- il y a 5 jours
Ce lundi 3 novembre, Raphaël Legendre a reçu Markus Kerber, avocat et professeur de finances publiques à Berlin, Léonidas Kalogeropoulos, PDG de Médiation & Arguments, et Denis Payre, président de Nature & People First, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00BFM Business et la Tribune présente Les Experts, Raphaël Lejean.
00:10Bonjour à tous, bienvenue en direct sur BFM Business et les Experts, tous les jours de 10h à 11h,
00:16avec aujourd'hui un menu très budgétaire.
00:18Si les discussions à l'Assemblée nationale ont de quoi donner des sueurs froides aux contribuables,
00:23on a de bonnes nouvelles, car il y en a aussi.
00:26La bonne nouvelle, c'est que les comptes ont été tenus en 2025.
00:30C'est une information exclusive BFM Business, ce déficit sera bien de 5,4% cette année.
00:37C'est le chiffre qui est inscrit dans le projet de loi de fin de gestion qui sera présenté lors du prochain Conseil des ministres.
00:46Les dépenses ont été tenues, pour l'État et la Sécu, ça n'a pas trop dérapé,
00:51mais surtout les collectivités locales ont divisé par 5 l'augmentation de leurs dépenses.
00:560,5% d'augmentation seulement cette année hors inflation.
01:00Comme quoi, quand on veut, on peut.
01:02Bon, mais si les comptes se redressent, c'est aussi et surtout principalement grâce aux hausses d'impôts,
01:08ça c'est la moins bonne nouvelle, 25 milliards de plus cette année,
01:12dont près de la moitié vient de la surtaxe de l'impôt sur les sociétés
01:17et de la contribution sur les hauts revenus, 8,5 milliards d'un côté, 1,5 milliard de l'autre.
01:23En clair, les plus riches ont payé la moitié de la facture fiscale cette année.
01:29Je pense que la justice fiscale est plutôt très forte dans ce pays.
01:34Taxe, 25 milliards de hausses d'impôts et on est reparti, bah oui, pour un tour aussi à l'Assemblée en ce moment.
01:40Je vous fais une petite liste, taxe sur les multinationales, taxe GAFAM, surtaxe d'IS, taxe sur les rachats d'actions,
01:47la taxe sur les holdings, la mise en place d'un impôt sur la fortune improductive, on va y revenir,
01:54maintien de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, de la contribution différentielle sur les hauts revenus,
02:00bref, la litanie est interminable.
02:02C'est un véritable déluge fiscal qui s'annonce pour l'année prochaine.
02:06Alors une question pour commencer, nos députés sont-ils dangereux pour l'économie ?
02:13On va aussi voir si l'Assemblée nationale est si pro-business que ça après l'examen de leur vote la semaine dernière.
02:20On va revenir sur le budget de la sécurité sociale qui arrive aussi demain à l'Assemblée nationale.
02:24Un budget d'efforts utiles ou de sacrifices inutiles.
02:29Et puis on reviendra en fin d'émission sur la crise automobile.
02:3240 000 emplois perdus en France ces cinq dernières années.
02:36Mais comment y échapper ? Je poserai la question à mes experts du jour.
02:39Bienvenue à toutes et à tous.
02:41Il est 10 heures passées de 3 minutes.
02:43Vous êtes sur BFM Business, la radio qui vous éclaire.
02:46Place aux experts.
02:50Les experts, débats et controverses sur BFM Business.
02:57Place aux experts avec autour de la table Marcus Kerberg.
03:01Bonjour Marcus.
03:02Bonjour.
03:02Avocat et professeur de finances publiques à Paris et Berlin.
03:06En face de vous, Léonidas Calogéro-Poulos, PDG de Médiation et Arguments.
03:11Bonjour Léonidas.
03:12Auteur notamment de ce petit livre des entrepreneurs au cœur de la République.
03:19Toujours disponible aux éditions Les Déviations.
03:21On va en parler, des entrepreneurs au cœur de la République.
03:24C'est l'actualité.
03:25Il y a pas mal d'attaques en ce moment sur les entrepreneurs.
03:30Et puis, Denis Perre.
03:31Bonjour Denis.
03:32Oui, bonjour Raphaël.
03:33Président de Nature et People First.
03:35Bienvenue à tous les trois.
03:36Bon, je voudrais qu'on commence pour une fois par une bonne nouvelle.
03:40Alors certes, c'est un déluge fiscal à l'Assemblée nationale ces derniers jours.
03:44Mais ces chiffres sont exclusifs.
03:47Ils ne sont pas encore sortis.
03:48Oui, mais le projet de loi de fin de gestion qui donne donc l'exécution budgétaire sur 2025
03:55est plutôt plein de bonnes nouvelles.
03:59Il est en ligne.
03:59Il est en ligne avec les annonces.
04:01C'est vrai qu'on avait tous été un peu choqués de se demander s'il y avait un pilote dans l'avion
04:05quand on avait vu l'année dernière et l'année précédente les chiffres déviés de plusieurs milliards,
04:10plusieurs dizaines de milliards.
04:11Plusieurs dizaines de milliards.
04:12C'était des trous dans les recettes.
04:13Non, mais c'était juste comme si on avait un comptable qui soudain venait en disant
04:19mais finalement on a fait moins 10, moins 20, moins 30 alors qu'on annonçait que tout allait bien.
04:25Donc c'était très préoccupant.
04:26Là, on est en ligne.
04:27Maintenant, il y a une autre bonne nouvelle derrière la bonne nouvelle.
04:31C'est que ces résultats sont aussi le fruit de quelque chose d'extraordinaire
04:37dans la capacité de résistance de notre pays.
04:40C'est que la croissance reste plus positive et plus dynamique qu'on ne pourrait légitimement le craindre.
04:48Et donc forcément, les recettes fiscales rejoignent aussi les prévisions
04:52avec des hausses de taux qui ont été bien décrites.
04:57Mais notre pays est extraordinaire.
05:00On a vraiment d'un côté l'État qui ponctionne, ponctionne, ponctionne
05:03et de l'autre côté la nation qui arrive à produire.
05:06Pour le moment, ça tient.
05:08Mais effectivement, on n'a pas encore eu l'avoiné que vous venez de décrire
05:12dans la loi de finances qui est en cours de discussion.
05:15À elle seule, la France est responsable de la moitié de la croissance de la zone euro
05:20au troisième trimestre.
05:22C'est quand même assez spectaculaire.
05:23On a eu les chiffres récemment.
05:25Plus 0,5 au troisième trimestre.
05:27Alors que vu le chaos effectivement politique, on s'attendait à un fort ralentissement.
05:32Mais finalement, ça tient, Denis Paire.
05:35Oui, tant mieux.
05:35Alors attention, une des raisons pour lesquelles la croissance est là,
05:38c'est parce que l'économie est sous stéroïde de dépenses publiques,
05:41précisément de déficit.
05:435,4 points de déficit, ça reste médiocre.
05:46C'est le double de la moyenne de la zone euro.
05:48C'est la quatrième année consécutive.
05:50On est à plus de 5%.
05:51C'est totalement hors des clous de notre engagement vis-à-vis de nos partenaires européens.
05:55Donc ça reste absolument scandaleux.
05:58Et en plus, on y arrive effectivement avec 25 milliards de hausses de prélèvements
06:02et sans toucher un seul instant à l'efficacité de la dépense publique.
06:05On n'a pas supprimé un seul emploi public.
06:07On a vu que là, dans le budget qui ne se prépare,
06:09on nous disait qu'il y aurait 3 000 suppressions d'emplois.
06:12Et en fait, il y a 6 000 créations de postes de fonctionnaires supplémentaires.
06:15Mais ça, c'est des élèves, des UFM, des futurs professeurs.
06:20C'est de l'investissement pour l'avenir.
06:21C'est du bon.
06:21Alors qu'il y a 145 000 fonctionnaires qui partent à la traite chaque année
06:24et qui sont tous renouvelés systématiquement.
06:28Alors qu'on a une dépense publique record du monde,
06:30qu'on a des prélèvements records du monde,
06:32on devrait commencer par réduire effectivement les effectifs de la fonction publique
06:36et ne pas rajouter encore des postes de fonctionnaires
06:38comme on est en train de le faire.
06:39Tony Paire rentre de vacances.
06:40Il est très en forme, à ce que je vois.
06:42Cher Marcus, on parlait tout à l'heure des trous dans les recettes fiscales
06:45en 2023 et 2024.
06:47C'était 20 milliards pour la France de trous dans les recettes en 2023,
06:5340 milliards en 2024.
06:56Bercy n'a pas vraiment compris ce qui se passait dans les prélèvements post-Covid,
07:01mais il s'est passé un peu le même phénomène en Allemagne.
07:03Corrigez-moi, si je me souviens bien.
07:04Je dois peut-être corriger un peu votre impression,
07:08parce qu'on n'est pas là pour répéter des lieux communs.
07:11Si vous permettez, l'Allemagne a, et notamment le chancelier Merz,
07:17rompu sa promesse de tenir la règle d'or.
07:21Ça, c'est une première chose.
07:22Et il a ouvert des vannes.
07:24Il est revenu sur le frein à l'endettement.
07:26Pour l'armement, sans limite,
07:28et pour l'infrastructure, avec quelques limites quand même.
07:31Alors, ces dépenses financées par la dette,
07:35jusqu'à présent, n'ont pas généré de la croissance.
07:39Ce qui n'est pas étonnant,
07:40parce que pour construire un pan,
07:42il faut faire un plan, un projet, il faut lavaliser.
07:46Voilà.
07:47Alors, l'infrastructure en Allemagne est assez moribant.
07:50On le voit d'ailleurs.
07:52Notamment les chemins de fer donnent l'impression d'un pays de développement.
07:56Alors, je ne dirais pas que l'Allemagne
08:00a fait ce qu'il faut.
08:03Je constate simplement,
08:05pour l'instant, nous sommes dans la nasse.
08:07C'est-à-dire, on a ouvert les vannes.
08:08On a ouvert les vannes.
08:11La croissance ne se retrouve pas.
08:15Et loin sans faux.
08:17Pour 2026, il y a un trou budgétaire
08:20dans le budget fédéral de 25 milliards.
08:22Et d'ores et déjà,
08:24les teneurs de la gauche,
08:25de la gauche un peu plus modérée qu'en France,
08:27disent qu'il faut augmenter les impôts.
08:29Vous savez que vous nous faites rêver avec un déficit de 25 milliards.
08:32On est à 150 milliards.
08:33Oui, mais compte tenu
08:35des expectations de croissance,
08:39c'est l'aveu d'échec.
08:44Et au lieu de dire
08:45comment est-ce qu'on peut réduire les frais de fonctionnement d'État,
08:48je vous rappelle,
08:48l'État fédéral ne gère que 50%
08:51des dépenses du pays,
08:53on dit qu'il faut augmenter les impôts.
08:55Le discours commence déjà,
08:57que vous connaissez très bien,
08:58en France.
08:59On pratique.
09:00Oui, en Belgique.
09:02Taxé, donc le patrimoine improductif.
09:04C'est-à-dire le framing
09:06public médiatique
09:08pour une augmentation des impôts
09:09est déjà là
09:10pour
09:11familiariser le public
09:14à ce qui est une nécessité impérieuse.
09:17Je mets ça entre guillemets.
09:18et à ce phénomène
09:20s'ajoute, je dirais,
09:22la propagande
09:23de la radio-télévision publique
09:26qui sont d'une orientation,
09:28je dirais,
09:29pas trop libérale,
09:30qui pensent que...
09:32On connaît aussi.
09:33Oui, je connaissais ça également.
09:35C'est un miroir de l'influence.
09:35Avant l'Allemagne devient de plus en plus française.
09:38Qui ignorent complètement les nécessités
09:39de l'entreprise,
09:40qui pensent que les entreprises
09:41sont des vaches à abattre.
09:43Oui.
09:44Voilà.
09:44C'est-à-dire,
09:45l'Allemagne est dans une phase
09:46très très critique,
09:47ne parlant pas
09:48de l'industrie automobile
09:49qui est un secteur clé.
09:51Oui, il va y venir.
09:51On parlera un peu plus tard.
09:53Et l'Allemagne,
09:54en ce moment,
09:54n'a vraiment pas
09:55donné le francophil.
09:57Oui, mais le sujet,
09:58c'est qu'il faut investir d'avantage.
09:58A donné des leçons.
10:00A donné des leçons.
10:01De toute façon,
10:01aucun pays a donné des leçons.
10:03Je suis d'accord avec monsieur
10:04que, je dirais,
10:06cette ombélie
10:07nous trompe
10:09sur la réalité triste
10:10fiscale en France.
10:12Pas fiscale,
10:13mais des finances publiques.
10:15Oui.
10:15La situation reste dramatique.
10:17et les gens qui disent
10:17qu'il faut un déficit
10:19de moins de 6%,
10:20c'est déjà quelque chose.
10:22Là, il rêve.
10:24On va rapidement
10:25arriver dans la réalité
10:26parce que
10:27le marché de la dette
10:28est têtu.
10:29Très têtu.
10:30Néonidas.
10:30Oui, deux choses.
10:32D'abord, je voudrais revenir
10:32sur ce que disait tout à l'heure
10:33Denis Père
10:34parce que je suis totalement
10:35d'accord avec lui
10:36sur le fait que notre État
10:38est incorrigible.
10:41C'est un voleur.
10:42Un pays, je pense qu'il faut
10:47qu'on arrête
10:47de regarder l'État
10:48comme étant la seule chose
10:49représentative d'un pays.
10:51Un pays, c'est d'abord
10:52sa nation
10:52et sa nation,
10:54c'est d'abord
10:54ses forces productrices,
10:55ses forces entrepreneuriales.
10:57Et elles sont exceptionnelles.
10:58Je pense que là-dessus,
10:59on peut peut-être être d'accord.
11:01C'est extraordinaire.
11:02Je pense que c'est probablement
11:03le cas également pour la Mme.
11:04mais véritablement se dire
11:06que notre pays est malade
11:08de la dysfonctionnement
11:10de son appareil d'État
11:11mais qu'en revanche,
11:13son potentiel,
11:14ce qu'il a en main,
11:15c'est extraordinaire.
11:17La quantité d'innovation,
11:19de volonté d'investissement,
11:20les programmes de réindustrialisation.
11:23C'est spectaculaire
11:24que l'on ait encore
11:26un tel dynamisme
11:27et telle volonté
11:29de faire dans notre pays,
11:31de développer notre France
11:33avec un État
11:34qui est à ce point,
11:36c'est un spectacle
11:37concomitant,
11:38en train de pointer
11:39l'arme fiscale
11:40sur tous les entrepreneurs.
11:42Alors État
11:42ou Assemblée nationale,
11:43ce n'est pas tout à fait
11:44la même chose non plus,
11:45Léon,
11:45un gouvernement,
11:47ce n'est pas l'État,
11:48c'est un gouvernement
11:48et un Parlement.
11:50C'est un appareil collectif.
11:52Et en l'occurrence,
11:54ce que,
11:54alors j'entends,
11:56le gouvernement
11:57tentant de contrebalancer
12:00un certain nombre
12:00d'énormités
12:01que l'on entend
12:02à l'Assemblée nationale,
12:03mais enfin parallèlement,
12:04il y a des taxes
12:05qui ont été augmentées
12:06et non seulement
12:06il y a des taxes
12:07qui ont été augmentées,
12:08mais vous avez vu également
12:09que les minima sociaux
12:10vont être augmentés
12:11pour que le gouvernement
12:12a finalement
12:14s'aider sur le point.
12:15Oui, mais il faut des accords,
12:16il faut des compromis.
12:17D'accord,
12:17mais tout de même,
12:18je voudrais mettre l'accent
12:19sur cette caricature
12:21qu'on entendait
12:22sur vos antennes ce matin
12:23en entendant
12:24une parlementaire
12:25et les filles
12:26qui s'exprimaient.
12:27Aurélie Trouvé,
12:27en l'occurrence,
12:28président de la commission
12:29des affaires.
12:29Elle disait
12:29on veut limiter
12:33les remboursements
12:33sur les plus pauvres
12:34et en même temps
12:35on veut protéger
12:37les milliardaires
12:37de payer plus de taxes.
12:39C'est vrai que
12:39quand on résume
12:40un débat parlementaire
12:41et un débat budgétaire
12:42avec ces deux caricatures,
12:45effectivement,
12:46tout un chacun se dit
12:47mais qu'est-ce qu'il va ?
12:48Il faut vraiment,
12:49je pense que là
12:50nous devons collectivement
12:51tous les chefs d'entreprise
12:52prendre notre part
12:53de responsabilité,
12:55essayer de relever
12:56le niveau d'éducation
12:57et de pédagogie économique
12:58dans notre pays.
12:59Nous avons une responsabilité.
13:01On ne peut pas se dire
13:02les débats sont d'un côté,
13:03nous on s'occupe
13:04de nos entreprises.
13:05Les entrepreneurs
13:05doivent rentrer
13:06de plein pied
13:07dans le débat politique
13:09pour éviter
13:10que l'on ait
13:11ce genre de propos.
13:12On en a deux
13:13autour de la table
13:14et qui le disent
13:15haut et fort
13:15et qui l'expriment très bien.
13:16Qu'est-ce que vous retenez
13:17des discussions parlementaires
13:19de la semaine passée
13:20de Niper ?
13:21Alors, juste pour commenter
13:22sur ce que disait Léonida,
13:23je suis complètement d'accord
13:24pour dire qu'il y a une résilience
13:25des entrepreneurs français
13:26qui est formidable
13:26mais depuis 2017,
13:28ils étaient un tout petit peu
13:29moins des boucs émissaires
13:30que précédemment.
13:31Et donc là,
13:32on rentre effectivement
13:33de l'eau.
13:33On sort quand même
13:33de 7 ans de stabilité fiscale
13:35et d'une politique
13:35et de suppression de l'ISF
13:37même s'il restait l'IFI
13:38qui est un désastre,
13:38l'ISF avait été supprimé.
13:40Là, on rentre dans une phase
13:41complètement délirante
13:43effectivement
13:43où la chasse est ouverte
13:45après les entrepreneurs,
13:47on a créé de toutes pièces
13:49un problème de justice fiscale
13:51qui n'existe pas,
13:52qui a été inventé
13:53de toutes pièces
13:53par la gauche
13:55et l'extrême gauche
13:56avec les médias publics
13:58qui sont devenus
13:59un espèce de super influenceur
14:00de l'extrême gauche
14:00avec un budget
14:01de 4 milliards d'euros
14:02et qui ont invité
14:03tous les jours
14:04un certain Gabriel Zuckman
14:05à raconter des folies,
14:06des choses qui sont
14:07simplement fausses,
14:08qui sont inexactes.
14:09Qu'est-ce qu'il faut ?
14:10Qu'est-ce qu'il faut ?
14:10Parce qu'on n'est pas là
14:10juste pour jeter l'anathème,
14:12Denis Per.
14:12Oui, je l'ai fait plusieurs fois
14:13sur votre antenne
14:15et puis sur d'autres antennes
14:16beaucoup plus larges
14:17effectivement récemment.
14:18Quand il dit
14:19que les entrepreneurs
14:20les plus riches
14:21payent moins d'impôts
14:22que les contribuables
14:23les plus modestes,
14:23qu'est-ce qu'il fait ?
14:24Il diminue artificiellement
14:26les prélèvements
14:28des plus riches
14:28et il augmente
14:29artificiellement
14:30les prélèvements
14:30des plus modestes.
14:31Prenant les plus modestes,
14:32qu'est-ce qu'il fait ?
14:32En prenant les charges sociales
14:33qui comptent pour les plus modestes.
14:35Il dit que les aides sociales
14:35dont bénéficient les plus modestes
14:37ne sont pas comptabilisées
14:38dans leurs revenus.
14:38Par contre,
14:39la TVA qu'ils payent
14:40est comptabilisée.
14:41Donc on se retrouve
14:41avec des gens
14:41qui ont des prélèvements
14:42à 150% de leurs revenus.
14:44Donc ça,
14:44ça n'a aucun sens
14:45d'un point de vue méthodologique.
14:46Et pour les plus riches,
14:47qu'est-ce qu'il dit ?
14:48Il dit l'argent
14:49qui est dans les holdings,
14:49en fait,
14:50il appartient à l'actionnaire
14:51de la holding.
14:51Or, ce n'est absolument pas le cas.
14:53Un étudiant en première année
14:54de droit fiscal
14:55sait que c'est faux.
14:57C'est un abus de bien social.
14:58Si l'actionnaire
14:59de la personne morale
15:00se met à toucher cet argent,
15:02ça relève du pénal.
15:04C'est sanctionné
15:06à hauteur de 5 ans
15:07d'emprisonnement potentiellement.
15:08Or, Gabriel Jukman nous dit
15:10cet argent,
15:11il est à la disposition
15:11de l'actionnaire.
15:13Donc,
15:14on ne prend pas en compte
15:18la fiscalité sur cet argent.
15:19Or,
15:20on va payer 30% de PFU
15:22si on veut toucher cet argent.
15:23Et ces 30%
15:24ne sont pas comptabilisés.
15:25Donc, on baisse
15:26artificiellement les prélèvements.
15:27Donc, la méthodologie
15:28est parfaitement inexacte
15:29et a conduit effectivement
15:30les Français à considérer
15:31qu'il y avait un problème
15:32de justice fiscale en France.
15:33On va refaire le bilan
15:36des mesures votées
15:37la semaine dernière
15:38à l'Assemblée.
15:39Juste avant, Marcus,
15:41est-ce qu'on a des débats
15:43aussi animés
15:44en Allemagne
15:45sur la chasse aux riches,
15:47sur les impôts,
15:47sur les taxes ?
15:49Est-ce que ce surmoi marxiste
15:50plane autant
15:51sur le ciel de Berlin
15:52que sur celui de Paris ?
15:54La communication politique,
15:56les débats politiques
15:57en Allemagne
15:57est un peu plus modéré,
15:59je semble, en général.
16:00C'est ce que j'adore
16:01en France.
16:01Les Français râlent.
16:02On s'enflamme.
16:03C'est-à-dire,
16:04on va dans la rue,
16:05oui, pas toujours
16:06pour la bonne cause,
16:07mais mieux
16:08vaudrait râler
16:09une fois de trop
16:10que l'oublier
16:12dans une situation
16:13décisive.
16:15Vous savez,
16:15le conformisme allemand
16:16a joué dans son histoire
16:18un rôle assez tragique.
16:20Et l'obéissance
16:21des citoyens
16:22vis-à-vis de l'État
16:23est un phénomène.
16:25Ce discours,
16:27il faut faire payer
16:28les riches,
16:29il faut plus
16:31de justice fiscale,
16:34il faut que l'État
16:35se dote des moyens
16:35pour découvrir
16:37les fraudes fiscales.
16:39Ça fait partie
16:40de l'illusionnisme
16:41nourri, alimenté
16:43par une certaine gauche
16:44qui ne veut pas
16:46reconnaître,
16:47je le répète,
16:48que l'État
16:49est un voleur
16:50en matière fiscale.
16:50J'ose dire ça
16:55parce que j'étais
16:56à l'époque
16:57pas d'accord
16:58avec l'initiative
17:00de Michel Rocard
17:01de créer
17:01la contribution
17:02sociale généralisée.
17:05J'ai dit
17:05à son cabinet
17:07ça va commencer
17:08très petit
17:09et ça va augmenter
17:11sans cesse.
17:12C'était à l'époque
17:12Vous avez été visionnaire
17:13cher M.
17:141% et quelques
17:15et puis on a dit
17:16enfin c'est quelque chose
17:17pour consolider
17:18la sécurité sociale
17:19indépendamment
17:21des contributions
17:22individuelles.
17:24Aujourd'hui
17:25vous êtes à presque
17:2610%.
17:27C'est-à-dire
17:279%
17:29Oui,
17:30ça t'est dit
17:30selon ce qui est taxé.
17:32C'est-à-dire
17:32une fois que
17:34l'État
17:34crée
17:35un nouvel impôt
17:36et essaye
17:38d'en tirer
17:39le maximum.
17:40Une base large
17:41et un taux bas
17:41c'est plutôt la définition
17:42d'un bon impôt.
17:44Voilà,
17:44ça c'est donc
17:45une ratio étatique
17:46qui est
17:48si vous voulez
17:49assez logique
17:50mais
17:51il est fatal
17:52parce que nous sommes
17:53en train
17:53dans un jeu
17:54où les forces
17:56productrices
17:57du pays
17:58ou ce que vous appelez
17:59peut-être
17:59les forces vives
18:00de la nation
18:01sont de plus en plus
18:02dissuadées.
18:03Apparemment
18:04en France
18:04l'État
18:05n'est pas encore
18:06assez dissuasif
18:07mais
18:09parce que
18:10la France
18:11est un pays
18:11naturellement créateur
18:13et plein d'entreprises
18:14avec une culture
18:15de créativité
18:17mais je dirais
18:18sur un plan général
18:19toutes nos démocraties
18:20occidentales
18:21sauf l'Amérique
18:22les États-Unis
18:23sont dans
18:24je le répète
18:25dans la NAS
18:25il y a
18:27trop d'États
18:28trop de dépenses
18:29de consommation sociale
18:31pas assez
18:33de financement
18:33de l'investissement
18:34public
18:35et nos démocraties
18:38apparemment
18:38sont incapables
18:41je le décris
18:42d'une façon
18:42assez objective
18:43se trouvent
18:43dans l'impossibilité
18:45d'endiguer
18:47le Léviathan
18:47de l'État
18:51de la Providence
18:51qu'ils ont créé
18:52eux
18:52et qu'ils ont fait
18:54augmenter
18:55parce que
18:56c'est un pari
18:57très intéressant
18:57je vous paye
19:00ceci
19:00en tant que député
19:01c'est-à-dire
19:02je crée
19:02tel ou tel
19:03acquis
19:04sur la sociale
19:05et puis
19:07vous me faites élire
19:08c'est-à-dire
19:08sur ce plan-là
19:09la ratio
19:10de la démocratie
19:12elle peut s'agérer
19:13ce que vous nous dites
19:13c'est que
19:13ce n'est pas seulement
19:14la France
19:15c'est dans l'ensemble
19:16des pays occidentaux
19:17je pense qu'il y a
19:20quelque chose
19:20que l'on pourrait imaginer
19:21ce serait déjà
19:22que le Parlement
19:23vote d'abord
19:24les dépenses
19:25avant de voter
19:26les recettes
19:26il est en train
19:27de voter les recettes
19:28et on voit le délire
19:30auquel on assiste
19:32parce que
19:32d'abord
19:33plus il y a de recettes
19:34on ne constate
19:35absolument pas
19:36d'économie en face
19:36plus il y a de recettes
19:37plus on dirait
19:38que l'État
19:39se sent libre
19:40de continuer
19:40à augmenter
19:41les dépenses
19:41mais si on votait
19:43les dépenses d'abord
19:44avec un objectif
19:45de réduction
19:45de la dépense
19:46ensuite on mettrait
19:47les recettes en face
19:48mais personne ne veut
19:49baisser la dépense
19:50c'est ça le problème
19:51en termes de méthodologie
19:52avouez tout de même
19:53que voter
19:54les recettes d'abord
19:56et regarder ensuite
19:57tout ce qu'on peut dépenser
19:58une fois qu'on a fait
19:59les courses aux taxes
20:00c'est en termes
20:02de méthodologie
20:04quelque chose
20:04qui est
20:05presque j'allais dire
20:07un vice caché
20:08de ce que vous appelez
20:09l'État
20:10il a effectivement
20:12ce prisme
20:13qui est de se dire
20:13je regarderai éventuellement
20:15les économies
20:15que je peux faire plus tard
20:16déjà je me concentre
20:17sur les recettes
20:17je crains que ce soit
20:19en termes de méthode
20:19quelque chose
20:20qui est plein de vices
20:21cachés
20:22Denis Perre
20:23je reviens sur
20:24les nombreuses taxes
20:25les courses
20:26qui ont été votées
20:28qui ont été faites
20:28la semaine dernière
20:29à l'Assemblée Nationale
20:30entre la taxe
20:31sur les multinationales
20:3226 milliards quand même
20:33la taxe sur les multinationales
20:35le doublement
20:36c'est pas que
20:37les multinationales
20:38des autres
20:38le doublement
20:39de la taxe GAFAM
20:40le maintien de la surtaxe
20:41l'impôt sur les sociétés
20:43pour les grands groupes
20:43la taxe sur les rachats d'actions
20:45la taxe sur les holdings
20:46l'impôt sur la fortune
20:48improductive
20:49qu'est-ce que vous retenez
20:50de tout ça ?
20:51Moi ce que j'aime
20:52à tout ça
20:52c'est qu'on choisit
20:52encore une fois
20:53la facilité
20:54effectivement
20:54c'est tellement plus facile
20:55d'augmenter les impôts
20:56plutôt que de s'asseoir
20:57autour d'une table
20:58et de regarder
20:58comment on peut gérer
20:59un peu mieux l'État
20:59le rendre plus efficace
21:00je rappelle
21:01qu'on est effectivement
21:02à 45 points de PIB
21:03de prélèvement
21:04quand la moyenne
21:04de l'eurozone
21:05est à 40
21:05donc on dépense
21:06150 milliards de plus
21:08que nos voisins
21:08pour faire la même chose
21:09et le faire beaucoup moins bien
21:10même si l'Allemagne
21:10n'est pas forcément
21:11toujours bien gérée
21:12et d'autres ne sont pas
21:12faisant le moyen
21:12ils sont quand même
21:13beaucoup mieux gérés que nous
21:14ils ont quand même
21:15des prélèvements
21:15qui sont moindres
21:16et des services publics
21:17qui sont de bien meilleure qualité
21:18et effectivement
21:19se mettre autour de la table
21:20pour parler de ça
21:21c'est la priorité aujourd'hui
21:22ça n'est pas effectivement
21:24d'inventer de nouvelles taxes
21:25moi j'aimerais voir
21:25la même créativité
21:27effectivement
21:27s'appliquer
21:28effectivement on est un peuple créatif
21:29Marcus le disait tout à l'heure
21:30c'est très vrai
21:30la même créativité
21:32s'appliquer
21:32à la gestion
21:33de nos finances publiques
21:34plutôt que d'inventer
21:35sans arrêt de nouvelles taxes
21:36qui au final
21:37sont totalement contre-productives
21:38parce qu'effectivement
21:39la fameuse taxe
21:40sur le patrimoine
21:41improductif
21:42d'abord il est tout sauf
21:43improductif
21:43quand il s'agit d'actions
21:44de société
21:45on a vu aussi la folie
21:47je ne sais pas si vous l'avez vu
21:47mais ça c'est écarté
21:48par contre c'est l'assurance-vie
21:49les comptes en euros
21:50d'assurance-vie
21:51vont être taxés
21:55on voit bien à quel point
21:57il y a même une déconnexion totale
21:59par rapport à des éléments
21:59fondamentaux de base
22:01et donc c'est terrible
22:03parce que
22:03qu'est-ce qu'on fait
22:04on détruit la base taxable
22:06en mettant dans un corner
22:07les entrepreneurs
22:08qui réussissent
22:09on met en difficulté
22:11les plus gros contributeurs
22:12au modèle social français
22:13c'est ça qui fout
22:14rappelez-vous la statistique
22:15de l'INSEE
22:16qui est sortie il n'y a pas très longtemps
22:17qui dit que 57% des français
22:19sont bénéficiaires nets
22:22du système de redistribution
22:23donc à l'extrémité du spec
22:25vous avez des gens
22:26et c'est normal
22:26ça arrive dans toutes les sociétés
22:28qui coûtent plus
22:29ce qu'ils ne rapportent
22:29mais de l'autre côté
22:31vous avez des gens
22:32qui rapportent beaucoup plus
22:33que ce qu'ils ne coûtent
22:34vous avez 10% des contribuables
22:36qui payent 75%
22:37de l'impôt sur l'avenue
22:37et donc ces gens-là
22:38on est en train
22:39de les mettre dans un corner
22:40et de les faire partir
22:41c'est complètement idiot
22:42c'est complètement idiot
22:43on a besoin d'eux
22:44il faut les taxer
22:44c'est une pôle aux eaux d'or
22:45il ne faut pas leur faire quitter le pays
22:47donc c'est totalement contre-productif
22:49ce qui est en train d'être
22:50Marcus Kerber
22:50oui je pense
22:51les remarques de Léonel
22:53m'invitent pas à dire
22:54à répondre d'une façon aussi méthodologique
22:57je pense
22:59si on regarde les Etats-Unis
23:01là les parlementaires
23:02les députés
23:02ont une très grande conscience
23:05un souci
23:06de défendre les citoyens
23:07contre les impôts
23:09the power to tax
23:10c'est une menace
23:11et tout le monde est d'accord
23:12que c'est une menace
23:13dans notre culture européenne
23:16d'Etat de Providence
23:18avec je dirais quand même
23:21les médias publics
23:22assez gauchisants
23:22la taxe
23:25les impôts
23:25c'est quelque chose
23:26de très positif
23:27sont les apôtres
23:28de la redistribution
23:29disons qu'il y a une grande tolérance
23:30à l'impôt
23:31voilà
23:31c'est à dire
23:31sur ce plan là
23:33il faudrait que
23:34les députés
23:35un peu partout
23:36réfléchissent
23:37sur leur rôle
23:39et réfléchissent
23:40sur le
23:41si oui ou non
23:42ils peuvent
23:42gagner des voix
23:43en disant
23:44aux citoyens
23:45nous avons
23:45pris la résolution
23:49de nous opposer
23:49à telle ou telle
23:50augmentation
23:50d'impôt
23:51parce que ça
23:52ça porte atteinte
23:53à votre patrimoine
23:54c'est un premier point
23:55et puis vous avez
23:58une cour de compte
23:58qui est présidée
24:00par un premier président
24:01je dirais
24:02que je renonce
24:03à qualifier
24:04mais qui est
24:05disons-le
24:06relativement perfectible
24:07et c'est déjà
24:09un phénomène
24:11dans un pays
24:13comme la France
24:14où on parle beaucoup
24:15de finances publiques
24:15quelqu'un comme lui
24:17devient premier président
24:18je pense
24:20sur un plan général
24:20les cours des comptes
24:22peuvent jouer
24:23un rôle
24:23très important
24:24très important
24:26il faut que
24:27la cour des comptes
24:27soit un chevalier
24:29avec un épée
24:29un épée
24:31qui coupe
24:31je comprends
24:32que c'est pas ce que
24:32vous pensez
24:33de la cour des comptes
24:33française
24:34peut-être un point
24:35parce que je crois
24:36que l'un des vices
24:38cachés de tout ça
24:39c'est l'idée
24:40que seul l'État
24:42serait garant
24:43de l'intérêt général
24:43que la seule
24:45et unique contribution
24:45au bien commun
24:46ne peut venir
24:47que de l'État
24:48il y a comme
24:49une sorte de négation
24:51que lorsque
24:51un groupe
24:52je voyais
24:53des réactions
24:54sur des réseaux sociaux
24:56d'un grand chef
24:57d'entreprise
24:58qui a créé
24:583000 emplois
24:59le fait
25:01qu'on crée
25:01des emplois
25:02que l'on soit inventif
25:03que l'on en l'occurrence
25:04est dans le domaine médical
25:05et là
25:05était porteur
25:06de beaucoup d'innovations
25:07dans le domaine médical
25:08on dirait que
25:09les parlementaires
25:10ne voient pas tout cela
25:11comme étant des contributions
25:13au bien commun
25:13la seule contribution
25:15au bien commun
25:15c'est de payer des taxes
25:16c'est quand même une folie
25:17c'est un dérèglement mental
25:19au bout d'un moment
25:20parce que
25:20si on ne règle pas
25:22ce problème là
25:22si on ne reconstitue pas
25:25la conscience
25:26de notre pays
25:26que tous les entrepreneurs
25:28apportent de la richesse
25:30avec toutes leurs innovations
25:31toutes les
25:32les emplois
25:33qui sont créés
25:34derrière tout le dynamisme
25:35économique
25:35que ça c'est vraiment
25:36des contributions
25:37au bien commun
25:37qui s'ajoutent aux taxes
25:39mais qui ne sont pas
25:40comment dirais-je
25:41des négations
25:42du bien commun
25:43on n'y arrivera pas
25:45il y a l'idée
25:47que si quelque chose
25:48est bon pour la collectivité
25:50forcément ça vient
25:51de l'État
25:51et donc l'État se sert
25:52allègrement
25:53et sans limite
25:54allez on fait
25:55une très courte page
25:56de pause
25:57une page de publicité
25:58on se rejoint juste après
25:59on continuera le débat
26:00d'ici une toute petite minute
26:02on va parler budget
26:03de la sécu
26:03on va voir où se positionne
26:05le rassemblement national
26:06aussi
26:06est-ce qu'il est toujours
26:06pro business ou pas
26:07et puis on va parler
26:08crise automobile
26:09à tout de suite
26:09Allez on est de retour
26:23pour la seconde partie
26:24de l'émission
26:25avec toujours
26:26les trois experts
26:26Marcus Kerber
26:28Denis Per
26:29Léonidas
26:29Calogéro-Poulos
26:30merci à tous les trois
26:31d'être ici
26:32on va revenir un peu
26:33sur la position
26:35et la stratégie
26:37du rassemblement national
26:38durant l'examen
26:39de cette première partie
26:41le rassemblement national
26:42qui essaie depuis
26:43pas mal de temps
26:43de se montrer un visage
26:44beaucoup plus pro business
26:45que ce qu'il n'avait avant
26:47le vote populaire
26:48est acquis
26:49il essaie de séduire
26:50dorénavant
26:51les chefs d'entreprise
26:52j'en ai deux là
26:53autour de la table
26:54donc d'un côté
26:56il y a un message
26:58de baisse d'impôts
26:59suppression des impôts
27:01de production
27:01notamment
27:02suppression de la
27:03la CVAE
27:04de l'autre côté
27:05on a eu des votes
27:06entre le rassemblement national
27:08et la France
27:09soumise
27:09comme sur cette taxe
27:10sur les multinationales
27:1126 milliards d'euros
27:12on a l'impression
27:13que
27:14quand c'est gros
27:15en taxe
27:16mais que le petit patron
27:17de PME
27:17il faut lui le préserver
27:19c'est-à-dire un fonds
27:20en fait
27:20assez poujadiste
27:21oui il y a un fonds
27:22aux origines du rassemblement national
27:23Leonidas
27:24non je pense qu'il y a
27:25effectivement ce fonds
27:26qui essaie d'être
27:27d'être structuré
27:28d'être argumenté
27:29avec à la fois
27:30protéger les petits
27:32par rapport aux gros
27:33et protéger
27:34les entrepreneurs français
27:36par rapport aux internationaux
27:37cela dit
27:38sur la taxe
27:38sur les multinationales
27:40ils ont instauré une taxe
27:41sur nos multinationales
27:43également
27:43donc ce n'est pas
27:44comme si la ligne
27:46était pure
27:46loin de là
27:47le moins sans faux
27:47et ensuite
27:49j'entends également
27:51et j'y assiste
27:52à quel point
27:53il y a des divisions
27:54au sein du rassemblement national
27:56sur une ligne
27:57pro business
27:58ou une ligne
27:59pro sociale
28:00qui est
28:02finalement
28:03qu'on pourrait résumer
28:04entre une ligne
28:05Marine Le Pen
28:05ou une ligne
28:06Jordan Bardella
28:07absolument
28:08et qui n'a
28:09manifestement pas
28:10du tout été arbitré
28:11qui est de surcroît
28:12biaisé par des positions
28:14plus tactiques
28:15d'un point de vue politique
28:17dans l'hémicycle
28:18où on voit
28:18le rassemblement national
28:19rattraper au vol
28:20des amendements
28:21auxquels le parti socialiste
28:22a renoncé
28:23manifestement
28:24à la suite d'accords
28:25avec le gouvernement
28:26donc il est rattrapé au vol
28:27pour mettre
28:28le parti socialiste
28:29et finalement
28:30ce bloc majoritaire
28:31dans l'embarras
28:32et il est fait adopter
28:33avec des voix de LFI
28:34donc tout ça
28:35est totalement illisible
28:36je ne sais pas
28:37qui est capable
28:38aujourd'hui
28:39de lire cette ligne
28:40et quand je vois
28:40les efforts désespérés
28:42d'un certain nombre
28:43de porte-voix
28:44du rassemblement national
28:45pour essayer
28:45de tracer
28:46une cohérence
28:47dans tout ça
28:47je pense qu'il devrait
28:49renoncer
28:49parce que c'est
28:50encore plus
28:51illisible après
28:52illisible ou attrape tout
28:53est-ce que c'est pas
28:54un moyen aussi
28:55de ratisser large
28:56un peu
28:57de côté de la pièce
28:58si je puis dire
28:58Denis Perre ?
28:59oui probablement
29:00il y a clairement
29:01deux camps
29:01oui il y a
29:02le camp Bardella
29:03qui est un peu plus libéral
29:04et le camp Marine Le Pen
29:05qui l'est moins
29:06mais même Jordan Bardella
29:07a été un tout petit peu
29:08décevant là
29:08ces derniers jours
29:09quand il a soutenu
29:10effectivement la fameuse taxe
29:11sur le patrimoine improductif
29:12la taxation des actions
29:14comme quelque chose
29:14d'improductif
29:15ce qui paraît surréaliste
29:16pourtant jusque là
29:17il explique que la richesse
29:18financière est improductive
29:19effectivement
29:19il faut quand même
29:20de la finance
29:21pour la richesse
29:21créer la richesse
29:22ce qui est quand même
29:23assez surprenant
29:23et effectivement
29:24et heureusement
29:25qu'il y a quelque part
29:26aussi un peu
29:26ce groupuscule UDR
29:27qui amène un petit peu
29:28de libéralisme
29:29et un peu moins d'étatisme
29:31à l'extrême droite
29:32avec les équipes de Ciotti
29:33il y a un député
29:34qui est assez remarquable
29:35qui s'appelle Géraud Verny
29:36que vous avez peut-être
29:36entendu ces derniers jours
29:37député de Bourgouin-Jailleux
29:40je crois
29:40de la région de Lyon
29:41chef d'entreprise
29:43qui a tenu des discours
29:44qui étaient extrêmement pragmatiques
29:45réalistes
29:46courageux
29:47mais ils sont assez peu nombreux
29:49effectivement à l'extrême droite
29:50à tenir ce type de discours
29:51donc c'est un petit peu dommage
29:53et c'est assez inquiétant
29:53Marcus, comment ça se passe en Allemagne ?
29:56Quelle est la position économique
29:58de l'extrême droite allemande ?
29:59Écoutez, l'extrême droite en Allemagne
30:01est un tout petit peu
30:02ressemble un peu
30:04à l'extrême droite en France
30:05c'est un parti de protestation
30:07c'est un parti qui a grandi
30:09dans la protestation
30:11contre l'immigration
30:11absolument pas contrôlée
30:13c'est leur fond de connerre
30:15et l'extrême droite
30:17comme la droite en général
30:18est antilibéral
30:19la droite a des problèmes
30:22avec les idées libérales
30:23et l'extrême droite
30:24est carrément antilibéral
30:25alors quant aux propositions
30:27qu'on fait par exemple
30:28en matière de réforme
30:31des systèmes sociaux
30:32de temps en temps
30:32on a du mal à croire
30:34leur discours
30:35aujourd'hui
30:37les pensions
30:38essaient
30:39de payer
30:41aux pensionnaires
30:43aux retraités
30:4448%
30:46de son dernier
30:47salaire net
30:48alors pour cela
30:50pour garantir cela
30:51pour stabiliser cela
30:52à long terme
30:52à moyen terme
30:53le contribuable
30:54dans le budget actuel
30:55de l'État
30:56fait une contribution
30:57de 120 milliards
30:59en plus
30:59c'est-à-dire
31:00le contribuable
31:01de par ses impôts
31:03alimente
31:04celles et ceux
31:05qui touchent
31:06la retraite
31:07l'AFD
31:10souhaite
31:11augmenter le niveau
31:11de 48%
31:12à 70%
31:13ça fait exploser
31:15le budget
31:16c'est-à-dire
31:16ce sont des mouvements
31:18de conquête de pouvoir
31:19mais ce ne sont pas
31:20des partis de gouvernement
31:21nous aurons
31:22donc l'année prochaine
31:23en Allemagne
31:24une bonne série
31:25d'élections régionales
31:27test pour le chancelier
31:28et sa coalition
31:29le mécontentement
31:31est général
31:31je ne dirais pas
31:33que je souhaite
31:34que l'extrême droite
31:35arrive dans certaines régions
31:36au pouvoir
31:37mais si jamais
31:38elle arrive au pouvoir
31:39les citoyens
31:41vont être
31:41très rapidement
31:42désillusionnés
31:43par la qualité
31:44ou le manque de qualité
31:45de celles et ceux
31:46qui vont gouverner
31:47ça c'est d'ailleurs
31:48le coût de la démocratie
31:49nous avons eu
31:50l'expériment
31:50des Verts
31:51pendant 3 ans
31:523 années au pouvoir
31:53au début
31:54le milieu d'affaires
31:55on dit
31:56c'est une catastrophe
31:57puis ils sont adaptés
31:58et j'ai dit
31:59en démocratie
32:00il faut supporter
32:01ces frais
32:02ces frais sont énormes
32:03des industrialisations
32:05partielles de l'Allemagne
32:06mais
32:07je dirais
32:09la démocratie
32:10c'est quand même
32:10la forme d'état
32:11où on peut
32:12choisir un autre gouvernement
32:13en violence
32:14c'est vrai
32:15c'est prévérable
32:16non mais
32:16Léonidas
32:17selon soi
32:18effectivement
32:19prêt à accepter
32:21les hauts et les bas
32:23de la démocratie
32:24je pense qu'on l'est tous
32:25cela dit
32:26il faut quand même
32:26un peu de cohérence
32:27et il est vrai
32:28que
32:29dans une équation économique
32:31le fait que
32:31le Rassemblement National
32:32campe sur sa position
32:34d'une retraite
32:35de retour
32:35d'une retraite
32:36à 62 ans
32:37c'est quelque chose
32:38qui est incompréhensible
32:39il y a un moment donné
32:40où on ne peut pas
32:42juste soumettre
32:42à la démocratie
32:43la question de savoir
32:44si deux et deux font quatre
32:45il y a des choses
32:46qui sont
32:47qui relèvent
32:47des réalités
32:50complètes
32:51élémentaires
32:51en même temps
32:53ils sont en train
32:54d'assouplir leurs règles
32:55au fur et à mesure
32:55qu'ils s'approchent du pouvoir
32:56c'est à dire qu'il y a
32:57comme le disait Marcus
32:58il y a la conquête du pouvoir
32:59et il y a l'exercice du pouvoir
33:00le RN se rapprochant du pouvoir
33:02les dernières déclarations
33:04de Jordan Bardella
33:06sur la retraite
33:06c'est
33:07on peut mettre
33:08un milliard
33:09de dépenses supplémentaires
33:11pour les métiers
33:11les plus pénibles
33:12et carrières longues
33:13mais
33:13finalement
33:15le retour à 62 ans
33:16je crois qu'il est en train
33:17de disparaître
33:17oui enfin même à 63
33:19ça ne réglera pas l'équation
33:20donc
33:20on a toujours quelques milliards
33:22de déficits
33:23voilà
33:23donc cette équation
33:25il faudra quand même
33:26la résoudre
33:26et donc globalement
33:28il faudrait qu'à un moment donné
33:29il y ait
33:30s'ils accèdent
33:31ou s'ils ont
33:31l'ambition d'accéder au pouvoir
33:33une cohérence économique globale
33:35et on en est loin
33:36et le spectacle
33:37qui est donné
33:37par cette loi de finances
33:38nous en écarte
33:39on va le réécouter
33:40Jordan Bardella
33:41c'était chez notre confrère
33:42de LCI
33:43Dariush Rochebin
33:44et peut-être Denis Per
33:45vous allez lui expliquer
33:47ce qui est véritablement
33:48le capital productif
33:49on l'écoute
33:50il est inacceptable
33:53et incompréhensible
33:53pour des millions de français
33:54que l'immobilier
33:56c'est-à-dire l'enracinement
33:57le patrimoine matériel
33:59des français
34:00de leurs parents
34:01d'eux-mêmes
34:01de leurs enfants
34:02et de leurs petits-enfants
34:03soit plus taxé
34:04dans notre pays
34:04que ce que j'appelle
34:06le patrimoine
34:07non productif
34:08c'est-à-dire en l'occurrence
34:09des portefeuilles d'action
34:10ou des portefeuilles financiers
34:13que vous pouvez avoir
34:14donc un portefeuille
34:16d'action
34:17et de capital financier
34:18c'est un productif
34:19l'enracinement
34:20l'immobilier
34:21il faut laisser
34:22l'expression
34:22extrêmement habile en plus
34:24donc l'idée
34:24c'est d'aligner
34:25effectivement
34:26la taxation
34:27de l'immobilier
34:28l'action
34:28pardon
34:29des actions
34:30sur l'immobilier
34:31on pourrait faire l'inverse
34:32on pourrait faire l'inverse
34:32on pourrait dire
34:33on arrête de surtaxer
34:34l'immobilier
34:35on devrait faire l'inverse
34:36on arrête de surtaxer
34:37l'immobilier
34:37et on ne taxe pas
34:38comme des malades
34:39parce que ça sera le cas
34:40en l'occurrence
34:41les patrimoines financiers
34:43qu'est-ce qu'on va faire
34:43en faisant ça ?
34:44on va encore une fois
34:45faire partir
34:46ceux qui contribuent
34:47le plus
34:47à l'enrichissement du pays
34:49et au financement
34:50du modèle social français
34:51quand on met dans un corner
34:52les gens les plus fortunés
34:53ils s'en vont
34:54on l'a appris
34:54on a 50 ans de recul
34:55on a eu l'IGF
34:56puis l'ISF
34:57on a fait partir des gens
34:59à non plus finir
34:59on a fini par comprendre
35:00d'ailleurs tous les pays d'Europe
35:01l'ont fait
35:01d'ailleurs à des degrés
35:02moins que nous
35:02mais l'ont fait
35:03et tout le monde a arrêté
35:04parce que ça ne marche pas
35:05parce que les gens s'en vont
35:06parce que les gens
35:07n'acceptent pas des situations
35:13donc on va provoquer des départs
35:15donc on va avoir
35:15moins de rendement
35:16donc on va avoir
35:17une base taxable
35:18qui sera inférieure
35:19ça va coûter plus
35:20et on va se faire plaisir
35:21et donc ce qui est regrettable
35:22effectivement
35:22c'est que Jordan Bernal
35:23qui est plutôt quelqu'un
35:24qui incarne cette aile
35:25plutôt libérale
35:25effectivement sur ce sujet-là
35:26je trouve que c'est un petit peu
35:27moi j'arrive à être encore surpris
35:29enfin j'avoue
35:29que quand j'entends des choses pareilles
35:30je tombe de ma chaise
35:31que l'on doit réexpliquer
35:33d'ailleurs pour ce qui est de l'économie
35:34on doit réexpliquer
35:35je pense tous les jours
35:36mais s'il y a une fiscalité
35:38qui est plus avantageuse
35:40ou incitative
35:41pour que des investissements
35:43productifs se fassent
35:44c'est que effectivement
35:45lorsque l'on a un capital
35:47on peut choisir
35:48de le garder pour soi
35:49ou on peut choisir
35:50de l'investir
35:51dans la création d'entreprises
35:52et dans le financement
35:53des entreprises
35:53et donc effectivement
35:55pour endiguer
35:57les moyens financiers
35:58et l'épargne
36:00vers des investissements
36:01productifs
36:02il y a une fiscalité
36:03incitative
36:04et cette fiscalité
36:05incitative
36:06elle est pointée du doigt
36:08par les parlementaires
36:09comme étant un cadeau
36:10fait aux riches
36:11et donc on veut
36:13la désincitivité
36:15enfin donc finalement
36:16casser
36:17ces barèmes incitatifs
36:20pour revenir
36:21à ce qui va donc
36:22être des barèmes
36:23dissuasifs
36:24et donc
36:25on va effectivement
36:26dissuader
36:26on passe de la préactivité
36:27à la punition
36:28dissuader la production
36:29et dissuader le travail
36:30d'ailleurs globalement
36:31quand on veut dissuader
36:32quelque chose
36:33on le taxe
36:33et dans notre pays
36:34on taxe le travail
36:35on taxe la production
36:36et on taxe l'investissement
36:38donc on a le résultat
36:39que l'on voulait
36:40et en tous les cas
36:41qui est une équation logique
36:42c'est qu'on organise
36:44nous-mêmes
36:44notre propre appauvrissement
36:46ça je pense
36:47que c'est une pédagogie
36:48que nous sommes capables
36:49de faire
36:49il faut probablement
36:51qu'on la fasse
36:51également ailleurs
36:52que sur PFM Business
36:54où probablement
36:55une grande part
36:56des auditeurs
36:56sont peut-être d'accord
36:57avec ce que nous disons
36:58Marcus Kerber
36:59et après on passe
36:59au budget de la sécu
37:00je ne vais pas rentrer
37:00dans les détails
37:01de la proposition
37:02de monsieur Bardella
37:03mais je dirais
37:04son discours
37:05illustre tristement
37:07le déclin intellectuel
37:09d'une certaine partie
37:10de la classe politique française
37:12oui
37:13déclin qu'on trouve
37:14d'ailleurs également
37:14en Allemagne
37:15le fait que l'opposition
37:16l'opposition
37:19contre l'establishment
37:20le combat pour
37:22moins d'immigration
37:23que je comprends
37:24au fond
37:24qui est légitime
37:25s'articule
37:27par des personnages
37:29qui apparemment
37:29n'ont pas fait d'études
37:31et qui se réclament
37:32être tribun du peuple
37:34oui
37:35alors monsieur Bardella
37:37a l'avantage
37:38d'avoir appris
37:40à parler
37:41à servir
37:42à alimenter les débats
37:45mais par ses propos
37:47il révèle
37:48ses déficits d'informations
37:49et ça c'est triste
37:51non seulement pour lui
37:52j'appelle qu'il est 15 à 20 points
37:53devant tous les autres
37:54candidats de la présidentielle
37:55même
37:56Georges Marchais
37:58avait autour de lui
37:59quelques bons conseillers
38:01une certaine formation
38:03voilà
38:05donc
38:06nous constatons
38:07le même phénomène
38:08en Allemagne
38:09dans l'extrême droite
38:10nous avons en France
38:11une extrême gauche
38:12avec monsieur Mélenchon
38:12qui a un talent rhétorique
38:15bien plus développé
38:16que monsieur Bardella
38:17mais
38:17la tentation
38:19l'opposition
38:20par la social démagogie
38:22c'est le pire
38:23que peut arriver
38:24à nos démocraties
38:25les dispensabilistes
38:27et démagogues
38:28et ça c'est vraiment
38:29terrible
38:30que le débat
38:31le débat
38:31dans une phase
38:33quand même décisive
38:34où on se demande
38:35est-ce que l'Europe
38:36industrielle
38:37est vouée
38:38et condamnée
38:39à la décadence
38:40comme le disait
38:41dans un grand
38:42essaye à l'époque
38:43Julien Freud
38:43à ce moment-là
38:45il faudrait
38:46des gens sérieux
38:47des gens sérieux
38:48alors je n'approuve
38:50je n'approuvais pas
38:51beaucoup
38:52le programme
38:52de monsieur Mitterrand
38:53mais il était entouré
38:54de gens sérieux
38:55sauf monsieur Attali
38:56mais
38:59aujourd'hui
39:01on se demande
39:02qui va gouverner
39:04la France
39:04si jamais l'opposition
39:05arrive au pouvoir
39:06la rhétorique
39:07et la démagogie
39:08sont une maladie
39:09infantile
39:09de la démocratie
39:11maintenant
39:12les discours
39:13rudimentaires
39:15passent mieux
39:16que les discours
39:17complexes
39:17c'est vrai
39:18que la création
39:19de richesses
39:19passe par des
39:21cheminements
39:21qui sont compliqués
39:22qu'il faut expliquer
39:23et puis surtout
39:24la création de richesses
39:25ça prend 5 ans
39:26alors que voter
39:27un amendement
39:27ça prend 5 minutes
39:29et que le communiqué
39:30pour dire
39:30ça y est
39:31j'ai gagné un amendement
39:32c'est un communiqué
39:33sur lequel on fait du bruit
39:34quand bien même
39:35pour ce qui est
39:35de la taxe GAFAM
39:37sur laquelle je pourrais
39:38être très sensible
39:39parce que je considère
39:40qu'effectivement
39:41les GAFAM
39:42s'enrichissent
39:43sans payer leur part
39:44légitime de contribution
39:46mais telle qu'elle est conçue
39:48c'est juste une taxe
39:49sur les utilisateurs
39:50des GAFAM
39:50c'est à dire
39:51sur la totalité
39:52de nos PME
39:52c'est une taxe
39:53l'incidence fiscale
39:54fait que c'est toujours
39:55le consommateur
39:56qui paye au final
39:56c'est le consommateur
39:57qui paye intégralement
39:58c'est totalement
39:59un dollar
40:00pour les GAFAM
40:01c'est une demande
40:02de la gratuité
40:03de la démocratie
40:04ce qui n'a pas de prix
40:05il n'a pas de valeur
40:05je voudrais qu'on avance
40:06et qu'on parle un peu
40:07du budget de la sécurité sociale
40:08qui arrive demain
40:09en séance
40:11à l'Assemblée nationale
40:12alors budget de sécu
40:13qui a été rejeté
40:15par la commission
40:16des affaires sociales
40:17la semaine dernière
40:18il y a une chose qui reste
40:19c'est la suspension
40:21de la réforme des retraites
40:23donc on continuera
40:23à partir un peu plus tôt
40:25trois mois plus tôt
40:26tous les efforts
40:28en économie
40:29par contre
40:30gèle des pensions
40:31gèle des retraites
40:32là ont été
40:33éliminés
40:34ce budget de la sécurité sociale
40:36Denis Père
40:37est-ce que c'est un budget
40:38d'effort utile
40:40ou de sacrifice inutile ?
40:42Non enfin c'est un budget
40:43qui n'a absolument aucun sens
40:44moi je ne comprends pas
40:45comment d'ailleurs
40:46on peut s'imaginer
40:47construire quelque chose
40:49de pérenne
40:50en rejetant effectivement
40:51cette réforme des retraites
40:52enfin je veux dire
40:53je me mets à la place
40:54de nos partenaires européens
40:55les allemands
40:56mais pas que
40:56tous les pays d'Europe
40:58depuis plusieurs années
40:59ont accepté
41:00de passer l'âge de retraite
41:01à 66, 67
41:0368 ans
41:04le Danemark
41:04qui est encensé
41:05modèle social-démocrate
41:06encensé par la gauche française
41:08depuis 50 ans
41:09a décidé de passer
41:10l'âge de retraite
41:10à 68 ans
41:11et même à 70 ans
41:12à partir de 2040
41:14et nous on est en train
41:15de dire à nos partenaires européens
41:16il faut nous laisser
41:17dépenser beaucoup plus
41:18fragiliser
41:19l'euro
41:20être 5 années de suite
41:21à plus de 5% de déficit
41:23parce que nous
41:24on est une exception
41:25une exception je ne sais pas quoi
41:26cette fois-ci
41:27c'est pas culturel
41:27c'est une exception économique
41:28on est déjà le pays
41:29qui vit le plus longtemps
41:30au monde
41:31à la retraite
41:31parce que nous refusons
41:34la réalité
41:35de la démographie
41:36la réalité
41:37effectivement
41:37de la prolongation
41:39de l'espérance de vie
41:39nous on veut partir
41:40à la retraite
41:41à 62 ans
41:41et en plus
41:42bien mieux payé
41:43que les allemands
41:43je vous rappelle
41:44que nos retraités
41:45touchent 20% de plus
41:46que les allemands
41:47ont un niveau de vie
41:48qui est pratiquement comparable
41:49à celui des actifs
41:50donc comment est-ce qu'on peut
41:51tenir un discours pareil
41:52à nos partenaires européens
41:53mais ça ne tiendra pas
41:54une seule seconde
41:55donc qu'est-ce qui va se passer
41:56à un moment donné
41:57qu'est-ce qui va se passer
41:57c'est parfaitement stupide
41:58comme stratégie
41:59il n'y a aucune réflexion
42:00qu'est-ce qui va se passer
42:01à un moment donné
42:01la Troïka va arriver
42:02le FMI
42:03la BCE
42:05l'Union Européenne
42:05va arriver
42:05et va dire
42:06attendez les gars
42:06on arrête le cirque là
42:08on arrête le cirque là
42:09c'est plus possible
42:09donc maintenant
42:10la retraite c'est 68 ans
42:12sinon on arrête
42:13de payer vos retraites
42:14sinon on arrête
42:15de payer aux fonctionnaires
42:16donc il n'y aura même pas
42:17de négociation
42:17ça va nous tomber dessus
42:18moi je serai aujourd'hui
42:19les syndicats
42:20et les partis de gauche
42:21je me dépêcherai
42:22d'essayer de négocier
42:23un accord intelligent
42:24avec effectivement
42:24prise en compte
42:25de la pénibilité
42:26avec le patronat
42:27avec le gouvernement
42:27pour éviter que nous tombent
42:29sur la tête
42:29dans quelques mois
42:30ou dans quelques années
42:31je ne sais pas quand
42:32mais maintenant peut-être
42:32plus dans quelques mois
42:33une décision qui sera imposée
42:35par les créanciers du pays
42:36où on n'aura pas le choix
42:38et ce sera quelque chose
42:39de dramatique
42:39ce sera 68 ans
42:41sans discussion
42:41Professeur Kerber
42:42ça va nous coûter 3 milliards
42:44bon
42:44la génération de 1964
42:46et de 1965
42:47pourront partir
42:483 mois plus tôt
42:49en retraite que prévu
42:50ça va nous coûter
42:513 milliards
42:52au niveau des dépenses publiques
42:53mais ça devrait aider
42:54à débloquer
42:55la situation politique
42:56du pays
42:57est-ce que c'est pas
42:57un bon deal
42:58finalement
42:59cette suspension
43:00de la réforme des retraites
43:01ça reprend
43:02de temps en temps
43:04la stabilité politique
43:06momentanée
43:06s'achète
43:07par des petits cadeaux
43:09je ne l'apprendrai pas
43:10je ne l'approuve pas
43:12mais je dis
43:13c'est comme ça
43:14et je n'ai pas à juger
43:15la situation de la France
43:16qui me paraît déjà
43:17suffisamment compliquée
43:18peut-être compromise
43:20mais je dois
43:21communiquer
43:23avec une modération
43:25particulière
43:26vis-à-vis d'un pays
43:27ce préambule
43:27est en fait
43:28maintenant
43:28vous pouvez critiquer
43:29et qui n'aime pas
43:30recevoir des leçons
43:32je verse un peu
43:34d'eau dans votre vin
43:35la situation
43:37de la sécurité sociale
43:38également en Allemagne
43:39est très préoccupante
43:40malgré la sagesse
43:42des syndicats
43:44d'avoir compris
43:46vous nous rappelez
43:47l'âge légal
43:47de départ en retraite
43:48en Allemagne
43:49aujourd'hui
43:49oui
43:5067 ans
43:51mais il faudrait
43:53quand même
43:54je dirais
43:55tenir compte
43:56du fait
43:56qu'un certain
43:57nombre de gens
43:58de mon âge
43:59ont payé
44:00ont contribué
44:02et vivent
44:03dans l'illusion
44:04d'avoir
44:05un petit taisard
44:06que maintenant
44:07l'État
44:07ne devrait
44:09que leur verser
44:11ce qui leur est dû
44:12et notamment
44:13dans les métiers
44:14pas comme le mien
44:16mais qui sont des métiers
44:17très pénibles
44:18physiquement très pénibles
44:19vous avez eu ce débat
44:20sur la pénibilité
44:21moi qui voyage beaucoup
44:24je pars toujours
44:25avec les chauffeurs
44:26de taxi
44:26qui à 62 ans
44:29rêvent de leur retraite
44:31je comprends
44:33je comprends
44:34donc il faut
44:34mener un dialogue
44:37avec la prise
44:39en considération
44:40de ces
44:4167 ans
44:43pour les autres
44:43je dirais
44:44de ces
44:45intérêts
44:47légitimes
44:48voilà
44:48mais
44:49aujourd'hui
44:50nos démocraties
44:51en Allemagne
44:52comme en France
44:53sont apparemment
44:55incapables
44:56de réformer
44:58l'État
44:59de la Providence
44:59c'est-à-dire
45:00le système
45:01de protection
45:02de chômage
45:03qui est un système
45:03totalement
45:04obsolète
45:06pour créer
45:07un marché
45:08de travail
45:08qui n'en est pas un
45:09c'est la première des choses
45:11à faire
45:12où on peut faire
45:13beaucoup d'économies
45:15beaucoup d'économies
45:16le système que nous avons
45:17en Allemagne
45:17avec 3 millions
45:19de chômeurs
45:20et où il y a des restaurants
45:21de la région
45:22de Berlin
45:23qui ferment
45:23parce qu'ils ne trouvent pas
45:24de
45:25de
45:25de
45:26de
45:26de
45:26de
45:27voilà
45:27c'est-à-dire
45:28complètement
45:28obsolète
45:30où il y a
45:31un grand nombre
45:33de prestataires
45:34des prestataires
45:35services simples
45:35qui ne trouvent pas
45:36où les conditions
45:38d'embauche
45:38sont
45:39pénalisantes
45:41pour tout patron
45:42surtout pour les petits
45:43mais en Allemagne
45:44vous êtes un peu
45:44un modèle quand même
45:45pour le plein emploi
45:46non non non
45:47très souvent en France
45:49c'est peut-être bien
45:49d'avoir votre
45:50non
45:50le Burger Geld
45:51est d'abord
45:52c'est-à-dire
45:53la subvention
45:54par l'agence
45:56d'emploi
45:57oui
45:57aux gens
45:59qui apparemment
45:59n'ont pas assez
46:00de moyens
46:00pour payer
46:01leur loyer
46:02ceci est
46:03très impopulaire
46:04parce que
46:05on n'arrive pas
46:07à expliquer
46:08aux personnes
46:08qu'il y a 3 millions
46:09de chômeurs
46:09et il y a
46:10des restaurants
46:11qui ferment
46:12parce qu'on ne peut pas
46:13on ne peut pas
46:14trouver des gens
46:14sur le marché
46:15de travail
46:15c'est-à-dire
46:16également pour les ukrainiens
46:18qui sont dans l'Allemagne
46:20oui
46:20qui
46:21des jeunes hommes
46:23qui ne veulent pas
46:23servir dans l'armée
46:24financés par le contribuable
46:26allemand
46:27et les autres
46:28qui ont du mal
46:30à trouver un emploi
46:31je parle comme ça
46:32pour ne pas être
46:34trop impoli
46:34vis-à-vis des gens
46:35qui se trouvent
46:36dans des situations
46:36quand même très pénibles
46:38très compliquées
46:38mais en Pologne
46:40il n'y a pas tellement
46:41de subvention
46:41et ils trouvent des emplois
46:43ils trouvent des emplois
46:44très important
46:44c'est-à-dire
46:45sur ce plan-là
46:45la démocratie
46:46devrait être implacable
46:48Léonidas
46:49vous voulez réagir
46:50je voudrais vraiment
46:50réagir
46:51parce que c'est un point
46:52qui est fondamental
46:53sur cette loi de financement
46:55de sécurité sociale
46:56dont vous parlez
46:56vous savez que
46:57le Premier ministre
46:58a renoncé
46:59au gel
47:00des minimas sociaux
47:01et des retraites
47:02sur les minimas sociaux
47:04je voudrais vraiment
47:05faire un focus
47:05dessus
47:06parce qu'il y a
47:07différentes choses
47:07dans les minimas sociaux
47:08il y a notamment
47:09les aides
47:09pour les enfants
47:11pour les ménages
47:12qui travaillent
47:13mais il y a aussi
47:14les minimas sociaux
47:15pour ceux qui ne travaillent pas
47:16donc il y a effectivement
47:16le chômage
47:18il y a aussi
47:18le RSA
47:20relever le RSA
47:22alors qu'il y a
47:22500 000 emplois
47:24500 000 emplois
47:25non pourvus
47:26dans notre pays
47:26ça devrait être
47:30un objectif collectif
47:31de creuser l'écart
47:33entre le revenu
47:35de l'aide sociale
47:36et le revenu du travail
47:37que le revenu du travail
47:39soit toujours
47:40un élément
47:41différenciant
47:42où on vit
47:43réellement mieux
47:44et où il y a
47:45une force d'attractivité
47:47du revenu du travail
47:48relever les minimas sociaux
47:50c'est continuer
47:52à dévaloriser
47:53le travail
47:53dans notre pays
47:54et cette plaie
47:56est l'une des plaies
47:57fondamentales
47:58de notre situation économique
47:59on a
48:00et qui est même
48:01derrière
48:02l'absentéisme
48:03la baisse
48:04de la productivité
48:05l'affaissement
48:08de la valeur
48:09du travail
48:09qui est dû
48:10notamment
48:11aux quantités
48:12de charges
48:13qui pèsent
48:14sur le travail
48:14qui font que
48:15le travail est taxé
48:16à peu près
48:16à 55%
48:17dans notre pays
48:18c'est l'un des éléments
48:20démotivants
48:21et si on veut
48:22remettre du carburant
48:23dans la force
48:24créatrice du travail
48:26il faut que
48:27le différentiel
48:28entre celui
48:29qui vit de son travail
48:30et celui
48:31qui vit de l'actual
48:32soit véritablement
48:34un différentiel
48:34relever les minimas sociaux
48:37dans ce budget
48:38je pense que
48:39c'est catastrophique
48:40notamment
48:41par rapport
48:41à l'un des fléaux
48:43qui gâchent
48:43le dynamisme
48:44de notre économie
48:45on parle de gens
48:45qui sont à 400-500 euros
48:46par mois de subsides
48:47quand même
48:49pardonnez-moi
48:50c'est pas le cas
48:51dans le cumul
48:52non non
48:52dans le cumul
48:53des minimas sociaux
48:54pour ceux qui
48:54le cumul
48:56n'est absolument pas
48:58réductible
48:59à 400-500 euros
49:00le cumul
49:00permet d'avoir
49:02à peu près
49:031000 euros par mois
49:04lorsque
49:04on les édite
49:05absolument
49:06et donc
49:08dès lors
49:09ce cumul là
49:10devrait être
49:11suffisamment distant
49:12d'un
49:13SMIC
49:14pour que
49:15les 500 000 emplois
49:16seront pourvus
49:16et lorsque
49:17les 500 000 emplois
49:18seront pourvus
49:19je ne vois pas
49:21d'inconvénients
49:21en ce qu'on relève
49:22l'émancipation
49:22par le travail
49:23après je reviens
49:24vers vous
49:24je vais juste
49:25ajouter un argument
49:28pour compléter
49:30l'image
49:31et la situation
49:32d'Allemagne
49:3323% des chômeurs
49:34ne se présentent
49:35même pas
49:36à l'agence
49:36de l'emploi
49:38qui est une agence
49:39pour le chômage
49:40à mon avis
49:41et ils continuent
49:42à faire ça
49:43pendant des années
49:43et des années
49:44et les agents
49:46c'est-à-dire
49:46des fonctionnaires
49:47ou des employés
49:48chargés
49:48de cette situation
49:49c'est très difficile
49:50de les motiver
49:51alors là
49:52on vote
49:52avec difficulté
49:55une loi
49:55modificative
49:56de cette situation
49:58qui devrait mettre
49:59un terme
50:00au refus
50:02payé
50:02au refus
50:03de travail
50:03payé
50:04par
50:04la population
50:07est complètement
50:08du côté
50:09de la politique
50:09qui veut
50:10être implacable
50:11parce qu'en Allemagne
50:12des gens
50:13qui refusent
50:14le travail
50:15ça
50:16on n'aime pas trop
50:17mais la démocratie
50:20est devenue
50:21très faible
50:21et l'état
50:22de la Providence
50:23et notamment
50:24avec la protection
50:25des chômeurs
50:26la véritable protection
50:27des chômeurs
50:28c'est-à-dire aussi
50:29des gens
50:29qui refusent
50:30de faire
50:31un certain travail
50:32a semé
50:34le germe
50:35de la décadence
50:36dans nos démocraties
50:38parce qu'une démocratie
50:39qui refuse
50:40le respect
50:41du travail
50:42et qui démolit
50:43la valeur
50:44du travail
50:44se démolit
50:45elle-même
50:46mais est-ce que c'est
50:46quelque chose
50:47enfin est-ce que c'est
50:47une généralité
50:48au sein de la population
50:49quand même
50:49la population
50:50travaille globalement
50:51et plutôt volontaire
50:52pour travailler
50:52pas sûr
50:55Marcus
50:55la valeur
50:56du travail
50:57est
50:57très contestée
51:00notamment
51:00par les gens
51:01qui entrent
51:02aujourd'hui
51:02sur le marché
51:03de travail
51:03ils veulent avoir
51:04déjà deux jours
51:06par semaine
51:06home office
51:07regardez
51:09le télétravail
51:09ils ont
51:11six semaines
51:12de vacances
51:13minimum
51:13s'il ajoute
51:15un mois
51:16de maladie
51:16arrêt maladie
51:18vous savez
51:18l'Allemagne
51:20également
51:20est un paradis
51:21sur ce plan-là
51:22et je suis
51:24de ceux
51:25qui pensent
51:25que l'état
51:26de la Providence
51:27et cette hyper protection
51:29a véritablement
51:30je le répète
51:31sémé
51:32le germe
51:33de la décadence
51:34une société
51:35qui ne respecte
51:36pas le travail
51:37se détruit
51:38elle-même
51:38je partage
51:40complètement
51:40ses convictions
51:41je voulais juste
51:42rajouter
51:42par rapport
51:42à ce que disaient
51:43les manières
51:44parce qu'effectivement
51:44on a 400 aides
51:45diverses en France
51:45et qu'on peut
51:46très facilement
51:46dépasser les 500 euros
51:48et se rapprocher
51:48des 1000 euros
51:49et que dans le programme
51:50de François Fillon
51:51comme maintenant
51:51dans le programme
51:52de David Lissnard
51:53qui est peut-être
51:53le seul candidat
51:54sérieusement réformateur
51:55aujourd'hui en France
51:56vous avez
51:57un principe
51:58d'écart
51:59de 20 à 30%
52:00entre l'ensemble
52:02des aides sociales
52:03et le SMIC
52:04plafonner les aides sociales
52:05l'ensemble des aides sociales
52:06à 70-80%
52:08une IA ferait ça
52:08très bien
52:09une IA ferait ça
52:09extrêmement bien
52:10aujourd'hui
52:11c'est pas du tout le cas
52:12on peut effectivement
52:12avoir quasiment
52:13l'équivalent du SMIC
52:14avec un certain modèle
52:15juste pour terminer
52:16ce qui est regrettable
52:16aussi dans le budget
52:17de la sécurité des seules
52:17c'est qu'on n'ouvre
52:18pas du tout
52:19les seuls sujets
52:20réellement importants
52:21aujourd'hui
52:21que sont un
52:22le problème de la fraude sociale
52:23qui est un sujet majeur
52:24un projet de loi
52:25qui arrive
52:25pour la fraude sociale
52:26dénoncé par des insiders
52:28nombreux
52:28en particulier Charles Prats
52:29qui est un ancien magistrat
52:30engagé en politique
52:31tellement déçu
52:32par le parti gouvernement
52:34qui l'a rejoint à l'extrême droite
52:35mais donc
52:36un énorme sujet
52:36et un autre sujet aussi
52:38qui est simplement
52:38la gestion de l'hôpital
52:40ou par rapport à l'Allemagne
52:42qui n'est pas parfaite
52:42mais qui est dans
52:43un nombre de domaines
52:44meilleur
52:44on a 24% du personnel
52:46qui ne voit jamais
52:46un patient en Allemagne
52:47quand c'est plus de 33%
52:49en France
52:49les administratifs
52:50le poids de la bureaucratie
52:51qui est un énorme problème
52:52qui pénalise
52:53en particulier les primaires
52:54ce sujet là
52:54n'a pas du tout été évoqué
52:55par contre ce qu'on commence
52:56à évoquer
52:56c'est la suppression du secteur 2
52:58je ne sais pas si vous avez suivi ça
52:59la rémunération des spécialistes
53:01qui est un drame
53:01qui est en train de pousser
53:02aujourd'hui tout un tas
53:03de spécialistes français
53:04à considérer
53:04à quitter le pays
53:05donc ça c'est totalement dramatique
53:06ce sera le mot de la fin
53:07merci beaucoup à tous les trois
53:08Léonidas, Calogero, Poulos
53:10Denis Per, Mafus, Kerber
53:11pour cette émission passionnante
53:13on n'a pas le temps
53:14d'évoquer la crise
53:15du secteur automobile
53:17je pense qu'on aura l'occasion
53:18d'y revenir
53:19elle ne s'arrêtera pas demain
53:20merci à tous d'avoir suivi
53:21cette émission
53:22disponible en podcast
53:24et en replay
53:24sur le site BFM Business
53:26et l'application
53:26tout de suite vous retrouvez
53:27Antoine Larigaudry
53:28pour tout pour investir
53:29quant à moi je vous retrouve
53:30demain 10h-11h en direct
53:32sur BFM Business
53:33comme d'habitude
53:33bonne journée
53:34les experts
53:39débats et controverses
53:40sur BFM Business
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