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  • il y a 11 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00La semaine prochaine, on parlera du service militaire.
00:02Ce sont les annonces du président de la République.
00:05Ce sera un service militaire de 10 mois, garçons et filles,
00:08sur la base du volontariat, du côté du Rassemblement National.
00:12On aimerait bien revenir à l'ancienne formule.
00:14Que ce soit obligatoire, écoutez Jordan Bardella,
00:17et on en débat dans le signé qu'on signe.
00:20Je suis pour le rétablissement d'un service national
00:23qui soit un service national sous la forme d'un service militaire.
00:26Obligatoire pour les hommes comme pour les femmes ?
00:28Pour les filles comme les garçons ?
00:29Oui, je pense que le Parlement pourra évidemment se saisir de cette question
00:33et en déterminer les modalités.
00:35Mais dans l'esprit, je crois qu'il y a une demande d'autorité
00:37qui est très forte dans la société.
00:38Et c'est vrai que le service militaire contribue à transmettre des valeurs,
00:42à détecter aussi des carences,
00:44lorsque l'on maîtrise mal la langue française par exemple,
00:47avec l'ambition évidemment d'y apporter des réponses.
00:49Moi je suis très fier du travail de nos armées, de nos militaires.
00:52Et je pense qu'il ne faut jamais oublier à la fois le sens de leur sacrifice dans l'histoire
00:55et le sens des valeurs que pouvait transmettre le service militaire.
00:59Maintenant il faut être lucide sur l'état actuel des forces.
01:01Mais évidemment que lorsqu'on fait de la politique,
01:03c'est pour rendre le pays meilleur et pour changer le monde.
01:05Ça va donc être le débat dans le signé Consigny maintenant
01:08avec Charles Allong, député Union des Droites pour la République.
01:11Vous êtes élu dans les Rôles.
01:11Bonsoir monsieur le député.
01:12Bonsoir.
01:13Charles Consigny, avocat et six.
01:15Bonsoir Charles Consigny.
01:15Bonsoir.
01:15Donc il faut réinstaurer, comme le dit Jordan Bardella, un service militaire obligatoire ?
01:21Moi je trouve que oui.
01:22Je trouve qu'il a raison là-dessus.
01:24Je pense qu'on a un problème de désintégration de notre pays.
01:31Les gens ne se parlent plus.
01:33Les classes sociales ne se mélangent plus.
01:36Les jeunes, pour beaucoup, dans beaucoup d'endroits,
01:40sont à la dérive, livrés aux narcotrafiquants, aux islamistes.
01:44Et donc je pense, oui, que ce serait tout à fait une bonne chose
01:47que de réinstaurer une forme de service militaire.
01:51Je pense d'ailleurs même que c'est plus pertinent
01:54que de faire un service civique,
01:57comme les responsables politiques sont souvent tentés de le faire.
02:01Donc j'assume.
02:02Là on va être sur un service militaire de dix mois.
02:04Mais sur la base du volontariat.
02:05Ce qui n'a rien à voir avec ce qui existait avant.
02:07Où toute une génération était dans l'obligation
02:09de passer plusieurs mois à l'armée.
02:12Les garçons, pas les filles.
02:13Je pense que c'était pas mal, honnêtement.
02:15Je pense que c'était pas mal.
02:17Et je...
02:18Voilà, pas forcément pour préparer les jeunes français à mourir,
02:23comme le voudrait le général Mendon,
02:25mais pour faire une espèce de creuset national, si vous voulez,
02:30pour que les gens...
02:30Ça a été une erreur de supprimer...
02:32Jacques Chirac a fait une erreur.
02:33Dans le même pays.
02:35Franchement, j'ai bien conscience là de soutenir une position réactionnaire.
02:38Oui, moi je trouve qu'il y a beaucoup de jeunes à qui ça ferait du bien
02:42de faire leur service militaire.
02:44Charles Aloncle, d'accord aussi.
02:46Pour une fois que j'entends Charles Consigny défendre une mesure appelée par une majorité des Français,
02:53moi ça me fait plaisir d'être parmi vous,
02:55mesure appelée par une majorité des Français,
02:58il y a eu un sondage de l'IFOP en 2025
03:00où on a vu que près de 85% des Français soutenaient le retour au service militaire.
03:06Tous ceux qui ne sont plus en âge de le faire.
03:08Pourquoi ?
03:09Non, il y a une majorité, près de 70% chez les moins de 35 ans,
03:13donc on voit aussi qu'il y a une forme d'attente chez les jeunes générations.
03:16Moi je vous rejoins totalement sur la ligne.
03:18Je pense que pour avoir lu beaucoup Jérôme Fourquet
03:21qui a façonné un peu l'opinion publique,
03:23notamment chez les jeunes générations,
03:24on est dans un état d'archipélisation complet.
03:28Et ça ne concerne pas que les Français,
03:29ça concerne aussi les jeunes.
03:31Quand on voit les tentatives de détournement de la carte scolaire,
03:34quand on voit aussi, j'entends beaucoup de parents qui,
03:36par exemple, choisissent les activités extrascolaires de leurs enfants,
03:40qui me disent, le football aujourd'hui,
03:42c'est gangréné par des jeunes délinquants, par exemple,
03:45et je ne voudrais pas mettre mon fils ou ma fille
03:47dans des activités de football, je préférais le rugby,
03:50quand on voit la montée de l'ultra-violence chez les jeunes,
03:54entre 2017 et 2023, il y a eu plus de 100%,
03:59une augmentation de 100% de faits de grande violence chez les mineurs.
04:05Et enfin, quand on voit, il y a eu un sondage du Figaro
04:07qui a été publié il y a quelques jours,
04:09la montée du séparatisme aussi chez les jeunes,
04:12avec, je crois, près de 50% des jeunes musulmans en France
04:15qui considèrent que l'islamisme, ils voient l'islamisme
04:18avec une forme de sympathie.
04:20Quand on voit la désintégration du lien social et national,
04:23on se dit que le service militaire pourrait être une réponse
04:27pour faire du commun et faire France.
04:29Vous êtes bien sympathique, messieurs.
04:31Vous savez combien ça coûte de réinstaurer un service militaire obligatoire
04:34puisqu'on a tout changé, on est passé à une armée professionnelle.
04:39Ça serait, et c'est le général, le pays se rendit,
04:41qui m'a soufflé ce chiffre, 6 milliards d'euros par an.
04:45Est-ce qu'on les a, ces 6 milliards d'euros par an ?
04:47Oui, non, c'est sûr que ça.
04:48Il faut réorganiser, il faut trouver des lieux,
04:50il faut que l'encadrement soit mis en place.
04:52Oui, mais ça coûte très cher aussi.
04:54Les centres éducatifs fermés,
04:56rattraper les jeunes qui quittent l'école,
05:01qui meurent sous les balles.
05:04Donc c'est un bon investissement.
05:05Les narcotrafiquants, donc moi je pense que c'est un bon investissement.
05:07De toute façon, il ne faut pas se raconter des histoires.
05:09Là, on se dit tout ça, mais c'est assez théorique,
05:11je ne pense pas qu'on le fera.
05:12Emmanuel Macron va l'annoncer, mais c'est sur la base du volontariat.
05:15Alors, sur la base du volontariat, je pense que ça peut être bien.
05:17Je pense que ça peut aussi permettre à certains
05:21de revenir dans le droit chemin.
05:22Et puis, il y a quelque chose aussi qui va peut-être nous amener,
05:25je crois, à notre deuxième sujet.
05:26C'est que l'armée en France,
05:29c'est quand même un de nos domaines d'excellence.
05:31C'est-à-dire qu'on fait partie des rares pays dans le monde.
05:35D'une part, à avoir, bien sûr, la dissuasion nucléaire,
05:38mais aussi avoir une armée qui est capable de se déployer à l'étranger,
05:42qui a été capable d'intervenir sur des milliers et des milliers
05:45de kilomètres carrés en Afrique, au Mali notamment,
05:49pour contenir la menace islamiste,
05:51avec les opérations Barkhane, etc.,
05:53qui étaient franchement des prouesses de la part des militaires français.
05:57Donc, je pense que c'est bien aussi,
05:58quand on a un problème justement d'archipélisation,
06:01de désintégration, etc.,
06:03que les jeunes français se rendent compte
06:05de ce que c'est aussi que l'excellence française.
06:07– Vous savez, c'est magnifique, les militaires vont être contents de savoir
06:09qu'ils vont remplir le rôle des parents,
06:12le rôle de l'éducation nationale,
06:14ils vont faire le rôle de l'instruction.
06:16En fait, l'armée, ça va être la solution à tout.
06:18Tout ce qui ne va pas dans la société française,
06:20c'est allez, mettez les enfants sous la direction d'un caporal et d'un adjudant,
06:25vous allez voir, tout va aller mieux.
06:27– Souvenez-vous de Ségolène Royal,
06:29candidate de gauche en 2007,
06:31qui proposait l'encadrement militaire
06:33pour les jeunes délinquants.
06:35– Quand il avait le service militaire,
06:36il me semble que la société française connaissait des problèmes aussi.
06:39– Oh, peut-être pas à ce point-là.
06:40– Si, vous ne l'avez pas connu,
06:41il n'était pas né quand il a été supprimé.
06:43– Il y avait des villes…
06:44– On a connu les trois jours.
06:45Lui, son service, moi je t'ai exempté.
06:46– Moi, j'ai fait le service.
06:47– Mais il y avait quand même des problèmes,
06:48il y avait du chômage, il y avait de la délinquance,
06:50il y avait tout ça.
06:50Donc, il ne faut pas idéaliser non plus l'armée,
06:52le service militaire.
06:53– On va vérifier qui a fait le service.
06:55– J'ai été exempté, Olivier.
06:57– Après, il y a des sujets,
06:58faut-il faire la guerre ?
06:59– Notamment sur le bilan d'Emmanuel Macron,
07:03je voudrais dire deux, trois points.
07:05C'est quand même celui qui a été élu
07:07sur un discours extrêmement communautaire.
07:09On se souvient de son meeting
07:10où il voyait des Algériens, des Marocains,
07:12des Comoriens, des Sénégalais.
07:14Et il exprimait avec toute sa puissance de candidat
07:18la diversité française,
07:20sans vouloir faire d'ailleurs France
07:22et sans vouloir faire socle commun.
07:24Il a été élu sur ce discours-là.
07:25Il a été élu aussi sur le discours du fameux SNU,
07:29qui est une forme de service militaire
07:30totalement dégradé.
07:31– Un service universel, oui.
07:33– Que personne n'a compris.
07:34– Que personne n'a compris,
07:36qui consiste à mettre des t-shirts à des jeunes.
07:39Et ça a coûté d'ailleurs
07:40plusieurs centaines de millions d'euros par an
07:42sans remplir les missions d'ailleurs
07:45du service militaire.
07:46Et puis, il faut aussi se rappeler
07:48qu'Emmanuel Macron est celui
07:49qui a transformé un peu la journée
07:50de citoyenneté et militaire
07:51en espèce de laser game.
07:53Il y a un certain nombre d'ailleurs
07:53de postes un peu de dérision
07:55qui ont été faits pour le critiquer.
07:57Et aujourd'hui, il semble redécouvrir
07:58la force d'un service militaire
08:00qui permettrait de souder la population.
08:04Je voudrais simplement dire un point,
08:07peut-être mettre en lumière une proposition
08:09que l'on a émise à l'UDR.
08:11L'UDR, c'est le parti d'Éric Ciotti.
08:13On est un groupe à l'Assemblée nationale.
08:14– Qui n'a pas fait son service militaire.
08:15Et en 2011, Éric Ciotti a fait adopter
08:20une proposition de loi
08:21où il demandait à tous les jeunes
08:23récidivistes et multirécidivistes
08:25de faire une sorte de service militaire
08:27obligatoire pour essayer
08:28de leur apprendre un peu l'autorité,
08:32de leur apprendre un peu le mérite,
08:34de leur apprendre à prendre le cadre.
08:34– Il pourra le faire avec eux
08:35s'il est condamné.
08:36– Et une fois que François Hollande
08:37a été élu, que Christiane Taubira
08:38a été garde des Sceaux,
08:39cette proposition de loi n'a eu
08:40que quelques mois d'espérance de vie,
08:42elle a été supprimée.
08:43Et je pense notamment que pour réhabiliter
08:45les épides, pour réhabiliter
08:47notamment les anciens militaires
08:49qui sont à la retraite,
08:50encadrer cette jeunesse
08:51qui est de plus en plus délinquante
08:52et de plus en plus jeune,
08:54le service militaire obligatoire
08:55est la meilleure option.
08:57– Deux choses quand même,
08:58Emmanuel Macron a doublé
08:59le budget de la défense,
09:00il était en baisse,
09:01et notamment sous la droite.
09:03Et puis deuxième chose,
09:04ceux qui veulent le rétablissement
09:05du service militaire,
09:06en général, ce sont ceux
09:07qui ne l'ont jamais fait.
09:09Alors vous, parce que vous êtes trop jeune,
09:11Jordan Bardella est trop jeune.
09:12– Emmanuel Macron ne l'a pas fait non plus,
09:14ça fait partie de cette génération
09:14un peu plus puissante.
09:16– Éric Ciotti non plus.
09:16Donc c'est assez amusant de le souligner.
09:18Mais maintenant sur le discours
09:19quand même du chef d'état-major
09:21qui fait polémique,
09:23accepté de perdre nos enfants,
09:25est-ce que la France est trop vatte en guerre
09:27ou est-ce qu'on a raison
09:28d'alarmer aussi les Français,
09:30de leur expliquer ce qui se passe ?
09:31– Je trouve que c'est un immense sujet
09:33parce que ça révèle ceux qui pensent
09:36qu'on est encore un pays,
09:38qui a encore une armée,
09:39qui a encore des capacités opérationnelles,
09:42qui est encore capable de tenir la dragée haute
09:45à une puissance étrangère comme la Russie,
09:48qui n'est pas plus puissante que nous,
09:50et ceux qui en fait ont renoncé à l'idée
09:53que nous soyons encore un pays
09:54et qui nous voient simplement,
09:57paradoxalement d'ailleurs,
09:58c'est souvent plutôt les souverainistes,
10:00mais qui nous voient paradoxalement
10:01comme simplement une région d'Europe
10:04qui serait tellement faible,
10:07tellement à terre
10:08qu'elle n'aurait plus de capacités militaires.
10:10La France qui dans son histoire
10:12a tellement maintes fois prouvé
10:14qu'elle était aussi une grande nation
10:16conquérante et guerrière.
10:18Donc moi, je ne suis pas sur la ligne
10:20Bernard-Henri Lévy,
10:22c'est-à-dire partir à la guerre
10:24à tout propos,
10:25quel que soit le conflit, etc.
10:27On a fait aussi des grosses conneries
10:29pour dire les choses trivialement,
10:31mais comme elles sont,
10:32avec certaines interventions à l'étranger,
10:34notamment en Libye par exemple,
10:35où on s'est quand même bien planté.
10:37Mais on a eu aussi des interventions à succès
10:40et je pense que dès lors que les Russes,
10:44alors qu'ils sont tellement proches de nous culturellement,
10:46nous ont absurdement déclaré la guerre
10:48via l'Ukraine
10:49et demain peut-être via d'autres pays.
10:51J'ai vu que, par exemple en Estonie,
10:53ils formaient désormais les enfants
10:54à piloter des drones.
10:55Eh bien, je ne vois pas pourquoi
10:57on présenterait des signes de faiblesse
10:59et pourquoi on acterait tout à coup
11:01qu'on ne pourrait pas, nous aussi,
11:02intervenir dans un conflit armé.
11:05Et je suis un peu inquiet d'entendre
11:06des gens qui ont un esprit
11:09tout de suite abinitio,
11:12si vous voulez,
11:12avant même que quoi que ce soit
11:13ait commencé,
11:14de faiblesse et de défaitisme,
11:16comme si finalement,
11:17on n'avait pas la première armée d'Europe.
11:20La France, ça reste la première armée d'Europe.
11:22On peut faire des choses.
11:23Est-ce que le chef d'état-major des armées
11:25a eu raison de parler ainsi ?
11:27Moi, je déplore malheureusement
11:28qu'Emmanuel Macron joue sur le terrain
11:31militaire et diplomatique
11:32comme pour essayer de reprendre la main
11:34sur le terrain politique.
11:35Vous n'avez pas répondu à ma question
11:36sur les mots du chef d'état-major des armées.
11:39Est-ce qu'il a raison de parler ainsi ?
11:41Je tiens, moi, fondamentalement
11:44à une armée professionnelle française.
11:47Je tiens aussi à un rôle
11:48de la représentation nationale
11:49qui, normalement, doit être consultée
11:51quand la France engage la guerre
11:53vis-à-vis d'une puissance étrangère
11:55sur un temps plus long,
11:56par exemple, qu'un trimestre,
11:57ce qui n'a pas été le cas.
11:59Je tiens à une transparence totale
12:01sur des sommes qui ont été versées
12:03en aide à l'Ukraine
12:04qu'à l'heure actuelle,
12:06on ne connaît pas.
12:07Quand je vois, par exemple,
12:08le président de la République
12:09se féliciter et mettre en scène
12:10dans des espèces de shows
12:12un peu médiatiques
12:13la signature de contrat de rafale
12:16que personne ne sait,
12:18l'origine des financements.
12:20Personne ne sait aujourd'hui
12:21qui paiera pour rafale
12:23qui ont été livrés pour l'Ukraine.
12:24C'est aussi une guerre psychologique.
12:25Ils seront livrés, d'ailleurs,
12:26dans plusieurs années.
12:27J'ai malgré tout l'impression
12:29que la démarche belliqueuse,
12:31militaire,
12:32l'espèce d'uniforme militaire
12:36qu'Emmanuel Macron
12:37essaie d'endosser
12:37est une forme de critère,
12:40de parangot un peu politique
12:42qu'il essaye de prendre
12:43pour mieux masquer
12:44sa faiblesse politique.
12:45Et je voudrais simplement
12:46en dire une chose,
12:47c'est qu'aujourd'hui,
12:49je pense que les Français
12:50sont en grande difficulté
12:52d'un point de vue
12:53du pouvoir d'achat,
12:53d'un point de vue
12:54de l'économie,
12:55qu'ils ont peur.
12:56On leur a fait peur
12:57avec un discours belliqueux
12:58et qu'il est temps
12:59de mettre toute la transparence,
13:00notamment sur Kipera
13:02pour les fameux rafales
13:03qui ont été signés.
13:03Vous voudriez réduire
13:04les Français
13:05à des titulaires
13:08de cartes vitales,
13:09incapables de quoi que ce soit
13:12et tout juste bons
13:14à demander des allocations
13:16et voter pour le Rassemblement
13:17national.
13:18La France,
13:19c'est autre chose que ça,
13:20excusez-nous.
13:21Et donc,
13:22votre raisonnement,
13:24il n'a pas de sens.
13:25L'Allemagne aussi
13:26est sur la ligne
13:27que Macron défend.
13:28Beaucoup d'autres
13:29pays européens aussi,
13:30l'Angleterre aussi.
13:32En Angleterre,
13:32je n'ai pas observé
13:33que leur ectoplasme
13:34de Premier ministre
13:35ait tellement besoin
13:37de déclarer la guerre
13:37à qui que ce soit
13:38pour se refaire la cerise
13:39sur le plan
13:40de sa popularité.
13:42Aux États-Unis,
13:42de très nombreux élus
13:44essayent de pousser
13:45Trump à continuer
13:47à soutenir l'Ukraine.
13:48Ils ne le font pas
13:49pour leur propre popularité.
13:49Il faut faire simplement
13:50de transparence
13:51sur les personnes
13:52qui paieront
13:53pour les moyens militaires
13:54qui sont accordés,
13:55notamment dans le cadre
13:56du conflit
13:57contre la Russie.
13:58Aujourd'hui,
13:59il y a une forme d'opacité
14:00même qui dépasse
14:01la représentation nationale.
14:02Il n'y a même pas eu
14:02de débat.
14:03Par exemple,
14:03je suis député
14:04depuis peu,
14:05depuis un an et demi,
14:06mais il n'y a pas eu
14:06de grand débat
14:07sur le coût de la guerre
14:08que la France a engagée
14:09pour soutenir l'Ukraine.
14:10Il n'y a pas eu de débat
14:11sur les personnes
14:13qui paieront
14:14pour les contrats
14:15engagés par Emmanuel Macron
14:17pour aller livrer
14:18des rafales à l'Ukraine.
14:19Et c'est cette forme
14:20d'opacité
14:21qui fait forme
14:22d'argument politique
14:23par Emmanuel Macron
14:24que je trouve
14:25proprement questionnable.
14:28Je ne suis pas sûr.
14:28En plus,
14:29je ne vois pas son intérêt
14:30vu que de toute façon
14:31son mandat se termine.
14:33Il ne peut pas être
14:33de nouveau candidat après.
14:35Je ne suis pas certain
14:36qu'il le fasse
14:37par pur électoralisme.
14:38Il faut être candidat
14:39cinq ans après.
14:40Pardon,
14:40mais le chef d'état-major
14:41des armées,
14:42aux dernières nouvelles,
14:43il n'est pas candidat
14:44au municipal
14:44au mois de mars prochain.
14:46Donc,
14:46je déplore cet esprit
14:49et c'est marrant
14:50parce que vous avez dit
14:50exactement
14:51ce que je craignais,
14:54c'est-à-dire que
14:54non, non, non,
14:56la France a suffisamment
14:57à faire chez elle.
14:58Il ne faut surtout pas...
14:59Je n'ai jamais dit ça.
15:00J'ai dit qu'il fallait
15:01rendre transparents
15:02les engagements français
15:03pour les guerres
15:04qu'elle livre.
15:05Et ce n'est pas le cas.
15:06Je soutiens absolument
15:08pour l'Ukraine.
15:08Je suis dans un parti
15:09qui soutient
15:10le combat ukrainien,
15:12mais j'ai l'impression
15:12qu'on manque de transparence
15:14sur l'ensemble
15:14des engagements français
15:16qui risquent de peser
15:17sur le déficit
15:18et la dette
15:19et qu'Emmanuel Macron
15:20a raté depuis quelques années.
15:22Oui, mais bon...
15:23Le domaine de la défense.
15:24Non, non, mais pour le coup,
15:25je suis d'accord
15:25sur le fait que
15:26les assemblées,
15:28les représentants du peuple
15:29doivent avoir voix au chapitre
15:31évidemment sur l'engagement
15:33y compris financier de la France.
15:35Sur le rafale,
15:36pour l'instant,
15:36aucun contraire
15:36n'a été signé.
15:37Sur les rafales,
15:38c'est une lettre d'intention.
15:38Mais il y a eu une mise en scène
15:40grandiose
15:41où il y a une félicité
15:43d'une signature.
15:43Mais oui,
15:44mais à quoi elle sert
15:44cette mise en scène ?
15:45Elle sert à montrer
15:46qu'on continue
15:47à soutenir Zelensky
15:48pour que Poutine le comprenne
15:50puisque Poutine,
15:51quand même,
15:51vous serez d'accord là-dessus,
15:52ne comprend que ça.
15:54Soit il a de la force
15:55en face de lui
15:55et à ce moment-là,
15:57il peut un tout petit peu
15:58ralentir,
15:59voire reculer.
16:00Soit il sent
16:00qu'il peut avancer
16:02avec ses chars
16:03et il avance avec ses chars.
16:04C'est déjà remarquable
16:05en réalité
16:06que l'Ukraine
16:06soit encore debout
16:07au bout de 4 ans de guerre,
16:094 ans et demi,
16:09je crois, de guerre.
16:10Alors qu'au début du conflit,
16:13notre propre chef d'état-major
16:14nous prédisait,
16:15je me souviens très bien
16:16de son interview
16:16dans Le Monde,
16:17le rouleau compresseur russe
16:19finira par passer
16:204 ans et demi plus tard,
16:21il a toujours pas réussi.
16:22C'est déjà formidable.
16:23Et la France,
16:24si elle a quand même...
16:25Enfin,
16:26on n'a pas cette qualité d'armée,
16:28cette qualité militaire...
16:29Mais M. Conseil,
16:29quand on n'est pas capable
16:31de financer un scanner
16:33à l'hôpital Georges-Pompidou,
16:35il est de nécessité,
16:36quand on n'est pas capable
16:37d'assumer le financement
16:38d'un scanner
16:39à l'hôpital Georges-Pompidou,
16:40qu'on est quasiment obligé
16:41d'émettre une cagnotte
16:43en appel aux Français,
16:44on se doit
16:45à la transparence
16:45la plus totale
16:46sur les engagements réalisés
16:47au nom du contribuable.
16:49Pour financer
16:50un certain nombre de...
16:51C'est assez paradoxal.
16:52Vous voulez mettre
16:536 milliards
16:53dans le service militaire,
16:55mais on vous dit
16:56qu'on manque de scanners
16:56à l'hôpital Georges-Pompidou,
16:58donc peut-être
16:58qu'on a davantage besoin
16:59de scanners
17:00que de militaires.
17:01Réclamer la transparence
17:03n'est pas contradictoire
17:04avec demander
17:05un peu plus d'efforts
17:06pour le complexe
17:07militaro-industriel.
17:09Je soutiens
17:09cette démarche-là,
17:10je pense qu'on ne donne
17:11pas assez.
17:12C'est la raison
17:12pour laquelle, d'ailleurs,
17:13le chef d'État
17:14des armées,
17:17Pierre Devillier,
17:17a démissionné.
17:18Il dénonçait
17:19une forme de réduction
17:20du budget de l'armée.
17:22Nous l'avons dénoncé
17:22avec lui,
17:23donc je ne pense pas
17:23qu'il soit contradictoire
17:24de réclamer plus de moyens,
17:26mais de réclamer aussi
17:26de la transparence.
17:27Merci Charles Consigny.
17:29Merci.
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