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  • il y a 9 heures
Ce mardi 25 novembre, Raphaël Legendre a reçu Ronan Le Moal, fondateur d'Épopée Gestion, fonds d'investissements régional, Olivier Lluansi, professeur au CNAM, auteur de "Réindustrialiser, le défi d'une génération", et Dorothée Rouzet, cheffe économiste de la direction général du Trésor, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et la Tribune présente les experts Raphaël Legendre.
00:10Bonjour et bienvenue à tous, c'est les experts sur BFM Business.
00:14L'Europe a-t-elle déjà perdu la course à l'IA ?
00:17C'est Christine Lagarde qui sonne l'alerte dans la course à l'intelligence artificielle.
00:21L'Europe a déjà pris un retard considérable et notamment en matière d'investissement.
00:26Et c'est vrai que les annonces se multiplient aux Etats-Unis, pas un jour sans que des dizaines de milliards soient déversés dans les prises de participation ou dans la construction de méga data centers.
00:37Hier encore, Amazon a annoncé mettre 50 milliards pour les infrastructures d'intelligence artificielle pour le gouvernement américain.
00:45En Europe, lui, le plan d'investissement public-privé de 200 milliards d'euros annoncé par Ursula von der Leyen en début d'année reste de l'ordre de l'engagement hypothétique.
00:55Je rappelle qu'on doit toujours créer 4 gigafactory d'intelligence artificielle pour entraîner et faire tourner les modèles européens et sortir ainsi de la dépendance américaine.
01:06Là où les Etats-Unis et la Chine sont d'ores et déjà dans le concret, nous, on patine et on régule.
01:13L'Europe au pied du mur, c'est le premier sujet des experts ce matin.
01:17Et puis, on va revenir sur la prise de participation de NVIDIA dans Revolut et voir quel avenir ont les banques traditionnelles face aux néobanques.
01:25Et puis, enfin, alerte sur la dette sociale après que les parlementaires aient transféré 15 milliards d'euros sur la Cadesse.
01:32On va voir si notre système de financement de la Sécu risque une crise de liquidité.
01:37Et puis, enfin, fiscalité du capital.
01:40Les recettes s'envolent.
01:41Plus 17 milliards d'euros.
01:43On va voir pourquoi.
01:44Vous êtes sur les experts.
01:46Il est 10 heures passées de 1 minute.
01:48Nous sommes ensemble jusqu'à 11 heures.
01:49Vous êtes sur BFM Business et vous y êtes bien.
01:52Allez, c'est parti.
01:52Les experts, débats et controverses sur BFM Business.
02:03Et pour parler de tous ces sujets, j'ai le plaisir d'accueillir sur le plateau Dorothée Rouset.
02:08Bonjour Dorothée.
02:09Chef économiste à la Direction Générale du Trésor.
02:12Ronan Lemoyle.
02:13Bonjour Ronan.
02:13Bonjour.
02:14Fondateur d'Epopée Gestion, Fonds d'Investissement Régional.
02:17Et Olivier Lanty.
02:18Bonjour Olivier.
02:19Bonjour.
02:19Professeur Oknam, auteur de « Réindustrialiser le défi d'une génération ».
02:25Alors on va commencer par la nouvelle industrie, finalement, celle de l'intelligence artificielle,
02:30celle dont on parle tous les jours sur l'antenne de BFM Business, avec cette alerte de Christine Lagarde.
02:36C'était hier, on l'écoute.
02:37Les enjeux pourraient être extraordinairement élevés.
02:44L'Europe a déjà manqué l'opportunité d'être un pionnier dans l'intelligence artificielle
02:49et nous payons encore le prix d'avoir été des adopteurs tardifs lors de la dernière révolution numérique.
02:55Nous ne pouvons pas nous permettre de commettre encore la même erreur.
02:59Nous devons éliminer tous les obstacles qui nous empêchent d'embrasser cette transformation.
03:05Sinon, nous risquons de laisser passer la vague de l'IA et de mettre en péril l'avenir de l'Europe.
03:10Voilà, un nouveau signal d'alarme.
03:16Alors c'est assez étonnant de voir la présidente de la Banque Centrale Européenne
03:19tirer la sonnette d'alarme sur l'intelligence artificielle.
03:22Finalement, son discours s'inscrit aussi dans celui de Mario Draghi,
03:26un de ses prédécesseurs, qui explique que l'Europe est quand même sur le point de sortir
03:29de la carte mondiale de la croissance.
03:32On a l'impression, Ronan Lemoel, que les alertes se multiplient
03:35et que finalement, ça ne bouge pas beaucoup derrière au niveau européen.
03:38J'ai envie de dire, avec l'IA, c'est un peu la caricature de ce qu'on connaît malheureusement souvent
03:41quand on parle de compétitivité européenne par rapport aux US ou par rapport à la Chine.
03:45C'est-à-dire que c'est une course de vitesse.
03:46L'IA, c'est une course de vitesse parce qu'on dit souvent, on a eu l'écriture,
03:49on a Internet, on a l'IA maintenant.
03:50Et ça va sans doute bien plus vite que ces deux révolutions précédentes.
03:54Et quand on sait la vitesse à laquelle s'est propagée la révolution Internet,
03:57on voit bien qu'avec l'IA, et on le voit tous dans nos quotidiens, ça peut être plus vite.
04:00Donc en fait, oui, il y a un sujet, mais il y a un sujet, j'ai envie de dire,
04:03qui ne dépend que de nous et dont c'est notre faute finalement.
04:05Puisque nous, on s'empresse, quand un nouveau sujet arrive, de le réguler.
04:08Donc la première chose qu'on fait, c'est qu'on le régule et on dit,
04:10où sont les problèmes, qu'est-ce qu'on va avoir comme faille,
04:12là où les Américains et les Chinois, peut-être qu'ils vont trop loin.
04:15Mais en tout cas, ils voient, ils expérimentent, ils essayent, après ils voient.
04:18Et ça donne deux choses.
04:19Ça donne des investissements massifs dans les infrastructures.
04:21Je ne sais même pas si on a encore une place à jouer dans les infras demain sur ces sujets-là.
04:24J'espère que oui.
04:25En tout cas, cette course-là...
04:26C'est 350 milliards d'investissements annuels aux Etats-Unis.
04:29Ça a été très vite.
04:30Ça lance une course dans les investissements.
04:32Quand on voit les investissements colossaux qui sont faits par les Américains et les Chinois sur ces sujets,
04:36quand on voit la capacité d'investissement que nous avons sur des sujets de tech,
04:39aujourd'hui en Europe et en France,
04:41je ne dis pas qu'on n'en a pas, mais à l'échelle des enjeux,
04:43il ne s'agit pas d'investir 100, 200, 300 millions,
04:45il faut investir plusieurs milliards d'euros, des dizaines de milliards d'euros,
04:48y compris avec un système, là aussi, de régulation financière qui ne le permet pas.
04:50Donc je suis heureux d'entendre la patronne de la Banque Centrale Européenne en parler
04:54parce qu'il y a un vrai sujet, effectivement, de comment on finance ça.
04:56Vous nous dites qu'il y a une part de responsabilité, là, dans ce scénario.
04:59Exactement.
04:59Et puis il y a un troisième point, pour moi, qui est un point fondamental,
05:01c'est la diffusion dans les usages.
05:03Là, il y a encore un truc à faire, je pense, pour parler trivialement,
05:06parce que l'IA, c'est bien sûr des infras, c'est bien sûr des modèles,
05:09mais c'est des usages.
05:10Les usages, cette course-là, elle commence sans doute un petit peu,
05:13et donc cette course-là, si on est sur la bonne ligne de départ,
05:16on peut peut-être encore faire quelque chose,
05:17mais il va falloir se réveiller très vite.
05:19Mais est-ce qu'on n'a pas déjà perdu, cette course à l'usage ?
05:20Je rappelle le chiffre, 13% des entreprises européennes
05:23qui utilisent aujourd'hui l'IA.
05:25On est à 80% en Chine, Olivier Luenzi.
05:29Est-ce qu'on n'est pas un peu sur une trottinette ?
05:31Là, on a deux Formule 1 face à nous, la Chine et les États-Unis,
05:34qui avancent vitesse grand V.
05:36Alors, en termes d'investissement, votre image est sans doute très, très juste.
05:38Après, en termes d'usage, les choses évoluent tellement,
05:41et en tous les cas, sur le domaine, par exemple, productif,
05:44on sait qu'il y a des expériences qui sont faites,
05:46elles ne vont peut-être pas être conclues, etc., concluantes.
05:48Donc, des fois, il y a une position qui n'est pas la plus simple à tenir,
05:52qui s'appelle le rattrapage accéléré,
05:55c'est-à-dire laisser les autres un peu essuyer les plâtres
05:57et puis venir derrière pour en capitaliser sur leur propre expérience.
06:01Ce n'est pas la meilleure position.
06:03On n'a peut-être pas le choix,
06:04mais au moins, mettons-nous dans cette attitude-là,
06:07parce qu'on a un retard, et dans les usages,
06:09et dans les infrastructures, et dans les développements.
06:12Il y avait plusieurs aspects qui ont été soulignés.
06:14Encore une fois, le financement, l'Europe a de l'épargne,
06:17elle ne la met pas au service suffisamment de ses infrastructures,
06:20de son outil productif.
06:22On en a déjà parlé ici.
06:24Ça, c'est une première clé.
06:25Moi, j'aime bien les pompiers pyromanes,
06:27mais il y a un petit moment où ça fatigue,
06:29c'est-à-dire dire, il y a l'alerte,
06:31alors qu'on met des règles, notamment sur le financement,
06:34qui font en sorte que les prises de risque des fonds d'investissement
06:38que les opérateurs financiers peuvent faire avec notre argent,
06:42avec notre épargne, sont limités, sont contraints.
06:43Il y a un moment donné où il faut se libérer, libérer un peu plus.
06:46Et puis, et pas discuter simplement de la réglementation.
06:49Encore une fois, moi, je pense que la liberté individuelle
06:52est une valeur que les Européens ont conquis.
06:55Pouvoir avoir la maîtrise de ces données personnelles,
06:58ça fait partie, je pense, du projet européen.
07:01Donc, ne tapons pas que sur la régulation.
07:03Elle peut être améliorée, elle peut être facilitée,
07:06mais il y a aussi le financement de ces infrastructures,
07:09et puis le financement public.
07:10Globalement, on le sait, dans toutes ces innovations,
07:13il n'y a pas que l'IA, l'Europe est en retard.
07:15Nous avons une génération de retard sur le numérique vis-à-vis des Etats-Unis,
07:19peut-être deux demain avec l'IA,
07:21une génération de retard sur la Chine,
07:23sur tout l'outil productif.
07:25Donc là aussi, il va falloir changer notre façon de réfléchir,
07:28et venir peut-être à quelque chose que j'avais proposé une fois,
07:32qui est de dire, il va falloir faire du transfert de technologies inversées.
07:35C'est un peu ça qui se passe maintenant.
07:37Et c'est ça qui va se passer, sans doute.
07:38On attend des textes, Dorothée Rosé, du côté de la Commission européenne.
07:43De mémoire, le 3 décembre, puis le 10 décembre,
07:45il y a une stratégie de défense économique qui va être mise en place,
07:49avec des demandes de transfert de technologies de la part des Chinois.
07:53Oui, alors qui ne portent pas principalement sur l'IA.
07:55On n'est plus sur les batteries électriques.
07:58Mais moi, je pense qu'effectivement, il faut penser à l'IA
08:00comme une chaîne de valeur d'ensemble.
08:02C'est-à-dire qu'on se focalise beaucoup,
08:04notamment sur les gros modèles de fondation.
08:05L'IA, c'est toute une chaîne qui va déjà des intrants.
08:09Donc, il y a les infrastructures, les data centers,
08:11sur lesquels on est en retard, mais ce n'est pas une fatalité.
08:13C'est beaucoup une question de financement et de localisation.
08:15Mais on a des atouts, notamment sur l'énergie.
08:18C'est du financement, effectivement.
08:20Et c'est des cerveaux et des puces.
08:22Alors, sur les puces, je pense qu'on est hors course,
08:24sur les puces de l'IA.
08:26Mais c'est qu'un morceau.
08:28Ensuite, on a les modèles.
08:29Et il y a effectivement les gros modèles de fondation
08:31avec des énormes investissements,
08:33notamment pour l'entraînement des modèles
08:34qui demandent des quantités de données et de GPU.
08:37Et donc, de libérer les données, c'est un peu un sujet.
08:40On parlait du RGPD tout à l'heure.
08:42On n'est pas hors course, mais sur ces gros modèles de fondation,
08:45on est quand même en retard.
08:46Après, la valeur ajoutée, elle n'est pas que là.
08:48Et même, ce n'est pas sûr qu'à la fin, elle soit principalement là.
08:51Ensuite, si vous continuez la chaîne,
08:53il y a les modèles plus spécialisés,
08:54qui sont en gros les applications,
08:55qui sont peut-être plus petits, mais plus spécialisés
08:57pour un secteur, une entreprise.
09:00Et là-dessus, le jeu est beaucoup plus ouvert,
09:03tout simplement, parce que ça demande plutôt
09:04d'adapter des modèles, de spécialiser,
09:06d'entraîner sur des données particulières.
09:08Or, on a des atouts qui demandent effectivement
09:10un peu de libérer les données.
09:12On a des très bonnes données de santé, évidemment,
09:14mais ça pose des questions.
09:15Mais ça pourrait être une source de valeur,
09:16des données juridiques, etc.
09:17On a aussi des très bonnes données industrielles,
09:19parce que contrairement aux États-Unis,
09:20en Europe en général,
09:22il reste un tissu manufacturier
09:23qui est assis sur une quantité de données
09:25assez importante et assez riche,
09:27qui n'est pas vraiment aujourd'hui utilisée,
09:28mais qui, si elle l'était bien,
09:29pourrait aussi créer de la valeur.
09:31Et puis enfin, le gros des gains de productivité,
09:32en fait, c'est dans les usages
09:33pour toutes les entreprises,
09:34qui ne sont pas des producteurs d'IA,
09:36mais qui peuvent gagner dans leur process,
09:37dans leur productivité, etc.
09:38Et c'est là aussi qu'on peut mettre le paquet
09:40et que la course n'est pas perdue.
09:41On est capable de mesurer ça,
09:42les gains de productivité,
09:44aujourd'hui, grâce à l'IA,
09:47généré dans le tissu industriel français ?
09:49Alors aujourd'hui, en fait,
09:50les études qui existent,
09:51s'il y a un certain nombre d'études académiques,
09:52mais qui regardent sur certains métiers,
09:54certaines professions,
09:54donc en fait, dans certains métiers,
09:56que ce soit les call centers,
09:57les chauffeurs de taxi,
09:58les codeurs, etc.,
09:58on voit des gains de productivité
09:59qui sont importants,
10:00qui peuvent aller jusqu'à 50%.
10:01Au niveau macro de l'ensemble de l'économie,
10:04aujourd'hui, bon, déjà,
10:05c'est plus dur à mesurer, évidemment,
10:06parce qu'il se passe plein de choses
10:07en même temps.
10:08Et ensuite, c'est forcément plus diffus.
10:09Et comme on le disait,
10:10il y a en gros 10-15% des entreprises
10:13qui utilisent vraiment l'IA.
10:15Alors, il faut se méfier parfois de ces chiffres,
10:16parce qu'utiliser l'IA,
10:17ça peut vouloir dire plein de choses différentes.
10:20Mais du coup,
10:20comme on est plutôt au début de la diffusion
10:22qu'à la fin,
10:22les gains macroéconomiques,
10:23on ne les voit pas forcément.
10:24D'autant qu'au début,
10:25quand vous commencez,
10:26c'est un peu comme toutes les révolutions technologiques,
10:28ça peut coûter avant de rapporter.
10:29C'est-à-dire qu'il faut s'adapter,
10:30il faut un peu changer ses processus,
10:31il faut former les gens,
10:32il faut faire peut-être du management
10:34un peu différemment.
10:35Au début, ça perturbe un peu,
10:36et après, on remonte la courbe en J.
10:37Mais on est peut-être encore dans la phase
10:39où...
10:40Bon, le meilleur reste à venir.
10:41Renan Lemoel.
10:43Quelque part,
10:43moi, je suis un éternel optimiste,
10:44mais quelque part,
10:45je décrains l'eau.
10:46Et donc, effectivement,
10:46cette révolution industrielle
10:47qui était l'Internet,
10:48on ne l'a pas raté,
10:49mais on n'a pas pris le premier wagon,
10:50on va dire.
10:50Moi, ma crainte,
10:51c'est quand même, malgré tout,
10:52qu'avec un déficit d'investissement d'une part,
10:54avec quoi qu'on en dise,
10:56même si ça me fait mal de le dire,
10:57une réglementation qui est sans doute
10:58parfois un peu trop contraillante,
11:00le principe de prudence,
11:00on va peut-être un peu trop loin,
11:02je pense qu'on a peut-être intérêt,
11:02compte tenu de cet état de fait,
11:03à choisir nos combats.
11:05Et dans nos combats,
11:05il y a quelques sujets
11:06sur lesquels, je pense,
11:07ces sujets réglementaires
11:08sont plutôt un atout.
11:09Je pense à la finance,
11:10je pense à la santé,
11:11je pense à la défense,
11:12la cybersécurité,
11:13qui sont très proches.
11:14Là, il y a des secteurs,
11:14pour le coup,
11:15sur lesquels,
11:15compte tenu de ce cadre réglementaire
11:17nécessaire,
11:17et tout le monde le comprendra,
11:18on peut sans doute,
11:19dans les usages,
11:20faire beaucoup,
11:20beaucoup de choses.
11:21Mais j'aimerais bien,
11:22pour le coup,
11:22qu'on prenne ces sujets à bras-le-corps,
11:24il n'est pas qu'on ne le fait pas,
11:25mais qu'on y aille encore plus
11:26et encore plus rapidement
11:27quand on parle
11:28d'intelligence artificielle,
11:28pour justement éviter,
11:30au moins dans ce domaine
11:31sur lequel on est quand même
11:32pas très,
11:33on est très, très bon,
11:33il y a vraiment des vraies qualités,
11:35on puisse s'engouffrer
11:36parce qu'on ne sera pas contraint,
11:37parce qu'il, malgré tout,
11:38pour moi,
11:38est un vrai sujet,
11:39c'est-à-dire qu'on est plutôt
11:40objectivement adverse au risque,
11:42adverse au risque en investissement,
11:43encore une fois,
11:43on y revient,
11:44adverse au risque dans la manière
11:45d'utiliser les évolutions
11:47technologiques,
11:47quelles qu'elles soient.
11:48Et je pense que ça,
11:48il y a un parti à prendre
11:50si on ne veut pas rater le virage
11:51de cette grande révolution
11:52qui est en train de se passer
11:53sous nos yeux.
11:54On a mis le principe de précaution
11:55dans notre constitution,
11:55en France.
11:56Oui, et pourquoi on met partout.
11:58Olivier Lanty,
11:59la semaine dernière,
12:00il y a eu quand même
12:00un paquet omnibus
12:02qui a été présenté
12:02par la Commission européenne
12:03pour déréguler un peu,
12:05notamment l'accès aux données,
12:06pour ouvrir un peu le RGPD.
12:09Est-ce que c'est la bonne voie ?
12:10Oui, sans doute.
12:12Mais si on prend l'exemple français,
12:14ça fait 20 ans
12:15qu'on veut faire passer
12:15des lois de simplification
12:16sans vraiment réussir
12:18à simplifier.
12:19Simplifier, c'est compliqué.
12:20Et simplifier, c'est compliqué.
12:22Et ça pose, je pense,
12:23plus profondément
12:24pour la France
12:24comme pour l'Europe,
12:25la question de l'application
12:27de la décentralisation
12:28du principe de subsidiarité.
12:30Tant qu'on restera
12:31au niveau central
12:32à réguler dans le détail,
12:34nous créerons
12:35de la surcomplexification.
12:37Il faut revenir
12:38à la base
12:39du principe de subsidiarité.
12:40Comme sans doute en France,
12:42il faut qu'on arrête
12:43d'avoir cette centralisation
12:44et qu'on aille peut-être même
12:45jusqu'à donner
12:46du pouvoir réglementaire
12:47adapté à leur territoire
12:49au niveau des régions.
12:51La réponse,
12:51c'est la décentralisation.
12:52Pour moi,
12:52la réponse,
12:53c'est un changement.
12:54Je vais vous rappeler
12:55un exemple
12:56qui est dans le privé
12:56que j'aime bien citer.
12:58Les grands groupes
12:59industriels
13:00essayent de faire évoluer
13:02leurs procédures
13:02pour être toujours
13:03plus performants.
13:04C'est normal,
13:04c'est la concurrence.
13:05Et puis,
13:05à un moment donné,
13:07ils prennent conscience
13:07que cette évolution continue,
13:10elle ne marche plus.
13:11Pourquoi ?
13:11Parce que toutes
13:11les organisations humaines,
13:13et ce n'est pas privé
13:14où ce n'est pas public,
13:15ont tendance à se calcifier,
13:16à se sédimenter,
13:18à se bloquer.
13:19On a la liste,
13:19ah non,
13:20c'est impossible,
13:20je l'ai déjà fait.
13:21Donc,
13:21toute réforme devient impossible.
13:23Des grands groupes
13:24comme Saint-Gobain
13:25ou comme Lafarge,
13:26j'ai travaillé pour Saint-Gobain
13:27à un moment donné,
13:28ont fait basculer
13:29leur organisation
13:29d'une organisation verticale
13:31par métier
13:31à une organisation
13:33par marché.
13:34On le justifie
13:35pour être plus proche
13:36du client.
13:37Dans 15 ans,
13:37on reviendra en disant
13:38pour être plus proche
13:39de la technique.
13:40Le véritable atout,
13:41c'est que vous repartez
13:42d'une feuille blanche.
13:43Vous êtes obligés
13:44de réécrire vos processus
13:45adaptés au monde d'aujourd'hui
13:47et pas celui
13:48dont vous avez hérité
13:49à l'organisation
13:50quand vous l'avez mis en place
13:51il y a 15 ans.
13:52C'est la même chose
13:53pour moi dans les États,
13:54même si...
13:54Olivier Lensy,
13:55les entreprises ne sont pas
13:56des États,
13:57le grand big bank
13:58et le grand choix.
13:58Je sais bien,
13:59c'est à chaque fois ce qu'on...
14:00Mais si on veut chercher
14:01une source d'inspiration,
14:02je pense que celle-là,
14:03on peut l'avoir
14:04et il va falloir à un moment donné
14:06qu'on remette en cause
14:06ce centralisme
14:07qu'on a au niveau européen
14:09comme au niveau français.
14:10Bon, je rappelle
14:11quelques chiffres
14:12qui étaient cités
14:12par Anthony Morel
14:13ce matin sur l'antenne
14:14de BFM Business
14:15qui franchement
14:16font froid dans le dos.
14:19La puissance de calcul,
14:20par exemple,
14:20les États-Unis
14:21et la Chine
14:22représentent 90%
14:23des puces mondiales.
14:25C'est les puces
14:26dont vous parliez tout à l'heure,
14:27Dorothée Rousset.
14:28Ça ne laisse pas grand-chose
14:29pour l'Europe.
14:30Les modèles de référence
14:31d'IA générative.
14:32En 2024,
14:33les États-Unis
14:34ont produit
14:3440 modèles
14:36d'IA générative.
14:37C'est toutes les versions
14:38de ChadGPT,
14:39Claude,
14:39Jiminy et Consort.
14:41La Chine,
14:4215,
14:43DeepSeek et Alibaba
14:44notamment.
14:45En Europe,
14:463.
14:47C'est en clair Mistral.
14:49C'est à peu près
14:49le seul acteur
14:50qui nous reste aujourd'hui.
14:52Peut-être comme pour
14:52aller dans le côté
14:53positif des choses.
14:55Je pense effectivement
14:55une fois qu'on a dit
14:56qu'il y a la puissance
14:57de calcul,
14:57il y a les modèles,
14:58il y a les usages.
14:59Je pense que les usages
15:00encore une fois
15:00pour y revenir
15:00ils pourraient être
15:01sous une note positive.
15:01Il y a encore des choses
15:02à faire mais il ne faut pas
15:02trop tarder.
15:03Je pense qu'un des sujets
15:04c'est le financement
15:05de ces investissements
15:07nécessaires.
15:07Pourquoi je dis ça ?
15:08C'est qu'on sait très bien
15:09faire en Europe
15:10et en France
15:10des financements
15:12par exemple
15:12par les obligations
15:13relance qu'on a pu faire
15:14il y a quelques temps,
15:15par les obligations
15:15de transition
15:15qu'on s'apprête à le faire
15:17sur des sujets
15:17de transition écologique
15:18énergétique au sens large.
15:20Moi je pose ça sur la table.
15:21Pourquoi pas imaginer
15:22dans ce domaine-là
15:22peut-être sur quelques
15:23secteurs clés
15:24avoir un programme
15:25sur lequel on apporterait
15:26peut-être une garantie
15:27un peu de l'État
15:28à certains investissements
15:28faits par les grands
15:29porteurs de risque
15:30que sont les assureurs
15:31les mutuels et les banques
15:32qui permettraient
15:32de donner un coup
15:33d'accélérateur finalement
15:34à quelque chose
15:35qui est, je ne sais pas
15:36s'il faut dire aussi important
15:37mais en tout cas très important
15:38et d'ailleurs qui embarque
15:38des enjeux écologiques aussi
15:39aussi important
15:40que certains grands sujets
15:41d'écologie.
15:42Ça si on était capable
15:43de le faire
15:43on pourrait commencer
15:44sur la partie usage
15:45d'abord à stimuler
15:46la créativité
15:47on a beaucoup de gens
15:48qui ont beaucoup d'idées
15:48dans ce pays
15:49qui nous demandent
15:49qu'effectivement
15:50à exercer leur talent
15:50dans la créativité
15:51non pas de la techno
15:53au sens data center
15:54des modèles
15:55mais des usages
15:56qu'on peut créer
15:56et puis pour le coup
15:57on dégagerait peut-être
15:58des mannes d'investissement
15:59importantes
15:59il y a 2500 milliards
16:00d'assurance vie en France
16:02si on en dégage
16:03quelques milliards
16:04quelques dizaines de milliards
16:06grâce peut-être
16:06à un mécanisme
16:07un peu intelligent
16:08de même nature
16:08que ce qu'on a fait
16:09ces derniers temps
16:09sur les obligations
16:11relance, transition ou autre
16:12peut-être qu'il y a
16:13quelque chose d'intéressant
16:13à faire
16:14en tout cas moi
16:14je mets ça sur la table
16:14c'est un peu un sujet
16:15Bon je continue
16:16sur les usages
16:17et notamment dans la banque
16:19pour rappeler
16:20cet investissement
16:21cette prise de participation
16:22dans NVIDIA
16:23qui valorise Révolu
16:24donc une néobanque
16:27non cotée
16:27à 75 milliards
16:28je rappelle que BNP Paribas
16:30c'est 91 milliards
16:31de valorisation boursière
16:33et on voit donc
16:34un modèle
16:34des banques traditionnelles
16:35complètement disruptées
16:37par ces néobanques
16:38vous-même
16:39vous avez dirigé
16:39pendant très longtemps
16:40une banque traditionnelle
16:41Crédit Mutuel Arkea
16:43en Bretagne
16:44Renan Lemoal
16:45comment à l'époque
16:46vous l'avez quitté
16:46en 2020 ?
16:47Je suis quitté en 2020
16:48Bon et les néobanques
16:49arrivaient déjà
16:50Les néobanques
16:51les premières fintechs
16:52comme on ne les appelait pas
16:52encore à l'époque
16:53c'était les gens
16:53comme des boîtes
16:54que j'ai dirigées
16:54je dirigeais Fortuno Banque
16:55qui était une des premières
16:57fintechs
16:57qui ne s'appelait pas encore
16:58comme ça
16:58dans les années 2005-2006
17:00Et comment on appréhende
17:01ce nouveau modèle ?
17:03Est-ce que les banques
17:03traditionnelles sont en danger
17:05face à ces néobanques
17:06aujourd'hui
17:06qui séduisent de plus en plus
17:08les jeunes ?
17:08C'est un peu ça aujourd'hui
17:09la nouvelle donne des banques
17:11c'est comment séduire les jeunes ?
17:13En fait je pense
17:14pour comprendre un peu
17:15ce qui se passe
17:15il faut comprendre un peu
17:16comment fonctionne le modèle bancaire
17:17et comment il a fonctionné surtout
17:18Oui
17:19On peut faire un peu d'archéologie
17:20effectivement j'ai quitté
17:21le groupe Arkea en 2020
17:22en tant que directeur général
17:23mais je suis rentré en 1995
17:24à la sortie de mes études
17:25en tant que chargé d'études
17:27et mon premier stage
17:27à l'époque d'immersion
17:29dans la banque
17:29je l'ai fait en agence
17:30et à l'époque ça va vous faire sourire
17:32mais pour que les clients
17:33viennent dans l'agence
17:34on n'expédiait pas
17:35ce qu'on ne fait presque plus
17:37aujourd'hui
17:37des chéquiers
17:37on les laissait dans l'agence
17:39et les gens étaient obligés
17:40de venir les chercher
17:40Absolument
17:41Pourquoi je dis ça ?
17:41C'est pas anodin
17:42c'est-à-dire que le point de contact
17:43était un point de contact forcé
17:45du client avec sa banque
17:45il devait chercher
17:46son chéquier
17:47sa carte bancaire
17:48premier point
17:48deuxième point
17:49le banquier avait un rôle
17:51un peu inversé
17:52c'est-à-dire que quand vous allez
17:52voir votre boulanger
17:53vous demandez une baguette de pain
17:54il va toujours la vendre
17:55votre banquier vous demandez un crédit
17:56il a le refus de vente possible
17:57alors je dis ça
17:58tout le monde comprend pourquoi
17:59bien sûr
18:00mais ça crée dans la relation
18:01client-banquier
18:02le pouvoir de dire non
18:03le pouvoir de dire non
18:04qui est un vrai mode de relation
18:06pour reprendre un slogan et l'inversé
18:07ça c'est le modèle
18:08je le caricature un peu
18:09mais c'est le modèle de départ
18:10pour rajouter là-dessus
18:11on en parlait un tout petit peu
18:11tout à l'heure
18:12des modèles d'organisation
18:13qui ont d'abord été bâties
18:14autour de l'efficacité opérationnelle
18:16de la banque
18:17qui s'est beaucoup inspiré
18:18de l'industrie
18:18plus que de la relation client
18:20les premiers call centers
18:22qui ont été faits en banque
18:23je suis désolé de le dire
18:24n'étaient pas faits
18:24pour améliorer la relation du client
18:25on a été faits pour optimiser
18:26les process
18:27quand on mettait tout ça
18:28bout à bout
18:29et que vous voyez
18:29les premiers acteurs arriver
18:30dans les années 2000-2005
18:342005-2010
18:34et surtout maintenant
18:35vous voyez en fait
18:36que ces acteurs
18:37il y a trois couches de valeurs
18:39qu'ils peuvent attaquer
18:39la couche que j'appellerais
18:40transactionnelle
18:41c'est tout ce qui touche
18:42à l'entrée en relation
18:43l'acquisition du client
18:44l'application mobile
18:46qui fait l'interface avec vous
18:47la deuxième
18:48c'est ce que j'appelle
18:49l'opérationnel
18:50c'est le traitement des données
18:51et le bilan de la banque
18:52son bilan au sens
18:53sa capacité à générer
18:54des liquidités
18:54et le troisième point
18:56c'est tout ce que
18:56j'appellerais le relationnel
18:57c'est la capacité
18:58à créer un lien
18:59entre le conseiller
19:00et son client
19:00sur le premier point
19:01le transactionnel
19:02la guerre est terminée
19:03en tout cas elle est terminée
19:04le benchmark
19:05c'est les néobanques
19:06en tout cas les banques actuelles
19:07l'ont compris
19:08il faut que ça m'inspire
19:09elles le font d'ailleurs
19:12elles ont compris
19:12que le benchmark
19:13ce sont les néobanques
19:14sur le dernier point
19:15le relationnel
19:16le problème c'est que
19:17le mode de relation a changé
19:18le relationnel
19:19c'est les réseaux sociaux
19:20c'est les whatsapp
19:22c'est la relation à distance
19:24c'est la relation éphémère
19:26donc tout ce modèle relationnel
19:27est en train d'être battu en brèche
19:28qui fait que la relation
19:29par l'agence
19:30elle commence à s'effriter
19:30il reste au milieu
19:32quelque chose qui pour moi
19:33est fondamental
19:34qui est qu'une des rares forces
19:36comparatives
19:37qu'il reste encore
19:37à des banques traditionnelles
19:39par rapport aux nouvelles banques
19:40c'est qu'elles ont un bilan
19:41et ce bilan
19:42il permet de faire une chose
19:42c'est faire du crédit
19:43d'avoir des liquidités
19:44et faire du crédit
19:44mais attention
19:46parce que si demain
19:47en fantasmant un peu
19:48l'euro numérique
19:49se développer de manière massive
19:50la liquidité serait allouée
19:52non plus par les banques
19:53mais par la banque centrale européenne
19:54qui pourrait l'allouer
19:54à qui elle le souhaite
19:55et si demain
19:57je fais un peu de science-fiction
19:58de l'accès à Revolut
19:59à la liquidité
20:00vous en faites une banque
20:01de plein exercice
20:02qui sous le volet transactionnel
20:03est très percutante
20:04sous le volet rationnel
20:05est très percutante
20:06et qui pourrait donc
20:07accéder à quelque chose
20:07qui serait
20:08je ne sais pas si c'est le graal
20:09mais en tout cas
20:09une porte ouverte
20:10vers un développement
20:10encore plus fort
20:11est-ce que vous pouvez
20:12alors j'ouvre simplement
20:13une parenthèse
20:14sur l'euro numérique
20:16tout le monde ne connait pas
20:17que tout le monde
20:17ne comprend pas
20:18nous expliquer
20:19avec des mots simples
20:20ce qu'est cet enjeu majeur
20:22et peut-être
20:23d'orata-ouser aussi
20:25pour la banque centrale européenne
20:26l'idée c'est de permettre
20:27à tout un chacun
20:28d'accéder à un compte
20:29en monnaie électronique
20:30au niveau de la banque centrale européenne
20:32limité en termes de montants
20:33ce ne sont pas des montants
20:33forcément extraordinaires
20:34mais d'avoir
20:35un compte bancaire finalement
20:36si je schématise
20:37au niveau de la BCE
20:38alors ça peut paraître
20:40une bonne chose
20:41parce que ça sécurise
20:42effectivement une partie
20:43des avoirs
20:43paraître une bonne chose
20:44également parce que
20:45je pense que la BCE
20:46ça lui donne une nouvelle maîtrise
20:47c'est-à-dire
20:47elle crée un canal d'accès
20:48à la liquidité
20:49qui est in fine
20:50et dans les banques commerciales
20:52et puis
20:52je fais un peu de science-fiction
20:54en évoquant ce que j'ai dit
20:54mais j'ai envie de dire
20:55pourquoi pas
20:56pourquoi ne pas imaginer
20:57que demain
20:58dans un scénario
20:58où on voudrait éviter
21:00des crises systémiques
21:01on puisse mieux gérer
21:03la liquidité
21:03au niveau des banques centrales
21:04parce que que font
21:04les banques centrales
21:05aujourd'hui finalement
21:05elles imposent tout un tas
21:07de contraintes aux banques
21:08dites commerciales
21:09par des ratios
21:09qu'ils soient des ratios
21:10de fonds propres
21:10ou de liquidités
21:11qui visent finalement
21:12à maîtriser la manière
21:13dont les banques
21:13utilisent leurs liquidités
21:14et leurs fonds propres
21:15mais si demain
21:15ces liquidités
21:16sont centralisées
21:17dans la BCE
21:17c'est plus un sujet
21:18c'est la BCE
21:19qui décidera
21:20en fonction des guidelines
21:21qu'elle aura donné
21:21comment elle alloue
21:22la liquidité
21:23à telle ou telle banque
21:24et ça
21:24ça peut être un vrai changement
21:26alors à court terme
21:27là on recentralise
21:27on n'est plus dans la décentralisation
21:29prenait par Olivier Lantier
21:30on est dans la véritable
21:32banque centrale européenne
21:33scientifique
21:33en réalité
21:34en tout cas aujourd'hui
21:35c'est pas ce que dit la BCE
21:36sur ce qu'elle compte faire
21:37de l'euro numérique
21:38elle a surtout pas intérêt
21:38à le dire d'ailleurs
21:39oui mais ce que je veux dire
21:41c'est que c'est pas
21:41c'est pas censé être
21:42un outil de politique monétaire
21:44où la BCE déciderait
21:45pourquoi c'est important
21:46l'euro numérique
21:47l'euro numérique
21:48l'objectif
21:50c'est d'avoir
21:50effectivement
21:52il y a un peu l'accès
21:53en fait c'est fait
21:54pour être une sorte
21:55de substitut numérique
21:55aux pièces et aux billets
21:56qu'on n'a plus beaucoup
21:57dans notre poche
21:58et d'être en fait
21:59un accès à la monnaie
22:00de banque centrale
22:00comme le billet de banque
22:01c'est un accès à la monnaie
22:02de banque centrale
22:03et donc d'être la version numérique
22:04qui permette à la fois
22:06d'avoir des paiements
22:07facilités
22:08c'est à dire que
22:08tout un chacun
22:09pourrait payer
22:10avec cet euro numérique
22:11comme on paye
22:11avec des billets de banque
22:12de manière directe
22:15je peux très bien
22:16payer avec mon téléphone portable
22:17aujourd'hui
22:18directement aussi
22:19en passant par le monde
22:20c'est quelque part
22:20un espèce de souveraineté
22:20on commence quand même
22:21à réfléchir beaucoup
22:22à nos dépendances
22:23non seulement aux Etats-Unis
22:24et non seulement
22:24non seulement à la Chine
22:26mais aussi aux Etats-Unis
22:27quand vous payez
22:28avec votre carte bleue
22:29avec votre téléphone etc
22:30vous passez en général
22:31par Visa, Mastercard
22:32American Express
22:33si c'est Apple Pay
22:33c'est aussi à deux
22:34opérateurs américains
22:35tout ça c'est américain
22:36donc là ça serait aussi
22:37quelque part
22:37une sorte d'assurance
22:40contre
22:41des menaces
22:43qui ne sont pas
22:44aujourd'hui sur la table
22:45mais qui pourraient être
22:46aujourd'hui finalement
22:47les Etats-Unis
22:48s'ils voulaient nous couper
22:49notre système de paiement de détail
22:50ils peuvent le faire
22:50de manière très efficace
22:51là on aurait une soupape aussi
22:53donc il y a cet aspect
22:54souveraineté aussi
22:54qui joue un rôle
22:56dans la manière
22:56dont on réfléchit
22:57à l'euro numérique
22:58et puis il y a un petit sujet
22:59traçabilité
23:00c'est-à-dire qu'on n'a plus
23:02de marché noir
23:02on peut tracer absolument
23:04tous les échanges de l'euro
23:05qui seraient
23:06oui alors ça c'est le cas aussi
23:07avec vos cartes bleues
23:08et soyons francs
23:09les usages illicites
23:10qui passent peut-être
23:13par les billets de banque
23:13qui passent aussi
23:14par les cryptos
23:14et ça ne remplacera pas
23:16voilà
23:17je pense que là où on a envie
23:18d'avoir de la traçabilité
23:19c'est pas forcément là
23:20que ça l'améliorera
23:21juste sur les systèmes
23:22je partage effectivement
23:23cette idée de sécurisation
23:24etc
23:24il y a des systèmes
23:25de place interbancaire
23:26qui existent
23:27il y a eu Pélib
23:27qui a disparu
23:28mais il y a Wigo
23:28qui arrive aujourd'hui
23:29qui est un système interbancaire
23:30qui effectivement permet
23:31de paiements rapides
23:33entre amis
23:33de paiements par téléphone
23:34qui est un système
23:35qui fonctionne
23:36entre banques françaises
23:37même peut-être européennes
23:38j'ai plus ça en tête
23:39mais en tout cas
23:39c'est un système
23:40qui fonctionne très bien
23:41l'euro numérique
23:42je pense qu'effectivement
23:42si on se met dans cette logique
23:45de dire que ça permettrait
23:46demain
23:47de s'affranchir
23:48pour une partie
23:48de la dépendance
23:49aux grands acteurs américains
23:50et donc de sécuriser
23:51une partie des transactions
23:51moi ce que je veux dire par là
23:53c'est que je comprends
23:53tout à fait
23:54qu'on commence par faire
23:55des essais
23:55avec des petits montants
23:56mais la tentation
23:56peut-être grande
23:57d'aller plus loin
23:58bien pas bien
23:59je ne sais pas
24:00si on revient
24:01à ce que j'évoquais tout à l'heure
24:01on peut y voir
24:02un côté positif
24:03pour le client final
24:05qui lui trouverait
24:06un accès demain
24:06à son crédit immobilier
24:07chez Revolut
24:07ou chez d'autres
24:08on peut y voir
24:09un côté assez négatif
24:10dans le système bancaire
24:11qui lui deviendrait
24:12finalement perdrait
24:13cette brique fondamentale
24:14qui a fait sa force
24:15pendant de nombreuses années
24:15son bilan
24:16et deviendrait finalement
24:17une forme de courroie
24:18de distribution
24:18commerciale
24:20simplement
24:21j'ai envie de dire
24:21simplement
24:21c'est pas que c'est
24:22d'ailleurs c'est intéressant
24:23un banquier
24:24on dit souvent
24:24vous êtes banquier
24:25un banquier ça regroupe
24:26deux dimensions
24:26une dimension de gestionnaire
24:28de risque
24:28et une dimension de commerçant
24:30donc en fait
24:30ce qu'on est en train de dire
24:31c'est que cette dimension
24:32de preneur de risque
24:32elle est de plus en plus
24:33challengée par tout
24:34ce qui est en train de se passer
24:34la dimension de commerçant
24:35s'exacerbe
24:36notamment les nouveaux acteurs
24:37sur celle-là
24:38il faut être très très très très bon
24:40mais attention
24:40à ce que sur l'autre
24:41il ne se passe pas des choses
24:42qui puissent être nuisibles
24:43pour le système bancaire
24:43Est-ce qu'en termes industriels
24:45Olivier Luenfi
24:46on n'est pas dans
24:47finalement
24:48un phénomène classique
24:49de destruction créatrice
24:51on a ces nouveaux acteurs
24:52qui arrivent
24:52qui disruptent un marché
24:53qui offrent de nouveaux services
24:55est-ce qu'un jour
24:56on pourrait voir
24:57la disparition
24:58des modèles traditionnels
25:00bancaires ?
25:00Là vous me tentez
25:02sur un terrain
25:02que je connais peu
25:03mais effectivement
25:04ça peut ressembler à ça
25:06moi ce qui me marque
25:07aujourd'hui
25:07c'est qu'on est dans
25:09cette forme de centralisation
25:10encore une fois
25:11pour des questions
25:11d'efficacité
25:12de meilleure gestion de risque
25:13ou de souveraineté
25:14quand on a des attentes
25:16que moi je ressens
25:17notamment de par
25:18le tissu industriel
25:19pas les grands groupes
25:20qui sont déjà
25:21sur ces marchés là
25:22mais les PMI
25:23et les PME
25:23d'avoir un service
25:25de proximité
25:25pas simplement
25:26pour avoir une ligne
25:27de crédit
25:28mais aussi pour travailler
25:29le haut de bilan
25:30et donc avec des outils
25:31en fonds propres
25:32qui ne sont pas
25:33toujours disponibles
25:35dès qu'on est loin
25:35d'une capitale régionale
25:37donc on a
25:38pour moi
25:38je vous écoute
25:40en voyant cette
25:41forme de centralisation
25:44d'utilisation
25:45au maximum
25:45des possibilités
25:46du numérique
25:47avec des gains d'échelle
25:48on est sur la logique
25:49de l'industrialisation
25:50c'est-à-dire
25:50on va chercher
25:51les gains d'échelle
25:52dans ce type de service
25:53que le numérique apporte
25:54comme dans la première
25:55évolution industrielle
25:57on est allé chercher
25:57les gains d'échelle
25:58que la mécanisation
25:59de la processus
26:00permettait de faire
26:02et d'un autre côté
26:03on a quand même
26:04cette recherche d'identité
26:06ce besoin de service
26:07sur les territoires
26:08auquel je trouve
26:09qu'on répond très mal
26:10notre discours
26:11le discours ambiant
26:13et sur des sujets
26:14qui sont relatifs
26:14à l'Europe
26:15à la centralisation
26:16et dans la dimension
26:17commerciale
26:18moi je nous trouve
26:19très faibles
26:20et notamment
26:20par rapport à l'outil productif
26:22et le financement
26:22du haut de bilan
26:24on a besoin de contact
26:25aussi
26:25c'est vrai qu'en fait
26:26c'est un peu notre métier
26:27effectivement à nous
26:27de la 7 Manager
26:28c'est de gérer
26:29notamment les fonds
26:29de capitaux d'investissement
26:30ou les fonds d'infrastructure
26:31dans le territoire
26:32donc effectivement
26:32ça c'est quelque chose
26:33qui me parle beaucoup
26:34effectivement ce qu'on attend
26:35beaucoup de plus en plus
26:36et d'ailleurs
26:37y compris les acteurs financiers
26:39qui investissent chez nous
26:39parce que nous finalement
26:40on gère de l'argent
26:41pour le compte de mutuelles
26:42de banques
26:43d'assureurs
26:44ce qu'ils veulent
26:45c'est finalement
26:45nous confier cet argent
26:47parce qu'ils considèrent
26:48que la proximité physique
26:49que nous avons
26:49et les actifs
26:50que nous accompagnons
26:50des entreprises
26:51ou des infrastructures
26:52est créatrice de valeur
26:53créatrice de valeur
26:54parce qu'elle permet
26:55d'avoir une proposition
26:56de valeur vis-à-vis
26:56de la participation
26:57que l'on prend
27:00d'être capable d'accompagner
27:01sur les stratégies digitales
27:02d'intelligence artificielle
27:03de recrutement
27:04d'internationalisation
27:05etc etc
27:05donc effectivement
27:06vous avez raison
27:06il y a ce paradoxe
27:07d'un besoin
27:08de plus en plus demander
27:09de proximité
27:10d'accompagnement territorial
27:11pour créer des champions
27:12justement dans les territoires
27:13demain
27:14et en même temps
27:14un mouvement parfois
27:15un peu contraire
27:16qu'on observe
27:16sur d'autres thématiques
27:18comme celle-là
27:18donc des services alternatifs
27:20en même temps
27:20donc s'il y a moins de suivi
27:22et de conseils
27:23du côté bancaire
27:24vous aurez les fonds
27:25oui tout à fait
27:26qui seront là aussi
27:28pour des choses expérimentales
27:30moi je pense par exemple
27:30à ce qui s'est passé
27:31sur Duralex récemment
27:32avec l'utilisation
27:35du crowdfunding
27:35dans une dimension
27:37qui était rarement utilisée
27:38sur un objet
27:39qui l'a rarement utilisé
27:41parce que c'est un objet productif
27:42je pense que ça
27:43ça doit nous alerter
27:44encore une fois
27:44pour toute l'efficacité
27:46de la collecte
27:46du service quotidien bancaire
27:48auprès des ménages
27:49le paiement
27:49où je peux positionner
27:51mon épargne
27:52ou comment je la gère
27:52il y a une révolution
27:54qui est sans doute en cours
27:55avec les éléments
27:55que vous vous donnez
27:56après sur l'utilisation
27:57de cette épargne
27:58moi j'ai l'impression
27:59qu'on est là encore
28:00dans un stade
28:01où on n'a pas été
28:02même posé
28:03l'équation naturelle
28:05on met ça sans doute
28:06dans des marchés financiers
28:07internationaux
28:08comment on fait
28:08une boucle courte
28:09de financement
28:10de notre outil productif
28:11entre l'épargne
28:12des ménages
28:13et les entreprises
28:14industrielles
28:15ou de services
28:15qui travaillent
28:17avec ces ménages
28:17tous les jours
28:18je trouve ça intéressant
28:19parce qu'en fait
28:20effectivement j'ai été
28:21dans un groupe coopératif
28:21m'utilise pendant 25 ans
28:23en fait le modèle coopératif
28:24c'est un modèle
28:24qui est simple
28:24finalement il consiste
28:25c'est à dire qu'un jour
28:26deux personnes
28:27se retrouvent dans une ville
28:28ou un village
28:29disent moi j'ai de l'argent
28:30toi tu n'en as pas
28:31crée une caisse locale
28:32ce qu'on appelle
28:32une caisse locale
28:33et l'argent déposé
28:34par celui qui en a
28:35sert à financer
28:35celui qui n'en a pas
28:36je simplifie à l'extrême
28:37et c'est globalement ça
28:38il y a un monde coopératif
28:39c'est exactement ce que vous dites
28:40c'est la proximité
28:41de terrain
28:42qui va d'ailleurs jusqu'à
28:43je connais le projet
28:44que je finance
28:45parce que je connais
28:45Jacques, Paul, Micheline
28:47je ne sais pas comment
28:47elle s'appelle
28:48c'est du relax
28:48et ça ça crée
28:49beaucoup de valeur
28:50et aujourd'hui
28:50c'est vrai que
28:51la financiarisation peut-être
28:53de nos modèles
28:53qui a été relativement loin
28:55et qui a pour bien des cas
28:57beaucoup d'efficacité
28:57amène parfois
28:58à perdre cette dimension
28:59de proximité
29:00que les acteurs coopératifs
29:01je trouve gardent beaucoup
29:02que les acteurs alternatifs
29:04essayent d'avoir
29:05quand ils font
29:05l'asset manager de proximité
29:06mais vous avez raison
29:07je pense que
29:07dans le retour et territoire
29:08il y a aussi le fait de dire
29:09que l'argent n'a de valeur
29:11pas seulement dans le TRI
29:12qu'il permet d'avoir
29:12et qu'il permet de créer
29:14à côté
29:15qu'elle soit financière
29:16qu'elle soit même
29:16écologique ou sociétale
29:17oui le sens que peut porter
29:18l'investissement
29:19effectivement
29:19en face
29:20le modèle mutualiste
29:20n'a jamais été compris
29:21à Bruxelles
29:22ça je m'en rappelle très bien
29:24parce que j'ai eu
29:24beaucoup de discussions
29:24et qui a été attaqué
29:26ne quittez pas
29:27on se revient
29:28on se retrouve
29:29juste après
29:29une très courte page
29:30de publicité
29:31on va voir si
29:31notre modèle social
29:34le financement
29:35de notre modèle social
29:36est en danger
29:37alerte sur la dette sociale
29:39la cadet est en danger
29:40à tout de suite
29:46on est de retour
29:54pour la seconde partie
29:55des experts
29:56avec toujours
29:57autour de la table
29:57Ronan Lemoal
29:59Olivier Lenti
29:59et Dorothée Rousset
30:01Dorothée je me tourne
30:02vers vous d'ailleurs
30:02pour ce nouveau sujet
30:05alerte sur la dette sociale
30:06la cadet est en danger
30:08il y a quelques jours
30:09les parlementaires
30:12ont transféré
30:1315 milliards d'euros
30:14de l'ACOS
30:15à la CADES
30:16alors on a plongé là
30:18dans le financement
30:19de la sécurité sociale
30:20avec des acronymes
30:21que tout le monde
30:22ne maîtrise pas
30:23est-ce que vous pouvez
30:24nous expliquer en deux mots
30:26pourquoi ce transfert ?
30:28alors peut-être rappeler
30:29ce qu'est la CADES
30:30oui
30:30commençons par le commencement
30:32la CADES
30:33c'est la caisse d'amortissement
30:34de la dette sociale
30:34qui a été créée
30:36au départ en 1996
30:37alors l'idée de base
30:39c'est quand même que
30:40la sécurité sociale
30:42n'est pas censée
30:43faire de la dette
30:44année après année
30:45autant faire de la dette
30:46pour investir
30:47ça a un sens
30:47autant faire de la dette
30:49pour payer la protection sociale
30:50des gens qui sont déjà là
30:51et la faire payer
30:51par la génération suivante
30:53normalement ça n'a pas de sens
30:54donc l'idée c'est qu'en 1996
30:56on s'est trouvé
30:57il y avait eu une récession
30:57à 1993
30:58c'était le fameux plan Juppé
30:59pour la sécurité sociale
31:00nous avions déjà
31:01le trou de la sécu
31:02et l'idée était de dire
31:03on va éponger cette dette
31:05on va la mettre
31:05dans un véhicule séparé
31:06et en un sens
31:07on prend des mesures
31:08de redressement
31:09de la sécurité sociale
31:10pour refermer
31:11le fameux trou
31:12et en un sens
31:13on met une ressource
31:14en face
31:15qui est la CRDS
31:16qui est sur toutes
31:16vos fiches de paye
31:17et ça sera temporaire
31:19puisque de nouveau
31:19la dette sociale
31:20c'est pas censé durer
31:21elle devait fermer
31:22au début
31:22elle devait fermer
31:23en 2009
31:23et puis
31:25le solde
31:26de la sécurité sociale
31:27n'étant généralement
31:28pas à zéro
31:29le problème n'a pas été résolu
31:30donc la CADES
31:31a été prolongée
31:33plusieurs fois
31:33avec des ressources
31:35en prolongeant aussi
31:36du coup
31:36la ressource
31:37et en rajoutant
31:38à un moment
31:38un morceau de CSG
31:39et la dernière fois
31:41qu'elle a été prolongée
31:41c'était en 2020
31:42avec de nouveau
31:43on lui a transféré
31:44une partie de la dette
31:45issue du Covid
31:46et donc ça veut dire
31:47qu'aujourd'hui
31:48la CADES doit fermer
31:48elle doit fermer
31:49en 2033
31:50et donc elle a des ressources
31:52affectées jusqu'en 2033
31:53et donc c'est un véhicule financier
31:54au sens où la CADES
31:55elle va sur les marchés
31:56elle émet des obligations
31:57qui sont très bien notées
31:58parce qu'elle a une dette
31:59et en face de ça
32:00elle a une ressource
32:00qui matche à peu près
32:02voire qu'elle a un tout petit peu
32:03plus de ressources
32:04c'est pour ça d'ailleurs
32:05qu'il y a eu
32:05un nouveau transfert de dette
32:06mais encore une fois
32:08l'idée c'est vraiment
32:09chaque fois qu'elle reprend
32:10une dette
32:10normalement il faut d'abord
32:11être sûr que
32:12si on prolonge la CADES
32:13on prolonge la ressource
32:14parce que sinon
32:15en fait on déséquilibre
32:17l'équilibre
32:18l'actif et le passif
32:19doivent toujours être en face
32:20et en plus
32:22à chaque fois
32:22l'idée c'est vraiment
32:23il doit y avoir
32:25des mesures de redressement
32:26du sol
32:26parce qu'en fait
32:27si on est dans la situation
32:28à laquelle on est
32:29un petit peu aujourd'hui
32:30de se dire
32:31on a une dette sociale
32:32qui est trop grosse
32:33donc on va la remettre
32:35dans la CADES
32:35pour la sortir
32:36de la cause
32:38qui est l'organisme
32:38de sécurité sociale
32:39qui est la banque
32:41en quelque sorte
32:41de la CADES
32:42mais à côté
32:43si on regarde
32:44les débats parlementaires
32:45on dégrade
32:46le déficit
32:46de la sécurité sociale
32:48qui devait
32:48dans le texte initial
32:49se redresser un peu
32:50à l'Assemblée nationale
32:51sortie de l'Assemblée nationale
32:52on passe à 24 milliards
32:53de copies
32:53il faut rappeler les chiffres
32:54on devait revenir
32:55à 17 milliards
32:56ça c'est la copie gouvernementale
32:58et à la sortie
32:59de l'Assemblée nationale
32:59on en est à 24 milliards
33:01de déficit
33:02donc en fait là
33:02c'est vraiment un peu
33:03repousser le problème
33:05mais normalement
33:07une reprise de dette
33:08dans certaines circonstances
33:10à la limite
33:10pourquoi pas
33:11à condition
33:12qu'il y ait une ressource
33:12en face
33:12et surtout
33:13à condition
33:13qu'en même temps
33:14on prenne des mesures
33:15qui visent à remettre
33:16le solde de la sécurité sociale
33:18sur la trajectoire
33:18vers zéro
33:19et l'un ne peut pas
33:20aller sans l'autre
33:21or aujourd'hui
33:22on est quand même dans
33:23justement
33:24on repousse le problème
33:25mais du côté PLFSS
33:26on n'y est pas
33:27mais il y a peu de temps
33:27la Cour des Comptes
33:28évoquait un risque
33:29de liquidité
33:31sur quoi
33:33et quel est le risque
33:34véritable
33:35est-ce qu'à un moment
33:36on pourrait ne plus avoir
33:37de remboursement
33:38de nos frais de santé
33:39parce qu'on a une crise
33:40de liquidité
33:41non non
33:41ce qui se passe
33:42c'est que la cause
33:43doit
33:43parce qu'elle a plus de passifs
33:45la cause doit emprunter
33:46elle emprunte à relativement
33:47court terme sur les marchés
33:48un an à deux ans
33:49c'était un an
33:50jusqu'à l'année dernière
33:52ça a été tendu à deux ans
33:53d'ailleurs elle a été
33:53empruntée à deux ans
33:54et elle a eu plutôt
33:55des très bons taux
33:55ce qui se passe
33:57c'est que les remboursements
33:58et les rentrées de cotisation
33:59parfois il y a des pics
34:00il y a des creux
34:01donc il y a des moments
34:02où elle arrive
34:04proche la limite
34:05mais elle peut aussi
34:05gérer de la trésorerie
34:06elle peut émettre
34:07enfin changer son profil
34:08de maturité
34:09on n'est pas du tout
34:10donc elle est agile
34:11la Cour des Comptes
34:12il y a des marges de manœuvre
34:14et on n'est pas du tout
34:15dans le scénario
34:16où demain
34:16votre carte vitale
34:17ne passe plus
34:17enfin je pense qu'il ne faut pas
34:18faire de catastrophisme
34:19là-dessus
34:19c'est de la gestion financière
34:21c'est une agence
34:22qui doit gérer sa dette
34:23qui est contrainte
34:24sur la maturité de sa dette
34:25effectivement
34:26à la limite
34:26on pourrait peut-être imaginer
34:27un peu plus de flexibilité
34:30là-dessus
34:30là ce n'est pas du tout
34:31ma spécialité
34:31mais on n'est pas
34:33enfin la demande
34:34pour la dette de la cause
34:34elle existe
34:35donc aujourd'hui
34:37ce n'est pas un sujet
34:38c'est un peu l'histoire
34:38de la dette française
34:39tant qu'il y a de l'appétit
34:40pour notre dette
34:40finalement on continue
34:41aussi les déficits
34:43non ?
34:43J'imaginais simplement
34:44si je comprends la mécanique
34:45simplement le scénario suivant
34:46dans lequel la chaîne
34:47entreprise dirait
34:47j'ai fait moins de résultats
34:49ou plus de charges
34:50que de chiffres d'affaires
34:51donc je vais transférer
34:52le déficit
34:53dans une structure
34:53que je vais alimenter
34:54par un revenu
34:55que je vais décider
34:56de créer
34:57et puis demain
34:58ça ira mieux
34:58et en fait
34:59bien sûr que ça ne marche pas
35:00ça ne marche pas pour deux raisons
35:01parce qu'il ne peut pas créer
35:02un revenu d'ailleurs
35:03qu'il n'a pas la capacité
35:04de décréter
35:05c'est le privilège exorbitant
35:06de l'État
35:07de l'État
35:07et surtout
35:08s'il est déficitaire
35:10chroniquement
35:10on ne va pas lui prêter
35:11très très longtemps
35:12donc je pense que
35:12c'est vrai qu'il y a un côté
35:14un peu tas de sable
35:15qu'on met sous le tapis
35:16et on voit bien
35:17que le vrai sujet
35:18même s'il est éminemment complexe
35:19je veux bien en convenir
35:20c'est effectivement
35:21de réussir à un peu
35:22arrêter l'hémorragie
35:23qu'on fasse une dernière fois
35:24je ne sais pas
35:25une énième fois
35:25je ne sais pas
35:26quelle fois il faut dire
35:2696, 2033
35:28elle devait s'éteindre en 2009
35:30au plus c'est à 2033
35:31et je prends les paris
35:33je pense qu'on ira plus loin
35:34on peut remettre ça
35:34dans l'environnement
35:35d'une entreprise
35:36même s'il ne faut pas
35:36qu'on compare
35:36à ce qui est comparable
35:37c'est que dans la mécanique
35:38c'est quand même assez intéressant
35:39c'est vraiment une mécanique
35:40de nier effectivement
35:41la réalité
35:41et d'essayer de voir
35:43si demain
35:43on ne peut pas raser gratis
35:44donc c'est ça
35:44qui me navre le plus
35:45dans le contexte actuel
35:46où on demande effectivement
35:47on va demander des efforts
35:49pas mal aux personnes
35:52et aux entreprises
35:52les entreprises ne comprennent plus
35:54ça c'est un truc
35:54qu'elles ne comprennent plus
35:55indépendamment de tout
35:55ce qu'on peut dire
35:56on a vu le ton monter
35:57dernièrement
35:57Olivier Lanty
35:59et puis si on prenait
36:00un petit peu de recul
36:01parce qu'on a vraiment
36:02cette impression
36:03je cache le tas de sable
36:04ou le tas de poussière
36:05sur le tapis
36:06et je regarde ailleurs
36:07on a un sujet
36:09sur le financement
36:10de notre modèle de société
36:11sur notre modèle social
36:12alors il y a la question
36:13des dépenses
36:14toute la question
36:15autour des retraites
36:16etc
36:16mais il y a aussi
36:18une question
36:18sur la partie
36:19recette pas fiscale
36:20mais création de richesse
36:21à partir du moment
36:23où on a eu un modèle
36:24qui a favorisé
36:25les bas salaires
36:26qu'on a exonéré
36:27de charges
36:27les bas salaires
36:28et qu'on n'a pas du tout
36:30travaillé sur là
36:31où il y a de la vraie
36:32création de richesse
36:32c'est-à-dire plutôt
36:33les salaires intermédiaires
36:34parce qu'à la fois
36:35on a un bon niveau
36:36de création de richesse
36:37et on a des cohortes
36:38importantes
36:39l'autre bout
36:40les ultra-riches
36:41comme on peut les avoir
36:42ça reste une poignée
36:43de personnes
36:43et donc c'est un autre débat
36:45et bien on a le résultat
36:47qu'on connaît aujourd'hui
36:48moi là-dessus
36:49et c'est un débat
36:49qu'on n'a pas
36:50on a fait
36:51la semi-gardisation
36:52de notre société
36:53c'est un terme
36:54qui a été utilisé
36:55par un premier ministre
36:56c'est très vrai
36:57je n'ai pas été d'accord
36:59avec tout ce qu'il a pu
37:00énoncer
37:00tout ce qu'il a pu faire
37:01mais là-dessus
37:02on a un constat
37:03qui est inéluctable
37:04comment on travaille
37:05sur ce sujet
37:06de fond
37:06il n'y a personne
37:08aujourd'hui
37:08qui pose ce débat
37:09donc on va faire
37:10un tas
37:10deux tas
37:11trois tas
37:11quatre tas
37:12sous le tapis
37:12et puis après
37:13là moi je suis estomaqué
37:16par ce silence
37:17cette absence
37:18c'est à nos partis politiques
37:19de nous donner
37:20de la stratégie
37:21de la vision
37:21sur notre modèle
37:22de société
37:23ce boulot n'est pas fait
37:24il y a un état stratège
37:26qui a revendiqué
37:26d'être état stratège
37:27il y a quelques années
37:28au moins sur le domaine
37:29industriel
37:30ce travail n'est pas fait
37:31moi là je suis
37:32sans voix
37:33la réindustrialisation
37:34c'est une des réponses
37:35à cette augmentation
37:36des salaires
37:37des niveaux de rémunération
37:38il faudrait que je reprenne
37:38les chiffres
37:39mais retrouver un niveau
37:40d'industrie
37:41au niveau de la moyenne
37:42européenne
37:42c'est déplacer
37:43le salaire de référence
37:44dans l'industrie
37:45c'est entre 2,5
37:46et 3,5 SMIC
37:47c'est pas entre 1
37:48et 1,5 SMIC
37:49et donc à ce moment-là
37:51on crée de la création
37:52de richesses
37:52et on crée une base
37:53sur laquelle
37:54on peut mieux financer
37:55notre système social
37:58auquel on tient
37:58alors ça veut pas dire
38:00qu'il faut pas faire d'efforts
38:01sur un certain nombre
38:02de remboursements
38:02qui vont peut-être
38:03trop loin
38:04etc
38:04c'est pas la seule solution
38:06mais ça fait partie
38:07du package
38:08et c'est là
38:08on parle dépenses
38:10on parle recettes fiscales
38:11c'est vrai qu'on n'a pas
38:12beaucoup parlé croissance
38:12dans le débat budgétaire
38:14c'est l'éléphant
38:15au milieu de la pièce
38:15je suis à 100% d'accord
38:16je pense qu'on se focalise
38:18sur tous les sujets
38:18comme celui-là
38:19sur le côté comptable
38:20des choses
38:20et on oublie
38:21à quel projet de société
38:23ça correspond
38:25aujourd'hui
38:26alors bien sûr
38:26on me dirait
38:27oui mais aujourd'hui
38:27c'est l'urgence
38:28certes
38:28mais depuis quelque temps
38:29quand même
38:29qu'on dise qu'on le voit
38:30on est myope
38:31on a le nez collé
38:32sur la feuille
38:33on oublie
38:34quelle est l'ambition commune
38:36que l'on poursuit
38:36le projet commun
38:37que nous avons tous
38:37qui nous rassemblerait tous
38:39et qui justifierait ensuite
38:40de mettre en oeuvre
38:41dans ce domaine
38:42comme dans d'autres
38:43dans la réindustrialisation
38:44je suis d'accord
38:44dans les politiques économiques
38:45dans les politiques sociales
38:46les mesures qu'on mettrait
38:48il n'y a plus
38:48les gens
38:49il n'y a plus de sens
38:50le seul sens qu'on donne aux choses
38:51c'est la comptabilité
38:52débit, crédit
38:53pousser le tas de sable
38:54pourquoi est-ce qu'on fait ça
38:55quelle est la raison
38:55à quoi ça correspond
38:56où va-t-on
38:57personne ne met ça
39:00sur la table aujourd'hui
39:00alors on me dira
39:01c'est le sujet
39:01une chose qui a mis tout le monde
39:02d'accord à l'Assemblée nationale
39:03c'est de voter contre
39:04la première partie
39:05la partie recette
39:06bien sûr on va me dire
39:06c'est le sujet de 2027
39:07mais j'ai envie de dire
39:08c'est le sujet
39:09qu'on élu depuis trop longtemps
39:10aujourd'hui
39:11pour revenir à des considérations
39:12purement comptables
39:13et qui nous empêche donc
39:14effectivement de faire passer
39:15les vraies mesures
39:16parce que bien sûr
39:16des mesures sont compliquées
39:17mais à la fin des fins
39:18quand il y a un projet de société
39:20quand on a des grandes ambitions
39:21quand on a une pédagogie
39:22qui va avec
39:22les choses arrivent à être comprises
39:24aujourd'hui
39:24plus personne ne comprend rien
39:26les riches ne comprennent plus rien
39:28les pauvres ne comprennent plus rien
39:29les entrepreneurs ne comprennent plus rien
39:29les salariens ne comprennent plus rien
39:30personne ne comprend plus rien
39:31et il n'y a que des antagonismes
39:33il n'y a que des antagonismes
39:34qu'on retrouve évidemment
39:35à l'Assemblée nationale
39:36je voudrais qu'on parle
39:36de la croissance potentielle
39:38il y a un chiffre
39:39qui a trop peu été retenu
39:41selon moi
39:42que j'avais vu
39:42dans le dernier PLF
39:44le PLF 2025
39:45le Trésor
39:46corrigez-moi Dorothée Rousset
39:48si je me trompe
39:48mais à réviser
39:49la croissance potentielle
39:50de la France
39:50de 1,3 à 1%
39:52qui est une baisse
39:54assez sensible
39:55dans le PLF
39:55non
39:55ça a été révisé
39:57l'année dernière
39:58l'année dernière
39:59pour le PLF 2025
40:01donc en septembre 2024
40:02notre rétribution de la croissance potentielle
40:03c'est 1,2
40:04pour les prochaines années
40:05et 1 à partir
40:07de la fin de la décennie
40:08expliquez-nous pourquoi
40:09pourquoi ça baisse
40:10il y a deux raisons
40:12une raison
40:13qui est structurelle
40:15et fondamentale
40:15qui est la démographie
40:17moins on a de croissance
40:18de la population
40:19en âge de travailler
40:20moins on a de croissance potentielle
40:21c'est le cas
40:22de tous les pays avancés
40:24la France
40:24un peu moins rapidement
40:25que d'autres
40:26mais ça c'est
40:28voilà
40:28c'est un fortening
40:29l'autre c'est que
40:30la croissance potentielle
40:32en un sens
40:33ces années
40:34elle est
40:34elle est relevée
40:36quand vous faites
40:36des réformes
40:37c'est-à-dire que
40:38quand on fait
40:39je vais dire des gros mots
40:40mais la réforme des retraites
40:42qui permet de maintenir
40:43plus de personnes au travail
40:44les réformes
40:45de l'assurance chômage
40:46qui accélère
40:47qui est suspendue pour l'instant
40:49mais qui est donc
40:49les premiers
40:50et qui a quand même
40:50quelques premières étapes
40:51les réformes de l'assurance chômage
40:53qui aident à accélérer
40:54le retour à l'emploi
40:55voilà
40:55en fait ça
40:56ça vous fait
40:56des gens
40:57la nouvelle réforme
40:57de l'assurance chômage
40:58devrait être
40:59abandonnée
41:00officiellement
41:01il y en a eu plusieurs
41:01entre 2019
41:03et 2023
41:03en fait
41:04dont les effets
41:04sont décalés dans le temps
41:05vous nous dites
41:05que les mesures
41:06qu'on a mis en place
41:07les dernières années
41:07ont permis quand même
41:08de soutenir
41:09voilà
41:09les mesures des dernières années
41:11continuent à produire leurs effets
41:12mais pas de manière indéfinie
41:13en fait
41:13si vous voulez
41:14c'est pour ça
41:14quelque part
41:15on avait une croissance potentielle
41:16un peu plus élevée
41:17qu'on estime
41:18à 1,2 pour l'instant
41:19maintenant
41:20si on arrête
41:21de faire des réformes
41:22ça rebaisse
41:23or
41:23on va pas dans une prévision
41:25supposer des réformes
41:26en 2027 ou 2028
41:27je ne sais pas ce qu'elles sont
41:28je ne sais pas
41:29qui sera au pouvoir
41:29donc aujourd'hui
41:31j'irais
41:31non mais c'est très intéressant
41:32ce que vous nous dites
41:33les réformes
41:34sont le carburant
41:35de la croissance
41:36de demain
41:37la croissance potentielle
41:38c'est
41:39en termes
41:39voilà
41:40d'économie
41:40c'est le stock de capital
41:41c'est l'emploi
41:45le nombre de personnes
41:46qui sont en âge de travail
41:47et qui travaillent
41:48et c'est la productivité
41:49tout ça
41:50pour l'emploi
41:52spontanément
41:53je disais
41:53la démographie va contre
41:54on peut faire des réformes
41:56qui en partie
41:57atténuent les faits
41:59mais il faut les faire
41:59pour le stock de capital
42:02l'investissement
42:03ce n'est pas indépendant
42:04des politiques
42:04qui sont menées
42:05et pour la productivité
42:06même chose
42:06si vous voulez de l'innovation
42:07si vous voulez de l'investissement
42:09qui augmente la productivité
42:10il y a une partie
42:11qui se fait tout seul
42:12mais tout ne se fait pas tout seul
42:13donc en fait
42:14tout ça
42:14ça dépend quand même
42:15de ce qui est mis en place
42:16et il faut quelque part
42:18continuer à agir
42:19de manière un peu continue
42:20si on veut avoir
42:21un peu plus de croissance
42:22de manière structurelle
42:23Professeur Lansi
42:24on va reprendre
42:24chacun de ces éléments
42:25chacun des déterminants
42:26de la croissance potentielle
42:27capital
42:28emploi
42:29productivité
42:30nous dit
42:31Dorothée Rouzé
42:32le capital
42:33aujourd'hui
42:34en France
42:34il est disponible
42:35il est quand même
42:36énormément attaqué
42:37notamment en termes
42:38de fiscalité
42:40est-ce qu'on a
42:41un bon niveau
42:41de capital
42:43l'emploi
42:44comment se porte-t-il
42:45et la productivité
42:46on a parlé d'il y a tout à l'heure
42:47comment ça va ?
42:48Alors je vais commencer
42:49par le dernier
42:50la productivité
42:51on a quand même connu
42:52après le Covid
42:53une baisse
42:53qui était inquiétante
42:54il y a eu sans doute
42:56un effet Covid
42:57c'est-à-dire
42:58avec un effet retardé
43:00qui s'est prolongé
43:01aujourd'hui
43:02il y a un débat
43:03est-ce qu'on retrouve
43:04des niveaux de productivité
43:05est-ce qu'on est en train
43:05de reconverger
43:06vers une productivité
43:07qui serait raisonnable
43:08et dont on t'était écarté
43:09on est dans l'hésitation
43:11entre les deux
43:12moi je suis plutôt optimiste
43:13sur la productivité
43:14je pense que le Covid
43:15nous a marqué sociologiquement
43:17dans notre relation au travail
43:19et notamment
43:20le présentiel
43:22tout simplement
43:22peut-être que cet effet
43:24au bout de quelques années
43:25est en train de s'estomper
43:26c'est plutôt l'hypothèse
43:28que je ferais
43:29mais je reconnais
43:29que c'est une hypothèse
43:31il y en a d'autres
43:32qui s'alarment beaucoup plus
43:33que moi
43:33sur la question
43:34de la productivité
43:35qui est difficile à mesurer
43:36très difficile
43:37très très difficile
43:38on a peu de modèles
43:40enfin
43:40sur le travail
43:42aujourd'hui
43:43moi je suis marqué
43:44par les balles
43:45qu'on se tire dans le pied
43:46certes
43:47on a le sujet
43:48des retraites
43:49qui est devenu
43:49hyper clivant
43:50très difficile
43:51à faire avancer
43:51mais sur le travail
43:53des jeunes
43:53c'est aussi une ressource
43:54qu'on a collective
43:55avec une entrée
43:57de nos jeunes
43:57dans le monde du travail
43:58plus tard
43:59que la moyenne européenne
44:00qu'est-ce qu'on fait
44:01on supprime
44:02un milliard d'euros
44:03sur l'apprentissage
44:04voilà
44:06là encore
44:07on revient
44:08sur ce qu'on se disait
44:09c'est-à-dire
44:09à partir du moment
44:10où on a un projet
44:11de société
44:12où on a un cap
44:12on peut prendre
44:13un certain nombre
44:14de décisions
44:14même si elles sont
44:15difficiles
44:16mais au moins
44:16qui vont dans le même sens
44:18là on prend des décisions
44:19qui sont totalement
44:20contradictoires
44:21donc quelque part
44:23ça va se sentir
44:24économiquement
44:24et puis ça se ressent
44:25aussi intuitivement
44:27dans la vision
44:28qu'on a de notre pays
44:30et de la manière
44:30dont il est gouverné
44:31que ce soit des salariés
44:32que ce soit des riches
44:33que ce soit des entrepreneurs
44:34etc.
44:35et c'est l'impasse
44:36dans laquelle on est aujourd'hui
44:37sur l'apprentissage
44:38avec une explication
44:39justificative
44:40qui est qu'on n'a peut-être
44:41pas besoin de financer
44:42avec de l'argent public
44:43des bacs plus 3 à bacs plus 5
44:45qui...
44:45qu'on recible l'apprentissage
44:47à quasiment 100%
44:48oui à 200%
44:49mais sur la partie
44:51par exemple des métiers
44:52de bac à bac plus 3
44:53notamment dans l'outil productif
44:55je vais reprendre encore l'exemple
44:56on reste avec 60 000 emplois vacants
44:59dans l'industrie
45:00avec...
45:02dans la situation
45:02dans laquelle on est aujourd'hui
45:03encore une fois
45:04ce sont des emplois
45:05bien payés
45:06mieux que la moyenne
45:07pour les niveaux de formation
45:08sur lesquels ils recrutent
45:09avec des perspectives
45:10de carrière
45:11et d'évolution
45:12avec une capacité d'insertion
45:14inégalée
45:15inégalée
45:17voilà donc
45:18comment est-ce qu'on peut
45:20jouer cette carte-là
45:21les chiffres qui sont en train
45:22de sortir dans l'industrie
45:23on va être à moins 15
45:25moins 20%
45:25de contrats
45:26d'apprentissage
45:27cette année
45:28comme un effet direct
45:29de l'accompagnement
45:30enfin
45:31voilà encore une fois
45:32on dit qu'il faut que les jeunes
45:33rentrent sur le marché du travail
45:34que c'est une ressource
45:35parce qu'on n'arrive pas
45:36à faire la réforme des retraites
45:37pour notre économie
45:38et on ne fait pas
45:39le boulot correctement
45:41voilà quelques
45:41quelques éléments
45:42de réponse
45:43et sur le capital
45:44c'est intéressant
45:44parce que ça va être
45:45notre dernier sujet
45:46de l'émission
45:47aujourd'hui
45:48les recettes
45:50tirées de la fiscalité
45:51du capital
45:52ont bondi
45:53ça c'était une bonne nouvelle
45:54pour Bercy
45:5517 milliards
45:56de recettes
45:57supplémentaires
45:59tirées
46:00de l'impôt sur le revenu
46:02enfin
46:02de la part
46:03de l'impôt
46:04sur le revenu
46:05dans
46:05la flat tax
46:06donc
46:07c'est que
46:08ça fonctionne
46:09plutôt pas mal
46:10du côté du capital
46:12non
46:12Dorotha Housé
46:13alors sur les chiffres
46:152024
46:15il y a deux effets
46:17il y en a un
46:17c'est
46:18les revenus du capital
46:20se sont globalement
46:21bien portés
46:21ça a été plutôt
46:22une bonne année
46:23pour les marchés actions
46:24les taux d'intérêt
46:25étaient relativement élevés
46:26donc en fait
46:27les revenus spontanément
46:28ont pas mal augmenté
46:30l'autre effet
46:31qui est une moins bonne nouvelle
46:33en fait
46:33si on se projette
46:34sur cette année
46:34c'est l'effet d'anticipation
46:36de la fiscalité
46:37c'est à dire qu'on a eu
46:38l'année dernière aussi
46:40il faut se rappeler
46:41un automne
46:41de débats budgétaires
46:42assez agités
46:43et assez animés
46:44et une partie
46:47de l'effet
46:48qu'on voit
46:49en fait
46:49ça a été
46:50des versements
46:50de dividendes
46:51en décembre
46:52de l'année dernière
46:53en anticipation
46:54de la CDHR
46:55donc de la contribution
46:56différentielle
46:57sur les revenus
46:57qui a été mise en place
46:59mais pour
47:00qui a été mise en place
47:02dans la loi de finances
47:04de 2025
47:05et donc en anticipation
47:08un certain nombre
47:09de personnes
47:10se sont versées
47:10des dividendes
47:11en janvier
47:11qui se seraient versés
47:12au début de l'année 2025
47:13ça veut dire
47:14qu'il y a eu plus
47:15de revenus 2024
47:15mais c'est un peu mécaniquement
47:16c'est mécaniquement
47:18moins de revenus 2025
47:19en fait
47:19on ne considère pas
47:23que c'est des revenus
47:23qu'on va retrouver
47:24l'année suivante
47:25est-ce qu'on sait
47:26où on se situe
47:27sur la fiscalité
47:28du capital
47:29en France
47:30par rapport
47:31au reste
47:32de nos voisins
47:33européens
47:33est-ce qu'on est plus
47:35ou moins taxé
47:36sur le capital
47:37les marchés fonctionnent bien
47:38les indices sont
47:40au plus haut
47:41on pourrait en profiter
47:42pour en tirer
47:43quelques recettes
47:44mais où est-ce qu'on se situe
47:45par rapport
47:45à nos voisins européens
47:46alors c'est un peu
47:48un débat sans fin
47:48mais les comparaisons
47:51qui existent
47:53alors on va dire
47:53en général
47:55après les réformes
47:56de 2018
47:56et notamment la mise en place
47:58de la flat tax
47:58en gros on est revenu
47:59à la moyenne haute
48:00des voisins européens
48:01après c'est un peu différent
48:03selon les types d'actifs
48:04c'est-à-dire typiquement
48:05l'immobilier
48:07est beaucoup plus taxé
48:08parce que l'IFI
48:09est toujours là
48:09parce qu'il y a
48:10des taxes supplémentaires
48:12taxonciaires etc
48:12donc sur
48:14des actifs
48:15type actions
48:16obligations
48:17dans la moyenne haute
48:19sur l'immobilier
48:20on est plus élevé
48:21enfin sur
48:22les actifs immobiliers
48:24voilà
48:25donc il faut un peu
48:26regarder en détail
48:27sur l'assurance vie
48:27il y a beaucoup
48:28d'avantages fiscaux
48:29donc c'est pas très taxé
48:31en moyenne
48:31donc voilà
48:32encore l'impôt sur la fortune
48:33improductive
48:34pourrait taxer
48:35il y a un petit peu
48:36de détail
48:37de détail à regarder
48:38en revenant le mot
48:39est-ce que vous avez vu
48:40chez vos clients
48:41chez Epopé Gestion
48:43des sorties
48:43comme ça
48:44avant la dernière
48:45loi de finances
48:46on l'a vu
48:47en fait on l'a vu
48:48des gens qui
48:48effectivement
48:48ont anticipé
48:49ce qui est intéressant
48:50c'est quand la distribution
48:51de dividendes
48:52n'est plus guidée
48:53par l'intérêt
48:54de l'entreprise
48:55de l'entrepreneur
48:55mais par la fiscalité
48:57c'est terrible
48:58parce que ça veut dire
48:58qu'en fait
48:58il y a des gens
48:59qui sont rationnels
49:00qui parce qu'ils voient
49:02une mesure
49:02qui peut
49:03ou pourrait arriver
49:04parce qu'ils sentent
49:06une instabilité
49:06se profiler
49:07prennent des mesures
49:09de gestion
49:09qu'ils ne prendraient pas
49:10autrement
49:10peut-être qu'ils réinvestiraient
49:11cet argent
49:12sinon de telle sorte
49:12bref
49:13donc on voit bien
49:14qu'il y a un vrai sujet
49:14de fin de vue
49:15donc moi ce que j'observe
49:16aujourd'hui en tout cas
49:16c'est deux choses
49:17c'est
49:18cette stabilité
49:20qu'on avait gagnée
49:21il faut le dire
49:21telle qu'est
49:22ces huit dernières années
49:23c'est quelque chose
49:25qu'on est en train de perdre
49:25et c'est quelque chose
49:26qui avait beaucoup de valeur
49:262015-2025
49:28grosso modo
49:28d'inverse stabilité fiscale
49:30et des impôts
49:31qui sont repartis
49:31à la hausse en 2025
49:32quand on sait
49:33de quoi on se projette
49:34c'est plus facile
49:34de dire
49:35on ne se pose pas de questions
49:36sur la fiscalité
49:36on investit à cadre constant
49:38on se verse du divisant
49:39à cadre constant
49:40donc il n'y a pas de biais
49:41lié au raisonnement
49:41donc ça on est en train
49:42de le prendre
49:43là je pense que
49:43dans la période actuelle
49:44que vous demandez à l'entrepreneur
49:45on l'a perdu
49:46cette confiance là
49:46c'est sûr
49:47c'est comme le lapin
49:48mais la route avec les phares
49:49ils ne savent plus quoi faire
49:50la grande question du moment
49:51c'est est-ce qu'il y a des départs
49:52ou pas
49:52alors non pas des grandes
49:53grandes fortunes
49:54des multimilliardaires
49:55mais
49:56moi je discute avec des
49:58des fortunes
49:58entre 10-15 millions
49:59des familles d'office
50:01qui ne disent pas forcément
50:01des gens qui ont des centaines
50:02de millions d'euros
50:02qui me disent
50:03qu'il n'y a pas un seul
50:04de leurs clients
50:04qui ne sont pas venus les voir
50:05pour leur poser la question
50:06je ne dis pas qu'ils vont
50:07tous passer à l'acte
50:07mais ça pour moi
50:08c'est quand même
50:09radicamment différent
50:10de ce qu'il y a
50:10quelques années
50:11et pourquoi ?
50:12pas seulement parce qu'ils veulent
50:13optimiser la fiscalité
50:14parce que là c'est mon deuxième point
50:15c'est qu'on a réussi
50:16à faire en sorte
50:17que capital devienne un gros mot
50:18que gagner de l'argent
50:19devienne sale
50:19et que les riches
50:21deviennent des salauds
50:22entrepreneurs
50:22et je pense que ça c'est
50:24je pense que ça c'est grave
50:25parce que ça rejoint
50:26ce qu'on a dit tout à l'heure
50:26ça crée encore une fois
50:27un schisme dans une société
50:28deuxièmement
50:29le capital
50:30on parle du capital
50:31alors c'est un mot
50:31qui me vient toujours
50:32cet investissement
50:33qui est fait
50:34par les particuliers
50:35ou les entrepreneurs
50:35il n'est pas un gros mot
50:36sur l'antenne de BFM Business
50:37le capital
50:38je veux dire
50:39le capital c'est teinté
50:40je ne dis pas de BFM Business
50:41c'est teinté
50:41et donc je pense que ça
50:43c'est quelque chose
50:43qui effectivement
50:44est devenu tellement lourd
50:45à porter pour certains d'entre eux
50:46qu'ils en viennent
50:47à se poser la question
50:48je ne dis pas qu'ils le feront tous
50:49de partir
50:50pas forcément pour les raisons financières
50:51que ça pourrait représenter pour eux
50:52parce qu'ils ont le sentiment
50:53de ne plus être compris
50:54de ne plus être mis à la place
50:56qu'ils doivent avoir dans la société
50:57je ne ferai pleurer personne
50:58en disant ça
50:58mais encore une fois
50:59une société qui marche bien
51:00c'est une société dans laquelle
51:01tout le monde a sa place
51:02et je pense qu'il y a
51:03un petit signal d'alarme
51:04à avoir
51:04contre l'entrepreneur
51:05sur ce sujet là
51:06c'est important
51:06il y a des combats
51:07à mener un combat Gramscien
51:08c'est vrai qu'on est passé
51:09de François Bayrou
51:10qui tire la sonnette d'alarme
51:11sur le niveau d'endettement
51:12de la France
51:13à la taxe Zuckman
51:15début septembre
51:16on n'a parlé plus que de ça
51:18et où on s'était dit
51:19que les milliardaires
51:20ne payaient pas d'impôts en France
51:21ce qui est totalement faux
51:23Olivier Lanty
51:23vous souhaitiez réagir ?
51:24Oui d'abord
51:25assister sur ce qui vient d'être dit
51:26moi je vais refocaliser
51:28sur l'exemple
51:29de la manufacture
51:31de l'industrie
51:31en France
51:33on a un certain nombre
51:34de grands fleurons
51:34qui sont cotés
51:35qui sont financiarisés
51:36mais à côté de ça
51:37vous avez 2000 ETI
51:3820 000 PMI
51:40200 000 TPE
51:41qui sont artisanales
51:42ces gens-là
51:43c'est du capital
51:45c'est des entrepreneurs d'abord
51:46c'est eux qui créent la richesse
51:48j'ai fait récemment
51:49une conférence au CNAM
51:51sur les héros
51:52de la réindustrialisation
51:53c'est-à-dire
51:54si on réussit
51:55cette réindustrialisation
51:56en 2040
51:57en 2035
51:57on se retourne
51:58qui c'est qui l'aura fait ?
51:59le point de vue
52:01mon point de vue
52:01ce ne sera pas l'État
52:02ce ne sera pas des grands
52:03programmes nationaux
52:04ce sont les entrepreneurs
52:05voilà
52:06et aujourd'hui
52:07on a parlé
52:08de taxation du capital
52:09sur l'épargne
52:11sur les dividendes
52:13moi je voudrais souligner ici
52:15quelque chose
52:15qui m'inquiète
52:16c'est la partie
52:17pacte du treil
52:18la transmission
52:19un groupe industriel
52:21vous le montez
52:22de l'État de PMI
52:23à ETI
52:24en plus qu'une génération
52:25il en faut au moins deux
52:27on a besoin
52:29de ce tissu industriel
52:30qui est l'équivalent
52:31du middle stand allemand
52:32si vous rincez
52:34les propriétaires
52:35ces investisseurs
52:36ces familles
52:36lorsqu'ils font la transmission
52:37vous êtes certain
52:39d'échouer
52:40et là vous demandiez
52:41des éléments de comparaison
52:42certes le pacte du treil
52:43qui est attaqué aujourd'hui
52:45peut sembler
52:45à certaines personnes
52:46généreux
52:47mais cette taxation
52:48cette fiscalité
52:49de la transmission
52:50elle est moins bonne
52:51en France
52:51qu'elle ne l'est
52:52en Italie
52:52ou en Allemagne
52:53on parle de voisins
52:54on est dans le marché unique
52:56on est en concurrence directe
52:58avec les mêmes valeurs
52:58la liberté de circulation
53:00donc là moi j'ai un sujet
53:02que j'avais abordé ici aussi
53:04en se disant
53:05quel modèle économique
53:06on veut
53:06quel est le rôle
53:07de l'entrepreneuriat familial
53:09quel est le rôle
53:10de l'entrepreneuriat financier
53:12avec des outils financiers derrière
53:14et ça
53:15on a ce type de questions à faire
53:16on est en train aujourd'hui
53:18de décourager
53:18c'est de la colère
53:20il ne faudrait pas
53:20que ça vire
53:21au découragement complet
53:22un ensemble
53:23la cohorte
53:24des entrepreneurs
53:25qui sont encore une fois
53:26la création de richesses
53:27et on ne répartira pas
53:29pour nos objectifs environnementaux
53:31notre modèle social
53:32une richesse
53:33qu'on n'a pas créée
53:33c'est aussi simple que ça
53:35c'est aussi la question
53:36dont on pose le débat
53:37autour du pacte du trait
53:38parce qu'on est
53:38en réalité
53:39sur
53:40petite réforme
53:42sur
53:42peut-être
53:43les biens somptuaires
53:44il n'y a pas une remise
53:45en cause fondamentale
53:46non plus
53:47du pacte du trait
53:48le gouvernement
53:50l'a bien dit
53:50les ministres
53:51à Bercy
53:52l'ont rappelé
53:52il n'est pas question
53:53de
53:54c'est vrai qu'à la fin
53:57il y a une vraie crainte
53:57pourtant
53:58chez tous les entrepreneurs
53:59on arrivera à ça
53:59ce qui est intéressant
54:00c'est que l'état d'esprit
54:02présidé avant qu'on arrive
54:03à plus de sagesse
54:04c'est vrai
54:04construire une ETI
54:06digne de ce nom
54:06c'est deux à trois générations
54:08si on ne le fait pas
54:09si on n'encourage pas
54:11les transmissions
54:12c'est des boîtes
54:12qui sont revendues
54:13saucissonnées
54:14à l'étranger
54:15et donc
54:15tout ce qu'on évoque
54:16et c'est un sujet
54:17qui vous est cher
54:17la réindustrialisation
54:18n'existera pas
54:19donc je pense
54:20oui on revient
54:21à plus de mesures
54:22personne n'a vraiment
54:23remis en cause
54:24tous les débats
54:27qui sont autour
54:27du pacte du trade
54:28je parle des débats
54:29je ne parle pas forcément
54:29de ce qui s'est passé à la fin
54:30montre bien le manque
54:31de compréhension
54:32que ce que c'est
54:32que de construire
54:33un tissu industriel
54:33dans un pays
54:34ça montre ça
54:35ça montre que
54:36le temps long
54:36et d'ailleurs c'est bien
54:37ce qui nous manque aujourd'hui
54:38il nous manque vraiment
54:38un raisonnement sur le temps long
54:39tout ce dont on parle
54:40tout à l'heure
54:40ce ne sont que des raisonnements
54:41sur le temps court
54:42or construire une ETI
54:43c'est du temps long
54:44et le temps long
54:45il faut l'accompagner
54:46bon le temps long
54:49j'espère qu'on le prend
54:49un peu dans les experts
54:50aussi chaque jour
54:54c'est pour expliquer l'économie
54:56merci à tous les trois
54:56Ronan Lemoyle
54:57Olivier Luanzi
54:58et Dorothée Rouzé
54:59d'avoir participé
55:00à cette émission
55:01tout de suite
55:01c'est tout pour investir
55:02animé par Antoine Larigauderie
55:04l'émission est disponible
55:05en replay et en podcast
55:06sur l'application
55:08BFM Business
55:08quant à moi
55:09je vous retrouve demain
55:10à la même heure
55:11de 10h à 11h
55:12en direct
55:13sur BFM Business
55:14bonne journée à tous
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