- il y a 12 heures
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00Business et la Tribune présente
00:01Le 18-19 d'Edvie Chevrillon
00:06Bonsoir à tous, bienvenue dans le 18-19.
00:12Je recevrai dans un instant la papesse de la pub,
00:14Mercedes Serra, elle est fondatrice présidente du conseil de surveillance de BOTC
00:18et surtout en ce moment elle est présidente de la filière communication
00:21qui organise une semaine de la communication.
00:24Pourquoi ? Parce que c'est un peu l'alerte rouge sur les budgets de com.
00:27Il nous explique quand même que c'est vital, c'est vital pour eux bien sûr,
00:30mais c'est aussi vital pour les entreprises.
00:32Ensuite c'est Aziz Senni, fondateur du forum économique dans les banlieues.
00:37Il publie Made in Banlieue et surtout il a organisé le forum économique des banlieues.
00:45Il nous dit 150 milliards peuvent être générés par les banlieues.
00:49Un petit peu difficile peut-être, il nous dira comment il compte faire.
00:52Et puis ensuite c'est une enquête très intéressante qui a été faite sur la transmission d'entreprise.
00:56Philippe Merci, le directeur des études du BPI France, sera avec nous.
01:00Mais pour l'instant, face au journal de l'écho, Stéphanie Collot.
01:0618h, même pas. Bonsoir Stéphanie.
01:09Bonsoir Edwige.
01:09Et on commence sur la question d'Arcelor.
01:11Est-ce qu'il faut nationaliser les activités françaises ?
01:14Eh bien les députés examinent en ce moment la proposition de LFI.
01:18La gauche considère que c'est l'unique solution pour sauver la filière et ses 15 000 emplois directs.
01:24Objectif, contrer le plan social annoncé en avril et relancer la décarbonation des hauts fourneaux.
01:30Mais cette nationalisation, elle a un coût.
01:323 milliards d'euros et le gouvernement est contre.
01:34En revanche, les députés sont tombés d'accord pour voter contre l'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.
01:42Le texte, sans valeur contraignante, demande à l'exécutive de constituer une minorité de blocage au Conseil de l'UE.
01:48Un vote des États membres est attendu avant le 20 décembre.
01:52Et ce climat d'incertitude politique et budgétaire, il pèse sur la croissance.
01:56Au moins 0,2 point, dit aujourd'hui le gouverneur de la Banque de France.
02:00À quoi s'ajoute la guerre en Ukraine et le protectionnisme américain ?
02:03Au total, tout cela pourrait coûter 0,5 point de croissance à l'économie française, précise François Villeroy de Gallo.
02:10Dans ce contexte, le groupe d'experts sur le SMIC recommande de ne pas donner de coup de pouce au salaire minimum,
02:17au-delà de son augmentation mécanique liée à l'inflation, soit une hausse de 1,4% en cause,
02:23le ralentissement du marché du travail et le niveau déjà élevé du SMIC par rapport au salaire médian.
02:28Emmanuel Macron ressuscite le service national qui sera purement militaire.
02:3310 mois rémunéré, 800 euros par mois pour 3 000 jeunes majeurs volontaires.
02:38Il va être mis en place progressivement l'été prochain.
02:41Le coût est estimé à 2,3 milliards d'euros sur 4 ans.
02:44L'Agence spatiale européenne obtient plus de 22 milliards d'euros pour financer ses programmes pour les 3 prochaines années.
02:51C'est 5 milliards de plus qu'en 2022. Priorité est donnée à l'autonomie spatiale de l'Europe,
02:56avec notamment des lanceurs souverains et des constellations sécurisées face à la concurrence chinoise et américaine.
03:04Dans l'actualité entreprise, le laboratoire Transgen lève 105 millions d'euros via une augmentation de capital express.
03:11Elle a été souscrite par de nombreux investisseurs nouveaux et historiques.
03:15La biotech française développe des vaccins thérapeutiques contre certains cancers.
03:19Et puis la SNCF va ouvrir une liaison TGV Lyon-Bordeaux en 2027.
03:25L'offre Ouigo sera quotidienne et reliera les deux métropoles en 5 heures via l'Île-de-France,
03:31ce qui est mal accueilli par les élus et voyageurs du massif central.
03:34La SNCF vise le million de voyageurs à terme sur cette ligne.
03:3918h02 sur BFM Business, les marchés.
03:42C'est votre rendez-vous avec Emirates.
03:46Avec Emirates, voyagez mieux.
03:49Les marchés avec Antoine Larigauderie.
03:53Bonsoir Antoine.
03:54Bonsoir Antoine.
03:55Bonsoir Edwige.
03:55Et le CAC 40 termine quasi à l'équilibre ce soir.
03:57Oula, il ne s'est pas passé grand-chose, étant donné que Wall Street est fermé pour cause de Thanksgiving.
04:02Et donc le CAC 40 termine mollement sur une hausse de 0,04%.
04:068 099 points quand même, mais à noter les volumes d'échanges qui étaient très faibles, même pas 2 milliards d'euros d'actions négociées.
04:12Il a signalé quand même la bonne performance de Capgemini, qui termine plus fort hausse de l'indice à plus 0,71%, 133,85.
04:19On a Legrand qui a connu une belle fin de séance et qui gagne 0,7 en clôture à 130,55.
04:24Puis Société Générale, toujours très bien orientée depuis quelques semaines, plus 0,67, 59,90.
04:29A la baisse, on retrouve ArcelorMittal dont vous parliez, moins 1,11 à 36,65.
04:34Kering, moins 0,89 à 296,20.
04:37Non, il y avait beaucoup plus d'actu hors indice du côté du SBF 120.
04:40L'indice large avait la très bonne performance de Trigano, qui gagne 16% à 171,40, des résultats qui ont rassuré Valneva aussi,
04:49qui a gagné 5,5% à 4,30 ou encore Soitec, plus 4,12% à 27,55.
04:54Le CAC donc quasiment à l'équilibre, plus 0,04, 8,099 points, un peu moins de 2 milliards d'euros d'actions négociées.
05:01L'euro a 1,16 pile face au dollar.
05:04Merci Antoine, merci Stéphanie.
05:07Vous rendez-vous 19h, 19h30 pour le Grand Journain de l'Éco.
05:10Tout de suite le 18-19 avec mon premier invité, ma première invitée, Mercedes Serra,
05:15la fondatrice et présidente du Conseil de surveillance de BTC et présidente de la filière communication.
05:21A tout de suite.
05:21La tribune présente
05:23Le 18-19 d'Edwige Chevrillon
05:28Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon invité, Mercedes Serra.
05:35Elle est fondatrice, présidente du Conseil de surveillance de l'agence de plus BTC
05:39et puis elle est maintenant présidente de la filière communication.
05:43Bonsoir Mercedes Serra.
05:44Bonsoir.
05:44Merci d'être là.
05:45Si vous êtes là, c'est qu'en fait vous avez un peu une sorte de cri d'alarme à dire sur la filière communication.
05:53La filière communication, ça regroupe toutes les agences de pub, ça pèse très lourd.
05:58Ça regroupe en fait, c'est relié au ministère de l'économie, c'est ancien, c'est pas tout nouveau, ça fait à peu près 8 ans que je bosse pour.
06:06Et ça regroupe les médias, ça regroupe la ACC, l'UDECAM, toutes les associations.
06:14L'association des annonceurs.
06:16Les agences.
06:17Pas les annonceurs, c'est vraiment le métier de la com.
06:20Donc les petites agences digitales, les grandes agences de com, absolument tout le monde.
06:28La RPP, tout le monde.
06:29Ça pèse quand même assez lourd, vous dites que ce sont vos chiffres, mais comme Éric Lombard est tel président maintenant.
06:35Tiens, est-ce que c'est M. Lescure maintenant le président de la filière communication ?
06:39Oui, parce que moi je suis vice-présidente et systématiquement le ministère de l'économie est...
06:46Ok, donc les chiffres, en marquée j'allais dire, les chiffres sont forcément vrais, mais en même temps, on ne sait jamais maintenant.
06:5150 milliards de PIB indirect ou direct, 450 000 emplois direct ou indirect,
06:57et puis après on verra quand même l'impact qu'a un euro dans la com sur le chiffre d'affaires que ça peut générer derrière.
07:05Parce que c'est un peu pour ça que vous êtes là, je le disais, c'est qu'on est dans une situation d'un peu de crise,
07:11où les entreprises ont pu mettre le mot de pause sur leurs investissements, et notamment sur les investissements dans la com.
07:19Est-ce que c'est ça qui vous inquiète, Mercedes Serra ? Est-ce que c'est pour ça que vous créez cette semaine de la communication le 8 décembre, à partir du 8 décembre ?
07:27Alors, ce n'est pas uniquement pour ça, c'est parce que je pense qu'en France, on a une incompréhension ou une façon de gérer la com ou de traiter la com pas très intelligente,
07:40et que je pense que c'est probablement un peu de notre faute, puisqu'il faut faire la pédagogie de façon constante,
07:47et je crois qu'il faut continuer à faire la pédagogie.
07:49C'est très simple, la com, les gens communiquent, donc en gros, la publicité, on parle de publicité, moi je préfère parler de com,
07:57parce que les politiques ont besoin de la com, si on veut changer des comportements, on a besoin de la com,
08:04quand on est une ONG, on a besoin de la com, et on fait comme si la com c'était pas bien.
08:09Mais la com, c'est ni bien ni mal, c'est comme le journalisme, c'est ni bien ni mal, ça dépend comment vous le faites.
08:15Ben c'est pareil pour nous, ça dépend comment on le fait.
08:18En revanche, elle est un passage obligé, vous savez qu'on est un des pays en Europe qui communique le moins en termes médias,
08:26par rapport à l'Angleterre, par rapport à l'Allemagne, et ça nous donne moins de solidité.
08:31Pourquoi ?
08:32Parce que la com, c'est la force de l'économie, ça n'existe pas une économie sans com.
08:38Oui, ben d'abord ça pèse lourd.
08:39Dans un pays libéral, si on était communiste, on en parlait pas.
08:41Non, mais dans une démocratie. Mais pourquoi en fait, vous dites, ça renforce la solidité ? En quoi ?
08:49Ben c'est très simple, vous investissez un euro en com, on a calculé que vous avez un résultat autour de 12 euros.
08:56Donc c'est quand même extrêmement important.
08:58Quand vous, par exemple, pendant le Covid, c'était assez passionnant.
09:02Pendant le Covid, il y a des sociétés qui se sont arrêtées de communiquer.
09:06Que disait le public ? Car on fait des études sur le public en disant qu'il est publifop.
09:11Mais pas du tout.
09:12Le public, il demande qu'on s'exprime, et qu'on parle, et qu'on justifie, et qu'on explique les produits,
09:18et qu'on explique les comportements d'entreprise.
09:20Il demande des comptes pour parler aux entreprises, il faut des systèmes.
09:25Eh bien, vous savez, la com, c'est pas mal, parce qu'on est très surveillés.
09:28On ne peut pas dire n'importe quoi.
09:29Il y a peu de gens qui sont aussi surveillés que nous.
09:32On ne peut pas dire n'importe quoi lorsqu'on parle.
09:35On doit démontrer ce que l'on dit.
09:37On a même un système de régulation qui nous interdit de dire des choses désagréables par rapport à certains publics.
09:43Mais est-ce que vous observez, est-ce que vous observez justement une inflexion dans le montant des budgets d'appuie aujourd'hui ?
09:51Non, alors ce que j'observe, c'est une France qui s'angoisse.
09:56Oui, qui est étanisée.
09:57La communication, c'est un signe de confiance.
10:00C'est presque le thermomètre ou le baromètre de la confiance.
10:03Le baromètre de la confiance, enfin, moi en communication, je sais si les gens sont en bon état ou pas en bon état.
10:09Quand vous voyez que les entreprises commencent à s'inquiéter à ce point-là, c'est qu'il y a un problème de confiance et de force de projet.
10:19Quand on a des projets, on a envie de les dire.
10:21Et quand on ne les dit pas, c'est qu'on est en angoisse.
10:24Donc voilà, on a une France qui a besoin de parler, qui a besoin de retrouver de l'énergie.
10:30Et très souvent, la communication, elle apporte cette énergie.
10:33Quand vous voulez faire marcher une entreprise, si vous parlez aux gens qui travaillent avec vous de façon forte,
10:39forte en exprimant pourquoi on travaille, dans quel sens, etc., et bien ils vont mieux.
10:44C'est pareil pour la France.
10:48Justement, si on regarde par rapport à...
10:50Quand est-ce que vous avez observé une inflexion dans la com, justement ?
10:54D'abord...
10:55Quand est-ce que les gens ont arrêté ?
10:56Vous savez, vous voulez me ramener, vous adorez l'actualité.
10:59Et moi, je vous parle d'un courant de fou.
11:01Non, non, mais je sens, j'étais en train de me mettre un peu en perspective, là.
11:03Je comprends.
11:03Je comprends.
11:05Aujourd'hui, il y a une inflexion négative.
11:07Mais ce n'est pas moi qui vais faire un point sur l'état de la France, vous avez compris.
11:11Donc il y a une inflexion négative.
11:13Après, notre problème de communication, de compréhension de la communication,
11:17et de positivité à l'égard de la communication, il ne date pas d'hier.
11:21La France a un tout petit peu un problème avec la compréhension de l'économie
11:26et la compréhension de la communication.
11:29Je voudrais juste vous dire que quand on travaille pour des ONG,
11:32ils considèrent que c'est très important de communiquer.
11:36Et ensuite, ils vont parler parfois négativement de la communication.
11:40Tout le monde a besoin de communication.
11:42En revanche, il faut la faire de qualité.
11:44Et ça, c'est des vrais enjeux.
11:45Et il faut qu'on y réfléchisse.
11:47Oui, et puis c'est intéressant, je redis le chiffre que vous venez de donner
11:50sur le levier de croissance.
11:52Un euro investi en communication, ça génère 12,5 euros de PIB en moyenne.
11:58Bien sûr.
12:00Parce que, est-ce que vous, quand même, pardonnez-moi,
12:02mais est-ce que vous voyez, parce que c'est la première chose qu'on coupe
12:05lorsqu'on est dans les budgets, la première chose qu'on coupe, c'est la com'.
12:09Oui, parce qu'on n'a pas encore bien compris la notion d'investissement.
12:13D'ailleurs, les gens, quand il y a une crise,
12:16de toute façon, voilà, peut-être qu'on a besoin de réexpliquer les choses.
12:20Mais quand nous avons une crise, en général, les gens s'arrêtent.
12:24Ceux qui s'arrêtent perdent, et ceux qui investissent gagnent.
12:29Je voudrais dire deux choses, quand même.
12:31On parle de communication de façon aussi négative.
12:36Mais si on veut, et de consommation de façon négative.
12:39Par exemple, on dit que la France surconsomme.
12:41Nous, nous travaillons pour le clair.
12:44À partir du 15 du mois, les gens n'achètent plus de viande,
12:48plus de poissons, plus de légumes, plus de fruits.
12:52Donc, peut-être qu'on ne va pas leur dire qu'ils surconsomment.
12:55Ils ne surconsomment pas.
12:57La France ne surconsomme pas.
12:59Et je pense qu'il y a une vision négative sur laquelle il faut aborder.
13:03Ce n'est pas consommer et retourner en arrière,
13:06consommer moins pour retourner en arrière.
13:08C'est consommer mieux.
13:08Et ça, les Français sont d'accord.
13:11En revanche, quand du haut de notre position,
13:16nous leur disons, vous consommez trop,
13:18ils nous regardent un peu bizarrement.
13:20Oui.
13:20Donc, il faut faire très, très attention.
13:22Je vais vous interroger, parce que là,
13:23vous êtes la patronne de la filière communication,
13:25mais aussi la patronne de BTC sur peut-être le changement du message.
13:32Juste, en fait, dans la com, il y a com et com.
13:34Vous voyez ce que je veux dire ?
13:35Parce qu'il y a de la pub, mais il n'y a pas que la pub.
13:37Non.
13:38Pour communiquer.
13:39Non.
13:39Mais la publicité est un élément extrêmement important,
13:42parce qu'il est clair.
13:43Oui.
13:44Parce qu'il y a la communication politique, il y a la commission...
13:47Mais j'aimerais bien que la communication politique
13:49soit plus régie par les règles de la pub,
13:52parce qu'on serait plus droit et plus clair.
13:54Oui.
13:55Nous, quand on fait de la publicité, il y a marqué publicité.
13:58Et ça, c'est extrêmement important.
14:01Oui.
14:01Donc, on est beaucoup plus inquiets sur la façon dont elle est délivrée.
14:05Aujourd'hui, il y a un enjeu de qualité de la communication
14:08et même de sobriété de la communication.
14:10Moi, je ne veux pas communiquer dans tous les sens.
14:13Je veux communiquer bien.
14:15Et ça, c'est des choses sur lesquelles on va réfléchir,
14:18puisqu'on va faire une semaine de la com,
14:20pour réfléchir et pour faire qu'on continue à aller vers la qualité
14:24et pas vers la médiocrité.
14:26Est-ce que les...
14:27Quelles sont les grandes campagnes de pub que vous avez faites
14:29cette fois-ci chez BETC, là, récemment ?
14:31Quelles sont les grandes campagnes que vous avez signées ?
14:34On signe des campagnes de Canal,
14:37on signe les campagnes de Air France, du Crédit Agricole.
14:41On signe beaucoup de campagnes.
14:43Et est-ce que le ton a changé ?
14:46Le mode de communication a changé, justement ?
14:49Il y a un certain temps qui a changé.
14:51Oui, mais même là, parce que...
14:52Là, on est quand même dans un moment où tout se transforme un peu.
14:57On est dans une crise de la démocratie,
14:58il y a en même temps l'arrivée de l'intelligence artificielle,
15:01du digital, qui change complètement la consommation des médias,
15:05donc de la pub.
15:06Oui, mais vous voyez, en fait, ce qui nous intéresse,
15:10et ça va sûrement vous faire plaisir,
15:12parce que ce qui nous intéresse...
15:13Je redoute le pire avec Mercedes-Berard.
15:15Non, ce qui vous intéresse,
15:16ce n'est pas la façon dont nous, on envoie les choses,
15:19c'est est-ce que les gens peuvent nous écouter ou pas.
15:21En regard, quand vous faites, par exemple, beaucoup de digital,
15:25beaucoup de clics,
15:26vous ne savez pas s'ils vous ont écouté ou pas.
15:28Nous, ce qui nous intéresse, c'est qu'ils aient de l'attention pour nous.
15:31C'est pour ça qu'on parle,
15:33on oppose les médias traditionnels,
15:35les médias du digital,
15:36mais ce n'est pas du tout opposé.
15:38Ça a des fonctions différentes.
15:40Donc, je pense qu'en termes d'analyse à d'approfondissement,
15:43si vous voulez créer une marque,
15:45que j'ai besoin de beaucoup de couverture,
15:46vous savez quoi ?
15:48La télé, je vais bien aimer ça.
15:50Parce qu'à un moment donné,
15:51elle a cette force de création de la marque.
15:54Et puis, la presse, dont on dit qu'on laisse tomber,
15:58elle fait aussi des choses très précises.
16:01Donc, je pense que c'est très naïf, en fait,
16:05d'être dans une démarche où on oppose
16:06ces médias traditionnels aux médias nouveaux.
16:10c'est différent, c'est différent.
16:12Vous n'aimez pas, quand vous êtes sur le digital,
16:15être interrompu toutes les minutes par des bannières.
16:18Mais ça se passe quand même.
16:19Oui, ça se passe, mais vous n'aimez pas.
16:22Moi, ce qui m'intéresse,
16:23c'est que vous m'appréciez suffisamment
16:25pour avoir la gentillesse de regarder mon message vraiment.
16:29Parce que ce qui compte, c'est le résultat,
16:31à savoir, est-ce que vous avez accepté le message ?
16:34Est-ce que vous êtes positif à l'égard du message ?
16:37Je voudrais simplement dire
16:39qu'il faut revenir un peu au contenu et au fond.
16:42Je suis bien d'accord avec vous.
16:43Ce qui est bien dans notre métier,
16:44c'est que quand on se trompe de message,
16:47ça ne marche pas.
16:48Donc, la qualité du message,
16:50la façon dont on va parler,
16:52le ton dont vous parliez,
16:54va être essentiel.
16:56Le message que les entreprises,
16:58aujourd'hui, ont envie de faire passer, c'est quoi ?
17:00Ça dépend des entreprises.
17:02D'abord, le fond des choses...
17:03Et justement, est-ce que c'est de rassurer ?
17:05C'est quoi ?
17:06C'est d'innover, c'est de projeter ?
17:08Non, vous savez,
17:09nous, notre métier, c'est d'écouter les gens.
17:12Parce que les messages d'entreprise,
17:14vous avez un message,
17:15et encore, faut-il qu'il passe auprès des gens.
17:17Bien sûr, mais d'où ma question.
17:18Ce que les gens attendent,
17:19c'est qu'on soit simple et concret.
17:22Donc, les messages d'entreprise,
17:24si vous vendez de l'alimentation,
17:26c'est de comprendre ce qu'il en est dans l'alimentation.
17:29On n'est pas dans des...
17:31Les réassurances,
17:32c'est de comprendre si vous faites bien votre métier,
17:34si ce que vous délivrez est intéressant,
17:36ça continue à être cela.
17:38Après, il y a quelque chose qui a bougé,
17:40mais ça fait un certain temps que ça a bougé.
17:42C'est ce qu'on appelle la RSE.
17:44C'est-à-dire que les gens aiment bien
17:45acheter à des gens qui se comportent plutôt bien.
17:48Et donc, ils vont demander
17:50qu'il y ait aussi des discours un peu plus corporels.
17:53Je voudrais juste revenir, Mercedes Serras,
17:55sur ce qu'on disait tout à l'heure,
17:56sur le rôle un peu de chaque média.
17:58Comme on a un tout petit peu de temps,
17:59j'en profite.
18:00Donc, la télévision,
18:01c'est quand je veux construire,
18:03par exemple, une marque.
18:04Télévision, affichage.
18:06Vous construisez une marque très...
18:08Pas partout, pas dans tous les pays,
18:10mais si je parle de la France,
18:12vous avez tout d'un coup une couverture
18:14importante auprès des gens.
18:16Donc, c'est pour installer une marque.
18:18Pour faire vivre une marque.
18:19Voilà.
18:20Et pour vendre des produits.
18:22La radio, ensuite, ça sert à quoi, la radio ?
18:24La radio, elle conforte autour
18:26des mêmes éléments.
18:29Voilà.
18:29Elle est un tout petit peu moins...
18:31Elle couvre moins que la télévision
18:34et que l'affichage,
18:36mais elle permet d'amener des arguments
18:38si vous n'épuisez pas les gens
18:40en ayant trop de publicité.
18:42Et alors, le digital ?
18:44Le digital, il a beaucoup de fonctions.
18:46C'est-à-dire que quand vous décidez,
18:48par exemple, d'aller acheter
18:49quelque chose sur le digital,
18:51dans ce cas-là,
18:52il y a de l'information
18:53qui tombe à côté,
18:54ça vous intéresse.
18:55Quand vous cherchez de l'information
18:56sur les choses,
18:58ça vous intéresse.
18:59Quand vous allez sur YouTube,
19:00vous retrouvez un tout petit peu
19:01des démarches type télé.
19:03Sauf que, pour le moment encore,
19:06ça coûte plus cher que la télé
19:07si on veut construire une marque.
19:09Mais pour des choses très précises,
19:10pour du push très précis,
19:13c'est très intéressant.
19:14Est-ce que votre métier
19:14a beaucoup changé ?
19:15Je m'explique.
19:16Là, BTC,
19:17c'est les grandes agences
19:18de communication au sein du...
19:20Belle, forcément.
19:21C'est vous qui l'avez créé.
19:22Au sein du groupe Avas,
19:24il y a de publicistes.
19:26Du reste, on est reparti,
19:27je m'en souviens,
19:28je vous avais interrogé une fois,
19:29on est reparti un peu
19:30dans la consolidation.
19:32On parle beaucoup
19:32des ambitions d'Avas,
19:33sur d'autres...
19:34Moi, je travaille pour BTC.
19:37Donc, moi, mon enjeu,
19:39c'est le contenu.
19:41Et je pense qu'on va revenir
19:43à l'importance du contenu.
19:44Je l'espère aussi pour nous,
19:46pour vous,
19:46pour les médias.
19:47C'est-à-dire que nous,
19:48ce que nous fabriquons,
19:50c'est qu'est-ce qu'il convient
19:51de dire à un moment donné
19:52à un consommateur.
19:52Alors, nous, notre métier,
19:54il évolue beaucoup.
19:55On voit là le rôle
19:56des influenceurs,
19:58des agences,
19:59de petites agences
20:00qui deviennent,
20:02y compris en politique,
20:03qui deviennent un peu
20:04la référence.
20:05Donc, on voit
20:05qu'on est vraiment
20:07challengés.
20:08Est-ce que c'est le cas aussi
20:09dans l'univers de la publicité ?
20:10C'est-à-dire que c'est
20:11des petites structures
20:12qui viennent challenger
20:15des éléphants
20:17comme vous,
20:18comme BTC,
20:20ou qui ont pignon sur rue.
20:21Mais le problème,
20:22c'est qu'on n'est pas grand
20:23chez BTC.
20:24Vous savez,
20:24on est une ETI.
20:26Donc, c'est des métiers
20:28d'artisanat.
20:301500 personnes, quand même,
20:31en fin de guerre.
20:321500 personnes,
20:33ça s'appelle une ETI,
20:34en France.
20:35Donc, c'est encore...
20:37On fait ce métier
20:38de façon encore très importante.
20:39Non, mais vous voyez bien
20:40le sens de ma question.
20:40Oui, mais bien sûr,
20:43on travaille, nous aussi,
20:44avec, quand c'est nécessaire,
20:46avec des influenceurs.
20:47Donc, les grands travaillent
20:48avec la même chose.
20:50Est-ce que vous n'êtes pas
20:50disrupté comme notre métier
20:52est en train d'être disrupté ?
20:55Non, je ne pense pas.
20:56Je pense qu'il y a
20:57beaucoup de questions
20:58et qu'il y a
20:59beaucoup de désordres
21:00et qu'il y a
21:01un manque de raisons.
21:02c'est-à-dire
21:03vraiment réfléchir
21:05à ce qu'apportent
21:05les différents médias,
21:07au rôle de chacun.
21:08Les influenceurs,
21:09ce qui s'est passé
21:10dans les influenceurs,
21:11c'est qu'autrefois,
21:12c'était les RP
21:13qui faisaient ce...
21:14Les relations presse
21:15qui faisaient ce boulot.
21:16Maintenant,
21:17il y a des gens
21:17qui prennent la parole
21:18et qui peuvent influencer
21:20d'autres gens.
21:21Donc, on en tient compte.
21:22Et encore,
21:23c'est quand même
21:24beaucoup...
21:25Vous ne construisez pas
21:26une marque
21:27totalement avec eux,
21:28mais vous pouvez
21:29complémenter
21:30parce qu'ils font
21:31de la prescription.
21:32Est-ce que ça change
21:33complètement ?
21:34Ce qui change
21:34complètement,
21:35c'est qu'on est
21:36dans un monde
21:36plus agité.
21:37On est dans un monde
21:38où on a des graves
21:40difficultés liées
21:41aux réseaux sociaux
21:42parce qu'on ne parle pas
21:43de ça,
21:44mais il y a un enjeu
21:45de culture des gens.
21:46Il y a un enjeu
21:47qui est très grave,
21:48qui est beaucoup plus grave
21:49que mon sujet
21:50de publicité.
21:52Et ça,
21:52il faut faire attention.
21:53Mais ça,
21:54c'est un problème social
21:55et lourd d'importance.
21:56Absolument.
21:57Et du reste,
21:57vous avez tout à l'heure
21:58de cette semaine
21:58de la communication,
21:59vous êtes un enjeu
22:00autour de la démocratie,
22:02la communication
22:03en jeu de démocratie.
22:04Bien sûr.
22:05Mais est-ce que ça veut dire
22:05qu'il faut que vous simplifiez
22:07aujourd'hui le message
22:08que vous faites passer ?
22:09On fait...
22:10La communication,
22:12elle simplifie,
22:14mais pas totalement...
22:16Non,
22:16ce n'est pas le mot...
22:18Il faut surtout...
22:19On ne simplifie pas
22:21pour le public.
22:22Il faut simplement
22:23être toujours très clair
22:25et très précis
22:26pour être compris,
22:28oui.
22:28Mais on a surtout envie
22:31que les gens
22:32ne se perdent pas complètement
22:34dans les médias sociaux
22:35et que les jeunes
22:36aient une sculpture
22:38et une structure importante
22:40parce que c'est ça
22:41qui est le plus important.
22:42Une sculpture mentale,
22:43tiens,
22:43la plus intéressante.
22:46Merci,
22:46Mercélie Serra.
22:47Semaine de la communication,
22:488 décembre.
22:49Oui,
22:50et le 9,
22:50on discute.
22:52On est à France Télévisions
22:53qui nous a prêté,
22:54parce qu'on n'a pas de sous,
22:55à la filière,
22:56qui nous a prêté...
22:57À Bercy,
22:58à Bercy.
22:59Et Bercy le 10
23:00sur quelque chose
23:02qui est très intéressant
23:03le 10,
23:03c'est la RSE,
23:04donc la responsabilité sociale.
23:07Vous savez que notre ami Trump
23:08nous a dit
23:09d'arrêter avec ça.
23:10Heureusement,
23:11la France n'a pas arrêté
23:12avec ça
23:13et c'est un prix du public.
23:15Donc intéressant.
23:17Merci beaucoup
23:18d'avoir été avec nous
23:19dans un instant.
23:19C'est quelqu'un
23:20que vous connaissez peut-être,
23:21c'est Aziz Séni,
23:22fondateur du Forum économique
23:23des banlieues,
23:24il publie
23:25Made in banlieue
23:26et puis lui,
23:27il dit en fait,
23:27on peut gagner de l'argent
23:28grâce aux banlieues.
23:30Vous avez beaucoup travaillé
23:32sur la...
23:32Vous avez dirigé
23:33le musée de l'immigration.
23:35On s'est installé en banlieue,
23:37on est à Pantin
23:38et on a fait banlieue chérie
23:40avec le musée de l'immigration.
23:43Donc combien j'attends
23:44de l'écouter.
23:45De toute manière,
23:46vous êtes toujours partout.
23:47Merci Mercedes Sarah
23:47d'avoir été avec nous
23:49et puis bonne filière,
23:51bonne semaine.
23:52Tout de suite,
23:52Aziz Séni.
23:53Femme Business
23:54et la Tribune
23:55présente
23:56Le 18-19
23:59d'Edvie Chevrillon.
24:03Le 18-19
24:04continue
24:05avec Aziz Séni
24:06qui est fondateur
24:07du Forum économique
24:08des banlieues,
24:08qui publie
24:09Made in banlieue
24:10et qui développe
24:12aujourd'hui
24:12Choose banlieue.
24:14C'était aujourd'hui,
24:15ça sera demain
24:15au Conseil économique,
24:17social et environnemental.
24:18Bonsoir Aziz Séni.
24:19Bonsoir Edwige.
24:20Merci d'être là.
24:21On sait que c'est un long combat
24:22que vous menez
24:22depuis longtemps.
24:24Vous-même,
24:24vous avez été
24:26entrepreneur dans les banlieues.
24:27Maintenant,
24:27vous avez même fait
24:28de la politique.
24:29Maintenant,
24:29vous êtes sorti du lot.
24:32Vous êtes pignon sur rue.
24:34Mais vous continuez
24:35à vous battre
24:35pour les banlieues.
24:36Vous avez même publié
24:37un livre.
24:38Je disais qu'il s'appelle
24:39Made in banlieue.
24:40Un trésor de 150 milliards
24:42à exploiter
24:43avec Jean-Marc Pitt
24:46chez Michel Laffont.
24:48Je vous interrogerai là-dessus
24:49en disant
24:49comment vous calculez ça.
24:50Juste ce forum-là,
24:52ce Choose banlieue,
24:53comment ça se passe
24:55dans un climat
24:56un peu difficile quand même ?
24:59On avait dit
25:00que l'image des banlieues
25:00ne s'améliore pas
25:01malgré ce que vous faites.
25:03L'image des banlieues
25:04ne s'améliore pas,
25:05c'est vrai.
25:05Mais vous savez,
25:06les investisseurs
25:07qui ne veulent pas y aller
25:09ou qui ne veulent pas
25:09encore y aller.
25:10Il y a 150 milliards
25:11de raisons dans ce livre
25:12d'y aller.
25:14Dans le roadshow
25:15qui concerne
25:16l'organisation
25:17du forum économique
25:18des banlieues,
25:18il m'a été amené
25:19de rencontrer
25:20un investisseur chinois
25:21à qui je posais la question
25:22sur l'image des banlieues
25:24et qui m'a répondu
25:25vous savez monsieur Séni,
25:25moi j'investis dans des endroits
25:27dans le monde
25:27où il n'y a ni eau,
25:29ni électricité,
25:29ni droit.
25:30Il est en train de m'expliquer
25:31que les quartiers
25:31nord de Marseille...
25:32Vous avez vu que
25:33BNP Paribas
25:35qui avait mis
25:36un grand immeuble
25:38à Aubervilliers,
25:39il dit c'est trop compliqué,
25:40hop,
25:40ils reviennent
25:41au cœur de Paris.
25:42On reviendra à ce que
25:43je viens de dire
25:43sur cette anecdote
25:44avec cet investisseur chinois.
25:45Si les Français
25:45ne veulent pas y aller,
25:46ce trésor de 150 milliards,
25:48ce sont d'autres
25:49qui le prendront,
25:50je le regretterai.
25:51Il faut garder
25:51la souveraineté économique
25:52mais s'il y a
25:54du business à faire,
25:56il y a 300 millions
25:57de réserves foncières
25:58en mètre carré.
25:59Il y a vraiment
26:00de la place.
26:01Quand on est
26:02sur une chèque économique,
26:03si je vous dis
26:04que la croissance mondiale
26:05est tirée
26:06par les pays émergents,
26:07tout le monde
26:07s'accorde à le dire,
26:08pourtant quand je dis
26:09la croissance française
26:10peut être tirée
26:11par ses propres territoires
26:12émergents que sont
26:12les banlieues,
26:13premiers réservoirs
26:14de jeunesse
26:15où vous avez
26:1650% de la population
26:17qui a moins de 30 ans
26:18où vous avez
26:18de l'espace,
26:19300 millions
26:20de réserves foncières.
26:21Non mais justement,
26:22vous battez en brèche
26:23les clichés
26:24mais moi j'ai envie
26:26de vous dire,
26:26forcément je suis l'avocat
26:27de dire,
26:28regardez le problème
26:30des narcotrafiquants.
26:31Ça se passe en général
26:33en banlieue
26:33même si c'est souvent
26:34les bobos parisiens
26:37ou lyonnais
26:37ou marseillais
26:38qui consomment
26:39de la drogue.
26:40C'est parce qu'on a décidé
26:41d'en faire un problème
26:42de banlieue.
26:43Vous venez de le dire,
26:437 milliards d'euros
26:44de chiffre d'affaires
26:45ce marché des narcotrafiquants,
26:4795% des clients
26:48n'habitent pas ces banlieues.
26:49100% de l'argent
26:51de ce trafic
26:52ne reste pas en banlieue.
26:53Ça se verrait.
26:53Donc le sujet
26:54du narcotrafique,
26:55on a décidé de dire
26:56que c'était dans les quartiers,
26:57c'est vrai,
26:57il s'y fait.
26:58Mais la problématique,
26:59c'est une problématique
27:00de marché
27:00et donc de clientèle
27:02qui habitent les centres-villes
27:03qui font même
27:05parfois
27:05les choux gras
27:06de la presse
27:07quand ils sont élus
27:08ou autres.
27:08donc il faut remettre
27:10l'église au centre
27:11du village.
27:11Oui.
27:13Lorsque vous avez,
27:13aujourd'hui,
27:14je crois que vous avez reçu
27:15différentes personnalités politiques,
27:18ils ont tous défilé,
27:19Alain Juppé,
27:20Dominique de Villepin,
27:21Jean-Henri Le Barreau
27:21et d'autres encore,
27:24est-ce qu'ils ne se donnent
27:24pas bonne conscience ?
27:26Peu importe
27:26qu'ils se donnent
27:27bonne conscience
27:27ou pas.
27:28Mon sujet n'est pas là.
27:29Notre sujet
27:29au Forum économique
27:30des banlieues,
27:31c'est de jouer
27:31notre rôle d'influence.
27:32Quel est-il ?
27:33C'est de faire
27:33de la pédagogie.
27:34Ces dernières années,
27:35on a regardé
27:36les banlieues
27:37à travers trois prismes.
27:38Le prisme de l'urbanisme,
27:40le prisme de l'action sociale
27:42ou le prisme de la sécurité.
27:43On ne mettra pas
27:44un CRS
27:45ou une assistante sociale
27:46derrière chaque habitant
27:47de ces territoires.
27:48Le levier économique
27:49n'a jamais été activé.
27:50C'est ce que nous voulons pousser
27:52à ce que les politiques
27:53en prennent conscience.
27:53Mais ça,
27:54ce n'est pas vrai,
27:54Aziz Séni,
27:55parce que vous-même,
27:55vous l'activez depuis longtemps.
27:57C'est une initiative personnelle.
28:00Ce n'est pas massif.
28:01L'État ne peut pas tout.
28:02Et ce sont des initiatives
28:03que nous avons tentées
28:04avec un fonds d'investissement
28:06qui s'appelle
28:06Impact Partner
28:07avec d'autres sujets.
28:08Mais il faut que l'État
28:10s'approprie aussi
28:11un certain nombre de sujets.
28:13Les 300 millions de mètres carrés
28:14de réserves foncières stratégiques,
28:16ce n'est pas Aziz Séni
28:17et ses copains
28:17qui peuvent l'exploiter.
28:19Il faut revoir
28:20un certain nombre
28:20d'outils
28:22à mettre en place.
28:23J'en parle d'ailleurs.
28:25Dans mon livre,
28:25c'est une vision,
28:26une méthode et un plan
28:27en douze piliers
28:28pour le développement économique
28:30des ces banlieues.
28:30La question,
28:30c'est beaucoup la formation.
28:31Alors,
28:32pour attirer,
28:33il y a effectivement
28:34le côté foncier,
28:35mais il y a aussi
28:37la question
28:37de formation peut-être.
28:41Mais pour former,
28:42encore faut-il
28:42qu'il y ait
28:43des entreprises localement.
28:44Moins de 2%
28:46des investissements
28:47privés français
28:47vont dans ces territoires.
28:49Vous le savez mieux que moi,
28:49Edwige Chevrillon.
28:50Pas d'investissement,
28:51pas de croissance,
28:52pas d'emploi.
28:53Pas d'emploi,
28:54comme disait l'autre.
28:54Pas de bras,
28:55pas de chocolat.
28:55Donc, évidemment
28:56qu'il nous faut
28:57de l'investissement
28:58dans ces territoires.
28:59Il n'y a jamais eu,
29:00jamais,
29:01eu de banlieue
29:02transformée en produit
29:03d'investissement.
29:03Pourquoi avons-nous
29:05intitulé
29:06notre forum économique
29:07des banlieues
29:08Choose Banlieue ?
29:09Pour un clin d'œil
29:09à Choose France.
29:10Choose France,
29:11c'est une belle machine,
29:12les investisseurs arrivent,
29:13etc.
29:13Vous parlez duquel ?
29:15Parce qu'il y a eu
29:15celui de Versailles
29:16et puis celui
29:17un tout petit peu
29:18en France.
29:19Je pense plutôt
29:20à celui de Versailles
29:21qui a permis
29:21d'attirer
29:22beaucoup d'investisseurs,
29:23mais moins de 1%.
29:24Moins de 1%
29:25de ces investissements
29:26vendent dans ces quartiers.
29:27Aujourd'hui,
29:27il faut que la banlieue
29:28soit perçue
29:28comme une opportunité
29:30d'investissement.
29:31Et je vous le redis,
29:32il y a des investisseurs étrangers
29:33qui ont compris
29:34le gâteau
29:35de 150 milliards
29:36qu'il y avait
29:36à partager là.
29:37Quels sont
29:38les exemples
29:39que vous pourriez
29:42mettre en avant ?
29:44Vous avez mis en avant
29:45aujourd'hui
29:46et que vous allez
29:46mettre en avant demain ?
29:47Nous avons
29:48de très belles entreprises.
29:49Nous avons
29:49des TPE, PME
29:51qui vont de 100 000 euros
29:53jusqu'à 100 millions d'euros
29:54de chiffre d'affaires.
29:55Elles étaient là.
29:56Je prends l'exemple
29:56de H-Market,
29:57je prends l'exemple
29:58de Nahali,
29:59je prends l'exemple
30:00de Altencre.
30:01Il y en a des tas
30:02des TPE, PME.
30:03C'est 250 000
30:04TPE, PME
30:05installés
30:05dans les 1609
30:06quartiers prioritaires
30:07de la politique
30:07de la ville.
30:08C'est 75 milliards,
30:1075 milliards
30:11d'euros
30:11de chiffre d'affaires.
30:12Tous ceux
30:12qui nous disent
30:13que la banlieue coûte,
30:14ils ne nous disent
30:14jamais combien
30:15elle rapporte.
30:16Voilà quelques chiffres.
30:17Vous savez,
30:17Edwige Chevrillon,
30:18la banlieue,
30:18elle est extrêmement rentable
30:19et aujourd'hui,
30:20elle participe au PIB
30:21et à l'économie française.
30:23Il y a un autre colloque
30:24comme quoi,
30:25peut-être la prochaine fois,
30:26soit il faut en faire
30:26un en commun,
30:27soit vous pouvez peut-être
30:29les mettre
30:30à des dates différentes,
30:31mais le sommet
30:32pour l'inclusion.
30:33C'est un autre sujet.
30:35Le sommet pour l'inclusion,
30:36c'est là où on mélange tout.
30:38Dès qu'on parle
30:38de banlieue,
30:39on devrait faire un tout.
30:40Mais c'est vrai.
30:41Au sommet de l'inclusion.
30:41Ce n'est pas
30:42qu'on doit faire un tout,
30:42c'est que l'inclusion
30:43fait partie
30:44de la difficulté
30:47des banlieues
30:47à émerger.
30:48L'inclusion,
30:49ce n'est pas
30:50que les banlieues.
30:51L'inclusion,
30:53dans ce sommet
30:53de l'inclusion,
30:54vous pouvez aller
30:55vous y rendre
30:55avec un CV
30:56pour ceux qui cherchent
30:57un emploi.
30:58Vous venez au forum économique
30:59avec un cabisse.
31:00C'est ça la différence.
31:01Le sommet avec un CV,
31:03le forum économique
31:03avec un cabisse.
31:04Notre sujet...
31:05C'est bien comme ça,
31:06ça fait des salariés
31:06pour le cabisse.
31:07Tout à fait.
31:08Vous avez parfaitement raison.
31:10Vous avez parfaitement raison.
31:11Donc il faudra
31:12quand même peut-être
31:13les mettre
31:14à des moments différents
31:14parce que c'est aussi
31:15quand même un peu
31:16la même volonté.
31:17C'est la volonté
31:18de travailler.
31:19Vous savez,
31:20c'est toujours...
31:21Quand on s'adresse
31:22aux banlieues,
31:22c'est toujours
31:23les mêmes questions.
31:24pourquoi vous ne faites
31:25pas les choses ensemble.
31:25Est-ce qu'on demande
31:26à BPI de faire les choses
31:27avec le salon de l'agriculture ?
31:29Est-ce qu'on demande
31:30au salon de l'auto
31:31de faire les mêmes choses
31:31avec le salon de l'aviation ?
31:33Pourtant,
31:33c'est la même industrie.
31:34Oui, mais c'est juste
31:35parce que c'est le même jour.
31:36Pardonnez-moi,
31:36c'est juste parce que
31:37c'est le même jour.
31:37C'est ça où c'est un peu
31:39dommage parce que ça ferait...
31:41On en parlerait
31:41deux fois plus,
31:42vous voyez.
31:44Aziz,
31:44c'est un peu cynique
31:45ce que je viens de dire.
31:46Aziz Seyni,
31:47est-ce que pour vous,
31:49où est-ce que vous voyez
31:52des exemples qui marchent ?
31:54Est-ce que,
31:55je veux dire,
31:55les banlieues,
31:56les banlieues à Paris,
31:57à Lyon,
31:57est-ce qu'il y a des politiques
31:59qui sont quand même
32:00beaucoup plus actifs,
32:02proactifs,
32:04dans cette politique
32:05de la ville positive ?
32:07Le problème,
32:08c'est que vous venez
32:08de le dire,
32:09c'est perçu
32:09comme une politique
32:10de la ville.
32:11De quoi est constituée
32:12aujourd'hui la politique
32:13de la ville ?
32:14D'urbanisme,
32:15de bâti,
32:16d'action sociale,
32:17de sécurité.
32:19Oui,
32:20quand vous avez du foncier
32:21et que vous n'avez pas
32:22de centre d'affaires
32:23pour installer des TPE,
32:24PME,
32:25et quand elles se créent,
32:27elles sont obligées
32:27de se déplacer
32:28quand elles grandissent
32:29parce qu'elles n'ont pas
32:29les locaux,
32:30c'est bien des infrastructures
32:31immobilières qui manquent.
32:32Or,
32:32aujourd'hui,
32:33on travaille essentiellement
32:34sur le logement,
32:36sur les HLM,
32:37sur les logements sociaux,
32:39peu ou pas.
32:39C'est important aussi
32:40qu'il y ait des lieux
32:42d'habitation,
32:42des logements.
32:43C'est très important,
32:44mais quand vous n'avez pas
32:45de quoi payer votre loyer,
32:46c'est encore plus important
32:47d'avoir un emploi
32:48et donc d'avoir des entreprises
32:49qui peuvent vous embaucher.
32:50C'est surtout ça
32:51qui est important.
32:52Aujourd'hui,
32:52en banlieue,
32:53vous avez,
32:53et je le redis,
32:54moins de 2% des investissements
32:55qui s'y font.
32:56Il y a peu ou pas d'entreprises
32:57et les TPE, PME,
32:59quand elles se développent,
33:00elles sont obligées
33:00d'aller ailleurs
33:01parce qu'il n'y a pas
33:01les infrastructures
33:02qu'il faut.
33:03Est-ce qu'il y a une démarche
33:04à faire pour attirer
33:05justement des TPE,
33:07des PME
33:08parce que ça coûte moins cher
33:09d'aller en banlieue
33:10que d'avoir son siège
33:11au cœur de ville ?
33:13Vous venez de l'expliquer,
33:14il faut du foncier,
33:15il faut évidemment
33:16construire davantage
33:19d'infrastructures,
33:20des centres d'affaires,
33:21des zones industrielles.
33:23Vous savez,
33:23il y a une loi
33:24qui a été votée
33:25qui s'appelle
33:25la loi SRU
33:26qui oblige les communes
33:27à avoir 20%
33:28de logements sociaux.
33:30Il n'y a jamais eu
33:31de loi pour obliger
33:32une ville
33:33à avoir 20%
33:34d'activité économique
33:35et pourtant,
33:36il faut passer
33:37de la cité dortoir
33:38à la cité productive.
33:40On ne peut plus avoir
33:40des villes de banlieue
33:42où on a 80-90%
33:44de logements sociaux
33:44sans avoir
33:45de parc d'entreprise
33:46où on installe
33:47des TPE,
33:48des PME,
33:48voire des grands groupes
33:49pour pouvoir avoir
33:50des emplois de proximité.
33:52C'est ça qu'il faut.
33:53Oui.
33:54Est-ce que vous avez
33:55des exemples
33:58de politiques
33:59qui ont marché ?
34:01Parce que je pense
34:02par exemple
34:02à la Seine-Saint-Denis
34:03où les Jeux olympiques
34:04ont été,
34:05enfin une partie
34:06des épreuves sportives
34:07ont été installées
34:08en Seine-Saint-Denis.
34:09Et on a vu
34:09que derrière,
34:11ça a changé
34:12l'image
34:13de la Seine-Saint-Denis,
34:14d'une partie
34:14de la Seine-Saint-Denis
34:15et que du coup,
34:16ça a entraîné
34:17une...
34:18Il y a eu
34:19un phénomène
34:20de boule de neige
34:21peut-être.
34:21Bien sûr,
34:22mais ça reste exceptionnel.
34:23L'installation
34:24du Stade de France
34:25a été un grand chantier,
34:27les grands travaux,
34:28la construction
34:29de ce stade
34:30qui a servi
34:30et qui a fait rayonner
34:31la France
34:32a servi aussi
34:33à ruisseler
34:33avec les TPE,
34:35PME locales
34:36qui ont travaillé.
34:36C'est pour ça.
34:37Mais au fur et à mesure...
34:38La théorie du ruissellement,
34:39elle marche pour le coup.
34:40Elle ne marche pas
34:41au niveau pour tout,
34:43visiblement,
34:43mais elle marche.
34:44Mais là,
34:44elle a marché
34:45sur un coup.
34:46C'était le Stade de France.
34:48On ne pourra pas construire
34:48des stades de France
34:49partout,
34:50dans toutes les banlieues
34:51de France.
34:52Donc c'est une autre réflexion.
34:53Bien sûr que le canal
34:54des grands travaux
34:56peut être un canal.
34:57Là encore,
34:57c'est l'État investisseur
34:59qui doit réfléchir
35:00à ce qu'il peut installer
35:01dans ces territoires.
35:02Oui.
35:03Aziz Seigny,
35:03en conclusion,
35:04s'il faut...
35:05Si vous aviez deux actions,
35:06enfin,
35:07deux mesures
35:07à demander
35:08par Roland Lescure,
35:10ministre de l'économie,
35:11ce serait quoi ?
35:12Eh bien,
35:12nous avons créé un label
35:13qui s'appelle
35:13Made in Banlieue
35:14avec l'AFNOR
35:15et le Conseil national des sachats.
35:17Je porte un petit pin,
35:17ce Made in Banlieue.
35:18Absolument.
35:18qui s'inscrit
35:19dans le cadre
35:21du Made in France.
35:22La banlieue produit
35:23des produits,
35:24des services
35:24de la culture,
35:25du sport.
35:25C'est qu'on puisse avoir
35:26dans les appels d'offres publics
35:28une cote-part
35:29de ces appels d'offres
35:31pour 5%,
35:32pour les entreprises installées
35:34labellisées
35:35Made in Banlieue.
35:36Voilà un exemple
35:37qui ne coûte rien du tout
35:38au budget de l'État,
35:40orienté des achats
35:41vers les TPE, PME
35:42installés dans ces territoires.
35:44Oui.
35:44Et vous sentez
35:45qu'il y a un écho
35:45quand même
35:46qui s'y donne ?
35:47Qu'il y a un écho
35:47de l'autre côté
35:48ou pas encore ?
35:50Aujourd'hui,
35:51au Forum économique,
35:52nous avons eu le sentiment
35:53que tous ceux
35:54qui sont en position
35:56de décider
35:57ont quand même
35:58entendu le message
35:58puisqu'ils sont venus
35:59nous voir,
36:00entendre,
36:00écouter et échanger
36:01avec nous.
36:02Merci beaucoup,
36:03Aziz Séni.
36:04Je rappelle justement,
36:05Made in Banlieue
36:06avec Jean-Marc Pitt,
36:0813 heures à 150 milliards
36:09à exploiter.
36:11Votre petit pin,
36:11c'est puis demain,
36:13si vous voulez y aller,
36:13c'est au 16.
36:14Merci d'avoir été
36:15avec nous,
36:16Aziz Séni.
36:16Tout de suite,
36:17on va parler
36:17de transmission
36:18d'entreprise.
36:22Le 18-19
36:23d'Edwige Chevrillon
36:24sur BFM Business.
36:27On va parler
36:27de transmission
36:28d'entreprise
36:28parce que c'est une enquête
36:29qui a été réalisée
36:30par BPI France
36:31qui a interrogé
36:33plus de 5 000 chefs
36:34d'entreprise,
36:35mené 50 entretiens.
36:36Vous savez,
36:36l'enjeu de la transmission
36:37d'entreprise,
36:38c'est très important
36:39parce qu'il y a
36:39un changement générationnel.
36:41Il y a presque
36:41370 000 TPE
36:43et PME
36:44et ETI
36:44qui sont concernés
36:45à l'horizon 2030.
36:47On va en parler
36:47avec celui
36:48qui a conduit l'étude,
36:49c'est Philippe Murci,
36:49directeur des études
36:50de BPI France.
36:51Bonsoir.
36:52Bonsoir.
36:52Merci d'être avec nous.
36:54Ce matin,
36:55vous avez présenté
36:56cette enquête.
36:57quels sont les enjeux
36:59d'abord
37:00de cette transmission
37:01d'entreprise ?
37:02J'ai rapidement donné
37:03deux chiffres
37:03mais j'espère que vous allez
37:04nous en donner
37:04un petit peu plus.
37:05Et puis comment on peut
37:06relever ce défi ?
37:07Effectivement,
37:08c'est un vrai défi
37:09parce que ce chiffre
37:10de 370 000 entreprises
37:12à transmettre
37:13dans les 5 ans,
37:14c'est un chiffre
37:15qui peut paraître
37:15en apparence un peu faible
37:16par rapport à d'autres chiffres
37:18qu'on avait eus par le passé,
37:19500 000, 1 million.
37:20Nous, on n'a pris
37:21que les entreprises
37:22avec salariés.
37:23Donc ça explique
37:23que notre chiffre
37:24en apparence
37:24soit un peu plus faible.
37:25mais 370 000 entreprises
37:27avec salariés,
37:27ça fait quand même
37:283 millions d'emplois.
37:29Et le défi,
37:30il est dans le fait
37:31que si les chefs
37:33d'entreprise
37:33qui déclarent vouloir
37:34transmettre
37:34dans les 5 ans
37:35le font vraiment,
37:37ça fera une accélération
37:38des transmissions
37:39de fois 3
37:39par rapport
37:40au rythme actuel.
37:41Donc on voit
37:42qu'il y a 40%
37:42des dirigeants
37:43qui veulent transmettre
37:44leur entreprise
37:44dans les 5 ans
37:45et donc c'est
37:463 fois plus
37:48que dans les années précédentes.
37:49Alors vous avez
37:50employé le mot,
37:51je ne sais pas
37:51si c'est le mot
37:51qui fâche ou pas,
37:52mais qui veulent transmettre
37:54parce qu'un des grands freins
37:56c'est souvent
37:56que le chef d'entreprise
37:58il veut,
37:59enfin bien sûr
38:00qu'il veut transmettre
38:01mais en même temps
38:01il ne veut pas
38:02parce que ça veut dire
38:03qu'il faut qu'il se mette
38:05dans cette position-là.
38:07C'est un des principaux freins.
38:09Oui c'est un des principaux freins,
38:10c'est ce qu'on appelle
38:11un frein psychologique
38:12alors qu'il nous remonte
38:13beaucoup plus
38:14par les témoignages
38:15des experts
38:16et des chefs d'entreprise
38:16qu'on a interrogés
38:18que dans l'enquête
38:19proprement dite.
38:20Donc on va le détecter
38:21dans l'enquête
38:21de la façon suivante.
38:22Donc on reprend nos 40%
38:23qui disent vouloir transmettre
38:24leur entreprise
38:25d'ici 5 ans
38:26et on leur demande
38:27mais est-ce que vous avez déjà
38:28commencé les opérations
38:29de transmission ?
38:30Et en fait
38:30on se rend compte
38:31que ceux qui vont transmettre
38:34dans l'année
38:35oui,
38:36ils ont commencé
38:36les opérations
38:37de transmission
38:38mais au-delà de 2 ans
38:40on est à 70%
38:42des chefs d'entreprise
38:43qui n'ont encore rien fait.
38:45Et ça augmente
38:45à 3 ans,
38:464 ans,
38:465 ans.
38:47Et donc la barrière psychologique
38:48elle est là.
38:49C'est que quand on pose
38:50la question aux chefs d'entreprise
38:51il va dire
38:51oui, bien sûr,
38:52je prends de l'âge.
38:53On a aussi l'apparition
38:54de volonté de transmettre
38:56chez des dirigeants
38:57plus jeunes
38:58mais ça on y reviendra peut-être.
38:59Donc oui,
38:59j'ai l'intention de transmettre
39:00mais en réalité
39:01je n'ai pas commencé
39:02la préparation.
39:03Or,
39:03ce que dit l'étude
39:04par ailleurs,
39:05c'est que l'accompagnement
39:06est absolument décisif.
39:07Oui,
39:07alors ça on va parler là-dessus
39:08mais j'aime bien le constat
39:10parce qu'il est quand même
39:11très instructif.
39:11il y a 80% des chefs d'entreprise
39:15qui disent qu'ils sont prêts
39:16à continuer
39:17s'ils ne trouvent personne
39:20pour reprendre l'entreprise.
39:22Exactement,
39:22on peut dire que la volonté
39:23de transmettre
39:24elle est quand même
39:24relativement légère.
39:26Donc c'est vrai que
39:27tout l'enjeu
39:28c'est de transformer
39:29ses intentions
39:30en réalisation.
39:32Et donc c'est là
39:32où il y a un certain nombre
39:33de défis à relever
39:34et qu'on a étudié
39:35dans l'étude
39:36soit du côté des sédants
39:37donc ceux qui vont
39:38l'intention de transmettre
39:39mais on a aussi été regarder
39:40du côté des repreneurs
39:41ceux qui ont vraiment
39:42repris l'entreprise
39:43pour voir quelles sont
39:44les difficultés
39:45qu'ils ont pu rencontrer.
39:46On va voir le côté repreneur
39:47mais restons un instant
39:47quand même sur le côté sédant
39:49mais vous avez mené
39:50des entretiens.
39:52Est-ce qu'ils
39:52est-ce que quand même
39:54les freins
39:55ils ne sont que psychologiques
39:56c'est le fait
39:57de tout perdre
39:58c'est
39:59vous voyez
40:00où il y a quand même
40:02des vrais problèmes
40:03il faut trouver
40:03quelqu'un qui puisse reprendre.
40:05Oui bien sûr
40:06au-delà du frein psychologique
40:07comme vous l'avez dit
40:08qui est
40:09j'ai fondé mon entreprise
40:11il y a 20, 30, 40 ans
40:12quelque part c'est mon bébé
40:13donc je ne peux pas
40:14m'en séparer
40:14et d'ailleurs 50%
40:16quand ils disent
40:17vouloir transmettre
40:17n'envisagent pas
40:18la vie d'après
40:19donc ils ne savent pas
40:19ce qu'ils vont faire
40:20donc on sent bien
40:21qu'ils sont tellement
40:21attachés à l'entreprise
40:22qu'il y a ce frein psychologique
40:23mais après
40:24il y a d'autres freins
40:25le premier c'est celui
40:26que vous avez mentionné
40:27c'est la peur
40:27de ne pas trouver
40:28un repreneur
40:28donc ça c'est quand même
40:29assez fort
40:30et le deuxième ensuite
40:31c'est que le repreneur
40:32n'offre pas le prix
40:33correspondant au vrai prix
40:35de l'entreprise
40:41la question du prix
40:41est-ce que souvent
40:42il y a une grande différence
40:43entre ce que pense
40:45le chef d'entreprise
40:47la valorisation
40:47de son entreprise
40:48et la réalité
40:49de la valorisation
40:52c'est là où il y a
40:53quand même beaucoup
40:53de paradoxes
40:54parce que le même
40:55va dire
40:56que quand il va choisir
40:57son repreneur
40:58il va prendre
40:59comme première qualité
41:00la capacité du repreneur
41:03à pérenniser l'entreprise
41:04à 50% quand même
41:0640% disent
41:08il faut qu'il ait
41:08des qualités humaines
41:09et 38% disent
41:10il faut qu'il soit compétent
41:11donc ça c'est
41:12les trois premières réponses
41:13qu'on leur demande
41:13quels sont les critères
41:14principaux dans le choix
41:15du repreneur
41:15et le prix n'apparaît
41:16qu'à 14%
41:17donc ils ont peur
41:18de ne pas vendre
41:18au bon prix
41:19et en même temps
41:20ils vont privilégier
41:20d'autres qualités
41:21donc ça c'est un premier
41:22indice d'un peu
41:23de contradiction
41:24dans la tête des dirigeants
41:25et puis du côté
41:26là je parle des repreneurs
41:28mais ça va répondre
41:28à votre question
41:29après la reprise
41:31on voit qu'il y a
41:32une vingtaine de pourcents
41:34des repreneurs
41:34qui disent
41:35finalement j'ai payé
41:36mon entreprise
41:36trop cher
41:37donc c'est un obstacle
41:38elle redémarre moins vite
41:40et j'aurais dû
41:40l'acheter moins cher
41:41donc cette question
41:42du prix
41:42en apparence
41:43elle est secondaire
41:44mais en réalité
41:45elle est évidemment
41:45fondamentale
41:46est-ce qu'il y a
41:46d'abord
41:47forcément il y a une différence
41:48ma question
41:49est un peu idiote
41:50mais est-ce qu'il y a
41:51une différence
41:52quand même
41:52entre les entreprises
41:55familiales
41:55et les entreprises
41:56non familiales
41:58alors évidemment
41:59il y a le côté familial
41:59qui joue
42:00mais est-ce que
42:01la mentalité
42:02des chefs d'entreprise
42:03est très différente
42:04oui bien sûr
42:04et d'ailleurs
42:05l'ordre des difficultés
42:07n'est pas le même
42:07puisque en cas de transmission
42:09familiale
42:10la peur de ne pas trouver
42:11un repreneur
42:11elle s'effondre
42:12c'est une minorité
42:13qui souhaite transmettre
42:15dans sa famille
42:15et qui a peur
42:16de ne pas trouver
42:16au sein de la famille
42:17de la personne compétente
42:18et elle est maximale
42:19en revanche
42:20chez les entrepreneurs
42:21qui vendent au marché
42:23et puis vous avez
42:24une catégorie intermédiaire
42:25qui est assez intéressante
42:25qui est la catégorie
42:26des entrepreneurs
42:27qui veulent vendre aux salariés
42:28voilà
42:29et donc on a
42:29des différences
42:30effectivement assez importantes
42:31dans l'étude
42:32sur les inquiétudes
42:33en fonction du repreneur
42:35et est-ce que les inquiétudes
42:36elles jouent
42:36pour les entreprises familiales
42:38est-ce qu'elles jouent
42:39sur la qualité
42:40les capacités
42:43de leurs enfants
42:45oui
42:45alors elles jouent
42:46bien sûr
42:46sur les capacités
42:47donc il y a une forme
42:48de lucidité quand même
42:49oui
42:50il y a toujours
42:50une forme de lucidité
42:51et donc c'est ceux
42:52qui considèrent
42:53que leurs enfants
42:53n'ont peut-être pas
42:54toutes les compétences
42:55qui sont inquiets
42:56pour retrouver un repreneur
42:57dans la famille
42:57mais c'est quand même
42:58assez minoritaire
42:59il faut le dire
42:59on parle beaucoup
43:00de l'âge de la retraite
43:01quand est-ce que
43:03quand est-ce que ça joue
43:04l'âge de la retraite
43:05enfin c'est à partir de quand
43:06on est au-delà
43:07des 64 ans
43:08et de 65 ans
43:09nous on a mis deux barrières
43:10enfin on a interrogé
43:1150-55
43:1260-65
43:12et au-delà de 70
43:14les deux barrières
43:15c'est 60 et 65
43:16donc on se rend compte
43:18que l'intention
43:19de transmission
43:20elle est au plus haut
43:21à ces deux âges là
43:22pour autant
43:23le vieillissement
43:24de la population
43:26de chefs d'entreprise
43:27n'est pas le seul facteur
43:28qui permet d'anticiper
43:29l'augmentation
43:30des transmissions
43:31il y a d'autres facteurs
43:32qui vont jouer
43:32notamment le secteur
43:33d'activité
43:34on transmet beaucoup plus
43:35son entreprise
43:36enfin l'intention
43:36est beaucoup plus élevée
43:37si on est dans le secteur
43:38du tourisme
43:39de la restauration
43:40et si on est dans le secteur
43:41des services
43:42à l'inverse
43:43dans l'industrie
43:44les intentions de transmission
43:44sont plus faibles
43:45donc le côté sectoriel
43:47peut jouer
43:47puis on a aussi
43:48des indices géographiques
43:49qui sont assez intéressants
43:50la volonté de transmettre
43:52est beaucoup plus forte
43:53en Bretagne
43:54et c'est complètement
43:55décorrélé
43:55de l'âge du dirigeant
43:56parce que les dirigeants
43:57bretons
43:58sont plutôt moins âgés
43:59que la moyenne nationale
44:00donc voilà
44:01mais c'est dû à quoi
44:02à votre avis ?
44:03alors ça
44:03ça fait partie
44:04d'un volet 2
44:04de l'étude
44:05qu'on publiera en 2026
44:06parce qu'on a pas eu le temps
44:07de creuser
44:07tous ces axes d'analyse
44:08mais ça permet simplement
44:09de dire que là
44:10je n'ai pas le seul facteur
44:11en tout cas se dire
44:12que c'est parce que
44:13les dirigeants sont âgés
44:14que c'est la seule façon
44:16d'estimer le marché
44:17de la transmission
44:17ça serait une erreur
44:19pour estimer le marché
44:19de la transmission
44:20il faut prendre en compte
44:21d'autres paramètres
44:22et notamment
44:23j'y reviens
44:23l'apparition
44:24d'une génération
44:25d'entrepreneurs
44:26qui vend avant 50 ans
44:27et c'est maintenant
44:2813% des dirigeants
44:29qui veulent avant 50 ans
44:31et c'est notamment
44:32dans la tech
44:33parce qu'il y a eu
44:34beaucoup de créations
44:35d'entreprises
44:35c'est sûr
44:36exactement
44:37c'est lié aux créations
44:37d'entreprises
44:38mais pas que dans la tech
44:39dans la tech
44:40c'est peut-être là
44:41où c'est le plus visible
44:41parce que ça permet
44:42d'avoir des valorisations
44:44plus élevées
44:44que vous connaissez bien
44:45et donc peut-être
44:46une incitation à vendre plus tôt
44:47mais il n'y a pas
44:48que la tech
44:48en fait c'est lié
44:49au mouvement de création
44:50d'entreprises
44:50qui est très important
44:51en France depuis 10 ans
44:52et donc vous avez
44:53une génération
44:54qui se dit
44:54ça y est j'ai fait
44:55mon expérience entrepreneuriale
44:56et quelle que soit
44:57la valorisation
44:58pour en créer une autre
44:59oui je peux en vendre
45:00pour en créer une autre
45:01ou aussi je peux retourner
45:02dans le salariat
45:02ou prendre un autre engagement
45:03pour le reste de ma vie
45:04si on regarde
45:05alors c'est peut-être moi
45:07puisque vous êtes
45:07directeur des études
45:09mais est-ce que c'est pour vous
45:11c'est différent
45:12en Allemagne par exemple
45:15où on sait qu'il y a
45:16beaucoup dans le middle-champ
45:17des très très importants
45:18il y a eu énormément
45:19de transmissions
45:20d'entreprises
45:20peut-être ils sont déjà
45:22peut-être un peu plus en avance
45:23mais en tous les cas
45:24on a un sentiment
45:25que ça se passe
45:26est-ce que ça se passe
45:27moins bien chez nous
45:28ou comment vous
45:29si on fait une comparaison
45:30on n'a pas de comparaison
45:31dans cette étude
45:31mais de mémoire
45:33ce qui se passe en Allemagne
45:34il y a au moins
45:34deux grosses différences
45:35c'est que la transmission
45:37est beaucoup plus familiale
45:38donc là il y a une tradition
45:40mais d'ailleurs en Italie aussi
45:41on va trouver
45:42notamment dans l'industrie
45:4390% des transmissions
45:45qui se font dans la famille
45:46avec des groupes
45:46qui sont à la deuxième
45:47troisième, quatrième génération
45:48on en a aussi en France
45:50mais beaucoup moins
45:51les entreprises familiales
45:52en France
45:52c'est à peu près 50%
45:53dans l'industrie
45:54donc il y a ces premières caractéristiques
45:56et puis souvent en Allemagne aussi
45:57il faut le dire
45:57ce sont des ETI
45:58ce sont des entreprises
45:59beaucoup plus importantes
46:00nous on a la particularité
46:02d'avoir un tissu
46:03qui est très très dense
46:04dans le bas de la pyramide
46:05en dessous de 10 salariés
46:06on a 88% des entreprises
46:08qui ont moins de 10 salariés
46:09et puis vous avez simplement
46:1012% au-dessus
46:11et donc cette concentration
46:12de petites transmissions
46:13c'est une particularité française
46:15du coup vous multipliez les freins
46:16d'une part parce que
46:18comme c'est pas dans la famille
46:19c'est plus difficile
46:20que quand c'est dans la famille
46:21on l'a dit précédemment
46:22et deuxièmement
46:22vous avez beaucoup plus
46:23de transmissions en même temps
46:24est-ce que juste en conclusion
46:26est-ce que le
46:26il y a combien
46:28le pourcentage d'échecs
46:29il est de combien ?
46:30ah pourcentage d'échecs
46:31ça dépend ce que vous appelez
46:33le pourcentage d'échecs
46:33échec d'une transmission
46:34enfin de l'entreprise
46:35alors il y a deux
46:36un ils n'ont pas trouvé
46:38de repreneur
46:39donc l'entreprise met la clé
46:40sous la porte
46:40parce qu'il n'y a pas
46:41de repreneur
46:42et deux
46:43il y a eu un repreneur
46:44mais ça n'a pas fonctionné
46:45alors le premier chiffre
46:47c'est 1%
46:48qui échoue dans la transmission
46:50c'est très très peu
46:51et 2% qui renoncent
46:53à transmettre
46:53parce qu'ils considèrent
46:54que c'est pas la peine
46:55de chercher un repreneur
46:56l'entreprise
46:56n'offre pas une rémunération
46:58suffisante
46:59il n'aura jamais un repreneur
47:00donc ça fait au total 3
47:01et de l'autre côté
47:02du côté des repreneurs
47:03il y en a 70%
47:05qui considèrent
47:06que la transmission
47:06s'est très bien passée
47:07et que tous les objectifs
47:08la reprise pardon
47:09la reprise s'est très bien passée
47:10et que tous les objectifs
47:11de performance
47:11ont été atteints
47:12et il y en a 30%
47:13qui sont plus mitigés
47:14et qui disent
47:15ça s'est pas passé
47:15aussi bien prévu
47:16et notamment la gestion
47:17des ressources humaines
47:18est très souvent sous-estimée
47:19ah oui ça comme toujours
47:20mais ça ça existe
47:21dans les grandes
47:21comme dans les petites
47:22entreprise à transmettre
47:24ou pas à transmettre
47:24merci beaucoup
47:25d'être venu ici
47:26Philippe Mudry
47:27donc le directeur des études
47:28de BPI France
47:29on peut la retrouver
47:29sur votre site ?
47:30sur le site
47:30BPI France Lab
47:31et bien voilà
47:32comme ça
47:32peut-être ça peut
47:33vous encourager à transmettre
47:34merci beaucoup
47:35voilà à tout de suite
47:36vous retrouvez Stéphanie Collot
47:38et son journal de l'écho
47:39c'est la fin du 18-19
47:41bonne soirée
47:42bonne soirée
47:43on va fêter nos 20 ans
47:44vous savez sur BFM TV
47:45à tout de suite
47:46le 18-19
47:50d'Edwin Chevrillon
47:51sur BFM Business
47:52Sous-titrage Société Radio-Canada
47:54Sous-titrage Société Radio-Canada
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