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  • il y a 6 jours
Mardi 23 septembre 2025, retrouvez Dominique Ceolin (Président et directeur général, ABC arbitrage), Thomas Veit (Head of Fixed Income, Senior Portfolio Manager, Spirit Asset Management), Emeric Blond (Gérant fonds actions, Tailor AM) et Céline Piquemal-Prade (Présidente, Piquemal Houghton Investments) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés chaque jour.
00:13Vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en live également sur nos réseaux sociaux et notamment sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change
00:22et vous nous retrouvez en rattrapage, en replay évidemment chaque jour sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:30Au sommaire de cette édition ce soir, un deal historique, un partenariat historique entre NVIDIA et OpenAI à la hauteur de ce que représente désormais l'IA
00:42comme thème d'investissement bien sûr et comme thème de dépense d'infrastructures, 100 milliards de dollars à terme bien sûr
00:51pour booster toujours plus la puissance de calcul pour les modèles d'OpenAI.
00:56Le deal a été annoncé hier, a fait réagir les titres, le titre NVIDIA entre autres après la clôture des marchés américains.
01:05Nous reviendrons bien sûr, ce sera le sujet à la une avec nos invités de Planète Marché dans un instant sur ce thème de l'IA à travers ce deal.
01:12Un thème qui reste bien en place il faut le dire sur les marchés avec des valeurs du secteur qui sont au plus haut
01:19en tout cas pour l'une d'entre elles, NVIDIA bien sûr, une valeur à plus de 5 trillions de dollars de capitalisation boursière aujourd'hui.
01:25Rappelons-le et OpenAI qui est la start-up la plus valorisée dans le monde, dans les marchés privés bien sûr,
01:32à hauteur de 500 milliards de dollars selon une dernière estimation réalisée par les équipes de Bloomberg.
01:38Plus de détails dans un instant sur ce deal avec Pauline Grattel, plus de détails également sur les mouvements au cours de cette séance.
01:44en Europe avec le titre Kingfisher qui s'envole et le titre Orsted au Danemark entre autres qui a bondi aujourd'hui
01:51à la suite d'une décision de la justice américaine en sa faveur et qui permettra au groupe d'énergie renouvelable
01:58de reprendre le chantier d'un grand projet d'éoliennes offshore au large de Rhode Island.
02:05Voilà pour les quelques informations clés du jour sur les marchés.
02:09Pauline Grattel donc dans un instant vous apporte un peu plus de détails, discussion avec nos invités.
02:13Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous reviendrons sur les derniers résultats semestriels d'ABC Arbitrage,
02:19Société d'investissement, Coté bien sûr, à la Bourse de Paris, spécialiste des stratégies d'arbitrage.
02:25Et son PDG Dominique Séoulin sera l'invité de ce dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
02:28Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:45Bonsoir Pauline.
02:45Bonsoir.
02:46A la une, c'est donc ce deal entre Nvidia et OpenAI.
02:49Oui, un deal historique et stratégique à 100 milliards de dollars.
02:53Nvidia va investir cette somme dans OpenAI pour la construction de data centers d'une capacité d'au moins 10 gigawatts,
03:00ce qui correspond à l'équivalent de toute la production annuelle de Nvidia.
03:04Ils seront équipés des puces les plus avancées afin de former et exécuter la prochaine génération de modèles d'OpenAI.
03:10Dans la foulée de cette annonce, hier soir aux Etats-Unis, le titre Nvidia gagnait 4% après la clôture des marchés.
03:17Oui, et aujourd'hui le titre ouvre en repli de 2%.
03:19Porté notamment par le deal, les indices américains ont inscrit de nouveaux records hier et ouvrent aujourd'hui en ordre dispersé.
03:26Le Russell 2000 inscrit un nouveau plus haut à l'ouverture.
03:29En Europe, les indices sont en hausse.
03:32En France, le CAC 40 gagne à plus de 1% au-delà de 7900 points soutenus par ST Microelectronics et les valeurs du luxe.
03:39Oui, de belles performances également pour certains titres spécifiques en Europe et notamment pour le titre du britannique Kingfisher.
03:45Oui, le titre bondit de près de 20% au meilleur de la séance après la publication de meilleurs résultats semestriels que prévus.
03:52Le propriétaire de Bricodépôt et Castorama annonce également accélérer son programme de rachat d'actions et relève ses objectifs annuels.
03:59Et puis autre performance remarquée aujourd'hui, la hausse du titre Orsted au Danemark notamment qui bondissait de 12% ce matin à l'ouverture.
04:08Oui, un juge américain a autorisé la reprise des travaux d'un parc éolien sur l'écoute de Rhode Island.
04:13Le projet, terminé à 80%, avait été gelé par l'administration Trump le mois dernier.
04:19Le secteur de l'énergie est en hausse en Europe.
04:21Nordex et Vestas gagnent 3%.
04:23Côté macro, les PMI flash préliminaires pour la zone euro notamment ont été publiés ce matin.
04:28Oui, le PMI manufacturier ressort inférieur aux attentes et en zone de contraction en septembre à 49,5%.
04:35Le PMI service est lui supérieur aux attentes et au mois précédent à 51,4%.
04:40Et le PMI composite est globalement conforme aux attentes à 51,2% en septembre.
04:45Et puis un mot des banques centrales.
04:46En attendant jeudi la décision de la Banque Nationale Suisse, c'est la Rixbank, la banque de Suède,
04:51qui aujourd'hui délivrait une baisse de ses taux directeurs.
04:54Oui, une baisse de 25 points de base. Le principal taux directeur passe ainsi de 2 à 1,75%.
05:00La Banque de Suède a fait comprendre que les taux allaient rester inchangés pendant quelques temps
05:05si les perspectives de croissance et d'inflation n'évoluent pas.
05:08La BNS, elle devrait maintenir un statu quo pour cette réunion et donc maintenir des taux qui sont déjà retombés à zéro en Suisse.
05:16Que peut-on dire d'ailleurs des équilibres observés sur les marchés obligataires aujourd'hui, Pauline ?
05:19En Suède, après la décision, le rendement de l'obligation à 10 ans est stable à 2,65%.
05:25Le rendement allemand évolue autour de 2,75%.
05:28Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans se stabilise autour de 4,15%.
05:32Sur le marché des changes, l'euro-dollar se traite autour de 1,18%.
05:36Enfin, l'or inscrit de nouveaux records à plus de 3 800 dollars.
05:40Quel sera le programme de demain sur les marchés pour les investisseurs ?
05:43Ce soir déjà, on attend la prise de parole de Jérôme Poel qui va s'exprimer pour la première fois depuis la baisse des taux de la Fed la semaine dernière.
05:50Et demain, on regardera l'indice IFO allemand du mois de septembre.
05:53Tembance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous et vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:593 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:12Céline Pikmalprad est avec nous, la présidente de Pikmal Outen Investments.
06:16Bonsoir Céline.
06:17Bonsoir Grégoire.
06:18A vos côtés, Thomas Vett, responsable Fixed Income chez Spirit Asset Management.
06:22Bonsoir Thomas.
06:22Bonsoir Grégoire.
06:23Et Aymeric Blond nous accompagne également, gérant action chez Taylor Asset Management.
06:27Bonsoir Aymeric.
06:28Bonsoir Grégoire.
06:28J'ai mis à la une, évidemment, ce deal historique, à la mesure des investissements nécessités par le développement de l'IA.
06:38Bref, tous les superlatifs sont permis, bien sûr, mais ce deal entre Nvidia et OpenAI qui peut aller jusqu'à 100 milliards de dollars d'investissement
06:46pour booster toujours plus la puissance de calcul des modèles d'intelligence artificielle d'OpenAI en l'occurrence.
06:52Que retenez-vous de ce deal ? Qu'est-ce qu'il nous dit ? Qu'est-ce qu'il nous dit aussi du cycle de développement ?
06:57Qu'est-ce qu'il y a un cycle de développement de l'IA et de ces nouvelles générations d'intelligence artificielle en cours aujourd'hui, Aymeric ?
07:04Je pense qu'on est à…
07:05Difficile de parler de cycle.
07:06Je pense qu'on est dans une phase d'investissement assez importante sur l'infrastructure et on voit la convergence entre les acteurs de l'IA et des infrastructures liées à l'IA.
07:17On a vu ASML qui s'était rapprochée de Mistral, AI. On a vu donc effectivement la Nvidia qui s'était rapprochée beaucoup d'OpenAI.
07:28Et qu'est-ce qu'on avait vu aussi il y a quelques jours, enfin il y a même une semaine, deux semaines, on avait vu OpenAI qui s'était rapprochée également de Broadcom pour avoir effectivement accès à des processeurs beaucoup plus designés pour leurs besoins propres.
07:44Parce qu'effectivement, une partie des infrastructures sera personnalisée pour les besoins de chacun des hyperscalers ou datacenters liés aux différents acteurs de l'IA.
07:53Ça, c'est un point important. Et effectivement, les investissements, contrairement à ce que vous pouvez penser après DeepSync, ce chiffre encore en dizaine d'hier, on pensait que DeepSync allait…
08:01D'ailleurs, Jensen Wang l'avait dit, DeepSync, ne vous méprenez pas. Ce n'est pas moins d'investissement, ce n'est pas moins de GPU, c'est plus de GPU à l'arrivée.
08:08Oui, parce qu'au final, c'est moins de GPU et moins d'argent à dépenser pour programmer, faire élever une IA, entre guillemets.
08:17Mais c'est plus de modèles.
08:18Mais c'est plus de modèles et ça démocratise l'accès à l'IA. Avant, on était obligé d'investir des dizaines de milliards pour une société pour développer de l'IA.
08:26Et là, maintenant, c'est quelques dizaines de milliers, voire centaines de milliers d'euros.
08:28Donc, c'est effectivement une généralisation globale du marché de l'IA qui est attendue.
08:35Et je pense qu'effectivement, on est au tout début, d'autant plus qu'aujourd'hui, on n'a pas encore les business models.
08:39Personne n'a fait d'argent avec de l'IA, à part l'IA et Broadcom.
08:42Je crois que toutes les dernières études qui se succèdent sur ce sujet nous montrent qu'effectivement, le retour sur investissement est encore très peu présent, pour dire le moins.
08:51On cherche vraiment comment encore faire de l'argent et comment l'implémenter dans le produit aujourd'hui.
08:54Mais on voit, intéressant, ces rapprochements entre le hardware et le software, ça, c'est quelque chose, effectivement, c'est une nouvelle étape.
09:01Alors, vous ne dites pas cycle, mais c'est une nouvelle étape dans cette phase de développement.
09:05Oui, tout à fait.
09:06Et ça veut dire qu'une boîte comme Nvidia, demain, peut être considérée aussi comme une boîte de software, ou ça reste quand même des milieux et des environnements différents ?
09:14Elle fait déjà du software.
09:15Nvidia a fait tout un trajet de consolidation de différentes entités, de différentes business units tout au long de son histoire.
09:27Ils n'ont pas fait que des cartes graphiques et comme on les connaissait beaucoup par le passé, ils ont effectivement construit brique à brique une espèce de chaîne de valeur autour de l'IA en ayant une espèce de vision un petit peu à moyen long terme.
09:41Et c'est aujourd'hui pour ça que Nvidia se différencie et sort du lot.
09:45Mais Broadcom va arriver derrière, peut-être AMD, Intel, on voit comment ça peut faire.
09:50Grâce peut-être à Nvidia, d'ailleurs.
09:53Rappelons-nous, Apple avait été sauvée par Microsoft.
09:55Donc, voilà, on ne sait pas où tout va tomber, comment la poussière va retomber.
09:59Mais je pense qu'effectivement, on est vraiment, on est encore au début, même si ça fait deux, trois ans qu'on parle beaucoup d'IA.
10:04Bon, Nvidia qui devient d'ailleurs une forme de bras armé financier en parallèle de l'administration Trump qui pousse évidemment, j'imagine, plus fort que tout pour que ces géants de la tech américaine ne perdent pas leur leadership.
10:17Oui, je pense qu'ils réalisent qu'ils ont besoin.
10:18À 5 millions de dollars de capitalisation boursière, ils ont quand même, j'imagine, des moyens conseils.
10:22Oui, je pense qu'ils réalisent vraiment qu'ils ont besoin d'un écosystème actif, vivant, vraiment sur toute l'écosystème, enfin sur toute la chaîne de valeur.
10:30Et on voit les intentions pour rapatrier les outils de production, relocaliser les outils de production qu'aujourd'hui on avait à Taïwan ou au Japon ou même parfois peut-être un peu en Europe.
10:40On voit que les US, avant, c'était effectivement 6% de la production de leurs semis.
10:47Aujourd'hui, l'objectif 2035, c'est 17, 20, 25%.
10:51Donc, on a des ambitions très claires, mais c'est vrai que c'est beaucoup d'argent à déployer, parce qu'effectivement, les usines Intel, quand ils ont voulu monter une Gigafactory en Allemagne, c'était 70 milliards.
11:08TSMC, là, ça va être 100 milliards qu'ils vont déployer aux US.
11:11Micron, c'était 250 millions pour la DRAM, la mémoire flash.
11:15Oui, l'unité, c'est la centaine de milliards.
11:17Voilà, il y a de l'argent à piquer.
11:19Stargate, c'était 500 milliards.
11:20500 milliards, oui, bien sûr.
11:22Non, non, mais bon, on verra à l'arrivée combien de ces capitaux auront été mobilisés et déployés, mais pour l'instant, les sommes affichées sont assez spectaculaires.
11:31Je me tourne d'ailleurs vers vous.
11:33Qu'est-ce que vous, enfin, qu'est-ce que ce, quoi le signal de ce deal pour vous en tant que gestionnaire d'actifs ?
11:39Ce qui me frappe, comme on vient de l'évoquer, c'est qu'on est passé d'une industrie technologique qui justifiait des valorisations importantes parce que c'était faible en intensité capitalistique,
11:52à une industrie qui, maintenant, a une intensité capitalistique très forte.
11:57Et ça pose la question, effectivement, du retour sur investissement, de ces investissements colossaux.
12:04Ça pose la question également des valorisations, ce qui veut dire que vous êtes beaucoup plus cycliques que ce qu'on a pu anticiper par le passé.
12:11Donc, on revient à un écosystème qui est beaucoup plus proche de celui qu'on a connu à la fin des années 90 que celui qu'on avait au début des années 2010.
12:19Parce que ces sociétés-là, Alphabet, Meta, Microsoft, avaient des valorisations très fortes parce qu'elles avaient une barrière à l'entrée très importante
12:29du fait d'une intensité capitalistique faible et une génération de flux de trésorerie très importante.
12:34Aujourd'hui, l'équation, elle a changé.
12:36Si on regarde un petit peu les chiffres, on rapporte l'investissement par rapport aux bénéfices de ces entreprises.
12:44Les investissements représentent à peu près 70%.
12:48Si on regarde le top 6 des joueurs de l'IA, 70% des bénéfices avant impôts.
12:55Si on regarde, par exemple, la dépense dans la fibre optique qu'on avait pour un acteur des télécoms qui était AT&T en 1999,
13:04c'était 72%.
13:06Et ce sont des chiffres qui sont très importants et qui ont posé à l'époque la question de la rentabilité
13:14et qui posent problème parce que derrière, qu'est-ce qui se passe ?
13:18Vous avez une baisse de vos flux de trésorerie disponible.
13:22Alors on fait de la finance.
13:24Le flux de trésorerie disponible, c'est très important.
13:26Parce que c'est l'argent que vous allez vraiment avoir à disposition après dans vos caisses.
13:32Eh bien, à l'époque, en 1999-2000, qu'est-ce qui s'est passé ?
13:35À partir du Q4, 1999, vous avez une baisse des flux de trésorerie disponible pour les acteurs des télécoms,
13:43qui étaient à l'époque les leaders.
13:45C'était France Télécom, Etienne Cistin, de la Côte.
13:47Et aujourd'hui, pareil, si vous regardez les flux de trésorerie disponible pour Alphabet, Amazon, Meta,
13:55ils étaient en baisse de 60% pour Alphabet et Amazon au Q2, 25% pour Meta.
14:00Ce qui est logique, quand vous dépensez beaucoup, vous avez moins de cash disponible.
14:04Eh bien, derrière, on sait ce qui s'est passé.
14:06Donc, je pense que c'est un signal très fort qui est donné au marché, aux investisseurs.
14:10Et d'ailleurs, c'est peut-être pour ça que malgré tout ce bruit, depuis le début de l'année, on en parlait tout à l'heure,
14:17mais finalement, le Nasdaq, les acteurs de la technologie, ne sont plus les leaders du marché à l'action.
14:22Les leaders du marché à l'action, ils sont ailleurs cette année, ils sont en dehors des États-Unis, en dehors de la technologie.
14:28Donc, il se passe quelque chose en souterrain, même si tout ça fait beaucoup de bruit,
14:33comme quand on a eu les fusions, AOL, Time Warner, on parlait de contenant-contenu,
14:38enfin, on parlait du fait qu'il n'y aurait pas assez de fibres optiques pour tout le monde,
14:41enfin bref, on a eu beaucoup de fibres optiques, il y en avait partout, et tous ces problèmes ont disparu.
14:46Mais ça continuait quand même à faire la une des journaux, alors qu'à l'époque, en 2000,
14:51on aurait dû attacher beaucoup plus d'importance à l'entrée de la Chine dans l'OMC,
14:55et le marché de Shanghai qui a largement surperformé pendant sept ans, à partir de 2000,
15:00beaucoup plus que les Cisco, les Intel, les AOL, les Time Warner, qui faisaient à l'époque la une des journaux.
15:05On est dans ce moment-là, là, on est au quatrième trimestre 1999, là, Céline ?
15:10J'en suis convaincue.
15:11Parce que quand on met en relatif la performance de la tech chinoise, par exemple, depuis le début de l'année.
15:15Je pense qu'il se passe quelque chose de différent.
15:17Donc, il y a des endroits du marché où il se passe quelque chose de différent,
15:19il faut être attentif, il faut voir qu'effectivement, aujourd'hui,
15:23le marché qui surperforme très largement les autres indices,
15:27il y a une place d'actifs dont on a parlé tout à l'heure, qui est l'or, quand même,
15:30qui surperforme très largement.
15:32Donc, il se passe quand même quelque chose dont on parlera.
15:35Mais sinon, sur les marches actions, le marché qui surperforme très largement,
15:38c'est le marché chinois.
15:40Alors que tout le monde n'arrêtait pas de dire que c'est un marché qui n'a pas d'avenir,
15:44eh bien, apparemment, il a l'air de se passer quelque chose sur un marché qui est peu cher,
15:48sur lequel les attentes sont faibles,
15:49et sur lequel, finalement, les rentabilités sont supérieures au coût du capital.
15:54Donc, on parle du flux de trésorerie, on fait de la finance à la fin.
15:57Donc, quand vous avez des taux dix ans qui sont à 1,7% et que vous avez une rentabilité du capital
16:02qui est supérieure à 1,7% des dividendes qui sont importants, ça attire des capitaux.
16:08Le marché commence à en prendre conscience.
16:10On s'était vu avant l'été, je crois, vous rentriez d'ailleurs d'une conférence,
16:13je ne sais plus si c'était Shanghai ou Singapour,
16:15vous nous aviez raconté l'Asie telle que vous la voyez régulièrement chaque année.
16:20Céline, mais autour de vous, la communauté des investisseurs est encore pessimiste,
16:26sceptique vis-à-vis de cette hausse des actions chinoises dans les portefeuilles.
16:31Je n'ai pas l'impression qu'on soit au niveau,
16:33même si la Chine, d'ailleurs, ne représente pas grand-chose par rapport à son poids économique
16:36dans les indices actions mondiaux,
16:38je n'ai pas l'impression que les gestionnaires d'actifs soient déjà,
16:41ne serait-ce que neutres par rapport à ce que doit représenter la Chine dans un indice benchmark.
16:45Tout à fait. Alors sur un benchmark, la Chine, on devrait être à 3-4%.
16:49Action A plus Action H.
16:51Aujourd'hui, si vous regardez le top 40 des gérants actions internationales,
16:57on est à 1%.
16:58Donc on est très largement sous-pondéré sur la Chine
17:00par rapport à ce que ça devrait être dans un benchmark.
17:02Et pour autant, comme vous le disiez,
17:04la Chine, c'est 20% du PIB mondial en parité pouvoir d'achat.
17:0715% pour les États-Unis en parité pouvoir d'achat.
17:10C'est juste un effet tech, ce qui tire les actions chinoises.
17:14C'est alors DeepSync le 20 janvier dernier,
17:16plus la révélation évidemment que ces boîtes-là sont très rentables,
17:20génèrent un free cash flow conséquent, etc.
17:22Ou est-ce que c'est plus que la tech, la seule tech chinoise là ?
17:26Alors il y a plus que ça.
17:27Il y a effectivement Tencent, Alibaba, Baidu qui tirent la cote indéniablement.
17:32Mais il y a aussi un autre phénomène qui est l'involution.
17:36Donc c'est le gouvernement chinois qui met un petit peu la pression sur les entreprises
17:41en disant qu'on arrête un petit peu la déflation, la baisse des prix.
17:45Et on essaye de faire en sorte qu'on soit dans une compétition un peu plus sereine,
17:49un peu plus saine.
17:50Il donne un appel d'air pour les fournisseurs et pour tout un écosystème d'entreprises
17:55qui était vraiment sous pression en termes de marge.
17:57On les laisse respirer.
17:58Et ça, ça a créé un appel d'air pour une certaine entreprise industrielle.
18:01Une concurrence improductive, ça devient négatif et contre-productif en l'occurrence
18:05pour l'objectif de prospérité commune.
18:07Donc on va rationaliser un peu tout ça.
18:09Tout à fait.
18:09200 ou 250 constructeurs automobiles, ça n'a pas de sens.
18:12Même pour un pays comme la Chine.
18:13Voilà.
18:13Donc on a un petit peu un appel d'air pour ceux qui étaient sous pression.
18:18Ils respirent un peu mieux.
18:19Mais c'est structurel ça.
18:21Oui, ça fait un appel d'air structurel.
18:22C'est un changement peut-être structurel.
18:23D'écosystème qui est plus sain.
18:26Et puis après, deuxième effet, effectivement, le bénéfice de DeepSync.
18:30Parce qu'on en parlait tout à l'heure, mais dans la vraie vie, dans la réalité,
18:34pour des entreprises comme Tencent qui font des jeux vidéo,
18:37ça leur permet de rentabiliser beaucoup mieux leurs jeux auprès des utilisateurs.
18:42Et donc on a des chiffres de croissance qui sont très importants.
18:46Donc des chiffres de croissance très importants, quand on n'attend rien,
18:48forcément ça fait un cocktail explosif pour les cours de bourse.
18:52On va en venir à l'obligataire et au taux et à la Fed.
18:54Thomas, mais encore une question quand même pour les géro-actions.
18:58Non mais, oui, comment vous comprenez effectivement ce vrai redémarrage des actions chinoises ?
19:04Et puis il y a la Chine, mais l'Asie dans son ensemble.
19:07Et la Corée du Fugle, le COSPI a vu l'indice COSPI s'envoler ces derniers mois.
19:15Le Topix ou le Nikkei sont toujours sur des niveaux historiquement élevés.
19:19Au Japon, en l'occurrence.
19:21Comment vous regardez ça dans le paysage global des actions ?
19:25Je pense qu'au niveau de l'Asie, il y a une forme de dissonance cognitive, en fait,
19:30par rapport au niveau de perception.
19:32Les investisseurs, ils voient l'Asie aujourd'hui à travers le prisme des ETF.
19:36Parce qu'ils ne vont pas être discriminés sur les petits pays, les petits tigres asiatiques, etc.
19:41Ils ne vont même pas en Chine en ce moment.
19:42Parce qu'ils ne savent pas trop ce qui se passe en Chine.
19:44Parce qu'effectivement, sur les politiques mises en place économiques de soutien à l'économie,
19:51on a plus eu des plans de sauvegarde de certains secteurs, bancaires, immobiliers,
19:55que des plans de relance de la consommation.
19:58Et aujourd'hui, c'est un petit peu ce qu'on attend.
19:59Parce que la plupart des entreprises européennes et américaines,
20:03qui sont jugées sur la base de leur publication,
20:05parce qu'elles seraient exposées au marché chinois,
20:07pour l'instant, les publis, elles sont un peu dégueulasses.
20:09Pardon, elles ne sont pas terribles.
20:10Oui, oui, oui, vous pouvez vous permettre.
20:12Elles ne sont vraiment pas terribles.
20:14Et on voit les valeurs du luxe dans l'auto, dans l'industrie, etc.
20:18Tous les acteurs qui font du business en Chine.
20:21Oui, ce qui rapporte, ça reste médiocre au minimum.
20:25Absolument.
20:26Donc, je pense qu'il y a un phénomène, effectivement, de flux passif,
20:29via les ETF et l'allocation tactique,
20:31où il y a certains secteurs qui, effectivement, sont vraiment mis en avant,
20:34avec une concentration des flux.
20:35Et on retrouve quelques magnifiques en Chine,
20:38qui, effectivement, portent aussi pas mal la cote.
20:41Puisqu'on parle de dette aussi avec vous, Thomas,
20:44la dette émergente, là,
20:46et notamment quand on regarde la sphère asiatique,
20:49ça nous amènera peut-être à parler de la Fed,
20:50avec la première baisse de taux depuis décembre 2024,
20:53la baisse du dollar, etc.
20:55Mais c'est des vents porteurs, y compris dans votre classe d'actifs,
20:59pour des actifs émergents, de la dette émergente, en l'occurrence.
21:02Oui, c'est ça.
21:02C'est une classe d'actifs qui est quand même au centre de l'attention,
21:05avec un dollar qui s'est aussi affaibli,
21:10des banques centrales qui ont des émergents qui ont...
21:13Bon, je mets le Japon de côté.
21:14Enfin, pas l'émergent, mais je mets l'Asie pacifique.
21:16Oui, hors Japon.
21:17D'accord.
21:18C'est des banques centrales qui ont monté les taux avant,
21:20quand il y a eu de l'inflation,
21:21qui les ont baissées aussi avant, quand l'inflation a décru.
21:24Donc, ils ont un temps d'avance sur les banques centrales occidentales.
21:28Donc, effectivement, c'est des thématiques d'investissement
21:29qui sont assez intéressantes et avec des spreads
21:32qui restent malgré tout dans l'environnement actuel
21:34de spreads de crédits extrêmement bas,
21:37que ce soit en zone euro, aux US,
21:39et un peu même de...
21:41Comment ?
21:42Dans chaque pan de rating,
21:45il y a une dispersion qui est très faible.
21:47Donc, il y a très peu d'opportunités aujourd'hui,
21:49à mon sens, sur le crédit traditionnel.
21:52C'est une belle alternative.
21:53Bon, sur la Fed, alors,
21:55comment est-ce que vous avez compris le message
21:56délivré par Jérôme Poel la semaine dernière ?
22:00Et partant d'une première baisse de taux
22:02qui en appelle quelques autres,
22:05Jérôme Poel le reconnaît lui-même,
22:06c'est une risk management cut,
22:09une baisse de taux assurancielle,
22:11mais il reconnaît qu'il y en aura quand même d'autres derrière.
22:13Quel est le principal risque pour une banque centrale
22:15comme la Fed aujourd'hui ?
22:16Ce sera la grande question.
22:17Ce sera combien est le timing de la séquence ?
22:20Donc là, la première baisse de 25 points de base,
22:22elle était complètement attendue.
22:23Je pense que le premier renseignement
22:25qu'on peut tirer à ce stade,
22:26c'est que la Fed navigue un peu aussi à vue.
22:32Là, ils ont fait repasser la thématique de l'emploi.
22:35C'est normal, avec quatre mois de création d'emploi
22:37assez faible aux Etats-Unis,
22:38à peu près 27 000 créations d'emploi par mois en moyenne
22:40sur les quatre derniers mois,
22:42c'est très faible par rapport à ce qu'on a connu avant.
22:43On pourra peut-être discuter après
22:44de ce taux neutre qui a peut-être évolué,
22:47ce taux neutre qui ne fait pas monter le taux de chômage,
22:49mais on pourra peut-être y revenir.
22:51C'est faible, c'est normal, ça demande un réajustement.
22:53Donc les 25 points de base sont normaux.
22:56L'enseignement qu'on peut tirer aussi,
22:57c'est que le vote a été de 11 contre 1.
23:01Il y a eu un seul dissident.
23:02Le dissident, celui-là, on l'attendait sans problème.
23:05Son entrée au sein du board, oui.
23:09Et il aurait pu être beaucoup plus dissident que ça.
23:11Il avait voté pour 50 points de base,
23:12on aurait pu s'attendre même à plus.
23:14Honnêtement, je pensais qu'il aurait fait 75 points de base.
23:17À 115 ?
23:17Pour marquer un peu l'histoire.
23:19Voilà.
23:20Mais il n'a pas été suivi par Beaumont et Waller, par exemple.
23:23Qui avaient été dissidents du FOMC précédent.
23:25Qui avaient été dissidents du FOMC précédent
23:26et qui ont un discours quand même assez doviche.
23:28Encore Beaumont, tout à l'heure,
23:29a eu un discours honnêtement assez proche de celui de Miran.
23:32Pas dans les projections de taux, mais dans la lecture de l'économie.
23:38Donc, c'est, je pense, une bonne nouvelle
23:41ou un bon message qu'envoie la Fed en étant assez unie
23:43dans ce moment où la Fed est un peu attaquée
23:45sur son indépendance par Donald Trump.
23:47Miran, on va dire, c'est un peu, je ne vais pas dire le cheval de Troie,
23:49mais un peu l'émissaire de Trump qui rentre dans le board.
23:53Mais les 11 autres votants de ce meeting-là sont restés unis.
23:59Ça n'empêche pas des dissensions, j'imagine.
24:01Exactement.
24:01C'est ce que j'allais dire.
24:02C'est ce que j'allais dire.
24:03Il y a, comme tous les trois mois, le DOTS qui est sorti,
24:06donc le nuage de points qui donne chaque membre,
24:10donc les 19 membres de la Fed,
24:11donc 12 votants plus 7 réservistes,
24:14appelons-les comme ça, qui se prononcent.
24:18Il reste deux meetings cette année, en 2025.
24:20La médiane est encore à deux cuts,
24:22mais cette médiane, c'est 9 qui disent 1 ou moins,
24:27et 10 qui disent 2 ou plus avec Miran.
24:30On va dire qu'on exclut un peu, mais 10 qui disent 3 cuts,
24:32et 9 qui disent...
24:33C'est une médiane fragile.
24:34C'est une médiane qui est très fragile, c'est presque 50-50, clairement.
24:38Et donc, le range sur deux meetings va de une remontée de 0,25,
24:44un membre qui a voté ça,
24:45et Miran qui vote des taux en dessous de 3.
24:46Donc, 150 points de base quasiment de différence sur la politique monétaire
24:52à horizon 3 mois, 2 meetings.
24:54C'est énorme.
24:54Donc, c'est énorme.
24:57Ça promet forcément de la volatilité sur les marchés de taux américains ?
25:00Ça promet de la volatilité, surtout que le marché, à mon sens,
25:03a un peu frontronné, un peu surréagi,
25:06a anticipé ce que la Fed pouvait délivrer.
25:10La Fed et A, admettons qu'on prenne cette moyenne de deux cuts cette année,
25:13la médiane de l'année prochaine, c'est une.
25:16Donc, on serait sur trois cuts globalement à venir sur horizon un an, un peu plus.
25:21Le marché, il en est à cinq.
25:23Donc, le marché a suranticipé, à mon sens, ce qui peut se passer.
25:28La problématique inflationniste est toujours là.
25:30Et on n'a pas encore vu, à mon sens,
25:33les effets inflationnistes de la politique tarifaire de Trump.
25:36On a commencé à les voir un petit peu dans le PPI de juillet.
25:41Ça aussi, c'est un point que je trouve intéressant.
25:42Le PPI de juillet qui est ressorti, je pense que vous l'avez vu, à 0,9, révisé à 0,7.
25:46C'est un PPI assez élevé.
25:50Et prêt à la production.
25:51Et prêt à la production, oui.
25:52Eux, en amont, des prêts à la consommation.
25:55C'est ça. Alors, en amont ou pas, on verra.
25:57La question, souvent.
25:58Mais souvent en amont, effectivement.
26:01Sachant qu'avril, mai, juin, il n'y avait quasiment pas d'importation aux US.
26:07Donc, c'est normal que les PPI n'en montent pas.
26:09Par contre, il y a eu un gros mois de juillet sur les importations.
26:11Ils avaient utilisé tous leurs stocks qui avaient été faits, globalement, de octobre à mars.
26:14Ça avait stocké très fort aux US.
26:16On avait vu les importations monter très fort avant les tarifs.
26:20Derrière, trois mois où il ne se passe rien.
26:22Derrière, le mois de juillet, beaucoup d'importations de nouveaux.
26:23À mon avis, les stocks étaient au plus bas.
26:25Donc, un PPI qui ressort haut.
26:27On n'a pas encore les chiffres d'importation du mois d'août.
26:29Mais le PPI est ressorti quasiment négatif au mois d'août.
26:31Donc, à mon avis, il y a quasiment eu très peu d'importations au mois d'août.
26:36Et donc, à un moment donné, quand il faudra reconstruire les stocks, ça va continuer à monter.
26:39Pour le moment, les entreprises utilisent leurs marges.
26:41Mais jusqu'à quand ?
26:43Les entreprises américaines, vous l'avez vu avec ce que vous disiez sur la tech,
26:48ce ne sont pas des enfants de cœur.
26:49Ils ne vont pas prendre tout sur leurs marges.
26:53Et donc, à un moment donné, ça devrait se retranscrire dans les CPI.
26:55C'est une estimation, mais que 40% pour l'instant des hausses de tarifs
27:00a pu être passée, j'allais dire, à des consommateurs ou des utilisateurs finaux.
27:04Ça veut dire que 60% n'a pas été passé encore aujourd'hui.
27:08Il reste à faire.
27:10Le message de la Fed, c'est à terme, oui, toujours un soutien pour le marché action.
27:17Est-ce que c'est un problème si jamais la Fed ne délivrait pas autant de baisse de taux
27:20que ce que le marché anticipe aujourd'hui ?
27:21On se retrouve à nouveau dans cette situation où, on l'a vu ces dernières années,
27:25le marché peut anticiper 6-7 baisse de taux quand la Fed, au final,
27:28n'en a jamais délivré dans l'intervalle de temps que le marché anticipait ces dernières années.
27:34Oui, c'est vrai que traditionnellement, statistiquement, historiquement,
27:39qui dit baisse de taux dit hausse des marchés actions.
27:42C'est clair.
27:43Mais aujourd'hui, ça ne s'est pas vraiment respecté.
27:47On a vu des cycles, des séquences de taux hauts avec des marchés haussiers.
27:51Et on a vu des séquences de baisse de taux avec des marchés baissiers.
27:54Du coup, je me méfie un peu de la statistique liée à l'ancien monde.
27:57Et je préfère voir un petit peu les choses de manière un peu détachée
28:05et plutôt traiter des sujets un petit peu plus proches du terrain.
28:11Publications des sociétés, perspectives, etc.
28:13Et ne pas trop m'attacher à la partie macro-éco,
28:16qui aujourd'hui est vraiment très chaotique.
28:19Créer de la volatilité.
28:20Et on voit qu'aujourd'hui, par exemple, la Fed, on l'a vu,
28:24est fortement politisée, fortement sous pression politique.
28:28Et clairement, la Fed, aujourd'hui, ça a baissé les taux.
28:32C'était contrainte et forcée.
28:33Parce que, à mon avis, la pression politique était telle qu'elle ne pouvait plus résister.
28:36C'est déjà un poids important dans la prise de décision de la Fed.
28:39Je pense, oui.
28:40Le poids politique.
28:41Oui, absolument.
28:42D'autant plus qu'effectivement, les sièges sont renouvelés régulièrement.
28:45Et Trump grappille au fur et à mesure des terrains à chaque fois.
28:52Donc, voilà.
28:54Non, moi, je ne mise pas sur des baisses de taux pour une expansion des marchés.
28:58Mais c'est vrai qu'il y a eu des précédents récents,
29:01où, quand la Fed s'est mise en branle à la baisse,
29:05on a eu des séquences assez haussières de marché.
29:0810, 15, 20 %.
29:09Et de taux aussi, de taux longs.
29:12C'est ce que vous rappeliez aussi tout à l'heure, Thomas,
29:14quand la Fed cut de 50 BP en septembre 2024.
29:19On voit tout de suite les taux longs repartir en direction des 5 %.
29:22Je pense qu'on est un peu dans la même séquence.
29:25On va voir comment évolue le marché de l'emploi,
29:26mais on est un peu dans la même séquence.
29:27L'année dernière, emergency cut de 50 points de base en septembre.
29:30Pareil, en plus, la même raison, sous fond d'un emploi qui se dégrade.
29:35Derrière, ça s'améliore.
29:37L'inflation repart à la hausse.
29:39Le 10 ans est passé de 3,80 à 5, quasiment un peu en dessous en quelques mois.
29:44Là, 4,15 % sur le 10 ans américain,
29:47même si la Fed délivrait ce que le marché attend.
29:49Donc, retourner à des taux directeurs à 3 % en horizon un an,
29:54ça fait une pente de 100 points de base, un peu plus de 100 points de base.
29:56C'est globalement la normale.
29:58Et la normale dans un environnement où le déficit est normal,
30:02ce qui ne sera pas forcément le cas avec la politique de Trump,
30:05et où l'indépendance de la Fed n'est pas attaquée.
30:08Ce qui n'est actuellement pas le cas du tout.
30:09Donc, attention aux parties longues de courbe US à ces niveaux-là.
30:14Voilà.
30:15Dès qu'on voit un peu de réaplatissement, tout de suite,
30:18c'est un mouvement de repentification qui peut suivre.
30:21Le gros du mouvement, à mon sens, sur les taux longues est déjà derrière nous.
30:26À moins, je mets de côté les taux longues baissiers.
30:29Oui, c'est ça.
30:30Revenir à 4 % sur le 10 ans américain, vous dites qu'on a fait le chemin.
30:32Il n'y a pas de raison d'aller plus.
30:34Je suis d'accord.
30:35D'autant plus qu'effectivement, vous en parliez, c'était les barrières TFR.
30:39On n'a pas encore vu l'impact.
30:41Et ça, pour le coup, c'est fortement inflationniste,
30:43notamment pour le consumateur américain.
30:44Et c'est vrai qu'aujourd'hui, ça ne s'est pas répercuté encore dans les prix.
30:47Parce qu'il y a eu pas mal d'exceptions qui ont été faites sur la santé,
30:49sur les semis, sur l'auto, etc.
30:52Sur différents matériaux, matériaux de base.
30:55Donc, aujourd'hui, on ne voit pas.
30:56Mais quand ça va arriver, c'est vrai que ça pourrait faire mal.
30:59Et je pense qu'effectivement, Trump a voulu faire plein de choses en même temps.
31:04Et un peu trop de choses en même temps.
31:07Et qu'il a fait converger des calendriers qui étaient un petit peu opposés.
31:12Il voulait faire baisser les taux.
31:14Il voulait démarrer TFR ou gagner un peu d'argent là-dessus.
31:17Ou rectifier certains problèmes liés à l'OMC.
31:20Mais effectivement, les deux mesures sont entrées en collision frontale.
31:23D'ailleurs, ça permet de faire le lien entre tarifs et la Chine.
31:26Pour revenir à vous, Céline.
31:28Sur le fond de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine,
31:31on a l'impression qu'il ne se passe plus rien.
31:32Enfin, je veux dire, la situation est reportée en permanence
31:36grâce à ce système de trêve, de délai, etc.
31:40Alors, sur la partie tech, oui, effectivement, il peut se passer des choses.
31:43Mais sur l'aspect guerre commerciale Chine-Etats-Unis...
31:46Non, effectivement, il y a un jeu qui a été calmé de façon assez nette.
31:51Notamment avec ce chantage aux terres rares, aux métaux rares.
31:56Mais de façon, si on élargit un peu le spectre pour la Chine,
32:03on a vu qu'il y avait une baisse des exportations vers les Etats-Unis
32:05entre le mois de juin et le mois d'août.
32:09Mais globalement, on a eu une augmentation des exportations
32:11de la Chine vers le reste du monde.
32:14Donc globalement, les exportations sont en hausse de 6%.
32:16Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on est dans un monde
32:18qui est moins américain-centré pour la Chine
32:21et qu'ils exportent très largement vers l'Afrique, l'Asie,
32:26les pays émergents qui représentent plus de 60% de la exportation.
32:29Et les Etats-Unis et l'Europe, c'est 25% des exportations chinoises.
32:34Donc on a un centrisme très européen
32:37dans notre façon ou américain-centré
32:40ou centré sur les pays développés quand on analyse le monde
32:43qui n'est pas forcément aussi valide
32:47que ce qu'il aurait pu être il y a 25 ans
32:50quand on gardait les marchés.
32:52Aujourd'hui, on est dans un monde beaucoup plus vaste
32:55qu'uniquement les Etats-Unis et l'Europe.
32:58C'est ça qui est quand même très intéressant.
33:00Et pour revenir sur le débat qu'on avait sur la Fed,
33:04ce qui est quand même intéressant aujourd'hui,
33:06c'est qu'on a une impression de papier
33:10globalement importante,
33:13que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis.
33:17Et la question que ça pose, c'est la valeur du papier monnaie.
33:21Et c'est pour ça que quand même,
33:23je voulais qu'on en reparle un petit peu,
33:25on a quand même cet or qui va à 3 800.
33:27Donc il y a quelque chose qui se passe sur le marché
33:29qui devrait nous alerter.
33:30À la fois on paye des boîtes.
33:31Parce qu'on se dit, c'est peut-être bien que le marché actions
33:34monte un petit peu, c'est peut-être bien.
33:35Mais dans quelle devise, dans quel papier vous avez cet argent ?
33:39Donc il va falloir quand même se poser la question
33:41parce qu'on voit que globalement dans les démocraties,
33:45on n'a pas tellement envie de serrer,
33:49de dépenser moins d'argent.
33:51Il y a beaucoup d'appétit pour la consolidation budgétaire et fiscale.
33:53On ne veut pas que ce soit en Angleterre,
33:55que ce soit en France, que ce soit aux Etats-Unis.
33:57Personne ne veut serrer la vis.
33:59Si vous ne serrez pas la vis, la solution c'est de continuer
34:02dans le quoi qu'il en coûte et dans les dépenses.
34:04Et donc comment on profite de la haute de l'or
34:06quand on gère un fonds actions global comme vous ?
34:09Eh bien on peut acheter des minières.
34:12Après, pour les personnes qui nous écoutent,
34:14on peut acheter de l'or.
34:15Donc ça c'est toujours, à mon avis,
34:16quelque chose d'intéressant.
34:18Parce qu'on me dit que l'or a beaucoup monté,
34:20mais l'or a monté par rapport à quoi ?
34:23Voilà, c'est la question qu'on se pose.
34:24Aujourd'hui, l'or, ça représente entre 3 et 4%
34:28de la richesse mondiale.
34:31D'accord.
34:32Parce qu'on le disait tout à l'heure,
34:34l'IA, 500 milliards, 1 trillion,
34:36enfin on a perdu un peu la notion, des chiffres.
34:39Donc comme on perd la notion,
34:40tout a des zéros en plus.
34:42Voilà, donc ce n'est que 4 à 5% de la richesse mondiale,
34:46on va dire l'or.
34:47C'était entre 20 et 25% de la richesse mondiale
34:50entre 1970 et 1980.
34:53Donc, est-ce que c'est beaucoup ?
34:55Ça a beaucoup monté en chiffres,
34:57voilà, on va dire,
34:573 800, c'est plus que 1 500, d'accord ?
34:59Mais comme tout a monté à côté,
35:01ce n'est pas non plus tant que pas.
35:01Et on n'en produit pas tellement plus.
35:03C'est toujours assez fixe.
35:04La production d'or n'augmente pas.
35:07Elle est stable.
35:08Donc vous avez une demande qui augmente
35:10pour quelque chose dont la production...
35:11Malgré la hausse des prix,
35:12la production n'explose pas.
35:14Ah ben, ce n'est pas possible.
35:15Ce n'est pas possible.
35:16Oui, c'est la limite physique.
35:17C'est physique.
35:18Et l'exploration, si vous explorez aujourd'hui,
35:20si vous commencez dans 10 ans que dans 15 ans,
35:22donc ce n'est pas pour...
35:23Et donc le tracking des valeurs minières orifères
35:25par rapport à la hausse des cours de l'or,
35:27plus 40% en dollars ?
35:29Et donc, effectivement,
35:30sur les minières, cette année,
35:31on a une très bonne performance.
35:32Je crois qu'on est plutôt à plus 75%.
35:34Ça fait mieux que la performance de l'or métal.
35:37Voilà.
35:37Mais c'est normal,
35:38parce que tout à l'heure,
35:39on parlait des flux de trésorerie
35:40des entreprises.
35:42Et ça, c'est très important.
35:44Vous voulez avoir des flux de trésorerie
35:45qui progressent ?
35:46Eh bien, les minières ont des flux de trésorerie
35:48qui explosent, forcément.
35:50Parce que vos coûts,
35:51ils n'augmentent pas à la même rapidité
35:52que les revenus.
35:54Donc, on a une explosion des profits
35:56de ces entreprises
35:56qui est extrêmement importante.
35:59Une rentabilité qui explose.
36:01Les ROE, les marges opérationnelles,
36:03super à 30% pour les minières.
36:06C'est très fort.
36:07Et elles n'ont pas fait les erreurs
36:08qu'elles avaient faites dans les années 2000.
36:10c'était de trop dépenser en investissement.
36:13Justement.
36:14On en revient toujours
36:14à cette problématique.
36:15Quand vous avez beaucoup d'argent,
36:16qu'est-ce que vous dites ?
36:17Tiens, je vais dépenser en investissement.
36:19Et quand on investit beaucoup,
36:20on investit mal,
36:21au mauvais moment.
36:22Et derrière,
36:23ça a un impact sur les flux financiers.
36:24Et donc, l'or ou les minières,
36:25c'est pas juste de la couverture.
36:27C'est un vrai thème d'investissement.
36:28C'est un vrai thème d'investissement
36:29parce que si vous enlevez l'étiquette,
36:31c'est des sociétés
36:31qui ont des ROE très importants,
36:34des flux de trésorerie
36:34qui augmentent
36:35et des valorisations très basses
36:36parce qu'on doit être à 13 fois
36:37pour les minières, les bénéfices.
36:39Donc, vous avez encore,
36:40à mon sens,
36:40beaucoup, beaucoup de hausses à prendre.
36:44Et c'est un thème d'investissement
36:45pour les banques centrales aussi, Thomas.
36:48Oui, bien sûr.
36:48C'est ça.
36:49Ça devient un actif de réserve
36:50qui a toute sa place.
36:51On voit, la Chine ne fait que monter
36:53ses réserves d'or
36:54et diminue ses détentions de trésorerie.
36:58La Chine, c'était le deuxième détenteur
37:00de trésorerie derrière le Japon.
37:03Maintenant, le deuxième détenteur,
37:04c'est le UK.
37:05Ce n'est plus la Chine.
37:05La Chine diminue depuis 3-4 ans
37:08assez fortement
37:08ses détentions de dettes US
37:10au profit de l'or.
37:12Peut-être entre autres,
37:12mais surtout au profit de l'or.
37:14Et donc, oui, bien sûr,
37:16c'est une thématique banque centrale, évidemment.
37:18Bon, la baisse de taux de la Fed,
37:19si on y revient avec vous, Thomas,
37:21qu'est-ce que ça implique
37:21pour les autres banques centrales ?
37:23Alors, du G7 ou des émergents ?
37:27Est-ce qu'il y a un risque
37:27de désynchronisation ?
37:30Vous évoquiez le Japon tout à l'heure
37:31sans en parler,
37:32mais justement,
37:33la Banque du Japon est en train...
37:34Alors, de préparer peut-être
37:37une prochaine hausse de taux,
37:38ce ne sera peut-être pas...
37:39Ce n'était pas à l'occasion
37:40de ce meeting,
37:41ce sera peut-être
37:41à l'occasion du prochain.
37:43Et puis surtout,
37:43à essayer aussi
37:44dégonfler un peu son bilan.
37:46C'est ça.
37:46Donc, il y a un peu
37:47un découplage
37:48de la séquence
37:50des banques centrales.
37:52Les États-Unis
37:52en ont parlé.
37:53Au Japon,
37:54ils sont remontés
37:55à 0,50.
37:56Ils n'ont pas bougé ce coup-ci,
37:57mais...
37:57Il y a une tentation
37:59de le faire encore.
37:59Il y a une tentation
38:00de le faire
38:00sur la fin d'année
38:01de 25 points de base.
38:02Le vote,
38:03c'était 7 contre 2.
38:04Il y en avait quand même
38:04deux qui étaient
38:05pour remonter les taux
38:05des ce meeting-là.
38:07Et ils ont annoncé aussi
38:08la réduction
38:09de leur détention d'ETF.
38:11Bon, ça reste
38:12une réduction
38:13ultra-progressive.
38:14C'est 0,05%
38:16par an
38:17de leur stock.
38:18C'est vrai qu'à un moment,
38:19ils détenaient 50%
38:20des ETF actions
38:20européennes.
38:21Ah oui,
38:22c'était monstrueux.
38:24Mais ils vont commencer
38:25à le réduire,
38:26mais de manière ordonnée.
38:29Il n'a pas annoncé
38:29un séisme à ce niveau-là
38:30et le marché,
38:31d'ailleurs,
38:31n'a pas trop secoué
38:33à ce niveau-là.
38:35En Europe,
38:36bon, en Europe,
38:37le gros effet,
38:37à mon sens,
38:38retour à 2%.
38:39Ça peut aller
38:41un petit peu plus loin.
38:412-3 baisses de taux
38:42de la fête,
38:42ça ne fera pas bouger
38:43la BCE plus que ce que...
38:45Ça dépendra
38:45des prévisions de croissance.
38:46À ce stade,
38:47je ne pense pas.
38:47À ce stade,
38:48je ne pense pas.
38:48On verra
38:49la politique tarifaire
38:50sur certains pans,
38:51comme le disait
38:52Emmerich.
38:55Sur la pharma,
38:56ce n'est pas encore
38:57très clair
38:57ce qu'ils vont faire.
38:58Si Trump remet
38:58un peu plus de tarifs
38:59sur la pharma,
39:00ça impactera
39:00sûrement assez fortement
39:02peut-être la croissance européenne.
39:03Et là,
39:03peut-être qu'il pourrait
39:04délivrer une baisse en plus
39:05ou peut-être encore deux.
39:07Pas cette année.
39:08Cette année,
39:08s'il y en a encore une en décembre,
39:09c'est le maximum.
39:11Peut-être encore une
39:11l'année prochaine
39:12pour descendre à 1,5%,
39:13mais ça n'ira pas
39:14beaucoup plus loin,
39:15hors catastrophe.
39:17Après,
39:17toutes les tendances
39:18que vous avez un peu évoquées,
39:19même avec la Chine,
39:19la Chine qui exporte
39:20un peu plus
39:21dans le reste du monde
39:22par rapport aux Etats-Unis,
39:23c'est assez déflationniste.
39:24Ça va pour le reste du monde.
39:25On met les Etats-Unis de côté,
39:26mais c'est assez déflationniste.
39:28Donc,
39:28cette problématique inflationniste
39:29aujourd'hui,
39:31je mets le Japon
39:32encore une fois de côté,
39:33qui en a un petit peu,
39:34mais ça,
39:34c'est uniquement aux Etats-Unis.
39:36L'Europe,
39:37il n'y a plus
39:38de grandes chances
39:39de voir une inflation repartir.
39:40la croissance,
39:41est-ce qu'elle est en Europe ?
39:42Les plans de relance
39:43sur l'Allemand
39:44et peut-être d'autres pays
39:46joueront un petit peu,
39:48mais il n'y a pas
39:49un potentiel monstrueux,
39:50à mon avis,
39:51à ce niveau-là.
39:53Donc,
39:54la Banque Centrale Européenne,
39:56elle est bien où elle est,
39:57elle est contente.
39:58Maintenant,
39:59elle pourra aller
39:59un tout petit peu plus loin
40:00de ce qu'il faut,
40:00mais elle ne suivra pas la Fed.
40:02Un mot au passage,
40:03Thomas,
40:03de la situation de la France,
40:04qui est une situation
40:05très spécifique,
40:07très identifiée,
40:08évidemment,
40:09mais aussi très isolée
40:10par rapport au PAC européen.
40:12Quand on regarde
40:13les spreads en général,
40:15la team euro
40:16n'a jamais été aussi soudée,
40:18en tout cas,
40:18quand on a connu
40:19notamment l'épisode
40:20de la crise souveraine.
40:21La France est un outlier,
40:23mais il n'y a pas
40:24de contagion aujourd'hui
40:25de la France
40:26vers le reste
40:26de la zone euro
40:28et de pays
40:28qui pourraient être
40:29encore fragiles.
40:29À l'inverse,
40:31à l'inverse,
40:31la périphérie,
40:32enfin la périphérie
40:33si on peut encore
40:33l'appeler comme ça,
40:34Italie,
40:35Espagne,
40:36Portugal,
40:37Grèce
40:37sont en train
40:37de se faire upgrader
40:38niveau rating,
40:39sont en train
40:39d'améliorer
40:40tout le ratio financier
40:41globalement.
40:42Les spreads
40:42versus l'Allemagne
40:43sont quasiment
40:44au plus bas
40:44sur toute cette
40:45ex-périphérie.
40:47La France,
40:47on a 80 points de base,
40:48on est au plus haut.
40:50Et c'est faire ?
40:51C'est notre place ?
40:52Alors, c'est faire,
40:53c'est la perception
40:56du marché actuel,
40:5780 points de base.
40:58En fait,
40:59si on compare
40:59rating-rendement,
41:02ce n'est pas encore
41:03notre place
41:04parce qu'on est
41:04mieux raté encore
41:05que l'Italie,
41:06que la Grèce,
41:08que l'Espagne,
41:09on est 30 points de base
41:10de spread en plus,
41:13mais actuellement,
41:13il y a une vraie problématique
41:14budgétaire
41:14et on ne va pas parler
41:16de politique ici,
41:17mais qui est extrêmement
41:18compliquée.
41:19La nomination du nouveau
41:20Premier ministre,
41:21pour le moment,
41:21ça va,
41:22mais pour le temps
41:24que ça va durer,
41:25il va falloir trouver
41:25une solution.
41:26Donc, on juge sur pièce.
41:26Donc, on juge sur pièce
41:28et il faut aussi
41:29juste rappeler,
41:30la France à 10 ans,
41:32c'est au-dessus
41:33de la Grèce
41:34en termes de rendement
41:35et encore plus parlant
41:36à mon sens,
41:37à 10 ans,
41:37on peut dire,
41:38ok,
41:38les incertitudes sont fortes,
41:39à 2 ans,
41:40le rendement du 2 ans
41:41français est aussi
41:42au-dessus de 25 points
41:43de base du 2 ans grec.
41:45Les incertitudes,
41:46elles sont et à court terme
41:47et à long terme.
41:48Voilà,
41:48ça, c'est quand même
41:49assez notable.
41:50Bon, petit tour de table
41:52sur ce qui guide
41:53vos investissements
41:54dans les maisons
41:55que vous représentez,
41:56Emeric,
41:57chez Taylor Asset Management.
41:58C'est quoi les idées phares
42:00que vous avez aujourd'hui,
42:01notamment dans l'univers action ?
42:02On n'a pas parlé
42:03des actions européennes
42:04mais est-ce que c'est
42:05un terrain intéressant
42:06justement par rapport
42:08à ce qu'on a décrit
42:08du marché américain
42:09ou de l'Asie
42:10qui surperforme
42:12mais qui reste peut-être
42:13difficile d'accès
42:14pour un bon nombre
42:15d'investisseurs de clients ?
42:17Ben oui,
42:18actions européennes,
42:19oui.
42:19De toute façon,
42:19on n'a plus trop le choix
42:20à la fin.
42:22Actions européennes,
42:23oui,
42:23toujours un...
42:25Et ça paye ?
42:26On est content
42:27des performances ?
42:27Oui, on est content
42:28des performances.
42:29La dernière saison de publication
42:30a été plutôt pas mauvaise.
42:31Les attentes vont s'améliorant
42:33pour le S2 2025.
42:352026,
42:36ça devrait aller encore mieux
42:37si tout va bien.
42:38On fera un peu mieux
42:38que zéro de croissance bénéficiaire
42:40cette année quand même ?
42:40Oui, oui, peut-être.
42:42Peut-être.
42:42Je ne m'engage pas.
42:44Je ne sais pas.
42:45Ça fait trois ans
42:45qu'on est à zéro.
42:46Ce n'est pas grave,
42:47le marché monte quand même.
42:48Mais voilà,
42:49c'est possible.
42:49Mais la vérité,
42:50c'est qu'on a une décote
42:52US-Europe,
42:53clairement.
42:54Là, je ne veux pas parler
42:55de flou ou quoi que ce soit.
42:56C'est vrai qu'on a une décote
42:57de 30% en Europe
42:57par rapport au marché américain.
43:01Si on descend encore
43:02un peu plus bas
43:03sur les smallimides,
43:04les smallimides
43:06se payent
43:06avec une décote de 5%.
43:07Historiquement,
43:08les smallimides
43:09se payent
43:09avec une prime.
43:10de 17%.
43:11Donc,
43:12quand on accumule
43:13toutes ces différentes décotes,
43:14il y a quand même
43:15de la place
43:16pour une expansion boursière.
43:17D'autant plus qu'aujourd'hui,
43:18le marché européen
43:19est pricé
43:19pas pour la perfection.
43:22Il est pricé
43:23avec une consommation
43:24un peu faible,
43:25une BCE
43:26qui ne prend pas
43:26des décisions.
43:27Pricé pour la médiocrité.
43:27Voilà, exactement.
43:29Des banques centrales
43:30qui ne savent pas
43:31sur les pieds dans les...
43:32Des budgets
43:33qui ne sont pas encore
43:34très bien votés, etc.
43:35Comme un gros CDS
43:36un peu balbutiant
43:37pré-crise financière
43:39où la France
43:40serait plutôt du mauvais côté
43:41et l'Italie aussi.
43:42Mais...
43:43Non, je blague.
43:44Oui, non, mais...
43:45Non, mais on va
43:47s'en sortir,
43:47mais il faut vraiment
43:48qu'effectivement...
43:49Là, aujourd'hui,
43:49on paye la décote politique
43:50liée à la France.
43:52Je pense que ça a
43:53gros impact
43:53sur la perception
43:54des investisseurs américains.
43:55Céline ?
43:56Alors, moi, j'ai trois idées.
43:59La première,
44:00c'est les émergents.
44:02Donc, ça doit être
44:02à peu près 50%
44:04pour nous
44:04d'un fonds
44:05Action Internationale,
44:06notamment avec la Chine
44:08dont on a parlé tout à l'heure,
44:09mais aussi le Brésil
44:10pour les raisons évoquées
44:11par Thomas
44:12parce qu'effectivement,
44:12on avait des taux d'intérêt
44:13qui étaient trop importants
44:15et donc un potentiel
44:17vu que l'inflation
44:18est faible
44:18de baisser les taux.
44:21C'est ça ?
44:21Donc, on a un potentiel
44:23et d'ailleurs,
44:24on n'en a pas parlé
44:24mais la Bourse Brésilienne
44:26est en hausse de 17%
44:27cette année.
44:28Donc, les émergents...
44:29Et le réel tient face au dollar.
44:31C'est ça.
44:31Le dollar baisse face au réel.
44:32Tout à fait.
44:33Donc, j'ai des devises
44:33qui peuvent être fortes.
44:35J'ai des pays
44:35qui sont sous-détenus
44:36sur lesquels
44:36il n'y a pas eu de flux
44:37et des valorisations intéressantes.
44:39Donc, ça me semble
44:40très intéressant.
44:41Deuxième idée
44:42sur les pays développés,
44:43ça reste le Japon
44:45d'un point de vue domestique.
44:47Là, complètement différent.
44:49L'idée, c'est qu'effectivement,
44:50vous avez une reprise
44:52de l'inflation pour le coup.
44:53La reflation japonaise ?
44:54La reflation avec les sociétés.
44:57Après 30 ans,
44:59c'est ça y est.
45:00Les salaires montent.
45:00C'est quelque chose de fou.
45:02Et donc,
45:02les sociétés domestiques
45:03japonaises en profitent.
45:05Donc là,
45:05on a des sociétés
45:06qui sont sous-valorisées,
45:08sous-détenues,
45:08intéressantes,
45:09avec des profits
45:10qui ont de la croissance
45:11à deux chiffres.
45:11Troisième idée ?
45:12Et troisième idée,
45:13les minières.
45:13D'accord.
45:14Voilà, les minières.
45:15Thomas,
45:16sur l'aspect dette et crédit.
45:17C'est compliqué
45:18parce que vous le disiez
45:19tout à l'heure d'un mot.
45:19Les spreads sont plus serrés
45:21à peu près partout.
45:22C'est ça,
45:22les spreads sont plus serrés.
45:23Après,
45:24les fondamentaux restent bons.
45:25Donc,
45:26pas de problème
45:27à acheter du crédit.
45:28Les courbes crédit
45:29sont moins pentues
45:30que les courbes étatiques.
45:32Donc,
45:32même si on est un peu
45:33prudent sur la duration,
45:34on peut rester sur du crédit
45:35plutôt court
45:36qui paye toujours correctement.
45:39Après,
45:39une petite idée contrariante,
45:40allez,
45:40pour terminer,
45:42on a parlé de budget,
45:44de la France.
45:45Moi,
45:46un trade que j'aime beaucoup
45:47en ce moment,
45:47enfin,
45:48que j'aime beaucoup,
45:48un trade auquel je crois,
45:50je trouve qu'il y a du retard,
45:51c'est la dette UK.
45:53Le 10 ans UK
45:54à 4,70 aujourd'hui,
45:56moi,
45:57je le trouve attractif.
45:58Ça se paye ?
45:58Ça s'achète ?
45:59Ça s'achète
46:00parce qu'il y a
46:00beaucoup de mauvaises nouvelles
46:01qui sont déjà dedans.
46:03On verra le budget
46:04de Rachel Reeve
46:05le 26 novembre,
46:06mais elle n'a pas le choix,
46:06à mon sens,
46:07de faire quelque chose,
46:09on ne va pas parler d'austérité,
46:10mais quelque chose
46:11qui va rassurer
46:11un peu les marchés.
46:14Et aussi,
46:14dans le pricing de marché,
46:15on l'a dit,
46:15le marché a complètement
46:16pricé les cuts de la Fed,
46:17même plus qu'anticipé,
46:19à mon sens.
46:20En Europe,
46:20il n'y a plus grand-chose
46:21qui va se passer.
46:22Au UK,
46:22le marché ne price
46:24quasiment plus de baisse.
46:24Oui, je comprends.
46:25Donc, il y a encore
46:26ce put de la banque centrale UK
46:28qui pourrait baisser les taux,
46:29la BEE,
46:30et le déficit
46:31qui pourrait,
46:32à un moment donné,
46:33se calmer.
46:35À suivre le UK,
46:36toujours un laboratoire
46:37très intéressant, évidemment.
46:38Merci à vous trois.
46:39Merci d'avoir été
46:39les invités de la dette marché.
46:40Céline Picmalprade,
46:42Emmerick Blond
46:42et Thomas Vett
46:43étaient nos invités.
46:47Le dernier quart d'heure
46:55de Smart Bourse,
46:55c'est le quart d'heure
46:56thématique chaque soir.
46:57Et nous recevons ce soir
46:58le PDG d'ABC Arbitrage
47:00qui vient de publier
47:00ses résultats semestriels.
47:02Dominique Séolin,
47:02bonsoir.
47:03Bonsoir, Gémoire.
47:03Merci d'être avec nous.
47:04On se voit régulièrement,
47:05deux fois par an,
47:06globalement,
47:07pour commenter vos résultats
47:08qui portent donc
47:09sur le premier semestre 2025.
47:11Alors, pour l'histoire,
47:12c'est le 61e semestre consécutif
47:14dans le vert pour ABC Arbitrage
47:16avec un return en equity
47:18annualisé en moyenne
47:19supérieur à 15%
47:21depuis 30 ans.
47:23Depuis 30 ans maintenant.
47:24Félicitations aux équipes
47:25d'ABC Arbitrage
47:26pour cette constante.
47:27Il y a quand même encore
47:27des constantes dans ce monde.
47:29La particularité de ce semestre,
47:31quand même,
47:31c'est que ça a été un semestre
47:32de forte activité pour vous
47:33et de forte activité bénéficiaire
47:35puisque le résultat net
47:35a doublé par rapport
47:37à la même période
47:37l'an dernier.
47:38Oui, tout à fait.
47:38Si on décrit rapidement
47:41notre activité
47:42où on apporte de la liquidité,
47:43plus il y a de la volatilité,
47:45plus il y a de demandes
47:45de liquidité.
47:47Et il faut reconnaître
47:47que là-dessus,
47:48Trump nous a bien aidé
47:49avec depuis à peu près
47:51fin février
47:51jusqu'à à peu près mi-mai
47:53une volatilité
47:54qui passe au-dessus
47:55de sa moyenne historique
47:56sensiblement
47:57avec même un pic
47:58sur les 10 premiers jours d'avril
47:59qui approche les 50%,
48:01autour de 50%,
48:02un peu plus haut,
48:03un peu plus bas.
48:03Donc la séquence
48:04Liberation Day,
48:05c'est ça ?
48:05Oui, c'est ça, exactement.
48:06Le 2 et le 9 avril,
48:07voilà, c'est ça.
48:07Exactement, avec le...
48:08que tout le monde a bien senti.
48:09Le monde tremble !
48:10Pour avoir des ordres de grandeur,
48:12en fait, le marché a perdu
48:1310% en quelques jours.
48:15Ça fait partie
48:16des gros décrochages historiques
48:17du S&P 500,
48:19surtout avec les market cap actuelles,
48:20les valeurs boursières actuelles.
48:22Et donc, on a retrouvé ça
48:23la dernière fois
48:23au moment du Covid,
48:25enfin de la Covid,
48:26parce que je crois
48:26que c'est féminin en plus.
48:27De la Covid.
48:28De la Covid.
48:30Et donc, quelque part,
48:31c'est quand même pas
48:32si courant que ça
48:33et on peut considérer
48:34que ça a été quand même brutal.
48:35Ce qui a été spectaculaire,
48:36ça a été la reprise du marché aussi.
48:38Beaucoup d'investisseurs m'ont dit
48:39parce que c'est 10% plus de baisse.
48:41On est allé, je crois,
48:41juste du pic au cru,
48:42ce qui a quasiment 19% de baisse
48:44pour le S&P 500,
48:45je crois, Dominique,
48:46qui a été effacé
48:47en quelques semaines.
48:48On était au bord
48:49du bear market,
48:51tout ça a été balé
48:51en quelques semaines.
48:52pour des analystes
48:54ou des gérants senior
48:56que j'écoute,
48:57c'est quasi historique.
48:59Oui, alors,
48:59c'est deux choses intéressantes,
49:01je pense.
49:01Rapidement,
49:02d'abord,
49:03pourquoi c'est remonté ?
49:04Parce qu'il y a eu un moratoire
49:05sur les tarifs douaniers.
49:07Pourquoi ce moratoire ?
49:08Il y a trois hypothèses
49:10qui ont été évoquées
49:11par les journalistes,
49:11les économistes.
49:12La première,
49:13c'est qu'il y a une tension
49:14sur les taux américains
49:15qui a inquiété
49:17l'administration américaine
49:18parce qu'effectivement,
49:19vous savez que...
49:20Les fameux 5 %, quoi ?
49:21Voilà, exactement.
49:22Un peu plus,
49:22même au-dessus de ça.
49:23Donc, il faut bien les financer,
49:24en particulier sur les taux longs.
49:26Deuxième élément,
49:27probablement,
49:28des sondages
49:28qui étaient vraiment très mauvais,
49:30y compris dans le camp de Trump
49:31qui n'étaient pas bons.
49:32Enfin, donc,
49:32des tensions
49:33dans le camp du président Trump.
49:36Et puis,
49:36le troisième point
49:37que nous,
49:38on a pu entendre aussi discuter
49:39et lu quelques articles,
49:40c'est le fait
49:40que les banques américaines
49:41étaient très inquiètes
49:42parce que les financements
49:43qui se font à travers
49:44des faits de levier,
49:45donc avec des emprunts,
49:46il y a du levier.
49:47Et quand les marchés baissent,
49:48il faut faire des appels de marge,
49:50donc récupérer de l'argent
49:51chez les clients.
49:51Et là,
49:52on était au bord
49:52du truc pas sympa
49:54et on ne voulait pas revivre
49:55un Lehman bis,
49:55un 2008 bis.
49:57Donc,
49:57il est possible
49:58que ces trois éléments cumulés,
49:59lequel a été prépondérant,
50:01je ne sais pas.
50:01Sans doute un peu les trois.
50:01Mais bon,
50:02ça a calmé un peu le jeu.
50:03Je me refais la séquence
50:04et j'ai en tête
50:05une interview
50:06de Jamie Dimon,
50:07le patron de JP Morgan,
50:08qui effectivement
50:08sert un peu de déclencheur à Trump.
50:10Jamie Dimon qui dit
50:11maintenant,
50:11il va falloir faire des deals,
50:12il faut arrêter.
50:14Oui,
50:14parce qu'en fait,
50:15c'est plein d'inquiétudes,
50:17c'est qu'il y a un effet domino
50:18qui se déclenche
50:19sans fondamentaux.
50:20Donc,
50:20volatilité effectivement
50:21sur cette séquence
50:22de quelques semaines
50:23entre février et mai,
50:24volatilité et volume aussi.
50:26Les volumes ont bondi
50:27aussi pendant cette période.
50:28C'est ça
50:28qui explique aussi
50:29cette performance.
50:30Sur le semestre,
50:31dans son ensemble,
50:31on a une hausse
50:32à peu près de 27%
50:33des volumes
50:33par rapport à 2024,
50:35près de 40%
50:36par rapport à la moyenne 10 ans.
50:38Donc,
50:38un bond des volumes.
50:39Essentiellement,
50:40vous avez raison,
50:41concentré sur la période
50:42c'est assez classique.
50:43Qui dit volatilité
50:44dit généralement
50:45hausse des volumes
50:46et là,
50:46ça s'est vu
50:46de manière majeure.
50:48Et donc,
50:49pour les performances
50:50de vos stratégies phares
50:51chez ABC Arbitrage,
50:53sur cette séquence-là,
50:54oui,
50:55les stratégies
50:56sont bien adaptées,
50:57appropriées
50:58à ce genre
50:58d'événements de marché.
50:59Exactement.
50:59Je crois que vous avez bien compris
51:00l'histoire d'ABC.
51:02Faut de me m'expliquer,
51:03ça rentre.
51:04Qui dit volatilité,
51:05effectivement,
51:06résultat en hausse
51:08puisqu'il y a plus
51:09de demandes de liquidités
51:10et on va pouvoir,
51:11nous,
51:11faire notre métier quelque part.
51:12Et donc,
51:13augmenter sensiblement
51:14les résultats.
51:14Pour donner les ordres
51:15de grandeur,
51:15on a à peu près
51:16sur un tiers des mois,
51:18donc mars-avril,
51:1933% du semestre,
51:20de deux mois sur six,
51:21on a fait à peu près
51:2260% du résultat
51:24du semestre.
51:25Donc,
51:25pour faire des ordres
51:26de grandeur,
51:26un tiers des mois
51:29égale deux tiers
51:30du résultat.
51:31Donc,
51:31c'est vraiment
51:31un déséquilibre classique
51:33qu'on connaît
51:34dans les périodes
51:34de forte volatilité
51:35locale
51:36comme mars 2020
51:37et des années
51:39comme 2022
51:39et puis des années
51:40antérieures,
51:402016,
51:412008,
51:41des choses comme ça.
51:42On voit bien
51:43qu'il y a des mois
51:43qui sont prépondérants
51:44grâce à la volatilité.
51:45Ce qui est intéressant,
51:46vous l'avez bien dit,
51:47c'est le côté
51:48extrêmement local
51:49de ce choc.
51:50Et je reprends
51:51mon image favorite
51:52de la pierre
51:52qu'on lance dans le sable
51:53et plus dans l'eau.
51:54C'est typique
51:55des périodes
51:55de banques centrales
51:56et de gouvernance
51:59par les hommes politiques
52:01et les banques centrales
52:02autour de problématiques
52:03mondiales
52:03comme de ce type-là.
52:05Et donc,
52:05effectivement,
52:05la volatilité,
52:06les mauvaises nouvelles
52:07comme ça,
52:08il y a 20 ans
52:08ou 15 ans,
52:09on aurait vu
52:10de la volatilité
52:10qui aurait probablement
52:11perduré beaucoup plus longtemps
52:12et un choc de marché
52:13qui aurait été
52:14beaucoup plus long.
52:15Là,
52:15vous l'avez très bien dit,
52:16en quelques semaines,
52:17on avait récupéré
52:18la plupart du drawdown
52:20qu'on a connu
52:21au moment du choc
52:22du mois d'avril.
52:23On parle beaucoup
52:25de la politisation
52:26des banques centrales
52:27ou de la perte
52:27d'indépendance,
52:29toute proportion gardée
52:30d'une banque centrale
52:30comme la Réserve fédérale
52:31américaine.
52:32Il y a une corrélation
52:34avec le régime de marché.
52:36Une banque centrale
52:36moins indépendante,
52:38c'est moins de volatilité.
52:40Est-ce qu'à terme,
52:40ça peut générer
52:41plus de volatilité aussi
52:43si le marché
52:43a du mal à croire
52:45les décisions
52:45d'une banque centrale
52:46comme la FED ?
52:47Vous avez tout à fait raison.
52:50Parfois,
52:50je me sens un peu
52:51comme dans l'histoire
52:51de Pierre et le loup.
52:52À force de crier au loup
52:53et ça n'arrive pas,
52:55quand finalement ça arrivera,
52:56on ne croira toujours pas.
52:57Mais c'est vrai
52:58que c'est intéressant.
52:59Il y a un problème
52:59d'indépendance
53:00des banques centrales
53:00qui peut se poser
53:01malgré la défense
53:03des banques centrales
53:04qui se disent indépendantes.
53:05C'est qu'en fait,
53:05nos démocraties reposent
53:06quand même
53:07sur des endettements
53:07significatifs,
53:09les États-Unis étant
53:09le chef de file
53:10mais pas que.
53:11La France,
53:12on en parle récemment
53:13dans les médias.
53:14Et donc effectivement,
53:15si les taux restent élevés,
53:17c'est un handicap fort
53:18pour nos démocraties,
53:19pour se financer.
53:21Donc forcément,
53:22il y a forcément
53:23un dialogue constructif
53:25sinon frictionnel
53:26entre les impératifs
53:29qui peuvent paraître
53:29contradictoires,
53:30des injonctions contradictoires,
53:31c'est-à-dire une inflation
53:32qui n'est pas complètement gagnée
53:33mais même s'il y a quand même
53:35une grosse partie du travail
53:36qui a été fait
53:36et puis le besoin chronique
53:38de s'endetter
53:38et donc d'avoir les taux
53:39les plus bas possibles.
53:40Donc oui,
53:41je pense que ça peut
53:41d'une part freiner
53:43les volatilités,
53:44on l'a vu depuis 10 ans,
53:45c'est flagrant,
53:46on a une baisse
53:46de la volatilité moyenne
53:48sur 10 ans
53:48par rapport à des périodes
53:50de 20 ans ou 30 ans
53:50donc on a perdu
53:512 à 3 points de volatilité,
53:53c'est énorme
53:53parce que ce n'est pas
53:54d'indicateur tout à fait linéaire
53:55donc c'est beaucoup
53:55et d'autre part,
53:57on voit bien
53:57la génération de chocs locaux
53:59beaucoup plus violents
54:00puisque les valorisations
54:01sont très élevées
54:01quand il y a un problème
54:02et qu'on perd en crédibilité,
54:04c'est ce que vous disiez,
54:05si les banques centrales
54:06perdent en crédibilité,
54:07alors le choc
54:07peut être extrêmement violent,
54:10on l'a dit,
54:10plus de 10%
54:11sur quelques jours.
54:12Bon,
54:12et donc à l'issue
54:13de ce premier semestre,
54:14vous communiquez aussi
54:15sur les tendances
54:17du début
54:19du deuxième semestre,
54:20on est déjà revenu,
54:22alors je ne sais plus
54:22si c'est anormal
54:24ou normal,
54:24parce que vous dites
54:25ça fait 10 ans
54:25que ça dure
54:26et on revient
54:27sur des cycles longs
54:28à des niveaux de volatilité
54:29qui sont inférieurs
54:30aux moyens historiques.
54:31Oui, c'est ça,
54:31si on prend la moyenne 10 ans
54:32qui elle-même est en baisse,
54:34je viens de le dire,
54:34par rapport à des moyennes
54:3520 ans ou 30 ans,
54:36on est retombé en dessous
54:37de la moyenne historique,
54:38pas aussi fortement
54:39qu'en 2023
54:40ou encore pire
54:42en 2017 ou 2016,
54:43mais il y a une forte chute
54:44de la volatilité
54:46et c'est vrai
54:46que les vents sont
54:47un peu moins favorables
54:48pour notre activité,
54:49charge à nous
54:50de faire les développements
54:50nécessaires,
54:51mais c'est un autre sujet.
54:52Oui, bien sûr,
54:52le nouveau plan stratégique
54:55arrive,
54:55ce sera l'objet
54:56de la présentation
54:59qui sera faite
54:59en mars 2026
55:00à ce sujet-là.
55:01Juste un mot
55:01d'un autre paramètre
55:02important pour vous
55:03dans les métiers d'arbitrage,
55:04c'est tout ce qu'on appelle
55:05les opérations sur capital,
55:07les fusions-acquisitions,
55:08le M&A, etc.
55:10Qu'est-ce que vous pouvez
55:11nous dire
55:11de ce point de vue-là ?
55:12On avait peur
55:13que Trump bloque
55:14un peu tout,
55:15est-ce que c'est le cas
55:16ou est-ce qu'il y a
55:16quand même des deals
55:17qui se font aujourd'hui ?
55:18Globalement,
55:19là aussi,
55:20on peut revenir
55:20sur des chiffres,
55:21factuellement,
55:22le nombre d'opérations
55:23M&A annoncées
55:24et en vie
55:25est globalement stable
55:26par rapport à 2024.
55:27Une petite baisse
55:29sur les market cap
55:30des opérations en cours
55:32mais moins 12% de mémoire
55:34donc rien de très violent.
55:36Par contre,
55:36c'est vrai que les gérants
55:38qui travaillent sur le M&A
55:40au mois de mars et avril
55:41ont passé, je pense,
55:42un sale moment.
55:43Ça s'est vu
55:43dans les décodes de marché.
55:45Il y a un décrochage
55:46par rapport au prix cible
55:48proposé par le prédateur.
55:49Les marchés ont eu peur
55:50que ça casse des deals
55:52ou que ça pose
55:53des problèmes de valorisation
55:54et donc,
55:55il y a eu effectivement
55:55une petite tension
55:56chez nous.
55:57Ça veut dire quoi ?
55:58Ça veut dire qu'en gros,
55:58ce n'est pas une activité
56:00qui a été ultra contributrice
56:02au premier semestre
56:03mais là encore,
56:04c'est très classique.
56:05Qui dit beaucoup de volatilité
56:06dit que ce type d'activité
56:08est moins contributrice
56:09à contrario,
56:09quand la volatilité se calme,
56:10généralement,
56:11cette activité reprend
56:12un peu le flambeau.
56:14Vous travaillez,
56:15j'imagine,
56:16en ce moment
56:16à votre futur plan stratégique
56:183 ans
56:19qui sera présenté,
56:19je le rappelle,
56:20en mars 2026.
56:21C'est quoi la grande idée
56:23qui guide ces travaux
56:24aujourd'hui, Dominique ?
56:25Alors, d'abord,
56:26la grande idée,
56:27c'est de,
56:27on le met un peu
56:28dans le communiqué de presse,
56:29dans le dernier paragraphe,
56:30c'est vrai qu'on a besoin
56:31de continuer à progresser
56:32dans les environnements
56:34où les paramètres
56:34sont défavorables.
56:35résilience quand les ventes
56:37sont contraires pour vous.
56:38Quand il y a de la volatilité,
56:39non seulement on est performant,
56:41mais on a vu en mars-avril
56:42un effet turbo
56:43des travaux
56:43qui avaient été menés
56:44lors des plans stratégiques
56:46précédents
56:46et du plan stratégique
56:47en cours,
56:48c'est-à-dire,
56:49ça s'appelle
56:49Springboard 2025.
56:51Et donc,
56:52c'est vrai que
56:53l'effet positif
56:54de la volatilité,
56:54on l'a,
56:55on a même construit
56:56un effet turbo,
56:56ça c'est ultra bien
56:57et bravo à toutes les équipes
56:59pour le travail.
57:00C'est quoi l'effet turbo ?
57:00Ça démultiplie encore ?
57:01C'est difficile
57:04de donner le montant,
57:05mais en gros,
57:06je pense qu'on a,
57:06sur mars-avril,
57:07on a gagné 20 à 25%
57:09dans cet effet turbo
57:11par rapport à ce qu'on aurait fait
57:12avant ces plans stratégiques.
57:13Je comprends.
57:14Un ordre de grandeur.
57:14Oui, je comprends.
57:15Par contre,
57:16c'est vrai qu'on voit
57:16que la résilience
57:17dans les moments
57:18plus défavorables,
57:18on a du mal à faire monter
57:19ce point bas récurrent,
57:21c'est plus difficile en tout cas,
57:22même si on a progressé,
57:23on l'avait déjà dit
57:23un peu au mois de mars,
57:25ça me semble une progression
57:25qui est encore insuffisante
57:27et qu'il faut remettre
57:28sur le tapis
57:29de l'innovation
57:31stratégique,
57:32c'est indéniable.
57:33Et puis,
57:33le deuxième point,
57:34c'est de continuer
57:36à miser de manière,
57:38j'allais dire,
57:38mesurée,
57:39mais motivée
57:40sur la gestion
57:40pour compte de tiers.
57:41Nos fonds qu'on a remodelés
57:43en 2024,
57:44de nouvelles formes de fonds
57:46mieux adaptées
57:46à la demande des clients,
57:48ont des très bonnes performances
57:50en 2025,
57:51depuis trois ans,
57:52quasiment 10% tous les ans.
57:53Et en particulier,
57:55en avril 2025,
57:56où certains de nos concurrents
57:58ou même certaines gestions
57:58ont beaucoup souffert
57:59du décrochage.
58:00Nous, on avait des fonds
58:01qui ont produit des performances
58:02entre 6 et 10%
58:04rien que sur le mois d'avril.
58:05Et donc,
58:05c'est une activité
58:05qui est à sa place
58:07aujourd'hui,
58:07qui est à des servistages.
58:08Premier critère indispensable
58:10de la performance,
58:11sans performance,
58:12pas de commercialisation.
58:13Et puis,
58:13on a une équipe commerciale
58:14en place.
58:14Les deux,
58:15ensemble,
58:16on espère bien
58:16que ça finira par payer,
58:17mais c'est une des déceptions
58:18du plan en cours
58:19et clairement,
58:20on est un peu attaqués
58:21sur cette déception.
58:22On en a eu l'occasion
58:23d'en parler,
58:24je crois,
58:24la dernière fois
58:24que vous étiez venue,
58:25Dominique.
58:26Merci beaucoup,
58:26Dominique Seolin
58:27qui était avec nous
58:28à la faveur
58:28de la publication
58:29des résultats cimestriels
58:30d'ABC Arbitrage.
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