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  • il y a 18 minutes
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00BFM Grand Soir se poursuit avec Marc Toiti, Yves Tréard, Rachel Binas et Bruno Jeudy.
00:05Bonsoir à tous les quatre.
00:07Pierre Arditi vole au secours d'Alain Souchon.
00:10Il vient de sortir un livre, il triomphe au théâtre et il accorde une interview à BFM TV.
00:14Il revient sur les mots d'Alain Souchon qui dit ne pas croire les Français à ses cons
00:18pour porter l'extrême droite au pouvoir et qui menace de partir en Suisse si elle gagne.
00:24Des mots qui ont fait beaucoup réagir les cadres du Rassemblement National.
00:26Et Pierre Arditi défend donc sur BFM TV son ami dont il partage d'ailleurs les opinions.
00:32Écoutez-le.
00:33C'est absolument pathétique.
00:37D'abord parce que lui il l'a fait d'une certaine manière sous le saut de la plaisanterie
00:42en disant si c'est comme ça je pars en Suisse.
00:44Évidemment on pensait bien qu'évidemment il n'en pense pas un mot.
00:48C'est une espèce de galègeade.
00:49Donc compte tenu du contexte évidemment et pour une certaine catégorie de, comment dire, de politique,
00:58ils se sont jetés dessus en disant voilà c'est un bobo germanopratin.
01:02Non c'est pas un bobo germanopratin.
01:05Il n'a pas envie de voir arriver au pouvoir l'une des parties extrêmes de notre pays.
01:10Ça n'est pas la seule d'ailleurs.
01:11Il y en a d'autres dans l'autre bord, dans l'autre bord politique.
01:15C'est comme ça.
01:16Il a balancé ça comme ça mais il n'est pas plus bobo que moi ou que d'autres.
01:22On a des convictions, on a le droit de les exprimer comme on veut.
01:24Chacun enterre ses morts comme il veut.
01:27Voilà c'est comme ça.
01:28Alors moi je...
01:30D'abord j'aurais plutôt tendance à avoir la même sensibilité politique que lui.
01:34Et puis d'ailleurs je lui dis tout à l'heure que j'étais d'accord avec lui surtout sauf sur le fait qu'il aille en Suisse
01:41parce que ça manquera beaucoup trop à la France.
01:43Voilà je n'ai rien d'autre à dire là-dessus.
01:45J'ai beaucoup d'estime et d'admiration pour lui.
01:47C'est un honnête homme et un grand artiste.
01:50Il y a beaucoup de barrières nouvelles qui se sont créées, qui quelquefois se sont créées à juste titre.
01:56Quelquefois sont des barrières auxquelles je ne suis pas habitué, auxquelles les gens de mon âge ne sont pas habitués.
02:02On a été probablement plus libres que ça nous aussi.
02:07Écoutez, j'ai vécu libre, sans migraines, sans remords, sans ulcères.
02:14Alors qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
02:17Je suis libre, je continuerai de parler et de dire ce que je pense comme je le pense.
02:22Personne ne pourra m'enlever ça et si ça déplaît, ça déplaît.
02:27Voilà Israël, il dit en gros il a le droit d'être contre l'ERN, moi aussi ça n'en fait pas un bobo déconnecté pour autant.
02:32Oui, alors lui il ne dit pas qu'il partirait en Suisse, Pierre Arditi.
02:35Ah non, il ne dit pas ça.
02:36Mais bon, il faut bien connaître l'intéressé.
02:41Je sais que si vous voulez...
02:42Vous connaissez très bien Pierre Arditi.
02:44Oui, Pierre Arditi, le Rassemblement National, il l'associe au Front National.
02:50C'est la même chose pour lui, je pense qu'il n'y a pas eu d'évolution, Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen,
02:57alors que le discours n'est plus le même quand même, il faut le dire.
03:00Pour lui, c'est, avec un mot à la mode, c'est urtiquant.
03:06Si vous me comprenez, Pierre Arditi c'est inimaginable pour lui de voter pour ce parti.
03:14Bon voilà, mais il ne dit pas pour autant qu'il part en Suisse.
03:18Il est solidaire de son camarade, il a le droit d'être solidaire du camarade de Souchon, si ça lui plaît.
03:25Voilà.
03:26Donc vous dites que pour lui, le RN égale le FN.
03:29Est-ce que...
03:29Mais pardon, est-ce que vraiment...
03:33Est-ce qu'au fond, il n'a pas raison de penser qu'il y a une continuité quand même entre le RN et le Front National ?
03:39Est-ce qu'il y a vraiment un tel changement ?
03:41Il y a une histoire.
03:42Et puis je vais vous dire une chose, Pierre Arditi, qui est un peu plus à droite qu'il ne l'était par le passé,
03:47reste un homme de gauche.
03:48Donc voilà, c'est aussi son attachement.
03:51Mais vous avez vu ce qu'il dit sur le...
03:53Il ne les cite pas, mais implicitement, ce qu'il dit sur la France insoumise.
03:58Je ne pense pas qu'il en pense beaucoup de bien non plus.
04:02Après, bon, c'est un positionnement, une conviction politique qu'il a et qui, à mon avis...
04:10Mais vous reconnaîtrez que c'est aussi l'illustration d'une fracture entre un monde de la culture qui est celui-ci.
04:16Alors, ils ne se disent pas bourgeois, mais quand même, dans sa réponse, Alain Souchon dit
04:20« Oui, j'ai une éducation bourgeoise, je n'aurais pas dû être con ».
04:23Ce n'est pas réellement...
04:23Non, non, non, mais attention !
04:25Arditi n'est pas Souchon et ne dit pas ce que dit Souchon.
04:29Il ne dit pas...
04:30Je parle de Pierre Arditi, je ne parle pas d'Alain Souchon.
04:33Alors, moi, je parle des deux parce que je pense que ça fait partie d'un ensemble, que c'est à prendre comme un ensemble.
04:37Je comprends très bien qu'il vole au secours de son ami.
04:41Mais cet ensemble, qu'est-ce qu'il nous dit ?
04:42Il est l'illustration d'une fracture entre une bonne partie des Français et le monde de la culture.
04:48Quand Souchon dit, finalement, que son pays de repli serait la Suisse, à la fois, il est surprenant qu'un homme de gauche prenne la Suisse comme...
04:57Oui, alors, visiblement, je me suis renseignée là-dessus, il aurait des amis, une partie de sa famille qui vit en Suisse.
05:03Très bien, mais...
05:04Qui extrait le choix de la Suisse.
05:05Ils ont déjà sorti eux, ils n'ont pas attendu.
05:07La Suisse est aussi un paradis fiscal et il faut que M. Souchon sache que les lois, par exemple, migratoires en Suisse, sont beaucoup plus fermes et beaucoup plus restrictives.
05:17Peut-être même, d'ailleurs, que certains aspects du programme du RN.
05:20Mais on voit bien cette espèce de rupture qui est de plus en plus forte, ou en tout cas...
05:24Non, alors, moi, je ne suis pas d'accord.
05:26Je ne suis pas d'accord.
05:27Moi, je pense que la fracture, elle était très forte par le passé et qu'elle l'est un peu moins maintenant.
05:32Oui, je trouve.
05:33Je pense qu'il y a une ouverture, justement, dans le monde dit de la culture.
05:36Mais les pétitions...
05:37Qui étaient très...
05:38Non, mais il y en a moins.
05:39Qu'on disait un télo et tout.
05:40Et moi, je trouve que j'aime beaucoup moins aujourd'hui qu'il n'y en a pas le passé.
05:42Moi, je suis d'accord.
05:43Je trouve qu'il y a plutôt une évolution.
05:46Et même les propos de Pierre Hardy...
05:47Que les artistes parlent beaucoup moins du RN.
05:49Moi, je trouve que Pierre Hardy, il est très modélique.
05:52Alors, qu'est-ce que ça dit, justement ?
05:54Qu'est-ce que ça dit de notre époque ?
05:55Fût un temps où ce genre de propos, ils seraient passés un peu inaperçus.
05:59Maintenant, ces propos-là, les propos d'Alain Souchon notamment, ils détonnent.
06:02D'abord, je vais vous dire un truc.
06:06Vous dites qu'ils n'ont pas le droit.
06:07Oui, mais enfin, si, hier soir, je suis désolé.
06:10Depuis deux jours, on est là.
06:12Oui, enfin, ils ont le droit de dire ce qu'ils veulent.
06:13Mais vous avez vu le tollé que ça provoque ?
06:15Oui, bien sûr.
06:16Mais il y a un tollé parce que c'est aussi médiatiquement qu'on reprend.
06:20Parce que c'est Alain Souchon.
06:21Parce que le RN est beaucoup plus fort qu'avant.
06:25Parce que les choses ont changé.
06:27Mais bon, au fond, ils ont le droit de dire ce qu'ils veulent.
06:29Je pense que Souchon s'est planté en parlant de la Suisse.
06:31Il n'aurait pas du mieux.
06:32Il a totalement mal proportionné ses propos.
06:38Et au fond, Pierre Arditi, qu'on a connu beaucoup plus à gauche que ça,
06:41il est extrêmement modéré, moi, je trouve.
06:43Franchement, surtout parce qu'il est très modéré.
06:46Et il a le droit d'avoir les convictions qu'il veut.
06:48Oui, il n'est pas Rassemblement National.
06:50Eh bien, soit, ce n'est pas une surprise.
06:52Ce qui est intéressant, il est beaucoup plus modéré qu'il l'était il y a quelques années,
06:55à l'endroit de Jacques Chirac ou de...
06:56Nous, Yves, on a connu cette période, qui était beaucoup plus rude.
07:00Mais justement, c'est ça qui est intéressant.
07:02Alain Souchon, ça fait 50 ans qu'il chante des chansons
07:04où il se dit ouvertement de gauche contre le Rassemblement National.
07:08Ce n'est pas une surprise.
07:10Et pour autant, aujourd'hui, en 2025, il y a une émotion autour de ça, effectivement.
07:15Non, ce qui est différent...
07:15Ça provoque une sorte de polémique.
07:17Non, mais ce qui est différent, quand même, c'est que là,
07:18moi, je trouve que là où il était trop loin, il traite les Français,
07:21donc, a priori, 34-35% des personnes qui votent pour le Rassemblement National.
07:25Oui, parce qu'il y a plus de personnes qui votent pour le Rassemblement National.
07:26Non, il les traite de cons, surtout.
07:28Pourquoi ?
07:28Six ans, Souchon.
07:29Oui, Souchon.
07:30Mais pourquoi il est traité de cons ?
07:31C'est-à-dire que, quel est l'intérêt de faire ça, d'avoir cette vulgarité ?
07:35Aucun intérêt.
07:36Donc, qu'il ne soit pas d'accord.
07:37Évidemment, on a le droit de ne pas être d'accord.
07:38Chacun vote ce qu'il veut.
07:39Moi, déjà, ça me gêne, parce que les gens qui font, effectivement, du spectacle,
07:42bon, ben, restez dans le domaine du spectacle.
07:44Donnez ou vouloir toujours donner des leçons.
07:46Je pense que c'est ça qui, aujourd'hui, fait beaucoup de mal
07:48et donne des voix au Rassemblement National.
07:51C'est que, finalement, à force de dire, vous, vous votez RN ou vous êtes un con,
07:54évidemment, ça incite à continuer comme ça.
07:57Donc, moi, je pense que ce n'est pas la bonne stratégie.
07:59Si on veut, effectivement, dire aux gens ne votez pas RN,
08:02ben, dites, qu'est-ce que vous proposez, vous ?
08:03Oui, mais ils n'ont pas de stratégie.
08:04Ce ne sont pas des stratèges.
08:05Je remercie, ce ne sont pas des directeurs de confiance.
08:08Mais pourquoi être agressif ?
08:09Oui, il a simplement répondu à une question que le journaliste lui posait.
08:12Il n'est pas en campagne contre le Rassemblement National.
08:13Ce n'est pas cohérent.
08:14Effectivement, quand on parle de la Suisse en Suisse,
08:16de la Suisse en Suisse, c'est que, là aussi, on est complètement déconnecté.
08:19Les Français qui ne seraient pas contents par le vote du RN,
08:22ne vont pas pouvoir aller émigrer en Suisse.
08:24La grande différence, c'est que, jadis, ou Naguère, plutôt,
08:26il y avait beaucoup moins d'électeurs qui votaient pour le Front National
08:29qu'il n'y a aujourd'hui d'électeurs qui votent pour le Rassemblement National.
08:34Et ça, c'est vrai que ce n'est peut-être pas suffisamment pris en compte.
08:38On va accueillir notre invité, justement, pour en parler.
08:41Laurent Jacobelli, bienvenue sur ce plateau,
08:42porte-parole du Rassemblement National, député de Moselle.
08:46On va revenir, on va relire ensemble ce que dit, justement, Alain Souchon,
08:50ce qui fait réagir, là, Pierre Arditi.
08:53On ne sera jamais dans un pays dirigé par le RN.
08:55Par contre, il monte, il fait peur, tout le monde en parle, ça fait des frissons.
08:59Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu'un du Front National pour diriger.
09:04Si jamais ça arrivait, on irait donc en Suisse, dit-il.
09:07Ça a fait beaucoup réagir, notamment Sébastien Chenu,
09:11qui parle de propos déplacés, déconnectés, méprisants.
09:15Pourquoi le RN réagit aussi vivement à ces propos d'Alain Souchon ?
09:19Alain Souchon pense exactement ce qu'il veut, il chante exactement ce qu'il veut,
09:23et il vote exactement ce qu'il veut.
09:25Je ne peux pas vous dire mieux, c'est un électeur parmi 40 millions
09:28et qui a son expression libre comme les autres.
09:31Là où ça pose un problème, c'est qu'il dit à 13 millions de Français,
09:35vous êtes des cons.
09:36Et ça, ça pose problème.
09:37Ça pose problème quand on vit dans le cœur de Paris,
09:39dans un des quartiers les plus chers de France.
09:42Ça pose problème quand, évidemment, soi-même,
09:44on n'a pas au quotidien de problème avec l'immigration,
09:47on n'a pas peur du chômage, on n'a pas peur de la perte du pouvoir d'achat.
09:50Ce mépris de classe d'un certain nombre d'artistes est gênant.
09:54Et vous pensez que parce qu'on est aisé,
09:58on ne peut pas comprendre les malheurs de ceux qui ont moins d'argent ?
10:02Mais bien sûr qu'on peut le comprendre.
10:04Mais on peut comprendre que les Français sont forcément déconnectés.
10:06En tout cas, là, il a fait preuve de déconnexion.
10:09Je pense qu'il n'aurait pas dit le mot con.
10:11Ce serait passé.
10:12C'est un artiste qui ne veut pas voter Rassemblement National.
10:15Écoutez, moi, mon boulot, c'est d'essayer de le convaincre.
10:18Mais ce n'est pas de le contredire
10:19ou ce n'est pas de dire que c'est un mauvais artiste.
10:22D'ailleurs, moi, j'aime bien les chansons d'Alain Souchon.
10:24Et puis, il est aussi légitime que si moi,
10:26je vous fais une critique musicale d'un album ou d'une pièce de théâtre.
10:28C'est-à-dire, pas tellement crédible, finalement,
10:30mais j'ai le droit d'avoir mon opinion.
10:32En revanche, d'insulter ceux qui votent différemment de lui,
10:36c'est quand même cet esprit un peu de gauche.
10:37Tu ne penses pas comme moi,
10:39donc tu es un facho, donc il faut te faire taire,
10:41ou alors tu es un débile.
10:42Ce n'est pas très démocrate, en fait.
10:44Vous savez, Alain Souchon, j'ai envie de rire, en fait.
10:46J'ai envie de rire parce qu'il habite dans un quartier,
10:48je ne vais pas dire lequel,
10:49où il y a une supérette qui a failli ouvrir cet été.
10:52Et les riverains ont signé une pétition en disant
10:54« Moi, je paye un appartement à 20 000 euros le mètre carré,
10:57ce n'est pas pour avoir des racailles en bas de chez moi. »
10:59Alain Souchon a signé.
11:00Donc, vous voyez ce grand esprit des lumières qu'est Alain Souchon
11:04quand il s'agit d'avoir un migrant en bas de chez lui.
11:06Là, il a le hockey.
11:07Voilà, je pense que tout est dit.
11:09Maintenant qu'il continue à faire des albums,
11:12je déconseille de faire de la politique en revanche.
11:15Vous avez l'impression qu'il y a deux Frances à l'heure qu'il est ?
11:17Non, il y a une France très largement majoritaire
11:19qui comprend les problèmes.
11:20Et je crois que de plus en plus de Français,
11:22même des journalistes, même des artistes,
11:24comprennent que ce qui a été fait...
11:25Même des journalistes !
11:26Vous vous rendez compte ?
11:27Comprennent que ce qui a été fait depuis 40 ans ne fonctionne pas.
11:31Il faudrait être aveugle pour voir
11:32qu'il n'y a pas un problème avec l'immigration aujourd'hui.
11:34Il faudrait être aveugle pour voir
11:35qu'il n'y a pas un problème d'insécurité.
11:36Il faudrait être aveugle pour voir que les finances publiques sont mal gérées.
11:39Donc évidemment, les choses progressent.
11:41Mais vous savez, ceux qui ont bénéficié de ce système,
11:43finalement, se recroguent.
11:44Je voyais Pierre Arditi.
11:46Il faut dire que Pierre Arditi vit du programme du Rassemblement National.
11:50Il vit de l'exception culturelle.
11:53C'est-à-dire qu'en France,
11:54on applique la priorité nationale à un seul domaine,
11:57c'est la culture.
11:58Et c'est ça qui fait que Pierre Arditi a encore un boulot aujourd'hui.
12:01Sinon, il n'y aurait que des séries américaines
12:03et que des films américains.
12:04Eh bien, il vit de la priorité nationale.
12:06Le fait que Pierre Arditi vive aisément
12:09et continue de pouvoir se produire à son âge
12:12montre que si on applique la même chose
12:13à ceux qui bossent dans l'industrie,
12:15ceux qui bossent dans le textile,
12:16ceux qui bossent dans l'agriculture,
12:18eh bien, la France pourrait être un pays heureux.
12:20Finalement, par son exemple,
12:21il valide...
12:22Il valide le programme du Rassemblement National.
12:25L'argument est brillant,
12:27mais il oublie une chose, c'est le talent.
12:29Si vous voulez, je ne suis pas sûr que tout le monde
12:30ait le talent de Pierre Arditi sur scène,
12:33puisqu'effectivement, il donne un bel exemple de longévité.
12:36Il y a le talent, il y a la passion, il y a tout ça.
12:38Et pardon, c'est quoi le budget culturel
12:40dans le programme du Rassemblement National ?
12:42Ce n'est pas une question de budget,
12:43c'est une question de priorité.
12:44C'est-à-dire que, par exemple,
12:45les radios en France sont obligés
12:47de diffuser une majorité de chansons françaises.
12:49Sinon, vous n'auriez, comme en Allemagne, par exemple,
12:52que des chansons américaines ou anglo-saxonnes.
12:54Les télévisions généralistes
12:56doivent diffuser des œuvres françaises,
12:58des pièces de théâtre de Pierre Arditi,
12:59des films de Pierre Arditi.
13:01Si ce n'était pas le cas,
13:02vous n'auriez que des produits américains.
13:03Et donc, le fait de prioriser
13:05ce qui est fait en France
13:06par rapport à ce qui est importé,
13:09ce n'est fait que dans un seul domaine,
13:10la culture,
13:11et ça permet à notre culture de vivre.
13:13Et tant mieux !
13:14Je ne suis pas sûr que ce soit le programme
13:15du Rassemblement National, par ailleurs,
13:16puisque ça fait au moins quatre décennies
13:18que ça existe.
13:19Non mais, ce que je veux dire,
13:20c'est que nous, on veut l'appliquer.
13:21La priorité nationale.
13:21On veut que ça s'applique à l'agriculture.
13:23On veut que ça s'applique à l'industrie.
13:24On veut, par exemple,
13:25on parlait de Shine,
13:26ou Chine, je ne sais plus comment on dit,
13:27mais qui fabrique des vêtements peu chers
13:29et qui arrivent en France.
13:30Si simplement, on disait,
13:31à l'entrée des frontières,
13:33quand on ne respecte pas
13:34les normes françaises
13:35et les lois françaises à l'étranger,
13:36on paye une taxe,
13:36on ne vient pas.
13:37Eh bien, ça donnerait une priorité
13:39à nos entreprises et à nos industries.
13:41C'est la même chose qu'on fait
13:41avec les oeuvres américaines
13:42pour protéger le travail de Pierre Arditi.
13:44Il y a un autre élément
13:45sur lequel je voulais vous entendre.
13:46Toujours Pierre Arditi,
13:47qui parle, parce que c'est d'actualité,
13:49il parle de la taxe,
13:50de taxer les riches.
13:52Lui, il est pour.
13:53C'est un autre élément
13:53qui vous différencie.
13:54On écoute Pierre Arditi.
13:56Ça n'arrange personne.
13:58On aimerait bien
13:58ne pas être taxé comme ça,
14:00sauf que le pays est en danger.
14:02Il est même en danger de mort.
14:04Donc, à un moment donné,
14:04tout le monde doit mettre
14:05la main à la poche.
14:07Mais évidemment,
14:08ceux qui sont
14:08le plus favorisé,
14:12très souvent à juste titre,
14:13ils ont beaucoup travaillé pour ça.
14:14Très bien.
14:15Dans ces cas-là,
14:16c'est un peu moins pénible pour eux
14:18que pour un certain nombre d'autres
14:19qui, eux, se demandent
14:21comment ils vont manger
14:21à la fin du mois.
14:22Vous voyez ?
14:23C'est Claude Chabrol
14:25qui m'avait raconté ça.
14:26Je ne sais plus
14:26en face de qui il se trouvait.
14:28Et c'était quelqu'un
14:28qui disait...
14:29Enfin, vous comprenez,
14:30vous comprenez,
14:31c'est toujours aux riches
14:34qu'on demande de payer.
14:37Et jamais aux pauvres.
14:38Et il a dit,
14:39ben oui,
14:39vous imaginez
14:40si on faisait le contraire ?
14:42Si on demandait
14:43à tous les pauvres
14:44de payer à la place des riches ?
14:46Moi, je ne suis pas milliardaire,
14:48mais je gagne très bien ma vie.
14:49Je le trouve tout à fait
14:50normal et naturel
14:52compte tenu
14:53de la fragilité
14:55de notre pays
14:56aujourd'hui
14:57de faire cet effort-là
14:59parce qu'il est légitime.
15:01J'aime mon pays.
15:01Je lui dois tout.
15:03Donc, je dois lui rendre
15:04ce qu'il m'a donné.
15:05C'est tout à fait normal.
15:07Notre pays est un pays,
15:09comment dire,
15:12atypique.
15:13Notre pays a toujours été capable
15:14de faire un certain nombre de choses
15:16qu'aucun autre pays
15:17ne faisait.
15:19C'est sa richesse.
15:20C'est son honneur.
15:21Et je suis honoré
15:22d'être français.
15:23Voilà.
15:23Si on me demande
15:25effectivement de faire un effort,
15:29je le fais.
15:30Pas si déconnecté que ça,
15:31finalement,
15:31ces artistes qui disent
15:33« Oui, c'est plutôt logique
15:35que ce soit à nous,
15:36finalement,
15:36les plus riches,
15:37les plus aisés,
15:37ceux qui ont plus de chances
15:38de mettre la main à la poche
15:39pour ne pas que ça pèse
15:41sur les plus pauvres. »
15:43Ce que dit Pierre Ardithier
15:44est assez logique.
15:45C'est-à-dire que
15:45s'il y a un effort fiscal à faire,
15:47il est vrai qu'il vaut mieux
15:48le demander à ceux
15:48qui ont plus d'argent
15:49que à ceux qui n'en ont pas
15:50ou aux classes moyennes
15:51comme c'est d'ailleurs
15:52souvent le cas
15:52et que c'est absolument le cas.
15:55Moi, je suis très surpris
15:56et très inquiet
15:57de voir une proposition de budget
15:58qui sera finalement,
16:00qui passera à la fin quand même
16:01où il y a 19 milliards
16:04d'impôts supplémentaires levés
16:05et 30 milliards
16:06de dépenses publiques en plus.
16:08C'est terrible.
16:08Pour revenir sur la taxation
16:11des plus riches,
16:11vous êtes contre
16:12la taxation des plus riches.
16:14Vous êtes positionné
16:15contre la taxe Zuckman,
16:16par exemple,
16:16que les Français souhaitent
16:17à plus de 75%.
16:18Vous avez une taxe mal écrite
16:19et mal faite
16:20où les services de l'impôt
16:21seraient incapables de la lever
16:23parce qu'elle est tellement mal écrite
16:24que personne ne définirait
16:25le périmètre.
16:26Évidemment, c'est un remède
16:27pire que le mal.
16:28Dire qu'il faut baisser
16:29la pression fiscale
16:30de manière générale,
16:31oui, c'est notre programme.
16:32Des Français matraqués fiscalement,
16:34ce sont des Français
16:34qui ne consomment pas,
16:35ce sont des Français
16:36qui ne relancent pas l'industrie
16:38et donc des créations d'emplois en moins.
16:39En revanche,
16:40dans cette masse fiscale
16:41qui doit descendre,
16:43il faut que la justice
16:44soit rééquilibrée
16:45entre les plus riches,
16:46les classes moyennes
16:47et évidemment les plus pauvres.
16:49Aujourd'hui, très honnêtement,
16:50ceux qui tringuent,
16:51ce sont les plus pauvres.
16:52C'est eux qui payent
16:53le plus de taxes
16:54de leur vie quotidienne.
16:54Oui, mais les plus pauvres,
16:55justement,
16:55ils se disent
16:56qu'on aimerait
16:57que le poids pèse
16:57sur les plus riches.
16:58Je ne suis pas tout à fait d'accord
16:59avec ça, moi.
16:59Si vous permettez,
17:00je pense que ceux qui tringuent
17:02vraiment beaucoup,
17:06il faudrait pour ajouter complètement
17:08effectivement que les plus riches
17:09soient plus taxés,
17:11pourquoi pas,
17:12mais que tout le monde
17:13participe à l'effort de l'impôt.
17:15Et c'est ça le problème,
17:16c'est qu'un ménage sur deux
17:18ne paye pas d'impôt sur le revenu
17:21et même payer une somme modique,
17:23eh bien, je pense que ça
17:24réunirait davantage les Français,
17:27ça participerait de l'effort national,
17:29ça participerait du consentement
17:31à l'impôt qui est malheureusement
17:32en train aujourd'hui
17:33de battre un peu de l'aile.
17:35Et on comprend pas quoi ?
17:36Et on comprend pas quoi ?
17:37Et donc, c'est ça qu'il faudrait...
17:38Le fait qu'il y ait des riches
17:39et que les riches payent plus d'impôts,
17:41d'accord,
17:42mais plus il y a de riches,
17:43mieux c'est.
17:44On devrait se féliciter
17:45qu'il y ait de plus en plus de riches.
17:46Oui, mais vous n'avez pas toujours
17:47été sur cette position,
17:48c'est là-dessus.
17:49Vous vous étiez abstenu d'ailleurs
17:50en février dernier
17:51pour le projet de taxe Zuckman,
17:53vous avez changé d'avis,
17:54on sent que vous êtes un peu
17:56un peu tiraillé
17:57entre suivre l'opinion générale
18:00qui est pour taxer les riches
18:02et essayer d'attirer les entreprises,
18:04les patrons,
18:04vous êtes dans un entre-deux,
18:06on a du mal à vous situer.
18:07C'est assez clair pourtant.
18:09Nous estimons aujourd'hui
18:10que le poids fiscal,
18:11à la fois sur les individus
18:12et à la fois sur les entreprises,
18:14est devenu un frein.
18:15Un frein à la production,
18:17un frein à l'investissement,
18:18un frein à la consommation,
18:19c'est-à-dire un frein
18:20à l'essor économique national.
18:23Donc il faut réduire massivement
18:25les impôts
18:25et réduire massivement les normes
18:27qui empêchent de vivre
18:29nos industriels,
18:30nos entrepreneurs
18:30et même parfois au quotidien
18:31les individus.
18:33En revanche,
18:34ce que je n'ai pas entendu
18:34dans le discours de Pierre Arditi,
18:36c'est le côté dépense
18:38plus que les côtés recettes.
18:39Nous, nous avons fait le diagnostic
18:40que le problème de la France,
18:42ce n'est pas qu'il n'y a pas assez d'impôts,
18:43il y en a trop,
18:44mais c'est qu'il y a trop de mauvaises dépenses.
18:46Et c'est là qu'il faut agir.
18:47Avant de demander des efforts particuliers
18:49aux Français,
18:50qu'ils soient riches ou pas d'ailleurs,
18:52plutôt que de s'en prendre aux riches.
18:53Je vous entendais tout à l'heure
18:54en attendant,
18:55M. Tréhard,
18:56et je suis assez d'accord avec vous,
18:58moi le problème en France,
18:59c'est qu'il y a trop de pauvres
19:00et pas assez de riches.
19:01J'aimerais bien ça
19:02plutôt que l'inverse.
19:03Vous savez,
19:03la gauche veut qu'il n'y ait que des pauvres.
19:05Moi, mon rêve,
19:06ce serait qu'il n'y ait que des riches.
19:07Que tout le monde mange à sa faim,
19:08puisse avoir des loisirs,
19:09partir en vacances
19:10et se payer exactement ce qu'il veut.
19:12Et pour ça,
19:13il faut réduire la pression fiscale,
19:14mais surtout les mauvaises dépenses
19:16de l'État.
19:16Oui, je pense qu'il faut être très honnête.
19:18C'est vrai qu'aujourd'hui,
19:18le problème numéro un de la France,
19:19c'est que nous sommes numéro un
19:20du monde des impôts.
19:21Donc, évidemment,
19:22quand on dit aujourd'hui,
19:23il faut que les riches payent,
19:23mais ils payent déjà.
19:24Donc, ça qui est incroyable,
19:25c'est que dire oui,
19:26on est contre la taxe du Kman,
19:27c'est ne pas vouloir
19:28que les riches payent d'impôts.
19:29Ils en payent effectivement déjà.
19:30Et par contre,
19:31ceux qui payent le plus,
19:32il faut le reconnaître,
19:33c'est la classe moyenne.
19:34En proportion, c'est-à-dire.
19:35Et le drame,
19:35c'est que comme il y a une croissance
19:36qui est en train de s'affaiblir,
19:37que le chômage est en train d'augmenter,
19:38cette classe moyenne
19:39est en train de s'appauvrir.
19:41Donc, c'est ça.
19:41Toute la dynamique d'une société,
19:43c'est quand la classe d'en bas,
19:45la classe populaire,
19:46on va dire,
19:47dont je suis issu,
19:47moi, j'ai des citations
19:48chez l'âme d'Orly,
19:49je le dis à chaque fois,
19:49eh bien, on a une chance
19:50de s'en sortir.
19:52C'est-à-dire qu'on a une probabilité
19:53importante de pouvoir monter
19:54dans l'échelle de la société.
19:56Alors que là,
19:56ce qui se passe malheureusement,
19:57c'est que depuis déjà
19:58plusieurs décennies,
19:58c'est exactement l'inverse.
20:00C'est-à-dire que la classe moyenne
20:01d'en bas,
20:01elle tombe,
20:02elle tombe dans la pauvreté.
20:03Le taux de pauvreté en France,
20:05c'est dramatique à dire,
20:06il était à peu près à 13%
20:08donc en 2017,
20:09il est aujourd'hui à 15,4%.
20:11Un sommet historique.
20:13Donc la pauvreté est en train
20:14d'augmenter,
20:14alors que malheureusement,
20:15on a toujours autant d'impôts
20:16et c'est pas en faisant payer
20:17les riches qu'on aura
20:19une situation différente,
20:20sachant que les riches
20:21payent énormément d'impôts.
20:22Et est-ce que le RN au pouvoir
20:23parviendrait à épargner
20:25les classes moyennes ?
20:26Oui, bien sûr.
20:27D'abord par une baisse de la TVA,
20:29notamment sur les énergies,
20:30sur les produits
20:30de première nécessité,
20:32en faisant baisser
20:33effectivement un certain
20:34nombre d'impôts,
20:35ces taxes multiples.
20:36On a fait le calcul ce matin,
20:38on a évité par les amendements
20:4070 milliards de taxes supplémentaires
20:43qui nous ont été proposées
20:44sur les bonbons,
20:46sur plein de choses.
20:48Non, nous ce qu'on veut...
20:49Les 26 milliards,
20:50la taxe multinationale,
20:52c'est la plus grosse qui est décrée.
20:54C'est une légende urbaine.
20:55La taxe sur les multinationales
20:56initiée par la France insoumise
20:58que vous avez votée également.
20:59Vous donnez des leçons à tout le monde
21:00et vous avez créé quand même
21:01une très grosse...
21:02Non, mais alors là,
21:03attendez...
21:03Qui va finir dans le fossé, d'ailleurs.
21:05Non, mais attendez,
21:06vous avez une vision très partielle.
21:08Vous mettez le point,
21:09le microscope sur un petit point,
21:10vous ne donnez pas
21:11la grande vision générale.
21:12Je vais vous la donner
21:13puisque vous me tendez la perche.
21:15Nous, ce qu'on veut,
21:16c'est massivement réduire
21:17les taxes et les impôts
21:18sur les entreprises.
21:19Ça, c'est clair.
21:20Pour autant, ça veut dire
21:21qu'elles jouent toutes le jeu.
21:22Or, il y a des multinationales
21:24étrangères qui ne payent pas
21:26d'impôts en France
21:27alors qu'elles ont des bénéfices
21:28en France.
21:29Or, elles utilisent nos routes,
21:31elles utilisent la poste,
21:32elles utilisent un certain nombre
21:33de services publics...
21:33Oui, mais vous leur appliquez,
21:34le taux de l'impôt sur le société,
21:37c'est très injuste comme taxe.
21:39Or, ces grandes multinationales,
21:40en pourcentage,
21:41payent moins d'impôts
21:42que le boulanger du coin.
21:44Est-ce que c'est normal ?
21:45Bien sûr que ce n'est pas normal.
21:46On est à la limite du vol.
21:48On est à l'optimisation fiscale
21:49qui devient presque du vol.
21:51Le mécanisme est mauvais.
21:53Le mécanisme est mauvais.
21:54Vous me le direz après
21:55que ce que je dis est bête,
21:56mais laissez-moi le finir
21:57avant de le juger.
21:57Il ne dit pas que c'est bête,
21:58il dit que c'est mauvais.
21:58Je plaisante.
21:59Je ne permettrais pas
22:00de dire que c'est bête.
22:01Je plaisante.
22:02L'idée, c'est de baisser massivement
22:05les taxes et les impôts
22:06pour toutes les entreprises,
22:07mais ça veut dire
22:07qu'elles le payent toutes
22:08parce que sinon,
22:09c'est complètement injuste.
22:10Je vais vous dire,
22:11nous, on a voté la suppression
22:13d'un impôt de production
22:14qui rapportait 5 milliards
22:17aux entreprises du coup.
22:18C'est le gouvernement actuel,
22:19l'équipe actuelle,
22:20qui a remis ça
22:21dans la corbeille des impôts.
22:24Il faut payer globalement
22:26moins d'impôts,
22:27mais il faut que tout le monde
22:27en paye.
22:28Amazon ne peut pas payer
22:29moins d'impôts
22:29que votre plombier.
22:30J'aimerais qu'on écoute
22:31Édouard Philippe,
22:33qui était au Congrès des maires
22:34aujourd'hui,
22:35en tant que maire du Havre.
22:36Voilà ce qu'il dit
22:37sur l'avenir d'Emmanuel Macron.
22:40Il l'appelle toujours
22:41à un départ ordonné,
22:43dit-il,
22:44du président de la République.
22:45On l'écoute.
22:45J'ai considéré
22:47que compte tenu
22:48du désordre actuel,
22:49il fallait revenir
22:50à plus de clarté
22:51et qu'une bonne façon
22:52de revenir à plus de clarté,
22:53c'était que le président
22:54puisse partir dignement
22:57de façon ordonnée.
22:59Et peut-être un peu avant
22:59mars ou mai 2027.
23:03Mais je l'ai dit
23:03parce que je le pensais,
23:05ni destitution,
23:05ni démission,
23:06mais un départ ordonné.
23:07Bon, très bien.
23:08Ça n'est pas le cas.
23:08Il faut donc gérer
23:09la situation actuelle.
23:11J'espère qu'à la fin
23:12de la discussion budgétaire,
23:14un budget acceptable
23:16sera présenté.
23:17Voilà.
23:17Lui, il appelle
23:18au départ ordonné
23:19d'Emmanuel Macron
23:20même si finalement
23:21il n'y croit plus trop trop.
23:23Est-ce que vous,
23:24c'est une option
23:25que vous envisagez toujours ?
23:27On se rappelle
23:27que vous,
23:27vous voulez deux choses,
23:28la dissolution
23:29ou la démission
23:30d'Emmanuel Macron.
23:31Vous y croyez toujours
23:31dans le temps
23:32qui nous est imparti
23:33avant 2020 ?
23:33Écoutez,
23:34Emmanuel Macron
23:35n'a pas donné de signe
23:36de vouloir démissionner.
23:37Il a accumulé
23:39trois défaites électorales.
23:40Il y a un budget
23:41qui n'arrive pas à être fait.
23:42Il y a 11% des Français
23:43seulement
23:44lui donnent leur confiance.
23:46Le général de Gaulle
23:47serait déjà reparti
23:48à Colombais
23:49depuis très longtemps.
23:50Emmanuel Macron
23:51reste en place
23:51donc ça veut dire
23:52qu'il s'agrippe.
23:53Bon,
23:53qu'est-ce que vous voulez
23:54que j'y fasse ?
23:54La raison n'est pas
23:56la chose la plus partagée
23:57notamment en politique.
23:59Nous,
23:59on appelle ensuite
24:00à la dissolution
24:01parce que le problème
24:01qu'on a aujourd'hui
24:02c'est qu'il n'y a pas
24:02de majorité dans ce pays.
24:04Or,
24:04pour définir des objectifs,
24:05pour définir une stratégie
24:06et même à court terme
24:07pour définir un budget,
24:08il faut une volonté politique.
24:09Et elle peut encore
24:10avoir lieu la dissolution ?
24:11Vous y croyez toujours ?
24:12Techniquement,
24:13elle peut avoir lieu,
24:14elle aurait dû avoir lieu.
24:15Je pense que ça serait
24:15une bonne chose pour vous.
24:16Est-ce que s'il y a des solutions ?
24:18Très bien,
24:19vous gagnez les élections,
24:20ce que toutes les études disent,
24:23d'opinion,
24:24majorité relative ou absolue,
24:26enfin,
24:26bonne majorité relative,
24:28on nomme M. Bardella
24:30ou Mme Le Pen d'ailleurs,
24:31M. Bardella,
24:32qui serait nommé à Matignon,
24:34est-ce que ça serait
24:34une bonne opération pour vous ?
24:36Quand on est nommé à Matignon,
24:38généralement,
24:38on a du mal
24:39à franchir la marche supérieure.
24:41Je vais vous dire,
24:41si on réfléchissait toujours
24:43en fonction de notre confort personnel,
24:46on ne se serait pas inscrit
24:47au Rassemblement national
24:48et on n'aurait pas enduré
24:51tout ce qu'on avait à endurer.
24:52Ça a coûté cher à M. Balladur,
24:54ça a coûté cher à M....
24:55Allez, merci.
24:55Si nous le proposons,
24:56c'est parce qu'on pense
24:57que c'est la seule solution
24:58et que nous sommes confiants
24:59que les mesures
25:00que nous proposons
25:01pour les Français
25:01peuvent aboutir,
25:02qu'on aura un budget
25:03avec moins d'impôts,
25:04plus de justice sociale,
25:06tout ce que n'a pas su faire
25:06Emmanuel Macron.
25:07Merci Laurent Jacobéli
25:08d'être ici au revoir.
25:09Merci d'avoir accepté
25:10notre invitation.
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