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  • il y a 2 mois
Samuel Tual, président d'Actual group, vice-président et trésorier du Medef, était l'invité de Laure Closier, ce mardi 23 septembre. Il parle du moral des recruteurs, ainsi que du sponsoring sportif, dans Good Morning Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Good morning business, la matinale de l'économie.
00:088h37, la matinale de l'économie, toujours délocalisée depuis BIG à l'accord ARNA 11ème édition.
00:13Notre invité c'est Samuel Joll. Bonjour, vous êtes le président d'Actuel Group, vice-président et trésorier du MEDEF,
00:19cinquième acteur sur le marché du travail et de l'emploi en France, travail intérimaire, recrutement, accompagnement et formation.
00:25Quand vous regardez aujourd'hui le contexte politique, le moral des entrepreneurs, vous qui parlez à des gens qui recrutent, dans quel état d'esprit sont-ils ?
00:33Eh bien, ils sont à l'opposé de ce que l'on vit aujourd'hui au BIG, où il y a une belle énergie.
00:37Le pays est tout simplement à l'arrêt, bloqué par le manque de visibilité, par l'incertitude.
00:42Et donc, ça se traduit par le fait que les entreprises ont le pied sur les freins et donc ils n'embauchent pas, ils n'investissent pas.
00:48Et donc, les chiffres de l'emploi sont en baisse, moins 20% sur le recrutement au niveau national en ce moment.
00:58Ah quand même ?
00:58Et puis...
00:58Moins 20% par rapport à l'année dernière ?
01:00Par rapport à l'année dernière, la même période.
01:01Et puis, l'autre indicateur très intéressant, c'est celui du travail intérimaire, qui est à moins 5, moins 6% depuis 6 semestres consécutifs, près de 3 ans d'arrêt d'activité.
01:12Donc, ça veut dire que tout simplement, les entreprises attendent d'avoir un cadre précis dans le cadre budgétaire.
01:20Et donc, l'emploi est à l'arrêt.
01:23Mais alors, ça veut dire clairement, ce sont des projets qu'on a mis de côté, ce sont des entreprises qui voient déjà la demande baisser et qui sont obligées de changer de braquet,
01:33ou c'est des anticipations à cause d'un contexte qui est morose ?
01:37C'est-à-dire qu'est-ce qu'on est dans un cercle vicieux où, en fait, on n'a pas le moral, mais ça ne se ressent pas dans la demande ?
01:43Oui, de fait, on sait que dans la demande, la consommation est en berne également.
01:48Ça se traduit au deux niveaux.
01:50Les consommateurs consomment moins, ils épargnent, et les entreprises investissent moins et mettent leurs projets en stand-by par ce manque de visibilité.
01:59La petite croissance que nous avons constatée en début d'année est une croissance, en fait, un petit peu artificielle, puisqu'elle a consisté à restocker plutôt que, évidemment, distribuer les produits.
02:12Ce n'est pas de l'investissement, ce n'est pas de la consommation.
02:14Ce n'est pas de l'investissement.
02:15Mais tout simplement, je pense que le paradoxe de la situation, c'est qu'il n'y a rien, objectivement, qui empêcherait une reprise d'activité.
02:23Le seul sujet, c'est le manque de confiance, de visibilité qui bloque le pays à cet instant.
02:28Alors, quand vous voyez les discussions politiques, mais que ce soit autour de la taxe Zuckman, autour des successions,
02:34quand on voit qu'on parle aujourd'hui plus d'impôts que de baisse des dépenses,
02:38on a des entrepreneurs qui parfois sont déprimés de voir ce type de débat.
02:43Nicolas Dufour, vous les poussez à prendre la parole. Est-ce que vous partagez ce constat ?
02:47Il a raison. Je pense qu'il faut ramener de la rationalité dans le débat public.
02:51On voit bien qu'il y a des postures très politiques, très clientélistes, pour ne pas dire démagogiques, qui s'expriment actuellement.
02:59C'est très loin de la réalité. Les entreprises, en réalité, aspirent qu'à une chose, c'est travailler, produire, développer leurs clients, investir, embaucher, créer des emplois.
03:10Et donc, elles sont à l'opposé de ce qui est décrit dans l'opinion publique.
03:15Nous avons un devoir de prise de parole pour pouvoir expliquer, faire la pédagogie, combien les entreprises sont importantes dans les territoires pour créer...
03:23Vu comme des ennemis, on a vu ça dans les manifestations la semaine dernière avec « Rendez l'argent ». C'est-à-dire que c'est ça le message.
03:29Les entreprises, c'est ce qui permet de produire en France plutôt que de consommer des produits que nous apportons.
03:35L'enjeu, Nicolas Dufour, qui a fait une bonne pédagogie sur les enjeux de la balance commerciale et la dépendance à l'étranger.
03:43Donc, si on veut être souverain, il faut qu'on puisse être plus indépendant et produire plus en France.
03:48Et puis, la production en France, c'est aussi nos emplois dans les territoires.
03:51Et donc, c'est ça qui est évidemment l'enjeu qui est posé, la désindustrialisation depuis toutes ces années.
03:58Il faut absolument inverser la tendance.
03:59Et donc, je pense que les Français, d'ailleurs dans les sondages d'opinion, on voit bien, ont plutôt une bonne image de l'entreprise.
04:07Et ils demandent effectivement aux chefs d'entreprise de prendre la parole et de s'exprimer plus fortement.
04:13Et donc, c'est ce que nous allons faire avec le MEDEF.
04:16Nous avons décidé de faire de la pédagogie pour essayer d'expliquer...
04:22Vous aussi, vous voulez que les entrepreneurs parlent ?
04:24Mais bien sûr, on a envie de ramener la rationalité et puis surtout d'expliquer qu'on ne pourra pas réussir si on s'oppose les uns aux autres.
04:32Ce n'est pas les petits contre les grands, les entreprises contre les salariés, contre les patrons.
04:36C'est ensemble que l'on doit réussir dans l'intérêt du pays.
04:39Vous, là où vous êtes aussi très actif, c'est dans le sponsoring sportif.
04:42On était il y a quelques instants avec François Gabart.
04:44Ça fait 24 ans que vous sponsorisez la course au large, mais vous êtes aussi présent dans d'autres activités.
04:50Comment vous voyez ces investissements ?
04:52Vous vous dites, ça me sert en tant qu'entreprise, c'est uniquement une sorte de danseuse, ça vous fait plaisir.
04:58Comment vous voyez le ROI sur le sponsoring sportif ?
05:02Ça ne peut pas être considéré uniquement comme une danseuse, sinon ça ne durerait pas aussi longtemps.
05:07Le sponsoring sportif, très clairement, c'est une démarche très intéressée puisque c'est un enjeu de communication.
05:13Donc mon entreprise a besoin de communiquer et donc elle a choisi ce vecteur de communication,
05:17tout simplement parce que nous n'avons pas la chance d'avoir des produits à proposer.
05:21Nous sommes dans une activité de service et on trouve que les valeurs du sport ont beaucoup de vertus.
05:28D'autant que dans le domaine du recrutement, on est en permanence à rechercher des talents
05:32et on le voit dans le domaine du sport, tous ces sportifs de très haut niveau, ils n'ont pas réussi par hasard.
05:37C'est du travail, de l'apprentissage, de la répétition, parfois des échecs.
05:43Et puis des conditions à réunir pour réussir.
05:47Donc c'est toutes ces valeurs que nous souhaitons mettre en avant à travers le sponsoring.
05:51Ça vous fait du recrutement, c'est-à-dire que vous vous en servez pour attirer des talents ?
05:55Ça nous permet de communiquer sur les différents partenariats.
06:00Nous avons en tout 175 partenariats sportifs au niveau du pays.
06:04C'est parfois des petites structures très locales.
06:08Et puis c'est parfois des grands clubs dans le domaine du rugby, du football, comme le Stade Toulousain, le LOSC, l'Orient, etc.
06:15Et puis il y a le bateau qui est évidemment pour nous un totem, un étendard que nous mettons en avant
06:22parce que les valeurs de la voile ont beaucoup de vertus.
06:24Et s'il y a bien un domaine où on peut montrer de l'audace, de l'ambition, c'est dans le domaine de la course au large.
06:33Donc pour nous, c'est un vecteur de communication très intéressant.
06:35Merci beaucoup Samuel, tu as l'air venu ce matin sur le plateau de la matinale de l'économie.
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