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Les patrons ont la parole : Samuel Tual - 24/11
BFM Business
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il y a 10 heures
Ce lundi 24 novembre 2025, Samuel Tual, président d'Actua Group, était l'invité dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
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TV
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Good morning business, parole de patron.
00:03
Notre invité ce matin c'est Samuel Thual. Bonjour, vous êtes le président d'Actuel Group,
00:08
cinquième groupe français de travail temporaire.
00:10
On va reparler avec vous d'incertitudes économiques et fiscales.
00:13
On a aujourd'hui ce budget qui arrive au Sénat.
00:16
Sénat a chargé de toiletter la copie, d'être plus raisonnable qu'à l'Assemblée nationale.
00:20
On verra ce que ça donne.
00:22
Vous avez fait une opération étonnante ces derniers jours.
00:24
Vous deviez vous installer, je ne sais plus où c'était, à côté de Nantes, non ?
00:28
À Laval.
00:29
À Laval, vous deviez vous installer.
00:30
Vous avez fait une grande pancarte, vous avez écrit,
00:33
ici je me serais bien installé, mais au vu de l'incertitude budgétaire et économique,
00:37
je ne vais pas le faire.
00:38
L'objectif c'était quoi ?
00:39
C'était d'interpeller la population sur ce qui se passe en France.
00:43
Vous avez l'impression qu'ils ont besoin de ça ?
00:45
Oui, c'était exactement ça.
00:48
Mais permettez-moi juste, avant de répondre précisément à votre question,
00:51
de faire un tout petit pas de côté pour rappeler à nos éditeurs,
00:55
finalement ce qui motive l'échelle d'entreprise et le monde économique.
01:00
On est tous en responsabilité, on est en quelque sorte des capitaines d'équipe,
01:07
on a un collectif animé.
01:09
On pense principalement à développer nos clients, fidéliser nos clients,
01:13
délivrer des services, produire.
01:15
Pour ça, il nous faut les meilleurs dans nos équipes.
01:18
On a les yeux rivés sur notre compte en banque pour s'assurer qu'à la fin du mois,
01:22
on pourra tenir nos obligations de rémunérer nos collaborateurs,
01:25
payer nos charges, nos impôts, nos taxes et cocher toutes les classes réglementaires.
01:31
Et tout ça fait que l'objectif d'un patron, d'un chef d'entreprise, d'un capitaine d'équipe,
01:38
c'est de faire réussir, c'est de faire gagner son équipe.
01:40
Vous êtes sur BFM Business, là vous êtes en terrain ami.
01:44
On partage tous la même vision.
01:45
Justement, mais ce qui était paradoxal dans le contexte dans lequel nous sommes,
01:51
c'est qu'au moment où on est dans cet état d'esprit,
01:55
évidemment le sujet des investissements, des projets pour préparer l'avenir sont évidemment importants.
02:02
Et nous avions un projet chez Actual de construire un nouveau siège social,
02:07
parce que nous nous inscrivons dans un temps long.
02:09
Donc pour les 20 années à venir, il nous fallait un nouveau siège
02:11
pour tout simplement assurer le développement
02:14
et puis donner des bonnes conditions de travail à nos collaborateurs.
02:17
Et cet investissement a été concrétisé par l'acquisition d'une parcelle à Laval
02:22
pour faire cet investissement, début novembre,
02:26
la semaine où il y avait le débat parlementaire sur le budget.
02:32
Et cette semaine-là, matin, midi et soir,
02:36
on entendait des nouvelles taxes, des nouveaux impôts,
02:41
une stigmatisation.
02:43
Mais ça vous a démoralisé, vous ?
02:46
Ou ça a changé concrètement votre projet ?
02:51
En principe de responsabilité, la question que je me suis posée,
02:54
je me suis posée en réalité trois questions.
02:56
La première question, c'est finalement,
02:58
quel est l'avenir du pays ?
03:00
Quel est l'avenir de la production en France ?
03:02
Est-ce qu'on va continuer à produire en France et travailler en France ?
03:06
Je rappelle qu'Actual a une principale activité
03:09
de donner du travail au candidat à l'emploi,
03:11
de fournir des compétences aux entreprises.
03:13
On fait travailler à peu près 150 000 personnes chaque année,
03:16
on forme 30 000 personnes,
03:17
on accompagne 80 000 demandeurs d'emploi.
03:18
Donc vous avez dit que ce n'est pas raisonnable ?
03:20
La question, c'est quel est l'avenir du travail en France
03:22
et quel est l'avenir de l'activité économique en France ?
03:24
Et dans le contexte du débat,
03:27
la question se pose vraiment de savoir si le diagnostic
03:30
que nous, en principe, nous devrions tous formuler,
03:33
à savoir, il y a un enjeu de produire plus en France,
03:37
on a une balance commerciale qui est déficitaire
03:39
de 20 milliards d'euros,
03:41
on importe deux tiers des produits que l'on consomme.
03:45
Donc l'avenir du pays passe par, évidemment,
03:47
cette prise de conscience qu'on doit de nouveau
03:50
produire en France et développer l'activité en France
03:53
pour, évidemment, l'intérêt du pays.
03:54
Et donc, est-ce que ce constat, il est partagé ou pas ?
03:57
Ensuite, deuxième question, c'est
03:58
est-ce que ceux qui prennent des risques,
04:01
qui investissent, qui veulent faire gagner leur équipe,
04:03
sont soutenus, encouragés ou, en contraire, sanctionnés ?
04:07
Donc là, vous vous êtes dit non ?
04:08
Dans la petite musique, on entend aussi que
04:11
tous ceux qui portent des projets de développement,
04:12
potentiellement, peuvent être sanctionnés.
04:14
Et puis, la troisième question,
04:16
notamment pour les entreprises patrimoniales,
04:17
comme celle que je représente,
04:19
dans l'entreprise familiale,
04:20
c'est le sujet de la pérennité,
04:22
de la transmission.
04:24
Et donc, quand on crée une entreprise,
04:27
on ne crée pas une ETI ou un groupe,
04:29
on crée une entreprise qui devient une ETI ou un groupe.
04:32
Pour faire une ETI en France,
04:33
il faut 21 ans.
04:35
C'est l'âge moyen des entreprises de taille intermédiaire.
04:38
Et donc, la question de la transmission se pose.
04:40
Et donc, est-ce que,
04:41
dans le cas d'une entreprise familiale,
04:43
où le projet, c'est la pérennité de l'entreprise,
04:45
transmette son entreprise,
04:46
dans ce contexte-là,
04:47
est-ce que c'est un cadeau à faire à ses enfants
04:49
que d'imaginer transmettre ?
04:50
Donc, ce sont les questions que je me suis posées.
04:52
Et à la fin, vous vous êtes dit,
04:53
je postpone.
04:53
Enfin, je ferai ça plus tard.
04:55
Et donc, à ce moment-là,
04:56
je me suis dit,
04:57
plutôt que de mettre un panneau
04:58
qui annonce le projet,
05:00
je sursois à cette décision
05:03
le temps de voir clair.
05:05
J'ai besoin juste de voir
05:05
quel est le projet proposé au pays,
05:10
quel est le cadre qui nous sera donné.
05:11
Mais finalement,
05:13
je ne fais que dire
05:15
ce que pensent beaucoup de chefs.
05:18
Ah non, mais tous les jours sur ce plateau,
05:20
on est d'accord.
05:20
Mais vous, vous l'avez écrit sur un panneau,
05:22
comme un truc publicitaire.
05:24
C'est bien que vous vouliez que les gens
05:25
qui sont autour et qui passent devant
05:26
prennent conscience de l'impact économique
05:29
des discussions budgétaires.
05:30
Je reviens à ma première question.
05:32
Oui, c'est une forme de coup de gueule.
05:33
Un moment,
05:34
enfin, puis un concours de circonstances,
05:36
de calendrier.
05:37
J'achète cette parcelle,
05:39
je sors de chez le notaire,
05:40
je dois valider la pose d'un panneau
05:42
qui annonce le projet.
05:43
Le contexte est celui que je viens de décrire.
05:46
Et donc, les questions se posent.
05:48
C'est un principe de responsabilité,
05:49
finalement, de se dire,
05:51
finalement, est-ce que je fais le bon choix ?
05:52
Et donc, je l'exprime publiquement
05:54
à l'état d'esprit dans lequel je suis à ce moment-là.
05:56
Qu'est-ce que tu as eu comme retour ?
05:58
Eh bien, certains autour,
06:01
dans mon entourage proche,
06:02
m'ont dit,
06:03
mais tu n'y penses pas,
06:05
tu vas attirer la foudre,
06:08
les critiques, etc.
06:09
Eh bien, j'ai eu, finalement,
06:12
beaucoup de retours très positifs,
06:15
finalement,
06:16
de chefs d'entreprise
06:18
qui sont finalement dans le même état d'esprit,
06:20
qui m'ont dit,
06:20
mais tu oses dire
06:22
ce que l'on pense tout bas.
06:24
Ça ne se voit pas,
06:24
les projets qui ne se font pas,
06:26
les emplois qui ne se créent pas,
06:27
ce n'est pas quelque chose qui se voit.
06:29
Donc, justement,
06:29
c'est tout l'intérêt de votre démarche.
06:30
Moi, je pense que le paradoxe aussi de la situation,
06:33
c'est que, vous le savez,
06:35
le monde économique tient
06:38
à une capacité de résilience incroyable,
06:40
et on est plutôt discret en général,
06:44
mais là, à un moment donné,
06:46
au moment où, justement,
06:47
on est ciblé, stigmatisé,
06:49
et où, finalement,
06:50
parce que, quand je vous parlais
06:51
du capitaine d'équipe
06:53
qui veut faire réussir son équipe,
06:55
les équipes qui réussissent,
06:56
je suis aussi engagé au BDF,
06:59
le BDF représente 240 000 entreprises,
07:03
plus de 100 fédérations patronales,
07:05
donc tous les secteurs d'activité,
07:07
tous les secteurs géographiques.
07:09
En fait,
07:09
ce sont 240 000 équipes
07:12
qui veulent gagner.
07:13
Quand on veut faire gagner son équipe,
07:14
on fait gagner son territoire,
07:15
on fait gagner le pays,
07:16
et donc, finalement,
07:17
il y a une forme d'incompréhension
07:19
de cette situation où on dit
07:20
dans quel monde vit-on,
07:23
dans quel pays sommes-nous
07:24
pour, aujourd'hui,
07:25
ne pas prendre conscience
07:26
qu'il faut faire gagner
07:28
nos équipes, tout simplement.
07:29
Merci beaucoup, Samuel,
07:30
toi, d'être venu ce matin
07:31
dans la matinale de l'économie.
07:32
Merci.
07:33
Merci.
07:34
Merci.
07:35
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