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  • il y a 2 jours
Ce lundi 17 novembre, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, s'est penché sur la baisse de la confiance des consommateurs américains, l'éventuelle entrée dans un nouveau régime de marché, et la perspective d'une bulle de la tech dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00Mais d'abord, il nous rejoint, 15h42, alors que le CAC 40 perd 0,5%, Wall Street ouvre stable, Alexandre Baradez.
00:06Bonjour Alexandre.
00:07Bonjour Guillaume.
00:07Ravi de vous retrouver, Alexandre Baradez pour IG.
00:09Vous allez, Alexandre, rendre votre verdict, ce moment, cet instant qu'on va vivre votre verdict.
00:14Est-ce que vous l'assumez ?
00:15Oui Guillaume, je l'assume.
00:16On vous écoute.
00:18Je pense et je l'assume que Donald Trump doit commencer à se méfier des consommateurs américains qui commencent à perdre patience.
00:25Ah ! Gare, gare aux consommateurs, c'est votre message à Donald Trump.
00:30D'ailleurs, ce sera intéressant parce que cette semaine, on aura pas mal de publications d'acteurs de la grande distribution aux Etats-Unis.
00:34On aura Walmart jeudi, on aura Lowe's, on aura Target.
00:38Donc là aussi, un regard sur l'état des consommateurs, Alexandre.
00:41Ça nous intéresse pour deux pistes.
00:42D'abord, la piste macro, c'est-à-dire que la consommation aux Etats-Unis, c'est toujours deux tiers du PIB.
00:46Donc c'est quelque chose de majeur pour les mois qui viennent et notamment vu des mid-termes pour Donald Trump.
00:52Et puis la question ensuite politique, la question marché, à savoir, vous l'avez dit, des valeurs de consommation ou autre.
01:00Est-ce qu'elles seront toujours portées par cette dynamique de consommation qui est quand même plutôt solide depuis le début de l'année ?
01:05Mais pourquoi je pense ça ? Parce qu'on a encore vu, il y a quelques jours, l'enquête des consommateurs mesurée par l'Université du Michigan,
01:11mais aussi celle mesurée par le Conférence Board aux Etats-Unis.
01:14Et on arrive sur des niveaux, notamment pour celles du Michigan, qu'on a vus en termes de confiance des consommateurs.
01:20Ces niveaux aussi faibles, on ne les a pas eus très souvent.
01:24On les a eus en 2022, après la guerre en Ukraine, lorsque l'inflation crevait le plafond aux Etats-Unis et que la Fed montait ses taux très rapidement.
01:31Avant ça, on a eu ce niveau de confiance lors de la crise Covid.
01:34Avant ça, il faut remonter la crise des subprimes.
01:36Et avant ça, il faut remonter la guerre du Golfe au début des années 90.
01:39Donc, on se dit, comment c'est possible ? Pourquoi les consommateurs ont aussi peu confiance ?
01:44Et quand on regarde les composantes de ces indices de confiance, on remarque que notamment une des composantes concerne l'emploi.
01:49En gros, le pourcentage d'Américains qui estiment que le marché de l'emploi va se dégrader,
01:54on est sur des pourcentages qu'on n'a jamais vu aussi élevés depuis 1980.
01:59Donc, ça pose une vraie question parce qu'on voit aussi que...
02:05On ne se rend pas bien compte de ça qui est assez étonnant.
02:07C'est qu'on voit que certains consommateurs américains, pour eux, tout va bien.
02:10Les fameux 10-20% d'Américains les plus riches qui font 50% de la consommation aux Etats-Unis.
02:14Pour eux, il n'y a pas de souci. Pourquoi ?
02:15Parce qu'ils ont du patrimoine immobilier, ils ont des actions, donc ils ont un effet richesse qui fonctionne à plein régime
02:20quand les indices boursiers crèvent les plafonds.
02:23Et puis, face à ça, vous avez le bas du cas.
02:25C'est-à-dire ces consommateurs moins aisés qui dépendent beaucoup plus de leur revenu de salaire.
02:30Et on voit que les salaires progressent moins vite aux Etats-Unis.
02:32On voit que l'inflation aussi est toujours à 3%, donc avec des salaires qui progressent à 3,7% en moyenne.
02:38Vous avez un pouvoir d'achat qui se réduit parce que l'inflation n'arrive pas à baisser plus fortement.
02:43Et vous remarquez aussi qu'il y a certaines pans du marché du crédit aux Etats-Unis,
02:48notamment les crédits auto.
02:49Vous avez un taux de défaut qui dépasse désormais les 6,5%.
02:52C'est un niveau aussi qu'on n'avait pas vu depuis plusieurs décennies aux Etats-Unis.
02:56Tout le crédit n'est pas concerné, l'immobilier ça va ou autre,
02:58mais certaines composantes du marché du crédit aux Etats-Unis connaissent des phases de tension.
03:02Et là, ce sont bien les particuliers qui peinent à rembourser certains crédits,
03:05notamment avec des taux très élevés sur la partie auto.
03:08Et on a l'impression que Donald Trump commence à en tenir un peu compte.
03:14Les fameux 2000 dollars dont on entend un petit peu parler maintenant depuis une dizaine de jours.
03:18ces 2000 dollars qui doivent revenir aux consommateurs américains,
03:20qui est donc une forme de redistribution des taxes douanières aux consommateurs les plus modestes aux Etats-Unis.
03:27Alors, modestes, c'est en tout 100 000 dollars.
03:28Aux Etats-Unis, c'est à peu près les critères qui ont été évalués par l'administration américaine.
03:32Mais on voit qu'on commence à brosser à nouveau un petit peu, dans le sens du poids,
03:35c'est un consommateur qui a été échaudé par l'épisode de shutdown, par exemple.
03:39Là, on voit que ça n'a pas beaucoup plu.
03:41La cote de confiance de Trump, selon différents instituts, est en train de diminuer.
03:45Et surtout, on a vu des déclarations du secrétaire au Trésor et du conseiller économique à la Maison-Blanche
03:51venir nous expliquer qu'ils attendaient un PIB un peu moins bon,
03:54une croissance un peu moins forte au quatrième trimestre, en conséquence de shutdown.
03:58Donc, on voit qu'à la fois le shutdown, puis c'est un sujet très délicat,
04:02mais le sujet Epstein aussi qui revient sur la table.
04:04On voit que ça commence à diviser un peu aussi les républicains.
04:07Ça commence à éloigner certains républicains de la base électorale de Trump.
04:11plus l'inflation, plus les salaires qui ralentissent, et plus les droits de douane.
04:15Eh bien, Trump, dans une phase qui est un peu plus délicate avec les consommateurs
04:19les plus modestes aux Etats-Unis, notamment ceux qui ont voté pour lui.
04:22Oui, effectivement.
04:22Vous savez, il y a cet adage américain « don't fight the Fed ».
04:24Là, c'est pour le consommateur « don't fight the fridge ».
04:27On est vraiment… voilà.
04:28Et le consommateur américain, le bas du cas dont vous parlez,
04:30mais qui concerne peut-être la majorité désormais de la population,
04:33c'est un problème sans doute à venir pour Donald Trump.
04:35Alors, il a mis en avant des solutions possibles.
04:37Pourquoi pas distribuer 2000 dollars à chaque Américain ?
04:39Allonger la durée des crédits à 50 ans ?
04:41Pourquoi pas ?
04:42Histoire de redonner un peu d'air aux consommateurs.
04:44Vous vous dites que ça peut être des solutions
04:46ou que c'est la fuite en avant, en l'occurrence ?
04:47Ça ne me paraît pas être la solution immédiate.
04:49La solution immédiate, on l'a plutôt vue, je pense,
04:51du côté du secrétaire au Trésor ou secrétaire au Commerce,
04:53je ne sais plus, sur la question des droits de douane réciproques
04:55sur les produits alimentaires.
04:56C'est-à-dire qu'ils se font rendre compte…
04:57Un allègement de ces droits de douane.
04:58En taxant tout le monde avec des taux réciproques,
05:00il y a plein de produits agricoles qui ne sont pas produits aux Etats-Unis
05:03ou en très faible quantité, qu'il faut importer d'Amérique du Sud ou autre.
05:06Et on se rend compte que finalement, ce n'était pas une très bonne idée
05:07de taxer ces produits-là.
05:08Donc, on rétropédale un petit peu.
05:10Et donc, on voit qu'effectivement, ça commence à bouger un peu.
05:12C'est Sébastien Korsha qui a trouvé cette formule.
05:13On est en plein KFC côté consommateur.
05:15K comme l'économie en K, vous venez de la décrire.
05:17F comme la Fed.
05:18Il faudrait que la Fed baisse ses taux pour le consommateur.
05:20C'est chicken out.
05:21Il faut absolument que Donald Trump renonce à un certain nombre de droits de douane.
05:25Voilà, KFC, c'est pas mal.
05:27C'est plutôt bien trouvé, Antoine.
05:29Entre KFC et McDo ?
05:30Parce que là, vous avez vu sur Twitter, c'est le grand buzz sur Internet.
05:37C'est que McDo a enfin réalisé un mème qu'on leur prêtait,
05:43à savoir, dites donc les fanas des cryptos, venez vous engager chez nous,
05:48il y a du travail.
05:49Mais non, ils le font.
05:50Et on reste sur un record absolu de demandes d'emploi chez McDo, en ce moment.
05:56Et ça, pour le coup, c'est officiel.
05:58Un record absolu aussi d'Américains qui ont deux ou trois emplois.
06:04Et puis, un record aussi sur les défauts de cartes de crédit.
06:07Enfin, on le sait depuis longtemps.
06:08Mais les signaux faibles, vraiment, se multiplient.
06:10Oui, et le mec, Antoine, il vient probablement de là.
06:11Encore une fois, les derniers sondages, ça qu'on dit souvent,
06:13on disait, mais ces enquêtes de conférence board du Michigan,
06:16elles sont politiques, elles sont politisées.
06:18On n'interroge que ceux qui sont contre Trump, qui n'aiment pas Trump.
06:21Donc, forcément, ils répondent négativement.
06:23Et on se rend compte qu'effectivement, ces datas sur le nombre d'emplois,
06:26on rend compte que chez les jeunes,
06:27le taux de difficulté à l'accès à l'emploi est relativement important aux Etats-Unis.
06:30Chez la frange la plus jeune, qui est plus au chômage que certains de ses aînés.
06:33Donc, il y a effectivement une question, je pense,
06:36un peu sociale et liée aux consommateurs.
06:38Et je pense que c'est un des points d'attention des analystes ou des économistes
06:41pour ce quatrième trimestre aux Etats-Unis.
06:44Deux, trois questions, Raphaël.
06:45Si la Fed ne baisse pas ses taux, parce que maintenant,
06:47le marché n'y croit plus à la baisse de taux,
06:48ils sont plus que 43% à attendre cette baisse de taux en décembre.
06:51Si elle ne les baisse pas en décembre,
06:52est-ce qu'on sera privés de rallye de fin d'année ?
06:54Alors, la réunion de la Fed, c'est 9 et 10, de mémoire, 8 ou 9.
06:589-10.
06:58C'est déjà, mois de décembre, un petit peu entamé quand même.
07:03Sachant que, est-ce qu'on a besoin de rallye de fin d'année ?
07:05Enfin, la question, elle est là.
07:06Le rallye, déjà, je dirais, le rallye, on l'a eu depuis avril.
07:09Il y a eu, certes, le trou d'air en avril,
07:11mais le rallye, on l'a eu quasiment toute l'année,
07:12en tout cas, tout l'été, tout l'automne.
07:14Et on a enchaîné record sur record en octobre.
07:16Donc, a-t-on besoin ?
07:17Alors, évidemment, quand on est acheteur d'action,
07:19on a toujours besoin que ça monte.
07:20Mais quand ça a déjà beaucoup monté,
07:22et vu les niveaux de performance de certains indices...
07:24Mieux vaudrait de ne pas en avoir.
07:25Il me semble qu'on ne peut pas attendre
07:27la même performance de la situation du Nasdaq,
07:30vu qu'on a eu des rallies non-stop depuis le mois d'avril.
07:32Pas de chocolat, là, cette année, pour les fêtes de fin.
07:34Pas de chocolat en bourse.
07:35Disons que la fête va quand même devoir attendre,
07:38mais, vous voyez, jeudi, on a le rapport sur l'emploi
07:40qui va être publié.
07:41C'est un rapport de septembre.
07:42Donc, oui, il y aura des datas,
07:43mais qui seront déjà en tant qu'hôtel assez périmées.
07:45Est-ce que ce sera utile à la fête dans sa prise de décision ?
07:47Deuxième question en rafale.
07:48Voilà. Est-ce qu'on est en train d'entrer
07:50dans un nouveau régime de marché ?
07:51Depuis quelques jours, l'Europe souffre un peu moins qu'Wall Street.
07:53On voit le Bitcoin, lui, s'effondrer.
07:55C'est un grand mot.
07:56On est quand même proche des 100 000,
07:57mais à 95 000 dollars, là.
07:58Est-ce que c'est un nouveau régime de marché
07:59qui, mine de rien, est en train de se mettre en place ?
08:01C'est une très bonne question que vous avez posée avec le Bitcoin.
08:03Moi, je ferai le lien entre les deux, justement.
08:04Je vous rappelle un épisode, pas très rapide.
08:06Un épisode, fin 2021, début 2022.
08:09Si vous vous souvenez bien, à l'époque,
08:10c'était tous les marchés actions avaient grimpé au plafond.
08:12C'était la bulle post-Covid, les cryptos aussi.
08:14On avait remarqué que le Bitcoin, fin 2021,
08:17ça avait commencé en novembre, avait commencé à corriger.
08:19Correction assez marquée, novembre, décembre.
08:21Les actions, elles, notamment celle du Nasdaq,
08:23tous les marchés américains,
08:24avaient commencé à corriger en janvier 2022.
08:27Il y avait une espèce d'écart, comme ça,
08:28de près à un mois et demi, deux mois,
08:30entre le début de la baisse sur le marché des cryptos
08:31et le début de la baisse sur le marché d'action.
08:34Et donc, je me pose la question,
08:36est-ce que, par rapport aux questions de changement de régime,
08:37est-ce qu'on assiste à un changement de régime ?
08:39Moi, je mettrais bien une pièce là-dessus, oui.
08:41Dans le sens où, si on prend la pyramide des actifs,
08:44si vous les financiez en bas de la pyramide,
08:46il y a tout ce qui est le plus sécurisé,
08:47les obligations d'État, les obligations d'investment grade,
08:49tout ce qui est de très bonne qualité.
08:50Et plus vous montez, plus vous allez dans le spéculatif.
08:52Et le haut de la pyramide, le haut de la pointe,
08:55d'un point de vue des asset managers,
08:57il est plus risqué aujourd'hui, toujours,
08:59d'avoir des cryptos que d'avoir des actions.
09:01Donc, je suppose que ce qu'on est en train de voir
09:02sur les cryptos depuis maintenant un mois et demi,
09:04ce n'est pas arrivé de nulle part, si vous voulez.
09:06Et je pense que ça concerne des flux, certaines gestions
09:09qui allègent un petit peu, ça peut venir de différentes sources,
09:12parce qu'on écrime finalement ce qui est perçu
09:14comme étant le plus risqué.
09:15Et juste en dessous, vous avez quoi ?
09:17Vous retrouvez les valeurs plutôt de croissance,
09:18les valeurs tech, etc.
09:20Donc, il me semble qu'on a un signal un peu avancé
09:22sur les cryptos qui nous attend pour le marché.
09:24Alors, pourquoi pas ?
09:24Sauf que, par exemple, dans la tech, Warren Buffett,
09:26on a appris en fin de semaine dernière
09:27qu'il avait acheté les titres alphabètes,
09:29malgré les doutes, les questions autour de la bulle.
09:31Là, Warren Buffett vient nous dire,
09:32non, non, on achète, on renforce alphabète,
09:35en l'occurrence, du côté de Berchaïen.
09:36En fait, c'est le temps long.
09:37C'est-à-dire qu'il peut très bien acheter du alphabète,
09:38prendre une correction de 20 ou 25 %
09:40et racheter encore un petit peu derrière,
09:41sans que ce soit un problème.
09:42Moi, je rappelle, je n'ai pas l'idée
09:43qu'on soit dans une bulle qui lâche 50 ou 60 %.
09:46Ce n'est pas le propos.
09:47C'est de considérer qu'après un rallye de 40 %
09:48en ligne droite depuis le point bas sur le Nasdaq en avril,
09:51eh bien, on peut se poser la question
09:52d'une nécessité de faire un peu de surplace quelques temps,
09:54de rendre 10, 15, pourquoi pas 20 % de ce rallye
09:57dans un environnement où la consommation
09:59serait un peu moins forte,
10:05ce n'est pas mal d'avoir un marché
10:06qui stagne un peu à un moment donné.
10:07Et du coup, la question que je me pose encore une fois,
10:09c'est est-ce que ce signal qu'on a eu sur les cryptos,
10:12qui a commencé à corriger ce marché de manière globale,
10:14Bitcoin, Ethereum, toutes les plus grosses cryptos
10:16en moyenne ont perdu du terrain
10:18depuis le début du mois d'octobre,
10:19est-ce que ce n'est pas effectivement un signal
10:21un peu d'écrémage sur la partie la plus à risque
10:23des actifs financiers ?
10:24Et juste en dessous de ça,
10:25on trouverait des actions plutôt tech
10:27qui ont été très bien valorisées
10:28et qui pourraient entraîner quelques prises de gains
10:30à un moment donné.
10:31Sauf si Nvidia brille à nouveau mercredi soir,
10:34auquel cas, on se dira à nouveau
10:35qu'on est parti pour trois mois de hausse sur la tech.
10:38Ça se jouera mercredi soir sur Nvidia ?
10:39Ça va être forcément un très bon rendez-vous
10:41parce qu'en plus, il y a ce décalage
10:42par rapport à tout le wagon des publications.
10:44Ils sont toujours un petit peu après,
10:45donc c'est vraiment la star qui se fait désirer.
10:47Rappelons quand même quelques publications.
10:49C'est le Palantir, par exemple.
10:50Très bon résultat, Palantir.
10:51Est-ce que vous avez vu un nombre au tableau de Palantir ?
10:52Moi, je n'en ai vu aucune
10:53et pour autant, j'ai vu un titre Palantir
10:55corriger après la publication
10:56parce que ça valait 600 fois les bénéfices.
10:58Donc la question, pour moi,
10:59ce n'est pas est-ce que Nvidia peut encore agréablement surprendre
11:03et d'ailleurs, c'est même le consensus.
11:04On s'attend vraiment à ce qu'il parle du fameux 2000 trillions
11:07qu'ils atteindraient sur deux ans cumulés,
11:11mais on s'attend de très bons résultats.
11:13La question, elle demeure plus dans
11:14qu'est-ce qui n'est pas déjà dans les prix ?
11:17Est-ce qu'on ne déçoit ou pas ?
11:18C'est qu'est-ce qui n'est pas déjà pricé
11:20dans ce cercle extraordinairement vertueux
11:22qu'on a eu depuis plusieurs mois
11:23sur l'ensemble des valeurs tech ?
11:26Les marchés, ils ont tendance à vouloir enjamber le temps
11:28sur la tech, à imaginer pour dans quelques mois
11:30ce qui peut-être n'arrivera que dans 4-5 ans.
11:32C'est un peu, vous savez, comme quand, je ne sais pas,
11:34vous êtes dans la nature et vous voyez que
11:35vous êtes à la plage, vous voyez une île au loin,
11:38l'habitude elle est au loin, mais un jour
11:39vous la voyez beaucoup plus près que d'habitude.
11:40Vous savez, ça arrive ça parfois, les effets d'optique comme ça.
11:42Et vous vous dites, ah, décidément, quelle belle journée.
11:44Ben non, c'est les signes qu'il va pleuvoir souvent.
11:45Est-ce que ce n'est pas un peu ça dans la tech ?
11:47On voit les choses plus près qu'elles ne sont.
11:50Les événements à venir dans un temps plus limité
11:53que le temps réel que ça mettra à infuser réellement dans l'économie.
11:56C'est exactement, je ne dis pas le mirage,
11:57ce n'est pas le mot, mais c'était exactement
11:58la chronologie qu'on avait eue en fin des années 90.
12:01C'est-à-dire qu'on était bien sur une révolution.
12:03Internet, c'était la vraie révolution
12:04qui était bien en train de se construire
12:06et qui a ensuite porté ses effets pendant des décennies.
12:08Mais il a fallu le temps de l'accélération,
12:11de la spéculation, de la survalorisation.
12:13Il a fallu le temps de l'écrémage,
12:14de la consolidation et de l'investissement plus raisonnable.
12:17Et ensuite, on a vu les effets se produire.
12:19Donc moi, je pense que pour l'IA, c'est pareil.
12:20C'est quelque chose qui va évidemment être très productif
12:22et rester dans le temps.
12:23La question de la vitesse des investissements,
12:25de la rentabilisation de tout ça,
12:27c'est une question qu'on peut se poser aussi.
12:28Et effectivement, il y a peut-être besoin d'un temps un peu plus long
12:30que le temps des marchés.
12:31C'est mon scénario.
12:32Est-ce qu'on voit les choses plus près qu'elles ne sont en réalité ?
12:34Question qu'on peut se poser aussi sur la défense.
12:36Défense qui est en tête aujourd'hui du CAC 40.
12:38Thales gagne 2%.
12:39Dassault Aviation surtout qui progresse de 6,5%
12:41avec cette lettre d'intention de l'Ukraine
12:43pour l'achat de 100 rafales.
12:45Une bonne centaine de rafales d'ici 10 ans.
12:47On en reparlera tout à l'heure avec Bertrand Lamiel.
12:49Il sera avec nous dans 5-6 minutes.
12:50Merci beaucoup Alexandre d'être passé.
12:51Nous voir.

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