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Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Mais d'abord, BFM Grand Soir, avec ce message de Patrick Sébastien sur notre antenne.
00:06Il le dit, il veut peser sur la présidentielle 2027.
00:09Alors attention, il précise qu'il ne veut pas être président de la République,
00:12mais il propose de recueillir les propositions des Français et de les transmettre aux deux finalistes.
00:18On écoute Patrick Sébastien, c'était ce matin, sur BFM TV.
00:22Prendre ses propositions, d'en garder une quarantaine d'ici les élections,
00:26de les faire étudier par des gens pour voir ce qui est réaliste et réalisable,
00:28et de faire ce que j'appelle un chantage démocratique.
00:31C'est-à-dire d'aller voir les deux qui vont rester à l'élection et de dire,
00:34voilà, est-ce que vous engagez solennellement à appliquer ce que veulent les gens, ce que veut le peuple ?
00:39Et dans ces cas-là, vous aurez nos voix.
00:42Bruno Jeudy, ça peut paraître anecdotique, mais la voix de Patrick Sébastien porte.
00:48Et l'Élysée suit ça de près.
00:49Il y a eu une double page récemment, si je ne me trompe pas, dans la tribune dimanche.
00:52Vous avez suivi Patrick Sébastien. Il compte ?
00:55Oui. Le président de la République, quand il est rentré de ses vacances,
00:59il fait ça traditionnellement avec son cabinet.
01:01Il réunit ses conseillers, il leur demande de leur dire
01:03« qu'est-ce que vous avez senti cet été ? »
01:06Il essaie de savoir un peu.
01:07Et l'un de ses conseillers lui a dit « le phénomène de l'été, c'est Patrick Sébastien. »
01:12Il remplit des salles comme personne d'autre en France.
01:14Et surtout, il remplit des salles dans des endroits où personne ne va.
01:16C'est-à-dire cette France qui est sous les radars des médias,
01:19cette France qui est la France des petites villes.
01:22Et une note a été faite pour le président de la République.
01:25Et nous, apprenant ça, on a décidé de suivre Patrick Sébastien
01:28dans justement une de ses régions.
01:30C'était à peu près il y a moins d'un mois.
01:32On est allé dans la Tirache, là, en Picardie,
01:35enfin, Hauts-de-France.
01:36Et on a suivi dans ses concerts, ses soirées,
01:40où il y a des milliers de gens qui viennent l'écouter.
01:44Mais pardon, ça veut dire quoi ?
01:45Une note a été faite pour Emmanuel Macron ?
01:47Une note sur Patrick Sébastien ?
01:48Oui, c'est une note pour expliquer ce qu'il vient,
01:52écouter ses concerts, c'est quoi ces Français qui finalement vont voir.
01:58Parce que Patrick Sébastien, il a refait un peu ce qu'il faisait à la télévision jusqu'en 2019.
02:01Il fait une sorte de grand cabaret.
02:03C'est des soirées avec des gens qui viennent dans des soirées.
02:09Ce n'est pas très cher.
02:11Et donc, c'est cette France, je vous dis, qui est sous les radars médiatiques.
02:14Et donc, le président de la République a demandé, puisqu'un de ses conseils disait ça.
02:19Et du coup, nous, on a voulu comprendre quels sont ces Français
02:22qui écoutent Patrick Sébastien, qui aiment Patrick Sébastien
02:24et qui écoutent aussi ce qu'ils représentent.
02:26Parce que Patrick Sébastien, quelqu'un qui est dans le paysage artistique
02:30depuis très longtemps,
02:31qui a occupé les soirées des Français pendant quasiment une trentaine d'années.
02:36Et qui est donc un thermomètre d'une certaine manière.
02:38Et qui est un thermomètre d'une certaine manière de cette France.
02:40Alors, on aurait pu dire les Gilets jaunes.
02:42C'est bien plus large que ça.
02:44Une France qui ne s'exprime pas à la télévision,
02:47qui, pour beaucoup, a un peu décroché aussi de l'actualité,
02:50les médias,
02:51et qui se sent plutôt,
02:54ne se reconnaît pas dans beaucoup de choses qui peuvent se dire,
02:58y compris chez nous ou dans d'autres...
03:01Voilà.
03:02Et ce n'est pas forcément, j'allais dire,
03:05la France qui vote Marine Le Pen ou d'autres.
03:08Peut-être même beaucoup de gens qui ne votent même plus, d'ailleurs.
03:11Donc voilà.
03:11Donc c'est ça qui était...
03:12Et nous, ça nous a intéressés.
03:13C'est pour ça qu'on a fait un reportage avec lui.
03:15Puisqu'en plus, Patrick Sébastien, il saura un livre.
03:17Enfin, ce qu'il a expliqué ce matin chez Apolline.
03:19Et il parle en tout cas à cette France-là.
03:21Cette France qui ne vote pas forcément.
03:23Oui, c'est plus...
03:24Ce n'est pas seulement une France des terroirs.
03:26C'est aussi une France un peu de ces territoires un peu oubliés,
03:30avec tous les problèmes qui se posent,
03:32des aires médicaux,
03:34tout ce dont on peut parler par ailleurs.
03:36Probablement la France majoritaire, d'ailleurs, il faut le dire.
03:38En termes de quantité de personnes...
03:40Ce qu'il faut savoir, on sait très bien que la France,
03:41il y a, je ne sais plus la proportion,
03:43mais c'est deux tiers des Français vivent dans des villes
03:45de moins de 10 000 habitants.
03:48Alors, qu'est-ce qu'il cherche à faire quand il dit
03:49« Je ne me présente à rien, je ne veux pas être président de la République. »
03:53Mais j'ai donc mis une boîte mail à disposition
03:55pour que les gens m'envoient des propositions.
03:57Il va en garder une quarantaine.
03:59Et ensuite, il dit, Victor Hérault,
04:00qu'il va exercer une sorte de chantage démocratique
04:03pour faire pression sur les deux finalistes
04:07lors du second tour.
04:08Je trouve très intéressant ce qu'essaie de faire Patrick Sébastien,
04:12parce qu'en réalité, ça m'a tout de suite fait penser
04:14au cahier des doléances.
04:15Vous savez, au sortir des Gilets jaunes 2018,
04:17Emmanuel Macron met en place, ouvre ses cahiers des doléances
04:20en disant aux Français « Faites-moi savoir ce qui ne va pas,
04:24vos revendications, puis on fera remonter tout ça,
04:26on filtrera, etc. »
04:27et puis on accouchera de quelque chose.
04:29Il se trouve qu'on est sept ans après,
04:32ses cahiers des doléances sont toujours fermés,
04:34ils sont bien remplis, mais ils sont fermés.
04:35Patrick Sébastien propose simplement de refaire
04:37exactement la même chose,
04:38mais lui est une voix plus populaire
04:40que celle d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
04:41Et je pense qu'on aurait tout à fait tort
04:43de dénigrer son travail au prétexte
04:45que Patrick Sébastien n'est pas un homme politique.
04:47Je pense qu'au contraire,
04:48parce qu'il n'est pas un homme politique,
04:49il serait peut-être même plus à même
04:50de recueillir la confiance d'un certain nombre de Français
04:52qui ont envie de lui passer un certain nombre de messages.
04:54Et d'autant plus, il faut prendre très au sérieux
04:56le travail d'un homme qui fait le travail
04:58que ne font pas ceux qui sont censés être sérieux dans ce pays,
05:02c'est-à-dire les hommes politiques,
05:03c'est-à-dire l'Assemblée nationale,
05:04c'est-à-dire le gouvernement,
05:05c'est-à-dire le président de la République.
05:07Lorsqu'un homme avec une telle voix qui porte tant
05:09arrive à récolter les messages des Français,
05:12ensuite advienne que pourra,
05:13on verra ce qu'il en fera.
05:14Je pense qu'il ne faut pas du tout dénigrer ce travail de fond.
05:17Et alors, on l'écoute à nouveau, Patrick Sébastien,
05:20qui dit qu'il faut absolument que les choses bougent
05:22parce qu'il sent cette colère
05:25qui monte dans la société française.
05:28On écoute à nouveau Patrick Sébastien.
05:30– La plus grande menace, c'est que ça reste en l'État.
05:34Et depuis, regarde, toi qui observes depuis des mois-là,
05:38ils se battent là-haut et en bas, ça a changé quoi ?
05:41Rien.
05:42Le plus grand péril, c'est ça.
05:43Ce qu'il faut faire pour cette prochaine élection,
05:46il faut renverser la table.
05:47Il ne faut pas se contenter de changer la nappe
05:49parce que c'est ce qu'on a fait aux dernières élections.
05:51On a changé la nappe, mais la table est restée la même.
05:54Il faut la bousculer, la table.
05:55Parce que si nous, on ne la bouscule pas aujourd'hui,
05:59c'est le plus grand péril qui nous gâte,
06:01c'est que ça va mal se terminer.
06:03– Qu'est-ce qu'il sous-entend par « ça va mal se terminer » ?
06:05Il sent qu'il y a vraiment une colère.
06:07On a entendu déjà sur ce plateau
06:09certains experts,
06:11certains qui nous disent qu'il y a peut-être des relents de gilets jaunes,
06:16une gilets jaunes, une gilets jaunes de la société, elle est là.
06:18– Gilets jaunes et peut-être gilets jaunes plus puissants
06:20parce que les gilets jaunes, on a vu ce que ça avait donné.
06:23Et ce que veut dire, en tous les cas, ce que laisse entendre Patrick Sébastien,
06:26c'est qu'il sent que ça bouillonne, ça mijote,
06:29et ça ne mijote pas dans un bon sens.
06:30C'est-à-dire que, oui, il pourrait renverser la table, les Français.
06:34Les Français, c'est un peuple révolutionnaire,
06:36c'est un peuple qui régissite, qui a coupé la tête d'un roi.
06:41Donc lui, il sent ça, il sent cette France
06:43qui, à un moment, peut vraiment bousculer les choses
06:46et ne pas se contenter de simplement de changer de président.
06:49Donc c'est ça de ce dont il a peur.
06:51Et ce qui est intéressant, pour rebondir sur ce que disait Victor,
06:53c'est que Patrick Sébastien, il a été tenté par la politique,
06:56il a été tenté par même être candidat à la présidence.
06:59Au tournant des années 2010, il créait son propre parti, le DART.
07:03Alors je n'ai plus le nom de cet acronyme, évidemment,
07:07à la Patrick Sébastien qui s'inspirait de Frédéric DART,
07:12l'homme des polars.
07:14Et il a abandonné, finalement, cette course à l'Elysée, à ses taux.
07:19Et lui, il a été...
07:20Est-ce qu'il a réellement abandonné, pardon ?
07:21Parce que quand on l'entend là, c'est pas si clair.
07:24Non, mais je ne crois pas qu'il sera candidat, mais il veut peser.
07:27Il veut faire entendre quelque chose.
07:29Donc quand vous voulez faire entendre quelque chose,
07:31il faut un peu menacer que vous allez être candidat.
07:33Je vais vous dire, on va rentrer dans une période, Julie,
07:35où on va souvent commenter des gens qui vont dire
07:37« je vais aller à la présidentielle, je ne sais pas quoi ».
07:39Vous allez voir, là, l'année qui vient, ça va être ça, non ?
07:42Vous allez voir, on va se retrouver souvent.
07:43Là, ce soir, c'est Patrick Sébastien.
07:44Peut-être qu'il va aller plus loin.
07:46Je vous lis ce que dit un proche du président.
07:48Patrick Sébastien fait campagne sur la dépossession.
07:51Pour lui, il n'y a pas de doute, il est en campagne.
07:54Il se pose, je cite, en résistant
07:55et se prépare à lancer son mouvement appelé « ça suffit »
07:59sur le même modèle que les gueux d'Alexandre Jourdain
08:01qu'on a reçu sur ce plateau.
08:02Qu'est-ce que ça vous inspire à vous, Marc Toitier ?
08:04Oui, moi, je pense qu'il y a un vrai ras-le-bol aujourd'hui.
08:07Et surtout, il y a un décalage entre les dirigeants,
08:10certains médias, bon, pas ici parce que justement on est là,
08:12mais certains médias qui disent « non, non, tout va bien en France,
08:14tout va bien dans le meilleur des mondes ».
08:16Regardez, M. Macron, il a fait son bilan dernièrement
08:18en disant « j'ai un bilan formidable,
08:20j'ai même fait plus de croissance qu'ailleurs, etc. »
08:22Sauf qu'à regarder, cette croissance, elle est sous perfusion,
08:26elle est financée par le déficit.
08:27Donc, c'est ça le drame, c'est qu'on a aujourd'hui une situation
08:29où la pauvreté augmente.
08:31Regardez les chiffres tout à l'heure, aujourd'hui,
08:33on a la pauvreté qui augmente en France,
08:35donc qui est bien plus haute évidemment qu'en 2017,
08:38et les inégalités également augmentent.
08:39Donc, c'est ça qui aujourd'hui est dangereux,
08:41c'est-à-dire qu'on a une sorte de décalage
08:43entre ce que ressentent les Français,
08:45je dirais évidemment du quotidien,
08:46mais également des chefs d'entreprise,
08:48de patrons de PME,
08:49qui s'ouvrent également aujourd'hui.
08:51Et donc, c'est généralisé.
08:52Je pense que ça reflète justement ce ras-le-bol,
08:54et ça veut dire aussi que, moi je suis d'accord avec Bruno,
08:57il y aura encore beaucoup de présidentiables,
08:59enfin de candidats à potentiel,
09:01qui vont s'annoncer,
09:02parce qu'il n'y a pas d'offre politique.
09:04Moi, je suis très surpris aujourd'hui,
09:05c'est-à-dire que l'offre politique qui est là,
09:07finalement, c'est plus ou moins la même chose,
09:09on essaye de renverser la table sans trop vraiment le faire,
09:12et on l'a vu avec justement l'absence de dissolution
09:14ou de motion de censure.
09:16Donc, ça fait que, moi je suis quand même inquiet,
09:18parce que ça montre qu'il y a un risque de crise sociétale.
09:22Derrière, il y a un vrai danger de stabilité sociale et sociétale,
09:25et ça, je pense que les dirigeants
09:27ne montrent pas qu'ils sont au courant de cela
09:28et qu'ils prennent les mesures.
09:30Regardez ce qu'ils font à l'Assemblée,
09:31ils font des arrangements entre amis, etc.,
09:33alors qu'on a besoin de prendre des vraies mesures aujourd'hui.
09:35Pas d'offre politique, c'est ce que vous dites,
09:36vous êtes un peu sur l'admine que Patrick Sébastien,
09:38qui lui dit en fait,
09:39moi je m'en fiche de la gauche et de la droite,
09:40il faut juste que ça bouge,
09:41on l'écoute à nouveau.
09:44Soit de gauche, de droite, je m'en fous.
09:46Et je pense que la plupart des gens,
09:49l'abstention me le prouve,
09:50s'en foutent aussi du moment qu'il y a une personne
09:53ou quelqu'un qui va faire quelque chose pour eux.
09:55La Constitution, on est élu par le peuple et pour le peuple,
09:59et aujourd'hui, on a l'impression,
10:01pour revenir au cinéma du départ,
10:03qu'ils sont élus par le peuple et pour leur gueule.
10:06Mais je pense, si vous voulez, que là,
10:08Patrick Sébastien soulève quelque chose de très très très important,
10:10très grave en réalité.
10:11On pourrait lui objecter,
10:13mais il y a toujours eu des gens,
10:14et il y en aura toujours,
10:15qui se révoltent contre les politiques,
10:17qui se révoltent contre la situation.
10:19Il y a toujours des révoltés.
10:20Mais là, ce n'est pas contre les politiques,
10:21ce n'est pas contre la situation,
10:22c'est contre la politique.
10:24C'est-à-dire, c'est des gens qui disent
10:25tout ça ne sert à rien.
10:27J'ai voté une fois, deux fois, dix fois.
10:29J'ai voté rouge, j'ai voté bleu,
10:30j'ai voté PS, j'ai voté UMP,
10:31j'ai voté RN, j'ai voté...
10:32Ça ne change rien, ma vie ne change rien,
10:34ma vie s'aggrave,
10:35la situation s'aggrave.
10:36Maintenant, on découvre que la situation du pays,
10:38j'espère que tout le monde en est conscient,
10:39s'aggrave, et tout ça se dit,
10:41mais à quoi sert la politique ?
10:42À quoi servent les représentants ?
10:43Donc, ce qu'il y a derrière,
10:44c'est la tentation de se passer la politique.
10:46Et là, on part dans quelque chose de très grave,
10:48parce que c'est le fondement très fragile
10:49de notre démocratie,
10:50c'est la croyance selon laquelle
10:52le vote change quelque chose,
10:53le vote compte.
10:54Si vous partez du principe
10:55que le vote ne compte plus,
10:57si vous pertez cette illusion-là,
10:58la démocratie ne tient plus,
10:59ça ne sert plus à rien,
11:00et là, vous passez à la violence,
11:01vous passez à tout un tas de choses
11:02qui ne sont absolument pas désirables.
11:04Avec une réalité,
11:06selon lui, Edith Chevrillon,
11:07voilà ce qu'il dit,
11:08la réalité des gens,
11:09c'est j'ai plus assez de thunes,
11:11j'ai trop de charges,
11:12et ma sécurité n'est pas assurée.
11:14Oui, en fait, il représente,
11:15il incarne très bien,
11:16parce que lui-même,
11:17il a un côté très populaire,
11:18on l'a vu dans ses émissions,
11:19il avait même un côté un peu vulgaire,
11:21il a été victime un peu du système médiatique,
11:25donc on l'a évincé,
11:26on l'a jeté un peu quelque part.
11:28Je pense que c'est quelqu'un
11:29qui incarne un peu la France des délaissés,
11:31ceux qui n'intéressent pas vraiment
11:33ni les politiques,
11:34qui ne croient plus effectivement
11:35dans la politique,
11:36comme l'a dit Victor.
11:37Et donc, lui, il se dit
11:39qu'il peut être leur porte-voix,
11:41et à mon avis, en plus,
11:41il va dans des endroits,
11:42et je crois que c'est vous
11:43qui l'avez dit,
11:43il va à des endroits
11:44où personne ne va, en fait,
11:45parce que ce n'est pas rentable.
11:47On ne peut pas faire une tournée
11:48dans des petites villes.
11:50Donc, lui, il est là,
11:52et il porte cette voie-là,
11:54et peut-être qu'il peut incarner,
11:55parce qu'il est quand même
11:56quelqu'un qui est très présent,
11:59c'est un peu paradoxal,
12:00il n'est plus à la télévision,
12:01mais en même temps,
12:02il est très, très présent,
12:03on le voit bien
12:03avec l'impact que ça a eu,
12:06sa déclaration récente.
12:08Et c'est quelqu'un
12:09qui incarne,
12:10peut-être pas les gilets jaunes,
12:12mais c'est vraiment quelqu'un
12:13qui incarne la France d'en bas,
12:15avec le bon côté des choses,
12:17et lui, peut-être,
12:18peut leur donner leur fierté.
12:19Cette sorte de mépris
12:20qu'il y a pour moi,
12:21c'est un mépris général
12:22pour toute une France
12:23qui n'a plus la parole
12:24et qui en a marre.
12:25Oui, c'est délaissé.
12:26Oui, c'est exactement ça.
12:28Il incarne un peu
12:29cette partie de la France
12:32qui se sent loin
12:34de ce qui peut se dire
12:36dans les médias,
12:37loin, évidemment,
12:38de ce qui se dit en politique
12:39à l'Assemblée nationale,
12:40qui ne comprend pas,
12:41qui, au fond,
12:43ne cherchent pas à savoir,
12:46ils ne comprennent pas
12:46qu'ils ne s'entendent pas
12:47pour faire le bien des gens.
12:49Et maintenant,
12:49ils sont très loin
12:50et ils ne vivent pas du tout,
12:54j'allais dire,
12:55intéressés par ce qui se passe
12:56dans la politique.
12:57Et Patrick Sébastien
12:58fait partie de ceux
12:59qui les intéressent encore
13:01parce qu'il va déjà vers eux.
13:02il va faire ses spectacles
13:05chez eux
13:06parce que c'est vrai
13:06que les tournées,
13:07tout ça,
13:08elles ne vont pas
13:08dans ces villes-là.
13:09Nous, on l'a vu,
13:10il était à Vervin,
13:11vous voyez,
13:11c'est le genre de ville
13:12où il y en a plein
13:14des villes comme ça,
13:14mais bon,
13:16qui va faire des tournées
13:18de champs là-bas ?
13:18Une question d'ailleurs,
13:19Bruno,
13:19parce que vous disiez...
13:20Je veux dire,
13:21c'est aussi quelqu'un
13:21qui est quand même...
13:21Oui, il a son public.
13:22Oui, il a son public aussi.
13:23Ça reste un showman.
13:25Mais vous disiez,
13:27Patrick Sébastien,
13:28il incarne une sorte
13:28de thermomètre
13:29pour Emmanuel Macron
13:29qui sont les autres
13:30personnalités un peu
13:32insolites comme ça
13:33qui incarnent,
13:34selon vous,
13:34des thermomètres
13:35pour Emmanuel Macron.
13:36Au début de son mandat,
13:37du premier mandat,
13:38il avait quelques personnalités
13:40comme ça
13:40qui pouvaient un peu...
13:41Cyril Hanouna,
13:42j'ai envie de dire.
13:43Oui.
13:43Peut-être, oui.
13:44Il avait des gens comme ça,
13:45un peu des saltimbans
13:46comme ça,
13:46qui pouvaient un peu...
13:48D'abord, lui,
13:49il était assez curieux
13:50Emmanuel Macron
13:51puis il pouvait aussi
13:51être encore attractif
13:53pour des personnalités
13:54comme ça.
13:55Bon, ben,
13:55et puis avec le fil de temps,
13:56les années de mandat,
13:57la déception,
13:58et puis des embardés
14:01du président de la République,
14:02bon,
14:02tout ça a disparu.
14:04Mais il reste,
14:06je trouve,
14:07même assez...
14:08Il a encore quelques réflexes
14:09le fait de s'intéresser
14:11à ce que lui vient
14:12de ses conseillers
14:12sur Patrick Sébastien,
14:13lui demander un peu...
14:15Je trouve que...
14:16Voilà,
14:16après,
14:16qu'est-ce qu'il en fait ?
14:17Bon,
14:17ça,
14:17c'est une autre question.
14:18Moi,
14:18je suis entièrement d'accord.
14:19Moi,
14:19je pense qu'il est
14:20en complet décalage
14:21avec la réalité.
14:21Alors,
14:22justement,
14:22c'est ça qui est fou.
14:23Il est en train
14:23d'essayer
14:24de se raccrocher,
14:25effectivement,
14:26voilà,
14:26à ce qui est la vraie vie.
14:27C'est-à-dire,
14:28Patrick Sébastien,
14:28effectivement,
14:29toutes ces villes,
14:29tous ces villages,
14:30et lui,
14:30il est très,
14:31très loin de tout cela.
14:31Quand on voit
14:32les mesures qui sont annoncées,
14:33on est très,
14:34très loin de la réalité.
14:35Moi,
14:35je pense que plus globalement,
14:37c'est la fin d'un monde.
14:38C'est-à-dire,
14:39c'est la fin d'un modèle social.
14:40La France,
14:41qui était protectrice,
14:42qui nous disait globalement,
14:43vous savez,
14:43en France,
14:44c'est pas compliqué,
14:45on a un modèle formidable,
14:46le modèle à la française.
14:47Alors,
14:48ça fait qu'on paye
14:48beaucoup d'impôts,
14:49mais en échange,
14:49tout est pris en charge.
14:51On ne paye pas l'école,
14:52la santé,
14:52la retraite,
14:53tout est pris en charge.
14:53Et là,
14:53on se rend compte qu'en fait,
14:54on paye de plus en plus d'impôts,
14:56mais malheureusement,
14:56rien n'est pris en charge.
14:57De moins en moins,
14:58le service public se délite.
15:00On a également...
15:02Ou c'est pris en charge,
15:02mais simplement,
15:03le service public est apporté,
15:04il n'est pas suffisamment,
15:06il n'est plus efficace.
15:07Mais surtout,
15:07il y a énormément de gaspillages,
15:09parce que les sommes,
15:11les milliards d'euros,
15:12le moment que la dette publique
15:13a augmenté depuis que M. Macron est là
15:15de presque 1 200 milliards d'euros.
15:17Donc,
15:17il y a eu des milliards d'euros,
15:18mais où sont-ils passés ?
15:20Donc,
15:20c'est ça qui,
15:20aujourd'hui,
15:20inquiète,
15:21c'est qu'on a le sentiment.
15:22Quand on a vu,
15:23la semaine dernière,
15:23Bruno Le Maire qui dit,
15:24oui, écoutez-moi,
15:25il nous manque 50 milliards,
15:26je ne sais pas où c'est.
15:27Ce matin,
15:27on entend,
15:28ah bah oui,
15:28il n'y a pas de recette de TVA,
15:29il nous manque 5 à 10 milliards.
15:30C'est quand même incroyable.
15:31Ce sont les dirigeants du pays.
15:33C'est-à-dire que même eux
15:34ne contrôlent pas,
15:35il n'y a pas de pilote dans l'avion.
15:36Donc,
15:36c'est vrai que les Français,
15:37ce qu'ils veulent,
15:38à mon avis,
15:38c'est un chef,
15:39c'est une direction.
15:40Or là,
15:40il n'y a aucune direction,
15:42il n'y a pas de chef,
15:43et c'est ça qui est aujourd'hui inquiet.
15:44Et là,
15:44il y a la nature hors du vide.
15:46Il y a évidemment
15:47une brèche énorme.
15:48Alors,
15:48peut-être que ce sera
15:49en politique Sébastien
15:49ou d'autres qui arriveront.
15:51Il y a un espace énorme.
15:52Je pense qu'il faut
15:53de la société civile.
15:54Moi,
15:54je suis persuadé que
15:55pour 2027,
15:56il y aura une grande surprise.
15:58Un candidat de la société civile
15:59qui émergera
16:00dans les prochains mois.
16:01Tous les politiques aujourd'hui,
16:02pour moi,
16:03sont à côté de la plaque.
16:04Par contre,
16:04il y a juste un piège
16:05pour Patrick Sébastien,
16:06c'est qu'il faut faire attention.
16:07Il ne faut pas faire du poujadisme.
16:09Il faut également
16:09prendre des mesures sérieuses.
16:12Dans votre avis,
16:13Bruno.
16:13Juste Marc,
16:13d'abord,
16:14Patrick Sébastien
16:15a déjà été tenté
16:16par la présidentielle,
16:16je le disais,
16:17c'était en 2010,
16:18il a abandonné.
16:19La tentation du clown
16:21entre guillemets
16:21en politique,
16:22je dis ça gentiment,
16:24pas péjorativement,
16:25ça a déjà été le cas.
16:26Coluche dans les années 80.
16:28On en a eu plusieurs
16:29qui ont déjà fait un tour de bus.
16:31Thierry Louluron.
16:32Thierry Louluron.
16:33C'est la cinquième
16:35de l'élection
16:36du président de la République
16:37au suffrage universel.
16:38Le permet.
16:39Ils vont rarement jusqu'au bout.
16:41Parce que,
16:42d'abord,
16:42c'est lourd.
16:43Une candidature témoin.
16:44Et puis,
16:44c'est compliqué.
16:45Il faut le vivre.
16:46Et on verra donc
16:47s'il y a une surprise
16:48comme le prédit
16:49Marc Toiti.
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