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  • il y a 12 heures
Ce jeudi 16 octobre, Laurent Plantier, fondateur de FrenchFood Capital, était l'invité dans l'émission Good Morning Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Good morning business, parole de patron.
00:03Laurent Plantier, bonjour, vous êtes le fondateur de French Food Capital,
00:06ancien associé d'Alain Ducasse.
00:08Vous avez cofondé French Food Capital en 2016 avec des nouveaux investissements
00:12dont on va parler ensemble ce matin.
00:14Vous comptez 450 millions d'euros sous gestion, 38 investissements à votre actif
00:19et donc un petit nouveau, Maison Sabre Paris.
00:23Dans les arts de la table, vous prenez une participation majoritaire.
00:26Qu'est-ce que c'est que cette entreprise ?
00:27Bonjour Laure.
00:28Bonjour.
00:28Écoutez, Sabre Paris est une entreprise qui fait des couverts,
00:32qui fabrique des couverts en région parisienne
00:33et qui les vend dans le monde entier, ce qui est intéressant.
00:3780% du chiffre d'affaires est fait à l'étranger.
00:39Et donc, qu'est-ce qui vous a plu particulièrement dans cette entreprise ?
00:43Au-delà du fait qu'elle exporte énormément,
00:44ce qui est assez rare pour une PME d'une vingtaine de millions de chiffres d'affaires,
00:47ce qui est assez incroyable, c'est qu'elle correspond tout à fait
00:49à l'attente du consommateur d'aujourd'hui.
00:54La consommation de couverts, il y a encore 50 ans,
00:57elle se faisait lors d'un mariage où on offrait…
01:01Oui.
01:03Maintenant, on change ses couverts régulièrement.
01:05Maintenant, on change ses couverts régulièrement, on cherche quelque chose de plus fun,
01:07on se fait plaisir, on a envie d'un plaisir au quotidien, d'un luxe au quotidien.
01:10Et Sabre correspond tout à fait à cette tendance du petit luxe au quotidien,
01:13se faire plaisir tous les jours.
01:14Vous qui investissez justement, vous avez donc Chocolat Chapon,
01:18Les Deux Marmottes, Pierre Martinet, vous avez un producteur de bières qui s'appelle La Parisienne,
01:23et donc des arts de la table, comment il se porte ce consommateur actuellement aujourd'hui ?
01:29On entend parfois la grande distribution, là, à dire, moi je vois de la déconsommation dans mes rayons,
01:34comment vous, vous le trouvez ?
01:35Alors, le consommateur, bien sûr, il est impacté, il est impacté par l'augmentation des prix,
01:41il souffre, et la grande distribution qui capte, 77% du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire en France
01:50vis-à-vis des consommateurs, bien sûr, résiste à l'augmentation des prix,
01:57à l'augmentation des matières premières, donc les entreprises souffrent.
02:00L'entreprise souffre.
02:01Le consommateur continue à consommer, il consomme différemment.
02:04C'est-à-dire ? Il va vers quoi ?
02:06Il va vers des nouveautés, par exemple, lorsque Danone sort un skier,
02:10qui est un yaourt à base de protéines, et bien...
02:14Même si c'est plus cher, là, ça marche ?
02:15Même si c'est plus cher, là, ça marche.
02:16Donc, en fait, ce qui compte, c'est être capable d'innover et de vendre des produits qui plaisent aux consommateurs d'aujourd'hui.
02:24C'est quoi, vous, votre vision d'investisseur ?
02:26Vous recherchez, parce que Pierre Martinet, c'est très grand public, les Deux Marmottes aussi,
02:32bon, on les couvert peut-être un peu moins.
02:34C'est quoi, votre mindset ?
02:36Écoutez, ce qui est intéressant dans une entreprise, c'est de voir la capacité de développement, le potentiel.
02:41Donc, chaque fois, on regarde deux choses.
02:42On regarde, est-ce que l'entreprise a un savoir-faire particulier ?
02:45Est-ce qu'elle a une marque forte ?
02:47Au moins, un des deux.
02:48Souvent, les deux, c'est beaucoup mieux.
02:49Et ensuite, comment on peut développer, comment on peut aider l'entreprise à aller beaucoup plus vite ?
02:53Et ensuite, il y a une construction de portefeuille, puisqu'on construit des portefeuilles.
02:57C'est comment chacune des entreprises va faire un portefeuille solide, puisque l'on sait qu'on va traverser des crises.
03:03On a traversé la crise du Covid, on a traversé la crise des matières premières, celle du pouvoir d'achat.
03:08Et on sait que dans les années à venir, il va y avoir d'autres crises liées au climat, liées à l'augmentation des coûts des matières premières.
03:13Une fois, ça va être le cacao, une fois que ça va être le café, une fois que ça va être la pomme de terre, une fois que ça va être la viande.
03:17Mais on sait que dans les années à venir, ça ne va pas être de tout repos, ça ne va pas être un long fleuve tranquille.
03:21Donc, on construit un portefeuille avec des entreprises comme ça, qui ne sont pas dépendantes les unes des autres, des mêmes sous-jacents.
03:27Et du coup, il vous faut des chefs d'entreprise, là-dedans un peu costauds, parce que là, vous m'annoncez des futures crises.
03:34Je ne savais pas qu'il y avait une crise sur la pomme de terre, par exemple, potentiellement à venir.
03:37Il faut des entrepreneurs capables de traverser ce monde permacrise, comme on dit.
03:43Oui, je pense qu'on est dans un environnement fluctuant, changeant.
03:47De plus en plus rapidement.
03:49Et un entrepreneur doit être à la fois quelqu'un de particulièrement optimiste pour faire ce métier,
03:54et croire en l'avenir, croire en son produit, croire en l'entreprise, et un peu paranoïaque aussi pour prévenir toutes ces crises.
03:59Et comment vous le voyez dans l'environnement actuel français, avec, là on a annoncé ce matin,
04:03notre thématique c'est 10 milliards d'euros d'impôts supplémentaires pour 2026.
04:08Ça aussi, ça fait partie de la crise dont l'entrepreneur doit considérer que c'est une difficulté ?
04:15Oui, parce qu'on rajoute de l'incertitude à l'incertitude.
04:18À l'incertitude économique d'une entreprise, l'incertitude des clients, l'incertitude des fournisseurs.
04:22Vous allez rajouter une incertitude climatique liée aux matières premières qu'on est à l'agroalimentaire.
04:26Et là-dessus, vous rajoutez une incertitude fiscale et parfois juridique.
04:30Donc oui, plus on rajoute de l'incertitude, plus c'est compliqué.
04:33Moins le consommateur consomme, plus c'est compliqué pour une entreprise d'envisager la dire.
04:39Mais ce qui compte, c'est continuer à innover et continuer à développer son entreprise
04:47et à regarder sur quoi vous pouvez avoir un impact.
04:50Un entrepreneur, il n'a pas un impact sur les lois, il n'a pas un impact sur le fiscal,
04:54il n'a pas un impact sur le climat.
04:57Il peut juste s'adapter.
04:58Il peut juste s'adapter.
04:59Merci beaucoup Laurent Plantier d'être venu ce matin.

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