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  • il y a 13 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Nous allons revenir maintenant sur ce qui est arrivé à Jordan Bardella, le président du Rassemblement National,
00:04lors de cette séance de dédicaces du côté de Moissac.
00:08C'était avant-hier où il s'est fait écraser un œuf sur la tête par un agriculteur à la retraite.
00:14Visiblement, l'homme était un récit de vice et il avait fait exactement la même chose avec Éric Zemmour.
00:18Alors, avant de parler de ce qui se passe pour les élus, peut-être pour le Rassemblement National en particulier,
00:23ce que ça dit du climat politique alors qu'on va vers une campagne électorale, élection municipale et ensuite élection présidentielle,
00:28d'abord avec vous, Maxime Clier-Usa, journaliste pour les justices de BFNPV.
00:33Bonsoir.
00:34L'agresseur lui-même, où est-ce qu'il en est dans sa phase judiciaire ?
00:38L'agresseur a été présenté devant le juge des libertés de la détention cet après-midi.
00:44Le parquet avait préalablement requis son placement en détention provisoire,
00:48ce qui peut paraître lourd pour un homme âgé de 74 ans pour un œuf écrasé sur la tête.
00:53Le fait est que cet homme était effectivement récidiviste, comme vous l'avez très justement souligné.
00:58Finalement, suite à son passage devant ce que l'on appelle couramment le JLD, le juge des libertés de la détention,
01:04il a finalement été placé sous contrôle judiciaire en vue de sa comparution immédiate,
01:09qui aura lieu, elle, demain à 9h au tribunal judiciaire de Montauban.
01:14Alexandre Loubet, bonsoir.
01:15Vous êtes député RN de la Moselle.
01:17Vous n'en faites pas un peu trop sur cette histoire d'œuf ?
01:19Non, absolument pas. Cette agression est, je crois, doublement intolérable.
01:24D'une part parce qu'elle vise un individu, d'autre part parce qu'il s'agit d'un responsable politique qui plus est de premier plan.
01:31Et je crois qu'en politique, comme dans l'ensemble de la société, on a le devoir de dénoncer, de condamner, de combattre la violence.
01:38Et à ce titre, permettez-moi de m'indigner, m'indigner de l'absence de réaction d'une grande partie de la classe politique
01:46et de m'indigner également de ceux qui cherchent à relativiser cette agression.
01:51Une comparution immédiate sera réalisée demain matin.
01:56Le motif de violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été retenu.
02:01Il ne s'agit pas d'un simple jet d'œuf anecdotique, mais bien d'une agression, étant donné qu'un coup a été porté en même temps que l'œuf a été écrasé.
02:10Oui, parce que l'œuf a été écrasé sur la tête directement, s'il n'a pas été lancé.
02:13Absolument. Autrement dit, la question de l'œuf est totalement anecdotique.
02:17Il s'agit...
02:18Mais vous trouvez que la classe politique ne soutient pas suffisamment Jordan Bardella ?
02:23Bien sûr. On n'a vu aucun tweet du gouvernement, par exemple.
02:27Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur, a dénoncé ces violences.
02:29Il a été interrogé dans le cadre d'une interview. Je parle du gouvernement, en l'occurrence.
02:34Et la réalité, c'est que je crois que c'est l'occasion, justement, de dénoncer l'attitude, le rôle d'une partie de la Macronie,
02:40mais aussi et surtout de l'extrême-gauche, dans cette volonté de brutaliser le débat démocratique et la vie politique.
02:46La Macronie ? Pourquoi la Macronie ?
02:47Une partie de la Macronie, oui. Quand je vois l'ancienne porte-parole du gouvernement, par exemple, Mme Grégoire,
02:52qui appelle, je cite, à « abattre l'ennemi » qu'est le Rassemblement National.
02:55Oui, je considère qu'elle participe à banaliser la violence, notamment à l'égard du Rassemblement National.
03:01Et vous savez, pour être un élu de terrain, je sais combien ces discours de haine à l'égard du Rassemblement National,
03:07en particulier, mais de l'ensemble de la classe politique, de manière générale,
03:10mettent une cible dans le dos de nos militants et, en particulier, des élus que nous sommes.
03:14Et puis, répondez-vous à ceux qui disent que le discours radical, voire violent, du Rassemblement National provoque cela également ?
03:21Qui sème le vent, on récolte la tempête.
03:23Mais vous savez, je leur réponds que, d'une part, c'est faux,
03:26et d'autre part, que toute relativisation d'une quelconque agression est absolument indigne, intolérable.
03:33C'est, en réalité, adopter, je crois, la dialectique que peuvent avoir certaines personnes pour banaliser, relativiser,
03:41par exemple, une agression au prétexte qu'une jeune femme aurait porté une jupe trop courte.
03:45C'est dégueulasse moralement et c'est antidémocratique politiquement.
03:48Amandine Attalaya, c'est malheureusement pas la première fois qu'un responsable politique se fait agresser.
03:53On se souvient qu'Emmanuel Macron lui-même avait été giflé dans un déplacement dans la Drôme.
03:58Emmanuel Valls, Premier ministre, recevait une gifle pendant un déplacement en Bretagne.
04:03On a tiré sur le président Chirac, Maxime Brunnery.
04:06On a agressé le maire de Paris, Bertrand Delanoé.
04:09Alors, c'est moins spectaculaire qu'aux États-Unis, peut-être moins violent.
04:12Mais ça existe en France et ce n'est pas nouveau.
04:15Oui, il y a malheureusement, et franchement je dis malheureusement, rien de neuf dans cette agression qu'a subie aujourd'hui Jordan Bardella.
04:22Parce que la France a toujours connu, souvent, un débat politique violent.
04:26Et ce type d'actes, et des personnages politiques enfarinés ou qui reçoivent des oeufs, on en a vu beaucoup.
04:33Ce qui est gênant et inquiétant, c'est d'abord...
04:35Là, ça fait deux fois de suite parce qu'il y a eu de la farine mardi dernier, et ensuite ça fait beaucoup.
04:42Voilà, et ce monsieur, la dernière fois par ailleurs, avait eu une amende de 500 euros avec sursis.
04:46On ne peut pas dire que ça l'est dissuadé, c'est peut-être pour ça que la justice décide aussi, en tout cas, le procureur de passer à l'étape supérieure.
04:52Alors, ce qui est problématique aujourd'hui, je crois, c'est qu'il y a deux choses.
04:55D'abord, une violence contre les élus locaux, notamment, qui s'accroît beaucoup, avec des faits là qui sont d'ailleurs extrêmement graves.
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