00:00On évoquait les Etats-Unis un instant, Donald Trump s'en est pris à nous, nous les Français sur Fox News.
00:07Nouvelle charge de Donald Trump contre les Français, ça faisait longtemps ça, non pas du tout, c'était un peu...
00:11En fait ça s'est passé chez nos confrères de Fox News, le président américain qui a été interrogé sur la politique américaine d'accueil des étudiants étrangers.
00:20La journaliste lui pose en fait cette question de savoir s'il est normal que les Etats-Unis accueillent autant d'étudiants étrangers,
00:27à peu près, en tout cas un grand nombre, à peu près un million sur toutes les nationalités.
00:32Voici la réponse en tout cas de Donald Trump.
00:37Nous dépendons donc de la Chine pour faire fonctionner notre système universitaire.
00:41Non, pas de la Chine, mais je pense que c'est une bonne chose d'avoir des pays étrangers.
00:45Je veux pouvoir m'entendre avec le monde entier.
00:47Ce ne sont pas les Français, ce sont les Chinois, ils nous espionnent et volent notre propriété intellectuelle.
00:52Les Français sont meilleurs ?
00:53Oui.
00:53Vraiment, je ne suis pas si sûr, nous avons eu beaucoup de problèmes avec les Français qui nous imposent des taxes de 25% sur les produits américains.
01:02Et hop, le petit taxe !
01:03Il répond mais totalement à côté.
01:05Rien de bon, c'est la tradition était bonne.
01:07Oui, voilà.
01:08Elle l'était, ils en confirment.
01:10Pourquoi il ne répond pas sur le fond ?
01:12Tout simplement parce qu'il y a tellement d'étudiants chinois aux Etats-Unis qu'il est obligé de botter en touche.
01:17Regardez ces chiffres, ils sont impressionnants, 277 000 visas étudiants chinois, c'est à peu près 20%, un peu plus de 20% des étudiants étrangers aux Etats-Unis,
01:28contre 9000 étudiants à peu près français aux Etats-Unis.
01:32Donc là, il n'y a pas photo, en fait, il n'y a pas débat.
01:34Et finalement, ce sont deux puissances, les Etats-Unis et la Chine, qui sont tellement interdépendants qu'il ne peut pas s'en prendre aux étudiants chinois.
01:41Il ne peut pas s'en prendre également à Xi Jinping.
01:42Et donc voilà, c'est plus simple de s'en prendre aux petits coqs français qui traînaient dans la pièce.
01:47En gros, il ne fait même pas 1% des étudiants chinois.
01:50On est à 0,8%.
01:52Donc voilà.
01:53Donc il essaye un peu de détourner le problème, parce que c'est une question qui divise son camp.
01:58Il y a ceux qui disent qu'il faut absolument des cerveaux étrangers, d'autres qui disent non, non, il faut absolument lutter contre l'immigration dans sa globalité.
02:07Ça divise son camp et lui, il tente d'éluder en nous taclant.
02:11Oui, et puis il a un peu remonté contre les Français en ce moment.
02:14Ça s'est un peu tendu.
02:16Rafraîchissez-nous la mémoire.
02:18Pourquoi spécifiquement ?
02:19Alors, plein de choses.
02:20D'abord, parce qu'on a toujours aussi sur la question, par exemple, des GAFA.
02:24Oui, notamment à cause de M. Thierry-Breton.
02:28Des taxes sur les GAFA.
02:29Et puis, c'est des MA, des SA.
02:32Vous savez, c'est des règlements qui permettent de réguler un peu la force de ces GAFA.
02:36C'est ça qui nous reproche énormément.
02:37Et puis, il y a eu des petites tensions autour de la question du Proche-Orient aussi.
02:44Sur la question des étudiants chinois, je ne suis pas sûr que ce soit la langue de l'immigration.
02:48Ou alors, j'ai mal compris son argument.
02:49Mais pas forcément la langue de l'immigration, mais plutôt la langue selon laquelle les étudiants chinois viendraient apprendre aux États-Unis
02:54pour ensuite repartir chez eux avec ce qu'ils ont appris aux États-Unis, entre guillemets, piller les savoirs américains.
02:58Des espionnages industriels.
02:59La journaliste, elle lui dit, voilà, mais pourquoi est-ce qu'on a autant d'étudiants chinois qui nous pillent notre savoir-faire ?
03:05Et lui, il s'en prend au français alors qu'on n'avait rien demandé.
03:07Oui.
03:08Et puis, alors que le pays inventeur du soft power décide que finalement, il ne faut plus accueillir d'étudiants étrangers,
03:12c'est un peu curieux.
03:14Et puis honnêtement, nous, on a toujours été là-dessus très autonomes et indépendants.
03:18Et on ne se laisse pas marcher sur les pieds parce que l'espionnage industriel américain fonctionne.
03:22Et on n'a jamais baissé la garde et on rend coup pour coup.
03:26De ce point de vue-là, ils le savent.
03:28Ils nous pensent des compétiteurs pas totalement manchots.
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