00:00Tout pour investir, l'événement sur BFM Business.
00:04J-8 et je peux vous dire que ça travaille en coulisses.
00:07Bien évidemment, on continue à travailler sur la préparation de TPI.
00:11L'événement qui aura lieu le 20 novembre prochain et on y sera tous.
00:16Bien évidemment, pour animer des émissions spéciales, des ateliers,
00:20des conférences extrêmement intéressantes avec les meilleurs économistes de la place,
00:24avec tous les CGP et les gens du métier qui seront avec nous
00:28pour vous aider à faire fructifier votre patrimoine.
00:31CGP, justement, on va en parler.
00:32C'est un métier, trois initiales et un métier essentiel en mutation.
00:36C'est un petit peu le fil conducteur de cette interview avec Rachel Devalicourt,
00:42qui est directrice générale CGP du groupe Premium.
00:44Bonjour.
00:45Bonjour.
00:45Alors tout d'abord, il y a eu une dynamique de consolidation du marché ces derniers temps.
00:50Notamment sur le marché français, on a eu des maisons qui se sont mariées entre elles
00:54avec succès et des opérations qui ont été fructueuses.
00:58Quelles sont les principales forces en ce moment qui dynamisent le marché
01:02de la gestion de patrimoine et de l'activité de conseil ?
01:05Alors la consolidation, elle se poursuit, elle est très très dynamique.
01:08Le marché est assez profond, il y a beaucoup de CGP en France.
01:11La consolidation, elle est arrivée naturellement parce que c'est un métier
01:15qui est pluridisciplinaire, qui existe depuis très longtemps,
01:18qui fait face à, on va dire, la concurrence la plus naturelle, ce sont les banques.
01:22Ceci étant dit, il fallait s'adapter à toute la réglementation
01:26qui s'est tendue au fur et à mesure des années.
01:28Le métier de CGP, c'est un métier presque transgénérationnel sur les familles.
01:32Et la consolidation, ça a été une bonne réponse à ça,
01:35même si l'indépendance, et je pense qu'on aura l'occasion d'en reparler,
01:38est aussi très vertueuse.
01:39Oui, effectivement.
01:40Puis c'est une question qui se pose quand on a de belles maisons
01:43qui se regroupent ou qui créent de nouvelles dynamiques.
01:47Comment ça a un petit peu redessiné le paysage, cette mutation de ces derniers mois,
01:53de ces dernières années ?
01:54Je pense que ça a donné beaucoup de lisibilité à la profession.
01:58Ça a donné de la structuration puisque ça a permis au CGP de se concentrer
02:01sur ce qu'ils savent faire le mieux, c'est-à-dire voir un client,
02:03le conseiller, le suivre.
02:04Ça les a libérés en termes de temps réglementaire,
02:07on en parle à l'instant, mais administratif.
02:09Je pense que la consolidation amène, pour ce qui concerne notamment le groupe Premium,
02:13tout un environnement régalien qui est assez difficile à mettre en place
02:16dans un cabinet de CGP, quelle que soit sa taille d'ailleurs.
02:18Ça nécessite des compétences, bien sûr des engagements financiers.
02:23Donc quand vous vous adressez à un groupe plus gros que le vôtre,
02:25vous vous adossez, ça vous permet de vraiment vous concentrer
02:29sur votre cœur de métier qui n'est déjà pas simple
02:31parce que vous en parliez avec les invités précédents,
02:34le métier évolue dans sa constitution, mais aussi dans tout l'environnement
02:38et tout l'écosystème financier qui le compose.
02:40Donc ça permet d'être focus sur ce qu'on doit dire aux clients
02:43et ce qui permet de les suivre à long terme.
02:45Voilà, le client qui reste au bout de la chaîne justement
02:48et qui reste un des facteurs de cette dynamique de développement.
02:52Est-ce que ça a des conséquences, ces nouvelles dynamiques
02:55au sein du métier de CGP, dans l'offre que vous fournissez aux clients ?
03:02Alors ça peut avoir des conséquences, chez Premium ça n'est pas le cas
03:04puisque nous, nous travaillons en architecture ouverte,
03:07bien que nous avons...
03:08C'est en open source.
03:08En open source, on a nous des usines performantes,
03:14un structureur de produits et puis une maison de gestion.
03:18Ceci étant dit, l'indépendance du conseiller,
03:20elle passe surtout par celle de son conseil.
03:22Et à voir aujourd'hui, l'offre elle est formidable,
03:25elle est adaptée, elle évolue toujours,
03:27il y a de nouveaux acteurs qui se créent.
03:29Alors tout ça fait partie aussi des exigences réglementaires
03:31que de vérifier la qualité des fournisseurs aujourd'hui
03:33qui proposent des produits au CGP.
03:35mais quand vous avez une consolidation et il me paraît important
03:40de préserver l'indépendance du conseil et de pouvoir proposer des solutions
03:44qui sont encore une fois adaptées aux clients.
03:46Et ce qui a souvent été reproché aux banques,
03:48c'est d'avoir des solutions qui sont un peu mono...
03:51Enfin, qui sont pas un peu, qui sont complètement mono-usines
03:54et c'est un peu dommageable dans le milieu des CGP.
03:57Donc nous, on prône effectivement une architecture ouverte
03:59pour avoir le meilleur effet sur le conseil.
04:02Alors si on passe du macro au micro,
04:04il y a tout ce qui se passe à travers le monde en matière d'économie,
04:08de transformation de l'économie mondiale,
04:10de géopolitique, d'effets sur l'échange,
04:13en matière de politique monétaire,
04:15la mutation des entreprises avec l'IA,
04:17l'électrification de l'industrie, etc.
04:19Là, si on arrive au bout de l'entonnoir,
04:22et là encore, il y a le client,
04:24est-ce que ça a modifié profondément
04:25tout ce qui est en train de se passer ?
04:28Alors, la demande des clients,
04:29mais les thématiques d'investissement
04:31qui peuvent lui être proposées ?
04:33Oui. D'abord, vous avez un problème.
04:36Il faut adresser de façon importante les générations.
04:39Tout ce qui est politique RSE,
04:41il y a dix ans, on n'en parlait pas tellement.
04:42Depuis quelques années, on est même dans l'obligation
04:45d'avoir un questionnaire qui correspond aux attentes RSE des clients.
04:48Ce n'est pas pour autant que l'offre se développe aussi vite,
04:51bien que les volontés soient là.
04:52D'autant que le balancier a tendance à se retourner en cycle régulier.
04:56Oui, aussi, voilà.
04:57Mais c'est une des composantes qui n'existait pas forcément.
05:00Donc, pour répondre à votre question,
05:02oui, l'actualité influe directement sur ce qu'attendent les clients.
05:06Il faut adapter les solutions.
05:07Le private equity, l'économie réelle,
05:09est venu apporter une solution.
05:11Il y a quelques années, c'était l'immobilier qui avait cette place.
05:13Vous parliez des fonds euros précédemment.
05:15Il y a toujours une énorme prépondérance pour la sécurité d'une partie de l'épargne,
05:19ce qui est complètement normal.
05:20Dans le français, mécaniquement, en temps, on va dire, un peu incertain,
05:24épargne beaucoup plus que les autres.
05:26Donc, nous, nous sommes dans des professions
05:27où nous devons effectivement trouver les leviers.
05:30Et RSE, immobilier, private equity,
05:33et toutes les classes d'actifs, on va dire le côté et le long côté,
05:35pour faire simple,
05:36viennent là être enrichies de beaucoup de propositions,
05:39alors beaucoup d'intelligence dans certains produits.
05:41Parfois, ça va un peu vite par rapport à ce que le régulateur nous demande de vérifier.
05:45Et puis, parfois, le régulateur nous impose,
05:47comme pour les critères RSE,
05:48d'aller chercher toutes ces compétences.
05:51Et l'offre est un peu plus longue à émerger.
05:53Oui, effectivement, ça prend du temps.
05:56Et encore une fois, ce n'est pas facile,
05:57parce que souvent, le balancier se retourne dans l'autre sens.
06:00Et on a vu que les critères RSE,
06:03c'était quelque chose qui était un petit peu variable,
06:05suivant les cycles.
06:07Au milieu de tout ça, encore une fois, il y a le client.
06:09Moi, à chaque fois que se succèdent des CGP,
06:11des gens qui sont du métier,
06:13vraiment du conseil en investissement,
06:14qui sont au contact de la clientèle,
06:16il y a un truc qui paraît, comme ça,
06:18très marketing, très mauvalise.
06:21Mais oui, non, non, non, mais c'est vrai.
06:22Le client cherche un sens à son épargner.
06:25Et ça, il ne faut pas le...
06:26Ce n'est pas que du marketing,
06:27c'est du très concret.
06:29Et ça, ça reste aussi une des évolutions majeures
06:32du métier de CGP ces dernières semaines.
06:33Et c'est bien là où je raccroche ce que vous disiez au début.
06:36Sans doute, la différence du conseil
06:38entre une banque qui fait du bon conseil,
06:40mais qui est du conseil un peu orienté
06:42au vu de la gamme de produits,
06:43et le CGP qui a l'indépendance de conseil
06:45et qui va aller chercher des solutions
06:47qui correspondent bien à ce que souhaitent les clients.
06:49Et de façon tout à fait raisonnée,
06:52les parents, les enfants qui l'adressent,
06:54sur encore une fois plusieurs générations,
06:56n'ont pas les mêmes besoins.
06:57Et ça sera sans doute un des défis
06:59que les CGP ont à toucher du doigt,
07:03c'est comment est-ce qu'on va garder une clientèle
07:05au fur et à mesure des générations.
07:06Là, vous voyez bien les impacts,
07:09les préoccupations générationnelles
07:11sont extrêmement différentes.
07:13Et là, il faut trouver des nouvelles solutions,
07:15il faut se les approprier,
07:16il faut être convaincu ou pas,
07:17mais être capable de les présenter.
07:19Et c'est là où, moi, je pense que le métier de CGP
07:21fait une vraie différence
07:22par rapport au métier traditionnel de conseil
07:24dans les banques telles qu'on le connaît.
07:25Encore une fois, cette capacité
07:27à avoir des solutions pour toutes les problématiques.
07:29Et évidemment, le groupe Premium
07:30est au cœur de ces préoccupations.
07:32Merci infiniment, Rachel Devalicourt,
07:34directrice générale CGP du groupe Premium.
07:36Merci d'avoir été avec nous pour commenter
07:38ces évolutions du métier de CGP
07:41qui sont vraiment au cœur de l'économie réelle.
07:45Tout pour investir, l'événement sur BFM Business.