- il y a 10 heures
Ce vendredi 28 novembre, Damien Ledda, directeur de la gestion de Galilée AM, et Sylvain Goyon, gérant actions chez Montpensier Arbevel, ont évoqué l'effet de l'intelligence artificielle sur certains titres, fait un état des lieux de la Bourse, et parlé des allocations idéales pour cette fin d'année, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Vous avez l'habitude de ce rendez-vous chaque matin sur BFM Business à 9h40, deux visions croisées avec Sylvain Goyon en plateau, gérant action chez Montpensier Arbevel.
00:08Bonjour Sylvain, merci de nous accompagner ce matin avec Damien Ledat, directeur de la gestion de Galilée Asset Management.
00:15On parlait de l'intelligence artificielle au début de cette émission, c'est vrai qu'il se passe beaucoup de choses dans l'IA aujourd'hui, Damien Ledat,
00:22si on doit faire un petit bilan de ce mois de novembre, c'est vrai qu'aujourd'hui, dans vos portefeuilles, j'imagine qu'il y a à basculer quelques positions.
00:31En tout cas, il y a eu du mouvement, il y a eu de la volatilité sur certains titres.
00:34Tout à fait, le moins que l'on puisse dire, c'est que ça va très très vite dans l'intelligence artificielle et on aperçoit des rotations finalement entre les Mag7.
00:44Certaines prennent le relais, d'autres je pense notamment à Alphabet.
00:47On se rappelle, il y a à peine neuf mois de ça, Alphabet était censé être le perdant finalement de l'IA avec d'énormément de doutes sur la capacité à monétiser aussi Gemini face à la concurrence de GPT.
01:01Et finalement, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on s'aperçoit ? Gemini 3 Pro est la meilleure IA sur le marché et ChatGPT est relégué à la troisième place, juste derrière Anthropik également.
01:10Donc, ça va très vite et Nvidia consolide, Alphabet progresse quasiment doublé en neuf mois.
01:16Et malgré tout ça, ça traite encore à 27 fois les profits.
01:20Ce n'est pas excessif, on n'est pas du tout dans un territoire de bulle, comme on peut l'entendre parfois.
01:25Il y a des excès, des excès de valorisation et c'est en train de se corriger un petit peu.
01:30Donc, nous, on juge que c'est plutôt sain et si ça venait à se poursuivre un petit peu, ça pourrait offrir des points de renforcement sur la thématique.
01:37Aujourd'hui, quelle est la part de l'IA dans vos portefeuilles chez Galilée ?
01:41Parce que j'imagine que vous avez beaucoup de questions qui vous interrogent sur l'intelligence artificielle, est-ce qu'on est sur une bulle ou pas ?
01:46Bref, chacun a son avis.
01:48Et vous, au milieu de tout ça, vous devez conseiller au mieux vos clients.
01:51Exactement. Alors, on construit des portefeuilles multi-thématiques et dans ces portefeuilles-là, on a en moyenne une dizaine de thématiques.
01:58Ce qui fait que l'IA peut représenter à peu près 10% des portefeuilles.
02:03On a eu tendance à écréter un petit peu face à ces valorisations excessives.
02:07Mais néanmoins, on reste positionné.
02:09Après, c'est une question d'horizon d'investissement et de tempérament au risque.
02:14Si on a 30 ou 40% de son portefeuille exposé à l'IA, c'est peut-être un peu beaucoup.
02:19Il faut peut-être un petit peu réduire la voilure.
02:21Mais lorsqu'on est aux alentours de 10%, nous, on juge que c'est confortable et on le maintient à un horizon moyen terme.
02:27Dans un instant, nous parlerons du secteur de la santé.
02:29Mais juste un mot quand même aujourd'hui, Sylvain Goyon, sur l'IA.
02:33Ce mois de novembre va se terminer sur les indices.
02:35C'est un petit peu un mois de pause quand on regarde les grands indices américains ou encore le CAC 40.
02:39On est sur du zéro plus à peine.
02:42Comment aujourd'hui, vous regardez ce secteur de l'intelligence artificielle avec les grands acteurs ?
02:47Et puis ensuite, peut-être, on en reviendra au secteur de la santé.
02:49Et puis tous les secteurs qui peuvent profiter un petit peu de cette IA.
02:52En fait, pour rebondir sur ce que vient de dire Damien, l'IA, ce qui est très intéressant, c'est qu'effectivement, on a des mouvements qui sont extraordinairement rapides.
03:00Mais aujourd'hui, je dirais qu'en fait, ce qui nous intéresse également, c'est le fait que ce secteur a tendance à déborder même au niveau macroéconomique.
03:07Et je m'explique.
03:07Quand on regarde aux États-Unis, la composante qu'apporte l'IA à la croissance globale du PIB, ça a été absolument majeur cette année.
03:15L'an prochain, ça sera déjà beaucoup moins important.
03:17Donc dans la croissance bénéficiaire, on sait que quand même, quelque part, ce secteur qui était très central va peut-être peser un petit peu moins lourd.
03:24Donc ça pose la question finalement de la nécessité de diversifier les portefeuilles.
03:28On a eu une concentration aussi très très nette autour de quelques noms aux États-Unis.
03:32On le voit.
03:33Ces quelques noms, la question qui se pose aujourd'hui, c'est seront-ils des gagnants sur le très long terme, en fait ?
03:38Et peut-être qu'il est nécessaire aussi de regarder au-delà de l'horizon classique Europe-États-Unis et de regarder exactement aussi ce qui se passe en Asie de ce côté-là.
03:46Quand on regarde les mouvements, en fait, en termes de technologie, ça va très très vite.
03:50Il y a une vingtaine d'années, toutes les technologies majeures étaient véritablement dominées par les États-Unis.
03:55Dans l'IA, c'était vrai il y a encore cinq ans.
03:57Et bien aujourd'hui, la Chine est en train de passer devant sur, par exemple, le téléchargement de nouveaux modèles de LLM et ainsi de suite.
04:03Donc le mouvement, non seulement est très rapide à l'intérieur des zones géographiques, que ce soit aux États-Unis,
04:08mais également à la surface de la planète avec des nouveaux acteurs qui émergent de façon, je dirais, continue, très rapide
04:15et qui sont capables de disrupter des industriels déjà installés.
04:19D'où la question de la rentabilisation, effectivement, des investissements massifs qui ont été faits.
04:23Open AI, qui n'est pas coté, est un très bon exemple de ça.
04:25Et avec des doutes, notamment sur Open AI, sur la valorisation actuelle, sur la rentabilité qui est repoussée de mois en mois.
04:34Du côté de vos portefeuilles, Sylvain Goyon, comment aujourd'hui vous vous exposez à cette thématique de l'intelligence artificielle ?
04:40Alors, comme Damien, nous avons plusieurs portefeuilles thématiques.
04:43Et en fait, nous, je dirais que la règle de base, mais comme pour beaucoup de gérants, c'est la diversification.
04:47C'est pourquoi les thématiques sont extrêmement utiles pour arriver à jouer ce type de mouvement.
04:52Alors, nous avons un fonds qui est spécialisé, qui s'appelle Blockchain, et qui, comme son nom l'indique,
04:56effectivement est centré autour des technologies de la Blockchain et de l'IA.
05:00Donc, lui, par définition, son exposition est quasiment pure à ce type de facteur.
05:05Dans un fonds Global Trends, nous avons également à peu près un quart du positionnement qui est autour des valeurs technologiques et de l'IA.
05:13Et puis, en fait, après ça, la diffusion de l'IA, elle est peut-être plus difficile à mesurer, mais on la retrouve partout.
05:19Par exemple, dans les fonds thématiques santé, en fait, le secteur de la santé est un des secteurs qui bénéficient plus de l'intégration de l'IA.
05:26Oui, je vous vois étonné, Etienne, mais c'est une vérité, notamment dans la MedTech, on voit des choses très intéressantes.
05:31Mais il est difficile de le quantifier, je dirais, très précisément.
05:33Donc, pour le coup, ça diffuse partout.
05:35Mais si un investisseur souhaite s'exposer à cette thématique très particulière, on a un véhicule qui est tout à fait construit pour cela.
05:44Non, je vous regarde un petit peu interloqué, parce que quand je regarde la performance de l'Eurostock 600 depuis le début de l'année,
05:49l'Eurostock 600 Health Care, on est à 0%.
05:51Si je regarde depuis un mois, bon, on gagne 4%.
05:54Le S&P Health Care, on est à plus 14% depuis le début de l'année.
05:58Donc, au final, ce ne sont pas tous les acteurs de la santé qui profitent de l'IA, loin de là.
06:01On est tout à fait d'accord, mais alors bon, je ne sais pas si on veut parler de la santé maintenant,
06:07le rebond de la santé, en fait, est relativement récent.
06:09Sur les deux derniers mois, la performance, en fait, par rapport au marché, c'est une très nette surperformance.
06:14Les origines de la sous-performance ne sont pas liées tellement à l'IA,
06:17elles sont beaucoup plus liées à quelqu'un qu'on connaît bien, qui s'appelle M. Donald Trump,
06:21et en fait, à toutes les disruptions qu'on a pu avoir au niveau gouvernemental,
06:24notamment au niveau des agences de santé américaines, et également au terme de régulation des prix.
06:29Et ça, évidemment, ça a fait craindre une baisse de la rentabilité de ce secteur.
06:33Les derniers accords qui ont été signés entre l'industrie pharmaceutique et l'administration américaine
06:37écartent le scénario du pire, et à partir de là, oui, on a eu une remontée.
06:41Pour ce qui est de l'IA, oui, les acteurs medtech, notamment américains,
06:45je suis d'accord avec vous, pour le coup, sont très présents.
06:48Je ne citerai par exemple qu'un seul nom, Intuitive Surgical, vous les connaissez peut-être,
06:51ce sont les leaders mondiaux des robots chirurgicaux,
06:54et ces gens-là, par définition, utilisent l'IA quasiment tout le temps.
06:58Il y a un titre, bien sûr, qui porte le S&P Healthcare, c'est Elie Lili,
07:02qui a franchi les 1 000 milliards de capitalisation boursière,
07:04c'est l'une des grandes fusées de cette année 2025.
07:07On est forcé de constater que le secteur de la santé, qui est un secteur défensif,
07:11n'a pas vraiment joué son rôle cette année, Damien Ledard.
07:14Non, pour l'instant, il n'a pas tellement joué son rôle,
07:16mais comme le disait très justement Sylvain,
07:18depuis trois mois, on a eu un secteur de la santé dans le S&P 500,
07:22qui était plutôt parmi les lagers, les derniers en termes de performance,
07:26qui a bien repris, a repris 14-15% à peu près,
07:30donc qui se situe en milieu de peloton,
07:32et c'est vrai qu'il y a également une décote de valorisation
07:34qui était un catalyseur assez important,
07:36et cette décote commence à être normalisée,
07:40mais je pense qu'on a encore de la marge.
07:42Donc nous, la thématique de la santé et bien-être,
07:45en sens un petit peu plus large,
07:46une thématique qu'on apprécie, qu'on met en avant dans les portefeuilles pour 2026,
07:50avec ce côté résilient face à la macro aussi,
07:55et puis une croissance régulière et une valorisation qui est encore attractive.
07:58Oui, justement, c'est quoi aujourd'hui les thématiques que vous privilégiez
08:00pour l'année prochaine ?
08:01Le secteur de la santé ?
08:02Exactement, et puis le luxe, le luxe et le lifestyle,
08:06qui a beaucoup de mal depuis deux ans,
08:09et on commence à avoir des signaux dans les résultats des sociétés,
08:13des gros fleurons européens, notamment en la matière.
08:16Et ça, ce n'est pas déjà dans les cours ?
08:18Ce n'est pas encore dans les cours, non.
08:19Quand vous voyez les LVMH qui ont repris 30%,
08:21Kering qui a doublé, pour vous, ce n'est pas fini ?
08:23Non, je pense que le marché a commencé à justement se repositionner
08:26pour anticiper cette inflexion des résultats qui commencent à se matérialiser,
08:31et ça pourrait se poursuivre sur 2026.
08:34Donc c'est des acteurs qu'on apprécie.
08:36On peut également, si on ne veut pas faire de stock picking
08:38et être exposé à une histoire spécifique,
08:41se positionner via un ETF ou via un fonds thématique spécialisé.
08:45Du côté de Montpensier Arbevel,
08:48Sylvain Goyon, bien sûr, vous suivez de très près le secteur de la santé.
08:51C'est un secteur qui est très large.
08:53On parle de certains labos, comme je disais,
08:55jusqu'à certaines biothèques.
08:57On a également les équipementiers,
08:59qui avaient connu un boom pendant la période Covid,
09:01et puis depuis, c'est un peu plus compliqué.
09:04Quelle est la part aujourd'hui de l'allocation
09:07que vous donnez dans chaque sous-secteur de la santé ?
09:10Alors, ce qu'a dit Damien est parfait.
09:13Ce n'est pas terrible pour un débat,
09:14mais en fait, bravo.
09:16Nous, également, on pousse ce secteur
09:18sur la fin de l'année et sur l'année prochaine.
09:20Alors, pour quelles raisons ?
09:22Tout d'abord, peut-être que je suis désolé,
09:23mais il y a deux mots de technique.
09:25Quand on regarde ce qui s'est passé
09:26sur le marché boursier cette année,
09:29quand on calcule la prime de risque du marché,
09:31elle n'a fait que baisser.
09:33Et grosso modo, par rapport à l'augmentation de l'indice,
09:37les trois quarts de cette hausse
09:39sont liés à cette baisse de prime de risque.
09:41Donc, ça signifie quoi ?
09:42Ça signifie finalement,
09:42comme on a fait 0% de croissance de BPA cette année,
09:45eh bien, on a besoin, l'an prochain,
09:47de trouver des secteurs
09:49qui vont nous offrir une croissance très visible.
09:51La santé en fait partie.
09:52Alors, qu'est-ce qu'on aime bien dans la santé ?
09:54Nous, il y a deux segments, en fait,
09:55sur lesquels on a tendance à appuyer
09:56plus fortement en ce moment.
09:58On a un fonds global.
09:59Donc, c'est la biotech.
10:00Pour quelles raisons ?
10:01On a une énorme masse de produits
10:03qui sont aujourd'hui commercialisés,
10:05qui vont tomber dans le domaine public.
10:06Donc, les brevets s'arrêtent.
10:07Donc, à partir du moment où les brevets s'arrêtent,
10:08il y a des copies.
10:09Quand il y a des copies, les prix chutent.
10:10Donc, il faut, pour les laboratoires,
10:12les remplacer, ces produits.
10:13Et qui sont les inventeurs de molécules ?
10:15Ce sont les sociétés de biotech.
10:16Donc, on en détient pas mal en portefeuille.
10:18Et on a déjà eu plusieurs opérations d'OPA,
10:20justement, sur ces noms-là.
10:22Par exemple, récemment, encore Novartis
10:24a acheté une société,
10:26Novonordis, qui a acheté un spécialiste,
10:30hépatique, qui s'appelle Acero.
10:33Et donc, tout ça, en fait,
10:34c'est une possibilité de capter des primes
10:35qui sont assez intéressantes.
10:36Donc, la biotech, bien sûr,
10:38c'est un premier point d'intérêt.
10:39Le deuxième, c'est tout ce qu'on va appeler
10:41le bioprocessing.
10:41Le bioprocessing, c'est quoi ?
10:42C'est la fabrication de molécules,
10:45on va dire, dans ce cas précis,
10:46plutôt des molécules, on va dire,
10:48grosses molécules, protéines ou peptides.
10:50Lily, dont vous parliez, est un spécialiste de cela.
10:53Et, en fait, on a toute une vague d'investissements,
10:55notamment aux États-Unis,
10:56sous la pression de Trump aussi.
10:57Il va falloir équiper ces usines
10:59et ces gens, ces sociétés
11:00qui avaient souffert, justement, post-Covid,
11:02peuvent retrouver un cycle d'équipements,
11:04en fait, complètement neuf
11:05et c'est ce sur quoi on appuie.
11:07Les biotech qui ont joué un rôle crucial
11:09dans la performance du CAC Small
11:11depuis le début de l'année.
11:12Absolument.
11:12Grâce notamment à Abivax,
11:14qui, dernière, a permis à plein de biotech
11:17de se réveiller sans nouvelles particulières,
11:19mais en se disant,
11:20tiens, ça vaut le coup d'en avoir une
11:21parce que demain, on peut se réveiller
11:22avec une hausse de 300 %.
11:23Alors, je suis, mon cher Etienne,
11:26je ne suis pas tout à fait d'accord.
11:27Il y a des nouvelles particulières.
11:29On a attendu ça pendant longtemps en France,
11:31notamment, mais on a enfin des acteurs
11:33qui mettent des produits sur le marché,
11:36des produits innovants,
11:37alors que ce soit en fait
11:38avec des profils relativement dérisqués
11:40comme Médincelle, par exemple,
11:41qui a une collaboration avec Teva
11:42sur des produits à libération prolongée.
11:45On a une petite société, par exemple,
11:47comme Matpharma,
11:48qui va bientôt déposer aussi
11:49un dossier d'enregistrement.
11:50Vous aviez parlé d'Abivax,
11:51Nanobiotics, qui a des choses
11:53très intéressantes aussi en phase 3
11:54avec Johnson & Johnson.
11:55Donc, on s'approche du marché.
11:56Donc, ça veut dire que
11:57tous ces investissements technologiques,
11:59dans un secteur quand même
11:59qui est aride, compliqué à comprendre,
12:02mettent en fait des solutions
12:03sur le marché
12:04qui changent la vie des patients.
12:05Et ça, bah oui,
12:06ça se retrouve dans la valorisation.
12:07Mais évidemment, Abivax a eu un effet
12:09tout à fait positif
12:11sur l'ensemble du secteur.
12:11Oui, ça a réveillé l'ensemble du secteur.
12:13C'est un secteur, bien sûr,
12:14de diversification,
12:16parce qu'on n'est pas à l'abri
12:17d'un fois deux ou d'un moins deux.
12:19Pour rappel, c'est quand même,
12:20aujourd'hui, certains titres
12:21qui affichent de très fortes volatilités.
12:23C'est tout à fait vrai.
12:25Et c'est d'ailleurs, en fait,
12:26pratiquement le secteur
12:27qui offre le plus d'opportunités
12:29de multiplier sa mise, en fait,
12:31par dix.
12:32À peu près,
12:32sur les vagues d'IPO
12:34depuis 2000,
12:35alors c'est une statistique globale,
12:37il y a à peu près 10%
12:38des sociétés de biotech
12:39qui sont capables de faire x10.
12:40Il y en a certaines aussi
12:41qui font beaucoup moins.
12:42Mais en attendant,
12:43le x10 est effectivement
12:44tout à fait remarquable
12:46lorsque vous voulez construire
12:47de l'alpha,
12:48puisque la plupart de ces entreprises
12:49sont des petites capitalisations
12:50en dehors des grands indices.
12:52Donc quand vous faites x10
12:52en termes de performance
12:53et en tant qu'investisseur,
12:55vous êtes très satisfait.
12:56D'où la règle, bien sûr,
12:57de se diversifier.
12:58Aujourd'hui,
12:59est-ce que les grandes pharmas européennes
13:00peuvent prendre leur revanche
13:02par rapport aux pharmas américaines ?
13:04Elles sous-performent ?
13:05Bon, c'est vrai qu'on a quand même
13:06le cas de Novo Nordisk
13:07qui plombe un petit peu
13:09l'indice santé en Europe.
13:11Mais quand vous regardez
13:12des Sanofi
13:13ou d'autres laboratoires suisses,
13:15c'est vrai que les performances
13:16sont quand même assez décevantes.
13:18Alors oui et non,
13:18parce qu'effectivement,
13:19quand vous prenez
13:20la pharmacie suisse,
13:22vous dites que les performances
13:23sont décevantes.
13:24Novartis a une performance
13:25tout à fait correcte
13:26en termes de parcours boursier
13:27cette année.
13:28Mais quand vous regardez
13:29Daxos-Smith-Kline,
13:30par exemple,
13:30en Grande-Bretagne,
13:30c'est plus de 30%.
13:31C'est la meilleure performance sectorielle.
13:33AstraZeneca,
13:33ça se passe extrêmement bien aussi.
13:35Et là, en fait,
13:36c'est une croissance
13:37de nouveaux produits.
13:39Sanofi est une valeur aussi
13:41qui a quand même
13:42des annonces à faire
13:44en termes de recherche,
13:46notamment avec le successeur
13:46de Dupixent bientôt,
13:48qui est un énorme produit
13:49et qui offre une visibilité
13:50sur sa croissance bénéficiaire
13:52qui est intéressante.
13:53Donc, est-ce qu'il y a une revanche ?
13:54Je ne dirais pas forcément
13:55de la pharmacie européenne
13:56en particulier,
13:57mais du secteur,
13:58et c'est pour ça qu'on l'aime bien,
13:59sur l'année à venir,
14:00ça nous paraît assez évident.
14:02Damien l'a souligné,
14:03la valorisation a remonté.
14:05On doit être à la moyenne
14:05en termes de long terme de PE.
14:06En revanche,
14:07en termes de PE relatifs,
14:08c'est-à-dire la valorisation
14:09de ce secteur
14:09par rapport à l'ensemble du marché,
14:11on est toujours un écart-type
14:13sous la moyenne de long terme,
14:14donc c'est peu cher,
14:15il n'y a pas une norme prime,
14:16alors qu'en fait,
14:17la visibilité de la croissance
14:17est là.
14:18Donc, on pense
14:18que ça devrait aller mieux.
14:19Damien Aloda,
14:20vous êtes directeur
14:21de la gestion
14:21chez Galiléa M.
14:22Bien sûr,
14:22vous ne gardez pas
14:23que le marché action,
14:24vous regardez le marché obligataire.
14:25Aujourd'hui,
14:26le marché obligataire
14:27offre toujours du rendement,
14:28mais un rendement
14:28moins attractif.
14:30Bon, certes,
14:36trouvent encore de l'attrait
14:38où vous estimez
14:39qu'il est trop cher
14:39et vous passez votre tour
14:40un petit peu à court terme.
14:42Effectivement,
14:42c'est moins évident aujourd'hui,
14:44même si sur le crédit,
14:46sur l'investment grade,
14:47on a encore des rendements
14:48aux alentours de 3%
14:49et sur le high yield
14:50aux alentours de 5%,
14:51donc ça reste acceptable
14:53en termes de rendement
14:54pour des investisseurs en euros
14:55qui ne prennent pas
14:56de risque de vise
14:57en allant aux Etats-Unis.
14:58Par contre,
14:59c'est vrai que les spreads
15:00sont très resserrés aujourd'hui
15:02et sur ces niveaux-là,
15:04on préconiserait
15:05de maintenir une proportion
15:07de liquidité dans les portefeuilles
15:08pour saisir des opportunités
15:10si jamais on avait
15:11un écartement justement
15:12des spreads
15:12pour une raison
15:14comme une autre.
15:15On peut avoir
15:16de la volatilité
15:16à un moment donné
15:17et saisir des opportunités
15:19à ce moment-là.
15:20Donc,
15:20on reste positionné,
15:21il y a des fonds
15:22qui permettent
15:23d'avoir des rendements
15:24encore très intéressants
15:25en faisant du portage.
15:27On a des fonds datés
15:28encore à horizon 2030,
15:302032
15:30qui paraissent intéressants
15:31et en termes
15:32de diversification aussi,
15:34on apprécie notamment
15:34la dette émergente
15:35encore aujourd'hui
15:36qui a plusieurs vents favorables
15:39qui devraient perdurer,
15:40notamment la baisse du dollar
15:42et la dette souveraine émergente
15:44aujourd'hui
15:45peut rémunérer encore
15:45du 7 à 8%.
15:47Couvert en euros,
15:48on serait aux alentours
15:49de 5 aussi,
15:50donc ça peut être intéressant
15:50pour diversifier les portefeuilles.
15:52Et mis à part
15:53cette classe d'actifaction,
15:54on apprécie aussi
15:55la gestion alternative
15:56qui peut retrouver
15:58un petit peu de l'intérêt
15:58quand les taux rebaissent.
16:00c'était le cas
16:00dans la période Covid
16:02ou la période de taux négatif.
16:04L'intérêt de l'investissement
16:06obligataire était plutôt limité
16:07à cette époque-là
16:08et donc la gestion alternative
16:10avait regagné
16:11ses lettres de noblesse.
16:13Un exemple,
16:13c'est quoi ?
16:14J'ai par exemple un produit
16:15dans la gestion alternative ?
16:16On peut avoir des fonds long-short,
16:17donc ils vont avoir
16:18des positions acheteuses
16:19et vendeuses en parallèle,
16:21des fonds market neutres
16:22qui ont pour objectif
16:24d'avoir une volatilité
16:25relativement limitée
16:26et des perspectives de rendement
16:28similaires au marché obligataire
16:30pour ce type de fonds.
16:31Donc ça peut avoir de l'intérêt
16:32aussi pour diversifier
16:33les portefeuilles.
16:34Merci beaucoup à tous les deux
16:35de nous avoir accompagné
16:35Damien Leda,
16:36directeur de la gestion
16:37de Galilée Asset Management
16:38avec Sylvain Goyon,
16:39gérant action
16:40chez Montpensier,
16:41Arbevel.
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