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  • il y a 3 heures
Ce jeudi 20 novembre, Renaud Lions, directeur des relations investisseurs et communication financière de TotalEnergies, s'est penché sur la place pour les matières premières en 2026, et leur ligne de conduite sur la diversification des sources d'énergie, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.



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Transcription
00:00Elle sera à nos yeux et nos oreilles tout au long de l'après-midi dans les allées.
00:03Julie Cohen-Eurton, notre reporter, butine tout ce qui se dit ici entre professionnels.
00:0815h41, priorité au direct. Je vous aperçois Julie, pour votre tout premier appel,
00:12et je vois que vous êtes très très bien accompagnés, on démarre fort.
00:15L'homme qui est à vos côtés va intéresser des millions d'actionnaires et vos auditeurs bien sûr.
00:21Et oui, je suis aux côtés de Renaud Lyons pour Total Energy. Bonjour Renaud Lyons.
00:25Bonjour Julie.
00:26Alors, vous sortez tout juste d'une conférence. Il y a beaucoup de conférences aujourd'hui, Guillaume,
00:30qui sont organisées dans ce pavillon d'Armonoville. Il y a du monde, il y a vraiment du monde.
00:35Et Renaud Lyons, vous sortez d'une conférence sur la place qu'occuperont les matières premières
00:41à partir de l'an prochain dans le monde. Qu'est-ce qui s'est dit ? Qu'est-ce qui est ressorti ?
00:46Notamment du côté du pétrole et des énergies renouvelables.
00:49Écoutez, il y a un intérêt, ce qui est une bonne nouvelle pour notre compagnie,
00:53on a un intérêt de plus en plus fort pour les énergies renouvelables,
00:58mais pas seulement. Les énergies traditionnelles que l'on produit, le pétrole et le gaz.
01:03Et en général, je dirais que les matières premières, c'est bien de voir revenir ce sujet au cœur des discussions.
01:09Et l'énergie, c'est vraiment un sujet qui est majeur pour nous aussi.
01:12On va parler évidemment du pétrole avec vous. On comprend évidemment la volonté de Donald Trump de miser tout sur le pétrole.
01:20On le connaît, son fameux slogan. Mais vous, chez Total Energy, vous n'avez pas attendu son retour à la Maison Blanche
01:27pour miser sur une approche multi-énergie. Quelle est votre ligne de conduite aujourd'hui ?
01:32Aujourd'hui, effectivement, on mise sur plutôt une diversification.
01:35On a une stratégie qui est ancrée sur deux piliers. Donc une stratégie sur nos activités traditionnelles,
01:42donc le pétrole et le gaz, pour lesquelles on continue à croître.
01:45Parce que comme je l'expliquais à la conférence, la demande de pétrole et l'AIE en a parlé.
01:50Alors l'AIE a l'impression de redécouvrir que le pétrole, c'est important.
01:55Mais bon, les champs pétroliers déclinent. Donc il faut développer des nouvelles ressources.
01:58Donc on a un objectif de croissance de 3% par an jusqu'en 2030, principalement sur le gaz, le gaz naturel liquéfié.
02:10Donc ça, c'est le premier pilier. Et le deuxième pilier, c'est les activités décarbonées et l'électricité.
02:15Et on veut être intégré sur toute la chaîne de l'électricité, avec notamment des renouvelables
02:19qu'on combine avec des capacités flexibles sur base gaz et des batteries
02:24qui nous permettent de fournir à nos clients de l'électricité 24h sur 24.
02:28Pourquoi c'est important, cette diversification dans l'électricité ?
02:31Parce que ça nous permet d'avoir des revenus qui sont en dehors des cycles pétroliers
02:36et donc apporter de la résilience à la compagnie. Et ça, c'est vraiment important.
02:40Oui, parce que vous le savez, il y a beaucoup d'actionnaires qui nous suivent, qui vous suivent surtout,
02:44qui nous regardent dans BFM Bourse.
02:47Effectivement, cette révision de l'AIE, avec des objectifs de pic en 2050,
02:52c'est vraiment important pour les actionnaires ?
02:54Je pense que les actionnaires redécouvrent que le pétrole est important
02:58et qu'on leur disait que le pétrole était fini, que l'histoire s'arrêtait là pour les énergies fossiles.
03:03La réalité, c'est que malheureusement, mais ça on le dit depuis longtemps,
03:06la transition, elle va prendre du temps.
03:08Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'occuper de la transition.
03:10Chez Total Energy, on est un des leaders, on investit 4 milliards de dollars dans la transition.
03:16Mais il faut continuer.
03:17Le système A, il est carboné à 80% et donc on a besoin de pétrolier de gaz.
03:21Et ça, ça va continuer 2030, 2040, forcément.
03:25Mais l'AIE a une vision beaucoup plus réaliste aujourd'hui, beaucoup plus pragmatique.
03:30Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle pour tout le monde.
03:32Alors, Renaud Lyon, je ne peux pas vous laisser partir.
03:34Vous êtes à la tête des relations investisseurs, notamment chez Total Energy.
03:37Forcément, on a envie de parler de cette double cotation de Total Energy.
03:42On entend aussi parfois parler de cotation croisée.
03:46On en est où ? Pourquoi c'est important ? Et pourquoi maintenant ?
03:49Alors, ce n'est pas une double cotation parce qu'effectivement, on a renoncé au projet de double cotation.
03:52Vous vous souvenez, il y a un an, quand on a commencé à parler de ça,
03:55ça a créé une controverse qui était assez forte.
03:59Et je pense que notre PDG a essayé de clarifier les choses en disant qu'on va renoncer à la double cotation.
04:05Et donc, on a décidé de convertir, c'est un peu technique, les ADR.
04:09Donc, c'est les certificats de détention d'actions qui sont détenus à Paris et qui sont cotés à New York.
04:13De les convertir en actions ordinaires.
04:15De façon à ce qu'on ait une même classe d'actions qui puissent être fongibles entre Paris et New York.
04:20Et ça, on peut le faire parce qu'on a l'amélioration des techniques des ordinateurs
04:24qui permettent d'avoir des flux, de gérer des flux en temps réel.
04:28Et on imagine que ça va créer des conditions qui seront plutôt favorables
04:31et sur le marché parisien et sur le marché new-yorkais
04:34puisque ça va créer un appel d'air à New York.
04:37On a beaucoup d'acheteurs, finalement, américains, ça on le sait.
04:40Mais à Paris, puisque la rareté, l'action va bouger du côté américain,
04:44ça va créer de la rareté à Paris qui va faire aussi monter le cours à Paris.
04:48Donc, un effet positif pour les Français, pour le marché parisien
04:52et un effet positif aussi pour ceux qui vont être à Paris.
04:55Gagnant, gagnant.
04:56C'est quand même ça l'essentiel.
04:58Merci beaucoup, Renaud Lyons, de m'avoir accordé ces quelques minutes.
05:01Je rappelle que vous êtes à la tête des relations investisseurs
05:03et de la communication financière chez Total Energy.

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