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  • il y a 2 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On va maintenant débattre de cette proposition de Laurent Wauquiez.
00:03Il repart à l'offensive politique.
00:05Le patron du groupe Les Républicains à l'Assemblée Nationale,
00:07il va déposer une proposition de loi pour interdire le port du voile pour les mineurs dans l'espace public.
00:14De quoi s'agit-il ? Voilà la proposition de loi.
00:16Laurent Wauquiez interdit à tout parent d'imposer à sa fille mineure
00:19ou de l'autoriser à porter dans l'espace public une tenue destinée à dissimuler sa chevelure.
00:25Et Laurent Wauquiez s'appuie sur le rapport concernant l'entrisme des frères musulmans
00:29et l'étude de l'IFOP sur la radicalité observée aujourd'hui chez les jeunes.
00:35Marie Chantret, cette proposition de loi intervient après cette image à l'Assemblée Nationale
00:40de jeunes filles mineures voilées qui assistaient au débat.
00:44Ça avait créé une polémique.
00:45Ces jeunes filles avaient été invitées par Marc Fénaud du Modem.
00:49La présidente de l'Assemblée Nationale s'en était offusquée.
00:51Laurent Wauquiez dégaine cette proposition de loi qui va compléter celle qui existe déjà depuis 2010
00:57et qui interdit, rappelons-le, la dissimulation du visage dans l'espace public.
01:00Et c'est comme ça que l'article est rédigé.
01:02Cette proposition de loi, le service politique s'est procuré.
01:05Deux pages, en effet, d'un article qui vise, finalement, et vous le soulignez,
01:09à compléter cette loi de octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage
01:14et qui fait suite aussi, il faut le noter, à une proposition de loi
01:18qui avait été faite par Gabriel Attal, l'ancien Premier ministre,
01:22qui, lui, voulait interdire le port du voile pour les moins de 15 ans dans l'espace public
01:28et qui, en mai dernier, avait suscité un tollé politique.
01:32La question, maintenant, est de savoir comment on remplit les conditions d'une telle proposition de loi.
01:39Est-ce que c'est réaliste ?
01:40Juste un petit mot, à l'époque, quand Gabriel Attal faisait cette proposition,
01:44je retiens ces mots du patron du Sénat, Gérard Larcher, qui disait
01:47il faut arrêter de faire des annonces qui deviennent inapplicables
01:51une fois que le texte est éventuellement voté.
01:54Je vais y arriver, j'en perds mon latin.
01:56Mais c'est dire si, même au sein de la droite,
01:59tous ne sont pas d'accord avec ce type de mesures et d'interdictions
02:03parce qu'en effet, elle se pose la question de son application dans l'espace public.
02:07Est-ce qu'un policier, aujourd'hui, va aller voir une jeune fille,
02:10lui demander quoi ?
02:11C'est pas de pied d'identité, savoir si elle est mineure ou majeure.
02:14C'est une réalité aussi du terrain.
02:15Justement, on a un juriste sur le plateau avec Amine Elbailly.
02:18Bonsoir, juriste, auteur de Je ne le tairai pas aux éditions Robert Laffont.
02:22Donc, cette proposition de loi vise à introduire l'interdiction pour un parent
02:26de contraindre ou d'autoriser sa fille mineure
02:29à porter une tenue destinée à dissimuler sa chevelure.
02:32Les contrevenants pourraient s'exposer à une amende forfaitaire de 35 euros.
02:35Tout ça, c'est réaliste, c'est applicable ?
02:37Alors, d'abord, vous dire que ce n'est pas une amende de 35 euros.
02:41C'est une amende de 135 euros.
02:43C'est l'article 131.13 du Code pénal qui le prévoit.
02:46Une fois qu'on a mis l'amende, qu'est-ce qu'on fait ?
02:49Vous savez, aujourd'hui, en France, si vous comparez le nombre de contraventions routières
02:55qui sont émises et le nombre de contraventions routières qui sont réellement recouvrées,
02:59vous retrouvez avec un chiffre de l'ordre de 30%.
03:02Parce qu'une fois que vous verbalisez le parent qui obligerait son enfant mineur
03:08à porter le voile, le parent contrevenant pourrait, s'il est bénéficiaire du RSA par exemple,
03:13s'adresser au comptat public et solliciter une remise gracieuse.
03:16Donc, je trouve que 135 euros d'amende, d'abord, ce n'est pas assez.
03:19Et puis, surtout, quand bien même l'amende serait édictée,
03:23eh bien, elle ne pourrait pas être recouvrée.
03:24Donc, il y a déjà des failles, aujourd'hui même, sur le système du recouvrement.
03:28Ensuite, sur le principe et sur le fond.
03:30Aujourd'hui, la France fait face à deux menaces.
03:33La menace première, c'est la menace du salafisme.
03:36Le salafisme qui, en fait, incarne ce voilement.
03:40On l'a vu à Roubaix, notamment.
03:42On l'a vu dans un certain nombre de quartiers populaires.
03:44Des femmes de plus en plus jeunes, des jeunes fillettes de moins de 4 ans,
03:47voilées, y compris dans des écoles hors contrat.
03:50Et puis, la deuxième menace, c'est la menace de l'entrisme islamiste
03:52qui est propagée par l'idéologie des frères musulmans.
03:55Alors, bien évidemment qu'avant de mettre en œuvre cette loi,
03:59il faudrait déjà appliquer la loi pour celles qui portent déjà le voile intégral.
04:02Parce que, moi, ma première observation ce soir...
04:04Le voile intégral, vous dites bien le voile intégral.
04:06Je parle bien du voile intégral.
04:07Qui est interdit.
04:08Parce que c'est déjà interdit sur la voie publique.
04:09Mais, messieurs, vous le savez pertinemment et vous le savez aussi mieux que moi.
04:13Je rappelle que vous êtes de Roubaix.
04:14Je suis originaire de Roubaix.
04:15Je vous invite à venir deux heures à Roubaix.
04:18Et vous verrez le nombre de femmes qui portent le voile intégral dans l'espace public.
04:21Et vous verrez comment...
04:22Quand vous dites voile intégral, c'est comme on peut voir...
04:24Je parle de la burqa.
04:25La burqa qui couvre le visage, on ne voit rien.
04:27L'entier visage qui couvre l'ensemble du visage.
04:30Mais ça, pendant, c'est interdit sur la voie publique.
04:32Mais, c'est interdit sur le papier.
04:35Vous voyez bien aujourd'hui que la loi n'est absolument pas...
04:36Donc, à Roubaix, il n'y a pas de contrôle.
04:38Mais la loi n'est pas appliquée.
04:41Parce que, une fois encore, c'est le pas de vague qui prend le dessus.
04:44Donc, par manque de courage.
04:44Si demain, vous verbalisez une jeune contrevenante dans la rue,
04:47vous savez aussi mieux que moi que le soir même, dans le quartier même,
04:51vous retrouverez avec des émeutes et avec des jeunes individus
04:54qui s'en prendraient aux forces de l'ordre.
04:56Donc, il y a déjà un problème dans l'application de la loi.
04:58Est-ce qu'il ne faudrait pas aller plus loin que cela ?
05:00Parce que ça fait 30 ans qu'on dit...
05:01Oui, vous voulez aller plus loin, mais déjà, la loi n'est pas appliquée.
05:04Mais la loi n'est pas appliquée.
05:05Mais pourquoi elle n'est pas appliquée ?
05:07Parce que le ministère de l'Intérieur n'est pas seulement celui de l'Intérieur.
05:10C'est aussi le ministère des cultes.
05:12Et en France, aujourd'hui, ce ne sont pas les musulmans français
05:15qui assurent la régulation de l'islam.
05:17Ce sont les pays étrangers.
05:19Le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, le Qatar, l'Arabie Saoudite,
05:22les Wahhabites, l'idéologie Wahhabite est extrêmement présente dans les quartiers.
05:25Ce sont ces pays-là qui en font tout un business.
05:27Plus les réseaux sociaux.
05:28Les réseaux sociaux, vous avez raison.
05:30Le business du halal sur TikTok, le voile, les burqas, des corans...
05:36Ces jeunes filles sont influencées par les réseaux sociaux.
05:39Il y a tout un business.
05:40Avant de passer à un stade supérieur, appliquons déjà la loi.
05:42Yacine Beignetou, président et fondateur du collectif Génération Espoir,
05:46Dignité, Résistance.
05:47On tombe dans la discrimination ou dans l'islamophobie, pour prendre une expression ou pas ?
05:53Alors là, déjà, on tombe dans l'obsession islamophobe, c'est assez clair.
05:57Parce que moi, ce que je vois, ce n'est pas des jeunes filles qui ne peuvent pas rentrer...
06:02Enfin, pardon, qui rentreraient avec une burqa à l'école.
06:04Ce sont des jeunes filles qui sont empêchées d'entrer à l'école avec une abaya.
06:06Ou avec un vêtement qui est supposé religieux,
06:10avec une circulaire qui a été faite en 2020.
06:12Je vais ajouter un autre point, c'est que...
06:17Vous savez, M. Wauquiez, il reprend ce que vous disiez tout à l'heure,
06:22M. Wauquiez reprend une proposition de M. Gabriel Attal.
06:24Donc en fait, moi, M. Wauquiez, aujourd'hui, me fait presque de la peine.
06:27Parce que les LR, aujourd'hui, sont dans un rôle, cantonnés à un rôle,
06:32c'est-à-dire celui de préparer le terrain idéologique,
06:34le terreau idéologique à l'extrême droite de M. Zemmour et de M. Bardella.
06:38Cette même extrême droite qui veut interdire le voile dans l'espace public,
06:41pour tout le monde.
06:42Monsieur...
06:43Là, on parle des jeunes filles.
06:45Notamment, Laurent Wauquiez s'appuie sur ce sondage IFOP
06:48qui démontre que 44% des jeunes filles musulmanes de 15 à 24 ans,
06:53alors il y a une partie mineure et une autre partie qui ne l'est pas,
06:55portent le voile.
06:56C'était seulement 16% en 2003.
06:59Donc il y a quand même une progression du port de voile chez les plus jeunes.
07:03Vous savez, si on doit parler de radicalisation religieuse,
07:06moi j'aimerais parler du lycée Betaram et du lycée Stanislas.
07:09D'accord, mais là, vous votez en touche.
07:10J'en parle, je ne botte pas en touche.
07:13Allez-y, allez-y, allez-y.
07:15Je peux finir ?
07:16Expliquez-moi pourquoi il y a effectivement
07:19cette radicalisation chez les jeunes filles musulmanes
07:22qui passe notamment par le port du voile.
07:25Mais vous savez, tout ça, c'est des obsessions.
07:27Enfin, c'est faux, c'est pas vrai.
07:29Mettez un pied dans un quartier populaire.
07:30Comment ça, c'est pas vrai ?
07:30Mettez un pied dans un quartier populaire.
07:32J'y habite.
07:32Et vous verrez la réalité.
07:33Maintenant, vous en parlez qu'avec des obsessions.
07:36Il n'y a pas plus de jeunes filles qui portent le voile aujourd'hui en France ?
07:39Ça peut être le cas.
07:40Ah bon, donc c'est une réalité alors.
07:41Mais est-ce que c'est interdit par la loi, monsieur,
07:44que des jeunes filles portent le voile intégral ?
07:46Est-ce que c'est interdit que des jeunes filles portent le voile intégral ?
07:49Non, justement, la question est de savoir
07:51est-ce qu'il faut l'interdire pour les mineurs ?
07:53C'est ça, le débat.
07:54Est-ce que quand on est mineur, a priori,
07:56on agit souvent par contrainte,
07:59par pression, soit extérieure,
08:03soit directement de la famille, des parents ?
08:05C'est ce que pointait d'ailleurs,
08:06et ce que pointent Laurent Wauquiez et Gabriel Attal,
08:08c'est-à-dire cette forme de pression familiale,
08:11de contrainte et de libre-arbitre finalement contestée,
08:14qu'elle ne prendrait pas...
08:14Donc, monsieur Wauquiez, en fait,
08:18pour permettre le libre-arbitre des jeunes femmes musulmanes,
08:21il veut leur imposer de resserrer le voile.
08:23Donc, il veut...
08:24Quand on a 10 ans, 11 ans,
08:26on a un vrai libre-arbitre sur le port du voile ?
08:27Oui, sans déconner.
08:29Franchement, monsieur, je vais vous parler avec mon cœur.
08:30Je veux dire, vous êtes hors sol.
08:33Je ne suis pas du tout hors sol, monsieur.
08:34J'habite, mais je veux dire...
08:35Vous, vous agitez des obsessions pour paraître comme les sont acceptables.
08:39Vous savez, monsieur, moi j'ai grandi à Roubaix,
08:41dans un quartier populaire.
08:43J'ai dénoncé l'islamisme.
08:44Ça m'a valu deux ans de protection policière.
08:46Et puis, j'ai dénoncé la radicalisation de ma sœur
08:48parce que des gens comme vous disaient en amont
08:50qu'il ne faut surtout pas stigmatiser ces jeunes femmes
08:52parce qu'au nom des libertés publiques,
08:55si vous leur interdisez de porter le voile,
08:59vous risquez de fabriquer des Français entièrement à part.
09:01Résultat, elle est partie en Syrie en 2014.
09:03Mais monsieur, monsieur, monsieur, monsieur...
09:04Je n'ai pas fini.
09:05Deuxièmement, vous ne répondez pas à la question.
09:09Celle de l'influence des frères musulmans.
09:12Vous savez, notre pays aujourd'hui est victime de deux choses.
09:15Des frères musulmans qui ont fait de l'entrisme dans notre pays.
09:18Et deux, deuxième chose, de l'abandon des musulmans français.
09:21J'entendais la semaine dernière un député de la France insoumise
09:24qui avait insulté les harkis de traîtres.
09:26Mais vous savez, monsieur Marchal, monsieur Truchot,
09:29les harkis à Roubaix, en 1990, c'était eux qui tenaient les mosquées.
09:33Ils priaient à là et ont été tués avec l'amour que nous portons tous pour drapeaux tricolores.
09:36Et les harkis en France ont été chassés des mosquées
09:39par les salafistes, par les frères musulmans.
09:42Voilà pourquoi nous en sommes peut-être là aujourd'hui.
09:44Parce que la France n'a pas repris le contrôle de l'islam de France
09:47et nous n'avons jamais sur la table.
09:49Est-ce qu'on a son libre arbitre à 8 ans ou à 9 ans ?
09:52La question que je vais vous poser, c'est pourquoi on a une focalisation
09:54sur le libre arbitre religieux des personnes musulmanes ?
09:57Pourquoi on n'a pas une focalisation sur le libre arbitre religieux
10:00de toutes les confessions ?
10:01Parce que là, ce dont on est en train de parler,
10:02c'est d'une loi d'exception à l'encontre des jeunes filles musulmanes.
10:05Et par ailleurs, je regrette qu'il y en ait sur le plateau.
10:07Parce que constamment, c'est des sujets politiques
10:08et non pas des personnes qui ont le droit de s'exprimer.
10:10Et c'est aussi la raison pour laquelle,
10:15avec le collectif Génération EDR,
10:17on s'est mobilisés devant l'Assemblée nationale
10:19il y a quelques semaines, justement,
10:21quand il y a eu cette polémique des jeunes filles
10:22qui étaient interdites de rentrer à l'Assemblée
10:24en portant le voile.
10:25Vous avez fait des jeunes filles musulmanes...
10:27Vous n'avez pas été interdites, justement,
10:28les États-L'Assemblée, c'est ça qui a choqué.
10:30Vous avez fait des jeunes filles musulmanes
10:31et des musulmans dans la globalité,
10:32des ennemis de l'intérieur.
10:33C'est vous qui en avez fait des ennemis
10:35à séparer de la nation.
10:37J'enchaîne sur un autre sujet
10:38qui est lié à ça.
10:40Que pensez-vous ?
10:41Que pensez-vous des 200 signalements à Bétaram ?
10:44Des 200 signalements pour pédocriminalité à Bétaram ?
10:47Mais quel est le rapport ?
10:48Quels sont les enfants que vous voulez protéger ?
10:50Les enfants qui sont dans la rue,
10:51qui sont 2200 dans la rue aujourd'hui ?
10:52C'est ces enfants-là que vous voulez protéger ?
10:54Sur Bétaram, la justice est en train de travailler.
10:57Il n'y a pas de...
10:57J'aurais, Salistas Irrigo,
10:58parce que vous n'avez pas encore réagi,
11:00comment vous expliquez qu'il y a, effectivement,
11:02de plus en plus de jeunes filles musulmanes
11:04qui portent le voile ?
11:05C'est, comment dire, un réflexe identitaire,
11:09peut-être même aussi un phénomène de mode ?
11:11C'est parce que les copines s'y mettent
11:12ou parce qu'il y a aussi une pression qui s'exerce ?
11:14C'est-à-dire que si je ne porte pas le voile,
11:16à un moment donné, je serai montré du doigt
11:17dans certains quartiers ?
11:19Bien sûr, bonsoir.
11:19Merci de me recevoir sur votre plateau.
11:21Le premier élément, en effet,
11:22évidemment, il est lié à l'immigration.
11:23Et que l'immigration qui vient en France aujourd'hui...
11:26Mais c'est vrai.
11:26On y arrive.
11:27On y arrive.
11:27L'islam, je vous ai laissé parler,
11:29vous étiez très contents, je vous laisse parler.
11:31L'islam n'est pas né dans notre pays.
11:33Et c'est vrai que plus les vagues d'immigration
11:35sont venues des pays musulmans,
11:36plus il y a de musulmans dans ce pays.
11:38Donc plus les jeunes filles sont amenées à porter le voile.
11:40Ça, c'est le premier élément.
11:41Le deuxième élément qui m'interpelle,
11:43c'est que les Français,
11:45dans leur très large majorité,
11:4669% selon un sondage,
11:48sont opposés au port du voile.
11:50Au port du voile, tout court.
11:5171% pour les jeunes filles, en effet.
11:54Le troisième élément,
11:55c'est que je vois qu'il y a un consensus
11:56de la classe politique également là-dessus.
11:58Vous l'avez rappelé, Gabriel Attal aussi.
11:59On va écouter d'ailleurs.
12:00Et pour cette mesure-là.
12:01Le quatrième élément,
12:02et j'en ai deux autres très rapides,
12:04quand on me dit que c'est impossible,
12:06pardon, mais il me semble que pendant le Covid,
12:07on a pu mettre pendant presque deux ans
12:09toute une population docile,
12:10et ça va me permettre d'aller sur mon cinquième point,
12:13avec un masque,
12:14qui pour respecter la loi,
12:16le mettait,
12:17même si certains étaient peut-être tontres,
12:18pour, n'avaient pas envie de le mettre.
12:20Et mon sixième point,
12:21et ça m'étonne qu'on n'en parle pas,
12:22mais si on considère que les musulmans
12:24sont parfaitement intégrés dans la société,
12:26si une loi est votée,
12:27ils devraient la respecter.
12:29Ils ne sont pas en dehors de la société.
12:31Donc, si demain,
12:32cette interdiction était votée,
12:34j'espère que vous appellerez,
12:35monsieur,
12:36tous les parents musulmans
12:37à appliquer cette loi-là.
12:38Parce que si vous êtes contre la loi,
12:41là, en effet, de vous-même,
12:42vous vous mettez en dehors du champ
12:43de la République
12:44et du respect de notre nation.
12:46Et puis, j'en termine,
12:47parce que vous avez parlé de Bétharam
12:48et du lycée Stanislas.
12:49Pardon de ne mélanger pas tout,
12:50je crois qu'ici, sur ce plateau,
12:51on est tous d'accord
12:51pour combattre avec férocité
12:53tout ce qui s'est passé
12:54de dramatique là-bas.
12:55Une enquête est ouverte,
12:56on s'en réjouit tous.
12:57Mais réjouissons-nous alors dans ce cas-là.
12:58On a des responsables, monsieur.
12:59On a des responsables,
13:00ce n'est pas juste un drame.
13:00Mais oui.
13:01On a des personnes qui sont participées
13:02à financer des établissements
13:03sous contrat catholique
13:04où il y avait des signalements, monsieur.
13:05C'est ce qui s'est passé.
13:06Dans le nom de votre mouvement,
13:07vous avez dignité.
13:08Alors non seulement,
13:09je vois qu'en quarantaine,
13:09vous avez du mal à serrer la main
13:10à d'autres personnes
13:11qui ne pensent pas comme vous.
13:11Mais ça, c'est un autre sujet.
13:13Mais très bien.
13:14Mais ne parlez pas de dignité
13:14dans ce cas-là.
13:15Et deuxième élément,
13:15si vous laissez finir,
13:18belle dignité, bravo,
13:18ça vous engage.
13:19Mais deuxième dignité,
13:20évidemment qu'il faut qu'il y ait coupable.
13:22Mais si on va au bout des choses
13:23et qu'on regarde ce qui se passe,
13:24et le sondage,
13:25il faut qu'en effet,
13:26est absolument passionnant.
13:27Un jeune musulman sur trois
13:29se dit proche des frères musulmans.
13:31Donc si on ne voit pas
13:31l'iceberg arriver,
13:32on ne va pas s'en sortir.
13:39Je trouve ça bien
13:39que Laurent Wauquiez
13:40aille sur ce sujet-là.
13:41Il parle d'aveuglement.
13:42On est aveuglé jusqu'à présent.
13:44Mais bien sûr qu'on est aveuglé.
13:44Mais allons au bout des choses.
13:46M. Attal, évidemment,
13:47que là où c'est un peu grotesque,
13:48pour les moins de 15 ans,
13:50allez deviner quel âge a monsieur,
13:52quel âge à madame,
13:53quel âge j'ai.
13:53Ce n'est pas évident.
13:54En revanche,
13:55et c'est là où il faut aller
13:55au bout de la logique,
13:56il faut l'interdire.
13:57Pourquoi on va l'espace public ?
13:59Même pour les adultes.
13:59Allez-y, allez-y.
14:01Même les adultes.
14:02Vous voyez, vous voyez,
14:02la rencontre idéologique
14:06entre le macronisme,
14:07la droite LR
14:07et l'extrême droite
14:08de M. Rigaud,
14:10c'est qu'en fait,
14:11il y en a qui préparent
14:12le terrain idéologique
14:13au leader de M. Rigaud
14:16et il y en a d'autres
14:17qui sont prêts
14:17à enchaîner
14:19pour le voir
14:20dans l'espace public.
14:20Juste, si j'entends,
14:21je veux rebondir
14:22sur un point qu'a dit M. Rigaud.
14:23M. Rigaud a parlé
14:23des parents, justement,
14:25de ces personnes.
14:27Ces parents, monsieur,
14:27ces parents, vous savez,
14:28pour beaucoup,
14:29sont ceux qui font
14:29les métiers pénibles
14:30dans ce pays.
14:31Et justement,
14:31pendant le Covid,
14:32ils faisaient les métiers.
14:33C'était eux les premiers
14:34de cordée.
14:34C'était eux les premiers
14:35de cordée.
14:35Et quand vous crachez
14:37sur leurs enfants,
14:37vous crachez sur toutes
14:38les personnes qui ont permis
14:39le geste de ça.
14:41Attendez, attendez,
14:42c'est important.
14:43Moi, je ne crache sur personne.
14:44Et c'est la différence
14:45sur la dignité.
14:46C'est de vous,
14:47parce que je ne pense pas
14:47comme vous
14:47et que vous détestez
14:48mes idées.
14:49Très bien.
14:49Mais moi, je respecte
14:50les individus.
14:51Alors que vous,
14:52vous considérez
14:52que chaque individu
14:53doit être considéré
14:54comme la masse.
14:54Moi, c'est l'inverse.
14:55C'est la masse
14:55qui fait la politique.
14:56Il faut respecter
14:58l'identité de ce pays.
14:59Que ça vous plaise ou non,
15:00il y a une identité dans ce pays.
15:01Juste une question.
15:02Parce que dans les arguments
15:03qui ont été donnés
15:03par M. Rigaud et M. Elbaï,
15:05il y avait l'antrisme
15:06des frères musulmans.
15:07C'est ce qui a été dit.
15:09Est-ce que ça représente
15:10un danger,
15:10la philosophie
15:11des frères musulmans
15:11ou pas pour vous ?
15:12Mais M. l'antrisme
15:13des frères musulmans,
15:14c'est une obsession de...
15:14Non, non, mais est-ce que
15:15pour vous, c'est vrai ?
15:16Est-ce que ça représente
15:17un danger ou pas ?
15:18Non, mais je ne sais pas
15:18Karim Benzema aussi.
15:20Non, non, mais vous ne répondez
15:21pas à ma question.
15:22Je vous ai posé
15:22une question précise.
15:23Est-ce qu'il représente,
15:25leur idée,
15:27leur théologie,
15:27est-ce que c'est dangereux
15:28pour eux ?
15:28Est-ce que c'est dangereux
15:29ou pas ?
15:29Je pense que le véritable danger,
15:32le véritable danger,
15:32c'est de faire...
15:33Vous ne répondez pas, là.
15:34Non, mais je suis en train
15:35de répondre.
15:35Le véritable danger,
15:37c'est de faire d'un élément
15:38une généralité
15:39et surtout,
15:40et surtout,
15:40laissez-moi finir,
15:41et surtout,
15:42c'est de criminaliser
15:43une pratique religieuse.
15:44Mais là,
15:44c'est pas ce que j'ai dit,
15:45c'est pas ce que j'ai dit.
15:46Je vous pose une question
15:47sur les frères musulmans
15:49parce que c'est un rapport
15:49du ministère de l'Intérieur.
15:51Est-ce qu'il y a un danger
15:52avec les idées
15:53des frères musulmans ou pas ?
15:54Il n'y a aucun danger
15:55avec les frères musulmans.
15:56Non, j'ai bien parlé
15:58des frères musulmans.
15:58Je pense que ce qui est
15:59vraiment important,
15:59c'est le danger.
16:00On va écouter Gabriel Attal
16:01parce que vous ne répondez pas
16:02aux questions pour avancer.
16:03En écoutons Gabriel Attal.
16:05La République est défiée
16:07par des organisations
16:08qui, de manière coordonnée,
16:10comme c'est précisé
16:10dans le rapport
16:11qui a été remis au gouvernement
16:12aujourd'hui impose
16:13à des fillettes
16:14de 5-6 ans
16:15de se voiler
16:15pour défier les règles
16:16de la République.
16:17Je considère qu'on doit agir
16:18et qu'on ne doit pas
16:19rester les bras ballants.
16:20Moi, je considère
16:21qu'une femme
16:21qui décide librement
16:23de porter le voile,
16:24c'est sa décision.
16:26Mais dans
16:26décide librement,
16:27il y a liberté.
16:28Où est la liberté
16:29d'une jeune fille
16:30ou d'une fillette
16:30de 5-6 ans
16:31quand on lui a contraint
16:33à porter le voile ?
16:34C'est une vraie différence.
16:36Est-ce que la proposition
16:37de Laurent Wauquiez
16:37a eu une chance d'aboutir
16:38dans le contexte
16:40parlementaire actuel ?
16:41Dans le contexte,
16:42en effet,
16:42ça paraît délicat,
16:43d'autant que dans
16:44le calendrier parlementaire,
16:45il n'y a absolument
16:46aucune fenêtre affichée
16:48par le patron
16:49de la droite
16:50à l'Assemblée nationale.
16:51Alors, peut-être
16:51dans leur niche,
16:52vous savez,
16:53la niche parlementaire
16:54dédiée à chaque groupe,
16:56début janvier 2026.
16:59Mais à 7h,
16:59il n'y a pas de confirmation
17:00du fait que
17:01cette proposition de loi
17:02serait étudiée
17:03à ce moment-là.
17:04Et c'est vrai qu'au vu
17:05du calendrier par ailleurs,
17:07du budget,
17:08on ne va pas revenir là-dessus,
17:09mais c'est vrai
17:09que ça paraît
17:09délicat
17:10d'étudier
17:11une fenêtre de tir
17:13pour discuter
17:14de cette proposition de loi
17:15et de sa faisabilité.
17:17Parce que c'est ça aussi
17:18qui est pointé du doigt
17:19par leur détracteur,
17:20c'est de dire
17:21comment,
17:22une fois qu'elle est votée,
17:23on met et on l'applique
17:24et on la met en œuvre.
17:25Parce qu'encore une fois,
17:27dans la pratique,
17:29c'est très compliqué
17:30à mettre...
17:31Et d'ailleurs,
17:31Jordan Bardella,
17:32patron du Rassemblement national,
17:34qui souhaite l'interdire
17:35purement et simplement
17:35dans l'espace public,
17:37confronter à cette question,
17:38concéder lui-même
17:39que c'était plus que délicat
17:42et sans doute inapplicable.
17:44Merci pour ce début de débat
17:46en attendant de voir
17:46si ça se concrétise ou pas.
17:48Merci à vous.
17:48Sous-titrage Société Radio-Canada
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