce n'est pas un scandale.
41:38Donc on n'a même pas besoin
41:39de gros accidents.
41:40Juste,
41:41peu à peu,
41:41ça s'ajuste.
41:42Et il reste encore cher
41:43comparé à certaines devises
41:44aujourd'hui.
41:44Bon,
41:45ce n'est pas un scandale
41:46si le dollar continue de baisser.
41:47C'est la vitesse,
41:48évidemment,
41:48qui crée toujours
41:49de l'émotion.
41:51Et puis,
41:52c'est quelque chose
41:52quand même qu'on change
41:53dans nos portefeuilles.
41:54C'est que jusque-là,
41:54ce qui n'était pas en action
41:55était entièrement monétaire.
41:57Et là,
41:58on est quand même
41:58en train d'acheter
41:59au fur et à mesure
41:59des taux plus longs,
42:01voire même des taux très longs
42:02pour la première fois
42:03depuis longtemps.
42:04On est en train d'acheter
42:04effectivement
42:05dans des phases de correction.
42:07On en a eu
42:07que ces derniers jours.
42:08On profite à chaque fois
42:09pour acheter vraiment
42:10des parties plus longues
42:10de la courbe.
42:12Parce qu'il nous semble
42:12nous quand même
42:13que l'histoire des taux
42:14et l'histoire monétaire
42:14est plus ouverte
42:15qu'il n'y paraît.
42:16Effectivement,
42:17on a l'impression
42:17vu d'aujourd'hui
42:18que la BCE va faire 2%,
42:20on en parlait tout à l'heure,
42:212% pour toujours.
42:22Oui,
42:23il va y avoir
42:23une sorte d'atterrissage parfait
42:25que la FED va s'arrêter à 3%
42:26et elle va rester là
42:27pour toujours.
42:28Bon,
42:28ça ne se passe jamais comme ça.
42:29Et comme il y a quand même
42:30une asymétrie,
42:31il nous semble,
42:32plutôt blessière,
42:34c'est quand même
42:35un environnement...
42:35Il y a de la valeur
42:36quand même maintenant
42:36dans ces parties longues de courbe.
42:38Je ne dirais pas
42:39pour, on va dire,
42:39gagner de l'argent
42:40en tant que tel.
42:41Par contre,
42:41comme couverture
42:42pour une partie action
42:44qui est toujours importante
42:45dans nos portefeuilles,
42:46ça nous semble maintenant
42:48quelque chose
42:49de valable.
42:51Donc on retrouve là
42:51quand même
42:52un actif de protection
42:53à ces niveaux de prix.
42:54À ces niveaux de prix,
42:55la valo est redevenue
42:56raisonnable
42:56comme un actif refuge.
42:57Oui,
42:58intéressant.
42:59Oui,
42:59c'est une nouveauté quand même,
43:00effectivement,
43:01dans un paysage
43:01depuis plusieurs années
43:02où le billétaire
43:03n'a plus été un refuge
43:04et loin de là,
43:05c'est un détracteur
43:07de performance.
43:07Il y a le souvenir
43:08traumatique de 2022,
43:09je pense,
43:09qui a beaucoup marqué
43:10les esprits.
43:11Oui,
43:11pour peut-être
43:12une génération au moins,
43:14même si parfois
43:14la mémoire est celle
43:15d'un poisson rouge
43:15sur les marchés,
43:16mais là,
43:16il y a eu un moment fort,
43:18effectivement.
43:18Bon,
43:18les convictions de 2026
43:20de votre côté,
43:20David.
43:20Pour rebondir
43:21sur la partie duration,
43:23la partie taux,
43:24c'est vrai que tactiquement,
43:25il y a sûrement
43:28des choses à faire.
43:28Par exemple,
43:29sur le UK,
43:30on voit qu'il y aura
43:32peut-être moins d'inflation,
43:33moins de croissance,
43:34une BOE plus accommodante,
43:36des niveaux assez attractifs,
43:37un carré,
43:38potentiellement sur le Canada,
43:40la Nouvelle-Zélande.
43:41Donc,
43:41il y a des zones comme ça
43:43sur lesquelles
43:43il y a du long
43:44de durations tactiques.
43:45Sur toute l'année 2026,
43:47je ne m'aventurerai pas
43:49à faire un pari franc
43:50et massif
43:51sur une direction
43:53de durations.
43:54Ça peut être encore un peu secoué.
43:55Ça peut être secoué.
43:55On voit la cour japonaise,
43:56notamment,
43:57que tout le monde
43:57surveille un peu en ce moment.
43:59On voit la cour japonaise,
43:59on voit quand même que
44:01ce taux US
44:03a du mal à passer
44:03sous les 4%.
44:04C'est quand même
44:05une grosse force de rappel.
44:07Il y a peut-être
44:08un peu de pontification
44:09à aller chercher,
44:10quitte après
44:10à rejouer
44:11le mouvement
44:13dans le sens inverse.
44:15Et en fonction
44:16de ce qu'ils vont annoncer,
44:17alors quid de Lisa Cook ?
44:19Oui !
44:19Perdre d'indépendance ou pas ?
44:21Quid du nouveau
44:22Fedcher ?
44:24Voilà, Sherman.
44:25Bon,
44:26qu'est-ce que ça va générer
44:27sur la partie longue
44:28de la courbe,
44:29notamment
44:29taux 10 ans,
44:3030 ans US ?
44:31Bon, voilà.
44:32Plutôt l'expectative
44:33de ce point de vue-là.
44:34La poursuite
44:35de la vandalisation
44:37des institutions américaines
44:38par l'administration
44:39en place,
44:40ça peut être un sujet
44:41continu encore
44:42en 2026.
44:43Clairement.
44:44Après, normalement,
44:44c'est le dollar qui prend
44:45et pas les taux.
44:45jusque pour l'instant
44:47ce qui s'est passé.
44:47Mais bon,
44:49à voir.
44:52Après, non.
44:53Et d'autre part,
44:54bon,
44:55même si effectivement
44:55sur l'inflation,
44:56on ne pense pas nécessairement
44:56que ce n'est pas
44:57le centre central
44:57qui aura un fort rebond,
44:58on est assez positif
44:59sur les actifs risqués
45:00et sur la croissance,
45:00y compris la croissance US.
45:01Donc en soi,
45:02ce n'est pas non plus
45:03un trade longue durée.
45:04sur les actions
45:05en quelques mots,
45:07long actions,
45:07long actifs risqués,
45:08mais avec plus
45:08de diversification.
45:10Encore plus de diversification.
45:11C'est-à-dire que sur l'IA,
45:12on peut aller chercher
45:13la thématique IA,
45:14mais en Asie,
45:15en Europe,
45:16sur des réseaux,
45:17l'électrification,
45:19la santé,
45:20qui est un secteur
45:20qui peut profiter
45:21pleinement
45:21de cette thématique.
45:25Parfait, super.
45:26Merci beaucoup, David,
45:27pour votre concision.
45:28On s'arrête là pour ce soir.
45:30On aura encore
45:3112 mois devant nous
45:32pour parler de 2026
45:33et ce qui se passera
45:34l'an prochain sur les marchés.
45:35Merci à vous trois.
45:36David Belloc, Mirova,
45:37Gustave Orenstein,
45:38Dorval Asset Management
45:39et Alexandre Attal,
45:41Russell Investment France.
45:53Le dernier quart d'heure
45:54de Smartbourg chaque soir,
45:55c'est le quart d'heure
45:55thématique.
45:56Nous sortons
45:57des marchés cotés
45:58pour nous intéresser
45:59à l'industrie
46:00du venture capital,
46:01le capital qui finance
46:02l'aventure des entreprises
46:04et de l'innovation.
46:06Nous en parlons
46:07avec Catherine Boulle
46:07qui est managing partner
46:08chez Carista.
46:09Bonsoir, Catherine.
46:10Merci beaucoup
46:11d'être avec nous.
46:13Déjà, une longue existence
46:14pour Carista.
46:15C'est près de 25 ans
46:16d'existence quand même
46:17dans l'industrie du VC.
46:19Focalisé sur le digital,
46:21bien sûr,
46:21la deep tech
46:22à travers la défense
46:24et le spatial.
46:24On avait reçu
46:25Olivier Dubuisson,
46:26partenaire également,
46:27qui était venu nous parler
46:28de cette thématique
46:29du space,
46:31notamment.
46:32Vous, c'est la santé,
46:32c'est ça Catherine ?
46:34Moi, c'est la santé.
46:35C'est votre vertical
46:36et votre dimension.
46:38Alors, la santé
46:39que vous définissez
46:39effectivement comme
46:40la health tech
46:41qui est l'univers
46:41d'investissement
46:42qui vous intéresse
46:43aujourd'hui,
46:44digital health,
46:45health tech,
46:46avec le constat
46:47que oui,
46:48la tech et la santé
46:49sont deux mondes
46:50qui convergent
46:51de plus en plus,
46:52mais de plus en plus
46:53notamment depuis
46:53la période Covid,
46:54c'est ça Catherine ?
46:55Alors, en réalité,
46:56avant ça,
46:57puisque nous,
46:58on a fait notre premier
46:58investissement dans ce
46:59domaine-là en 2006,
47:01donc le terme n'existait
47:02pas dans la santé digitale,
47:04mais dans une société
47:05qui s'appelle Volontis,
47:06qui s'appelait Volontis,
47:08mais oui,
47:08il y a une accélération
47:09nette du sujet,
47:11notamment en Europe
47:12pendant et puis
47:13après le Covid,
47:14où tout à coup,
47:15on s'est dit,
47:15finalement,
47:15le digital pourrait
47:16résoudre un certain
47:17nombre des problèmes
47:18de notre écosystème
47:19de soins,
47:21notamment parce qu'on
47:21peut parler à distance,
47:23et donc le virus
47:24a souligné ça.
47:25Mais en fait,
47:25c'est une tendance
47:26de fond qui existe
47:27depuis plus longtemps
47:28que ça aux Etats-Unis
47:29et qui s'accélère vraiment.
47:30Qu'est-ce qui caractérise
47:31ce segment de la santé,
47:33champ d'investissement
47:34évidemment très très vaste,
47:35donc je comprends
47:36qu'on n'est pas
47:36dans la biotech,
47:38ce n'est pas un fonds biotech
47:39aujourd'hui en tout cas.
47:41Qu'est-ce que la tech
47:42apporte à la santé ?
47:43Qu'est-ce que vous observez
47:44comme transformation
47:45et comme création de valeur
47:46avec cette alliance
47:47de la tech et de la santé ?
47:49Quels sont les nouveaux
47:50modèles aussi
47:51qu'on peut peut-être
47:52imaginer
47:53ou qu'on peut constater
47:54avec l'alliance
47:55de ces deux dimensions ?
47:57Peut-être un pas de recul.
47:59Ce que nous,
47:59on appelle la health tech,
48:00c'est ce qu'on peut aussi
48:01appeler la santé digitale
48:02et les équipements médicaux,
48:04la medtech,
48:05et tout ce qu'il y a
48:05entre les deux
48:06ou à la convergence
48:07des deux mondes.
48:08Et en réalité,
48:09le digital maintenant
48:10dans le domaine
48:11de la santé
48:11est partout.
48:12à l'hôpital,
48:14chez le patient,
48:15chez le médecin,
48:16dans les laboratoires
48:17pharmaceutiques,
48:18en ville,
48:18dans les centres de radiologie,
48:19etc.
48:20Donc, on collecte
48:20énormément de données
48:21comme jamais on a collecté
48:23de données auparavant.
48:24Et ce qui change
48:25par rapport à il y a
48:26quelques années,
48:26c'est que ces données,
48:27d'abord,
48:27on arrive à les collecter,
48:28on les met quelque part
48:29dans un nuage
48:30et maintenant,
48:31on essaie d'en faire
48:32quelque chose
48:33pour soigner les gens mieux,
48:35donc en étant plus efficace
48:36dans les traitements,
48:37mais aussi pour essayer
48:38de rendre l'écosystème
48:41de soins plus efficace,
48:42plus efficient,
48:43peut-être moins coûteux.
48:44Ce sont des sujets globaux,
48:46partout dans le monde,
48:47on a cette problématique
48:48qui s'accélère
48:49avec le vieillissement
48:50de la population,
48:51donc les maladies chroniques,
48:52etc.
48:53Et donc,
48:54la health tech,
48:55la santé digitale
48:56peut être une des réponses.
48:58Ce n'est pas la seule,
48:58il faudra continuer
48:59d'avoir des médicaments,
49:00évidemment,
49:01mais ce qu'on voit vraiment,
49:02c'est que
49:03toutes ces technologies
49:04du digital
49:05qui sont déjà très diffusées
49:06dans d'autres industries,
49:08finalement,
49:08arrivent chez les médecins
49:09qui ne se parlent plus
49:11par fax uniquement,
49:13qui font maintenant
49:14des choses
49:14un peu plus numérisées.
49:17Et on peut aussi utiliser,
49:19évidemment,
49:20on entend beaucoup parler
49:20d'intelligence artificielle
49:22partout,
49:22en santé,
49:23c'est la vraie révolution
49:24de ces dernières,
49:25allez,
49:2624,
49:2736 mois,
49:28avec des applications
49:29qui naissent tous les jours.
49:30Évidemment,
49:31il faut faire ça
49:31avec une certaine
49:33précaution et rigueur,
49:35mais en tout cas,
49:35on sent qu'on a
49:36des moyens,
49:37des outils
49:37de rendre le médecin
49:39et son staff
49:40plus efficaces
49:41auprès du patient.
49:41C'est tout le parcours
49:43du patient
49:44qui est en train
49:44d'être,
49:45entre guillemets,
49:45digitalisé,
49:46mais transformé
49:47par l'arrivée
49:48du numérique
49:49et des technologies numériques
49:51dans la santé,
49:52c'est ça ?
49:52Exactement,
49:52le numérique,
49:54les capteurs,
49:55aussi tout ce qui est
49:56un peu well-being,
49:57donc les montres connectées,
49:58les choses comme ça,
49:59on capte énormément de choses,
50:00et puis la capacité
50:02des équipes médicales
50:04et cliniques
50:05à utiliser ces données
50:06au quotidien
50:07pour prévenir
50:09des rechutes,
50:10pour mieux doser
50:12ou orienter le patient
50:14sur des types de traitements,
50:15donc on est sur
50:16le parcours du patient,
50:17on est sur comment aussi
50:18développer des équipements
50:19médicaux plus personnalisés,
50:21en utilisant l'imagerie,
50:23en utilisant évidemment l'IA,
50:24comment développer
50:25plus efficacement
50:26des molécules,
50:27parce que finalement,
50:28on fait plein de choses
50:29en simulation numérique,
50:31et on va,
50:31chez la Souris,
50:32beaucoup plus tard,
50:34donc on raccourcit
50:35le temps de développement
50:36et les coûts.
50:37Et donc vous investiez
50:37dans les boîtes de services,
50:39du coup,
50:39beaucoup plus orientées
50:40services
50:41que de la biotech,
50:43par exemple ?
50:44Alors nous,
50:45on reste des investisseurs
50:46en capital
50:46qui n'apprécient pas trop
50:47le service,
50:48parce qu'il n'y a pas uniquement,
50:50et on a des sociétés
50:51avec des vrais produits
50:52qui sont des solutions
50:53numériques ou mixtes,
50:55équipements et software,
50:57hardware et software,
50:58qui peuvent avoir
50:59un volant de service,
51:00mais dont la valeur
51:01est vraiment dans des modèles
51:03de vente à l'hôpital,
51:07de vente aux médecins
51:07ou même des modèles
51:08de remboursement.
51:10C'est quoi une aventure ?
51:11Parce que j'aime bien
51:11traduire Venture Capital
51:12par le capital de l'aventure.
51:14C'est quoi les aventures
51:15qui vont transformer
51:17le monde de la santé ?
51:19Catherine ?
51:19On en a financé plusieurs,
51:21je pense,
51:22qui sont des belles illustrations.
51:24Je pense qu'une des sociétés
51:25qu'on aime beaucoup
51:27et qu'on soutient
51:27depuis quelques années
51:28s'appelle Incepto Médical,
51:29qui est une plateforme,
51:31on appelle ça le Netflix,
51:32des apps d'IA en imagerie.
51:34Donc l'idée,
51:35c'est vraiment ça,
51:35une plateforme
51:36qui propose aux centres
51:37de radiologie
51:38ou aux hôpitaux
51:39différentes applications d'IA
51:40pour les différentes modalités
51:42ou les différents organes
51:44ou pathologies.
51:45Et donc,
51:45c'est un bouquet d'IA
51:47qui est proposé au centre
51:49et qui peut permettre
51:50de gagner du temps
51:51sur le triage des patients,
51:53trouver l'endroit
51:54où il y a la tumeur,
51:54etc.
51:55Aujourd'hui,
51:56ils sont leaders en Europe.
51:57Ils ont ouvert le marché.
51:58Voix de Française ?
51:59Voix de Française,
52:00basée à Paris.
52:01Ils ont ouvert le marché américain
52:02et ça commence à bien se passer
52:03aussi aux États-Unis.
52:04Et je pense que
52:05c'est une très grande ère
52:07qui s'ouvre
52:08avec beaucoup,
52:09une très grande profondeur
52:10de marché
52:10et beaucoup d'efficience
52:12à gagner pour les radiologues
52:13avec ces outils d'IA.
52:15Il y a un autre exemple
52:16qui est dans le domaine
52:18de la cardiologie.
52:19On n'est plus sur
52:20la télésurveillance,
52:21une société qui s'appelle
52:21Implicity
52:22et qui a développé
52:24une solution
52:25qui permet de récupérer
52:26les données,
52:27encore une fois,
52:27collègues de données,
52:28chez les patients
52:30qui ont des équipements
52:31médicaux implantés.
52:32On parle de pacemaker
52:33et défibrillateur.
52:35Pour être plus près du patient,
52:36c'est quand même difficile.
52:37Et donc,
52:37ces données,
52:38aujourd'hui,
52:39tous les guidelines
52:40montrent qu'il faut les suivre
52:41pour bien suivre son patient
52:42et éviter des effets secondaires
52:44de type infarctus
52:46ou AVC quand même.
52:47Or,
52:48les médecins
52:49n'avaient pas
52:50jusqu'à Implicity
52:51la capacité
52:52de le faire facilement
52:53puisqu'il fallait à chaque fois
52:54se connecter
52:55sur le site du constructeur
52:57du device en question,
52:58récupérer les données
52:59qui n'étaient pas exactement
53:00les mêmes,
53:00etc.
53:01Et là,
53:01Implicity
53:01a finalement structuré,
53:04intégré,
53:04organisé tout ça
53:05pour que ce soit plus simple.
53:07Grâce à ça,
53:08ils ont démontré
53:09qu'ils pouvaient suivre
53:09les patients
53:10et être plus efficaces
53:11dans leur suivi
53:12et donc éviter
53:13ces effets
53:14type infarctus
53:15AVC.
53:16Ils ont obtenu
53:16un remboursement
53:17et un standard
53:19requer en France.
53:20C'est une société
53:21qui est aujourd'hui
53:21très successful
53:22commercialement en France.
53:23Deux questions,
53:24effectivement.
53:24Votre terrain de chasse
53:25est européen.
53:26est-ce que c'est
53:27un joli terrain de chasse
53:29pour sourcer
53:29justement des entreprises
53:31dans la health tech
53:31aujourd'hui ?
53:33Et est-ce que
53:33dans cet univers
53:34de la health tech,
53:35comment se déroule
53:37le processus
53:37de création de valeur ?
53:38Est-ce que ça se fait
53:39plus vite ?
53:40Est-ce que c'est plus
53:42certain ?
53:44C'est jamais rien
53:45de certain
53:45dans l'investissement.
53:45Ça reste une aventure.
53:46Ça reste une aventure.
53:48Mais est-ce que c'est
53:48une aventure
53:49qui est mieux balisée
53:49peut-être que d'autres ?
53:51Catherine.
53:52Alors, oui,
53:52on investit aujourd'hui
53:53en Europe,
53:54partout en Europe,
53:55en Europe géographique.
53:55Il y a énormément
53:57d'opportunités en Europe,
53:58assez peu de fonds
53:59capables de les adresser.
54:01Donc, on a
54:01beaucoup de problèmes d'offres.
54:05Et en ce qui concerne
54:07notre équipe,
54:08c'est suffisant
54:08comme terrain de chasse.
54:10En revanche,
54:10les sujets qu'on adresse
54:11sont des sujets globaux.
54:12C'est-à-dire qu'on n'a pas
54:13un problème de suivi
54:14des patients
54:15qui ont des maladies cardiaques
54:16qu'en France ou en Europe.
54:17C'est un sujet aussi
54:18aux États-Unis
54:19et en Asie.
54:20Donc, c'est des sociétés
54:21qui ont vocation
54:22à s'internationaliser rapidement
54:25et on essaie de les y aider,
54:26d'ailleurs.
54:27Donc, ça,
54:28c'est la première chose.
54:30Le sujet un peu de l'Europe,
54:31quand même,
54:32c'est que c'est potentiellement
54:3328 ou 30 pays différents
54:35avec des accès
54:36aux marchés différents,
54:37donc assez compliqués.
54:38Donc, on a des discussions
54:39régulières sur
54:40à quel moment faut-il
54:41aller aux États-Unis.
54:42Certes,
54:42ce n'est pas simple,
54:43mais le marché
54:43est tout de suite plus profond.
54:46Donc, ça,
54:46c'est vraiment
54:46nos sujets
54:47d'entreprises européennes.
54:48Je pense que ce n'est pas
54:49que vous les incitez
54:50du coup à aller
54:50le plus vite possible
54:51aux États-Unis
54:52sur un marché global,
54:53unifié,
54:54où tout le monde
54:54parle la même langue,
54:56avec la même réglementation,
54:57peu ou prou.
54:58Ça dépend,
54:59j'ai envie de vous dire,
55:00mais oui,
55:00on est quand même
55:01très attirés.
55:02Après,
55:02il faut les moyens
55:04d'y aller.
55:04Il faut le faire
55:05de la bonne manière
55:07et au bon moment.
55:08Et souvent,
55:08c'est quand même bien
55:09d'être un peu solide
55:10sur ses appuis,
55:12et notamment dans son marché
55:13domestique,
55:13avant de commencer
55:14à aller dans d'autres marchés.
55:15mais évidemment,
55:17le marché américain
55:17reste le premier marché
55:18dans le domaine
55:19de la santé.
55:20Il est aussi là
55:20où sont les acheteurs
55:22ou les investisseurs
55:24aux poches profondes.
55:25Donc,
55:25ça reste un peu
55:26un passage obligé
55:27assez rapide
55:28pour ces entreprises.
55:29Sur le processus,
55:30ça rejoint d'ailleurs
55:30l'idée du processus
55:32de création de valeur.
55:33Est-ce que c'est un univers,
55:35la Hellstech,
55:35où les choses vont plus vite
55:36de ce point de vue-là ?
55:37Oui,
55:38pour ce qui est
55:39des entreprises
55:39qui sont notamment
55:40uniquement basées
55:42avec du software,
55:44des logiciels,
55:44on arrive à être
55:46plus rapidement au marché,
55:47on arrive à être
55:47plus rapidement rentable.
55:49Donc,
55:49ça offre des opportunités,
55:51notamment pour nous,
55:52investisseurs de sorties
55:53qui sont peut-être
55:54plus compliquées
55:54à envisager
55:55dans des sociétés
55:56de medtech,
55:56on va dire implantables
55:57ou de biotechnologies
55:59pures,
56:00qui sont les fonds
56:01de private equity,
56:02qui deviennent
56:02des acquéreurs
56:03assez naturels
56:04au moment de la rentabilité.
56:05Oui.
56:06Dès le premier euro investi,
56:08vous avez en tête
56:09la stratégie de sortie
56:10aujourd'hui
56:10sur un investissement,
56:13sur une compagnie
56:14en portefeuille.
56:15Dès le premier euro investi,
56:16on a un plan.
56:18Après,
56:18est-ce que le plan
56:18se déroule comme prévu ?
56:19Pas complètement
56:20à chaque fois,
56:21mais oui,
56:22en tout cas,
56:22on essaye de se donner
56:23une idée sur le temps
56:26qu'il nous faudra
56:27pour arriver
56:27à cette sortie,
56:29et puis combien d'argent
56:30aussi il faudra lever,
56:31parce que sinon,
56:32c'est compliqué
56:32de nous allouer
56:34suffisamment d'argent
56:35au fil du temps.
56:36et c'est vrai
56:38qu'on est content
56:39de voir qu'il y a
56:40une nouvelle voie.
56:41D'habitude,
56:41on a les acquisitions
56:42industrielles.
56:45Usuellement,
56:45l'introduction en bourse,
56:47voilà.
56:48J'ai connu le temps
56:49où la bourse
56:49était aussi l'option.
56:51Un petit peu en panne
56:51en ce moment,
56:52on va dire ça comme ça.
56:53De votre point de vue,
56:53je l'ai bien compris,
56:54visiblement,
56:55la bourse ne fonctionne
56:55plus correctement.
56:57Ça fait un petit moment
56:57que c'est compliqué.
56:58Et puis,
56:59la troisième voie,
57:00donc,
57:00les fonds maintenant
57:01de private equity,
57:03non plus classiques.
57:04Un mot peut-être aussi
57:05de ce que vous observez
57:07aujourd'hui
57:07dans l'industrie du V6,
57:09cette partie spécifique
57:10du capital privé,
57:13du capital innovation
57:15ou aventure,
57:17Catherine,
57:17le choc des taux
57:192022, etc.
57:20On a beaucoup décrit
57:21ces phénomènes-là
57:22et le fait que l'argent
57:23soit un peu plus rare
57:24et plus cher aujourd'hui.
57:26Est-ce que votre industrie
57:27s'est adaptée
57:28à cette donne
57:29ou est-ce qu'il y a encore
57:31un rééquilibrage
57:33nécessaire ?
57:34Non,
57:35l'environnement
57:36est quand même
57:36très compliqué
57:37depuis trois ans maintenant.
57:39Vous avez parlé
57:39des taux,
57:40c'est le point déclencheur.
57:42Je pense que
57:42la situation géopolitique
57:44n'est pas.
57:47On espère que ça
57:48s'améliorera en 2026.
57:49On est en décembre,
57:50donc on a encore
57:50le choix de dire ça.
57:52La réalité,
57:53c'est que la chaîne
57:53du financement,
57:54et ce n'est pas que
57:55dans le venture,
57:56en l'occurrence,
57:56c'est dans,
57:57malheureusement,
57:57un peu toutes les classes
57:59d'actifs
57:59est un peu grippée.
58:01Les asset managers
58:02ont moins de liquidités
58:04à allouer
58:04ou ont moins envie
58:05d'allouer de la liquidité
58:06aux private equity
58:08en général
58:09et aux ventures
58:10en particulier.
58:11Et donc,
58:11les fonds
58:13soutiennent plus longtemps
58:14les entreprises
58:15que prévues.
58:17Et donc,
58:17avant de refaire
58:17des deals nouveaux,
58:19des investissements nouveaux,
58:20se pose vraiment
58:20la question
58:21de savoir
58:21s'ils ont la capacité
58:23de le faire.
58:23Donc,
58:24il y a moins d'investissements
58:24au global,
58:25moins d'opérations
58:26qui sont réalisées.
58:28Donc,
58:28ça,
58:28c'est quand même compliqué.
58:29C'est-à-dire que
58:29moins de fonds,
58:30moins d'opérations,
58:31moins de start-up financiers,
58:32et par définition,
58:33les start-up sont quand même
58:34assez rarement rentables.
58:35Donc,
58:36ça amène
58:36à pas mal de sociétés
58:38qui sont en difficulté.
58:40Mais quand même,
58:40on peut considérer
58:41qu'il y a quand même
58:42des opérations.
58:44Les opérations
58:44qui se font
58:45sont souvent
58:45des opérations
58:46avec des gros montants.
58:48Donc,
58:48pour essayer
58:49de limiter ce risque,
58:52les fonds
58:52s'indiquent
58:52des gros tours.
58:53Donc,
58:54c'est plutôt
58:54des grosses opérations
58:55qui se font,
58:56moins nombreuses
58:57mais plus grosses.
58:58Et puis,
58:59on espère que quand même,
59:00à un moment donné,
59:01ça va se remettre en marche.
59:01mais voilà,
59:03c'est sûr que
59:03ce n'est pas facile
59:04en ce moment
59:04de lever des tours
59:06d'investissement
59:07en amorçage.
59:08Un environnement
59:09qui reste relativement adverse,
59:10on l'aura compris.
59:11Merci beaucoup Catherine.
59:12Catherine Boulle,
59:12managing partner
59:13chez Carista
59:14qui était l'invité
59:15de ce dernier quart d'heure
59:15de SmartBourse ce soir.
59:16Sous-titrage Société Radio-Canada
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