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  • il y a 1 jour
Ce jeudi 20 novembre, Mounir Laggoune, fondateur et directeur général de Finary, était l'invité dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Good morning business, parole de patron.
00:03Mounir Lagoun, bonjour, fondateur et directeur général de la plateforme d'investissement Finari.
00:09On a un gouvernement, Mounir, qui nous dit qu'il y en a marre de ses patrons qui ne sont pas contents,
00:13qui ne comprend pas pourquoi il y a une ambiance délétère, pourquoi les gens râlent contre la hausse des taxes.
00:19Est-ce que ça vous surprend ? Est-ce que vous, vous êtes en forme ou pas ?
00:22Est-ce que vous partagez la colère de certains patrons qui viennent sur cette antenne nous dire qu'ils sont un peu désabusés ?
00:28Je pense qu'il faut quand même rappeler le rôle de l'État.
00:32Le rôle de l'État, c'est d'assurer tout un tas de fonctions régaliennes.
00:35Ce n'est pas l'État qui crée de la richesse, ce sont les entreprises.
00:38Et donc moi, je n'ai pas envie d'opposer les patrons et les salariés, parce qu'en fait, c'est ensemble qu'on crée de la richesse.
00:43Maintenant, si vous leur mettez des boulets au pied, qui sont en fait des taxes, des charges, des surtaxes, des cotisations,
00:50vous ralentissez les entreprises, l'économie nationale, et donc vous empêchez quelque part la création de richesses,
00:56dont l'État va bénéficier.
00:58Donc je trouve que le débat, en fait, il est assez...
01:00C'est ça qu'essaient de dire les chefs d'entreprise, pas autre chose.
01:02Bien sûr qu'ils essayent de dire ça, puisqu'on est déjà dans le pays où il y a le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé au monde.
01:07On a une TVA qui est extrêmement élevée, on a des charges dans tous les sens.
01:12Je veux dire, aujourd'hui, si vous voulez payer quelqu'un 3 200 euros par mois, qui est le salaire moyen,
01:17eh bien, vous allez lui... ça va vous coûter 4 300 euros à vous, entreprise,
01:22et lui, le salarié, il aura 2 500 euros dans sa poche.
01:24Donc vous voyez, l'écart, pour toucher 2 500 euros, ça coûte 4 300 euros.
01:28L'écart, il est monstrueux.
01:30Quelqu'un qui est au SMIC va cotiser 500 euros pour la retraite entre les charges salariales et les charges patronales.
01:35Donc le modèle, il coûte hyper cher, et là, ce qu'on nous dit, en fait, c'est que,
01:39eh bien, on va en remettre une couche,
01:42puisque, a priori, ça marche tellement bien qu'on va continuer.
01:45On est en déficit depuis 50 ans.
01:46Est-ce que ce ne serait pas le moment de faire le bilan et de se dire que le budget,
01:51la façon dont on gère nos finances publiques ne fonctionne pas ?
01:54Il faut tout simplement réformer, et c'est une bonne nouvelle, il y a des solutions.
01:57Mais il faut arrêter de creuser ces déficits et donc de rajouter des taxes.
02:01Alors vous, vous êtes devenu le chantre de la préparation de la retraite.
02:05Vous parlez aux gens qui ont envie, quand même, d'avoir un petit capital pour après,
02:09qui n'attendent pas de savoir si on va avoir une énième réforme des retraites qui va fonctionner.
02:13Et vous êtes venu nous dire ce matin à quel point il faut commencer tôt et se débrouiller tout seul, en fait.
02:19Exactement, il y a trois quarts des Français de moins de 40 ans
02:21qui pensent que leur pension ne sera pas suffisante pour vivre.
02:24Donc, je veux dire, la question, ce n'est pas de savoir si le système est mort ou pas.
02:27Il est déjà mort, en fait, dans la tête des jeunes.
02:30Et en plus, on crée une espèce de guerre générationnelle,
02:32puisqu'on dit, quelque part, on va sauver les retraités qui n'ont rien demandé, eux,
02:36et on va sacrifier les jeunes.
02:37Ça, c'est une drôle de façon de faire de la politique.
02:39Donc oui, il faut investir, il faut trouver des solutions,
02:41et donc c'est ce qu'on propose avec Finari.
02:43Et la première solution et la première clé, c'est d'investir dans ces connaissances.
02:47Aujourd'hui, on a un manque d'éducation financière qui est terrible.
02:50Alors, c'est vraiment, c'est gargantuesque.
02:52Et en fait, on dit souvent que l'argent, c'est tabou,
02:54que les Français ne veulent pas en parler.
02:55Mais c'est faux, c'est juste qu'on ne leur a jamais donné les clés,
02:57on ne leur a jamais expliqué.
02:58Donc, quelque part, ce qu'on fait chez Finari, c'est un peu un service public.
03:02Et moi, je serais ravi d'en parler avec l'Éducation nationale
03:05pour essayer de voir comment on pourrait diffuser ces programmes
03:07dès, en fait, le collège, le lycée.
03:10On passe 14 000 heures.
03:11Mais vous pensez que c'est le lieu ?
03:12C'est-à-dire que c'est à l'école qu'il faut apprendre
03:13comment fonctionne l'argent, comment épargner ?
03:16C'est ce qui régit tous nos rapports sociaux.
03:18Donc, c'est quand même intéressant de dire,
03:20vous allez passer 14 000 heures dans le système
03:22entre la maternelle et le bac,
03:24mais à aucun moment, on ne va vous expliquer
03:26comment vous allez gérer ce qui va régir tous les rapports
03:28que vous allez avoir dans votre vie.
03:30C'est étonnant.
03:31Mais vous savez, ce qu'on va vous répondre à l'Éducation nationale,
03:33c'est que déjà, les gens ne savent pas lire ni écrire.
03:35Donc, on n'en est pas à faire des cours sur l'investissement.
03:40Ça, c'est un autre sujet.
03:41Je ne suis pas expert sur ce point-là.
03:43Ce qui est sûr, c'est que sur la finance,
03:45en quelques heures, on pourrait donner des bases, des clés,
03:48gérer son budget, par exemple.
03:49Il faut gagner plus qu'on dépense.
03:51Et puis ensuite, quand on a un peu d'épargne en plus,
03:54il faut l'investir, il faut battre l'inflation
03:56puisque sinon, on perd du pouvoir d'achat.
03:57Des principes qui sont assez simples, en réalité,
03:59et que, mis bout à bout dans des vidéos
04:02comme on fait sur YouTube, sont très bien intégrés.
04:04Donc, on est quand même le champion d'Europe de l'épargne.
04:07On a un taux d'épargne qui s'approche des 19%.
04:10Le problème, c'est qu'on est les cancres de l'investissement
04:12puisque cette épargne, on va l'investir
04:13dans des obligations de l'État français.
04:15Donc, en gros, on va faire moins que l'inflation.
04:17Mais surtout, on ne va pas faire travailler notre capital.
04:19Donc, le réflexe, il est déjà là.
04:21L'objectif, maintenant, c'est d'aller flécher cette épargne
04:23vers les bons supports.
04:24Et donc, oui, je pense que ça, c'est le plus tôt possible.
04:26Et on devrait en parler à la maison,
04:27on devrait en parler avec ses enfants.
04:29Et c'est ce qui se passe de plus en plus, d'ailleurs.
04:31Mais vous dites que les Français vont le faire
04:32sans une obligation de capitalisation.
04:35C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ça devient un réflexe.
04:36C'est les 18% d'épargne qu'on voit aujourd'hui chez les Français.
04:40Ils préparent, en fait, leur capitalisation tout seuls.
04:42Ils préparent leur capitalisation tout seuls
04:44en attendant que l'État prenne le relais.
04:46Moi, je veux juste qu'on donne...
04:47Moi, je donne une option, en fait, supplémentaire
04:49en attendant que les politiques veuillent bien se réveiller.
04:53On ne peut pas attendre, en fait, qu'ils décident
04:55que, oui ou non, il faut faire de la capitalisation
04:57et de la répartition.
04:58Je tiens quand même à rappeler que les sénateurs,
05:00eux, ont une retraite par répartition
05:01avec un complément en capitalisation.
05:04Donc, c'est quand même assez intéressant.
05:05Et d'ailleurs, le régime est largement excédentaire.
05:07Il y a plus d'1,8 milliard d'euros dans cette caisse.
05:10Et donc, eux, leur retraite, elle est assurée.
05:11Il n'y a aucun problème.
05:12Et ça marche.
05:13Donc, pourquoi ne pas généraliser un système ?
05:16Mais en attendant, effectivement,
05:17il faut investir pour soi-même.
05:19Vous, qui êtes youtubeur,
05:20c'est quoi la question qu'on vous pose le plus
05:22qui vous remonte sur les questions d'argent ?
05:24La remarque qu'on me fait le plus, c'est
05:26« C'est trop tard pour moi. »
05:28Mais ce n'est pas trop tard.
05:29Le meilleur moment, c'était effectivement hier.
05:30Le deuxième meilleur moment, c'est maintenant.
05:32Et la meilleure chose que vous pouvez faire
05:33si vous avez des enfants,
05:35c'est de commencer à investir pour eux.
05:36Et donc, tout ça, c'est une question d'anticipation.
05:38La deuxième chose qu'on me dit, c'est
05:39« Moi, je n'ai pas assez d'argent pour investir.
05:41Je ne suis pas riche. »
05:42Mais je tiens quand même à rappeler,
05:43puisqu'on accompagne aussi des clients fortunés,
05:45les riches n'investissent pas pour devenir riches.
05:48Ils investissent pour le rester.
05:49Donc, ce n'est pas du tout les mêmes stratégies.
05:51Donc, il n'y a pas de bon moment pour investir.
05:52Il ne faut pas avoir un certain patrimoine.
05:54On peut investir à partir de 10 euros.
05:55Ça n'a jamais été si simple d'investir.
05:57Ça n'a jamais été aussi peu cher.
05:58Je vous rappelle quand même que nos parents,
06:00eux, ils devaient appeler le banquier,
06:02passer un ordre, ça coûtait des centaines de francs.
06:04Là, aujourd'hui, vous ouvrez n'importe quelle app,
06:06Finari ou une autre,
06:07et vous pouvez commencer à investir
06:08à partir de très peu d'argent.
06:10Donc, le réflexe, il est là.
06:11Les outils sont là.
06:13Et cette barrière n'existe pas.
06:14Elle est encore psychologique,
06:15mais elle est en train de sauter.
06:16Merci beaucoup, Mounir Lagoun,
06:17d'être venu ce matin
06:18dans la matinale de l'économie.
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