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  • il y a 2 jours
Ce mercredi 12 novembre, Raphaël Legendre a reçu Nicolas Bouzou, fondateur du cabinet d'analyse économique et de conseil Astères, Christian Poyau, cofondateur et PDG de Micropole, et Patrick Bertrand, directeur général des opérations d'Holnest, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Avec les voix de la gauche et du RN, les députés s'apprêtent à voter la suspension de la réforme des retraites.
00:18Un coup politique, mais une erreur économique majeure.
00:22Tous nos voisins européens ont reculé l'âge à 64, 65, parfois 67 ans, y compris l'Espagne socialiste de Pedro Sanchez.
00:32Chez nous, on choisit l'inverse et la facture tombe.
00:352,5 milliards d'euros en deux ans, financés par une hausse de la CSG sur votre épargne.
00:41Près de 3 milliards d'impôts supplémentaires pour permettre à 3 millions de retraités de partir 3 mois plus tôt.
00:47Mais le plus grave, c'est le message. Moins travailler, c'est moins produire, donc s'appauvrir.
00:52La France devient un pays pauvre qui veut se payer un modèle social de riche.
00:58Et ce vote, cet après-midi, en sera le symbole parfait.
01:01Alors, qui va payer la facture ? C'est le premier débat des experts aujourd'hui.
01:05Et puis, dans l'actualité du jour, le coup de gueule des patrons qui continuent de dénoncer la folie fiscale à l'Assemblée,
01:11où l'on ne pense qu'à partager la valeur, sans jamais s'interroger sur comment la créer.
01:16Et puis ensuite, pourquoi Yann Lequin, la superstar de l'intelligence artificielle, pourrait quitter Meta ?
01:23C'est une information du Financial Times.
01:25Et alors qu'Emmanuel Macron doit parler stratégie spatiale cet après-midi à Toulouse,
01:30on va voir si l'Europe a encore une place dans la course à l'espace.
01:34Bonjour à tous. Il est 10 heures passées de 2 minutes.
01:37Nous sommes ensemble pour une heure de débat lucide sur l'économie.
01:42C'est les experts sur BFM Business, la radio qui vous aide à y voir plus clair.
01:47Allez, c'est parti.
01:51Et pour parler de tout ça, j'ai le plaisir d'accueillir sur le plateau Nicolas Bouzou.
02:01Bonjour Nicolas.
02:02Bonjour.
02:02Fondateur du cabinet d'analyse économique et de conseil Asterès.
02:06À vos côtés, Patrick Bertrand.
02:08Bonjour Patrick.
02:08Bonjour.
02:09Directeur général des opérations d'Aulnest.
02:11Et face à vous, Christian Poyot.
02:12Bonjour Christian.
02:13Bonjour Alfred Lejean.
02:14Co-fondateur et CEO de Micropole du groupe Talent.
02:17On va commencer par parler ensemble évidemment du vote du jour, de l'actualité du jour.
02:22C'est ce vote à l'Assemblée nationale sur la suspension des retraites.
02:25Pas trop d'enjeux, de doutes.
02:28On sait qu'à priori, le vote devrait passer avec le soutien du Rassemblement national et de la gauche.
02:36La grande question, c'est qui va payer la facture Nicolas ?
02:40Je commence avec vous.
02:41Je ne vais peut-être pas refaire le couplet qu'à mon avis, on partage grosso modo sur ce plateau.
02:47D'ailleurs, vous l'avez très bien introduit dans votre édito au début de l'émission,
02:50selon lequel évidemment tout ceci est absolument désespérant.
02:53C'est l'échec de la pédagogie économique, l'objectif principal de ce gouvernement,
02:58ça devrait être de réduire les déficits publics.
03:00C'est quand même pour ça qu'il a été constitué.
03:02Et la première grande mesure, c'est de les augmenter.
03:03Bon, je ne rentre pas dans le détail parce que je pense qu'on est à peu près tous d'accord
03:06et c'est dit et redit sur votre antenne.
03:08Mais je voudrais faire...
03:10Même ici les politiques le votent, c'est qu'il y a un sujet politique derrière
03:13et que les Français quand même...
03:16Je voudrais faire deux remarques par rapport à ça qui peut-être feront le lien avec le reste de l'émission.
03:20Je regardais le sommaire, on va parler d'espace, on va parler d'intelligence artificielle.
03:25On aurait pu parler aussi de la Chine, on aurait pu parler de l'arrivée du quantique peut-être plus vite que prévu.
03:31On aurait pu parler de la voiture autonome qui est en train d'exploser aux Etats-Unis
03:35à une vitesse très supérieure à ce qu'on pouvait imaginer avec un partenariat entre Nvidia et Uber.
03:41Autant de sujets tout à fait passionnants.
03:43Et là, si vous voulez, il y a dans notre pays, en matière de débat public, un décalage qui est coupable.
03:48Enfin, le terme même de retraite, terme militaire qui préfigure la défaite.
03:52Retraite, vous voyez, ça veut dire...
03:54Non, non, mais on est un pays littéraire, ça veut dire quelque chose.
03:57Et donc, tout ce temps que nous consacrons à parler des retraites
04:02et à parler, même pas d'ailleurs, à la limite, pourquoi pas, d'une grande réforme des retraites
04:07qui pourrait être au moins intéressante comme on introduit de la capitalisation, par exemple.
04:10Ça, c'est un sujet intéressant.
04:11On en parle de plus en plus, ça, ceci dit, c'est quelque chose qui est infuse.
04:15Mais enfin, là, le vote, en tout cas, c'est le sujet du jour.
04:18Ah, c'est moins travaillé.
04:19Donc, vous voyez, je trouve que c'est un peu désespérant en matière de débat public.
04:23Et je vous remercie d'avoir mis dans votre sommaire des sujets qui sont vraiment intéressants.
04:29Et le deuxième sujet, peut-être qu'on en parlera aussi tout à l'heure.
04:31Moi, je suis assez en colère, si vous voulez.
04:34Je pense que la pédagogie économique a été mal faite.
04:37Et je pense que les dirigeants d'entreprises, en dehors de ce plateau, ne vont pas assez au front.
04:42Et j'en ai un peu marre avec quelques amis que je pourrais citer, comme Olivier Babeau, comme d'autres.
04:46On se sent un peu seul, si vous voulez, parfois, dans ces batailles.
04:50Et je regrette que, notamment, les grands dirigeants d'entreprises de ce pays ne soient pas au front.
04:56Parce qu'au fond, ils sont parfaitement légitimes.
04:59Après la bataille, fantastique, après la bataille, la bataille politique, elle est perdue.
05:12Oui, et puis...
05:12Elle est perdue.
05:13Donc, heureusement qu'ils arrivent.
05:15Mais il fallait se battre comme des malades cet été.
05:19Alors, moi, j'ai envie de répondre à la question.
05:21Qui est-ce qui va payer ?
05:23La réponse de Christian Poyot.
05:24Qui est-ce qui va payer ?
05:24Les Français.
05:26C'est les Français qui vont payer.
05:27Il y a cette espèce d'illusion de dire, c'est pas moi qui vais payer, c'est les entreprises, c'est les riches qui vont payer.
05:34Mais, d'une manière ou d'une autre, si c'est les entreprises qui payent, elles vont s'appauvrir, elles vont être moins productives,
05:40elles vont moins créer de valeur, elles vont moins embaucher, elles vont moins exporter.
05:44Et donc, ça veut dire moins de croissance, globalement.
05:46Bien sûr.
05:46Si c'est les riches, mot en France qui a tellement de signification, de toute façon, il y aura moins d'investissements,
05:53où une partie des gens vont se délocaliser, malheureusement, bien évidemment.
05:55Donc, ce qu'on n'arrive pas à faire comprendre aux Français, c'est qu'à un moment donné, il faut faire tous,
06:00alors tous, les entreprises, les gens qui ont plus d'aide, etc., mais tous vont faire des formes.
06:05Mais là, ce qui est voté n'a aucun sens.
06:07On y reviendra certainement avec cette lettre du BDF et de toutes les organisations, Croissance Plus, etc.
06:12Mais ça n'a aucun sens.
06:13Et donc, ce sont les Français qui vont payer au final.
06:15Ce sont eux qui vont payer.
06:16C'est 3 milliards de hausse d'impôts.
06:19Et 15 milliards, ils ont 2035.
06:21Mais tout le débat initial a été, on fait reporter sur les générations suivantes un sujet d'aujourd'hui, etc.
06:31Et bien là, on en remet une couche, puisqu'on gère un sujet court terme qui est uniquement un sujet de, entre guillemets, stabilité politique,
06:40stabilité de certains politiques et pas stabilité politique.
06:44pour, une fois de plus, reporter sur les générations suivantes le coût des mesures qui vont être prises aujourd'hui.
06:51Donc, d'une certaine façon, mais ça c'est mon avis personnel,
06:54on peut se demander s'il ne faut pas aller jusqu'au bout de l'histoire, s'il y a du chaos politique.
07:00C'est-à-dire, accepter à court terme le fait qu'on transfère des sujets sur les générations suivantes
07:09et qu'on augmente encore le coût pour les...
07:13C'est ce que disait François Bayon.
07:14En général, c'est un vrai sujet.
07:16Et Patrick Martin parle de double déni, le déni sur la situation des finances publiques
07:20et le déni qui consiste à dire, non, non, non, mais ce que disait très bien Christian,
07:25non, non, non, c'est pas vous qui paierez, ce sont les ultra-riches.
07:28Donc, on est au cœur d'un sujet et à un moment donné, quand on est dirigeant d'entreprise,
07:35eh bien, on se dit, ok, à court terme, ça va être compliqué, la décision que je vais prendre
07:44ou comment je vais m'organiser, mais en tout cas, je ne vais pas obéir le long terme.
07:47Et on est en train de faire exactement l'inverse.
07:50Pour des petits sujets de politique, que l'on peut comprendre, que je ne qualifierais pas de politicienne,
07:56sauf pour certains et certaines, on transfère une masse considérable,
08:00alors que le sujet principal, c'est la situation des finances publiques,
08:04du déficit et de la dette d'une façon plus globale, même si, je voudrais terminer,
08:09c'est qu'on arrive encore à bien tenir.
08:11Il y a une information qui est sortie récemment sur la fortune globale,
08:15ou plutôt la richesse globale, le patrimoine global des Français,
08:20qui s'approche des 20 000 milliards, dont une grande partie détenue au travers de l'épargne des Français,
08:26que l'on veut taxer au passage.
08:28Alors, autre point, très rapidement, pour ne pas être trop long, autre point,
08:32ah oui, on va taxer les investissements en assurance vie, fonds en euros,
08:36et on l'appelle bien improductif.
08:42Ah bon ? Improductif, mais cet argent, il va où ?
08:45Il va sur les comptes bancaires des personnes, où il est dépensé,
08:49où il est, comme dit Patrick Martin dans une interview où il est sous un matelas,
08:52mais non, il s'investit dans les entreprises.
08:55Et dans la dette française.
08:56Les mots ont leur importance.
08:59C'est incroyable d'appeler tout cet investissement des Français,
09:03et d'une très grande masse de Français, comme une richesse improductive.
09:08C'est le miroir de quoi se débat l'Assemblée nationale ?
09:11D'une méconnaissance économique complète du système,
09:15ou c'est de l'instrumentalisation politique ?
09:17C'est les deux, je pense que c'est vraiment les deux.
09:18C'est-à-dire qu'il y a une très grande partie de l'acheté.
09:21En fait, je suis frappé de voir, il y a quelques parlementaires qui se battent.
09:25Il y en a quelques-uns, je pourrais vous les citer.
09:27Guillaume Casparian, Olivier Grégoire, etc.
09:30Que des libéraux.
09:30Oui, mais il y en a quelques-uns qui se battent.
09:37Philippe Juvin, bon, bref.
09:39Mais globalement, vous avez quand même aujourd'hui beaucoup de l'acheté,
09:41je trouve, de la part des parlementaires.
09:44Et puis, vous avez, je pense qu'il y a une vraie méconnaissance
09:48des fonctionnements de base de la vie économique
09:51dans une grande partie de la classe politique.
09:53Il y a 20 chefs d'entreprise à l'Assemblée nationale sur 577 députés.
09:57C'est pire que ça.
09:58Vous avez aussi une méconnaissance de la vie économique,
10:00chez les économistes.
10:02Non, mais je vous le dis.
10:03Vous pensez à quelqu'un en particulier ?
10:05Bien sûr.
10:06Je pense à tous ceux...
10:07Non, mais pas qu'à une seule perte.
10:09Mais je vous les donnez, je n'ai aucun problème avec ça.
10:11Je pense à tous ceux qui ont soutenu la taxe Zuckmann,
10:13qui est la taxe Zuckmann,
10:14qui est quelque chose qui, à sa logique,
10:17si vous êtes un professeur de macroéconomie
10:21qui ne fait que manier des équations,
10:23ce qui est tout à fait honorable,
10:25mais qui n'en a plus aucune,
10:27à partir du moment où vous connaissez la vie des entreprises,
10:29à partir du moment où vous savez valoriser une entreprise,
10:31à partir du moment où vous connaissez la vie des marchés,
10:32à partir du moment où vous connaissez la vie du capital investissement.
10:34Toute cette construction s'effondre complètement
10:37sur l'autel de la connaissance concrète de la vie économique.
10:41Donc oui, vous avez,
10:43chez nos élites, en règle générale,
10:45je fais au moment populiste,
10:47non, non, mais vous avez...
10:48La minute populiste a donné qu'à la bouzou.
10:49Non, mais vous avez une vraie méconnaissance
10:52de la vie économique concrète.
10:53Un populiste ou réaliste, ou lucide, encore une fois.
10:56Qui se traduit d'ailleurs dans le mode de fonctionnement.
10:59Alors c'est vrai que la Constitution établit un processus
11:02pour le vote du budget,
11:03mais pour nous, dirigeants d'entreprise,
11:05c'est juste aberrant de se dire
11:08qu'on va s'occuper des recettes
11:10avant de s'occuper des dépenses courantes
11:13et des investissements qu'on va réaliser.
11:16Donc on réfléchit d'abord à
11:17quelles sont les dépenses globales
11:19de fonctionnement de mon entreprise,
11:21quels sont les investissements que je dois réaliser
11:23et on va voir si on peut conquérir
11:27et fidéliser suffisamment de clients
11:29pour que le chiffre d'affaires
11:30permette de couvrir ses charges
11:33et éventuellement de générer un bénéfice.
11:35Là, on oublie souvent qu'il y a deux liens d'action.
11:38Sur les recettes et en plus,
11:40on n'a pas d'inquiétude
11:41parce que le mode de fonctionnement
11:43de l'État français est tel
11:44que le recouvrement de l'impôt
11:46est une de ses forces.
11:47Juste quand même,
11:48en deux secondes pour conforter cette idée,
11:51pour bien resituer les choses.
11:53Vous avez 1 700 milliards d'euros
11:55de dépenses publiques.
11:55Ce qu'on demande aux parlementaires,
11:58c'est de trouver sur la dépense
11:5930-35 milliards.
12:01Oui.
12:02Je veux dire,
12:03vous mettez n'importe qui de bonne volonté
12:05dans une pièce qui a un peu
12:06le sens de l'intérêt général,
12:08votre affaire, vous la faites en 20 minutes.
12:09D'autant plus qu'il faut rappeler
12:10que ce sont des économies en tendance.
12:13Peut-être qu'il faut rappeler
12:14ce que c'est que la tendance.
12:14En plus, la dépense publique
12:15va augmenter de plus de 30 milliards d'euros.
12:18Ces 30 milliards d'économies
12:19n'empêchent pas une augmentation constante.
12:22Les dépenses publiques,
12:23elles augmentent parce qu'on vieillit,
12:24on a besoin de dépenses de santé,
12:25on a besoin en plus de retraités.
12:26Il y a des raisons aussi pour lesquelles...
12:28Donc pour aller dans le fond
12:29du sujet politique,
12:29on ne demande pas à la gauche
12:31de se renier.
12:32On lui demande d'être responsable.
12:34On ne demande pas à la droite
12:35de faire du mili.
12:36On lui demande de faire
12:37à peu près ce pourquoi,
12:39ce qu'elle devrait faire
12:40étant donné son positionnement politique.
12:42On ne demande pas aux RN
12:44d'aller contre leurs convictions.
12:45On leur demande de montrer,
12:46puisque c'est un de leurs sujets,
12:48qu'ils sont à peu près capables
12:49de gouverner.
12:50Ce n'est pas plus que ça.
12:52RN qui, au passage,
12:53s'est vraiment gentiment
12:54laissé aller pour voter
12:5635 milliards de hausses d'impôts.
12:57Absolument.
12:58Ça aussi, c'est un sujet.
12:59Notamment sur les multinationales.
13:01Sur les grandes entreprises
13:02et sur les multinationales.
13:03Je voudrais en revenir
13:04à cette interview de Patrick Martin.
13:06C'est aujourd'hui dans Le Figaro.
13:08Le président du MEDEF
13:09parle effectivement de double déni.
13:11Alors Nicolas Bouzou,
13:12vous dites que le patronat
13:15ne s'est pas assez exprimé.
13:16Les grands patrons
13:16n'ont pas assez pris la parole.
13:18On a deux chefs d'entreprise
13:21autour de la table.
13:22Comment vous vous sentez
13:23représenté par le patronat ?
13:25Parce que, on rappelle,
13:27le MEDEF là
13:28et 13 autres organisations patronales
13:31ont envoyé lundi
13:32au Premier ministre
13:33une lettre rappelant
13:35que les 53 milliards d'euros
13:37de hausses d'impôts
13:38votés à l'Assemblée nationale,
13:40ce n'était pas possible
13:40et qu'il y avait besoin
13:41des entreprises
13:42pour faire de la croissance.
13:43Mais enfin, ce message,
13:44c'est un peu Pierre et Loulou.
13:45C'est un peu comme
13:46les rapports de la Cour des comptes.
13:47C'est quand même assez fort.
13:48Je reprends bien la lettre.
13:49Je ne suis pas sûr
13:49que ça change grand-chose.
13:50J'ai le détail de la lettre,
13:51évidemment.
13:52Ça commence avec
13:52une immense inquiétude.
13:54C'est le mot,
13:55la première phrase.
13:56Ça fait un an
13:57qu'on entend ce message-là.
13:58Oui, je suis bien.
13:59Là, c'est signé
14:00par toutes les organisations
14:01patronales représentatives,
14:03bien évidemment,
14:04mais également les autres.
14:05Je cite Croissance Plus,
14:06c'est un ancien président
14:07de Croissance Plus
14:08et ancien aussi
14:09membre du conseil exécutif
14:09du MEDEF.
14:11Il y a effaré,
14:12on est tous effaré
14:14de ce qui se passe
14:15à l'heure actuelle.
14:15Alors, pour rebondir
14:16sur ce qui a été dit,
14:17il y a quand même
14:18une frange des députés
14:19qui sont anti-économie
14:20de marché.
14:21C'est clair.
14:23Les filles et compagnie,
14:24ils sont anti-capitalistes.
14:25Je ne sais pas trop
14:26ce qu'ils veulent construire.
14:27D'ailleurs,
14:27un système qui aboutit
14:28à l'URSS,
14:31l'ancienne méthode,
14:31etc.
14:33Vous en avez
14:34du côté de l'extrême droite
14:36ou de la droite,
14:36en tout cas,
14:38le Ration National,
14:38c'est vrai qu'on ne sait pas
14:39trop ce qu'ils veulent,
14:40entre guillemets,
14:40c'est assez flou.
14:42Et puis,
14:42il y a une partie là-dedans
14:43où, effectivement,
14:45moi,
14:45je retiens plus
14:46quand même le mot
14:47incompréhension
14:49que l'acheter,
14:49entre guillemets.
14:50Je vais leur faire
14:51la...
14:53Enfin,
14:53leur laisser la latitude
14:54qu'ils font ça
14:55dans le bon sens.
14:56Je veux dire,
14:56mais c'est vrai
14:57qu'il y a une déconnexion totale
15:00d'une partie
15:01des députés
15:02et des sénateurs
15:03qui n'ont jamais mis
15:04les pieds dans une entreprise,
15:05donc qui ont l'impression
15:06d'être hors sol.
15:06On est dans un monde
15:08parfait,
15:08complètement isolé,
15:09on va pouvoir tout faire,
15:10etc.
15:11Et les entreprises
15:12ne sont pas
15:12un système concurrentiel
15:14entre elles,
15:14entre l'Europe,
15:15entre les Etats-Unis,
15:15la Chine,
15:16etc.
15:16Il y a eu une méconnaissance
15:17totale du sujet.
15:19Alors,
15:19est-ce qu'on s'exprime ?
15:20Mais le propre
15:22des organisations patronales,
15:23ce n'est pas de faire du buzz.
15:24On n'est pas des gens
15:26qui allaient prendre
15:27les drapeaux.
15:28Enfin,
15:28c'est arrivé,
15:29quelques fois,
15:29je me rappelle,
15:30il y avait en préparation
15:31une grande manifestation.
15:32Je ne sais pas si tu t'en souviens
15:33qui avait eu lieu
15:35à la Porte de Versailles,
15:37juste à côté de là.
15:38Mais on agit en permanence,
15:39si vous voulez.
15:39Et il y a quand même
15:40Bernard Arnault
15:41qui, Dieu sait s'il est voué
15:42à la Vindique Populaire
15:43en permanence,
15:44s'est exprimé assez clairement
15:45sur un certain nombre de choses.
15:46Le patron de Total aussi
15:47à l'Assemblée
15:48a dit des mots très forts.
15:50Dans d'autres thèmes,
15:51le patron de Dassault
15:51l'a fait aussi.
15:52Enégo,
15:53à l'Assemblée Nationale,
15:54oui.
15:54Voilà,
15:54etc.
15:54Donc ça a été fait
15:55comme assez clairement.
15:56Mais c'est vrai qu'on a l'impression
15:57de hurler contre le vent,
15:59d'une manière générale.
16:00Quand allons-nous avoir
16:01des hommes politiques responsables,
16:03et je pense notamment,
16:04on va dire,
16:05à la gauche de gouvernement,
16:07pour un petit peu regarder
16:08les choses en face.
16:09C'est effarant.
16:10Franchement,
16:11le seul mot qui me revient,
16:12c'est effarant par rapport à ça.
16:14Et après,
16:15un autre débat
16:16sur le côté économiste
16:17et entreprise.
16:19Moi,
16:19je fais partie de ceux,
16:19il y en a beaucoup,
16:20qui ont grand plaisir
16:21et grand intérêt
16:22à écouter les économistes.
16:23Il faut des économistes
16:24qui nous permettent
16:25de sortir de notre quotidien
16:26et qui ont un champ
16:27un peu plus large,
16:28etc.
16:29Mais là aussi,
16:29je ne peux aller
16:30que dans le sens
16:31de ce que dit Nicolas Bouzou.
16:32Vous discutez avec certains,
16:33ils sont dans des chiffres,
16:34ils sont dans des équations
16:36certainement très intelligentes,
16:37mais il n'y a aucune confrontation.
16:39Moi,
16:39je pense que le monde économique
16:41doit en permanence
16:41se...
16:43Je vais dire confronté,
16:44mais en tout cas,
16:44ils échangent.
16:44Mais se nourrir les uns des autres
16:45en même temps.
16:46Personne n'a la vérité absolue.
16:48Mais c'est vrai
16:48qu'il y a des débats
16:49qui sont complètement...
16:50On a envie de leur payer
16:51un an de sages entreprises
16:53pour mettre les pieds
16:54dans la glaise
16:54et voir ce que c'est
16:55les concurrents,
16:56les factures,
16:56les collaborateurs,
16:58etc.
16:58C'est effarant.
17:00En même temps,
17:00Patrick Bertrand,
17:01on sait qu'on s'est plaisir
17:01à l'Assemblée nationale,
17:02qu'on fait beaucoup de politique,
17:03qu'on fait des effets de manche,
17:05que beaucoup des mesures
17:06qui ont été votées
17:07ne seront pas adoptées
17:08quoi qu'il en soit.
17:09On va voir ce qui va se passer
17:09au Sénat.
17:1153 milliards de hausse d'impôts,
17:12dénonce le courrier
17:14des 13 organisations patronales.
17:15Roland Liscure,
17:16lui,
17:16il parle de 11 milliards
17:17d'euros de hausse.
17:18Mais sur les plus aisés
17:20et sur les entreprises,
17:22est-ce qu'il y a un risque
17:23d'exil fiscal ?
17:24On entend cette petite musique
17:26monter de plus en plus
17:28chez les conseillers
17:29de gestion en patrimoine,
17:30chez les avocats fiscalistes.
17:32Il y a beaucoup d'interrogations
17:33sur « est-ce que je quitte la France ? »
17:34Oui, il y a beaucoup
17:35d'interrogations.
17:36Et d'ailleurs,
17:36pour poursuivre
17:37ce que disait Christian Pollo,
17:39il y a aussi la pétition
17:40signée déjà par 300 dirigeants
17:42d'entreprise
17:42qui s'appelle « Trop, c'est trop ».
17:44Il y a eu le front économique
17:46avec ses publications,
17:48le front économique
17:49auquel a participé
17:50le récent prix Nobel
17:52de l'économie.
17:53On est au front.
17:56Alors, le sujet
17:57de l'exil fiscal,
17:58dans la mythologie,
18:01si je puis dire,
18:02ou dans l'imaginaire
18:02de chacun,
18:04c'est « je m'en vais
18:04parce que je veux
18:05payer moins d'impôts
18:06et je veux garder mes sous ».
18:07Oui.
18:08Alors, ça n'est pas
18:09qu'une mythologie.
18:10Non, non, mais je m'explique.
18:12En réalité,
18:14et ce que je crains beaucoup,
18:16moi,
18:16ce n'est pas l'impact
18:17immédiat fiscal,
18:19c'est la perte
18:20de compétences,
18:21la perte
18:22d'esprit entrepreneurial.
18:23et en réalité,
18:24ce qui peut pousser
18:25un dirigeant
18:26à partir
18:27ou à arrêter
18:28d'investir en France,
18:30c'est l'incertitude.
18:31Oui.
18:31C'est cela
18:32qui est le plus dramatique
18:35aujourd'hui.
18:37La pression fiscale,
18:38d'un certain point de vue,
18:40si on est en stabilité,
18:41on le connaît déjà
18:42puisqu'on est en stabilité
18:43de la pression fiscale,
18:45l'une des plus importantes
18:46au monde,
18:47on la connaît déjà.
18:48Mais on a géré,
18:48quand même,
18:49nos entreprises
18:49dans ce contexte-là.
18:51Là, on est en totale
18:53instabilité.
18:54Et la pire des choses,
18:56particulièrement en phase
18:57de budget,
18:58de budget pour les entreprises,
18:59on est en fin d'année,
19:00il faut prévoir le budget
19:01de l'année prochaine,
19:02on fait comment ?
19:03Qu'est-ce qu'on prévoit ?
19:04Donc, c'est ça
19:05qui amène
19:06des dirigeants responsables
19:08à se dire,
19:09bon,
19:10peut-être que je devrais
19:11investir ailleurs,
19:12au-delà de la notion
19:13d'exil
19:14à titre personnel,
19:15c'est peut-être
19:16que je ferais mieux
19:17d'investir ailleurs.
19:18Et c'est ça
19:19qui est particulièrement inquiétant.
19:20Donc,
19:21on utilise des tas de mots
19:22exifs fiscales
19:23immédiatement
19:23dans l'imaginaire
19:24des Français.
19:25Ah,
19:26ils veulent payer
19:26moins d'impôts,
19:28ils veulent augmenter
19:29leur fortune
19:29qui est sur le compte
19:30en banque.
19:31Non,
19:31c'est l'instabilité.
19:33Nous demandons
19:34de la stabilité.
19:35Et puis,
19:36peut-être un sujet
19:36qui est qu'on paye
19:37beaucoup d'impôts,
19:38mais pourquoi faire ?
19:39C'est-à-dire que la majorité
19:39sont quand même prêts
19:40à payer énormément.
19:41C'est l'autre sujet.
19:44Juste pour terminer,
19:45c'est un très bon point.
19:47C'est l'autre sujet.
19:48Où est le deal ?
19:50Alors,
19:51on va dire
19:51que je suis Trumpiste
19:52parce que je parle de deal,
19:54donc ça n'a rien à voir.
19:55Où est le deal ?
19:56Vous voulez nous augmenter
19:57les impôts ?
19:59OK.
20:00En contrepartie de quoi ?
20:02Qu'est-ce que tu fais ?
20:03C'est comme si dans une famille,
20:06il y a quelqu'un,
20:07un membre de la famille
20:08qui dise à celui
20:09qui finance,
20:11tu ne peux pas m'en donner
20:11un peu plus,
20:13mais attends,
20:13regarde comment tu dépenses.
20:15Dis-moi les efforts
20:16que tu vas faire
20:16et je vais t'assurer
20:18le lien
20:18et la transition pour.
20:20Il n'y a aucun deal.
20:21Et ce n'est pas un deal personnel.
20:22Non, mais il n'y a aucun deal.
20:23Ce n'est pas qu'à l'émont
20:24de l'intérêt à moi.
20:25C'est ce que vous faites
20:25pour le deal.
20:26Voilà ce qu'on va faire.
20:28Sur l'action
20:28de l'exit fiscal,
20:29là aussi,
20:29ça fait partie
20:30de la sémantique,
20:32comment dire,
20:32les riches,
20:33l'exit fiscal,
20:34etc.
20:35Je veux dire,
20:35moi,
20:35dans les patrons
20:39on est chez nous,
20:40on est français,
20:41on va se battre
20:41pour notre pays.
20:42Si vous voulez,
20:42on est effaré,
20:42mais en même temps,
20:43on est combattif,
20:43on n'a aucune intention
20:44de partir.
20:45Simplement,
20:46ça va se traduire
20:46comme il va y avoir
20:47moins d'investissement.
20:49On va avoir moins
20:49les possibilités
20:51au sein de l'entreprise
20:52d'investir en France.
20:53D'accord ?
20:54Donc, l'investissement
20:55sera peut-être ailleurs.
20:56Et puis,
20:56il faut aussi penser
20:57dans l'autre sens.
20:58On tire à boulet rouge
21:00sur Emmanuel Macron.
21:02N'empêche que depuis 2017,
21:04il y a une politique
21:04pro-entreprise
21:05qui a quand même changé
21:06fortement
21:06avec ce qui se passait avant.
21:07Et donc,
21:07les investissements étrangers
21:09ont progressé
21:09de manière significative
21:10et l'attrait de la France
21:12a progressé.
21:13Là, on est en train
21:13de repartir
21:14dans le sens inverse.
21:15C'est clair.
21:15Les hausses d'impôts
21:16repartent depuis cette année
21:1725 milliards.
21:18Il ne faut pas s'imaginer
21:19les gens qui vont partir
21:19avec des valises,
21:20avec des billets qui débordent
21:21à la gare du Nord
21:22ou je ne sais trop où
21:22pour aller en Italie,
21:25etc.
21:25Ça va être simplement,
21:26encore une fois,
21:26un appauvrissement du pays
21:28et au final,
21:29c'est les Français
21:30qui vont supporter
21:30les conséquences.
21:32C'est la richesse
21:33et la dynamique
21:34de la France
21:35d'une manière générale
21:36qui va être pénalisée.
21:37Donc, sortons de ces mots,
21:38encore une fois,
21:39qui sont des traductions
21:40ridicules et caricaturales
21:43des décisions
21:44qui sont prises
21:44au niveau politique.
21:45Nicolas Bouzou.
21:46En fait, c'est ça.
21:47Le problème,
21:47c'est moins l'exil fiscal
21:48que les investissements
21:49qui ne sont pas réalisés.
21:50Parce que l'exil fiscal,
21:51en plus,
21:51ce n'est pas un très bon sujet
21:53parce qu'il y a plein
21:54de connotations
21:54derrière exil fiscal.
21:57Donc, moi,
21:58mon argument,
21:58c'est plutôt de dire
22:00mais par des mesures fiscales
22:03par cette avalanche de taxes,
22:04même d'ailleurs
22:05si en effet
22:06tout est balancé
22:06par le Sénat.
22:07Heureusement qu'il y a
22:07les sénateurs au passage.
22:09Mais ça envoie quand même
22:10à nos concitoyens
22:12un message qui est
22:14au fond,
22:14n'investissez pas,
22:15n'entreprenez pas,
22:17ne prenez pas de risques.
22:18Vous voyez,
22:18il y a vraiment quelque chose
22:19de cet ordre-là.
22:21Et ça, je pense que
22:22c'est extrêmement délétère
22:24pour la capacité d'investissement,
22:25pour la capacité
22:26d'entrepreneuriat dans le pays.
22:27Quand le grand message
22:28qui est envoyé
22:29par la classe politique,
22:30c'est
22:30mais si vous réussissez,
22:32on va tout vous piquer,
22:33le problème,
22:34c'est moins un problème
22:34d'exil fiscal
22:35que de jeunes
22:36qui se disent
22:36mais au fond,
22:37on va être salarié,
22:39on va faire notre vie,
22:40c'est très bien d'être salarié,
22:41mais enfin on va faire
22:41notre vie tranquille
22:42ou on va être fonctionnaire.
22:43Ça, c'est la première chose.
22:45Deuxième chose,
22:46Christian Poyot
22:47en une perche,
22:48il dit quelque chose
22:50du type
22:51c'est pas la mode
22:51de défendre
22:52la politique de l'offre
22:53d'Emmanuel Macron.
22:55Je saisis la perche.
22:58Bon, moi,
22:58je n'aime pas
22:59de toute façon
22:59tous ces effets de mode.
23:00Donc là,
23:00j'ai bien compris
23:01que la mode,
23:02c'était de taper
23:03président de la République
23:04de dire que c'est dramatique,
23:05etc.
23:06Et qu'il a mis...
23:06Ok, j'entends bien ça.
23:07Moi, je n'aime pas ça
23:08mais ça, c'est juste
23:09un problème médiatique.
23:11En revanche,
23:11retrouvons-nous
23:12dans deux ou trois ans,
23:14d'accord ?
23:15Et je prends un pari.
23:16C'est que la politique
23:17de l'offre
23:18d'Emmanuel Macron,
23:19elle sera regrettée.
23:21Voilà.
23:22Et qu'aujourd'hui...
23:24On sait ce qu'on a aujourd'hui,
23:24on ne sait pas ce qu'on aura demain.
23:25Exactement.
23:26Alors à moins, évidemment,
23:27que la politique menée
23:30dans deux ou trois ans
23:30s'inscrive dans cette continuité.
23:32Oui.
23:32Mais si ce n'est pas le cas...
23:34On a quand même un pays
23:34avec mille milliards
23:35de dettes supplémentaires,
23:36une dépense qui a complètement explosé,
23:38une politique du chèque
23:39qui vous fait partir dans le mur.
23:41Vous prêchez un convaincu.
23:42Simplement, je vous dis...
23:43Est-ce qu'on a vraiment mené
23:44une politique de l'offre
23:45en multipliant les chèques
23:46dans tous les sens ?
23:47Non, non, mais attendez,
23:48il y a deux choses.
23:49La politique des chèques,
23:50je suis mille fois d'accord avec vous.
23:51Je ne peux pas dire mieux.
23:52Je suis mille fois d'accord avec vous.
23:52Je pense que c'était une erreur.
23:54On peut y revenir.
23:55Je pense que c'était
23:55une erreur majeure.
23:56Mais des ordonnances pénicaux
23:58à la baisse des impôts de production
24:00en passant par Choose France,
24:02je pense que ça,
24:03ce sont des acquis positifs
24:05pour notre pays.
24:06Et s'ils sont jetés par la fenêtre,
24:09je pense que les dirigeants d'entreprise
24:11regretteront cette période.
24:12On peut ajouter l'allongement
24:13du débat légal du départ en retraite
24:15pour travailler plus
24:16qui va être enverré cet après-midi.
24:17Mais n'oublions pas quand même
24:18qu'il y a l'augmentation de la dette
24:19ou le sujet sur lequel
24:20tout le monde se gargarise et compagnie
24:22et tire aussi à bout les rouges
24:23sur Bruno Le Maire.
24:24Et majoritairement,
24:25il y a l'augmentation du coût
24:26du budget social,
24:27des retraites.
24:29Ce n'est pas les chèques
24:30qui ont été distribués
24:31et qui étaient totalement indispensables
24:32au moment du Covid.
24:33Sinon, les entreprises
24:34étaient complètement au tapis
24:35d'une manière générale,
24:36qui est le point principal.
24:37Il y en a eu beaucoup d'autres après.
24:38Mais on revient sur la schizophrénie
24:41d'une partie des acteurs politiques
24:43qui en même temps disent
24:43« Ok, créer des emplois,
24:45il faut développer l'emploi en France »
24:46et qui en même temps,
24:47tirent à boule et rouge,
24:48font tout pour détruire
24:48le tissu économique français.
24:50C'est effarant.
24:51Je ne sais pas ce qu'on peut leur dire,
24:53comment on peut leur faire
24:54comprendre les choses.
24:55Encore une fois,
24:55il y a un stage à leur payer
24:56en France et M.E. pendant un an.
24:59Sur le sujet de la vision
25:02que l'on a du président de la République,
25:05la grande difficulté,
25:07c'est qu'on jette tout en même temps.
25:10Et le point essentiel,
25:12il a été évoqué,
25:14c'est que tout ce qui a été posé
25:15comme socle de développement
25:17de l'économie est avéré.
25:19Au passage, ça avait commencé
25:20sous François Hollande,
25:22Emmanuel Macron l'a accéléré.
25:24Avec déjà Emmanuel Macron
25:25à l'Élysée.
25:26Le chômage n'est plus du tout
25:26un sujet qui arrive en tête
25:28des préoccupations des Français.
25:30Ça l'a été pendant longtemps.
25:31C'est une réussite.
25:33Mais, c'est comme si,
25:35dans une entreprise,
25:36on avait créé une dynamique
25:37absolument formidable,
25:39signé des nouveaux partenariats,
25:41des nouveaux clients,
25:42et que dans le même temps,
25:43on tirait sur la dette à mort
25:45et surtout,
25:46qu'on ne se préoccupait pas
25:48des conditions de travail
25:49de ses collaborateurs,
25:50collaboratrices.
25:51Et donc,
25:52ce qui nous amène
25:54dans ce maelstrom politique,
25:56ce n'est pas le fait
25:57que la politique économique
25:58était mauvaise.
25:59Elle était très bonne
26:00et elle est très bonne
26:01et on espère
26:02que ça va continuer
26:03parce que c'était
26:04une source de confiance
26:05pour tous les acteurs économiques.
26:07Mais,
26:07il ne faut pas oublier
26:08que derrière,
26:09il y a des citoyens,
26:10donc des collaborateurs
26:11dans une entreprise,
26:12il y a un environnement
26:13et en même temps,
26:15le cadre de travail
26:16et les prestations
26:18qu'on assure
26:19se sont dégradées.
26:21Et le sujet,
26:22il est là,
26:22c'est-à-dire,
26:23quand on ne s'occupe
26:24qu'un des éléments
26:25qui permet
26:27à un collectif
26:28de progresser,
26:30eh bien,
26:30à un moment donné,
26:31un de ces éléments
26:32qui se dégrade,
26:33en l'occurrence,
26:33la dette,
26:34en l'occurrence,
26:35les prestations
26:36et la qualité
26:37des services publics,
26:38eh bien,
26:38on arrive à une crise politique
26:40comme ça pourrait être
26:41le cas dans une entreprise.
26:42Et le sujet,
26:43il est là,
26:43c'est qu'on a oublié
26:45les deux autres pans
26:47qui font une politique,
26:49politique générale
26:49pour un pays
26:50ou politique
26:51pour une entreprise.
26:52Et la crise
26:53vient de là.
26:54Le parallèle est intéressant.
26:55On va tourner
26:57une courte page
26:58de publicité
26:59et on va parler
27:00intelligence artificielle
27:02et conquête
27:02de l'espace
27:03dans la seconde partie
27:04de l'émission.
27:05Restez avec nous,
27:05ça va être passionnant.
27:06A tout de suite.
27:06On est de retour
27:19pour la seconde partie
27:20de l'émission
27:21avec toujours
27:22parmi les experts
27:22Christian Poglio,
27:23Patrick Bertrand
27:24et Nicolas Bouzou.
27:25Merci à tous les trois
27:26d'être ici.
27:26Pour ceux qui nous rejoignent,
27:27nous allons parler
27:28d'intelligence artificielle.
27:31Pourquoi Yann Lequin
27:33s'apprête ?
27:34S'apprêterait,
27:34c'est une information
27:35du Financial Times
27:36qui n'a pas été confirmée
27:37par Meta
27:38mais pourrait quitter Meta.
27:40Yann Lequin,
27:40on le rappelle,
27:41c'est une superstar
27:42de l'intelligence artificielle.
27:44Française.
27:45Française,
27:46franco-américain
27:47qui dirige
27:48le pôle scientifique
27:49de l'intelligence artificielle
27:50du groupe Meta.
27:51C'est Mark Zuckerberg,
27:52Facebook
27:52et plein d'autres choses.
27:55C'est quoi cette rupture ?
27:57Est-ce que vous pouvez
27:57nous expliquer
27:58Christian Poglio
27:59entre Yann Lequin et Meta ?
28:00Je suis dans mon sujet.
28:01J'aurais commencé
28:02à dire quelque chose.
28:03La traduction
28:04de AI,
28:05Artificial Intelligence
28:06en français,
28:06n'est pas la bonne.
28:07Ce n'est pas de l'intelligence artificielle,
28:09c'est de l'analyse artificielle.
28:12C'est-à-dire que
28:12quand on dit
28:13intelligence artificielle,
28:14en France,
28:14on a toujours le truc
28:15qu'on va recréer un homme
28:17qui va avec le cerveau,
28:18notre raisonnement humain,
28:19etc.
28:19On a doté la parole.
28:22L'IA dote la parole
28:23à la machine.
28:23C'est pas la même chose.
28:24Et pourquoi je fais
28:25cette introduction ?
28:25Parce qu'en fait,
28:26ce que dit Yann Lequin
28:27est effectivement
28:28une divergence
28:29d'objectifs
28:31dans les différents modèles.
28:32Le modèle actuel
28:33de Genei
28:35est un modèle
28:36qui en fait
28:37analyse
28:38des séquences
28:39de mots
28:39et regarde
28:40si j'ai déjà vu
28:41la même séquence
28:42et je recrée
28:44quelque chose.
28:44Mais il n'y a pas du tout
28:45d'intelligence derrière.
28:46Il n'y a pas du tout
28:47d'intelligence derrière.
28:48Pas encore.
28:50Je ne suis pas
28:52moi-même
28:52data scientiste,
28:53mais je ne pense pas
28:54qu'on y arrivera
28:55dans cette logique-là.
28:57Alors c'est très utile.
28:58On progresse
28:59sur beaucoup de choses.
29:00Il y a aussi
29:01des déconvenus.
29:02Il y avait l'article
29:02du MIT
29:03qui disait
29:0395% des solutions
29:05n'étaient pas utilisées.
29:06On parle aussi
29:07de work-slops.
29:08C'était en fait
29:08de résultats
29:10qui sont finalement
29:11d'un intérêt
29:11assez limité,
29:12etc.
29:12Donc il ne s'agit pas
29:13de jeter le bébé
29:14avec l'eau du bain,
29:15mais on ne va certainement
29:16pas passer...
29:16Moi, en tout cas,
29:17je suis persuadé
29:18d'un grand nombre
29:18de gens aussi
29:19que le système
29:21des LLM aujourd'hui,
29:22le général,
29:23ne peut pas générer
29:25même à long terme
29:27une vraie intelligence,
29:29là pour le coup
29:29au sens clair du terme,
29:31qui serait en concurrence,
29:34si on peut dire comme ça,
29:34de l'intelligence humaine.
29:35Donc ça,
29:36c'est le premier point.
29:38Encore une fois,
29:38j'insiste bien,
29:39bien sûr,
29:39qu'il y a plein
29:40d'intérêts,
29:41de choses positives
29:42et au passage,
29:43alors l'analyse qu'on fait
29:43en dire,
29:44il y a une bulle sur l'IA,
29:45il y a une bulle sur l'IA
29:46effectivement en termes
29:47de valorisation des boîtes,
29:48mais par contre,
29:48ça n'a rien à voir
29:49avec la bulle d'Internet
29:51qui date de 2000
29:52où là,
29:52on n'avait pas
29:52de substance,
29:54comment dire,
29:54économique.
29:55Là,
29:55il y a du chiffre d'affaires,
29:56il y a des utilisations,
29:57etc.
29:58Donc oui,
29:58il y a une survalorisation,
30:05parce que j'en suis bien incapable,
30:06lui a une vision
30:07complètement différente.
30:08Il raisonne sur le développement
30:09d'une intelligence artificielle
30:11mais avec une méthode
30:12totalement différente
30:13qui, elle,
30:13a un but clair
30:14qui est effectivement
30:15d'arriver à retraduire,
30:16à reconstruire
30:17le raisonnement humain,
30:18pour le coup,
30:18vraiment l'intelligence.
30:20C'est ça qu'on appelle
30:20la super-intelligence
30:22ou l'IA-cognitive.
30:24Ce n'est pas demain,
30:26c'est après-demain
30:26ou après-après-demain.
30:28Mais du point de vue vraiment,
30:30et quand je discute
30:31avec les gens
30:32de chez Micropole là-dessus,
30:33oui,
30:34il y a une piste là-dessus
30:34mais encore une fois
30:35qui est à long terme.
30:36Donc là,
30:36la divergence est compréhensible
30:38du point de vue vraiment
30:39du fond des choses.
30:40Et après,
30:40pourquoi Meta
30:41a un raisonnement plus
30:43sur l'intelligence artificielle
30:44actuelle,
30:44la même jeune AI ?
30:45Parce qu'eux,
30:46ils ont une vision économique
30:47et business
30:48et qui est totalement compréhensible.
30:49Il y a une vision
30:50à 3-5 ans,
30:50entre guillemets.
30:51Et c'est vrai que dans les 3-5 ans,
30:52c'est là-dessus
30:53que ça va se jouer.
30:53C'est là-dessus,
30:54on va remplacer la recherche
30:56sur le web par Google
30:57avec des Dumineye,
30:58Tchadlipiti,
30:59Perplexity,
31:01Mistral,
31:02etc.
31:02Donc là,
31:03il y a un enjeu économique.
31:04Donc Zuckerberg,
31:05là-dessus,
31:05il s'est dit
31:05il faut que j'accélère
31:06sur cette partie-là.
31:07Enfin,
31:07il accélère déjà,
31:08mais elle est encore plus loin.
31:09Et la partie plus prospective
31:11et long terme,
31:12entre guillemets,
31:13bon,
31:14c'est pas qu'elle m'intéresse pas,
31:15mais elle n'a pas
31:16de retombées
31:17court terme significatives.
31:18Voilà un petit peu
31:19les deux visions,
31:20enfin pas visions,
31:21les deux implications
31:22de cette décision.
31:23Et ce que vous nous expliquez
31:24là, Christian Pouillot,
31:25c'est qu'aujourd'hui,
31:26donc l'IA,
31:26c'est un outil
31:27à la main de l'humain,
31:28mais qui est encore
31:29parfaitement imparfait
31:31et que la machine
31:33qui dépasse la demain,
31:35on n'y est
31:36franchement pas encore.
31:38Alors,
31:38un petit mot quand même
31:39sur Yann Lecun,
31:41médaille Turing,
31:42qui est quand même
31:42le Nobel
31:43d'informatique.
31:45Et si les informations
31:47du Financial Times
31:48sont avérées,
31:50c'est-à-dire qu'il veut
31:50quitter Meta
31:51pour créer sa propre start-up,
31:53nous lui disons tous
31:54revient en France,
31:56il a été formé en France,
31:57il est le produit
31:58de notre immense qualité
32:00de l'environnement éducatif
32:02de très haut niveau
32:03en mathématiques
32:04et informatique.
32:04On peut encore attirer
32:05des talents en France
32:06comme Yann Lecun ?
32:07Oui,
32:07au niveau des grands talents.
32:08C'est le financement,
32:09il faut que je vous remercie.
32:10Voilà,
32:11et le financement.
32:12Après,
32:12le deuxième sujet,
32:13Christian l'a très bien exprimé,
32:15aujourd'hui,
32:16ce qu'on appelle
32:16l'intelligence artificielle,
32:18c'est Google saison 2,
32:20c'est-à-dire que ça nous permet
32:21de gagner du temps
32:22et ça va balayer
32:23les informations existantes,
32:25ça ne les vérifie pas,
32:27ça ne les challenge pas
32:28et ça te donne la synthèse,
32:30c'est très pratique,
32:32ça permet aussi
32:32de faire des belles présentations,
32:34par rapport à une c'est-à-dire,
32:35c'est un outil
32:36de recherche
32:37d'informations existantes
32:38et comme Christian l'a très bien,
32:40c'est ce qu'on appelle
32:41l'intelligence artificielle générative,
32:43et Yann Lecun,
32:44lui,
32:45et d'ailleurs,
32:45il y a eu
32:46un gros débat
32:47philosophique
32:48entre Yann Lecun
32:49et une ou deux autres personnes
32:50et la fameuse pétition
32:52disant attention,
32:53l'IA est en train
32:54de menacer l'humanité,
32:55etc.,
32:56lui est plutôt dans une logique...
32:58Vous avez quelques points
32:58de la Silicon Valley
32:59qui expliquent quand même
33:00qu'il faut contrôler
33:01et réguler tout ça
33:03parce que sinon,
33:03on va être très vite dépassé.
33:04Oui,
33:04mais le problème,
33:07c'est l'éternel sujet,
33:08c'est réguler
33:09signifierait
33:11qu'on ne permet pas,
33:13notamment en France
33:14et en Europe,
33:15de développer les progrès
33:16que permettrait
33:17l'intelligence artificielle
33:18cognitive.
33:19Il faut la laisser
33:21se développer,
33:22mais il faut l'encadrer
33:23et donc,
33:24il ne faut pas partir
33:25d'encadrement
33:25pour empêcher d'eux,
33:27il faut laisser
33:28et puis encadrer
33:30ce qui est réalisé
33:31parce que sinon,
33:32on perdra la bataille
33:33et vous vouliez parler
33:34de la Chine,
33:35peut-être,
33:36on est en train
33:38d'être sacrément
33:39concurrencés
33:40sur tous ces aspects.
33:42Comme on le dit souvent,
33:44il ne faut pas se laisser
33:45avoir,
33:46pour parler d'un terme
33:47plus vulgaire,
33:48sur les chiffres chinois.
33:48Je pense qu'ils sont...
33:49Le taux d'utilisation
33:50lié dans les entreprises
33:51chinoises,
33:5180%,
33:5214 en Europe,
33:5410 en France.
33:54Il est faux,
33:55ce chiffre avancé,
33:56c'est pas goulul.
33:57Quand on a la chance
33:58d'avoir un milliard
33:59ou un milliard et demi
34:00de population,
34:01par exemple,
34:02dans le domaine
34:03des données de santé,
34:04ça permet de...
34:06Le fameux machine learning
34:07dont parle Yann Lecun,
34:09ça permet de faire tourner
34:10les algorithmes
34:12sur une masse de données
34:13et on sait aujourd'hui
34:14que le sujet
34:15de l'intelligence artificielle,
34:17c'est pas tellement
34:17les outils,
34:18c'est la data disponible.
34:20C'est pas moi
34:20qui vais dire le contraire.
34:21C'est pas moi
34:22qui vais dire le contraire.
34:23Après, il faut faire
34:25juste un disquingot
34:25pour laisser la parole
34:27à Nicolas Bouzou.
34:27Mais il faut bien distinguer
34:29l'IA générative
34:30et l'IA prédictive.
34:31L'IA générative,
34:32c'est bien ce qui fonctionne
34:33avec ces fameux moteurs
34:34que j'ai pu citer
34:35français ou autres,
34:37évidemment.
34:37Yann Lecun parle
34:38de perroquet statistique.
34:39Oui, ça,
34:40c'est l'intelligence
34:40de l'IA générative,
34:42entre guillemets.
34:42Oui, c'est un perroquet
34:43dans le sens où ça reprend
34:44des phrases qu'il a apprises
34:45et qu'il recompose.
34:46C'est ça le sujet.
34:47L'IA prédictive,
34:48le plus simple,
34:48c'est la reconnaissance faciale
34:50ou c'est l'analyse de radio
34:51ou des choses comme ça.
34:52Ça, c'est un autre
34:53pan de l'intelligence artificielle.
34:55Encore une fois,
34:55on met l'IA
34:56à toutes les sauces
34:56et sur tous les sujets.
34:57Et là, ça avance très fortement.
34:59Oui, c'est vrai que, bien sûr,
35:00c'est une grande aide
35:01aux radiologues
35:01pour analyser des choses
35:02ou pour analyser
35:04dans l'aviation
35:05ou dans l'industrie
35:06pour essayer de prédire
35:07des sujets.
35:08Oui, c'est un point
35:09complètement différent.
35:10Mais l'IA prédictive
35:11n'a pas pour idée
35:12de dire
35:13je vais remplacer
35:13le raisonnement humain.
35:14C'est un autre paradigme,
35:18en plus, comme l'être humain,
35:19on parle à la machine,
35:20on a doté la machine
35:21de la parole.
35:24Nicolas Bouzou,
35:24vous avez fondé
35:25les rencontres de l'avenir
35:26qui se tenaient
35:27très récemment
35:28où l'on parle
35:28beaucoup d'intelligence
35:31artificielle.
35:32Qu'est-ce que vous retirez
35:33des débats là-bas
35:33et quelle réaction
35:35face à ce qu'on entend là ?
35:36On se dit finalement
35:36l'IA, c'est un algo
35:37un peu développé.
35:38Aujourd'hui, l'IA génératif.
35:42Non, je pense qu'on est
35:43en pleine accélération
35:45et justement,
35:45on a beaucoup parlé
35:46à Saint-Raphaël
35:47de l'économie
35:47de l'exponentiel,
35:48c'est-à-dire véritablement
35:49le fait qu'aujourd'hui,
35:51les gains liés à l'IA
35:53sont en train d'accélérer
35:55très fortement.
35:57En fait, ça change tout,
35:58l'intelligence artificielle.
35:59Tous les sujets
36:00qu'on a eus
36:00depuis le début
36:01de cette émission
36:01sur les retraites, etc.,
36:03plus personne ne parlera
36:04de ça dans 20 ans.
36:05Quand les historiens,
36:05dans quelques décennies
36:06ou dans quelques siècles,
36:07regarderont la période actuelle,
36:09ils se diront
36:10mais 2025,
36:12c'était l'année
36:12charnière de l'IA.
36:13Non, non, mais c'est l'année
36:15où, véritablement,
36:16ça a commencé à décoller
36:18et à accélérer.
36:20Déjà, dans certains domaines,
36:21moi je travaille beaucoup
36:22sur la santé,
36:22ça change tout.
36:23Allez, je vous donne
36:24un exemple très concret.
36:25On sort en France
36:26d'Octobre Rose,
36:28le mois du dépistage
36:29du cancer du sein
36:30pour les femmes.
36:32Je faisais une grande enquête
36:33qui a été réalisée
36:34au Royaume-Uni
36:36sur la façon
36:37dont l'intelligence artificielle
36:39permet de faciliter
36:40le dépistage du cancer du sein.
36:41Comment ça se passe,
36:42le dépistage du cancer du sein,
36:43très concrètement,
36:44dans la plupart des pays ?
36:45C'est le cas en France.
36:46Vous allez faire une mammographie,
36:48elle est lue une première fois,
36:49on vous dit,
36:50en général,
36:50il n'y a rien
36:51ou il y a quelque chose,
36:52on va approfondir,
36:53mais en général,
36:53il n'y a rien.
36:54Et vous avez en réalité
36:55une deuxième lecture
36:57qui est faite
36:57au bout de quelques jours
36:58et vous recevez une lettre
37:00à votre domicile
37:00qui vous dit
37:01on a fait deux lectures,
37:02il n'y a rien.
37:03C'est formidable,
37:04mais vous voyez que
37:05ça demande ce qu'on appelle
37:06du temps médical.
37:07Le Royaume-Uni
37:08a fait une étude,
37:09première lecture,
37:10faite par un humain,
37:11deuxième lecture,
37:11faite par une intelligence artificielle.
37:15Diminution du temps médical,
37:17par définition,
37:18moins 50%,
37:19augmentation de la précision
37:20du diagnostic,
37:21plus 30%.
37:22Donc ça,
37:23c'est l'exemple concret
37:25aujourd'hui
37:26d'une révolution
37:27pour un sujet
37:28de santé publique,
37:29d'intérêt public,
37:30colossal,
37:31qui est le dépistage
37:32du cancer du sein.
37:33Donc ça,
37:34c'est aujourd'hui.
37:35Demain,
37:36et quand je dis demain,
37:37c'est demain,
37:37vous avez la fusion
37:39de l'intelligence artificielle
37:41et de la robotique,
37:42ce qu'on appelle
37:43les humanoïdes,
37:44avec potentiellement
37:45dans 5 à 10 ans
37:46des robots qui peuvent,
37:47des robots ménagers
37:48qui peuvent faire
37:49à peu près tout ce que vous voulez
37:50pour le prix d'une voiture,
37:51grosso modo.
37:51Pour 20 000 dollars à peu près,
37:52c'est le grand pari
37:53d'Elon Musk notamment.
37:54Et dans 10 à 15 ans,
37:55vous aurez eu
37:56les progrès
37:56de l'intelligence artificielle
37:57parce que ça continue.
37:59Yann Lequin,
37:59il quitte Meta
38:00parce que sans doute,
38:01il considère
38:01que ça ne va pas assez vite
38:02chez Meta.
38:02Donc il va aller
38:03tenter sa chance ailleurs.
38:05Donc les progrès
38:05de l'intelligence artificielle,
38:06les progrès de la robotique
38:08et vous allez avoir
38:08le quantique
38:09qui arrive là-dessus
38:10qui va permettre
38:11de démultiplier
38:12la puissance
38:13de l'intelligence artificielle.
38:15Donc tout change
38:16et je ne me force pas,
38:19vous me permettrez
38:19d'y voir un progrès
38:20et notre idée
38:21aux rencontres de l'avenir
38:22était à contre-courant
38:23du narratif médiatique total
38:25et dire
38:25mais c'est 30 prochaines années,
38:27mais ça va être fantastique,
38:29mais quelle chance
38:29nous avons
38:30de vivre aujourd'hui
38:31avec ces fantastiques
38:32perspectives devant nous.
38:33Merci de nourrir
38:34ce message d'optimisme.
38:35Christian,
38:35c'est très optimiste
38:37effectivement
38:38parce que je pense
38:38qu'un des domaines
38:39d'application
38:40où on va en voir
38:41les effets
38:41absolument incroyables
38:43puisque comme on le disait
38:44tout à l'heure,
38:44c'est la data
38:45qui permet
38:46d'être le plus ajusté
38:48et comme on a
38:49beaucoup de data
38:50médicale en France,
38:52le diagnostic
38:53sera bien meilleur.
38:54Il y a un point
38:55qui est sous-jacent
38:55de tout ça,
38:56ah bon,
38:57il n'y aura plus besoin
38:57de médecins,
38:58mais non
38:58et ce que disait Nicolas
39:00et tout à fait intéressant,
39:02c'est de dire
39:03non,
39:03ça va faire gagner
39:04du temps aux médecins
39:05et on le voit déjà.
39:07Aujourd'hui,
39:08il y a la prise des données,
39:09la radio que vous passez
39:10ou l'IRM
39:10et il y a l'IA
39:12qui fait une première analyse
39:13et après,
39:14il y a le médecin
39:15qui donc,
39:16grand espoir,
39:17je dirais,
39:18dans le fait
39:19que ça va permettre
39:20d'élever le niveau
39:21des acteurs
39:22et donc
39:23de permettre
39:24aux Français
39:25et le monde entier
39:26de bénéficier
39:27d'une médecine adéquate.
39:28Juste une petite anecdote,
39:30c'est toujours intéressant
39:32de réfléchir.
39:32Alors évidemment,
39:33ce qui change,
39:34c'est le rythme
39:35de la révolution technologique
39:38d'aujourd'hui
39:38mais vous le savez,
39:40j'ai eu l'occasion
39:40de diriger Cégit
39:41qui était un éditeur
39:42de logiciels
39:43pour la comptabilité
39:45et pour les experts comptables.
39:47Il y a à peine
39:4820 ou 25 ans,
39:49je l'ai vu,
39:49on faisait la comptabilité
39:50sur un papier
39:51avec une machine,
39:52etc.
39:52Ensuite,
39:53il y a le logiciel
39:53qui est arrivé,
39:54on a dit
39:54le métier d'expert comptable
39:56va disparaître
39:56et puis ensuite,
39:57il y a le super logiciel
40:00hébergé sur des sites centraux
40:03qui a dit
40:04mais ça y est,
40:04c'est fini.
40:05Ben non,
40:05à chaque fois,
40:06ça a amené
40:07les professions
40:08à augmenter
40:10leur niveau
40:10de valeur ajoutée,
40:11de s'appuyer
40:12sur la technologie
40:13pour rendre un service
40:14meilleur aux clients.
40:16C'est le cycle
40:16de l'innovation.
40:17On en est là.
40:17La grosse différence
40:18par rapport à l'anecdote
40:19qui date de quelques années,
40:21c'est que l'accélération
40:22fait que le temps
40:25d'adaptation
40:25de notre population active,
40:28il est plus de 3 ans,
40:304 ans,
40:305 ans ou 6 ans,
40:31il est maintenant
40:32dans l'année.
40:33C'est surtout,
40:34je pense,
40:35en France,
40:35il y a quand même
40:36un tech bashing
40:37qui est un peu sous-jacent.
40:39Ce qui est assez paradoxal.
40:40On a mis le principe
40:41de précaution
40:41dans la Constitution.
40:42Oui,
40:42ben oui,
40:43ça,
40:43ce n'était pas une excellente idée.
40:44Merci Jacques Chirac.
40:45C'était même
40:45une immense connerie
40:46pour dire les choses
40:46très directement.
40:47Je n'ai pas dit ça.
40:48Oui,
40:49je le dis sans problème.
40:51C'est assez paradoxal
40:52parce que les Français
40:52à titre individuel
40:53sont plutôt
40:54early adopteurs.
40:55c'est-à-dire qu'ils sont
40:56preneurs de nouvelles technos.
40:58Ça les amuse,
40:59etc.
40:59Enfin,
40:59ils n'en trouvent
41:00un intérêt.
41:01Il y a une appétence.
41:02Il y a une appétence.
41:03Par contre,
41:03dans le débat commun
41:05ou même
41:06dans certaines entreprises,
41:08il y a toujours
41:08une réticence
41:09à saisir
41:11les opportunités.
41:11Alors,
41:11il faut les saisir
41:12au bon moment,
41:13de la bonne manière,
41:13bien évidemment.
41:14Et puis,
41:15il y a une partie
41:15de la classe politique,
41:16on va retomber là-dessus,
41:17qui est effectivement
41:17anti-technologie.
41:19On va parler du spatial
41:20dans quelques instants
41:21et qui dit
41:22non,
41:22c'est dangereux,
41:23c'est anti-écologique,
41:24alors que
41:25un des principaux leviers
41:26pour essayer
41:28progressivement,
41:29enfin accélérer
41:29sur le traitement
41:30de cet enjeu climatique,
41:31ce sont les technologies.
41:33Et dans l'autre paradoxe,
41:34c'est qu'on a quand même
41:35parmi les Français
41:37des gens extrêmement brillants.
41:38Enfin,
41:38en Suisse,
41:39il y a une locale,
41:39mais la première population
41:40étrangère dans la Silicon Valley,
41:42c'est des Français.
41:42Donc,
41:43on a une capacité
41:45à imaginer
41:46des nouvelles solutions
41:47très innovantes,
41:49etc.
41:49Mais il faudrait
41:50collectivement
41:50une vision plus positive
41:51de cette technologie,
41:52non pas ce tech bashing
41:54qu'on retrouve assez souvent
41:55et qu'il a aussi été phare.
41:57Allez,
41:57dernier sujet de l'émission,
41:58on va partir dans l'espace.
42:00L'Europe a-t-elle encore
42:01une place dans la course
42:02à l'espace ?
42:03Et au sein de l'Europe,
42:04la France,
42:04Emmanuel Macron,
42:05doit dévoiler cet après-midi
42:06à Toulouse
42:06une stratégie spatiale
42:09pour tenter
42:10de garder la France
42:12dans la course,
42:14dans la course à l'espace.
42:16Je rappelle les chiffres
42:16des lancements
42:18l'année dernière.
42:19SpaceX,
42:20134 fusées
42:21en 2024,
42:233 en Europe.
42:24134,
42:253.
42:26Est-ce qu'on n'est pas
42:27déjà sortis
42:29complètement
42:30de la course
42:31à l'espace,
42:31Nicolas Bouzou ?
42:32C'est dramatique.
42:33En fait,
42:34vous avez deux problèmes
42:34en même temps.
42:35C'est-à-dire que
42:35vous avez l'explosion
42:36de ce qu'on appelle
42:37le New Space américain,
42:38c'est-à-dire
42:38cette nouvelle économie
42:39de l'espace
42:40dont SpaceX
42:41est un avatar,
42:42c'est l'idée
42:43selon laquelle
42:44les technologies
42:47reconfigurent
42:48complètement
42:49l'économie spatiale.
42:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
42:51grâce aux technologies,
42:52vous pouvez faire
42:52des tout petits satellites
42:53pas très chers.
42:54Vous pouvez faire
42:54des lanceurs réutilisables
42:55et donc vous faites
42:56chuter le coût
42:58des lancements.
42:59Tout ça est organisé
43:00de façon très saine
43:01aux Etats-Unis
43:02par la NASA,
43:03qui est un donneur d'ordre.
43:04C'est-à-dire que
43:04très concrètement,
43:05comment ça se passe ?
43:06La NASA va dire
43:07à SpaceX,
43:08tu as un contrat
43:08pour plusieurs années
43:09de ravitaillement
43:10de la Station spatiale
43:11internationale.
43:12Ce n'est pas un contrat
43:13qui est sous-payé,
43:14c'est un contrat
43:14qui est bien payé.
43:18Tu investis
43:20dans des choses
43:20plus bizarres,
43:21dans les lanceurs géants,
43:25tu innoves
43:25en matière de satellites,
43:26etc.
43:27Au passage,
43:28et ce n'est pas du tout
43:29un détail,
43:30c'est une question
43:30de concurrence
43:31absolument fondamentale,
43:32SpaceX est un constructeur
43:33de fusées,
43:34un lanceur
43:35et un opérateur télécom.
43:38Starlink.
43:39Trois choses.
43:40Arianespace
43:41est un lanceur de fusées.
43:43Point final.
43:45Il n'a,
43:45pour des raisons
43:46de concurrence,
43:46pas le droit
43:47d'être le fabricant,
43:48le fabricant c'est
43:49Ariane,
43:50Airbus,
43:51etc.
43:51Et il n'a évidemment
43:52pas le droit
43:53d'être un opérateur
43:54téléphonique.
43:54Ce qui est un énorme
43:55problème,
43:55donc vous avez aussi
43:56derrière ça
43:56une très grande réflexion
43:58sur le droit
43:59de la concurrence.
44:00Ce que je veux vous dire
44:00c'est que sur ce coup-là,
44:02les Américains
44:03ont été très forts,
44:04les Européens
44:05ont été très nuls,
44:06on est aujourd'hui
44:07en matière spatiale,
44:08et je ne suis pas quelqu'un
44:09qui verse spontanément
44:10vers l'excès
44:11dans une situation critique,
44:12critique,
44:13c'est-à-dire que le risque
44:14c'est qu'il ne nous reste
44:15plus rien.
44:16Et là le Président
44:17de la République
44:18ce n'est pas simplement
44:19un discours
44:20dont on a besoin,
44:21c'est d'action
44:22très très rapide
44:23pour se rapprocher
44:24du modèle américain.
44:24Alors une remarque,
44:26tout à fait d'accord
44:27avec ce qu'il vient de dire
44:27Nicolas Bouzou,
44:28il faut être bien conscient
44:29que la recherche spatiale,
44:31certains disent
44:31ça ne sert à rien
44:32pourquoi aller sur Mars
44:33et compagnie,
44:34mais derrière
44:34ça draine
44:35tout le tas de choses.
44:37Les moins de 20 ans
44:38ne peuvent pas s'en souvenir,
44:39mais le programme Apollo
44:40derrière
44:41a généré
44:41une immensité
44:43d'avancées technologiques
44:45et Internet d'ailleurs
44:46par rapport à ça.
44:46Donc ça draine
44:47tout un tas de choses.
44:49En plus là maintenant
44:49il y a effectivement
44:50les satellites en orbite basse
44:51qui ont un intérêt économique
44:53tout à fait fort
44:53de manière générale.
44:55Les Américains
44:56ont été très forts,
44:57pourquoi ?
44:57Parce qu'ils se sont dit
44:58là maintenant
44:59on est sortis
44:59de technologies
45:00qui sont hyper fondamentales,
45:03très très en avance
45:04comme pouvait l'être
45:04la NASA à l'époque
45:05et maintenant
45:06on a besoin
45:06de la rapidité,
45:07de la flexibilité
45:08du secteur privé
45:11pour aller plus vite.
45:12Il y a beaucoup de critiques
45:13aux Etats-Unis
45:13sur la NASA
45:14qui s'étaient transformées
45:15un peu en monstres
45:16très technocratiques
45:17parce qu'il y a simplement
45:17aux Etats-Unis
45:18ils ont l'autorité
45:18de dire
45:18ok c'est comme ça
45:19on coupe
45:20et puis maintenant
45:21on va faire la concurrence
45:22alors on parle que de SpaceX
45:23mais il y a le lancement
45:24de Blue Origin
45:25de Jeff Bezos aujourd'hui
45:27donc ils organisent
45:28d'ailleurs la concurrence
45:28qui va le plus vite
45:30c'est toi, c'est moi
45:31je répartis les choses
45:31de manière générale.
45:32Après est-ce qu'on est
45:33fondamentalement en retard ?
45:35Oui on est en retard
45:35il ne faut pas se raconter
45:36de bêtises
45:36mais on n'est pas si en retard
45:38comme ça.
45:38Quand les Américains
45:40ont décidé de lancer
45:41le GWT
45:43le James Webb Telescope
45:44ils ont quand même pris
45:44Ariane en termes de fiabilité
45:46bon ça fait déjà
45:462-3 ans etc
45:47mais bon
45:48Ariane est quand même
45:49un lanceur
45:49qui est assez réputé
45:51et qui a des qualités hautes.
45:53Ce qu'on n'arrive pas
45:53à faire en Europe
45:54c'est encore une fois
45:54agir de manière commune
45:55parce qu'on imagine bien
45:56la puissance financière
45:58que peuvent mettre
45:58des gens comme SpaceX
45:59et Elon Musk
46:00versus Ariane tout seul.
46:02Alors ça bouge
46:02j'ai eu un accord
46:03il y a peu de temps
46:04entre Thalès
46:05Airbus
46:06et Leonardo
46:07pour dire
46:08on va aller plus rapidement
46:11sur le front de cette élite
46:12il y a la constellation Iris
46:14aussi
46:14qui est arrivée en 2030
46:16qui peut être
46:17un concurrent sérieux
46:18au passage
46:18on parle tout le temps
46:19de GPS
46:19mais Galiléo
46:20qui a été lancé
46:21par les Européens
46:21est quand même
46:22un très bon produit
46:23qui a une part de marché
46:25tout à fait significative
46:26donc on y arrive
46:27quand même parfois
46:28et puis là
46:28il y a des annonces
46:29qui sont en cours
46:30en ce moment
46:30donc oui
46:31on est en retard
46:32sur le côté fondamental
46:34pas tant que ça
46:35c'est à dire
46:35qu'on a des capacités
46:36y compris en France
46:37alors après
46:38d'ailleurs
46:39on passe sur le côté
46:40militaire
46:41construire des missiles
46:42nucléaires
46:43intercontinentaux
46:44nécessite une technologie
46:46que peu de gens
46:47ont dans le monde
46:47globalement
46:47voilà
46:48donc à nouveau
46:49on ne va pas s'arrêter
46:49et se mettre à pleurer
46:50agissons au niveau européen
46:52voilà
46:52les Allemands
46:53en semblent convaincus
46:54en gros
46:55ils amènent le financement
46:56et nous on amène la techno
46:57c'est un peu
46:58le découpage qui est fait
47:00y compris sur un projet
47:00d'investissement spatial
47:01avec Dassault
47:02et puis les Italiens
47:03joignent à ça
47:03donc oui
47:04on est en retard
47:04on a quand même un fondement
47:05qui est positif
47:07y compris sur la techno
47:08donc bougeons-nous
47:09agissons en européen
47:10responsable et solidaire
47:12on est un peu en retard
47:13effectivement
47:13comme l'a été Ariane 6
47:15qui a enfin volé
47:16mais avec des années de retard
47:17avec un coût de lancement
47:18encore trois fois supérieur
47:20au Falcon 9
47:21par exemple
47:22la grande différence
47:23que je vois entre les deux
47:23c'est est-ce qu'on n'a pas
47:25côté américain
47:25des entreprises privées
47:26qui fonctionnent très bien
47:28avec le soutien du public
47:29il y a un problème
47:30d'organisation européenne
47:31entre Etats
47:32et c'est le public
47:33qui gère ça
47:34sur le vieux continent
47:35tout à fait
47:36le partage qui vient
47:37d'être évoqué
47:37notamment ce que dit
47:38Christian
47:39la techno
47:40les compétences
47:41l'expertise
47:42nous l'avons
47:43c'est un véritable enjeu
47:45qui est d'abord
47:45un enjeu de souveraineté
47:46tout le monde a en tête
47:48c'est bien de le rappeler
47:48comment fonctionne l'Ukraine
47:50aujourd'hui
47:50avec Starlink
47:52qui a toute la bataille
47:54qui a coupé à certains moments
47:55la néo-guerre
47:56avec les drones
47:58etc
47:58à la fois leur élimination
48:00des drones adverses
48:01et l'action
48:02des drones
48:03ukrainiens
48:04c'est grâce à Starlink
48:06donc c'est un enjeu
48:07de souveraineté
48:08et après vous souleviez
48:09le sujet de méthode
48:11et on en revient
48:13à quelque chose
48:14qu'on a souvent évoqué
48:15sur ce plateau
48:16c'est l'état stratège
48:18et l'état gestionnaire
48:19et le pays
48:22dit le plus libéral
48:24nous donne un exemple
48:25absolument fabuleux
48:26qui consiste à dire
48:28que quand on est
48:28dans un pays libéral
48:29l'état intervient aussi
48:31mais il intervient
48:33au travers d'agences
48:34comme la DARPA
48:34en passant commande
48:36en demandant
48:37développer tel aspect
48:40et après
48:40il laisse
48:41les acteurs privés
48:43jouer la scène
48:44il les finance
48:44et c'est au rapport
48:45je veux dire
48:47quand vous avez
48:47un soutien de la DARPA
48:49c'est quasiment
48:50peut-être tous les mois
48:52ou tous les trois mois
48:52tous les six mois
48:53que vous devez venir dire
48:54voilà on a dépensé tant
48:55voilà où on en est
48:56etc
48:56c'est cette conjonction
48:58d'un état stratège
48:59qui donne l'impulsion
49:00qui finalement
49:01passe à une commande
49:04en disant
49:05je voudrais qu'on travaille
49:06là-dessus
49:06et d'ailleurs
49:06la plupart des gars-femmes
49:09viennent
49:10très historiquement
49:11de commandes initiales
49:13il n'y a pas
49:14donc allons-y
49:15on a les compétences
49:16on a la volonté politique
49:18faisons en sorte
49:19qu'on ne tombe pas
49:20dans les travers
49:20habituels
49:22consistant à
49:23à ce que la sphère publique
49:25se mêle trop
49:26de comment le réaliser
49:28définis le pourquoi
49:30finance le pourquoi
49:31et laisse-nous faire le comment
49:33il ne dare pas à l'européenne
49:34Philippe Aguillon
49:35a pris le Nobel d'économie
49:36il en parle depuis
49:36des années et des années
49:38très convainc
49:39je pense sur un point
49:39qui est la commission européenne
49:41l'Europe s'est souvent opposée
49:43à la mise sur pied
49:45de géants européens
49:46c'est ça aussi
49:46là c'est le droit
49:47de la concurrence
49:48qui devrait être revu
49:52qui est en train de bouger
49:53mais enfin
49:54pas un peu prudent
49:55si je veux dire
49:56bon qui bouge
49:57soyons positifs sur le sujet
49:58pour arriver demain
49:59à créer ces géants européens
50:00et encore une fois
50:01on est le premier marché
50:02économique mondial
50:03bon voilà
50:03alors il y a l'histoire de l'Europe
50:05on a X langages
50:06etc
50:07mais on a les capacités
50:09si on le veut
50:09de faire la chose
50:10mais c'est pas uniquement
50:11les états isolés
50:12c'est pas uniquement
50:13les entreprises
50:13c'est aussi l'Europe
50:15au sens administratif
50:16qui doit favoriser
50:18la création
50:18de géants européens
50:20en clair
50:20de rapprochement d'entreprises
50:21et là on parle du spatial
50:22mais on pourrait parler
50:23du bancaire
50:24on pourrait parler
50:24des télécoms
50:25qui ont été évoqués
50:26où on a
50:26je ne sais plus combien
50:27d'opérateurs télécoms en France
50:28on aurait 4 opérateurs télécoms
50:304 bientôt 3
50:31français
50:32enfin européens pardon
50:33ils auront une puissance de feu
50:34qui serait similaire
50:35aux géants américains
50:36aux géants chinois
50:37donc c'est là-dessus
50:38qu'il faut bouger
50:39c'est un point très important
50:41tu soulèves le sujet
50:41de la concurrence
50:42comprendre que
50:45dans un fonctionnement
50:48de mondialisation
50:49et de fonctionnement
50:50de l'économie libérale
50:51le protectionnisme
50:53est un outil
50:54il est un outil
50:56pour permettre
50:57et donc
50:58la concentration
50:59d'entreprises
51:00est un outil
51:01pour permettre
51:02de développer
51:03et d'être fort
51:04sur un domaine
51:05et après on ouvre
51:06parce qu'on est devenu
51:07fort et compétent
51:08avec une vraie offre
51:10dans ces domaines-là
51:10et de ce point de vue-là
51:12le droit de la concurrence
51:14européenne
51:15et par ruissellement
51:18si j'ose dire
51:18français
51:20est aberrant
51:21c'est indispensable
51:23de laisser
51:24pendant un certain temps
51:25et après
51:25on contrôlera
51:26est-ce que tu abuses
51:27de ta position dominante
51:29est-ce qu'il faut
51:30te scinder
51:30comme ça a été le cas
51:32dans le secteur du pétrole
51:33aux Etats-Unis
51:33ou des télécoms
51:34on verra
51:35mais
51:35la première
51:36c'est comme
51:37on peut partager
51:38les richesses
51:39mais il faut d'abord
51:40que les richesses soient créées
51:41créons d'abord
51:43une réalité
51:44et après
51:45on gérera
51:46les effets de bord
51:47qui seraient liés
51:48à une position
51:49monopolistique
51:50entre guillemets
51:51en tout cas
51:52sur les domaines stratégiques
51:53ça passe par ce que
51:54Christian a évoqué
51:55Nicolas Bouzou
51:56vous évoquiez tout à l'heure
51:57le New Space
51:58on a un New Space
51:58français aussi
51:59je ne voulais pas terminer
52:00l'émission
52:00sans citer des start-up
52:01comme Exotrail
52:02The Exploration Company
52:04qu'on reçoit
52:04sur BFM Business
52:05ou Latitude
52:06est-ce que le salut
52:07passera par ces nouveaux acteurs
52:09français
52:09ou est-ce qu'il faut
52:10y aller beaucoup plus fort
52:12avec toute la filière
52:13avec Thalès
52:14Cerbus
52:14etc
52:14c'est les deux
52:15qu'est-ce qui manque
52:16pour changer d'échelle
52:17ce qui manque
52:17c'est l'organisation institutionnelle
52:18de l'Europe
52:19c'est-à-dire que vous avez
52:19des règles
52:20qui sont des règles
52:20contraignantes
52:21et même absurdes
52:22je vais vous donner
52:23un exemple encore concret
52:24règle qu'on appelle
52:25la règle du juste retour
52:26aujourd'hui
52:26je vais très vite
52:27mais quand vous avez
52:28un appel d'offres
52:29par exemple
52:29dans le domaine spatial
52:30au niveau européen
52:31quand on lance un projet
52:32il faut que chaque pays
52:33participe à ce projet
52:35en fonction de son PIB
52:39alors je vais dénoncer
52:41ceux qui ne veulent pas
52:42lâcher l'affaire
52:42bien évidemment
52:43c'est nos amis allemands
52:43qui ne sont pas nos amis
52:45qui sont nos amis
52:45mais aussi
52:46puisqu'on est 1% du PIB européen
52:47bien sûr
52:48donc ça ce genre de règle
52:50c'est complètement absurde
52:51en réalité
52:52parce que c'est une prime
52:53à la taille de l'économie
52:54et pas une prime
52:54à la compétence des entreprises
52:55donc il faut
52:57c'est là où on attend
52:57le président de la République
52:58s'il a envie de proposer
52:59des choses pour terminer
53:01son mandat
53:01sur des trucs un peu positifs
53:03et utiles
53:03c'est essayer
53:05d'utiliser
53:06de son poids politique
53:07et de son ancienneté
53:08en Europe
53:08pour proposer
53:09de casser ce genre de règle
53:10c'est là qu'on a besoin
53:12du leadership politique
53:13sur le côté des start-up
53:14ou des grands groupes
53:15il faut évidemment les deux
53:16simplement il faut que
53:17dans les sphères
53:18y compris administratives
53:19il y a un article intéressant
53:20il y a un nouveau patron
53:20de la DGA
53:21qui a été nommé
53:22aujourd'hui
53:22et qui est le premier à dire
53:24il y a quelques années
53:24j'ai voulu m'appuyer
53:25sur les start-up
53:26pour les créations
53:26de nouveaux drones
53:27ce qui est un sujet
53:28très émergent
53:29et en fait
53:29la sphère administrativo-politico-etc
53:32m'a un peu bloqué
53:33sur le sujet
53:34voilà donc
53:34faisons confiance aux start-up
53:35en s'appuyant sur la puissance
53:36des grands groupes
53:37faisons confiance à l'entreprise
53:38ce sera le mot de la fin
53:39des experts aujourd'hui
53:40merci beaucoup
53:41Nicolas Bouzou
53:42Patrick Bertrand
53:43Christian Poyot
53:44vous retrouverez
53:46les experts
53:47en version spéciale
53:48demain jeudi
53:49et vendredi
53:50en direct
53:51depuis Marseille
53:52ce sera
53:52les experts
53:54de l'IA
53:55on en a parlé aujourd'hui
53:56animé par Anthony Morel
53:57pour l'AIM spéciale
53:59à Marseille
53:59quant à moi
53:59je vous retrouve
54:00lundi prochain
54:01tout de suite
54:01c'est tout pour investir
54:02animé par Antoine Larigaudry
54:04je vous souhaite une bonne
54:05fin de journée
54:05à très vite
54:06les experts
54:10débats et controverses
54:12sur BFM Business

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