- il y a 2 jours
Ce mercredi 12 novembre, les conséquences directes de la suspension de la réforme des retraites au niveau des Français, et la colère du patronat suite à la taxation des riches ont été abordés par Nicolas Bouzou, fondateur du cabinet d'analyse économique et de conseil Astères, Christian Poyau, cofondateur et PDG de Micropole, et Patrick Bertrand, directeur général des opérations d'Holnest, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Et pour parler de tout ça, j'ai le plaisir d'accueillir sur le plateau Nicolas Bouzou.
00:03Bonjour Nicolas.
00:04Bonjour.
00:04Fondateur du cabinet d'analyse économique et de conseil Asterès.
00:09À vos côtés, Patrick Bertrand.
00:10Bonjour Patrick.
00:11Bonjour.
00:11Directeur général des opérations d'Aulnest.
00:13Et face à vous, Christian Poyot.
00:14Bonjour Christian.
00:15Bonjour Frédéric Lejean.
00:16Fondateur et CEO de Micropole du groupe Talent.
00:19On va commencer par parler ensemble évidemment du vote du jour, de l'actualité du jour.
00:24C'est ce vote à l'Assemblée nationale sur la suspension des retraites.
00:28Pas trop d'enjeux, de doutes.
00:31On sait qu'à priori le vote devrait passer avec le soutien du Rassemblement national et de la gauche.
00:38La grande question c'est qui va payer la facture Nicolas ?
00:42Je commence avec vous.
00:44Je ne vais peut-être pas refaire le couplet qu'à mon avis on partage grosso modo sur ce plateau.
00:49D'ailleurs vous l'avez très bien introduit dans votre édito au début de l'émission.
00:53Selon lequel évidemment tout ceci est absolument désespérant.
00:55C'est l'échec de la pédagogie économique, l'objectif principal de ce gouvernement ça devrait être de réduire les déficits publics.
01:02C'est quand même pour ça qu'il a été constitué.
01:04Et la première grande mesure c'est de les augmenter.
01:06Bon je ne rentre pas dans le détail parce que je pense qu'on est à peu près tous d'accord et c'est dit et redit sur votre antenne.
01:11Mais je voudrais faire...
01:12Même ici les politiques le votent justement.
01:14C'est qu'il y a un sujet politique derrière et que les français quand même...
01:17Je voudrais faire deux remarques par rapport à ça qui peut-être feront le lien avec le reste de l'émission.
01:23Je regardais le sommaire.
01:24On va parler d'espace.
01:25On va parler d'intelligence artificielle.
01:27On aurait pu parler aussi de la Chine.
01:30On aurait pu parler de l'arrivée du quantique peut-être plus vite que prévu.
01:33On aurait pu parler de la voiture autonome qui est en train d'exploser aux Etats-Unis.
01:37à une vitesse très supérieure à ce qu'on pouvait imaginer avec un partenariat entre NVIDIA et Uber.
01:43Autant de sujets tout à fait passionnants.
01:45Et là si vous voulez il y a dans notre pays en matière de débat public un décalage qui est coupable.
01:51Le terme même de retraite.
01:53Terme militaire qui préfigure la défaite.
01:55Retraite.
01:55Vous voyez ça veut dire...
01:56Non mais on est un pays littéraire.
01:58Ça veut dire quelque chose.
01:59Et donc tout ce temps que nous consacrons à parler des retraites
02:04et à parler même pas d'ailleurs à la limite pourquoi pas d'une grande réforme des retraites
02:09qui pourrait être au moins intéressante comme on introduit de la capitalisation par exemple.
02:12Ça c'est un sujet intéressant.
02:14On en parle de plus en plus.
02:15Ceci dit c'est quelque chose qui est infuse.
02:17Mais enfin là le vote en tout cas c'est le sujet du jour.
02:20C'est moins travaillé.
02:21Donc vous voyez je trouve que c'est un peu désespérant en matière de débat public.
02:25Et je vous remercie d'avoir mis dans votre sommaire des sujets qui sont vraiment intéressants.
02:31Et le deuxième sujet peut-être qu'on en parlera aussi tout à l'heure.
02:33Moi je suis assez en colère si vous voulez.
02:37Je pense que la pédagogie économique a été mal faite.
02:39Et je pense que les dirigeants d'entreprise en dehors de ce plateau
02:42ne vont pas assez au front.
02:44Et j'en ai un peu marre avec quelques amis que je pourrais citer
02:46comme Olivier Babot ou comme d'autres.
02:48On se sent un peu seul si vous voulez parfois dans ces batailles.
02:52Et je regrette que notamment les grands dirigeants d'entreprise de ce pays
02:57ne soient pas au front parce qu'au fond ils sont parfaitement légitimes.
03:01On peut quand même remettre un coup de pression.
03:03Maintenant, sur tout le reste, oui mais pas sur ça.
03:07Après la bataille, fantastique, après la bataille, la bataille politique elle est perdue.
03:14Oui et puis en...
03:15Elle est perdue.
03:16Donc heureusement qu'il arrive.
03:17Mais il fallait se battre comme des malades cet été.
03:21Alors moi j'ai envie de répondre à la question.
03:24Qui est-ce qui va payer ?
03:25La réponse de Christian Poyot.
03:26Qu'est-ce qui va payer ?
03:27Ben les Français.
03:28C'est les Français qui vont payer.
03:30Il y a cette espèce d'illusion de dire
03:31c'est pas moi qui vais payer, c'est les entreprises, c'est les riches qui vont payer.
03:36Mais d'une manière ou d'une autre,
03:38si c'est les entreprises qui payent,
03:40elles vont s'appauvrir, elles vont être moins productives,
03:42elles vont moins créer de valeur,
03:43elles vont moins embaucher,
03:44elles vont moins exporter.
03:46Et donc ça veut dire moins de croissance globalement.
03:48Bien sûr.
03:48Si c'est les riches mots en France
03:51qui a tellement de signification,
03:53de toute façon il y aura moins d'investissements,
03:55ou une partie des gens vont se délocaliser,
03:57malheureusement, bien évidemment.
03:58Donc ce qu'on n'arrive pas à faire comprendre aux Français,
04:00c'est qu'à un moment donné,
04:02il faut faire tous,
04:03alors tous,
04:03les entreprises,
04:04les gens qui ont plus d'aide,
04:05mais tous vont faire des formes.
04:07Mais là, ce qui est voté n'a aucun sens.
04:09On y reviendra certainement avec cette lettre du BDF
04:11et de toutes les organisations,
04:12Croissance Plus, etc.
04:14Mais ça n'a aucun sens.
04:15Et donc ce sont les Français qui vont payer au final.
04:17Ce sont eux qui vont payer.
04:18Exactement.
04:193 milliards de hausse d'impôts.
04:21Et 15 milliards en horizon 2035.
04:24Mais tout le débat initial a été,
04:28on fait reporter sur les générations suivantes
04:31un sujet d'aujourd'hui, etc.
04:33Et bien là, on en remet une couche.
04:35Puisqu'on gère un sujet court terme
04:37qui est uniquement un sujet de,
04:40entre guillemets,
04:41stabilité politique,
04:42stabilité de certains politiques
04:44et pas stabilité politique.
04:46C'est le prix pour décrocher une fois de plus.
04:48Reporter sur les générations suivantes
04:50le coût des mesures qui vont être prises aujourd'hui.
04:54Donc d'une certaine façon,
04:55mais ça c'est mon avis personnel,
04:56on peut se demander s'il ne faut pas
04:58aller jusqu'au bout de l'histoire,
05:00s'il y a du chaos politique.
05:03Parce que...
05:03C'est-à-dire ?
05:04C'est-à-dire...
05:05On est bien dedans là,
05:05le chaos politique quand même.
05:06Mais à court terme,
05:07le fait qu'on transfère des sujets
05:10sur les générations suivantes
05:12et qu'on augmente encore le coût
05:14pour les dépenses...
05:15C'est ce que disait François Bayon.
05:16La situation générale,
05:17c'est un vrai sujet.
05:18Et Patrick Martin parle de double déni,
05:20le déni sur la situation des finances publiques
05:23et le déni qui consiste à dire
05:25non, non, non,
05:25mais ce que disait très bien Christian,
05:27non, non,
05:28c'est pas vous qui paierez,
05:29ce sont les ultra-riches.
05:31Donc on est au cœur d'un sujet
05:34et à un moment donné,
05:36quand on est dirigeant d'entreprise,
05:38eh bien,
05:39on se dit,
05:40ok,
05:42à court terme,
05:43ça va être compliqué,
05:45la décision que je vais prendre
05:46ou comment je vais m'organiser,
05:48mais en tout cas,
05:48je ne vais pas obéirer le long terme.
05:50Et on est en train de faire
05:51exactement l'inverse.
05:52Pour des petits sujets
05:54de politique
05:55que l'on peut comprendre
05:56que je ne qualifierais pas
05:57de politicienne,
05:58sauf pour certains et certaines,
06:00on transfère une masse considérable
06:02alors que le sujet principal,
06:05c'est la situation des finances publiques,
06:07du déficit
06:08et de la dette
06:09d'une façon plus globale,
06:10même si je voudrais terminer,
06:12c'est qu'on arrive encore
06:13à bien tenir,
06:13il y a une information
06:14qui est sortie récemment
06:16sur la fortune globale,
06:18ou plutôt la richesse
06:19le patrimoine économique
06:20de la France.
06:20Le patrimoine global
06:21des Français
06:22qui s'approche
06:23des 20 000 milliards,
06:25dont une grande partie
06:26détenue au travers
06:27de l'épargne des Français
06:28que l'on veut taxer
06:29au passage.
06:30Alors,
06:31autre point,
06:31très rapidement,
06:32pour ne pas être trop long,
06:33autre point,
06:34ah oui,
06:34on va taxer
06:35les investissements
06:36en assurance-vie,
06:38fonds en euros
06:38et on l'appelle
06:40bien improductif.
06:44Ah bon ?
06:45Improductif,
06:46mais cet argent,
06:47il va où ?
06:48Il va sur les comptes bancaires
06:50des personnes
06:50où il est dépensé,
06:51où il est,
06:52comme dit Patrick Martin
06:53dans une interview,
06:54où il est sous un matelas,
06:54mais non,
06:55il s'investit
06:56dans les entreprises.
06:57Donc,
06:57dans la dette française.
06:58Les mots,
06:59les mots ont leur importance.
07:01C'est incroyable
07:02d'appeler
07:02tout cet investissement
07:04des Français
07:05et d'une très grande masse
07:06de Français
07:07comme une richesse
07:09improductive.
07:10C'est le miroir
07:12de quoi se débat
07:12à l'Assemblée nationale,
07:13d'une méconnaissance
07:14économique complète
07:16du système
07:17ou c'est de l'instrumentalisation
07:19politique ?
07:19C'est les deux,
07:19je pense que c'est vraiment
07:20les deux.
07:21C'est-à-dire qu'il y a
07:22une très grande partie
07:23de l'acheter.
07:24En fait,
07:24je suis frappé de voir,
07:25il y a quelques parlementaires
07:26qui se battent.
07:27Il y en a quelques-uns,
07:28je pourrais vous les citer,
07:29Guillaume Casparian,
07:30Olivier Grégoire,
07:31etc.
07:32Que des libéraux.
07:33Oui,
07:33bah oui.
07:34Mais il y en a quelques-uns
07:38qui se battent.
07:39Philippe Juvin,
07:40bref.
07:41Mais globalement,
07:42vous avez quand même
07:43aujourd'hui beaucoup
07:43de l'acheter,
07:44je trouve,
07:44de la part des parlementaires.
07:46Et puis,
07:47vous avez,
07:47je pense qu'il y a
07:49une vraie méconnaissance
07:50des fonctionnements
07:51de base
07:52de la vie économique
07:53dans une grande partie
07:54de la classe politique.
07:56Il y a 20 chefs d'entreprise
07:56à l'Assemblée Nationale
07:57sur 577 députés.
07:58C'est pire que ça.
08:00Vous avez aussi
08:01une méconnaissance
08:01de la vie économique
08:02chez les économistes.
08:04Non,
08:05mais je vous le dis.
08:06Vous pensez à quelqu'un
08:06en particulier ?
08:07Bien sûr.
08:08Je pense à tous ceux...
08:10Non,
08:10mais je ne vais vous les donner,
08:12je n'ai aucun problème avec ça.
08:13Je pense à tous ceux
08:14qui ont soutenu
08:14la taxe Zuckmann,
08:16qui est la taxe Zuckmann,
08:17qui est quelque chose
08:17qui a sa logique.
08:19Si vous êtes
08:21un professeur
08:22de macroéconomique
08:23qui ne fait que
08:24manier des équations,
08:25ce qui est tout à fait honorable,
08:27mais qui n'en a plus aucune
08:29à partir du moment
08:30où vous connaissez
08:31la vie des entreprises,
08:32à partir du moment
08:32où vous savez
08:32valoriser une entreprise,
08:33à partir du moment
08:33où vous connaissez
08:34la vie des marchés,
08:35à partir du moment
08:35où vous connaissez
08:35la vie du capital investissement,
08:37toute cette construction
08:38s'effondre complètement
08:39sur l'autel
08:40de la connaissance concrète
08:42de la vie économique.
08:43Donc,
08:43oui,
08:44vous avez,
08:45chez nos élites
08:46en règle générale,
08:47je fais un moment populiste,
08:48vous avez une vraie
08:53méconnaissance
08:54de la vie économique concrète.
08:56Populiste ou réaliste,
08:57ou lucide,
08:58encore une fois.
08:59Qui se traduit d'ailleurs
09:00dans le mode de fonctionnement.
09:02Alors,
09:02c'est vrai que la Constitution
09:03établit un processus
09:04pour le vote du budget,
09:06mais pour nous,
09:06dirigeants d'entreprise,
09:08c'est juste aberrant
09:09de se dire
09:10qu'on va s'occuper
09:11des recettes
09:12avant de s'occuper
09:13des dépenses courantes
09:15et des investissements
09:17qu'on va réaliser.
09:18Donc,
09:18on réfléchit d'abord
09:19à quelles sont
09:20les dépenses globales
09:21de fonctionnement
09:22de mon entreprise,
09:23quels sont les investissements
09:24que je dois réaliser
09:26et on va voir
09:27si on peut conquérir
09:29et fidéliser
09:30suffisamment de clients
09:31pour que le chiffre d'affaires
09:33permette de couvrir
09:34ses charges
09:35et éventuellement
09:36de générer un bénéfice.
09:37Là,
09:38on résonne
09:39souvent qu'il y a
09:39deux leviers d'action
09:40sur les recettes
09:41et en plus,
09:42on n'a pas d'inquiétude
09:43parce que
09:44le mode de fonctionnement
09:45de l'État français
09:46est tel
09:46que le recouvrement
09:48de l'impôt
09:48est une de ses forces.
09:49Juste quand même
09:50en deux secondes
09:51pour conforter cette idée,
09:54pour bien resituer
09:55les choses.
09:55Vous avez
09:561 700 milliards d'euros
09:57de dépenses publiques.
09:58Oui.
09:58Ce qu'on demande
09:59aux parlementaires,
10:00c'est de trouver
10:01sur la dépense
10:0130-35 milliards.
10:03Oui.
10:04Je veux dire,
10:05vous mettez n'importe qui
10:06de bonne volonté
10:07dans une pièce
10:08qui a un peu
10:08le sens de l'intérêt général,
10:10votre affaire,
10:11vous la faites en 20 minutes.
10:12D'autant plus
10:12qu'il faut rappeler
10:13que ce sont des économies
10:14en tendance,
10:15peut-être qu'il faut
10:16rappeler ce que c'est
10:16que la tendance.
10:16En plus,
10:17la dépense publique
10:18va augmenter
10:18de plus de 30 milliards
10:19d'euros.
10:20Ces 30 milliards
10:21d'économies
10:22n'empêchent pas
10:23une augmentation constante.
10:24Les dépenses publiques
10:25elles augmentent
10:25parce qu'on vieillit,
10:26on a besoin
10:26de dépenses de santé,
10:27on a besoin en plus
10:28de retraités.
10:29Il y a des raisons aussi
10:30pour lesquelles...
10:30Donc pour aller dans le fond
10:31du sujet politique,
10:32on ne demande pas
10:32à la gauche
10:33de se renier.
10:34On lui demande
10:35d'être responsable.
10:36On ne demande pas
10:37à la droite
10:37de faire du mili,
10:38on lui demande
10:39de faire à peu près
10:40ce pourquoi,
10:42ce qu'elle devrait faire
10:43étant donné
10:43son positionnement politique.
10:45On ne demande pas
10:45aux RN
10:46d'aller contre leur conviction,
10:47on leur demande
10:48de montrer,
10:49puisque c'est un de leurs sujets,
10:50qu'ils sont à peu près
10:51capables de gouverner.
10:52Ce n'est pas plus que ça.
10:54RN qui au passage
10:55s'est vraiment gentiment
10:56laissé aller
10:58pour voter 35 milliards
10:59de hausses d'impôts.
11:00Absolument.
11:00Ça aussi c'est un sujet.
11:01Notamment sur les multinationales.
11:04Sur les grandes entreprises
11:04et sur les multinationales.
11:06Je voudrais revenir
11:06à cette interview
11:07de Patrick Martin.
11:08C'est aujourd'hui
11:09dans le Figaro.
11:10Le président du MEDEF
11:12parle effectivement
11:12de double déni.
11:13Alors Nicolas Bouzou,
11:15vous dites que
11:16le patronat
11:17ne s'est pas assez exprimé.
11:18Les grands patrons
11:18n'ont pas assez pris la parole.
11:21On a deux chefs d'entreprise
11:23autour de la table.
11:24Comment vous vous sentez
11:25représentés par le patronat ?
11:28Parce que,
11:28on rappelle,
11:29le MEDEF là
11:30et 13 autres organisations patronales
11:33ont envoyé lundi
11:35au Premier ministre
11:36une lettre
11:37rappelant que
11:38les 53 milliards d'euros
11:40de hausse d'impôts
11:41votés à l'Assemblée nationale,
11:42ce n'était pas possible
11:43et qu'il y avait besoin
11:44des entreprises
11:44pour faire de la croissance.
11:45Mais enfin,
11:46ce message,
11:46c'est un peu Pierre et Loulou.
11:48C'est un peu comme
11:48les rapports de la Cour des comptes.
11:49C'est quand même assez fort.
11:50Je reprends bien la lettre.
11:51Ce n'est pas sûr que ça change grand-chose.
11:52J'ai le détail de la lettre,
11:53évidemment.
11:54Ça commence avec une immense inquiétude.
11:56C'est le mot,
11:58la première phrase.
11:58Ça fait un an qu'on entend ce message-là.
12:00Oui, c'est bien.
12:01Là, c'est signé par
12:02toutes les organisations patronales
12:05représentatives,
12:06bien évidemment,
12:06mais également les autres.
12:08Je cite Croissance Plus,
12:09c'est un ancien président de Croissance Plus
12:10et ancien aussi membre
12:11du Conseil exécutif du MEDEF.
12:13Il y a effaré,
12:15on est tous effaré
12:16de ce qui se passe à l'heure actuelle.
12:18Alors, pour rebondir sur ce qui a été dit,
12:20il y a quand même une frange des députés
12:21qui sont anti-économie de marché.
12:24C'est clair.
12:25Les filles et compagnie,
12:26ils sont anti-capitalistes.
12:28Je ne sais pas trop
12:28ce qu'ils veulent construire.
12:29D'ailleurs, un système
12:30qui aboutit à l'URSS,
12:33l'ancienne méthode, etc.
12:35Vous en avez du côté
12:37de l'extrême droite
12:38ou de la droite,
12:39en tout cas,
12:40le Ration National,
12:41c'est vrai qu'on ne sait pas trop
12:42ce qu'ils veulent,
12:42entre guillemets.
12:43C'est assez flou.
12:44Et puis, il y a une partie là-dedans
12:45où effectivement,
12:46moi, je retiens plus quand même
12:49le mot incompréhension
12:51que l'acheter, entre guillemets.
12:52Je vais leur laisser la latitude
12:56qu'ils font ça dans le bon sens.
12:58Mais c'est vrai qu'il y a
13:00une déconnexion totale
13:03d'une partie des députés
13:04et des sénateurs
13:05qui n'ont jamais mis les pieds
13:06dans une entreprise,
13:07donc qui ont l'impression
13:08d'être hors sol.
13:09On est dans un monde parfait,
13:11complètement isolé,
13:12on va pouvoir tout faire, etc.
13:14Et les entreprises
13:14ne sont pas en système concurrentiel,
13:16entre elles,
13:16entre l'Europe,
13:17entre les Etats-Unis,
13:18la Chine, etc.
13:19Il y a eu une méconnaissance
13:20totale du sujet.
13:21Alors, est-ce qu'on s'exprime ?
13:23Mais le propre
13:24des organisations patronales,
13:25ce n'est pas de faire du buzz.
13:26On n'est pas des gens
13:28qui allaient prendre les drapeaux.
13:30Enfin, c'est arrivé,
13:31quelquefois, je me rappelle,
13:32il y avait en préparation
13:33une grande manifestation.
13:34Je ne sais pas si tu t'en souviens
13:36qui avait eu lieu
13:37à la Porte de Versailles,
13:39juste à côté de là.
13:40Mais on agit en permanence,
13:41si vous voulez.
13:42Et il y a quand même
13:43Bernard Arnault
13:43qui, Dieu sait,
13:44s'il est voué
13:45à la Vindique Populaire
13:45en permanence,
13:46s'est exprimé assez clairement
13:47sur un certain nombre de choses.
13:48Le patron de Total,
13:49aussi à l'Assemblée,
13:50a dit des mots très forts.
13:52Dans d'autres thèmes,
13:53le patron d'Assault
13:54l'a fait aussi.
13:54Enégo, à l'Assemblée nationale,
13:56oui.
13:56Voilà, etc.
13:56Ça a été fait
13:58comme assez clairement.
13:59Mais c'est vrai qu'on a l'impression
13:59de hurler contre le vent,
14:01d'une manière générale.
14:02Donc, quand allons-nous avoir
14:04des hommes politiques responsables,
14:06et je pense notamment,
14:06on va dire,
14:07à la gauche de gouvernement,
14:09pour un petit peu
14:10regarder les choses en face.
14:11C'est effarant.
14:13Franchement,
14:13le seul mot qui me revient,
14:14c'est effarant par rapport à ça.
14:16Et après,
14:17un autre débat
14:18sur le côté économiste
14:19et entreprise.
14:21Moi, je fais partie de ceux,
14:22il y en a beaucoup,
14:23qui ont grand plaisir
14:23et grand intérêt
14:24à écouter les économistes.
14:26Il faut des économistes.
14:26qui nous permettent
14:27de sortir de notre quotidien
14:29et qui ont un champ
14:29un peu plus large,
14:30etc.
14:31Mais là aussi,
14:32je ne peux aller
14:32que dans le sens
14:33de ce que dit Nicolas Bouzou.
14:34Vous discutez avec certains,
14:36ils sont dans des chiffres,
14:37ils sont dans des équations
14:38certainement très intelligentes,
14:40mais il n'y a aucune confrontation.
14:41Moi, je pense que
14:42le monde économique
14:43doit en permanence
14:44se...
14:45Je vais dire confronté,
14:46mais en tout cas,
14:46échanger...
14:47Non, mais se nourrir
14:47les uns des autres,
14:48en mettant personne
14:49à la vérité absolue.
14:50Mais c'est vrai
14:50qu'il y a des débats
14:51qui sont complètement...
14:52On a envie de leur payer
14:53un an de sages entreprises
14:55pour mettre les pieds
14:56dans la glaise
14:57et voir ce que c'est
14:57les concurrents,
14:58les factures,
14:58les collaborateurs,
15:00etc.
15:01C'est effarant.
15:02En même temps,
15:02Patrick Bertrand,
15:03on sait qu'on s'est plaisir
15:04à l'Assemblée nationale,
15:05qu'on fait beaucoup de politique,
15:06qu'on fait des effets de manche,
15:07que beaucoup des mesures
15:08qui ont été votées
15:09ne seront pas adoptées
15:10quoi qu'il en soit.
15:11On va voir ce qui va se passer
15:12au Sénat.
15:1353 milliards de hausse d'impôt,
15:15dénonce le courrier
15:16des 13 organisations patronales.
15:17Roland Liscure, lui,
15:18parle de 11 milliards
15:20d'euros de hausse.
15:20Mais sur les plus aisés
15:22et sur les entreprises,
15:24est-ce qu'il y a un risque
15:25d'exil fiscal ?
15:26On entend cette petite musique
15:29monter de plus en plus
15:30chez les conseillers
15:31de gestion en patrimoine,
15:33chez les avocats fiscalistes.
15:34Il y a beaucoup d'interrogations
15:35sur « est-ce que je quitte la France ? »
15:37Oui, il y a beaucoup
15:37d'interrogations.
15:38Et d'ailleurs,
15:38pour poursuivre
15:39ce que disait Christian Pollo,
15:41il y a aussi la pétition
15:42signée déjà par 300 dirigeants
15:44d'entreprises
15:44qui s'appelle
15:45« Trop, c'est trop ».
15:46Il y a eu le front économique
15:48avec ses publications
15:49« Front économique »
15:51auxquelles a participé
15:52le récent prix Nobel
15:55de l'économie.
15:56Donc, on est au front.
15:58Alors, le sujet
15:59de l'exil fiscal,
16:01dans la mythologie,
16:03si je puis dire,
16:04ou dans l'imaginaire
16:05de chacun,
16:06c'est « je m'en vais
16:07parce que je veux payer
16:07moins d'impôts
16:08et je veux garder mes sous ».
16:09Oui.
16:10En réalité...
16:11Alors, ça n'est pas
16:11qu'une mythologie.
16:12Non, non, mais je m'explique.
16:14En réalité,
16:16et ce que je crains beaucoup,
16:18moi, ce n'est pas
16:18l'impact immédiat fiscal,
16:21c'est la perte de compétences,
16:23la perte d'esprit entrepreneurial.
16:25Et en réalité,
16:27ce qui peut pousser
16:28un dirigeant à partir
16:30ou à arrêter d'investir
16:31en France,
16:32c'est l'incertitude.
16:33Oui.
16:33C'est cela
16:35qui est le plus dramatique
16:38aujourd'hui.
16:38Qui tutoie la spoliation
16:38à un moment aussi.
16:39Oui, mais la pression fiscale,
16:41d'un certain point de vue,
16:42si on est en stabilité,
16:43on le connaît déjà
16:44puisqu'on est en stabilité
16:45de la pression fiscale
16:47l'une des plus importantes
16:48au monde.
16:49On la connaît déjà,
16:50mais on a géré quand même
16:51nos entreprises
16:52dans ce contexte-là.
16:53Là, on est en totale
16:55instabilité.
16:57Et la pire des choses,
16:58particulièrement en phase
16:59de budget,
17:00de budget pour les entreprises,
17:02on est en fin d'année,
17:03il faut prévoir le budget
17:03de l'année prochaine.
17:04On fait comment ?
17:05Qu'est-ce qu'on prévoit ?
17:06Donc, c'est ça
17:07qui amène
17:08des dirigeants responsables
17:10à se dire
17:11« Bon, peut-être
17:13que je devrais investir ailleurs
17:14au-delà de la notion
17:15d'exil
17:16à titre personnel.
17:17C'est peut-être
17:18que je ferais mieux
17:19d'investir ailleurs. »
17:20Et c'est ça
17:21qui est particulièrement inquiétant.
17:23Donc, on utilise
17:24des tas de mots
17:24« Exil fiscal »
17:25immédiatement
17:26dans l'imaginaire
17:27des Français.
17:28Ah, ils veulent payer
17:29moins d'impôts,
17:30ils veulent augmenter
17:31leur fortune
17:32qui est sur le compte en banque.
17:33Non, c'est l'instabilité.
17:35Nous demandons
17:36de la stabilité.
17:37Et puis, peut-être
17:38un sujet qui est
17:39qu'on paye beaucoup d'impôts,
17:40mais pourquoi faire ?
17:41C'est-à-dire que la majorité
17:42sont quand même prêtes
17:42à payer énormément.
17:43C'est l'autre sujet.
17:47Pour terminer,
17:48c'est un très bon point.
17:49C'est l'autre sujet.
17:50Où est le deal ?
17:52Alors, on va dire
17:53que je suis Trumpiste
17:55parce que je parle de deal.
17:56Donc, ça n'a rien à voir.
17:57Où est le deal ?
17:59Vous voulez nous augmenter
18:00les impôts ?
18:01OK.
18:01En contrepartie de quoi ?
18:04Qu'est-ce que tu fais ?
18:05C'est comme si dans une famille,
18:08il y a quelqu'un,
18:10un membre de la famille
18:10qui dise à celui
18:12qui finance
18:12« Tu ne peux pas
18:13m'en donner un peu plus ? »
18:15« Mais attends,
18:16regarde comment tu dépenses.
18:17Dis-moi les efforts
18:18que tu vas faire
18:19et je vais t'assurer
18:20le lien
18:20et la transition pour. »
18:22Il n'y a aucun deal.
18:23Et ce n'est pas
18:24un deal personnel.
18:24C'est-à-dire qu'il n'y a aucun deal
18:26de l'intérieur à moi.
18:27C'est qu'est-ce que vous faites
18:27pour le pays ?
18:28Voilà ce qu'on va faire.
18:30Sur la notion
18:30de l'exit fiscal,
18:31là aussi,
18:31ça fait partie
18:32de la sémantique
18:33comment dire
18:34les riches,
18:35l'exit fiscal,
18:36etc.
18:37Je veux dire,
18:37moi,
18:38dans les patrons
18:38que je connais,
18:39il n'y en a aucun
18:40qui va partir
18:41parce qu'on est chez nous,
18:42on est français,
18:43on va se battre
18:43pour notre pays.
18:44Si vous voulez,
18:44on est effaré,
18:45en même temps,
18:45on est combatif,
18:46on n'a aucune intention
18:46de partir.
18:47Simplement,
18:48ça va se traduire
18:48comment ?
18:49Il va y avoir
18:49moins d'investissement.
18:51On va avoir moins
18:52les possibilités
18:53au sein de l'entreprise
18:54d'investir en France.
18:56D'accord ?
18:56Donc l'investissement
18:57sera peut-être ailleurs.
18:58Et puis,
18:58il faut aussi penser
18:59dans l'autre sens.
19:00On tire à boulet rouge
19:03sur Emmanuel Macron.
19:05N'empêche que depuis 2017,
19:06il y a une politique
19:06pro-entreprise
19:07qui a quand même
19:08changé fortement
19:08avec ce qui se passait avant.
19:10Et donc,
19:10les investissements étrangers
19:11ont progressé
19:12de manière significative
19:13et l'attrait de la France
19:14a progressé.
19:15Là,
19:15on est en train
19:16de repartir
19:17dans le sens inverse.
19:17C'est clair.
19:18Les hausses d'impôts
19:18repartent depuis cette année
19:1925 milliards.
19:20Il ne faut pas s'imaginer
19:21les gens qui vont partir
19:21avec des valises,
19:22avec des billets
19:22qui débordent
19:23à la gare du Nord
19:24ou je ne sais trop où
19:25pour aller en Italie,
19:27etc.
19:27Ça va être simplement,
19:28encore une fois,
19:29un appauvrissement du pays.
19:31Et au final,
19:31c'est les Français
19:32qui vont supporter
19:33les conséquences.
19:34C'est la richesse
19:35et la dynamique
19:37de la France
19:38d'une manière générale
19:38qui va être pénalisée.
19:39Donc sortons de ces mots,
19:41encore une fois,
19:41qui sont des traductions
19:43ridicules et caricaturales
19:45des décisions
19:46qui sont prises au niveau politique.
19:47Nicolas Bouzou ?
19:48En fait, c'est ça.
19:49Le problème,
19:50c'est moins l'exil fiscal
19:50que les investissements
19:51qui ne sont pas réalisés.
19:52Parce que l'exil fiscal,
19:53en plus,
19:54ce n'est pas un très bon sujet
19:55parce qu'il y a plein
19:56de connotations derrière
19:57exil fiscal.
19:59Donc, moi,
20:00mon argument,
20:01c'est plutôt de dire,
20:02mais par des mesures fiscales,
20:05par cette avalanche de taxes,
20:07même d'ailleurs,
20:08si en effet,
20:08tout est balancé par le Sénat,
20:09heureusement qu'il y a
20:10les sénateurs au passage,
20:11mais ça envoie quand même
20:13à nos concitoyens,
20:15un message qui est,
20:16au fond,
20:16n'investissez pas,
20:17n'entreprenez pas,
20:19ne prenez pas de risques.
20:20Vous voyez,
20:21il y a vraiment quelque chose
20:21de cet ordre-là.
20:23Et ça,
20:23je pense que
20:24c'est extrêmement délétère
20:26pour la capacité d'investissement,
20:27pour la capacité
20:28d'entrepreneuriat dans notre pays.
20:30Quand le grand message
20:31qui est envoyé
20:31par la classe politique,
20:32c'est,
20:33mais si vous réussissez,
20:34on va tout vous piquer,
20:35le problème,
20:36c'est moins un problème
20:36d'exil fiscal
20:37que de jeunes
20:38qui se disent,
20:38mais au fond,
20:39on va être salariés,
20:41on va faire notre vie,
20:42c'est très bien d'être salarié,
20:43mais enfin,
20:43on va faire notre vie tranquille,
20:44ou on va être fonctionnaire.
20:46Ça,
20:46c'est la première chose.
20:47Deuxième chose,
20:48Christian Poyot,
20:49en une perche,
20:50il dit quelque chose
20:53du type,
20:53c'est pas la mode
20:54de défendre la politique
20:55de l'offre d'Emmanuel Macron.
20:57Je saisis la perche.
21:00Bon,
21:01moi,
21:01j'aime pas,
21:01de toute façon,
21:02tous ces effets de mode,
21:03donc là,
21:03j'ai bien compris
21:03que la mode,
21:04c'était de taper
21:05sur le président de la République,
21:06de dire que c'est dramatique,
21:08etc.,
21:08et qu'il a mis...
21:09OK,
21:09j'entends toute fin de mandat.
21:10Moi,
21:10j'aime pas ça,
21:10mais ça,
21:10c'est juste un problème médiatique.
21:13En revanche,
21:14retrouvons-nous
21:14dans deux ou trois ans,
21:16d'accord,
21:17et je prends un pari,
21:19c'est que la politique
21:19de l'offre d'Emmanuel Macron,
21:21elle sera regrettée.
21:23Voilà.
21:25Et qu'aujourd'hui...
21:26On sait ce qu'on a aujourd'hui,
21:27on sait pas ce qu'on aura demain.
21:28Exactement,
21:28alors à moins,
21:29évidemment,
21:30que la politique menée
21:32dans deux ou trois ans
21:33s'inscrive dans cette continuité.
21:34Oui.
21:34Mais si ce n'est pas le cas...
21:36On a quand même un pays
21:36avec 1 000 milliards de dettes supplémentaires,
21:38une dépense qui a complètement explosé,
21:40une politique du chèque
21:41qui vous fait partir dans le mur.
21:43Vous prêchez inconvaincu.
21:45Simplement,
21:45je vous dis...
21:45Est-ce qu'on a vraiment mené
21:46une politique de l'offre
21:47en multipliant les chèques
21:49dans tous les sens ?
21:49Non,
21:49mais attendez,
21:50il y a deux choses.
21:51La politique du chèque,
21:52je suis mille fois d'accord avec vous,
21:53je ne peux pas dire mieux,
21:54je suis mille fois d'accord avec vous,
21:55je pense que c'était une erreur,
21:56on peut y revenir.
21:57Je pense que c'était une erreur majeure.
21:59Mais des ordonnances pénicaux
22:00à la baisse des impôts de production
22:02en passant par Choose France,
22:05je pense que ça,
22:05ce sont des acquis positifs
22:07pour notre pays
22:08et s'ils sont jetés par la fenêtre,
22:11je pense que les dirigeants d'entreprise
22:13regretteront cette période.
22:14On va ajouter l'allongement légal
22:17du départ en retraite
22:17pour travailler le plus
22:18qui va être enverré cet après-midi.
22:20Mais n'oublions pas quand même
22:20qu'il y a l'augmentation de la dette
22:21ou le sujet sur lequel
22:22tout le monde se gargarise et compagnie
22:24et tire aussi à brûler rouge
22:25sur Bruno Le Maire
22:26et majoritairement,
22:27il y a l'augmentation du coût
22:28du budget social des retraites
22:30et ce n'est pas les chèques
22:33qui ont été distribués
22:33et qui étaient totalement indispensables
22:35au moment du Covid.
22:36Sinon, les entreprises
22:36étaient complètement au tapis
22:38d'une manière générale
22:38qui est le point principal.
22:40Il y en a eu beaucoup d'autres après.
22:41Mais on revient sur la schizophrénie
22:43d'une partie des acteurs politiques
22:45qui en même temps disent
22:45ok, créer des emplois,
22:47il faut développer l'emploi en France
22:48et qui en même temps,
22:49tire à boule et rouge,
22:50font tout pour détruire
22:51le tissu économique français.
22:52C'est effarant.
22:54Je ne sais pas ce qu'on peut leur dire,
22:55comment on peut leur faire comprendre
22:56les choses.
22:57Encore une fois,
22:57il y a un stage à leur payer
22:59c'est en France et en Europe
23:00pendant un an.
23:01Sur le sujet de la vision
23:05que l'on a du président de la République,
23:07la grande difficulté,
23:09c'est qu'on jette tout en même temps.
23:12Et le point essentiel,
23:15il a été évoqué,
23:16c'est que tout ce qui a été posé
23:18comme socle de développement
23:20de l'économie est avéré.
23:21Au passage,
23:22ça avait commencé sous François Hollande.
23:25Emmanuel Macron l'a accéléré.
23:26Avec déjà Emmanuel Macron à l'Elysée.
23:28n'est plus du tout un sujet
23:29qui arrive en tête
23:31des préoccupations des Français.
23:33Ça l'a été pendant longtemps.
23:33C'est une réussite.
23:35Mais,
23:36c'est comme si,
23:37dans une entreprise,
23:38on avait créé une dynamique
23:39absolument formidable,
23:41signé des nouveaux partenariats,
23:43des nouveaux clients,
23:44et que dans le même temps,
23:46on tirait sur la dette à mort
23:47et surtout,
23:49qu'on ne se préoccupait pas
23:50des conditions de travail
23:51de ces collaborateurs,
23:52collaboratrices.
23:53Et donc,
23:54ce qui nous amène
23:56dans ce maelstrom politique,
23:58ce n'est pas le fait
23:59que la politique économique
24:01était mauvaise.
24:01Elle était très bonne
24:02et elle est très bonne
24:03et on espère
24:05que ça va continuer
24:06parce que c'était
24:06une source de confiance
24:07pour tous les acteurs économiques.
24:09Mais,
24:10il ne faut pas oublier
24:10que derrière,
24:12il y a des citoyens,
24:13donc des collaborateurs
24:14dans une entreprise,
24:15il y a un environnement
24:15et en même temps,
24:17le cadre de travail
24:18et les prestations
24:21qu'on assure
24:21se sont dégradées.
24:22et le sujet,
24:24il est là,
24:25c'est-à-dire,
24:25quand on ne s'occupe
24:26qu'un des éléments
24:28qui permet
24:29à un collectif
24:30de progresser,
24:32eh bien,
24:32à un moment donné,
24:33un de ces éléments
24:34qui se dégrade,
24:35en l'occurrence,
24:36la dette,
24:36en l'occurrence,
24:38les prestations
24:38et la qualité
24:39des services publics,
24:40eh bien,
24:40on arrive à une crise politique
24:42comme ça pourrait être
24:43le cas dans une entreprise.
24:44Et le sujet,
24:45il est là,
24:46c'est qu'on a oublié
24:47les deux autres pans
24:49qui font une politique,
24:51politique générale
24:52pour un pays
24:52ou politique
24:53pour une entreprise.
24:54Et la crise
24:55vient de là.
24:56Le parallèle
24:57est intéressant.
24:58On va tourner
24:59une courte page
25:00de publicité
25:01et on va parler
25:02intelligence artificielle
25:04et conquête
25:05de l'espace
25:05dans la seconde partie
25:06de l'émission.
25:07Restez avec nous,
25:07ça va être passionnant.
25:08A tout de suite.
25:08dans la seconde partie,
25:10on va tourner
25:10et on va faire
25:11des choses
25:12et on va faire
25:13une petite partie
25:13de l'émission.
25:14Et la première partie
25:14est en train de faire
25:15de l'émission.
25:15On va faire
25:16de l'émission.
25:16On va faire
25:17de l'émission.
25:17On va faire
25:17de l'émission.
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