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  • il y a 2 jours
Ce mercredi 12 novembre, les raisons qui pourraient pousser Yann Le Cun de quitter Meta et les enjeux de l'IA dans les recherches scientifiques ont été notamment abordés par Nicolas Bouzou, fondateur du cabinet d'analyse économique et de conseil Astères, Christian Poyau, cofondateur et PDG de Micropole, et Patrick Bertrand, directeur général des opérations d'Holnest, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00On est de retour pour la seconde partie de l'émission avec toujours parmi les experts Christian Poglio, Patrick Bertrand et Nicolas Bouzou.
00:06Merci à tous les trois d'être ici. Pour ceux qui nous rejoignent, nous allons parler d'intelligence artificielle.
00:12Pourquoi Yann Lequin s'apprête ?
00:15Ça prêterait, c'est une information du Financial Times qui n'a pas été confirmée par Meta, mais pourrait quitter Meta.
00:21Yann Lequin, on le rappelle, c'est une superstar de l'intelligence artificielle.
00:25Française.
00:26Française, franco-américain, qui dirige le pôle scientifique de l'intelligence artificielle du groupe Meta.
00:32Donc c'est Mark Zuckerberg, Facebook et plein d'autres choses.
00:37C'est quoi cette rupture ? Est-ce que vous pouvez nous expliquer, Christian Poglio ?
00:40On va essayer de faire simple, je suis dans mon sujet.
00:43J'aurais commencé à dire quelque chose.
00:45La traduction de AI, Artificial Intelligence en français, n'est pas la bonne.
00:49Ce n'est pas de l'intelligence artificielle, c'est de l'analyse artificielle.
00:53C'est-à-dire que quand on dit intelligence artificielle, en France, on a toujours le truc,
00:56donc on va recréer un homme qui va avec le cerveau, notre raisonnement humain, etc.
01:01On a doté la parole.
01:02Voilà, bon.
01:03L'IA dote la parole à la machine.
01:04Ce n'est pas la même chose.
01:05Et pourquoi je fais cette introduction ?
01:07Parce qu'en fait, ce que dit Yann Lequin, effectivement, est une divergence d'objectifs dans les différents modèles.
01:13Le modèle actuel de Genei est un modèle qui, en fait, analyse des séquences de mots
01:20et regarde si j'ai déjà vu la même séquence et je recrée quelque chose.
01:25Mais il n'y a pas du tout d'intelligence derrière.
01:28Il n'y a pas du tout d'intelligence derrière.
01:29Pas encore.
01:32Je ne suis pas moi-même data scientist, etc.
01:35Mais je ne pense pas qu'on y arrivera dans cette logique-là.
01:37Alors, c'est très utile.
01:40On progresse sur beaucoup de choses.
01:42Il y a aussi des déconvenus.
01:43Il y avait l'article du MIT qui disait que 95% des solutions n'étaient pas utilisées.
01:48On parle aussi de work-slop.
01:49C'était en fait de résultats qui sont finalement d'un intérêt assez limité, etc.
01:54Donc, il ne s'agit pas de jeter le bébé avec l'eau du bain.
01:56Mais on ne va certainement pas passer...
01:58Enfin, moi, en tout cas, je suis persuadé, un grand nombre de gens aussi,
02:01que le système des LLM aujourd'hui, de la Genei,
02:04ne peut pas générer, même à long terme,
02:08une vraie intelligence, là, pour le coup, au sens clair du terme,
02:13qui serait en concurrence, si on peut dire comme ça, de l'intelligence humaine.
02:17Donc, ça, c'est le premier point.
02:19Et encore une fois, j'insiste bien, bien sûr,
02:21qu'il y a plein d'intérêts, de choses positives.
02:23Et au passage, l'analyse qu'on fait en dire qu'il y a une bulle sur l'IA,
02:27il y a une bulle sur l'IA, effectivement, en termes de valorisation des boîtes.
02:29Mais par contre, ça n'a rien à voir avec la bulle d'Internet qui date de 2000,
02:33où là, on n'avait pas de substance, comment dire, économique.
02:36Là, il y a du chiffre d'affaires, il y a des utilisations, etc.
02:39Donc, oui, il y a une survalorisation, mais ce n'est pas une bulle en tant que telle.
02:42Ça n'a vraiment aucune comparaison.
02:44Yann Lequin, et je ne rentrerai pas dans les détails,
02:47parce que j'en suis bien incapable, lui a une vision complètement différente.
02:49Il raisonne sur le développement d'une intelligence artificielle,
02:52mais avec une méthode totalement différente,
02:54qui, elle, a un but clair, qui est effectivement d'arriver à retraduire,
02:57à reconstruire le raisonnement humain,
02:59pour le coup, vraiment l'intelligence.
03:00– C'est ça qu'on appelle la super-intelligence,
03:03où il y a de demain, il y a cognitive.
03:05– Ce n'est pas demain, c'est après-demain,
03:08ou après, après, après-demain.
03:10Mais du point de vue, vraiment,
03:11et quand je discute avec les gens de chez Micropole là-dessus,
03:15oui, il y a une piste là-dessus, mais encore une fois,
03:16qui est à long terme.
03:17Donc, la divergence est compréhensible,
03:19du point de vue vraiment du fond des choses.
03:21Et après, pourquoi Meta a un raisonnement plus
03:24sur l'intelligence artificielle actuelle,
03:26la limite de Genéaille ?
03:27Parce qu'eux, ils ont une vision économique et business,
03:29et qui est totalement compréhensible,
03:30une vision à 3-5 ans, entre guillemets.
03:32Et c'est vrai que dans les 3-5 ans,
03:34c'est là-dessus que ça va se jouer,
03:35c'est là-dessus qu'on va remplacer la recherche
03:37sur le web par Google avec du Minite,
03:39Chatly Pity et Google.
03:40– Ça, on y est déjà.
03:41– Perplexity, Mistral, etc.
03:44Donc là, il y a un enjeu économique.
03:45Donc, Zuckerberg, là-dessus, il s'est dit,
03:47il faut que j'accélère sur cette partie-là.
03:48Enfin, il accélère déjà, mais elle est encore plus loin.
03:51Et la partie plus prospective et long terme,
03:54entre guillemets, bon,
03:56ce n'est pas qu'elle ne m'intéresse pas,
03:56mais elle n'a pas de retombées court terme significatives.
03:59Voilà un petit peu les deux visions,
04:02enfin, pas visions,
04:02les deux implications de cette décision.
04:04– Et ce que vous nous expliquez là, Christian Pouillot,
04:06c'est qu'aujourd'hui, donc,
04:07l'IA, c'est un outil à la main de l'humain,
04:10mais qui est encore parfaitement imparfait,
04:12et que la machine qui dépasse la demain,
04:17on n'y est franchement pas encore.
04:19– Alors, un petit mot quand même sur Yann Lecun,
04:22médaille Turing, qui est quand même le Nobel d'informatique.
04:27Et si les informations du Financial Times sont avérées,
04:31c'est-à-dire qu'il veut quitter Meta pour créer sa propre start-up,
04:35nous lui disons tous, reviens en France,
04:37il a été formé en France,
04:38il est le produit de notre immense qualité
04:41de l'environnement éducatif de très haut niveau
04:44en mathématiques et informatique.
04:46– On peut encore attirer des talents en France,
04:47comme Yann Lecun ?
04:48– Oui, oui, oui, au niveau des grands talents.
04:50– C'est le financement, il faut trouver ça.
04:51– Voilà, et le financement.
04:53Après, le deuxième sujet, Christian l'a très bien exprimé,
04:57aujourd'hui, ce qu'on appelle l'intelligence artificielle,
04:59c'est Google saison 2,
05:01c'est-à-dire que ça nous permet de gagner du temps,
05:03et ça va balayer les informations existantes,
05:06ça ne les vérifie pas,
05:08ça ne les challenge pas,
05:10et ça te donne la synthèse,
05:12c'est très pratique,
05:13ça permet aussi de faire des belles présentations,
05:15par rapport, etc.
05:16C'est un outil de recherche d'informations existantes.
05:20Et comme Christian l'a très bien,
05:21c'est ce qu'on appelle l'intelligence artificielle générative,
05:25et Yann Lecun,
05:26lui, et d'ailleurs, il y a eu un gros débat philosophique
05:29entre Yann Lecun et une ou deux autres personnes,
05:32et la fameuse pétition disant,
05:33attention, l'IA est en train de menacer l'humanité, etc.
05:37Lui est plutôt dans une logique...
05:39Vous avez quelques ponts de la Silicon Valley
05:40qui expliquent quand même qu'il faut contrôler et réguler tout ça,
05:44parce que sinon on va être très vite dépassé.
05:45Oui, mais le problème, c'est l'éternel sujet,
05:49c'est réguler signifierait qu'on ne permet pas,
05:54notamment en France et en Europe,
05:56de développer les progrès que permettrait l'intelligence artificielle cognitive.
06:00il faut la laisser se développer,
06:04mais il faut l'encadrer.
06:05Et donc il ne faut pas partir d'encadrement pour empêcher d'eux,
06:08il faut laisser et puis encadrer ce qui est réalisé.
06:13Parce que sinon, on perdra la bataille.
06:15Et vous vouliez parler de la Chine, peut-être ?
06:18On est en train d'être sacrément concurrencé sur tous ces aspects.
06:22– Comme on le dit souvent, il ne faut pas se laisser avoir,
06:28pour parler d'un terme plus vulgaire, sur les chiffres chinois.
06:30Je pense qu'ils sont...
06:30– Un taux d'utilisation lié à dans les entreprises chinoises,
06:3380%, 14% en Europe, 10% en France.
06:36– C'est vrai, je dis juste que quand on a la chance
06:40d'avoir un milliard ou un milliard et demi de population,
06:43par exemple dans le domaine des données de santé,
06:46le fameux machine learning dont parlait Yann Lecun,
06:50ça permet de faire tourner les algorithmes sur une masse de données.
06:55Et on sait aujourd'hui que le sujet de l'intelligence artificielle,
06:58ce n'est pas tellement les outils, c'est la data disponible.
07:01– Ce n'est pas moi qui vais dire le contraire.
07:02– Ce n'est pas, voilà, puisque c'est ton métier.
07:04– Après, il faut dire, il faut faire juste un disquingot
07:07pour laisser la parole à Nicolas.
07:09Mais il faut bien distinguer, il y a générative et il y a prédictive.
07:12Il y a générative, c'est bien ce qui fonctionne avec ces fameux moteurs
07:15que j'ai pu citer français ou autres, évidemment.
07:18– Yann Lecun parle de perroquet statistique.
07:20– Oui, ça, c'est l'IA générative, entre guillemets.
07:24Oui, c'est un perroquet dans le sens où ça reprend des phrases
07:25qu'il a apprises et qu'il recompose, c'est ça le sujet.
07:28L'IA prédictive, le plus simple, c'est la reconnaissance faciale
07:31ou c'est l'analyse de radio ou des choses comme ça.
07:34Ça, c'est un autre pan de l'intelligence artificielle.
07:36Encore une fois, on met IA à toutes les sauces et sur tous les sujets.
07:38– Oui, et là, ça avance très fortement.
07:40Oui, c'est vrai que, bien sûr, c'est une grande aide,
07:42je ne sais pas, aux radiologues pour analyser des choses.
07:43– Et c'est un progrès.
07:44– Ou pour analyser, ou dans l'aviation, ou dans l'industrie
07:48pour essayer de prédire des sujets.
07:49Oui, c'est un point complètement différent.
07:51Mais l'IA prédictive n'a pas pour idée de dire
07:54« je vais remplacer le raisonnement humain ».
07:56C'est un autre paradigme, si je veux dire.
07:58– Enfin, l'IA qui apparaît quand même de plus en plus comme l'être humain.
08:01On parle à la machine, on a doté la machine de la parole.
08:05Nicolas Bouzou, vous avez fondé les rencontres de l'avenir
08:08qui se tenaient très récemment,
08:09où l'on parle beaucoup d'intelligence artificielle.
08:13Qu'est-ce que vous retirez des débats là-bas ?
08:15Et quelle réaction face à ce qu'on entend là ?
08:17On se dit finalement, l'IA, c'est un algo un peu développé.
08:20– Aujourd'hui, l'IA générative.
08:24– Non, je pense qu'on est en pleine accélération.
08:26Et justement, on a beaucoup parlé, à Saint-Raphaël,
08:28de l'économie de l'exponentiel.
08:29C'est-à-dire, véritablement, le fait qu'aujourd'hui,
08:31les gains liés à l'IA sont en train d'accélérer très fortement.
08:38En fait, ça change tout, l'intelligence artificielle.
08:40Vous voyez, tous les sujets qu'on a eus depuis le début de cette émission,
08:43sur les retraites, etc.,
08:44plus personne ne parlera de ça dans 20 ans.
08:46Quand les historiens, dans quelques décennies ou dans quelques siècles,
08:49regarderont la période actuelle,
08:51ils se diront, mais 2025, c'était l'année charnière de l'IA.
08:54Non, mais c'est l'année où, véritablement, ça a commencé à décoller et à accélérer.
09:01Déjà, dans certains domaines, moi, je travaille beaucoup sur la santé,
09:04ça change tout.
09:05Allez, je vous donne un exemple très concret.
09:06On sort en France d'Octobre Rose,
09:09le mois du dépistage du cancer du sein pour les femmes.
09:13Je faisais une grande enquête qui a été réalisée au Royaume-Uni
09:17sur la façon dont l'intelligence artificielle
09:20permet de faciliter le dépistage du cancer du sein.
09:23Comment ça se passe, le dépistage du cancer du sein,
09:25très concrètement, dans la plupart des pays ?
09:26C'est le cas en France.
09:28Vous allez faire une mammographie.
09:29Elle est lue une première fois.
09:30On vous dit, en général, il n'y a rien,
09:32ou il y a quelque chose, on va approfondir,
09:34mais en général, il n'y a rien.
09:35Et vous avez, en réalité, une deuxième lecture
09:38qui est faite au bout de quelques jours.
09:40Et vous recevez une lettre à votre domicile
09:42qui vous dit, on a fait deux lectures, il n'y a rien.
09:44C'est formidable, mais vous voyez que ça demande
09:47ce qu'on appelle du temps médical.
09:48Le Royaume-Uni a fait une étude.
09:50Première lecture faite par un humain.
09:52Deuxième lecture faite par une intelligence artificielle.
09:56Diminution du temps médical, par définition,
09:59moins 50%.
10:00Augmentation de la précision du diagnostic,
10:02plus 30%.
10:03Donc ça, c'est l'exemple concret,
10:06aujourd'hui, d'une révolution
10:08pour un sujet de santé publique,
10:10d'intérêt public colossal,
10:12qui est le dépistage du cancer du sein.
10:15Donc ça, c'est aujourd'hui.
10:16Demain, et quand je dis demain,
10:18c'est demain.
10:18Vous avez la fusion de l'intelligence artificielle
10:22et de la robotique,
10:23ce qu'on appelle les humanoïdes,
10:25avec potentiellement, dans 5 à 10 ans,
10:28des robots ménagers qui peuvent faire
10:30à peu près tout ce que vous voulez
10:31pour le prix d'une voiture,
10:32grosso modo.
10:33Pour 20 000 dollars à peu près,
10:33c'est le grand pari d'Elon Musk.
10:35Et dans 10 à 15 ans,
10:36vous aurez eu les progrès
10:38de l'intelligence artificielle,
10:39parce que ça continue.
10:40Yann Lequin, il quitte Meta,
10:41parce que sans doute,
10:42il considère que ça ne va pas assez vite
10:43chez Meta.
10:44Donc il va aller tenter sa chance ailleurs.
10:46Donc les progrès de l'intelligence artificielle,
10:48les progrès de la robotique,
10:49et vous allez avoir le quantique
10:50qui arrive là-dessus,
10:52qui va permettre de démultiplier
10:53la puissance de l'intelligence artificielle.
10:56Donc tout change,
10:58et je ne me force pas,
11:00vous me permettrez d'y voir un progrès,
11:01et notre idée aux rencontres de l'avenir
11:03était à contre-courant
11:05du narratif médiatique total,
11:06de dire,
11:07mais c'est 30 prochaines années,
11:09mais ça va être fantastique,
11:10mais quelle chance nous avons
11:11de vivre aujourd'hui
11:12avec ces fantastiques perspectives devant nous.
11:14Merci de nourrir ce message d'optimisme.
11:16Très optimiste, effectivement,
11:19parce que je pense qu'un des domaines d'application
11:21où on va en voir les effets
11:23est absolument incroyable,
11:24puisque comme on le disait tout à l'heure,
11:26c'est la data qui permet
11:27d'être le plus ajusté,
11:29et comme on a beaucoup de data
11:31médical en France,
11:34le diagnostic sera bien meilleur.
11:36Il y a un point qui est sous-jacent de tout ça,
11:38ah bon, il n'y aura plus besoin de médecins,
11:39mais non,
11:40et ce que disait Nicolas
11:41et tout à fait intéressant,
11:43c'est de dire non,
11:45ça va faire gagner du temps aux médecins,
11:47et on le voit déjà,
11:48aujourd'hui,
11:49il y a la prise des données,
11:50la radio que vous passez ou l'IRM,
11:52et il y a l'IA qui fait une première analyse,
11:55et après, il y a le médecin,
11:57donc grand espoir,
11:58je dirais,
11:59dans le fait que ça va permettre
12:02d'élever le niveau des acteurs,
12:04et donc de permettre aux Français
12:06et le monde entier
12:07de bénéficier d'une médecine adéquate.
12:10Juste une petite anecdote,
12:11c'est toujours intéressant de réfléchir,
12:14alors évidemment,
12:14ce qui change,
12:15c'est le rythme
12:16de la révolution technologique d'aujourd'hui,
12:20mais vous le savez,
12:21j'ai eu l'occasion de diriger Cégit,
12:23qui est un éditeur de logiciels
12:24pour la comptabilité
12:26et pour les experts comptables,
12:28il y a à peine 20 ou 25 ans,
12:30je l'ai vu,
12:31on faisait la comptabilité
12:32sur un papier
12:32avec une machine, etc.
12:34Ensuite,
12:34il y a le logiciel qui est arrivé,
12:35on a dit,
12:36métier d'expert comptable
12:37va disparaître,
12:38et puis ensuite,
12:39il y a le super logiciel
12:41hébergé sur des sites centraux,
12:45on a dit,
12:45mais ça y est,
12:46c'est fini,
12:46ben non,
12:47à chaque fois,
12:48ça a amené les professions
12:50à augmenter leur niveau
12:52de valeur ajoutée
12:52de s'appuyer sur la technologie
12:54pour rendre un service meilleur
12:56au client.
12:57C'est le cycle de l'innovation.
12:58On en est là,
12:59la grosse différence
13:00par rapport à l'anecdote
13:01qui date de quelques années,
13:02c'est que l'accélération
13:04fait que le temps d'adaptation
13:07de notre population active,
13:09il est plus de 3 ans,
13:114 ans,
13:125 ans ou 6 ans,
13:13il est maintenant dans l'année.
13:14C'est surtout,
13:16je pense en France,
13:16il y a quand même
13:17un tech bashing
13:18qui est un peu sous-jacent,
13:20je veux dire.
13:20Ce qui est assez paradoxal...
13:21On a mis le principe
13:22de précaution dans la Constitution.
13:24Oui, ben oui,
13:24ça, ce n'était pas une excellente idée.
13:25Merci, Jacques Chirac.
13:26C'était même une immense connerie
13:27pour dire les choses
13:28très directement.
13:29Je n'ai pas dit ça.
13:30Oui, moi, je le dis sans problème.
13:32C'est assez paradoxal
13:33parce que les Français,
13:34à titre individuel,
13:35sont plutôt early adopteurs,
13:36c'est-à-dire qu'ils sont preneurs
13:38de nouvelles technos,
13:39ça les amuse, etc.
13:40Enfin, ils ne les amusent pas
13:41le bon terme,
13:41ils en trouvent un intérêt.
13:42Il y a une appétence.
13:43Il y a une appétence.
13:44Par contre,
13:45dans le débat commun
13:50commence à saisir
13:52les opportunités.
13:53Alors, il faut les saisir
13:53au bon moment,
13:54de la bonne manière,
13:55bien évidemment.
13:55Et puis, il y a une partie
13:56de la classe politique,
13:57on va retomber là-dessus,
13:58qui est effectivement
13:59anti-technologie.
14:01On va parler du spatial
14:01dans quelques instants.
14:03Et qui dit,
14:04ben non, c'est dangereux,
14:05c'est anti-écologique.
14:06Alors que un des principaux leviers
14:08pour essayer progressivement,
14:10enfin, accélérer sur le traitement
14:11de cet enjeu climatique,
14:12ce sont les technologies.
14:14Et dans l'autre paradoxe,
14:16c'est qu'on a quand même
14:17parmi les Français
14:18des gens extrêmement brillants.
14:19Enfin, en Suisse,
14:20il y a une locale,
14:20mais la première population étrangère
14:22dans la Silicon Valley,
14:23c'est les Français.
14:24Donc, on a une capacité
14:26à imaginer des nouvelles solutions
14:28très innovantes, etc.
14:30Mais il faudrait que collectivement,
14:32on ait une vision plus positive
14:33de cette technologie,
14:34et non pas ce tech-bashing
14:35qu'on retrouve assez souvent
14:36et qui, là aussi,
14:37était phare.
14:38Allez, dernier sujet de l'émission,
14:40on va partir dans l'espace.
14:41L'Europe a-t-elle encore une place
14:42dans la course à l'espace ?
14:44Et au sein de l'Europe,
14:45la France, Emmanuel Macron,
14:46doit dévoiler cet après-midi
14:47à Toulouse
14:48une stratégie spatiale
14:50pour tenter de garder la France
14:53dans la course à l'espace.
14:57Je rappelle les chiffres
14:58des lancements l'année dernière.
15:01SpaceX, 134 fusées en 2024,
15:043 en Europe.
15:04134, 3.
15:07Est-ce qu'on n'est pas déjà
15:09sortis complètement
15:11de la course à l'espace,
15:13Nicolas Bouzou ?
15:13C'est dramatique.
15:15En fait, vous avez deux problèmes
15:16en même temps.
15:16C'est-à-dire que vous avez
15:17l'explosion de ce qu'on appelle
15:18le New Space américain,
15:19c'est-à-dire cette nouvelle
15:20économie de l'espace,
15:21dont SpaceX,
15:23on rappelle ce que c'est peut-être,
15:24les orbites,
15:25bases satellites.
15:26Oui, et puis c'est l'idée
15:27selon laquelle les technologies
15:28reconfigurent complètement
15:30l'économie spatiale.
15:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
15:32grâce aux technologies,
15:33vous pouvez faire
15:34des tout petits satellites
15:35pas très chers.
15:35Vous pouvez faire
15:36des lanceurs réutilisables
15:37et donc vous faites chuter
15:38le coût des lancements.
15:40Tout ça est organisé
15:41de façon très saine
15:42aux États-Unis
15:43par la NASA,
15:44en fait,
15:44qui est un donneur d'ordre.
15:45C'est-à-dire que très concrètement,
15:46comment ça se passe ?
15:47La NASA va dire à SpaceX,
15:49tu as un contrat
15:50pour plusieurs années
15:50de ravitaillement
15:51de la Station spatiale internationale.
15:53Ça n'est pas un contrat
15:54qui est sous-payé,
15:55c'est un contrat
15:56qui est bien payé.
15:57Et avec la marge
15:58que tu réalises
15:58et la visibilité
15:59que tu acquières,
16:00tu investis dans des choses
16:01plus bizarres,
16:02dans les lanceurs géants,
16:06tu innoves en matière
16:07de satellites, etc.
16:08Au passage,
16:09et ça n'est pas du tout
16:10un détail,
16:11c'est une question
16:11de concurrence
16:12absolument fondamentale,
16:13SpaceX est un constructeur
16:15de fusées,
16:16un lanceur
16:17et un opérateur télécom.
16:19Starlink.
16:20Trois choses.
16:22Ariane Espace
16:22est un lanceur de fusées.
16:24Unique.
16:25Point final.
16:26Il n'a,
16:26pour des raisons de concurrence,
16:28pas le droit
16:28d'être le fabricant,
16:29le fabricant c'est Ariane,
16:31Airbus, etc.
16:33Et il n'a évidemment
16:34pas le droit
16:34d'être un opérateur téléphonique.
16:36Ce qui est un énorme problème.
16:37Donc vous avez aussi
16:37derrière ça
16:38une très grande réflexion
16:39sur le droit
16:40de la concurrence.
16:41Ce que je veux vous dire
16:41c'est que sur ce coup-là,
16:44les Américains
16:44ont été très forts,
16:46les Européens
16:46ont été très nuls,
16:47on est aujourd'hui
16:48en matière spatiale
16:49et je ne suis pas quelqu'un
16:50qui verse spontanément
16:51vers l'excès
16:52dans une situation critique.
16:54Critique !
16:54C'est-à-dire que le risque
16:55c'est qu'il ne nous reste
16:57plus rien.
16:57Et là, le président
16:59de la République
16:59ce n'est pas simplement
17:01un discours
17:01ce dont on a besoin,
17:03c'est d'action
17:03très très rapide
17:04pour se rapprocher
17:05du modèle américain.
17:06Alors, une remarque...
17:07Tout à fait d'accord
17:08avec ce qu'il vient de dire
17:08Nicolas Bouzou.
17:09Il faut être bien conscient
17:10que la recherche spatiale,
17:12certains disent
17:13ça ne sert à rien
17:13pourquoi aller sur Mars
17:14et compagnie,
17:15mais derrière
17:15ça draine
17:16tout le tas de choses.
17:18Les moins de 20 ans
17:19ne peuvent pas s'en souvenir
17:20mais le programme Apollo
17:21derrière
17:22a généré
17:23une immensité
17:25d'avancées technologiques
17:26et Internet d'ailleurs
17:27par rapport à ça.
17:28Donc ça draine
17:29tout un tas de choses.
17:30En plus, là maintenant
17:31il y a effectivement
17:31les satellites en orbite basse
17:33qui ont un intérêt économique
17:34tout à fait fort
17:35de manière générale.
17:36Les Américains
17:37ont été très forts.
17:38Pourquoi ?
17:38Parce qu'ils se sont dit
17:39là maintenant
17:40on est sortis
17:41de technologies
17:42qui sont hyper fondamentales
17:44très très en avance
17:45comme pouvait l'être
17:46la NASA à l'époque
17:47et maintenant
17:47on a besoin
17:48de la rapidité
17:49et de la flexibilité
17:50du secteur privé
17:52pour aller plus vite.
17:53Il y a beaucoup de critiques
17:54aux Etats-Unis
17:54sur la NASA
17:55qui s'étaient transformées
17:56un peu en monstre
17:57très technocratique
17:58parce qu'il y a simplement
17:59aux Etats-Unis
17:59ils ont l'unité
18:00de dire
18:00ok c'est comme ça
18:01on coupe
18:01et puis maintenant
18:02on va faire la concurrence
18:03alors on parle que de SpaceX
18:04mais il y a le lancement
18:05de Blue Origin
18:07de Jeff Bezos aujourd'hui
18:08donc ils organisent
18:09d'ailleurs la concurrence
18:10qui va le plus vite
18:11c'est toi, c'est moi
18:12je répartis les choses
18:13de manière générale.
18:14Après est-ce qu'on est
18:15fondamentalement en retard ?
18:16Oui on est en retard
18:17il ne faut pas se raconter
18:17de bêtises
18:18mais on n'est pas si en retard
18:19comme ça
18:19quand les Américains
18:21ont décidé de lancer
18:23le GWT
18:24le James Webb Telescope
18:25ils ont quand même pris
18:26Ariane en termes de fiabilité
18:27bon ça fait déjà
18:282-3 ans etc
18:29mais bon
18:29Ariane est quand même
18:30un lanceur
18:30qui est assez réputé
18:32et qui a des qualités haute
18:34ce qu'on n'arrive pas
18:34à faire en Europe
18:35c'est encore une fois
18:36agir de manière commune
18:36parce qu'on imagine bien
18:38la puissance financière
18:39que peuvent mettre
18:39des gens comme SpaceX
18:41Elon Musk
18:41versus Ariane tout seul
18:43alors ça bouge
18:44j'ai eu un accord
18:45il y a peu de temps
18:45entre Thalès
18:47Airbus
18:48et Leonardo
18:48pour dire
18:49on va aller plus rapidement
18:52sur le front de cette élite
18:53il y a la constellation Iris
18:55aussi
18:56qui est arrivée en 2030
18:57qui peut être
18:58un concurrent sérieux
18:59au passage
18:59on parle tout le temps
19:00de GPS
19:01mais Galiléo
19:01qui a été lancé
19:02par les Européens
19:03est quand même
19:03un très bon produit
19:04qui a une part de marché
19:06tout à fait significative
19:08donc on y arrive
19:08quand même parfois
19:09et puis là
19:10il y a des annonces
19:11qui sont en cours
19:11en ce moment
19:12donc oui
19:13on est en retard
19:13sur le côté fondamental
19:16pas tant que ça
19:16c'est à dire
19:17qu'on a des capacités
19:18y compris en France
19:19alors après
19:19d'ailleurs
19:20on passe sur le côté militaire
19:22construire des missiles
19:24nucléaires intercontinentaux
19:25nécessite une technologie
19:27que peu de gens
19:28ont dans le monde
19:28globalement
19:29voilà
19:29donc à nouveau
19:30on ne va pas s'arrêter
19:31et se mettre à pleurer
19:31agissons au niveau européen
19:33voilà
19:33les Allemands
19:34en sont convaincus
19:35en gros
19:36ils amènent le financement
19:37et nous on amène la techno
19:39c'est un peu
19:39le découpage qui est fait
19:41y compris sur un projet
19:42d'investissement spatial
19:42avec Dassault
19:43et puis les Italiens
19:44joignent à ça
19:44donc oui
19:45on est en retard
19:46on a quand même un fondement
19:47qui est positif
19:48y compris sur la techno
19:49donc bougeons-nous
19:50agissons en européen
19:51responsable et solidaire
19:53on est un peu en retard
19:54effectivement
19:55comme l'a été Ariane 6
19:56qui a enfin volé
19:57mais avec des années de retard
19:58avec un coût de lancement
19:59encore trois fois supérieur
20:01au Falcon 9
20:03par exemple
20:03la grande différence
20:04que je vois entre les deux
20:05c'est est-ce qu'on n'a pas
20:06côté américain
20:07des entreprises privées
20:08qui fonctionnent très bien
20:09avec le soutien du public
20:10il y a un problème
20:11d'organisation européenne
20:13entre Etats
20:14et c'est le public
20:15qui gère ça
20:15sur le vieux continent
20:16non ?
20:17tout à fait
20:17je partage ce qui vient
20:18d'être évoqué
20:19notamment ce que dit Christian
20:20la techno
20:21les compétences
20:23l'expertise
20:23nous l'avons
20:24c'est un véritable enjeu
20:26qui est d'abord
20:27un enjeu de souveraineté
20:28tout le monde a en tête
20:29c'est bien de le rappeler
20:30comment fonctionne l'Ukraine
20:31aujourd'hui
20:31avec Starlink
20:34oui oui
20:34il y a toute la bataille
20:35qui a coupé à certains moments
20:37la néo-guerre
20:38avec les drones
20:39etc
20:39à la fois leur élimination
20:41des drones adverses
20:43et l'action
20:44des drones
20:44ukrainiens
20:46c'est grâce à Starlink
20:47donc c'est un enjeu
20:48de souveraineté
20:49et après vous souleviez
20:50le sujet de méthode
20:52et on en revient
20:54à quelque chose
20:55qu'on a souvent évoqué
20:56sur ce plateau
20:57c'est l'état stratège
20:59et l'état gestionnaire
21:00oui
21:01et le pays dit
21:04le plus libéral
21:05nous donne un exemple
21:06absolument fabuleux
21:08qui consiste à dire
21:09que quand on est
21:10dans un pays libéral
21:11l'état intervient aussi
21:12mais il intervient
21:14au travers d'agences
21:15comme la DARPA
21:16en passant commande
21:17en demandant
21:19développer tel aspect
21:21et après
21:22il laisse
21:22les acteurs privés
21:24jouer la scène
21:25il les finance
21:26et c'est au rapport
21:27je veux dire
21:28quand vous avez
21:29un soutien de la DARPA
21:30c'est quasiment
21:31peut-être tous les mois
21:33tous les trois mois
21:34tous les six mois
21:34que vous devez venir dire
21:35voilà on a dépensé tant
21:36voilà où on en est
21:37etc
21:38c'est cette conjonction
21:39d'un état stratège
21:41qui donne l'impulsion
21:42qui finalement
21:43passe une commande
21:46en disant
21:46je voudrais qu'on travaille
21:47là-dessus
21:47et d'ailleurs
21:48la plupart des GAFAM
21:51viennent très historiquement
21:53de commandes initiales
21:54donc allons-y
21:56on a les compétences
21:57on a la volonté politique
21:59faisons en sorte
22:00qu'on ne tombe pas
22:01dans les travers
22:02habituels
22:03consistant à
22:04à ce que la sphère publique
22:06se mêle trop
22:08de comment le réaliser
22:09définis le pourquoi
22:11finance le pourquoi
22:12et laisse-nous faire le comment
22:14une DARPA à l'européenne
22:15Philippe Aguillon
22:16a pris le Nobel d'économie
22:17il en parle depuis
22:17des années et des années
22:19très convainc
22:20je pense sur un point
22:21qui est la commission européenne
22:22l'Europe s'est souvent opposée
22:24à la mise sur pied
22:26de géants européens
22:27c'est ça aussi
22:28là c'est le droit de la concurrence
22:29donc là on est sur un sujet
22:30le droit de la concurrence
22:31qui devrait être revu
22:33qui est en train de bouger
22:35mais enfin
22:35pas un peu prudent
22:37si je veux dire
22:37un bon qui bouge
22:38soyons positifs sur le sujet
22:39pour arriver demain
22:40à créer ces géants européens
22:41et encore une fois
22:42on est le premier marché
22:43économique mondial
22:44bon voilà
22:44alors il y a
22:45l'histoire de l'Europe
22:46on a X langages
22:47etc
22:48mais on a les capacités
22:50si on le veut
22:50de faire la chose
22:51mais c'est pas uniquement
22:52les états isolés
22:53c'est pas uniquement
22:54les entreprises
22:55c'est aussi
22:55l'Europe au sens administratif
22:58qui doit favoriser
22:59la création
23:00de géants européens
23:01en clair
23:01de rapprochement
23:02d'entreprises
23:03et là on parle du spatial
23:04mais on pourrait parler du bancaire
23:05on pourrait parler des télécoms
23:06qui ont été évoqués
23:07où on a je sais plus combien
23:08d'opérateurs télécoms en France
23:09on aurait 4 opérateurs télécoms
23:124 bientôt 3
23:12français
23:13enfin européens pardon
23:14ils auraient une puissance de feu
23:15qui serait similaire
23:16aux jeux américains
23:17aux jeux en chinois
23:19donc c'est là dessus
23:19qu'il faut bouger
23:20c'est un point très important
23:22tu soulèves le sujet
23:23de la concurrence
23:24comprendre que
23:27dans un fonctionnement
23:29de mondialisation
23:30et de fonctionnement
23:32de l'économie libérale
23:33le protectionnisme
23:34est un outil
23:35il est un outil
23:37pour permettre
23:38et donc
23:40la concentration
23:41d'entreprises
23:41est un outil
23:42pour permettre
23:43de développer
23:44et d'être fort
23:45sur un domaine
23:46et après on ouvre
23:47parce qu'on est devenu fort
23:49et compétent
23:50avec une vraie off
23:51dans ces domaines là
23:52et de ce point de vue là
23:53le droit de la concurrence
23:56européenne
23:56et par ruissellement
23:59si j'ose dire
24:00français
24:01est aberrant
24:02c'est indispensable
24:04de laisser
24:05pendant un certain temps
24:06et après
24:07on contrôlera
24:07est-ce que tu abuses
24:09de ta position dominante
24:10est-ce qu'il faut
24:11te scinder
24:12comme ça a été le cas
24:13dans le secteur du pétrole
24:14aux Etats-Unis
24:15ou des télécoms
24:16on verra
24:16mais la première
24:18c'est comme
24:19on peut partager
24:20les richesses
24:20mais il faut d'abord
24:21que les richesses soient créées
24:22créons d'abord
24:24une réalité
24:25et après
24:26on gérera
24:27les effets de bord
24:28qui seraient liés
24:29à une position
24:30monopolistique
24:32entre guillemets
24:32en tout cas
24:33sur les domaines stratégiques
24:34ça passe par ce que
24:35Christian a évoqué
24:36Nicolas Bouzou
24:37vous évoquiez tout à l'heure
24:38le New Space
24:39on a un New Space
24:40français aussi
24:40je ne voudrais pas terminer
24:41l'émission
24:42sans citer des start-up
24:43comme Exotrail
24:43Exploration Company
24:45qu'on reçoit
24:45sur BFM Business
24:46ou l'attitude
24:47est-ce que le salut
24:49passera par ces nouveaux
24:50acteurs français
24:51ou est-ce qu'il faut
24:52y aller beaucoup plus fort
24:53avec toute la filière
24:54avec Thalès
24:55Cerbus
24:55etc
24:56c'est les deux
24:56qu'est-ce qui manque
24:57pour changer d'échelle
24:58ce qui manque
24:59c'est l'organisation institutionnelle
25:00de l'Europe
25:00c'est-à-dire que vous avez
25:01des règles
25:01qui sont des règles
25:02contraignantes
25:02et même absurdes
25:03je vais vous donner
25:04un exemple encore concret
25:05règle qu'on appelle
25:06la règle du juste retour
25:07aujourd'hui
25:08je vais très vite
25:09mais quand vous avez
25:09un appel d'offres
25:10par exemple
25:11dans le domaine spatial
25:12au niveau européen
25:12quand on lance un projet
25:13il faut que chaque pays
25:15participe à ce projet
25:17en fonction de son PIB
25:18donc c'est vraiment
25:20et alors
25:20je vais dénoncer
25:21ceux qui ne veulent pas
25:23lâcher l'affaire
25:23bien évidemment
25:24c'est nos amis allemands
25:25qui ne sont pas nos amis
25:26enfin bonnet les français aussi
25:27puisqu'on est 1% du PIB européen
25:29bien sûr
25:29mais oui
25:30donc ça ce genre de règles
25:31c'est complètement absurde
25:33en réalité
25:33parce que c'est une prime
25:34à la taille de l'économie
25:35et pas une prime
25:36à la compétence des entreprises
25:37donc il faut
25:38c'est là où on attend
25:39le président de la république
25:40s'il a envie de proposer
25:41des choses pour terminer son mandat
25:43sur des trucs un peu positifs
25:44et utiles
25:45c'est essayer
25:46d'utiliser
25:47de son poids politique
25:48et de son ancienneté
25:49en Europe
25:50pour proposer
25:50de casser ce genre de règles
25:52ça c'est discuté
25:52c'est là qu'on a besoin
25:53du leadership politique
25:54sur le côté des start-up
25:55ou des grands groupes
25:56il faut évidemment les deux
25:57simplement il faut que
25:58dans les sphères
25:59y compris administratives
26:00il y a un article intéressant
26:01il y a un nouveau patron
26:02de la DGA
26:02qui a été nommé
26:03aujourd'hui
26:04et qui est le premier à dire
26:05il y a quelques années
26:06j'ai voulu m'appuyer
26:06sur les start-up
26:07pour la création
26:08de nouveaux drones
26:08ce qui est un sujet
26:09très émergent
26:10et en fait
26:11la sphère administrativo
26:13politico etc
26:14m'a un peu bloqué
26:14sur le sujet
26:15donc faisons confiance
26:16aux start-up
26:17en s'appuyant
26:17sur la puissance
26:18des grands groupes
26:18faisons confiance
26:19à l'entreprise
26:20ce sera le mot de la fin
26:20des experts aujourd'hui
26:22merci beaucoup
26:23Nicolas Bouzou
26:24Patrick Bertrand
26:24Christian Poyot
26:25vous retrouverez
26:28les experts
26:28en version spéciale
26:30demain jeudi
26:31et vendredi
26:32en direct
26:32depuis Marseille
26:33ce sera
26:33les experts
26:35de l'IA
26:36on en a parlé
26:37aujourd'hui
26:37animé par
26:38Anthony Morel
26:38pour l'AIM
26:39spéciale à Marseille
26:40quant à moi
26:41je vous retrouve
26:41lundi prochain
26:42pour l'AIM
26:43pour l'AIM

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